Voyez-vous, Windows est vraiment une chose capricieuse.

Vous démarrez gentiment votre ordinateur, innocent et confiant que vous êtes, et boum !

Un écran bleu de l'enfer vous prévient fort courtoisement qu'a partir de maintenant, votre ordinateur ne va plus en faire qu'à sa tête.

C'est quand même beau la technologie, non ?

Beau, certes, mais un peu frustrant parfois.

Enfin bref, voici enfin la suite.

Vous remarquez d'ailleurs que progressivement je n'utiliserai plus que le genre féminin pour faire référence à Ranma.

Sauf bien sur quand j'évoquerai ses propres pensées.

Bonne lecture !

(version bis, j'ai fait quelque ajustement)

Chapitre 4 : œstrogène et testostérone

Le destin est un fieffé coquin.

Une réflexion qu'allait avoir bientôt tout le loisir de mesurer la justesse un jeune homme au caractère pure et droit mais, hélas pour son triste quotidien, qui était aussi doublement maudit.

Maudit une première fois par ses propres gênes, qui faisaient de lui une sorte de boussole cherchant éternellement et sans réussite un insaisissable nord.

Maudit une deuxième fois par une terrible et cruelle source chinoise au combien maléfique.

Mais il n'était pas du genre à geindre inutilement.

La vie l'avait endurci.

Et, étrangement, lui avait appris un bon moyen pour ne plus songer continuellement à son propre malheur.

Un moyen simple.

Toutefois, un moyen terriblement efficace.

Celui qui consistait à reporter toute sa tristesse, sa peine, à l'encontre de quelqu'un d'autre.

De faire endosser à un individu toute la lourde responsabilité de ses tourments.

Cette personne en l'occurrence était Ranma Saotome.

« Avait été » Ranma.

Car maintenant……….

La septième heure de la journée n'avait pas encore sonnée en ce doux et ensoleillé début de matinée et Ryoga Hibiki dormait encore du sommeil du juste.

Un repos salvateur qu'il n'avait du reste certes pas volé au vu des évènements qui étaient survenus la veille et plus précisément de la nouvelle terrible raclée qu'il avait courageusement, mais comment faire autrement, encaissé en toute fin de soirée.

D'ailleurs, s'il avait été éveillé, une grande surprise n'aurait alors guère mis longtemps à saisir son cœur en constatant les multiples bandages recouvrant désormais généreusement l'ensemble de son torse, ses épaules et la partie gauche de son visage.

Il était allongé dans sa chambre, pile au milieu de ce même lit qu'il avait toujours connu depuis sa plus tendre enfance.

Ranma était là lui, elle, aussi.

Recroquevillée adorablement à l'extrémité droite du lit, à l'image parfaite d'un chaton dans son panier.

Le lecteur attentif que vous êtes n'aura aucunement manqué de faire le parallèle entre cette situation et celle précédemment survenue dans une certaine cabane durant une certaine nuit cause de tout ce trouble.

Et vous avez bien raison.

Un problème allait en effet rapidement se posait.

Car oui, eux aussi, nos deux héros, ne manquèrent pas de faire la même comparaison.

Mais voilà que je brûle les étapes.

Revenons-en donc à notre charmante paire, elle si paisiblement assoupie et pour le moment l'esprit fort éloigné de toute considération autre que celle du bien être et du repos.

On dit que même endormis, on peut sentir la présence d'une autre personne près de soi.

Difficile à prouver.

Pourtant, totalement inconsciemment, le bras de Ryoga Hibiki se lança soudain en quête d'une douceur que son subconscient lui murmurait proche de lui.

Une douceur qu'il trouva sans peine.

Une douceur que sa main reconnut et eut aussitôt envi de ne plus jamais lâcher.

Délicatement, les doigts du jeune homme, qui à cet instant n'étaient plus que tendresse, se déposèrent donc sur les hanches de son amie et, sans brusquerie aucune, ramenèrent le corps de la damoiselle tout contre celui de Ryoga.

Ranma ne se réveilla pas.

Bien au contraire, elle soupira, déplia ses genoux et, alors qu'elle faisait jusqu'à présent dos au garçon, roula sur elle-même pour se blottir contre cette agréable présence.

Présence qui choisit cette opportunité pour enveloppé aimablement de ses deux bras la dite damoiselle en une étreinte aussi instinctive que naturelle.

Une heure passa ainsi.

Sans plus de bruits que ceux qu'émettaient leurs deux respirations.

Quant la conscience choisit finalement de refaire un petit tour dans l'esprit de Ranma, ce fut une odeur qui attira en premier son attention.

Celle d'un onguent.

Plus exactement, celle de l'onguent avec lequel il avait joyeusement tartiné la carcasse défoncée de coups de Ryoga.

Et ainsi, pour la deuxième fois cet matin là, il soupira longuement d'un contentement serein.

La famille Saotome disposait d'un talent très utile.

Un sixième sens quasiment infaillible qui les avertissaient à coup sur de la présence d'un danger plus ou moins proche.

Par exemple, quant par le passé Shampoo s'était amusée à se glisser sournoisement entre ses draps à la faveur du petit matin, un curieux sentiment de malaise était alors à chaque fois venu troublé pernicieusement ses rêves.

Bien sur, cela ne l'avait jamais empêché de se faire surprendre par Akane et d'en suite se faire copieusement rossé par cette sauvageonne.

Mais le fait était là.

Il avait « sentit » un danger.

Il avait sut que quelque chose n'allait pas, ne tournait pas rond.

Mais ce matin là, rien.

Juste un puissant sentiment que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Qu'il était ici loin des problèmes parcourant habituellement ce monde, dans une sorte d'havre à l'abri de tout mal.

Une impression curieuse.

Mais une sensation qu'il ressentait malgré tout et qui par la suite entraînerait un grand questionnement intérieur sur sa propre identité et sur les conséquences multiples des récents bouleversements qu'avait connu sa vie.

La nuit porte conseil dit-on.

Mais la nuit peut aussi apporté des réponses à des questions que l'on ne s'est encore même pas vraiment posées.

Et des réponses que l'on est peut-être pas encore tout à fait près à entendre, ou seulement à comprendre.

Un souffle chaud caressa soudain son front.

La brise d'un être qui vit, d'un cœur qui bat dans une poitrine.

L'exhalaison d'une vie.

Tout simplement.

Leurs nez se frôlèrent.

Un doux contact qui fit tout à coup brûlait un bien étrange feu sur le visage de Ranma.

Il bouge imperceptiblement.

Elle se meut légèrement.

Et enfin, pendant le court, donc l'éternel, espace temporelle que dure un battement de cil, leurs lèvres s'effleurèrent.

Précisément à cet instant, des millions d'inductions nerveuses partirent de leurs lèvres respectives pour rejoindre à la vitesse de l'éclair leurs deux cerveaux.

Chacune de ses messagères chargées d'un puissant message à délivrer au plus vite à la partie de l'encéphale ou résidait l'essence même de leur lucidité.

A peine la première de ces anonymes mais si vaillantes travailleuses de l'information atteint sa destination qu'un ordre impérieux et indiscutable fut alors lancé à tout le corps.

« réveille-toi ! »

Ce que bien sur ils furent obliger de faire.

Il ouvrirent donc lentement les yeux et, avec autant de stupeur que d'embarra, plongèrent leur regard l'un dans l'autre.

-Ryogaaaaaaaaaaaaaaaaa…………..je suis extrêmement déçue……..murmura d'une voie lourde de menaces diverses la jeune femme sans pourtant encore avoir fait le moindre geste.

-hé ?……je……..non mais attend je………tu ne vas quand même pas croire que j'aurai osé……..je……..Ranma ?

-je passe des heures à te soigner, je me fais même du soucis pour ta misérable et ridicule personne, je m'endors innocemment à l'endroit ou je me suis si gentiment occupé de toi et tu……tu……tu……

Elle avait lancé sa tirade en se levant, ne présentant que son dos à Ryoga ce qui du reste l'angoissa quelque peu.

-mais je dormais ! Je te jure que je ne………

-ha tu dormais hein ?

-voui, voui……comme une souche !

-Ryoga………….

-ou……oui ?

-je n'ai qu'une chose à te dire………

-la……laquelle ?

Elle se retourna.

Inspira à fond.

Et finalement………

-TENSHIN AMAGURIKEN !

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-hahahahahhahahahahah ! Et voici le petit déjeuner spécial Hibiki ! claironna d'une fausse gaieté inquiète, en entrant dans le séjour depuis la cuisine, un Ryoga en quête de pardon.

Ce qui au final était certes un peu injuste au vu du déroulement des évènements pour lesquels Ranma lui gardait rancœur quant on considérait, qu'après tout, elle était aussi fautive que lui dans cette histoire.

Connaissant sur le bout des doigts l'insolent larron qui avait eut l'outrecuidance de la mettre enceinte, Ranma savait par expérience ou exactement appuyer pour que le malheureux garçon se sente de mal en pis.

L'honneur était tout pour lui.

Alors si vous vous mettiez à le traiter de pervers, vous imaginez aisément la suite………

-tu n'as rien mit la dedans pour encore abusé de moi j'espère ?………halala, si Akane savait à quel point tu es un pervers ce n'est pas une rouste qu'elle t'aurait mit l'autre jour, mais une véritable raclée ! le poignarda-t-elle sans remord.

-Ranma, je me suis déjà excusé au moins mille fois ! Et d'ailleurs, crois moi, c'était bien une raclée qu'elle m'a mit……..et sûrement pas une simple rouste !

Toutefois, Ryoga savait bien lui aussi comment s'y prendre avec Ranma et à peine lui glissa t'il le premier plat qu'il venait de mitonner avec moult attention sous son nez, qu'aussitôt le flot de reproche se tari comme par mystérieuse magie.

En parlant de rouste, le fait qu'il n'en ai pas reçu une phénoménale pour l'incident survenu plus tôt ne cessait alors de le surprendre.

En temps normal, Ranma lui aurait brisé la tête sans la moindre pitié pour un truc comme ça.

Mais là, non.

Elle avait brandit ses poings, avait crié, et avait finalement arrêté ses meurtrières phalanges à quelques millimètres à peine du visage de Ryoga.

Étonnent.

Extrêmement surprenant même.

-je……..je te remercie…….jugea soudain opportun de dire le jeune homme.

-hein ?

-pour ce matin je……je……..

-je sens que tu vas encore dire une bêtise Ryoga……….lui conseilla de bien réfléchir son virulent partenaire d'infortune.

-non, je veux dire, je te remercie de ne pas m'avoir frappé ce matin……..même si je le méritais…….je…….je suis blessé et…….enfin bref, merci !

-ne va te faire d'idée porcelet……..c'est parce que j'étais mal réveillé, sinon je t'aurai défoncée la boite crânienne avant que tu es seulement le temps de dire « ouf » !

-attend voir…….la dernière fois, dans la cabane, le fait d'être mal réveillé ne t'avais pas empêché de…….

-tu ne sais jamais quant tu dois la fermer toi hein ? commença à s'emporter Ranma. Tiens, au lieu de dire des idioties, tu ferais mieux de me remercier pour ma mansuétude

-hmmm…….alors c'est donc vrai……….finit par déclarer Ryoga, toujours debout, serrant fermement ses poings avec sur le visage la même expression que s'il venait découvrir le secret du sens profond de la vie.

-quoi donc ?

-une grossesse change vraiment les femmes !

Non, en effet.

Ryoga ne savait absolument pas quant-il était préférable pour lui de convenablement fermer sa grande bouche.

-ho bougre de sale cochon…….espèce de……….

-qu……qu'est-ce que j'ai dit encore ?

-je ne suis pas une femme !

-tu y ressemble drôlement pourtant !

-RYOGAAAAAAAAAAAAA !

Malgré tout, il dut convenir que P-chan n'avait pas tout à fait tord.

Du moins, pas sur tout.

Depuis quelque temps déjà, il avait remarqué chez lui une plus grande difficulté à se mettre violemment et rapidement en colère.

Certes, il y parvenait encore malgré tout.

Mais ce n'était plus comme avant.

C'était différent à présent.

Il commençait à ressentir, à percevoir les choses légèrement différemment.

Comme s'il les regardait d'un point de vue dissemblable d'auparavant.

Son corps changeait, il le savait.

Mais ce qu'il ne savait en revanche pas, ce que s'opéraient en lui des transformations aussi subtiles qu'inévitables.

Des modifications induites par son propre corps.

Par ce corps qui désormais abritait une nouvelle vie et qui se préparait à sa manière à l'accueillir.

Il est un mot que les femmes enceintes ne connaissent que trop bien.

Hormone.

Jusqu'à alors, ses multiples transformations en fille n'avait jamais eut le temps, ou peut-être que la malédiction ne le permettait tout simplement pas, d'influencer son métabolisme suffisamment profondément pour que des changements soient perceptibles.

Mais maintenant qu'elle était enceinte, ses petites bêtes curieuses que sont les hormones eurent tout loisir de faire leur ouvrage.

Son ventre allait grossir, ainsi que ses seins, de cela il en avait parfaitement conscience.

Toutefois, son humeur, son tempérament eux aussi allaient sous peu connaître quelques menus ré-ajustage.

En réalité, tout cela avait bien entendu déjà commencé.

Tout avait en réalité commencé depuis son premier jour de grossesse.

-hé Ranma……….le tira brutalement de ses pensées la voie de Ryoga.

-hmm quoi ?

-comment on va faire par rapport à…….tu sais……mon « problème » d'orientation ? Je ne peux pas rester enfermé ici pendant neuf mois non plus

-ben ça mon gars tu aurais dut y penser avant ! rugit alors férocement la joyeuse maman, le confort de Ryoga n'étant pas précisément en tête dans l'ordre de ses préoccupations actuelles.

Force fut hélas pour elle de reconnaître que le problème méritait en effet réflexion.

P-chan ne pouvait humainement pas rester tel un lion dans une cage à tourner toute la sainte journée dans cette maison.

Pourtant, chaque sortie de Ryoga à l'extérieur recelait le terrible danger de perdre toute trace de lui pour des semaines.

Chose que ne désirait certes pas Ranma qui, même si elle ne l'aurait jamais avoué et cela sous les plus savantes tortures, se sentait terriblement seule et savait par instinct qu'elle ne tiendrait jamais le coup sans quelqu'un près d'elle.

-tu te rappelles ce gros chat chinois ? Celui avec les cloches qui voulait épouser Shampoo s'enquit Ryoga en rejoignant Ranma autour de la table du séjour.

-oui……..et alors ?

-ben justement, les cloches……..elles ne servaient pas à lier deux personnes ou un truc dans le genre ?…….les gens amoureux je crois !

-je me demande si les coups répétés que tu as encaissé ces temps-ci ne t'ont pas un peu amolli le cerveau mon pauvre Ryoga……….

-tu as une autre idée peut-être ! s'emporta à son tour le jeune homme, lassé de l'impertinence sans fin que manifestait récemment Ranma à son encontre.

-nous ne sommes pas amoureux abruti ! Si nous en sommes là c'est uniquement à cause d'une forêt diabolique et de ta perversité sans nom !

Si Ranma n'avait pas été d'humeur si maussade, elle aurait probablement aussitôt remarqué à quel point elle était en train d'accabler injustement et surtout continuellement Ryoga.

Ryoga qui pourtant ne s'énervait que rarement, et encore jamais vraiment sérieusement.

Mais tout le monde à ses limites.

Et la peur de se retrouvée seule, la terrible morsure du désespoir qui en découlerait à coup sur, vint alors la rappelait une nouvelle fois à l'ordre.

Certain pourrait songer que c'était là certainement un système de pensé et un comportement fort égoïste de la part de Ranma, qui ne semblait considérer Ryoga que comme une sorte de roue de secours, une main secourable à l'occasion, un compagnon dans un voyage très long qu'elle se devait contre vents et marées de supporter.

Mais préalablement on se doit de songer honnêtement à sa situation.

Quant vous êtes enceinte, que votre père est un irresponsable qui vit au zoo, que votre propre mère ne doit rien savoir sur votre vrai identité et que votre ancienne belle-famille ne vous regarde même plus, vous ne pensez alors qu'à une seule chose, survivre.

Survivre vous et l'enfant que vous portez.

-écoute Ryoga………je ne pense pas que ce foutu chat nous soit de la moindre utilité mais………mais tu nous as peut-être mis malgré tout sur la bonne piste

-tu penses ?

-oui……….la vielle peut nous être utile, elle a toujours une vraie armée de bibelots et d'artefacts chinois entreposés chez elle…….alors qui sait ? Ou au moins elle pourra sûrement nous dire quoi faire

-la vielle ?……..tu veux dire la grand mère de Shampoo?

-l'arrière, arrière, arrière grand mère de Shampoo oui……elle…….pourquoi ? Ou est le problème ?

-ou est le problème ? Tu me demandes ou est le problèmes ?

Ryoga avait repéré un point faible dans son plan.

Il avait anticipé avant elle une faille là ou elle n'avait rien vu.

Et cela la contraria grandement.

-ben quoi ?

-Ranma……depuis qu'elle est au Japon, c'est quoi l'obsession de la veille bique ?

-et bien…….heuuu……..ha ! Que j'épouse Sham……..ha oui…….en effet……elle ne sera peut-être pas ravi de me revoir depuis que je suis……enfin……que je suis comme ça………consentit-elle à reconnaître.

-exact ! De plus, si elle peut t'en vouloir à toi, imagine alors ce qu'elle doit penser de moi…….

Encore une fois, cochonnet avait vu juste.

Si ils allaient là-bas pour trouver un moyen de ne plus perdre Ryoga et que la vielle décide de l'estourbir, ils ne seraient pas vraiment beaucoup plus avancés.

-haaaa, je vois ce qui t'embêtes en réalité…..commença Ranma, un air malicieux au visage.

-de me faire tuer……oui, en effet, ça m'embête un peu………je me dois humblement de l'avouer

-non, P-brain, tu as plutôt peur de retombé sur Shampoo et Ukyo avoue ! Le « grand » Hibiki a les miquettes devant deux filles, voilà tout !

-si elles t'avaient mis la raclée qu'elles m'ont foutues hier soir, toi aussi tu ne serais pas rassuré de traîner la-bas ! bondit sur ses jambes Ryoga, le rouge au front de confusion et de gêne.

-hmm…….je reconnais qu'elles peuvent devenir de vraies furies à l'occasion……….bon, je comprends tes inquiétudes et à vrai dire, moi non plus je ne suis pas très rassuré mais………

-mais ?

-on ne peut pas faire autrement……..il nous faut voir la vielle à tout prix, ou alors……..ou alors la prochaine fois que tu rentrera à la maison, si tu rentres un jour…….. je ne serai déjà plus tout seul ici si tu vois ce que je veux dire………

-hein ?……que……que…….qu'est-ce que tu veux dire par là ? lui demanda de s'expliquer sur le champ Ryoga, quelques sinistres et totalement fantaisistes scénarii s'étant déjà compulsés dans son esprit inquiet.

-ça faisait combien de temps que tu n'étais pas revenu ici avant hier soir ?

-et bien……hmm…….un an je dirai……..

-tu comprends maintenant ?

-hooooooooooo !

Il comprit parfaitement.

Il comprit que s'il passait la porte d'entrée seul, il ne reverra pas Ranma avant que leur enfant ne soit bel et bien né.

Voir plus.

-d'accord Ranma…….allons chez la vielle !

Le temps de finir le repas, de se rafraîchir, de passer quelques vêtements frais.

Et ils se mirent en route.

Constatant d'ailleurs au passage la présence d'un corps allongé à deux pas à peine de la porte de la résidence des Hibiki.

Un Kendoka.

La foudre bleu du lycée Furinkan.

-la…….la……fille à la natte rousse murmura-t-il en un souffle inaudible.

-alors toi, c'est vraiment pas le moment !

Un terrible coup de pied.

Le kendoka fut vaincu.

A nouveau……….

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A quelques mètres de l'entrée du « Cat café », un drôle de couple observait en secret depuis l'angle d'un immeuble si nul danger ne les menaçait.

Car maintenant qu'ils étaient arrivés à destination, le doute avait pernicieusement gagné leurs cœurs, eux pourtant d'habitude si vaillants et prompte à commettre courageusement toute sorte d'exploits divers.

-on y va ?

-ou…..oui ! Allons-y Ranma !

-on ne va pas se laisser faire par une veille peau non ?

-surement pas !

-on ne va pas plier l'échine devant ce fossile préhistorique ?

-hooooooo non !

-alors en avant nom de nom !

-yahaaaaaaa !

-wo hai ni…….«hairen »……..

Ryoga se demanda un instant dans quel but Ranma avait dit ça.

Ranma se demanda pour sa part à quoi pouvait bien penser Ryoga en imitant ainsi la voie de Shampoo et en osant balançait une telle idiotie.

Mais cette froideur dans le ton.

Cette sombre sentence perceptible dans la voie.

Ce frisson glacial qui les gagna alors.

Cette façon implacable de prononcer le mot « hairen ».

-ho non………couinèrent-ils ensemble sans encore oser se retourner.

-sale cochon toujours en vie ? Shampoo remédier à ça !

Cette fois, le doute ne leur fut plus permis.

La terrible, la destructrice, la têtue, la si peu forte en syntaxe et en grammaire, l'impitoyable Shampoo se tenait là, derrière eux, prête comme jamais à régler définitivement son sort à Ryoga.

-att……..attend Shampoo !

-attendre quoi ? À cause de lui pas de mariage pour Shampoo avant au moins un an ! Et encore ! Grand mère doit vérifier dans code des amazones si ça seulement encore possible !

-ben, de toute façon tu sais……..

-de toute façon quoi !

-non non rien…….enfin bref, le problème n'est pas là ! Je ne te laisserai pas tuer Ryoga !

-pourquoi ?

-et bien…..heuu……et bien déjà parce il n'y a que moi qui ai le droit de le tué celui-là ! Et personne d'autre ! et…..et que je ne le ferai que quand j'en aurai envi ! Compris ?

-bien joué Ranma lui murmura l'intéressé à l'oreille, très satisfait par la dernière tirade de la mère de son futur enfant.

-pour une fois dans ta vie Ryoga ferme-là et laisse moi faire !

-si moi laisser en vie imbécile, Ranma m'épouse dans un an ? revint à la charge la chinoise, qui décidément ne perdait jamais longtemps le nord.

-ne me fait pas de chantage dans un moment pareil !

-oui ou non ?

-hors de question !

-Shampoo voit……..Shampoo tue !

-cours Ryoga ! Vers le café !

Bien qu'il ne fut qu'a moins d'une poignée de mètres, la distance parut étrangement très longue à notre sympathique duo.

Peut-être parce que une chinoise enragée les poursuivait.

Peut-être parce que ils ne savaient même pas si la veille leur laisserait le temps de parler ou au minimum essayerait de calmer Shampoo.

Ou encore peut-être parce que cette journée s'annonçait d'hors et déjà comme aussi infernale que les précédentes depuis qu'un test de grossesse avait par un sinistre après-midi confirmé la réalité de son état à Ranma Saotome.

Allez savoir………..

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Comme vous l'avez deviné, la troisième partie n'est bien entendu que l'introduction au prochain chapitre.

Je vous remercie sincèrement d'avoir lut ce chapitre et j'espère avec la même sincérité qu'il vous aura divertit.

A plus !