Un grand merci à Thealie pour son adorable review.

Tiens, pour ceux qui lisent cette histoire sans forcement trop connaître l'univers de madame Takahashi, voilà un petit résumé des transformations :

Ranma : fille

Ryoga : cochon (Akane ne le sait pas et l'a adopté en lui donnant le nom de P-chan)

Shampoo : chatte

Mousse : canard

Genma : panda

Au niveau des relations amoureuses c'est très simple.

Quasiment toutes les filles de l'histoire veulent se marier avec Ranma.

Toutes pour diverses raison, dont certaines aussi futiles et discutables que par exemple un combat perdu ou une veille promesse faites par son père alors que Ranma n'était qu'un enfant.

Ryoga aime Akane.

Mousse aime Shampoo.

Personne n'aime Genma, lol. (Shoun, le pere d'Akane, et lui sont très bon potes quand même)

Bonne lecture !

Chapitre 5 : boys don't cry

En une dernière et particulièrement chanceuse esquive, Ranma parvint enfin à pénétrer dans le restaurant d'un pas que le mot « pressé » ne suffira pas vraiment à qualifier à sa juste valeur.

Manifestement, Shampoo ne partageait pas les mêmes légitimes réticences qu'Akane qu'en à la nécessité de ne pas lui distribuer furieusement des coups.

Mais heureusement pour lui, Ranma était un garçon/fille plein de ressource, fort rapide et extrêmement habile dans l'art de s'enfuire à toute jambes.

Après tout, vous ne passez pas tant de temps sous le même toit qu'une furie comme Akane sans en gagner au passage un sens développé de la survie.

Ryoga pour sa part l'était juste un peu moins.

État de fait qui pouvait d'hors et déjà être constaté d'un simple regard en direction de sa pauvre et extrêmement marquée par la brutalité de la chinoise figure.

-la vielle ! Il faut que l'on parle ! interpella sommairement l'honorable vielle dame un Ranma alors tout sauf disposait à faire montre des habituelles civilités dont une personne bien élevé se doit de faire siennes en présence d'un quelque de plus âgé qu'elle.

-tiens mon gendre, quelle surprise…….et avec son fiancé de surcroît………

-dis lui d'arrêter ça ! Et ce n'est pas mon fiancé !

-à Ryoga ? Lui dire d'arrêter quoi ? De te mettre enceinte ? C'est trop tard pour ça je crois…….

-à Shampoo bien sur ! rugit la jeune maman en saisissant au vol une chaise vindicativement lancée par la colérique damoiselle susnommée.

A la surprise du couple, la vielle bique leva malgré tout soudain une main apaisante en direction de Shampoo, lui signifiant ainsi clairement son désir de la voir stoppait dans la seconde ses destructrices attaques.

-bonne nouvelle mon gendre ! Je viens de finir la re-lecture du code des amazones et ton……comment dire…….problème, ne remet pas en cause tes fiançailles avec ma petite fille…….tu devras juste faire une sorte de pèlerinage expiatoire en Chine et ensuite présentait publiquement des excuses à Shampoo devant une foule d'au moins 65 personnes minimum

-quoi ?

-hala hairen ! Shampoo est heureuse !

-non mais vous rigolez là j'espère ?

-pas du tout…….c'est le code……..

Le code n'était certes pas une affaire à prendre à la légère.

C'était en effet pour les amazones chinoises une sorte de mélange bizarre entre la Bible et le code pénal.

En clair, cela codifiait autant leur vie spirituelle que matérielle et cela jusqu'au moindre détail.

Du reste, Ranma avait appris avec le temps à ne pas trop faire de plaisanteries douteuses sur ce bouquin tant ces dames pouvaient se révéler susceptibles concernant ce sujet précis.

-quoi qu'il en soit……….je ne suis pas venu pour ça ! tenta courageusement de se calmer Ranma, n'ayant pas oublié à quel point ils avaient besoin des connaissances de la vielle.

-tu veux une potion d'avortement ?

-non ! Bon, vous connaissez tous de quelle effarante et ridicule tare congénitale est victime Ryoga ?

-héééééééééé ! s'insurgea ce dernier, choqué par le peu de cas que faisait Ranma de sa sensibilité et de son amour propre.

-oui ! répondirent en cœurs les deux femmes.

-hééééééééééé !

-le problème est là……..je sais bien que vous devez me haïr et que vous pensez probablement que je n'ai nul droit de vous demandez un service mais je…….

-pas du tout

-ha bon ?

-non……..tu sais, j'ai été jeune moi aussi…….et parfois les jeunes gens se laissent aller à commettre des choses un peu surprenante…….il n'y a pas là de quoi faire tant de foin que ça lui expliqua calmement la vielle dame.

Un silence lourd comme une chape de plomb s'abattit sur la pièce.

Les joues de Shampoo roussirent imperceptiblement tandis que les mâchoires inférieures de Ranma et Ryoga manquèrent de peu de toucher le sol.

-vous…….vous êtes très ouverte d'esprit ! ce vit alors obligé de concéder Ryoga.

-hahahahahahhaahah ! J'ai déjà vécu bien des années tu sais mon petit (« trop », commenta Ranma, ce qui lui fallut du reste un vigoureux coup de canne de la part de la vielle pour son incroyable effronterie), et j'ai vu par le passé des choses bien plus surprenante qu'une fille enceinte, crois moi……..en réalité, je dois avouer qu'il n'y a que des avantages dans cette situation…….car quant Ranma sera enfin le mari de Shampoo, votre enfant deviendra de fait mon petit fils ou ma petite fille……..on adore les grandes familles en Chine !

-extrêmement ouverte d'esprit !

Les japonais ont l'amusante habitude d'être plutôt très pointilleux sur certain sujet qu'ils jugent comme un peu inconvenant de converser ou de traiter, et donc, d'entendre ainsi une femme parlait d'accueillir un enfant illégitime comme l'un des siens sans le moindre soucis, et même avec joie, fut une expérience tout spécialement étonnante pour eux.

Étonnante, mais enrichissante également quand à la générosité de la vielle.

-enfin bref, à vrai dire à chaque pas que nous faisons dehors, je prends le risque de perdre Ryoga pour des mois et des mois……..et ce matin, nous nous sommes rappelés ce gros chat miteux et laid qui voulait épouser Shampoo

-brrrrrr…….frissonna de déplaisir la chinoise en se remémorant l'horrible et idiot félin.

-et nous voudrions savoir si vous ne connaissiez pas des artefacts un peu similaires aux clochettes du chat……..vous voyez ? pour que Ryoga et moi puissions nous retrouver ou que nous soyons !

Une tirade qui laissa un drôle de goût dans la bouche de Ranma, sans qu'il ne se l'explique clairement.

Ou plutôt si.

Tout était justement trop clair.

Son petit monologue les faisait honteusement passer tous les deux pour deux parfaits amoureux transis d'une immense affection réciproque et ne désirant pour rien au monde être séparés, ne serait-ce que pour une poignée de secondes.

Choquant.

Révoltant.

Ainsi, rapide comme l'éclair, elle décocha donc derechef un furieux coup de pied dans la tête de cet insolent de porcelet.

Histoire d'être bien sur que des pensées bizarres n'aillent pas s'y installer.

-la ferme toi !

-mais je n'ai rien dit bon sang !

-ha ?……hmm…….peu importe ! Vous avez ça en stock ou pas ?

-hmm……laisse-moi voir ça………je crois avoir peut-être quelque chose se rapprochant de ce que vous desirez…….

Sans rien ajouter, la vielle se dirigea d'un bond léger et gracile vers l'arrière de la cuisine du restaurant.

Et plus exactement vers le mini salon ou la grand mère et la petit fille se délassait le soir en regardant un peu la télévision.

La pièce comptée deux grands placards, une table basse typiquement japonaise, un meuble télé et bien entendu……..une télévision.

Dans l'un des deux placards, se cachait discrètement un grand carton emplit, à l'image de la hotte du père noël, de mille mystérieux et envoûtant objets.

Parmi tout ce bric à brac, une paire de bibelot retint alors tout spécialement l'attention de la grand mère.

Deux minuscules objets circulaires et dont l'apparence ne laissait en rien, à l'observateur amateur qui les contemplait, présumait de leur vrai pouvoir.

Car pouvoir ils avaient bien.

Un petit pouvoir.

Presque insignifiant.

Mais dans le cas présent ou se retrouvaient nos deux héros, il se révélait hautement pratique.

-cela a empêché les empereurs de chine de ne plus retrouver leurs chemins pendant près de 3000 ans

-encore les empereurs de chine……….

-tu te moques Ranma ?

-non non……pensez-vous……..vous disiez ?

-regardez ces deux bagues……..lorsque elles sont éloignées l'une de l'autre de plus de 50 mètres, elle se mettent aussitôt à émettre une lumière bleutée clignotante………plus les clignotements sont rapides, plus l'autre bague est proche……..si elles s'éteignent, c'est que l'autre bague se trouve à moins de 10 mètres de sa ?

-quel rapport avec les empereurs de Chine ? demanda Ryoga.

-c'est simple…..si par exemple tu mets l'une des bagues à ton doigts et que tu laisse l'autre à un endroit précis, le clignotement t'indiqueras toujours la route à suivre pour rentrer à ce lieu……..et pareil si deux personnes les portent……ou qu'elles soient, elles pourront se retrouver !

-c'est parfait ! s'exclamèrent à l'unisson les deux jeunes gens.

-bravo mémé, pour une fois tes artefacts me sont vraiment utiles ! renchérit Ranma.

-mille merci grand mère ! explosa d'une satisfaction sincère Ryoga.

Même Shampoo oublia sa brûlante contrariété un instant devant tant de bonne humeur et de joie.

Toujours retrouvait l'autre.

Ce qui en soit signifiait : « toujours retrouvait son chemin ».

Je vous laisse imaginez les sensations de Ryoga à la simple idée d'un tel miracle lui qui parfois avait du mal à sortir de sa propre maison.

Mais bon…….

La vie est ainsi faite que quant il vous arrive quelque chose de vraiment super agréable, la méfiance s'impose.

Pourquoi un tel cadeau du destin ?

Quel en sera le prix ?

Dans quelle direction la roue céleste du Karma va t-elle désormais tourner ?

Vous vous dites peut-être que l'auteur de cette histoire ne doit être qu'un sinistre cynique pour avoir oser tenir un tel éhonté propos.

Hélas, les évènements allaient lui donner raison. ( non mais ho, vous croyez quoi ?)

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C'est donc de forte bonne humeur que le dorénavant inséparable duo rentra paisiblement dans leur doux et acceuillant foyer.

Maintenant qu'elle était sure de ne plus perdre Ryoga, les neuf prochains mois apparurent comme par magie bien plus lumineux aux yeux de Ranma.

La peur de la solitude est une chose horriblement pesante.

Et encore plus celle de l'abandon.

Cet enfant naîtrait avec ces deux parents à ses cotés, elle s'en fit la promesse solennelle.

Car pour lui qui n'avait connus sa mère que très tard, et dans des conditions assez rocambolesques, cela sonnait dans son esprit comme un impératif.

Il n'en avait jamais parlé bien entendu.

Mais personne n'est jamais séparé de sa mère, comme lui l'avait été, sans que quelque part un creux, un sentiment douloureux, ne perdurent.

Toutefois, ces soucis étaient derrière elle.

Même l'incident survenu ce matin là ne parvint pas à la perturber.

Étant donné que après tout, il ne s'était rien passer de bien méchant au final.

-tu as faim ? questionna Ryoga une fois de retour à la maison.

-assez oui……..il doit rester du ramen je pense…….tu t'en occupes !

-pourquoi moi ?

-pourquoi il me demande celui-là en plus……..et bien parce que tout est à cause de toi, parce que j'ai été obligé hier de faire les courses avec un petit sac tout mignon comme la dernière des femmes au foyer, parce que à cause de ta perversité sans nom je dois te supporter tous les jours pendant encore plus d'une année entière et parce que sinon je demande à Shampoo de venir nous livrer ! Tu t'expliqueras avec elle !

-Ranma ! voilà qui est mesquin !

-à ton service P-chan !

Un échange d'idée qui certes d'un œil extérieur peut paraître un rien abrupte pour deux personnes prétendument de si bonne humeur.

Toutefois, en réalité tout cela avait été dit sur un ton plutôt badin, comme une vielle conversation non encore terminée et que les interlocuteurs prenaient plaisir à périodiquement reprendre.

Ce qui d'ailleurs était exactement le cas.

La tuile énorme qu'ils s'apprêtaient à recevoir joyeusement dans leurs gueules n'était à ce moment là qu'encore à une cinquantaine de kilomètre d'eux.

A l'aéroport international de Tokyo plus précisément.

Elle se penchait doucement vers le bord de la route et d'une voie guillerette appelait un taxi.

C'est court cinquante bornes en taxi.

Surtout si le chauffeur choisit intelligemment de prendre la voie expresse plutôt que la nationale pour rejoindre le cœur de la capitale et ainsi s'éviter tous les gros embouteillages.

C'est ce qu'il fit.

Le destin était en marche.

Et plus rien ne pouvait à présent l'arrêter.

-alors ?

-hmm…….je dois avouer que pour un cochon, tu prépares très proprement à manger !

-Ranmaaaaaaaa !

-ça va, ça va……..c'est très bon Ryoga……..tu fais le ramen comme un chef

-haha ! tu vois !

-il faut dire aussi que ça demande une grande expertise et un immense savoir-faire de tout simplement faire bouillir de l'eau et d'y plonger les nouilles………tu m'épates !………d'ailleurs, en parlant d'eau, ça fait longtemps que je n'ai pas vu P-chan

-ne parle pas de malheur tu veux ? bougonna Ryoga.

Son visage s'éclaira soudain.

Un éclair de génie le traversa si brutalement que sa conscience en vacilla douloureusement une courte seconde.

P-chan.

Mais bien sur !

-qu……qu'est-ce qui t'arrives Ryoga ? s'empressa de demander Ranma devant la face de complet ahuri qu'afficha alors le père de sa futur progéniture et en priant secrètement pour que ce ne soit pas la manifestation d'une défaillance génétique des Hibiki, encore une, transmissible à l'enfant.

-Aka…….Akane n'est pas en colère contre P-chan !

-ne me dit pas que…….que tu comptes aller la-bas quand même ?

-ou est le problème ? Je pourrais revenir sans risque avec la bague !

Ca s'était vraiment un truc que Ranma apprécié beaucoup chez Ryoga en temps normal.

Le fait qu'avec lui, on ne savait jamais ce qu'il allait se passer ou ce qu'il allait faire.

Sauf que là, ils étaient tout sauf en temps normal.

Heureusement, l'esprit de Ryoga sembla suivre un cheminement rapide et cohérent comme le devina à son regard Ranma.

-tu as compris le problème ?

-désolé Ranma, ce n'est pas très délicat de parler du dojo Tendo dans un moment pareil…….et encore moins d'Akane………de plus, si je me transformai, je perdrai la bague à coup sur………je m'excuse !

-ha, laisse tomber, s'est déjà bien que tu t'en sois aperçu tout seul……..mais fais voir ta bague d'ailleurs, c'est les mêmes ?

-je n'ai pas trop regardé à vrai dire…….on dirait bien oui………

Se relevant légèrement de la position en tailleur qu'ils avaient adopté pour s'installer autour de la table et ainsi confortablement se sustenter, ils se rapprochèrent l'un de l'autre et inspectèrent plus minutieusement les deux anneaux, sans toutefois les enlever de leurs doigts.

Le taxi synonyme pour eux de bien des tourments se gara contre le trottoir adjacent à la résidence des Hibiki à cet instant précis.

Libérant les démons qui allaient faire abattre tout le poids de leur cruauté titanesque sur le malheureux couple.

-c'est marrant, la tienne à des reflets bleus et la miennes des reflets verts non ? constata Ryoga.

-oui, c'est vrai………quel coup de pot quand même que la vielle bique ai eut ça chez elle……..

-pff……à qui le dis-tu !

Leur attention accaparée comme elle l'était, ils n'entendirent pas la porte s'ouvrir.

Pas plus qu'ils ne les entendirent arriver.

-au fait, je me posait une question……tu……tu crois que nos malédictions peuvent se transmettre au petit ? Ça serait vraiment terrible !

-non, rassure-toi, ça m'étonnerait Ryoga……..je n'ai jamais entendu parlé de malédiction de ce genre qui se poursuivraient sur plusieurs générations…….c'est nous qui sommes maudits et personne d'autre……..enfin, je l'espère sincèrement de tout mon cœur !

-j'espère aussi………

-mais au fait, comment ça « le petit » ?

-qu'est-ce que tu veux dire ?

-qui te dis que ce sera un garçon ?

-tu ne préférerais pas ?

-ben je……….

-bonjour Ryoga !…….un garçon ? les coupa abruptement une tierce voix.

-hé ? s'étonnèrent-ils grandement.

Le cœur de Ryoga se mit à faire le grand huit dans sa poitrine.

Le rouge monta aux joues de Ranma devant l'ambiguïté sans nom de la situation.

Un garçon.

Une fille.

Très proches physiquement qui plus est.

Deux bagues aux doigts.

Et qui parlent à la cool du sexe de leur futur enfant.

S'en fut trop pour madame et monsieur Hibiki, eux honnêtes et gentilles personnes qui revenaient alors à peine de leurs seconde lune de miel.

-et bien chérie, j'ai comme l'impression que……..commença madame Hibiki.

-oui, moi aussi ma puce, j'ai bien l'impression que……..poursuivit monsieur Hibiki.

-vous……..vous avez l'impression que quoi ? s'enquit timidement Ryoga.

-que nous allons avoir un mariage ! répondirent-ils exactement en même temps et, ma foi, particulièrement gaiement.

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Une semaine plus tard.

Un magnifique et angélique sourire illuminant comme toujours son beau visage, Kasumi Tendo entra doucement dans le magasin d'Ukyo afin de commander plusieurs de ses délicieux plats.

-bonjour !

-ha ! Bonjour Kasumi ! Que puis-je pour toi ?

-5 okonomiyaki je te pris

-et 5 qui marches ! Ça sera prêt dans une minute !

Ukyo appréciait beaucoup la fille aînée de la famille Tendo.

Un mélange subtil de pure féminité et de douceur quasi bouddhique.

Un exemple pour toute femme.

-comment ça va au dojo ? s'enquit alors poliment la jeune damoiselle.

-hoo, comme d'habitude

-je vois……..

-ton père va mieux ?

-bien mieux merci ! Il a enfin recommencé à parler…….mais hélas ce n'est que pour dire des obscénités à l'encontre de Ranma et de monsieur Saotome

-ha d'accord…….heuu…….et Akane ?

-elle va bien mieux aussi…….tiens d'ailleurs, aujourd'hui, après avoir appris la nouvelle du mariage entre Ranma et Ryoga, elle a aussitôt mise une armure de kendo et est partit en courant chez les Hibiki…….j'espère que tout va bien se passer

-quoi ?

-oui, c'est bizarre hein ? Une armure de kendo ne va pas vraiment bien à une fille……….je lui ai fait remarqué mais……….

-non, mais je veux dire……pardon ? Le mariage de qui et qui !

-Ranma et Ryoga……tu ne savais pas ? C'est les parents de Ryoga qui ont insisté rapport à la grossesse de Ranma tu comprends…….mais d'après ce que j'ai cru comprendre, ça sera plus une cérémonie pour la forme, juste avec la famille proche, plutôt qu'un vrai mariage……Ukyo ? Tu t'en vas ?

-ex…..excuse moi, je dois y aller là ! Je te livrerai la commande chez toi, ok ?

-oui, bien sur !

Sa spatule sur le dos.

La rage au cœur.

Les cheveux dressés de contrariété.

Et Ukyo partit en courant expliquait sa façon de voir les choses concernant ce mariage au deux jeunes promis.

A quelques kilomètres de là, une autre damoiselle brûlant d'une juste colère, s'apprêtait à entrer au domicile des Hibiki.

-imbécile de Ranma ! Cette fois-ci plus de pitié ! Ranma ! Montre toi vermine ! hurla-t-elle de toute l'incroyable capacité de ses deux poumons.

-non mais ça va pas bien de crier comme ça non ? osa insolemment venir la faire sursauter une petite voix derrière elle.

Pivot 360 degré.

Cri pour libérer son Ki.

Attaque au front à l'aide d'un boken. (sabre en bois)

Et voilà un Ranma avec une énorme bosse sur le haut du crane.

-ça me fait plaisir de te revoir Akane……..

-moi aussi murmura-t-elle d'un air terrible signifiant clairement l'exact opposé de sa déclaration, son boken toujours incrusté dans le front de Ranma.

-je suppose que tu as appris la « grande » nouvelle ?

-tu supposes bien scélérat ! Alors ça ne te suffit plus de porter l'enfant de Ryoga ? Tu dois aussi devenir sa…….sa femme !

-tu ne sais rien du problème……alors tu serais gentille de ne pas t'emportée bêtement de la sorte comme la brute que tu es !

-ha je suis une brute hein ? lui demanda-t-elle de clarifier sa pensée à le refrappant violemment.

-exactement !

Une conversation tout à fait normal entre ses deux là en somme.

Le fait qu'Akane se soit sentit oblige de venir jusque ici pour lui montrer à quel point elle désapprouvait vertement ce mariage aurait put en d'autres circonstances être source d'une certaine fierté purement masculine pour Ranma.

Imaginez-vous un peu.

Une fille a qui vous avez fait le pire coup possible, un enfant dans le dos, accourt pour dire « non » à votre union avec une autre personne.

Comme c'est beau.

Ça aurait à coup sur arraché une larme à Kuno s'il avait assisté à la scène.

Sauf que Ranma avait présentement la tête a mille lieux de songé à de telle frivoles considérations, inquiets qu'il était pour son propre devenir.

Madame Hibiki.

Si on lui avait dit ça quelques semaines à peine en arrière, il aurait certainement bien rigolé.

Mais comment expliquait aux parents de Ryoga dans quelles sinistres conditions tout cela s'était passé ?

Et comment leur expliquait qu'en réalité la futur épouse de leur fils était un homme ?

Ils ne le croiraient jamais.

Ils riraient.

Se gausseraient.

Et diraient qu'ils étaient une sacré bande de petits plaisantins.

Ranma dut toutefois convenir que les Hibiki étaient vraiment des gens hautement charmants.

Polis, gentils, attentionnés et prévenant.

Depuis une semaine qu'ils étaient rentrés, ils étaient littéralement au petit soins pour elle.

Un vrai marasme.

L'ultime catastrophe.

-alors c'est vrai ? Tu vas vraiment l'épouser ?

-ce n'est pas un mariage idiote ! C'est plus comme……..comme une sorte de fiançailles…….très officielle………voilà, oui, c'est ça………et puis pourquoi tu portes une armure de Kendo nom de nom ?

-ben je…….je…….tu vois sur le coup…….dans l'excitation de la nouvelle je………

-et dire que je pensais que tu ne pouvais pas être moins sexy…….ben si…….bravo…….tu as réussit…….tu l'as fait !

Les mots étaient sortit tout seul.

Vite.

Trop vite.

En réalité, cela lui avait fait réellement plaisir de la revoir mais avec tout ces soucis, sa langue avait démarré avant son cerveau.

Akane le gratifia d'un large sourire.

L'assura de tout ses bons sentiments pour le mariage.

Lui souhaita une bonne grossesse ainsi qu'un accouchement facile.

Elle lui demanda instamment de la re-contacter une fois que l'enfant serait de ce monde pour qu'elle vienne le voir.

Et, sans plus de cérémonies futiles, se mit à le battre comme plâtre.

Leur fiançailles furent officiellement rompu ce jour là sur décision de Shoun après qu'Akane lui ai fait le résumé de sa « visite » chez les Hibiki.

Ranma et Ryoga ne se marièrent pas.

Mais comme avait tenté de l'expliquer Ranma à Akane, ils furent seulement « fiancé » et reçurent la bénédiction des parents de Ryoga ainsi que de Genma qui avait eut pour l'occasion l'autorisation de sortir du zoo.

Toutefois, ils se durent promettre de se marier en bonne et dut forme maximum 6 mois après l'accouchement.

Il perdit une fiancé.

Il gagna un fiancé.

Et cela le même jour.

Oui.

Vraiment.

Le destin a un sens de l'humour tout particulier.

Le jeune couple dépendait des Hibiki pour leur survie.

Sans eux pas de toit.

Pas de nourriture.

Alors comment dire non à ces fiançailles ?

Certes ils auraient put vivre dans la montagne.

Mais ce ne sont pas des conditions acceptables de vie pour une fille portant un enfant.

Il n'y eut guère de monde pour assister à la cérémonie.

Monsieur et madame Hibiki, Ranma et Ryoga, Genma et l'employé du zoo chargé de le surveiller puis de le ramener et Ukyo.

De toutes ses prétendantes, elle était probablement celle qui connaissait et aimait le plus Ranma.

Car oui, son amour pour lui était si puissant qu'elle accepta de la soutenir, de rester près de lui en ces temps délicat.

Comme elle resterait près de lui pendant les neufs mois que durerait sa grossesse.

Comme une amie.

Comme sa meilleur amie.

Comme la femme qui avait pour le lui les sentiments les plus pures, les plus sincères.

Les garçons ne pleurent pas.

Mais les filles en ont le droit.

Et ce soir là, Ukyo ne s'en priva pas.

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J'ai fait l'étrange choix de finir ce chapitre sur les sentiments d'Ukyo plutôt que sur la cérémonie en elle-même ou sur les impressions de Ranma et Ryoga.

Pourquoi ?

Et bien parce que déjà j'adore ce perso et parce que surtout elle aura un rôle important pour la suite de l'histoire.

De plus j'ai trouvé amusant que le titre de ce chapitre, boys don't cry, fasse justement référence aux sentiments d'une fille qui durant un moment s'est fait passé pour un type.

Voilà, le prochain chapitre se nommera : « walking on sunshine »

A plus !