Et c'est repartit !
Les différentes parties de ce chapitre ne se passent pas à la même époques mais pas de panique, ça reste très clair. (j'espère, lol)
Une suite pas super axée comédie, mais nécessaire pour faire avancer l'histoire.
Bonne lecture !
Chapitre 6 : walking on sunshine
Un léger rayon de soleil lui chatouillant délicatement la joue, Ranma ouvrit doucement ses yeux et contempla avec un plaisir non simulé cette nouvelle matinée d'hors et déjà annonciatrice de mille promesses de joie et de bonheur.
Le blanc, qui régnait en maître sur les murs, le plafond et même sur le lit de la grande pièce dans laquelle elle venait de passer une courte nuit de repos, s'accorda à merveille à l'humeur alors fort bienheureuse du cœur de Ranma.
Deux autres personnes étaient auprès d'elle sur ce même matelas, et une troisième dormait encore à quelques mètre de là à peine, sur une sorte de lit de camp improvisé.
Deux étaient ses meilleurs amis.
Quant à la troisième……….
Que dire sur elle ?
Existe-il dans notre vocabulaire un seul mot ayant la prétention de seulement essayer de décrire une telle merveille ?
Quel serait cet adjectif prétentieux qui se croirait de taille à prendre la mesure de l'ange qui se reposait alors tout contre sa jeune et rayonnante maman ?
Non.
Je ne ferai pas l'affront à Ranma et Ryoga de tentait avec mon misérable et insignifiant vocabulaire de mettre quelque qualificatif ridicule d'inconsistance sur leur merveilleux enfant nouvellement née.
Car, comme vous l'avez sûrement deviné, la scène se déroulait dans un hôpital.
Ou plus exactement, dans une des chambres de repos de la section obstétrique de cet immense complexe entièrement dédié à la médecine et aux soins.
Ryoga, assis sur une chaise mais le haut de son corps reposant sur le lit, était encore assoupis.
En réalité, Ranma eut quasiment l'impression que l'accouchement avait été en quelque sorte plus une épreuve pour l'aimable et si dévoué jeune homme que pour elle même tant l'inquiétude la concernant avait rongé impitoyablement Ryoga la veille.
Quasiment.
Car, maintenant elle le savait, donnait la vie n'était certes pas une affaire aisée que l'on pouvait prendre de façon désinvolte.
Heureusement pour la petite famille, l'enfant avait eut pour sa maman l'aimable attention de n'être ni trop lourd, ni peu désireux de faire durer inutilement le supplice.
Tout avait été réglé en moins de deux heures, ce qui en soit est un vrai petit miracle.
Mais d'ailleurs, qu'elle était donc le nom de cette nouvelle étincelle de vie ?
Étonnement, le choix du prénom n'avait fournit aux deux parents qu'un très court et pacifique débat.
Ryoga avait lancé des propositions.
Ranma en avait retenu une.
La décision fut aussitôt fixée.
Ce serait « enfant de fleur »
Hanako.
Remuant légèrement, la troisième personne présente, celle qui se trouvait sur le petit lit, choisit cet instant pour s'éveiller à son tour.
Son regard s'attarda un long moment sur le plafond, comme si elle ne parvenait pas à se rappeler ou elle était ni ce qu'elle pouvait bien faire là.
Puis, brutalement, ses yeux s'écarquillèrent et, d'un mouvement rapide, elle se précipita aussitôt vers son amie, un large sourire éclairant déjà son visage.
-Ranma !
-chuuuuuuuuuuuuuut ! l'enjoignit-elle de se calmer en désignant l'enfant.
-oups ! Désolé………elle dort toujours ?
-c'est fatiguant de naître……….lui expliqua Ranma.
-j'imagine……….hé, regarde Ryoga, il n'a pas l'air très en forme lui non plus plaisanta aimablement Ukyo en pointant du doigt le père d'Hanako.
-pff……comme d'habitude, c'est moi qui fait tout le boulot et c'est lui qui est crevé ! poursuivit la boutade Ranma, mais sans la moindre trace de sévérité dans les yeux.
-je le réveille ?
-non, laisse-le va………le connaissant, je ne crois pas qu'il ait beaucoup dormit cette nuit le pauvre
Et elle le connaissait bien.
Il les avait en effet veillées, Ranma et Hanako, courageusement jusque bien avant dans la nuit.
Son cœur équitablement partagé entre un immense bonheur et un incommensurable soulagement de savoir tout le monde se portant pour le mieux.
Ranma soupira.
La journée s'annonçait si diablement longue.
Les Hibiki passeraient les voir d'ici probablement maximum une demi-heure.
Ensuite viendrait à coup sur Genma, Kasumi, Nabiki, Akane, les deux chinoises, Shoun et Mousse peut-être.
-à quoi tu penses ?
-hmmm ? Ha, non…..je me demandait juste à quelle heure commencerait les visites………
-tu vas te faire couvrir de cadeaux aujourd'hui la taquina gentiment la brune.
-très drôle……..je préférerai me faire couvrir de sommeil, crois moi
-haaaa ! Elle ouvre les yeux ! s'emporta de gaieté Ukyo en constatant que les deux petites billes bleus du regard de l'enfant s'ouvraient délicatement sur le monde. bonjour Hanako !
En fait, Hanako n'était pas précisément sur le même matelas que sa mère, mais plutôt dans une sorte de berceau sur pied, typique de ceux utilisés dans les hôpitaux , qui avait été intelligemment déposé par les infirmières au plus proche du lit médicalisé ou s'était reposait Ranma.
-bonjour Hanako……..bonjour ma puce murmura tendrement Ranma en se plongeant sans retenu et amoureusement dans le regard de sa fille.
Un problème amusant auquel personne n'avait réellement pensé jusque à encore très récemment était le fait non moins amusant que Ranma n'avait à proprement parler pas d'existence légale.
Il existait un Ranma Saotome.
Un jeune homme de désormais 17 ans qui étudiait au lycée Furinkan et qui était le fils de Genma et Nodoka Saotome.
Mais il n'existait nul part sur les registres officiels du gouvernement une Ranma Saotome, jeune fille qui aurait éternellement 16 ans et qui était dorénavant maman d'une petite Hanako.
Pour être clair, la maman d'Hanako n'avait pas d'identité.
Ennuyeux.
D'autant plus qu'il était littéralement hors de question pour Ranma que sa fille soit de mère inconnue.
Que ce soit aux yeux de l'état ou aux yeux de n'importe qui d'autres sur cette terre.
Hélas, comment faire ?
Histoire de simplifier un peu l'équation, il avait été décidé qu'Hanako porterait le nom de famille de son père.
Mais sa mère devait elle-aussi avoir un nom malgré tout.
Avec le sens commun que nous lui connaissons tous, ce fut Ryoga qui mit un point final à la question en clamant haut et fort que si équation il y avait, pourquoi ce serait-il donc à eux de la résoudre ?
La maman était Ranma ?
Et bien la maman serait et resterait Ranma.
-laissons l'état se dépatouiller tout seul avec cette histoire ! L'enfant a déjà un nom de famille, non ? Et Ranma a un nom aussi que je sache ! avait-il déclarait quelques semaines auparavant.
Ainsi fut-il discuté, ainsi fut-il fait et ainsi fut-il déclaré énergiquement la veille par Ryoga dans le bureau du fonctionnaire chargé de cette question.
L'aimable vielle homme releva les noms, le prénom de la petite, quelques documents administratifs nécessaires et se chargea derechef de donnait une existence légale à Hanako, fille de monsieur Ryoga Hibiki et de mademoiselle Ranma Saotome.
Comme dans un rêve.
Sans problème.
Sauf que, et bien qu'aucun des deux parents ne le savaient et vraisemblablement ne le sauront jamais, un drôle de ballet s'était déroulé un peu auparavant dans ce même bureau.
Un ballet orchestré par l'inénarrable Shoun Tendo en personne, assisté de Genma, qui comptait justement parmi ses amis ce dit fonctionnaire.
Car Shoun n'avait pas oublier qui était Ranma.
Pas plus qu'il n'avait oublié l'affection qu'il lui portait jadis et qu'il nourrissait encore pour ce diable de polisson.
Désormais, dans la circonscription de Nerima du moins, il existait une Ranma Saotome.
Et si personne ne venait poser trop de question et si les intéressés ne poussaient pas l'état à s'intéressait de près à eux, tout devait gentiment et tranquillement se passer comme sur des roulettes.
-elle est si mignonne ! se pâma de bonheur Ukyo.
-il me tarde que ses dents poussent……….
-pourquoi ? Ce n'est pas une période très agréable pour les parents d'après ce que j'ai cru comprendre
-pour voir si elle aura les mêmes que Ryoga
-tu veux dire……..si elle aura les mêmes crocs que lui ? demanda-t-elle en tirant sans ménagement sur l'une des joues de Ryoga afin de mieux voir ça dentition.
-tous les Hibiki les ont………
-mais elle n'est pas seulement une Hibiki ! Elle est aussi une Saotome !
-Ukyo ! se plaignit alors le papa, l'une de ses joues toujours cruellement tenaillée entre les doigts de la damoiselle.
-désolé ! Ben comme ça tu pourras voir Hanako……
-hmmmmmmm……….bougonna-t-il, toutes une armée de cernes visibles sous ses yeux.
Toutefois, de voir en effet sa fille lui enleva rapidement toute velléité belliqueuse pour ce vigoureux réveil.
Lui le doublement maudit.
Lui le malchanceux.
Lui l'oublié des dieux venait d'être bénit au delà de toute ses espérances.
Quant une porte se ferme, une autre s'ouvre comme on dit.
En tant que passionné des armes martiaux, longtemps il avait espéré que ce soit un fils.
Mais étrangement le jour ou ils avaient appris grâce à une échographie, encore une technologie bien obscure pour lui, que ce serait une fille il n'en conçu pas le moindre regret.
-imbécile ! tu crois que les filles ne s'intéressent jamais aux arts martiaux ? Tu as oublié Shampoo ? Et Akane ? lui avait alors remit en mémoire Ranma, toutefois sur un ton bien plus patient que la retranscription de cette conversation pourrait le laisser sous-entendre.
Non pas que Ryoga fut en quoi que ce soit un machiste bien entendu.
Mais il avait seulement quelques idées un peu préconçues sur certains sujets.
Idées que du reste, la vie quotidienne avec Ranma et la perspective d'avoir une fille lui avait bien vite ôté.
Durant son court repos, il avait fait un rêve.
Ou plus exactement, il avait revu ses 9 derniers mois.
Les épreuves, les coups durs, les bons moments et surtout cette fameuse soirée.
Cette soirée ou lui et Ranma avaient été officiellement fiancés.
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Quelques mois plus tôt.
-Ranma ! Explique-toi immédiatement ! rugit de déconvenue une damoiselle alors plus qu'extrêmement courroucée.
-haaaaa, c'est pas vrai……encore une………
-encore une quoi ?
Se relevant de l'endroit ou Akane l'avait abandonné après l'avoir copieusement tabassé à grand coups de boken, Ranma se prépara à affronter la colère d'une autre de ses « adorées » et tellement « douces » fiancées.
-holala, mais qui t'as mis dans cet état ?
-cette sale brute d'Akane……….
-je croyais qu'elle ne voulait plus te frapper ?
-ouais ben, je crois que l'on peut sans se tromper considérait qu'elle a changé d'opinion à ce sujet………..
-c'est quoi cette histoire de mariage ? ne perdit toutefois pas le nord Ukyo.
- « fiançailles » ! Ce sont des fiançailles et pas un mariage ! Et si je pouvais me l'éviter je le ferai mais………
-mais quoi ?
-je……..les parents de Ryoga, tu comprends…….je………
-quoi ? viens vivre chez moi si c'est ça le problème !
Intéressante perspective.
Mais assez égoïste d'un certain point de vue.
D'autant plus qu'a présent les Hibiki étaient au courant.
Et que diraient-ils à Ryoga si Ranma partait ainsi pour un autre foyer ?
Et qu'en penserait Ryoga ?
Car l'air de rien, il était tout autant impliqué qu'elle dans cette histoire, même s'il avait le rôle le plus facile des deux.
-écoute, ces fiançailles ne me plaisent pas plus qu'a toi……..beaucoup moins même, soit en sur !…….mais en même temps, ça ne signifie pas grand chose pour être honnête……..je veux dire, ce n'est qu'une cérémonie informelle juste pour marquait le coup……rien de plus
-hmm, je vois……….
-j'ai déjà perdu une famille, les Tendo………et les Hibiki sont vraiment des braves gens…….si je venais chez toi on n'en finirait plus……..avec Shampoo et même Akane…………ça serait tous les jours la guerre dans ton restaurant ! Elles ne comprendraient pas ce que je fais chez toi…….ici au moins je devrai avoir la paix…….. « on » devrait avoir la paix !
Ranma avait attaqué sous le bon angle l'armure de la jeune fille.
Le sens du commerce d'Ukyo ne pouvait en effet supportait l'idée d'une lutte perpétuelle à l'endroit même qui était sa seule et unique source de revenu.
-pff, ces sales pestes !
-comme tu dis………
-alors ? Ça se passe quant ?
-ce soir
-je peux venir ?
-tu veux ? s'étonna Ranma.
-bien sur ! on est…….on…….on est ami non ?
-oui, de très bons amis même, U-chan ! Mais ne commence pas à frapper Ryoga d'accord ? Ça m'étonnerai que ces parents comprennent ce qui se passe si tu te mettais à le rouster !
-t'inquiètes, pour ce soir je le laisserai tranquille l'assura-t-elle, en agrémentant sa déclaration d'un petit clin d'œil complice.
Ce qu'elle fit du reste, malgré toutes les inquiétudes infondées de Ryoga.
Vers 19 heures 30, le gentil employé du zoo arriva enfin avec Genma au bout d'une laisse et les Hibiki décidèrent qu'il était plus que temps de commencer.
La cérémonie n'était, comme l'avait prédit Ranma, vraiment pas grand chose.
Les deux fiancées devaient boire un thé sacré et se promettre ensuite l'un à l'autre le mariage ainsi qu'un amour aussi sincère qu'éternel.
Ranma portait un magnifique kimono féminin traditionnel.
Ryoga le même genre de truc, mais pour les hommes.
Facile.
Sans problème.
Sur un pied.
Et en souriant encore !
-moi, Ranma, promet solennellement en ce jour de toujours…….de………de toujours aimer………hmmm……..de toujours……….
-tout va bien Ranma ? Demanda gentiment madame Hibiki, craignant que sa belle fille n'ait attrapé brutalement froid.
-oui, oui…….je…….un petit chat dans la gorge madame, rien de plus……….bon ! Allons-y ! tu es prêt Ryoga ? cria l'heureuse maman en serrant ses deux poings en en affichant un air menaçant.
-oui ! répondit son « être aimer », prêt comme jamais.
-ce n'est pas un combat bande d'idiots ! les coupa un peu cruellement dans leur élan Ukyo.
-silence ! Moi, Ranma ! Promet solennellement en ce jour de toujours t'aimer Ryoga ! Et de me marier avec toi dans les six mois qui suivront la venu au monde de notre enfant !
-j'ai compris ! Moi, Ryoga ! J'accepte tes vœux et promets solennellement de toujours t'aimer ! Et de me marier avec toi dans les six mois qui suivront la venu au monde de notre enfant !
-bien !
-parfait !
-voilà qui est fait !
-exactement !
-hooo, comme s'était beau……..n'est pas chérie ? interrogea madame Hibiki en se tournant vers son mari.
-très beau ! Ça me rappelle nos propres fiançailles !
-félicitation ! lança gaiement l'employé du zoo.
-bombobobombomboobbom ! surenchérit Genma.
S'en suivit l'absorption du thé, qui ressembla malheureusement plus à un concourt de celui qui boirait le plus vite et avec l'air le plus dégoûté possible qu'a réellement un moment chargé en émotion comme il aurait été plus décent qu'il fut.
-Ryoga !
-Ranma !
-l'émotion qui m'étreint le cœur est incroyablement incroyable !
-je n'aurai sut dire mieux !
-quelle belle fiançailles !
-un pur concentré de bonheur !
-il ne manque plus que le baiser pour clore la cérémonie à présent……..leur expliqua madame Hibiki.
Ranma se paralysa.
Ryoga devint plus rouge qu'une borne incendie.
Ukyo saisit sa spatule, sa patience ayant plus qu'atteinte ses limites.
L'employé du zoo applaudit encore plus fort.
Genma entama son sixième morceau de bambou.
Les Hibiki versèrent une larme devant la beauté de ce jeune couple.
-maman ! Allons ! On ne peut pas faire ça voyons ! s'empressa de protester Ryoga.
-ha oui ! Ils ne peuvent pas du tout ! tomba d'accord avec lui Ukyo, sa spatule sous le cou de l'heureux fiancé.
-pourquoi ? Vous êtes fiancés maintenant……..et puis…….pardon mais, ça bien dut déjà arriver j'imagine non ?…..puisque Ranma est…….enfin, vous voyez quoi……….
Les informations ne parvenaient plus aux oreilles de Ranma qu'au compte goutte tant la surprise l'avait laissé coi.
Ne pouvait-on pas le laisser un peu tranquille ?
Sa situation n'était-elle pas déjà assez terrible ?
Manifestement non, comme allait lui prouver les évènements à suivre.
-un bisou ! Un bisou ! Un bisou ! chantèrent-ils tous en cœur.
-je……je……je vais craquer Ryoga ! souffla Ranma.
-courage Ranma ! Tiens bon ! Je vais trouver une solution !
Ding dong.
La sonnette retentit joyeusement, donnant au passage un cours répit aux deux tourtereaux.
-ha ! Voilà les plats que j'ai commandé !
-tu as commandé à manger chérie ? pressa de répondre son épouse monsieur Hibiki.
-oui, c'est plus simple comme ça pour ce soir…….
-comme tu es prévoyante ma mie !
-livraison du Cat-Café ! retentit une voix féminine depuis le pas de la porte.
Peu de personne sur terre peuvent comprendre le doute qui assaillit alors de sa morsure glacée le cœur fragile et délicat de Shampoo lorsque elle découvrit ce triste spectacle.
Son adoré Ranma vulgairement déguisé en parfaite épouse.
Cet imbécile de Ryoga auprès de lui.
Elle ne put en supporter d'avantage.
Elle pouvait être aussi douce que foncièrement violente.
Et là, elle n'eut pas vraiment envi d'être douce.
Mais elle ne trouva pas la force d'être violente non plus.
-Shampoo ! couinèrent ensemble Ranma et Ryoga.
Plus personne n'osa parler.
Que devrait-elle encore endurer pour lui ?
Un homme méritait-il tant de souffrances, tant de douleurs ?
Avait-elle vraiment un jour sut pourquoi elle lui courait tellement après ?
Devant ce triste spectacle, l'esprit de Shampoo s'ouvrit enfin à de plus larges perspectives.
Non.
Personne ne méritait ça.
Personne n'avait le droit de la traiter ainsi.
Même pour le code, même pour sa grand-mère.
Elle était Shampoo, fière et puissante amazone chinoise, et sûrement pas une simple courtisane sans plus d'honneur que d'amour propre.
Se fut l'ultime goutte qui vint faire déborder un vase déjà bien trop plein.
-voici votre commande
-je……je…….merci mademoiselle…….tenez, voilà l'argent
-merci madame
Au moins une fois être digne de son nom et de son rang.
Sans rien ajouter.
Sans ne serait-ce que murmurait un simple mot.
Elle se retira.
Bien décidé à sérieusement reprendre sa vie en main.
-vous la connaissez ?
-heuu, non maman…….enfin si…….un peu………
-hmmmm………enfin bref ! Reprenons ! Le bisou ! Le bisou ! Le bisou !
C'est toujours comme ça les réunions de famille.
Ça part à chaque fois dans tous les sens.
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Plus tard, cette même soirée.
Marchant au hasard dans les rues de la préfecture de Nerima, Ukyo laissait tranquillement ses pieds lui dictaient la route à suivre.
Elle avait bien lut dans les yeux de la chinoise quant cette dernière avait débarqué chez les Hibiki.
Akane.
Et à présent Shampoo.
Le nombre de fiancées de Ranma fondait comme neige au soleil.
Il ne restait plus qu'elle et Kodachi en lice dorénavant.
Mais cette dernière ne comptait pas, tant l'unique héritier de la famille Saotome ne nourrissait que de l'indifférence, voir du dégoût, à son égard.
Pourtant, cet état de fait ne parvint pas à la réjouir.
Comment être satisfaite d'une telle situation ?
Dans son esprit, la scène à laquelle elle venait d'assister se rejoua encore une fois.
Le visage convulsé de colère de Ranma.
La mine incroyablement gênée de Ryoga.
Et puis leurs lèvres, qui lentement s'étaient rapprochées l'une de l'autre pour finalement s'unir en un frileux et rapide baiser.
Une larme s'échappa de son magnifique regard noisette.
-pourquoi je ne parviens pas à l'oublier ?
L'amour est un arbre aux nombreux fruits.
Certains sont sucrés.
D'autres sont amers.
Ukyo venait de mordre dans le plus acide et blessant de ces fruits.
Mais aussi déplaisants soient parfois ces fruits, aucun de nous ne peut s'empêcher de les manger.
-pour lui je ne suis qu'U-chan…….la vielle amie, celle qui fait les okonomiyaky qu'il aime tant goulûment dévorer………..mais je…….je…….bon sang ! Je l'aime comme une folle ! pleura-t-elle sans retenu en s'adossant au mur d'une boutique de vêtements.
Elle eut honte d'elle-même.
Voilà qu'elle pleurait comme une fillette !
-soit ! Soyons U-chan ! Soyons son amie puisque telle est mon rôle……pour l'instant !
Ukyo avait un grand sens pratique et possédait une aussi grande logique.
Elle était la dernière de ses fiancées encore près de lui.
C'était la dernière ligne droite.
Car qu'arriverait-il après que cet enfant soit venu au monde ?
Ranma pourrait enfin redevenir un homme et il ne s'en priverait certainement pas.
Bien entendu, jamais il n'épouserai Ryoga.
Alors qu'allait-il faire ?
Il ne pouvait pas rester chez les Hibiki pour toujours non plus.
-Ranma, je serai toujours là pour toi et pour ton enfant……..et peut-être……oui, peut-être qu'un jour………..
Ne vous trompez pas, ce n'était nullement là des calculs mesquins et bas.
Ses sentiments étaient sincères et honnêtes.
Mais elle pensait au long terme.
Et elle devina que le temps pourrait devenir le meilleur de ses alliés.
-un enfant de Ranma……..sourit-elle toute seule dans le noir à cette simple idée.
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Temps présent, onze heure du matin.
-rhoooooo ! c'est vraiment une merveille cette petite ! gizou giza gizou ! Hanako ? gizou gizou se laissa emporter par l'émotion Shoun devant l'adorable frimousse de la petite.
De revoir la bonne veille face joyeuse de Shoun dessina un sourire sur le visage las de Ranma.
Ce très cher Shoun.
-hahahahahhaha Tendo ! Quant les Saotome font des filles s'est quelque chose hein ? fanfaronna Genma.
-qu'est-ce que tu veux dire par là Saotome ? Que mes filles ne sont pas jolies ?
-non non ! Hahahahahaha ! Calme toi Tendo ! Ce n'est pas du tout ça !
Tous les Tendo étaient présent dans la chambre.
Les Hibiki étaient déjà passés et étaient restés deux heures avant de devoir finalement partir.
Toutefois, ni Shampoo ni Mousse n'avaient encore montré le bout de leur nez.
Ce qui en soit n'était pas vraiment une mauvaise nouvelle.
Évidement, pour l'une des filles de Shoun, cette enfant représentait un bien surprenant mélange de sentiments confus.
Car en théorie, ça aurait été à elle de porter l'enfant de Ranma et d'ainsi offrir un avenir tout tracé à l'école d'art martiaux sans pitié ainsi qu'a sa famille.
Mais finalement, cet enfant Ranma l'avait porté elle-même.
Et s'était l'avenir des famille Hibiki et Saotome qu'il assurait, et non plus celle des Tendo.
Elle tentait bien chaque jour de se persuader que Ranma n'avait jamais compté, que c'était leurs parents qui avaient décidés pour eux……etc……..
Malgré tout.
Là.
Devant l'adorable Hanako.
Ce ne fut certes pas aussi facile de se convaincre soi-même.
Le poids de ce que l'on a perdu est le plus lourd à porter.
-Hanako ? Regarde, c'est tatie Akane……..tu sais ? la tatie très violente
-Ranma !
-je plaisante Akane, je plaisante……..ça me fait très plaisir que tu sois venu…….
-votre fille est magnifique……félicitation à vous deux !
-ne félicite pas trop Ryoga, ça lui monte à la tête et après il est infernal à la maison !
Ils rirent tous de bon cœur à la boutade, chacun désirant plus que tout que cette bonne humeur perdure pour toujours entre les trois familles réunies.
-Ranma ?
-oui Nabiki ?
-vous avez essayé l'eau froide sur elle ?
-ce n'est pas un monstre de foire ! Et je ne vous laisserai pas faire d'expérience sur elle ! s'insurgea Ryoga, outré devant une telle scandaleuse proposition.
-ça va Ryoga……ne t'énerves pas……..la petite a déjà eut un bain tu ne te rappelles pas ?
-oui mais…….l'eau n'était pas froide, non Ramna ?
-j'ai vérifié……elle n'était certes pas complètement froide, mais bien assez pour nous transformer toi et moi………pas de soucis, notre Hanako n'est pas maudite
La fatigue peut-être.
L'accouchement de la veille probablement.
Quoi qu'il en soit, sa dernière déclaration ne manqua pas d'être relever par l'ensemble des personnes réunis en ces lieux.
-comment ça toi et moi ? Ryoga……tu…..toi aussi tu es maudit ? sauta aussitôt sur l'occasion la pourtant d'habitude si longue à la détente Akane.
Et hop.
Sans crié gare, voilà comment en deux secondes le plus beau jour de votre vie devient comme par magie vraiment beaucoup moins agréable.
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Voilà, j'espère que cette suite vous aura diverti.
Les grandes lignes du prochain chapitre restent encore à fixer donc…….pas de teaser cette fois, lol.
A plus !
