Bonjour à tous !

Un chapitre assez sérieux cette fois.

Mais bon, il faut bien que nos héros traversent quelques épreuves quand même, lol.

Grosse bise baveuse et sincère à Lunenoire pour ses gentils messages.

Bonne lecture !

Chapitre 7 : le prix des choses

Une promesse est une promesse.

Voilà certes un dicton que Ranma Saotome aurait bien aimé que l'on lui laisse un peu l'occasion d'oublier.

Hélas, les Hibiki semblaient s'être mis obstinément en tête de le lui rappeler à chaque nouvelle occasion se présentant gaiement à eux.

Une pression que la jeune maman commençait singulièrement à trouver pour le moins pesante, voir presque irritante, malgré la douce et sincère affection qu'elle portait aux parents de Ryoga.

-qu'est-ce que tu en penses toi Ryoga ?

Assis sur l'une des chaises trônant dans le salon de la résidence familiale, la petite Hanako gentiment installée sur ses genoux, l'intéressé ne lui répondit toutefois pas immédiatement, perdu qu'il était dans ses propres maussades et tristes pensées.

-hmm ? Ha ! Oui……le mariage ?…….heuu……je ne sais pas trop quoi te dire……lança-t-il d'une voix lointaine à un Ranma qui faisait depuis une bonne heure déjà les cent pas dans la pièce.

-comment ça tu ne sais pas ?

-hein ?

-bon sang……….tu ne pourrais pas te concentrer un peu sur le problème nom de nom de bougre de tête de cochon !

Depuis deux jours déjà, le malheureux jeune homme paraissait en effet comme littéralement plongé dans une sorte d'état second léthargique dont seul sa fille, et à l'occasion Ranma, parvenaient à le sortir.

Il serait fort inopportun et maladroit de sous-estimer le bonheur que lui avait par le passé apportait le seul fait d'être auprès d'Akane.

Et cela même sous l'apparence grotesque et risible d'un petit cochon noir à l'éternel foulard bicolore.

Mais maintenant elle savait.

Après la phrase prononçait avec une maladresse et une légèreté affligeante par Ranma, il n'avait fallut guère de temps à l'esprit d'Akane pour enfin faire les bonnes connections, pour reliait entre eux les si nombreux indices liant inexorablement P-chan à Ryoga.

La jeune fille, fidèle à elle-même, avait pris tout cela avec sa douceur et sa tempérance coutumière.

En clair, elle s'était alors mis à gueuler comme un porc que l'on égorge.

--vous deux, vous……..vous……vous m'aurez vraiment tout fait ! avait-elle rugit, une flamme si menaçante brûlant dans ses yeux que la peur qu'Hanako devienne orpheline avait durant une monstrueuse minute traversait les cranes épais de ses deux parents.

Malgré tout, aucune baffe ne fut distribuer ce jour-là, aucun coup de poing ne fut brutalement propulser contre une malchanceuse mâchoire et aucun coup de pied ne vint meurtrir qui que ce soit.

Akane, en se drapant dans le peu de dignité lui demeurant encore, se contenta juste de partir.

Mais non sans avoir au préalable furieusement exprimait son mécontentement de par une diatribe verbale si vulgaire que je n'oserai nullement vous la retranscrire de peur de profondément choquait vos chastes et purs yeux.

Elle sortit donc, claquant si violemment la porte de la chambre que les gonds s'en arrachèrent sous l'impact.

Shoun ne dit rien.

Kasumi se contenta de lancé un de ses célèbres « halala ».

Nabiki se retint difficilement de rire, tout comme d'ailleurs cet insensible de Genma.

Ranma eut de la peine pour Ryoga et pour son ex-fiancée.

Ukyo fut grandement étonnée d'apprendre qu'Akane ne savait rien à ce sujet.

Ryoga eut l'impression que l'on venait de lui arracher son cœur encore battant de la poitrine.

-j'apprécierait beaucoup que tu tournes enfin la page sur cette histoire et que tu te mettes à réfléchir à des trucs plus importants revint à la charge Ranma, la question du mariage le hantant littéralement.

Le truc s'était que justement, pour lui, Akane était un sujet on ne peut plus important et sérieux.

Il savait bien qu'il était tombé amoureux d'elle pour des raisons que peu pouvait vraiment comprendre.

Mais ceux-la ne connaissait pas l'Akane que lui avait vu.

La vraie.

La jeune fille fragile qui pleurait la nuit quant une contrariété trop forte la tourmentait.

La damoiselle a la générosité sincère et profonde.

Oui.

Il la connaissait bien.

Il était peut-être même l'un de ceux à la connaître le mieux.

-P-chan n'existe plus………souffla-t-il doucement en déposant un tendre baiser sur le front de sa fille.

-et c'est pas plus mal ! Franchement Ryoga…….ça me faisait mal aux tripes de te voir te ridiculiser comme ça………tu vaux bien mieux que ça !

Il ne put s'empêcher de sourire devant la déclaration pleine d'une sincérité touchante de Ranma.

Les neufs mois d'affilés en compagnie de Ranma avait été une expérience qu'avec le recul le jeune homme pouvait maintenant sereinement qualifié d'excellente.

Du moment ou ils avaient été fiancés, une espèce d'entente non officielle et non dite avait été passée entre eux.

Plus de disputes aussi ridicules qu'inutiles.

Plus de blagues dans le seul but de faire vicieusement enrager l'autre.

Plus de crises de colère capricieuses.

Ils étaient dorénavant une équipe.

Des partenaires.

Et quasiment un autre mot que la conscience de Ryoga avait malgré tout encore un peu de mal à reconnaître comme tel et encore plus de mal à exactement nommait.

Pourtant, tous les gens de leur entourage qu'ils avaient connus une fois leur fiançailles effectuées et qui donc n'étaient pas au courant de la drôle de malédiction frappant Ranma, l'utilisaient sans peine lorsque ils parlaient d'eux.

Ils ressemblaient tellement à « ça »

Ils en avaient tant l'apparence.

Oui.

Ils apparaissaient aux yeux de tous comme un classique, tout à fait normal et ma foi fort adorable petit couple.

Bien entendu, si on avait osé présenter les choses sous cet angle aux deux personnes concernées, leur réaction aurait été certainement de nier tout cela avec force.

La comparaison entre ces deux entités féminines si importantes dans sa vie ne manqua aucunement de se faire en Ryoga.

D'un coté Akane.

De l'autre Ranma.

Car ne vous y trompez pas, son ancien camarade d'école, son meilleur adversaire de combat, n'existait pour ainsi dire plus.

Seul demeurait encore pour lui la mère de sa fille, cette jeune femme au tempérament fort avec laquelle il venait de partager plusieurs mois de vie commune.

Et le résultat de toutes ses réflexions ne cessait de le troubler au plus haut point.

Qui était Ranma Saotome ?

Ce garçon têtu, prétentieux et imbu de lui-même qu'il avait appris contre vent et marée à lentement respecté comme un rival, puis en tant qu'ami ?

Ou cette fille têtu, d'une beauté saisissante, mortellement rapide et sauvage mais aussi parfois douce et soucieuse de lui qu'il avait appris à aimer ?

Aimer ?

Ce mot si puissant et même dangereux s'appliquait-il en conséquence à cette relation marquée du sceau du non-conformisme ?

-je…..je ne sais pas……..ce pourrait-il que ?…….tenta-il mentalement de mettre au clair ses impressions, sans bien sur y parvenir.

Si s'était aussi simple, nos vies amoureuses seraient bien plus aisées.

Mais beaucoup moins amusante.

-alors ? Comment on va faire pour ce mariage Ryoga ? insista une nouvelle fois Ranma.

Car oui quoi à la fin !

La politesse avait ses limites quand même.

Certes elle aimait beaucoup les Hibiki, certes elle appréciait également énormément ce gredin de cochon mais bon, ils parlaient d'un mariage là !

Tout cela allait bien trop loin.

Il était un homme après tout !

Jamais auparavant elle n'avait soupçonné qu'il y avait tant à découvrir au sujet de Ryoga Hibiki.

Elle l'avait toujours vu comme un garçon honnête, au sens de l'honneur sans faille et se dévouant généreusement pour ses amis.

Ces neuf mois avaient été extrêmement instructifs pour elle.

Il pouvait se révéler d'une patience angélique digne de Kasumi.

Son sens du sacrifice le poussait régulièrement plus loin que ses limites.

Et cela sans que la moindre plainte ne franchisse jamais ses lèvres.

Un être humain hors du commun, elle dut le reconnaître.

Interrompant le cheminement sans fin des pensées de ses géniteurs, Hanako choisit cet instant pour leur faire savoir à grand coup de pleurs stridents qu'une désagréable sensation de vide avait présentement le toupet incroyable d'assaillir insolemment son ventre.

-elle doit avoir faim…….hein ma puce que tu as faim ? Viens par là ma chérie…….réagit Ranma en joignant prestement le geste à la parole et en prenant délicatement l'enfant des bras de son père pour les siens. on va voir ce qu'il y a à la cuisine, qu'est-ce que tu en penses Hanako ?

Pour éviter tout suspens inutile à vos cœurs sensibles je m'en vais de ce pas répondre aussitôt à cette terrible question : elle n'en pensait que du bien.

Parfois, les hommes prennent un problème par le bon bout.

Par le bout le plus logique.

Le plus censé.

En utilisant leur matière grise quoi.

Ainsi ils vont droit au cœur du problème et le résolve rapidement.

Mais la plupart du temps, ils le prennent par le plus étrange et inattendu bout possible.

C'est ce que fit en Ryoga en observant l'adorable petit couple quittait le salon en direction de la cuisine puis en les rejoignant.

-qu'est-ce que ses seins ont grossis……..se fit-il donc la réflexion en observant à la sauvette à le bustier extrêmement généreux de Ranma.

Inutile de préciser que dans la seconde qui suivit la naissance de cette peu louable pensée, le visage de Ryoga s'empourpra derechef d'une délicieuse couleur cramoisie, tournant au rouge vif.

Toutefois, ce n'est pas tant le fait d'avoir songé à la poitrine de Ranma en des termes si triviaux qui le fit se sentir pour le moins mal à l'aise.

Mais surtout le fait, plus troublant, que ce n'était aucunement la première fois qu'il se surprenait lui-même à laisser traîner son regard à des endroits de l'anatomie de son amie ou ils n'avaient normalement rien à y faire.

Ce qui l'amena donc, par une voie on ne peux plus tortueuse, à en arriver au vrai problème.

-heuu……Ranma ?……je……peux te poser une question ?

-bien sur, va s'y

-je…..je…..maintenant qu'Hanako est avec nous……heuuu……pourquoi tu ne t'es pas encore re-transformer en homme ?

-je….c'est très simple voyons ! commença-t-il, passablement gênée et en rougissant légèrement.

-pourquoi alors ?

-justement parce que Hanako est avec nous bien sur !

-quoi ?

-écoute…….elle a besoin de sa maman…….et c'est bien ce que je suis……..je n'ai pas envi de la perturber en allant et venant un coup en homme un coup en fille tu comprends ?

-oui, je comprends……

En fait, non, il ne comprenait pas bien.

Il ne comprit pas qu'inconsciemment le fait de rester en fille signifiait pour Ranma une forme salvatrice de stabilité dans sa vie.

La stabilité que lui avait apporté les Hibiki et le fait de vivre chez eux, avec Ryoga.

Et il ne comprit pas non plus que Ranma avait quelque part tout simplement peur de perdre cette situation paisible et heureuse.

De perdre cette nouvelle gentille famille que les évènements par la force des choses lui avaient gentiment apportée.

S'il ne le comprit pas exactement, il comprit en revanche bien mieux que Ranma allait rester ainsi encore pour un bon moment.

Un moment, qu'inconsciemment lui aussi, il espéra le plus long possible.

-wahou……elle avait sacrement faim…….constata Ryoga en regardant Ranma finir de nourrir Hanako.

-oui……elle a dut hériter de ton coté glouton !

-tu ne te défends pas trop mal non plus avec des baguettes je crois me souvenir……..

-comment oses-tu être aussi médisant ? plaisanta Ranma. allez Hanako, il est temps d'aller faire un gros dodo……regarde, tu tombes de fatigues……..

Ils la bordèrent.

Lui chantèrent même une courte berceuse en un délicieux et doux canon.

Et quand elle ferma finalement ses yeux sur ce monde pour basculait dans celui enchanté des rêves, elle le fit sereinement, certaine qu'a son réveil deux bras seraient déjà amoureusement là pour l'accueillir tendrement.

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-échec !

-haaaaa ! Attends Tendo ! Laisse-moi réfléchir !

-il n'y a pas de pause au Shogi, Saotome………

-allons, allons……ce n'est qu'un jeu Tendo !

Une scène normale au dojo Tendo.

Shoun et Genma jouant paisiblement au Shogi par une douce et magnifique après-midi inondée de soleil.

Tout était parfaitement normal.

Niquel.

Pas de soucis.

-Saotome ?

-oui Tendo ?

-je me demandais………

-quoi ?

-ton fils et ma fille ne sont plus fiancés n'est-ce pas ?

-oui ! C'est ça ! Hahahahahahahaha !

-hahahahahaha ! Oui ! C'est bien ça !

-hahahahahaha !

-hahahahahaha !

-hahahahahaha !

-alors pourquoi tu passes encore toutes tes journées à glander ici espèce de parasite ! Tu manges ici, tu dors ici, tu te laves ici, et tu oses même venir tricher au Shogi ici ! hurla Shoun, fort énervé.

-allons Tendo, nous sommes des vieux amis non ?

-entre le maître et toi cette maison est un vrai chantier…….et mes finances ne sont pas éternelles non plus……..

-Tendo…..on a mangé le même riz quant on s'entraînait rappelle toi ! joua son va-tout Genma, connaissant la sensibilité à fleur de peau de son vielle ami.

-trouve-toi un travail, participe un peu aux dépenses quotidiennes ou bien va-t-en !

-moi ? Travailler !

-OUI ! TOI !

Genma en fut dévasté.

Comme la vie était dur.

Comme la vie était injuste.

Il se mit à pleurer d'amertume sur son funeste et tragique destin

Loin de tout ce foin, une jeune fille s'approcha quant à elle d'un pas pressé de la porte d'entrée de la résidence Tendo.

-bonjour ! Il y a quelqu'un ? J'apporte votre commande !

-ha ! Ukyo ! Tu as fait vite !

-toujours ! Ça va Kasumi ?

-ho tu sais……entre papa et monsieur Saotome qui se disputent et Akane qui boude dans sa chambre depuis plusieurs jours, ce n'est pas très gaie ici…….

-hmmm…….je peux la voir ? J'aimerai lui parler

-bien sur, tu sais ou est sa chambre ?

-pas de problème, merci !

Gravissant l'escalier menant au premier étage, elle prépara déjà le petit discours qu'elle s'apprêtait à servir à la fille cadette de la famille Tendo.

Ils avaient tous été si longtemps amis.

Mais maintenant, plus personne ne se voyait, ne se parlait.

Akane broyait du noir.

Shampoo était devenu plus que distante.

Ryoga et Ranma restait dans leur coin.

Une situation à laquelle elle comptait bien mettre un terme.

Elle n'avait certes pas oublié ses prétentions de fiancés de Ranma.

Malgré tout, à ce rythme là, ils seraient tous devenus des étrangers les uns pour les autres avant de même s'en apercevoir.

Et puis, l'air de rien, elle avait un sacré bon plan !

Ukyo inspira une grosse goulée d'air, pris sa mine sérieuse des grands jours et frappa à trois reprises contre le bois composant la porte de la chambre d'Akane.

-entré……….qui que vous soyez………

-salut !

-ha….Ukyo…..tu es venu toi aussi m'apprendre une autre bizarre et dérangeante nouvelle ? bougonna la d'habitude si énergique damoiselle, ne se sentant entourée que par une bande de sournois menteurs.

-exactement !

-pfffff…….et laquelle ?

-tu n'es qu'une parfaite petite idiote Akane………

Et boum !

Pour sur elle lui avait bien cloué le bec là !

Mais vu que l'idiote en question paraissait sur le point de lui jeter une chaise en travers de la tête, la vaillante restauratrice changeant illico de stratégie et attaqua sur un nouveau front en allant s'assoire près d'elle, sur son lit.

-tu en veux toujours à Ryoga ?

-je……je ne sais pas si je lui en veux………

Bonne nouvelle.

On pouvait donc encore espérer que tous le monde finissent bien gentiment par se rabibocher en un joyeux final digne de la petite maison dans la prairie.

-je ne sais pas si je lui en veux simplement ou si je le hait complètement !

-ha…….d'accord……..s'était ça………

-comment tu aurais réagis toi ? D'abord mon imbécile de fiancé se fait mettre enceinte par qui ? Par Ryoga………et ensuite j'apprend quoi ? Que ce même Ryoga, que j'avais finis par pardonner, à pendant des mois et des mois profitait honteusement de ma gentillesse en se glissant comme un pervers dans ma chambre sous l'apparence d'un petit cochon !

Akane avait cette incroyable faculté de faire d'une situation très compliquée une syntaxe rapide et compréhensible par tous.

Hélas, pas mal de nuances disparaissaient au passage.

-tu sais très bien que Ryoga n'a pas mit Ranma enceinte dans son état normal…….

-ça, c'est ce qu'ils nous ont racontés !

-hooo Akane ! Tu crois vraiment que Ryoga et Ranma auraient put avoir envi de coucher ensemble « volontairement » et en pleine connaissance de cause ?

-plus rien ne m'étonnerait à présent………mais……...non, je ne pense pas quand même…….concéda-t-elle.

-précisément ! Dis-moi…….cette histoire avec Ryoga……..as-tu pris au moins la peine de le voir d'un autre point de vue ? Du sien ?

-comment ça ?

-que faisait Ryoga quant il était ici, avec toi ? Sous la forme de cochon……..

-et bien, il…….il restait là quoi ! Qu'est-ce que tu veux savoir ?

-il t'a déjà suivit dans la salle de bain ? Il t'a déjà reluqué quant tu te déshabillais ? A-t-il profité de son apparence pour faire quelque chose de vraiment horriblement indécent ?

-heuu……non…….ou veux-tu en venir ?

Le point final de l'attaque qu'elle avait déjà affectueusement surnommé « l'opération ouverture des yeux d'Akane concernant l'incroyable amour de Ryoga pour elle et l'élimination de deux gènes énervantes ».

Elle en sourit de joie.

La route pour le cœur de Ranma s'ouvrait enfin devant elle, libre de toute autre fiancée et de ce porcelet de Ryoga.

-il ne venait ici que pour une chose Akane……te voir ! Être avec toi ! Pour voir de l'amour pour lui dans tes yeux !

Les joues d'Akane rougirent.

Voila une façon bien originale de présenter les choses.

Elle avait sut que Ryoga avait eut des sentiments pour elle évidement, mais était-ce pour cela qu'il s'était comporté aussi bizarrement ?

Et elle ?

Que pensait-elle de lui au plus profond de son cœur ?

De l'amitié il y en avait eut.

Énormément même.

Mais de l'amour ?

Un vrai amour.

Non.

Jamais.

-et même si tu avais raison Ukyo…….ça ne change rien pour moi…….je n'ai jamais été amoureuse de Ryoga

-c'est la prochaine étape……

-hein ?

-non je veux dire ! Hahahahahahaha ! Non non, rien……..hmm………tu sais quoi ? Je pense que l'on devrait aller chez les Hibilki, tout de suite, toutes les deux !

-hors de question ! Je n'ai pas envi de voir ces deux dégénérés !

-l'amitié est la plus précieuse des perles de l'océan……

-c'est beau

-merci………nous avons été si proche par le passé, tellement amis tous ensemble ! Tu ne veux pas au moins aller la-bas et tentait de retrouver ça……cette ambiance…..rappelle toi la belle époque, pas si lointaine, ou tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes !

-ça n'a jamais été comme ça………

-va-tu laissé ces sordides histoires horriblement gommaient cette belle page de nos existences ?

-ha bon, c'est sordide maintenant ?

-Akane ! Viens avec moi chez les parents de Ryoga ! Je suis sur que tu y verras bien plus clair après !

C'est cette dernière phrase qui la décida.

La promesse d'y voir plus clair.

Une promesse porteuse de bien des espoirs en ces temps ou plus personne ne savait exactement sur quel pied il devait danser.

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Le vent souffla entre ses cheveux faisant au passage dansait délicatement quelques mèches.

Une jeune fille se tenait là, fière, sur une petite colline verdoyante qui avait la particularité pratique d'être totalement déserte à cette heure de la journée.

Deux objets étaient posés devant elle.

Un sceau.

Une bouilloire.

Sa dernière conversation avec Ryoga avait quelque peu troublée Ranma.

Elle devait savoir ou elle en était.

Maintenant.

-allez ! C'est partit ! cria-t-elle en saisissant brusquement le sceau et en s'en vidant le contenu dessus.

Un frisson.

Désagréable.

Pénible.

Glacée.

Et surtout inutile.

-quelle idiot ! Je me suis trompé !

Elle saisit la bouilloire.

L'eau chaude, presque bouillante, coula sur elle.

Chaud-froid.

Pas bon ça.

Elle risquait d'attraper un vilain rhume.

Ou pire, une angine.

Mais ce n'est pas ça qui la poussa à crier.

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Le téléphone se mit soudain à sonner, tirant l'aimable et gentil guide de son occupation du moment : se préparer à manger.

Il était fier de son métier.

Après tout ce n'était pas tout le monde qui était en charge de s'occuper d'un site aussi particulier que celui des sources maudites.

Il se considérait chanceux et il aimait beaucoup sa vie.

Un mec très sympa.

Vraiment.

Une vraie crème cet homme là.

-allô ? Ha ! Monsieur Saotome ! Comment allez-vous depuis le temps ? Moi ça va bien……j'ai pris un peu de poids mais ça va……vous savez ce que s'est, on se dit que l'on va faire de l'exercice et puis hop…..on ne fait rien !……..quoi ? Vous avez un problème ? Expliquait-moi tout vos soucis……

A l'autre bout du fil, son correspondant était pour sa par beaucoup moins joyeux et peu disposait à tailler une bavette.

Carrément désespéré même on pourrait dire.

-oui bordel ! Je me suis fait couler de l'eau chaude dessus et rien ! Aucune transformation ! s'emporta de confusion Ranma.

-hmm……étrange, je le reconnais…….il vous est arrivé quelque chose de particulier ces temps-ci ? Quelque chose qui sorte de l'ordinaire ?

-heuu…..et bien dire…….je…..j'ai eut une fille…….avoua-t-elle, un rien déstabilisé par le calme sans faille du guide.

-quoi ? Vous avez été enceinte ?

-oui, c'est ça……..

-ha ben ça explique tout !

-vraiment ? s'enquit Ranma, rassurée.

-oui……en fait c'est le seul moyen connu de stopper la malédiction……

-comment ça ?

-ben quant une femme tombe enceinte, comme elle porte une nouvelle personne en elle, ça bloque irrémédiablement la transformation……sinon ça tuerait le petit, vous imaginez bien……comme quoi, l'air de rien, c'est fichtrement bien foutues ces malédictions vous ne trouvez pas ?

-alors je……je suis…….

-oui ! Vous êtes guéris ! cria-t-il avec bonne humeur

Bonne nouvelle.

Sauf que…….

-alors pourquoi je suis toujours une fille !

-et bien……je dois avouer que c'est la première fois que j'entend parler d'un homme tombé dans la source de la jeune fille et qui est devenu enceinte par la suite……..la malédiction est levée, c'est sur mais……..vous voilà devenu femme ! Une vraie femme ! Enfin, la bonne nouvelle c' est que vous êtes un cas unique ! Félicitation !

-je……je……..je suis une fille ? Pour toujours ?

-j'en ai bien l'impression monsieur……non……madame Saotome désormais……..

-une fille……..

-complète et totale ! Voilà ! Je suis heureux de vous avoir été utile ! Bonne journée !

-bonne journée……..murmura-t-elle d'une voix brisée.

Elle s'effondra à genoux, la tonalité du téléphone non raccroché lui parvenant encore de façon lointaine.

Une larme.

Puis une autre.

Et elle pleura.

Elle pleura comme encore jamais elle n'avait pleuré avant.

De tout son être, de toute son âme.

Elle avait appris à s'habituer à son corps de fille, mais là.

C'est ainsi que Ryoga la retrouva juste un peu plus tard, accroupie par terre, les genoux remontés contre sa poitrine et mille larmes souillant impunément son magnifique visage.

-Ranma ! Bon sang, Hanako va bien ! demanda-t-il en la rejoignant, son cœur faisant des bonds dans sa poitrine.

-oui……elle dort encore……..

-qu'est-ce qui y a Ranma ? Qu'est-ce qui t'arrive ? Raconte-moi !

-je…..je suis une fille Ryoga………

-heuuu……oui……je sais……et alors ?

-tu comprends pas ! Je suis une fille ! Je ne suis plus maudit ! je suis une fille et je le serai pour toujours !

Et elle lui expliqua tout.

Ryoga dut se montrer patient car son récit fut souvent entrecoupé de pleurs et autre excès de désespoir.

Mais quant enfin il connut le fin mot de l'histoire, il se contenta de soupirer, de glisser son bras gauche sur les épaules de son amie et de lui faire son sourire le plus encourageant et gentil.

-il reste la source du jeune homme…….on va aller en chine Ranma…….on va trouver un moyen d'y aller, je te le promet !

-mais même avec ça……je ne serai plus jamais un garçon à 100 tu comprends ? Même si je me baigne dans la source du jeune homme, je me transformerai en garçon au contact de l'eau froide, oui, mais jamais, jamais plus je ne serai entièrement un homme comme j'aurai put l'être avant si je m'était baigné dans cette même source !

-oui, c'est vrai……..mais ce matin tu m'as dit toi-même que de toute façon, maintenant qu'il y avait Hanako, tu voulais rester une fille………pour elle………pour qu'elle est sa maman avec elle……..tenta-t-il de la consoler.

-pour un moment oui ! Mais pas pour toute ma vie ! Non, pas pour toute ma vie……….ho Ryoga ! Que vais-je devenir ?

Elle se jeta alors dans ses bras.

Parce qu'il était son meilleur ami.

Parce qu'il la comprenait.

Parce qu'il étaient si proches.

Parce qu'elle avait besoin de soutien et de se faire consoler.

Ryoga avait laisse la porte ouverte en rentrant.

Akane et Ukyo, qui venaient pour les voir, ne manquèrent alors pas de se poser bien des questions en voyant le mignon mais un peu troublant tableau que leur offrirent les deux jeunes gens à ce moment là.

-ha ben oui…….tu avais raison Ukyo…….j'y vois plus clair maintenant, c'est sur………

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Voilà.

Un grand, un immense merci d'avoir pris le temps de lire ce chapitre.

A plus !