Bonjour à tous et bienvenue pour ce huitième chapitre !

Un grand merci à Thealie et à Lunenoire pour leurs gentils messages.

Sans plus attendre, et sans blabla inutiles, voici la suite, lol.

Bonne lecture !

Chapitre 8 : multiples étapes

Assis autour de la seule table de style européen de la maison, quatre jeune gens méditaient alors en silence sur l'incroyable tournure qu'avait récemment pris les évènements et plus particulièrement la vie de l'un d'entre eux, Ranma Saotome.

Une catastrophe avait engendré un immense et merveilleux bonheur.

Mais maintenant, cet immense et merveilleux bonheur était la cause involontaire d'une tragédie sans nom.

Bien qu'en fait, le mot « tragédie » puisse paraître somme toute quelque peu disproportionné.

Parlons plutôt d'une déconvenue très vive.

Ou encore d'une aussi inattendue que virulente contrariété.

-c'est vraiment……..étonnant !………on devrait peut-être le dire à Shampoo non ? Après tout, ça la concernera un jour aussi entama doucement la conversation Ukyo, sentant avec justesse que la plus grande circonspection se devait d'être alors de mise afin de ne pas replonger aussitôt Ranma dans un océan d'apitoiement personnel.

-hmm, oui, elle aussi elle sera guérie de la malédiction le jour ou elle tombera enceinte…….

-Akane……tu crois vraiment que Shampoo est en tête de mes préoccupations là, maintenant ? bougonna d'une voix sombre la jeune et heureuse maman de la petite Hanako.

-ça va ! La situation n'est pas si terrible que ça après tout !

Une déclaration empourprée d'un optimisme d'une telle magnifique ampleur que la principale concernée en resta muette de stupéfaction.

Mais étant d'une nature fort généreuse, Ranma laissa quelques instants à Akane dans l'espoir un peu fou que la fille cadette de la famille Tendo réalise d'elle-même à quel point sa vision positive de la conjoncture actuelle des choses ne reposait aucunement sur un socle solide et fiable.

Peine perdue.

-ha…….et c'est quoi pour toi alors une situation terrible, hein Akane ?

-heuu……et bien……peu importe ! L'important c'est que ton problème à une solution…….du moins……que l'on peut faire quelque chose pour y remédier !

-ça ne rime à rien d'espérer trouver une source au Japon……on a déjà essayé des dizaines fois rappelles-toi Ranma…..notre seul espoir c'est……commença Ryoga.

-je le sais bien…….

-vous savez quoi ? s'enquit Ukyo en interrompant Ranma.

-notre seul espoir c'est la Chine…….finit de lui expliquer Ranma, la mine tout sauf joyeuse.

-et bien quoi ? Ou est le problème ?

-Ukyo……tu sais combien ça coûte d'aller en Chine ? Et crois moi, ce n'est pas l'argent qui nous étouffe malheureusement………et puis il y a Hanako de toute façon, il est hors de question que je la laisse durant des semaines entières !

-Ranma a raison……mes parents la garderaient avec plaisir mais…….enfin…….on…..

-vous voulez rester près d'elle…….c'est tout à fait compréhensible déclara Akane, se mettant facilement à leur place.

Pourtant il allait bien falloir que l'un des deux acceptent de se dévouer pour accomplir cette périlleuse mission.

Et l'identité de l'heureux gagnant ne faisait déjà plus guère de doute dans les esprits de toutes ces joyeuses personnes réunis en ces lieux.

-Ranma……..

-Ryoga……..

-je……je vais y aller…….je me baignerai et je te ramènerai de l'eau maudite dans un récipient !

Quelle générosité.

Quelle bel esprit de sacrifice.

Pourtant………

-n'en dit surtout pas plus Ryoga……les mots sont inutiles !

-je suis heureux que tu me comprennes !

-oui…..je comprend……..je comprend surtout que si c'est toi qui y va, tout seul, la prochaine fois que tu reverras Hanako elle sera déjà scolarisée ! le ramena-t-elle un peu durement sur terre.

-Ranma a raison ! poursuivit Akane.

-non mais sérieux, à quoi tu penses enfin Ryoga ! l'acheva Ukyo.

Terriblement cruelle et impitoyable réalité.

Hélas, ils avaient par trop raison.

Nul espoir pour lui de parvenir ou que ce soit qu'il avait initialement planifiée d'aller comme destination et encore moins de chance qu'il n'en revienne avant de longs, de très longs mois, et cela même avec l'assistance des bagues offertes gracieusement par la grand mère de Shampoo.

-en effet……..il faudrait que quelqu'un vienne avec moi…….reconnut-il volontiers.

-et pourquoi pas Mousse ? Il es chinois après tout ! proposa Akane.

-tu me parles bien de Mousse ? Le Mousse qui est tombé dans la toute première des sources maudites ? Le Mousse myope comme une taupe et plus mesquin et traître que n'importe qui d'autre vivant sur cette terre ?

-hmm…….pas faux ça Ranma…….Shampoo alors ? En plus elle serait plus que contente d'y aller…..comme ça, elle aurait aussi l'occasion de se baigner dans la source de la jeune fille noyée……et puis en plus, elle a sûrement de l'argent grâce au restaurant

-si c'est possible, j'aimerai que Shampoo soit le moins impliquée possible la-dedans…….je ne voudrai pas qu'elle se remette en tête de m'épouser si vous voyiez ce que je veux dire……

Ukyo n'en put soudain plus.

L'occasion était trop belle, l'opportunité offerte trop tentante et séduisante pour oser seulement ne pas l'envisager.

Ryoga et Akane sur un bateau pour la Chine, tout deux sous les ailes protectrices du doux et bienveillant cupidon.

Et elle dans le rôle bien sur de la gentille entremetteuse.

La chance de sa vie !

-lucky !

-non mais qu'est-ce qui t'arrive Ukyo ? demanda Ranma, lui plus qu'outré par un tel excès de soudaine bonne humeur en ces temps pourtant tellement propices aux doutes.

-hmm……rien, rien ! Je me disais……..Akane, dans presque un mois c'est les vacances scolaires non ? Deux grosses semaines de pures et complètes libertés !

-et…..et alors ?

-et alors ? Pourquoi nous n'accompagnerions pas Ryoga en Chine !

-quoi ? Mais et l'argent ? Mon père ne voudra jamais me…….

-Shampoo n'est pas la seule à avoir un commerce tu sais……..gloussa de contentement la restauratrice.

-mais……mais enfin je……..en Chine ?

-ben quoi ? C'est une bonne occasion de faire un beau voyage ! Qu'est-ce que tu en dis toi Ryoga ?

Un voyage avec Akane.

Que vouliez-vous qu'il en dise ?

-ça…..ça serait très bien oui……mais……mais je ne veux pas vous imposez ça……et puis le voyage sera peut-être dangereux ! On ne sait jamais……..

-hahahahahahaha ! Que dis-tu…….pas de problèmes voyons ! Quasiment tous les gens que je connais sont déjà allé la-bas, et puis ça ne peut qu'être bon pour le commerce……peut-être aurai-je l'occasion d'apprendre la-bas de nouvelle façons d'assaisonner mes okonomiyakis ! Alors Akane ? Une grande aventure tous les trois ? Tu es partante ?

-je…..je ne sais pas

-ils ont besoin de nous ! On ne va les laisser tomber quand même !

-vu comme ça, c'est sur que………

-ce serait un acte très généreux Akane…….mais si tu refusais, je comprendrai parfaitement…..surtout après tout ce qu'il s'est passé ces derniers mois intervint enfin Ranma, le regard sincère et compatissant.

Six yeux la fixaient intensément, attendant patiemment sa réponse.

Oui.

Ils s'étaient passés énormément de choses ces derniers mois entre eux.

Mais n'était-ce pas dans des moments pareils que les vrais amis se serraient les coudes ?

Ils avaient là une occasion unique de guérir enfin Ryoga et dans le même temps de permettre à Ranma de retrouvait, au moins partiellement, son corps d'homme.

La Chine.

Ainsi soit-il.

-d'a……d'accord !

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A la suite de cette discussion, le départ fut donc fixé pour dans un mois.

Plus précisément, le premier jour des vacances d'hiver.

Si la question du financement du voyage d'Akane ne posa pas de problème, Ukyo ayant accepté de la financer, il n'en alla pas exactement de même pour le pauvre Ryoga qui se retrouva bien malgré lui à devoir faire un véritable « forcing » mental auprès de ses parents pour qu'ils consentent enfin à lui avancer généreusement la somme.

Mais il avait sut intelligemment trouver les bons arguments.

Que cela était pour le bien de la petite famille.

Qu'il leur expliquerait tout en détail des son retour.

Qu'il y avait une bonne raison à tout cela.

Que s'ils aimaient Hanako ils se devaient de l'aider.

Les Hibiki étant des gens profondément sympathiques et aimables, ils finirent évidement par céder et faire confiance à leur fils, malgré l'aspect pour le moins fallacieux du dernier argument évoqué.

A présent, en ce début de soirée du mois de février, il ne restait plus que deux petits jours avant le départ et Ryoga, présentement allongé sur son lit dans sa chambre, regardait avec une mélancolie grandissante sa compagne et sa fille paisiblement installées à quelques mètres à peine de lui.

Ces neufs derniers mois Ranma avait dormit dans la chambre d'ami de la résidence des Hibiki mais ils leur arrivaient pourtant régulièrement de passer du temps ainsi tous les deux, maintenant tous les trois, dans la chambre de Ryoga pour discuter un peu, pour passer tranquillement et paisiblement le temps.

Toutefois ce soir là, Ranma se sentit plus d'humeur à penser qu'à réellement papoter comme à l'accoutumé.

Le choc de la découverte de son impossibilité à redevenir un homme avait certes eut un immense impact sur elle lorsqu'elle avait appris.

Malgré tout, le temps aidant, elle voyait désormais les choses d'un œil légèrement différent et serein.

La vérité, c'est qu'elle s'était habituée à son corps féminin et que, elle dut bien finir par se l'avouer, cela ne le gênait pas tant que ça de demeurer ainsi.

Mais c'était une question de choix.

Elle voulait avoir la possibilité de choisir quel sexe serait le mieux pour elle, avoir la chance de pouvoir changer d'opinion la dessus et de toujours se garder une porte de sortie.

Hors de question pour elle d'être prisonnière de cette situation, de devoir passivement accepter son sort sans avoir au minimum son mot à dire.

-pourtant…….si je me pouvais me transformer maintenant…….est-ce que je le ferai ?…….non, je ne crois pas………songea-t-elle mentalement, la petite Hanako s'agitant doucement entre ses bras.

Toujours sur son lit, Ryoga tenta de deviner de quelle nature était ce doute qui paraissait s'être insolemment installait dans l'esprit de Ranma et qu'il pouvait aisément lire sur son magnifique visage.

Mais ça ne marchait pas comme ça avec elle.

Il fallait arriver à la faire parler, parvenir à entamer la conversation.

Hélas, quelque fois cela relevait de la mission impossible.

Ranma se tenait là, debout, ses yeux scrutant tranquillement la nuit au travers de la seule fenêtre de la chambre, la délicieuse Hanako toujours dans ses bras.

Ce tableau d'une beauté rare toucha profondément le cœur pur et sincère de Ryoga.

Cela le toucha tant en réalité qu'il ressentit le besoin presque physique d'être au plus près d'elles, de les rejoindre, de ressentir à nouveau cette sensation de famille, de clan.

Ce qu'il fit du reste sans attendre.

Il se leva donc, et s'approcha doucement des deux demoiselles les plus importantes de sa vie.

Hanako.

Le soleil de son existence.

Jamais encore il n'avait ressentit autant d'amour pour un autre être humain.

Jamais rien même de relativement s'approchant.

Rien d'autre n'était semblable.

Tout ne paraissait que grotesque en comparaison.

Alors il voulut simplement déposer un tendre et affectueux baiser sur le front de sa merveille d'entre toute les merveilles.

Ranma, contemplant encore la rue, le sentit se rapprocher dans son dos plus qu'elle ne véritablement l'entendit.

Elle se douta qu'il venait pour embrasser leur fille.

Ce bougre de cochon pleurait quasiment de joie à chaque fois qu'il la regardait pensa-t-elle en souriant.

Le frou frou de ses pas sur la moquettes qui recouvrait le sol s'accentua légèrement.

Elle ne bougea pas.

Un contact.

Un frôlement tactile d'une intensité puissante.

Un torse venait soudain de se coller sensuellement tout contre elle.

Et deux bras, d'une insolence confinant au scandaleux, l'entouraient déjà avec délicatesse de leur étreinte voluptueuse, provoquant au passage une brûlante montée de sang sur les joues de la jeune fille.

-Ry…..Ryoga mais que………

Il se pencha.

Et déposa sur Hanako la bise qu'il s'était promis plus tôt de lui donner avant de finalement reculer d'un pas.

-haa…..ce n'était que ça…….il voulait juste embrasser Hanako………se fit rapidement la réflexion Ranma, son cœur étrangement partagé entre de nombreux sentiments fort différents.

-Ranma ?

-ou…….oui, quoi ?

-je…….tu…….enfin on………

-hmm ?

-je……tu vas…….heuu……..

-et bien quoi Ryoga ? Qu'est-ce tu veux dire ?

-tu…..tu vas beaucoup me manquer que je serai en Chine……. « vous » allez beaucoup me manquer quant je serai en Chine je veux dire !……hmm……..toi et Hanako !

Et hop !

Un nouveau concourt de celui qui rougira le plus fort et le plus longtemps.

-la petite tombe de fatigue….je…je vais la couchée……bafouilla quelque peu Ranma avant de prendre un rien trop vite la direction de la chambre de la petite.

Pourquoi s'était-il aussi lascivement frotté à elle ?

Il n'en sut rien.

En fait, il ne se l'expliqua même pas.

Ce qui d'ailleurs eut le don de le faire se sentir brutalement extrêmement idiot et maladroit dans sa manière d'exprimer son transport pour elle.

Mais, plus grave, plus troublant, plus difficile à gérer.

Ce petit incident avait eut l'outrecuidance sans nom de passablement et puissamment l'exciter.

Invraisemblable.

Incroyable.

Indécent surtout !

Regagnant son lit aussi vite que faire se put, il s'empressa de violemment fermer ses yeux et tenta de toute la force de son esprit de tourner ses pensées vers de sujets à même de ramenaient un peu de sérénité dans son Karma alors à ce moment là fort peu disposé à la méditation.

A deux jours d'un voyage avec Akane, voilà qu'une autre personne éclipsait totalement la cadette de la famille Tendo de son esprit.

Mais y existait-elle vraiment encore ?

Son amour pour elle, s'il existait encore, n'était-il pas juste en réalité les toutes dernières réminiscences d'une ancienne et quelque peu inutile et futile addiction.

Car oui.

Les faits étaient là.

Si dans un premier temps il s'était fait une joie de voyager avec Akane, maintenant il s'en foutait.

Bien sur, il était ravi qu'elle vienne.

En tant que soutien, ami et surtout boussole.

Mais rien de plus.

En tout cas plus pour les raisons pour lesquelles il aurait put être heureux dans la même situation auparavant.

Trois coups sur la porte.

-oui ? Entré !

-c'est……ce n'est que moi…….murmura Ranma d'une voix ou perçait un net embarras.

Un embarras que partageait plus que vigoureusement Ryoga du reste.

Sans rien ajouter, la damoiselle choisit pourtant de se rapprocher et de gentiment venir à son tour s'installait sur le lit, en position assisse, à coté de lui.

Une proximité physique dont n'eut pas spécialement besoin Ryoga pour se sentir à nouveau plus que « troublé ».

Une question le tarabustait.

Pourquoi est-elle revenu ?

Le soir ils avaient en effet une sorte de petit rituel non dit et non formel.

Ils passaient une partie de la soirée ensemble, tous les trois, puis Hanako était mise au lit.

Libre à chacun ensuite de s'occuper comme bon il entendait.

Télé, aller faire un tour ou même aller directement se coucher.

Alors pourquoi ?

Une interrogation qui justement tarabustait avec précisément la même intensité Ranma.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, elle ne savait pas non plus exactement ce qui l'avait poussé à revenir dans la chambre de Ryoga.

Elle avait juste pensé que c'était l'avant dernière nuit avant sa départ.

Et qu'elle avait encore envie de le voir un peu.

-je……Ranma……on…….on n'a jamais vraiment reparlé de……..enfin, tu sais……..de cette fameuse nuit…….trouva-t-il le courage de commencer, son pouls cardiaque si haut qu'il crut un instant faire une crise de taticardie.

-cette fameuse nuit ? De laquelle veux-tu parler ? s'enquit timidement Ranma, sachant parfaitement de quelle nuit il voulait parler.

-tu sais…..dans……dans la cabane……..

-ha ! Je……enfin, on en a déjà parlé des dizaines de fois au contraire………tu le sais bien……..

-on a souvent parlé des conséquences, oui……..tu vois…….mais on a jamais parlé exactement de ce qui s'est passé……entre…..hmm……entre nous…….

-ou…..ou veux tu en venir Ryoga ?

Encore une question inutile.

Car Ranma savait bien évidement ou Ryoga voulait nettement en venir.

Mais c'était là un terrain ou Ranma se sentait véritablement confuse et indécise.

Cette nuit avait été……..et bien oui, même si elle refusait encore obstinément de se l'avouer, cette nuit là avait été pour elle un moment extraordinaire.

Une farandole des sens.

Un ouragan de passion.

Une tornade enflammée d'ardeur.

Un cyclone de plaisir brûlant.

D'accord, je vais arrêter là avec mes qualificatifs, vous avez bien compris.

De son coté, la gêne en Ryoga avait désormais atteint des sommets digne de l'Everest.

Pourquoi avait-il lancé la conversation la-dessus ?

Comment avait-il osé parler d'un sujet si indécent ?

-je….excuse moi ! Je……j'ai un peu soif……je vais aller boire quelque chose s'excusa-t-il en bredouillant et en essayant maladroitement de se lever.

Mais pour se lever, vu que lit était contre le mur, il devait en un premier temps enjamber Ranma.

Manœuvre délicate qu'il essaya d'effectuer le mieux qu'il put, généreusement aider par Ranma qui ramena ses genoux sur elle pour lui faciliter le passage.

Mais Ryoga était trop troublé pour se mouvoir avec son aisance coutumière.

Leurs genoux entrèrent en contact.

Ryoga trébucha, partit sur l'avant.

Et, sans plus de cérémonie, se retrouva littéralement avachi sur elle.

Le souffle chaud de la respiration du garçon vint chatouiller à cadence régulière la joue gauche de Ranma.

Leurs yeux étaient totalement fixés, perdus, noyés, les uns dans les autres.

L'azur du regard de Ranma dans l'adorable couleur noisette de celui de Ryoga.

-je…….tenta de formuler le début d'une phrase cohérente Ranma.

Ryoga était généralement une personne assez indécise.

Mais une fois que sa décision « tait prise, sa volonté devenait inébranlable.

La vision de ces lèvres.

La proximité de leurs corps.

Il sut sans hésitation aucune ce qui lui restait à faire.

-Ranma………

Une poignée de millimètres.

Les ultimes traces d'indécision qui s'envolent.

Le désir qui monte encore d'un degré.

Et il déposa délicatement ses lèvres sur celles de Ranma, priant secrètement qu'un Tenshin Amaguriken ne soit pas la seule réponse de la belle à la démonstration de sa sincère et réelle affection.

Il serait faux de dire que cette éventualité n'ai pas traversé l'esprit de la belle en question.

En fait, il s'en fallut de peu, de très très peu même.

Mais petit à petit, peu à peu, le contact insolent de ses lèvres emplis de désir pour elle se fit agréable.

Doux.

Voluptueux.

Un mystérieux et indéfinissable mélange de la délicatesse la plus extrême et de la passion la plus torride.

En un seul baiser.

Comme l'a dit Nietzsche, l'esprit n'est qu'un jouet pour le corps.

Qui a déjà était la proie d'une telle exaltation des sens peut tout à fait le comprendre.

La main droite de Ryoga, pris d'une frénésie aventurière dépassant de loin le sens commun, remonta avec une lenteur toute calculée le long de l'une des cuisses de Ranma.

Elle ne sut plus quoi faire.

Une partie de son cerveau, celle ou demeurait la logique et la réflexion, hurlait :« ce n'est pas bien ! Bougre de sale perverse !

Mais au même moment une autre partie hurlait tout aussi fort, sinon plus : « va s'y ! ça devait finir comme ça de toute façon ! Et après tout, tu y as bien déjà pensé non ? Avoue !»

Elle laissa finalement la main de Ryoga et ses décidément bien habiles phalanges paisiblement se promenaient sur elle.

La confusion était totale en elle.

Oui ?

Non ?

Son instinct ne l'avait jamais trahis et une fois de plus elle s'en remit totalement à lui.

Décision peu réfléchie somme toute, tant l'instinct dépend de la partie la plus animale de notre esprit.

Et, comme il était prévisible, la décision de son instinct fut aussi sans appel que favorable ux avances de Ryoga.

Va s'y !

Bon.

Puisque tout le monde semblait s'être mis d'accord.

Après tout……..

Elle laissa donc ses mains se promenaient librement à leur tour sur le torse du jeune homme, à l'instant précis ou celles de Ryoga entrèrent en contact avec la peau douce et soyeuse de son ventre.

Cette histoire n'ayant nullement pour but de décrire les ébats amoureux de ces deux joyeux gens, je choisirai donc ce moment pour discrètement sortir de cette chambre et laissait un peu Ranma et Ryoga exprimaient à leur guise cet amour qui jusque alors ne voulait pas dire son nom.

Sachez juste que pour l'un comme l'autre, ce fut véritablement comme une nouvelle première fois.

Ils se redécouvrirent, s'aimèrent comme il l'avait fais jadis, à la différence notable que cette fois ils savaient exactement ce qu'ils faisaient et surtout étaient pleinement et totalement conscient de leurs actes.

En clair, une grande nuit.

Ce furent, bien plus tard, les premiers rayons de soleil de la matinée qui éveillèrent Ranma le lendemain.

Depuis le lit, elle contempla le ciel et ce bleu si pure et magnifique que seul donne l'hiver et son froid mordant à l'atmosphère.

Pas un nuage.

Plus de nuage.

Ryoga reposait tout contre elle, un bras enroulé amoureusement autour de la taille de Ranma et sa tête enfouit au creux de son cou.

Se sentir en paix avec soit-même est une expérience formidable.

Une expérience dont découvrit toute la juste mesure Ranma ce matin là.

Tout était désormais si limpide, si clair.

Plus de questionnement intérieur sur son étrange relation avec Ryoga.

À présent, elle savait.

Et elle en était heureuse.

Resserrant sa prise sur sa taille, comme pour s'assurer qu'elle était bien toujours là et qu'il n'avait pas rêvé, Ryoga se réveilla à son tour et s'empressa aussitôt d'embrasser ce cou délectable qui se pressentait devant lui.

Une attention adorable que Ranma récompensa d'un large et spontané sourire.

-haaa…….tu pars demain…….

-je sais…….mais ne parlons pas de ça maintenant lui demanda-t-il, se sentant à cet instant si bien qu'il ne désira aucunement songer à cette triste mais nécessaire perspective.

-à ce sujet……..

-hmm ? Quoi ?

-au sujet de l'eau de la source……..

-Ranma……..je sais que c'est important mais……..tu penses vraiment que c'est le meilleur moment pour évoquer ton coté masculin ?

Une tirade fort vrai et qui ne manqua pas de déclencher aussitôt une vague de rire chez les deux amants.

-non, ce que je veux dire c'est……..je…….je……je ne sais pas si j'ai encore vraiment envi que tu me ramènes de cette eau……..

La nouvelle surpris, puis toucha Ryoga.

il en aurait nourrit d'ailleurs aussitôt qu'encore plus d'affection pour elle tant il lui avait dut lui falloir de courage pour lui avouer ça.

-j'en ramènerai…….il faut que tu es le choix, même si tu décides pour l'instant de ne pas t'asperger de cette eau…….mais il faut que tu en ai au moins la possibilité……

La phrase toucha énormément Ranma.

Il la comprenait.

Il avait parfaitement deviné son trouble de la veille.

Soudain, elle réalisa que jamais encore elle n'avait été aussi proche de qui que ce soit sur terre.

Que jamais elle n'avait tant connu quelqu'un, que jamais personne ne l'avait tant comprise que comme venait de le faire Ryoga.

Oui.

Elle tenait à lui.

Aussi fort qu'il tenait à elle.

Alors pourquoi ne pas être un peu honnête ?

Pourquoi ne pas dire les choses enfin clairement ?

-Ryoga……je……je t'…….

Un doigts vint se poser sur ses lèvres.

Et il l'embrassa.

Les mots ne sont pas toujours utiles.

À cet instant là, ils ne servaient à rien.

Il existait bien d'autre façon d'exprimer ce qu'ils avaient à ce dire.

Et pourquoi pas en remettant les couverts ?

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Le jour du départ arriva.

Ils étaient tous là, au port de Tokyo, prêt comme jamais à affronté ce périple qui s'annonçait d'hors et déjà comme capital pour leur avenir.

-faites bien attention à vous d'accord ? Bon voyage ! Et surtout bonne guérison Ryoga ! J'aurai aimé voir ça !

Triste mais déterminé, Ryoga couvrit sa fille de mille baisers et sourit tendrement à Ranma.

-merci…..le bateau va appareiller…….on devrait y aller !

-hooo…..voilà des au-revoirs un peu froid je trouve, n'est-ce pas Akane ? Il y aurait-il eut un peu de dispute dans l'air ces jours-ci entre vous deux ? sauta sur l'occasion Ukyo, toujours à l'affût d'un moyen d'attendrir Akane concernant Ryoga.

Mais le seul effet visible fut une nouvelle crise de violent rougissements de la part de Ranma et Ryoga.

-on…….on s'est déjà dit au-revoir un peu auparavant…….l'informa Ranma, un sourire étrange flottant sur sa bouche.

Ukyo et Akane échangèrent un long regard, sans comprendre.

-enfin bref ! En avant pour la ChineCria soudain Ryoga, le cœur gros de laisser sa petite famille ainsi, mais impatient d'enfin être débarrassé de cette odieuse malédiction.

Le bateau quitta le port une demi-heure plus tard.

Ranma resta un long moment sur le quai.

Suivant des yeux le parcourt du ferry.

-allez, rentrons Hanako……..papa reviendra vite, j'en suis sur !

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Bof, moins tournée vers la comédie que ce que je pensais au départ cette suite.

Mais bon, le prochain chapitre devrait être résolument comique normalement.

Avec entre autre, le voyage en Chine et les occupations de Ranma.

A plus !