Bonjours à tous !

Avant de commencer, je voudrai préciser un petit truc.

La parution de ce manga s'est étalée entre la fin des années 80 et les années 90.

Cette donc de l'image que l'on avait de la Chine à cette époque que je me suis inspiré pour cette suite.

Voilà, je tiens une nouvelle fois à renouveler tous mes remerciements les plus sincères aux personnes lisant cette histoire et plus particulièrement à Thealie, Lunenoire ainsi qu'aux gentils forumeurs du site « Rumiko No Sekai ».

Bonne lecture !

Chapitre 9 : le bon, la brute et la truande

Soupirant profondément de lassitude, Ryoga laissa ses yeux se posaient sur le mur crasseux et humide lui faisant directement face.

A vrai dire, il ne comprenait pas.

Non.

Il ne comprenait pas du tout ce qui avait bien se passer pour que tout tourne aussi rapidement affreusement mal.

-quel ignoble scandale ! Nous sommes les malheureuses victimes d'une terrible erreur judiciaire ! Rugit-il enfin, son âme brûlant d'un désir impérieux de justice.

A quelques mètre à peine de là, une jeune damoiselle regarda son ami s'escrimait dans le vide, elle aussi une sourde colère grandissant en elle.

Mais pas exactement pour les mêmes raisons.

-Ryoga ?

-oui Ukyo ? Tu as une idée pour sortir de cette cellule ?

-ou as-tu appris à parler chinois ?

-ha je……ben en fait, j'ai mémorisées quelques phrases toutes faites durant la traversée en bateau……..je me suis dit que ça pouvait toujours servir……

-hmmm……..je vois…….

-pourquoi ?

-parce que tu as dis au douanier que sa mère était une vielle chèvre acariâtre ! imbécile de sale crétin congénitale !

-tu mens ! Et qu'en sais tu de toute façon ? Tu ne parles pas non plus chinois que je sache !

-ho bougre de…….

Un imbroglio qui en d'autres circonstances auraient put certainement les faire sourire.

Sacrement bien rigoler même.

Mais là, dans cette prison immonde, ils ne sentaient vraiment d'humeur à apprécier toute la cocasserie de leur mésaventure.

Tout avait pourtant magnifiquement et magiquement débuté.

Le voyage en ferry sur le « Takahashi princess » avait été littéralement enchanteur.

Le trio en avait profité pour gaiement papoter et cette coquine d'Ukyo eut même alors le fol espoir que tous ses plans sentimentalo-machiavéliques réussiraient sans l'ombre d'un problème.

Mais le destin nous réserve toujours de bien distrayantes et surprenantes consternations.

Désespérée du tour dramatique qu'avait si tôt pris leur expédition en Chine, et commençant passablement à regretter d'avoir accepter d'y participer, Akane revit clairement la scène coupable de leur présence en ces lieux se déroulait devant ses yeux.

La Chine n'étant pas précisément le pays le plus ouvert et démocratique du monde, les personnes désirant y entrer se doivent en un premier temps de passer par les superbes, accueillants et chaleureux bureaux du service générale des douanes.

Bureaux qui du reste servent aussi à la police, aux services secrets et à la garde personnelle des chefs du parti communiste.

Et douaniers qui faisaient également office de policiers, d'agents des services secrets et de membres de la garde personnelle des chefs du parti communiste.

Oui, je sais, ils sont fichtrement bien organisés dans tous ces pays totalitaires.

La magie des dictatures probablement.

Quoi qu'il en soit, une fois devant l'aimable fonctionnaire chargé de leur cas, Ryoga choisit avec sa bravoure habituelle de tout prendre courageusement en main.

Chose pour laquelle les filles lui furent un temps grandement reconnaissant tant le dit fonctionnaire avait une allure patibulaire et peu engageante.

Un tout petit et très court moment.

A partir de là, les évènements se déroulèrent très vite.

Ryoga marmonna quelques mots bizarres.

Le douanier écarquilla les yeux violemment, devint tout rouge, hurla et aussitôt après, prouvant s'il le fallait que les fonctionnaires ne sont pas toujours aussi affreusement lents et faignants qu'ils le sont chez nous, une escouade entière de belliqueux soudards se chargèrent avec un empressement joyeux de les balancer dans la plus pouilleuse et crade des geôle possible et inimaginable.

Fâcheux.

Déplaisant même aurais-je le front d'osé insolemment dire.

-bon ! Je ne vois plus qu'une solution !

-laquelle ? s'enquit timidement Akane.

-le Bakusaitenketsu bien sur ! Je vais défoncer les murs, ils ne nous restera plus qu'a courir très vite après !

Bon plan.

Sauf qu'Akane n'était pas vraiment sur de leur capacité à parvenir à se substituer sans pertes et fracas à tous les agents des forces de l'ordre présent dans cet immense bâtiment, que d'après ce qu'elle se souvenait de leur incarcération leur cellule se trouvée deux étages sous terre et qu'elle n'avait pas la moindre envi de passer les vingt prochaines années dans un pénitencier Chinois pour tentative d'évasion avec violence.

De plus que les chinois ne rigolaient pas du tout au niveau de la justice, très expéditive, et que leurs pénitenciers n'étaient pas spécialement réputés pour le confort qu'ils offraient.

Elle sourit.

Et tenta donc d'expliquer sereinement à Ryoga le peu de sens de son entreprise.

-heuuu…….tu sais, je ne suis pas sur que………

Hélas, un bruit vint soudain discourtoisement interrompre ses propos.

Quelqu'un approchait.

Le cliquetis familier d'un trousseau de clé que l'on manipule retentit.

Puis, la lourde porte de bois cerclée de fer s'ouvrit en grand sur ce même douanier ayant donné l'ordre de les enfermés un peu plus tôt.

-……………………….. pesta-t-il férocement.

-quoi ? Écoutez, nous ne parlons pas vraiment bien votre langue…….notez, nous le regrettons sincèrement, mais nous……..

-…………………….. ! continua-t-il à baragouiner, faisant manifestement peu cas des explications pourtant aimables d'Ukyo.

-il ne me paraît pas trop d'humeur à nous entendre constata Akane.

En effet il ne l'était pas.

De plus, le fait que ces trois insolents jeune gens osent discuter entre eux alors qu'il leur faisait vertement par de leur manque incroyable de la politesse la plus élémentaire lors de leur première rencontre ne manqua pas de le faire fulminer encore plus.

Hurlant que sa mère n'était en aucun cas une chèvre, et encore moins une chèvre acariâtre, il saisit alors prestement Akane au niveau du bras droit.

Une familiarité uniquement motivée par sa présente contrariété, car au final ce n'était pas un si mauvais bougre que cela cet homme là, mais un acte qu'il allait vite être toutefois amené à vivement regretter.

Ranma, s'il avait été là, aurait certes put le mettre en garde.

Ryoga essaya même de courtoisement le prévenir.

Mais il était déjà trop tard.

Akane Tendo n'était pas une damoiselle qui appréciait ce genre de comportement léger et irréfléchie.

Comme elle n'était pas une damoiselle qu'il était prudent et avisé de mettre inutilement en rogne.

-non mais quel goujat celui-là ! cria-t-elle d'un air si mauvais que le chinois en ressentit les mâchoires glacées de la mort se resserraient sur sa gorge.

Atémi.

Ippon.

Marteau pilon javanais.

German souplex.

Descente du genoux perpendiculairement à l'axe de la colonne vertébrale de la victime.

La totale.

-Ryoga ! À toi ! intervint avec bon sens Ukyo, sentant qu'ils avaient là une occasion unique de se faire la sucette en beauté.

-compris ! Bakusaitenketsu !

Il précipita à la vitesse de l'éclair son index vers le mur le plus proche.

Puisque ils étaient sous terre et puisque Ryoga avait un certain savoir-faire dans le creusage de tunnel, autant choisir cette voie après tout.

-Bakusaitenketsu ! continua-t-il à hurler à mesure que la terre et la pierre explosaient devant lui, créant petit à petit un chemin sur vers la liberté, les filles le suivant prudemment.

Le douanier ne revint à lui que dix minutes plus tard.

Les marques de la douceur d'Akane encore cruellement visibles sur de nombreuses parties de son corps meurtri.

Il se leva.

Constata non sans une certaine surprise qu'un énorme passage avait été creusé à même la roche sur le mur ouest de la cellule.

Se lança dans une longue méditation sur le caractère si belliqueux, violent et vindicatif des femmes japonaises.

Et s'évanouit lourdement à nouveau, la commotion cérébrale engendrée par les coups d'Akane le travaillant quelque peu.

Mais ne vous faites pas de souci pour lui, il s'en remit très bien.

Il en profita même pour repensait calmement à ses priorités dans la vie et finalement choisir une nouvelle profession plus tranquille convenant mieux à son vrai tempérament, agent de voyage.

Quant la lumière du jour inonda enfin de ses bien faits les visages fatigués de nos trois amis, la joie fut bien évidement immense en eux.

Comme il leur fut bon de se sentir totalement libre.

Toutefois, la peur de se faire reprendre les ramena vite à la réalité et les poussa sans plus attendre à mettre le plus grand nombre possible de kilomètres entre eux et cet affreux bâtiment.

Jusenkyo était au nord.

Très loin au nord.

Et au vu de leur maigre économie et de la grandeur de ce gigantesque pays, un seul moyen de locomotion sembla parfaitement répondre à tous leurs critères de sélection.

Le train.

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Bien loin de s'imaginer dans quelle étrange situation s'étaient malencontreusement fourrés ses amis, Ranma profita pour sa part de la clémence qu'avait généreusement accordé le ciel à ce somptueux dimanche après-midi pour faire une tranquille et paisible ballade dans le parc municipal avec la petite Hanako.

Elle avait d'ailleurs pour cette occasion empruntée une charmante poussette au voisin des Hibiki, un couple dont les enfants étaient désormais trop âgés pour avoir la moindre utilité de ce jadis pourtant tellement usité objet.

Le parc était un endroit qu'elle adorait.

Quoi que, comme elle le constata d'elle-même, plus pour exactement les mêmes raisons qu'auparavant.

Avant, ça avait été plus le petit lac et ses promenades en bateaux, les quelques marchands de glaces, boissons et les attractions foraines saisonnières qui l'avaient séduite.

Maintenant elle appréciait plus la tranquillité et la beauté simple du paysage de ces lieux littéralement idéal pour promener un enfant en bas âge.

Les choses changent.

Les gens aussi.

-hé ! Ranma ! l'interpella soudain une voie qu'elle reconnut aussitôt comme familière, mais sans réellement parvenir immédiatement à y mettre un visage dessus.

Elle se retourna.

Et plongea son regard dans un spectacle qui la ramena bien des mois en arrière.

A l'époque ou sa vie ne se résumait encore qu'a une suite de combats contre des adversaires occasionnels et à des disputes sans fins avec Akane.

-Daisuke ! Hiroshi ! Bon sang, comment allez-vous ? répondit-elle avec une joie non feinte, sincèrement heureuse de revoir ses deux anciens camarades de classe.

-tu voles notre réplique ! Ranma, ça fait des mois que l'on ne t'as plus vu au lycée nom de nom ! Qu'est-ce que tu deviens sale déserteur ? s'enquit Daisuke, un sourire illuminant son honnête et joyeuse bouille.

-ha dire ?…….disons que j'ai pris une année sabbatique en gros, hahahahaha !

-hahahahahahahaha ! Rirent de bon cœur en retour ses deux vieux complices.

Un silence s'abattit sur la scène.

Le genre de silence qui a le don de mettre tout le monde furieusement mal à l'aise.

Les oiseaux se gardèrent bien d'émettre le plus petit sons durant quelques courtes minutes.

Et même les écureuils, ces éternels insouciants, ne se permirent pas l'audace de faire juter ne serait-ce qu'une seule de ces noisettes qu'ils avaient vaillamment mise de coté durant le printemps.

-c'est quoi ça ? demanda Hiroshi en pointant un doigt plus qu'interrogateur en direction de la poussette.

Cette question, Ranma s'était bien doutée qu'elle devrait y répondre un jour ou l'autre à tous ces gens qu'elle connaissait et qui n'étaient pas encore au courant du merveilleux évènement ayant bénit son existence.

Elle y avait souvent pensé en réalité.

Se demandant comment elle présenterait les choses et craignant même un peu la réaction forcement surprise, voir peut-être même moqueuse, de ses interlocuteurs.

Mais ça s'était le passé.

Aujourd'hui elle se moquait bien de ce que pouvaient en penser les gens.

Hanako était la plus belle chose qui lui soit jamais arrivée de toute sa vie et il était totalement hors de question qu'elle se sente gênée de quoi que ce soit à ce propos.

Et s'il fallait distribuer des baffes pour bien le faire comprendre aux autres, elle était tout à fait disposé à le faire sans la moindre hésitation..

- « ça », Hiroshi, et je te prierai de ne plus jamais la désignée d'une façon si triviale, c'est ma fille, Hanako

-ta fille ?

-oui, ma fille ! claironna-t-elle fièrement.

Les deux compères ne dirent rien pendant un instant.

Ils se regardèrent.

Posèrent à nouveau les yeux sur Ranma et sa fille.

Se regardèrent à nouveau.

Et haussèrent finalement simplement les épaules.

-elle est magnifique Ranma ! déclara le plus sincèrement du monde le gentil Daisuke.

-oui, c'est une vraie perle ! Félicitation Ranma ! surenchérit avec la même honnêteté le non moins aimable Hiroshi.

-j'ai…..j'ai préféré surprendre pour un temps ma scolarité vous comprenez, quant j'était enceinte et maintenant pour m'occuper d'elle leur expliqua-t-elle, ému par la réaction simple et franche de ses deux amis.

-oui, je comprends……mais……..Ranma……..heuu…….dis le mois si ça te gêne de répondre à ça mais……..qui est le père ?

L'interrogation de Daisuke était logique et prévisible.

Si on lui avait demandé cela quelques semaines en arrière, la réponse aurait été probablement un peu longue à venir tant ses sentiments et impressions au sujet de Ryoga étaient encore mal discernées et seulement comprises par elle-même.

Toutefois, sur cette question aussi, les choses étaient limpides à présent.

Limpides certes.

Mais l'air de rien, ce n'était pas si facile à dire que cela.

Surtout à deux personnes qui l'avaient très bien connu en tant qu'homme on ne peut plus viril et très masculin.

-c'est Ryoga, vous vous rappelez bien de lui non ?

-ha oui……un bandeau jaune et noir sur le front ? Et avec un sens de l'orientation un peu spécial non ?

-oui, voilà Hiroshi, c'est lui

Rien.

Pas de rougissements, pas de sentiments de gênes.

Elle avait réussit à parler de ça sans problème.

Et cela sonna fortement en elle comme la confirmation ultime, s'il en était encore toutefois besoin, du choix de vie qu'elle s'apprêtait à faire.

Comme une preuve finale.

-tu reviens en classe alors pour la prochaine année ? bon, nous ne serons plus ensemble puisque tu devras refaire l'année que tu as abandonné mais……ça serait vraiment sympa de te revoir au lycée Ranma tu sais

-merci Daisuke, je ne sais pas encore……je vais voir……mais ça me ferait très plaisir à moi aussi de revenir au lycée

-parfait ! On se revoit bientôt alors ? C'est une promesse ? On ne va attendre encore neuf mois pour te revoir j'espère ! lui fit promettre Hiroshi.

-promis !

-d'accord, à plus alors Ranma ! Et n'oublie pas ta promesse surtout ! C'est une véritable honte de nous avoir caché un tel cadeau des dieux ! insista le jeune homme en évoquant bien sur Hanako.

-je vous le promet ! les assura-t-elle en souriant.

Alors qu'elle les regardait doucement s'éloigner, une larme dansa insolemment dans l'un de ses yeux.

Leur preuve d'amitié la toucha profondément.

Eux qui pourtant par le passé s'étaient révélés à l'occasion légèrement conservateurs, voilà à présent qu'ils la grondaient parce qu'elle n'avait pas données de nouvelles et qu'elle ne leur avait pas annoncé la naissance d'Hanako.

Voilà qui fut certes une belle leçon pour Ranma.

On ne peut jamais totalement prévoir la réaction des gens ou savoir ce qu'ils cachent précieusement au fond de leurs cœurs.

-et bien Hanako, tu as un succès fou dis moi confessa-t-elle alors tendrement à son trésor de fille en s'accroupissant pour ce mettre à son niveau et en lui déposant un baiser emplit d'un amour sans limite sur le front. allez ! prochaine étape le dojo Tendo ! car si maman ne t'amènes pas voir tonton Shoun, comme elle lui a dit qu'elle le ferait, il va encore devenir tout fou et pleurait de déception pendant des heures cet animal………

Ce qui de fait était rigoureusement exact.

Shoun ne plaisantait jamais sur trois sujets.

Un, ses filles.

Deux, le dojo et la survie de l'école d'art martiaux sans pitié.

Trois, de voir le plus souvent possible Hanako.

Shoun, tout comme il considérait encore malgré tout Ranma comme un membre à part entière de sa famille, aimait autant Hanako que si elle avait été sa propre petite fille.

Un grand sentimental.

Un vrai concentré d'émotion.

A dire vrai, il aurait littéralement adoré pouvoir demandé à Ranma de revenir vivre sous son toit.

Mais les évènements, et les usages si important au japon, ne lui avaient hélas pas donné cette opportunité.

Ça n'aurait pas été « convenable » de faire une telle chose.

Ça n'aurait pas été « opportun » vis à vis d'Akane, de Ryoga et des Hibiki.

Alors il se contentait de cette situation.

Il faisait contre mauvaise fortune bon cœur.

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Ryoga détestait le train, lui l'éternel marcheur.

Mais il dut toutefois convenir que l'air de rien, cette invention avait de sacrés avantages.

Dont l'un, tout particulièrement, qui n'était vraiment pas négligeable.

On ne pouvait pas se perdre, gentiment transportait que l'on était jusqu'à sa destination finale.

Un vrai miracle de la science moderne.

Bien que ce miracle est déjà plus de deux siècles d'existence, mais ce n'était pas là le genre de considérations dont ce souciait beaucoup le courageux Ryoga.

Sa famille lui manquait.

Il n'aurait jamais crut possible avant qu'un jour il puisse devenir sédentaire.

Pas lui.

Pas Ryoga Hibiki.

Pourtant, c'est bien ce qu'il avait été ces neuf derniers mois.

Et pour son plus grand plaisir en plus.

-à quoi tu pense Ryoga ? s'enquit Akane, elle que les cahots constant du train ne semblaient pas du tout déranger.

-hmm ? Ha je……je pensais à Hanako et à Ranma…….

-tu te fais du souci ?

-du souci ? pas vraiment…….un peu bien sur, on ne sait jamais ce qui peut arriver, mais je fais totalement confiance à Ranma……..non je……je pensais juste à elles……..c'est tout……..

Quelque chose dans le ton de Ryoga la poussa à vouloir en savoir plus.

Quelque chose qu'elle ne s'expliqua pas clairement mais qui l'intrigua au plus haut point.

-c'est bizarre…….

-de quoi ?

-je ne sais pas si tu as remarqué mais……depuis quelques mois tu fais systématiquement référence à Ranma en utilisant le féminin, tu ne parles plus jamais de lui en tant que…….en tant que « il »……heuu…..enfin, je ne sais pas si je suis très claire ! s'excusa-t-elle en un rire un peu forcé.

Pas de problème, elle était on ne peut plus claire et compréhensible.

Si claire du reste que les joues de Ryoga en roussirent légèrement.

-ha ?…….je n'avais pas remarqué…….mais…….mais c'est comme ça que je la vois……….

-quoi ?

-heuu je veux dire, c'est……c'est compliqué à expliquer mais…….pour moi, désormais, Ranma est……..

-et voilà le ravitaillement ! les coupa brutalement Ukyo, les bras chargés de plusieurs repas tout prêts, achetés dans le wagon restaurant. ça m'étonnerai que ça soit très bon mais…….on s'en contentera !

Saisissant au vol le sandwich qui lui avait lancé Ukyo, Akane ne lâcha malgré tout pas des yeux Ryoga.

Il avait faillit lui dire quelque chose.

Était-ce bien ce qu'elle pensait ?

La relation qu'elle avait deviné ce jour là, une semaine auparavant au port de Tokyo, était-elle ce qu'elle croyait ?

J'ai un peu honteusement dépeint la pauvre Akane comme la dernière des brutes au fil de ce récit.

Ce qu'en soit elle pouvait tout à fait être.

Mais il serait injuste de ne pas reconnaître également l'une de ses plus utiles qualités.

Elle était très intuitive.

Enfin, des fois.

Sur certain sujets très particulier.

A l'occasion.

Bref………

Ce que son cœur lui murmura à cet instant là, son esprit eut toutefois plus de mal à le croire.

Malgré tout, les signes étaient là.

L'attitude de Ryoga.

La façon qu'il avait de continuellement soupiré, d'être absent comme totalement perdu dans ses propres pensées.

Hanako lui manquait bien sur.

Elle lui manquait même affreusement.

Mais Akane sentit avec justesse qu'elle n'était pas la seule à occuper présentement son esprit.

Il ne « soupirerait » pas de cette manière si c'était le cas.

Non.

Le cœur de Ryoga se languissait sur des rivages quelque peu différents.

Des rivages aux cheveux roux, au caractère fort et au visage d'une beauté angélique.

-de quoi vous discutiez tous les deux ? Je trouve qu'il y avait comme une drôle d'ambiance…..aurai-je interrompue quelque chose ? s'enquit Ukyo, pleine d'espoir.

-non, on parlait de……..d'Hanako et Ranma……..répondit d'une voix un peu lointaine Akane.

Pauvre Ukyo.

Akane se doutait bien de la motivation qui s'était cachée derrière sa généreuse proposition de lui financé le voyage.

Ce n'était d'ailleurs pas la première fois qu'elle tentait un truc dans le genre.

Mais si ce que croyait Akane était juste, la désillusion d'Ukyo risquait fort d'être d'une cruauté mordante.

-haaaaa, tu sais bien comment ça se passe à chaque fois……..Shampoo doit déjà installer une tente dans le jardin des Hibiki pour faire le siège de la maison dans l'espoir de le conquérir, hahahahahaha !

-ça m'étonnerait……..murmura Ryoga, ne paraissant pourtant guère passionné par la conversation.

-pourquoi tu dis ça ? Connaissant Shampoo, plus rien ne m'étonnerait !

-Shampoo n'a pas approchée Ranma depuis des mois…….elle n'est même pas venue la voir le jour de la naissance d'Hanako……….et puis même si elle faisait ça, elle perdrait son temps…….

-n'est pas venue « le » voir tu veux dire ?

-si tu veux………

L'étonnement déforma le visage d'habitude si beau de la jeune restauratrice.

Comment ça si elle voulait ?

Il y avait deux façons de voir les choses maintenant ?

Et pourquoi par l'enfer ces deux imbéciles ne se rapprochaient-ils pas un peu ?

Elle avait tout fait pour.

Elle les avait laissés seul, s'était littéralement comportée comme une VRP cherchant à vendre Ryoga dans ses discussions avec Akane.

Et réciproquement dans ses conversations avec Ryoga.

Alors quoi bon sang ?

Ryoga aimait bien comme un fou Akane non ?

Et pourquoi Akane la regardait-elle avec ce drôle de regard tout d'un coup ?

Ce regard peiné, compatissant, avec presque de la pitié à l'intérieur.

-je…….je……..Ryoga ? pourquoi tu dis qu'elle perdrait son temps Shampoo ? Comment tu le sais ? Ranma te l'a dit, c'est ça ?

-oui, si on veut……..

-arrête un peu avec tes « si on veux », d'accord ? Qu'est-ce qui se passe ici à la fin ? Akane me regarde comme si je venais de perdre un proche et toi tu me parles comme si tu savais précisément ce que Ranma a dans le cœur ! Mais qu'est-ce que tu peux en savoir hein ? Je suis ici celle qui le connais le mieux !

-Ukyo, calme-toi voyons…….Ryoga voulait juste dire que……..essaya d'apaiser les esprits Akane.

-quoi ? Qu'est-ce qu'il voulait dire celui-là encore ?

-je voulais dire que je n'essayerai pas de sortir avec Akane, Ukyo………et que nous ne sommes pas tout à fait aussi idiots que tu sembles le croire……….il m'a fallut beaucoup de temps mettre mes sentiments aux clairs, mais maintenant il n'existe plus la moindre trace de doute en moi…….je sais qui j'aime……et personne ne changera ça

Boum.

Vous parlez d'un cassage d'ambiance.

Mais hélas pour les espoirs d'Ukyo, Ryoga pensa alors qu'il était de son devoir, de son honneur, de bien mettre les points sur les i.

Il commençait à être plus que lassé des tentatives grossières de la damoiselle pour le pousser dans les bras d'Akane.

Le but de ce voyage était sa guérison et de ramener de l'eau de source à Ranma et à Genma et Mousse par la même occasion.

Leurs vies à Ranma et à lui avaient été si sujettes aux troubles, aux hésitations, aux questionnements intérieur déchirants.

Pas question que quoi que ce soit vienne les troubler maintenant.

Il était plus que temps que Ukyo fasse son deuil de ses fiançailles avec Ranma.

-je te remercie sincèrement d'être venu Ukyo…..ta présence est vraiment un plus appréciable……de par tes connaissances, tes talents et tout simplement de par ta personnalité………mais………ça suffit………il ne se passera rien entre moi et Akane et il ne se passera rien entre toi et Ranma……….car, nous nous aim……

Tous ceux connaissant un peu le caractère de Ryoga mesureront aisément la somme de courage qu'il lui avait fallut pour dire ça.

Pour parler ainsi de ses sentiments, de ce qu'il ressentait, alors qu'un an en arrière à peine il devait s'entraîner avec une statue avant d'osait parler à Akane.

Mais il avait changé.

Il avait énormément mûrit.

Quelle scandale alors que sa superbe tirade se soit vu violemment interrompu par un coup terrible de spatule en travers de la tête.

-vous ! Vous ! Je…..je ne veux rien entendre ! Je ne veux même plus vous voir ! rugit-elle en portant une nouvelle frénétique attaque sur Ryoga. je ne veux plus vous voir !

Elle ramassa ses quelques bagages.

Et sortit en courant du compartiment.

-Ryoga ! On doit la rattraper ! On ne peut pas la laisser comme ça ! Ryoga……?

Le crane enfoncé dans la banquette ou il était précédemment confortablement assis, il n'entendit pas la requête d'Akane.

Il n'entendit rien du tout pendant les trois heures suivantes du reste.

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Voilà !

J'ai utilisé pour cette suite la bonne vielle technique du parallèle de situation.

En clair, les deux scènes avec Ranma et Ryoga ont le même but, qu'ils avouent publiquement leurs sentiments.

Cette fic arrive bientôt à sa fin.

Je ne sais pas exactement combien il y aura de chapitre pour être honnête, mais c'est un fait.

A noter qu'a la suite du dernier chapitre, il y en aura deux de plus « bonus », qui se passeront plus tard et qui mettront en scène la première aventure d'un personnage.

Mais je n'en dirais pas plus, lol.

A plus !

(oui, je sais, cette suite n'était pas plus comique que la précédente, désolé)