Bonjour à tous !

Je dois avouer que j'aime beaucoup le personnage de Genma.

Et surtout lui faire faire n'importe quoi dans ma fic du reste, lol.

La question de savoir comment il y a longtemps ce bougre de coquin a réussit à séduire Nodoka ne cesse encore de tourmenter inlassablement les fans de l'œuvre de madame Takahashi. (oui je sais, j'exagère un peu là)

Enfin bref, tout ça pour dire que ce chapitre sera vraisemblablement l'avant dernier de l'intrigue principale.

Mais pas de souci, il y aura par la suite au moins encore un chapitre « épilogue ». (peut-être même deux, je ne sais pas encore)

Comment ça quel rapport avec Genma et Nodoka ?

Il en fallait un ?

Bonne lecture !

Chapitre 10 : amour maternelle et affection fraternelle

Expirant et inspirant à plusieurs reprises, Ranma essaya tant bien que mal de calmer le début de panique qui venait cruellement d'étreindre son cœur quelques instants à peine auparavant.

Mais cela devait être fait, autant pour son propre bien que pour celui d'Hanako.

Elle avait fait parvenir une missive jusqu'au domicile de sa mère la veille lui demandant de venir la voir deux jours plus tard au dojo Tendo.

Une nouvelle que la gentille Nodoka avait accueillit avec réellement autant de joie que d'impatience tellement il lui tardait de poser à nouveau son regard sur l'angélique visage de l'adorable petite Hanako.

Le jour fatidique était enfin arrivé.

Et Ranma attendait désormais l'arrivé imminente de sa mère, sa fille près d'elle, son cœur équitablement partagé entre un fort désir de prendre à toute vitesse ses jambes à son cou et la sensation que la vérité ne pourrait apporter au final que le plus grand des bonheur.

Du moins, c'est ce qu'elle espérait.

-Hanako ? Tu va revoir ta mamie aujourd'hui ma puce……enfin, c'est aujourd'hui qu'elle va apprendre qu'elle est grand-mère souffla doucement Ranma en caressant du bout des doigts la joue droite de sa fille.

-Ranma ? l'appela Nabiki depuis l'entré du salon.

-oui ?

-ta mère vient d'arriver, je lui dit que tu es là ?

-oui, s'il te plait Nabiki

-tu…..tu es sur de toi Ranma à propos de tout ça ? s'enquit-elle, le teint plus que pale de son ex futur beau frère l'inquiétant quelque peu.

-certaine !

-très bien, je vais la chercher alors……ha, et au fait……

-quoi ?

-bonne chance !

-mer…..merci

Une attention pour laquelle elle fut grandement reconnaissante à Nabiki car, de la chance, elle sentait confusément qu'elle allait en avoir rudement besoin.

Comment expliquait la situation à Nodoka ?

Comment évitait la terrible sentence du seppuku pour elle et Genma ?

Il existe des histoires qui ont le pouvoir de toucher toutes les âmes.

Des récits simples, mais vrais.

Des contes qui nous parle, nous émeuve.

Ranma allait lui raconter une histoire.

Une histoire vraie, arrivée il y a bien longtemps déjà mais dont les conséquences se poursuivaient encore de nos jours.

-bonjour Ranko ! Et voilà la petite Hanako ! Comme tu es belle mon ange ! Elle te ressembles beaucoup !

-ha oui ?

-oui ! Regarde ses yeux, les mêmes merveilleux yeux bleus que les tiens

S'asseyant au coté de Ranma, Nodoka lui lança alors un généreux et franc sourire avant de finalement reporter son attention sur sa petite fille.

Hanako serait le pont.

Le pont que les relierait, qui permettrait qu'a nouveau les Saotome ne soient plus qu'un.

-tu m'as demandé de venir pour une raison particulière Ranko ? En dehors de la joie immense de voir Hanako bien sur…….le perça-t-elle abruptement à jour, elle qui avait bien deviné qu'une raison cachée se dissimulait derrière cette forte courtoise invitation.

Bien qu'en fait, elle était très loin de se douter de la nature exacte de cette dite raison.

Elle s'était simplement imaginé que Ranko voulait discuter de femme à femme.

Peut-être pour avoir ce genre de discussion qu'il est plus facile d'aborder avec une femme que l'on connaît mais qui n'est pas de notre famille plutôt qu'avec sa propre mère.

Oui.

Comme vous pouvez le constater, elle était très très loin du compte.

-je…..j'aimerai vous parler de Ranma en réalité si vous le permettez

-Ranma ? s'étonna-t-elle grandement.

-je…..je vais vous narrer des événements…….des évènements que je voudrais que vous écoutiez jusqu'au bout, sans m'interrompre

-mais Ranko je…..je ne comprends pas, que veux-tu dire ?

-vous êtes d'accord ?

-heuu….oui, bien sur, va s'y, je t'écoute

Le moment clef.

Là ou tout allait se jouer.

-il y a plus de deux ans maintenant, votre fils à suivit son père en Chine pour un entraînement plus que « spécial »

-ho oui, c'est ce que m'avez promis mon époux il y a bien longtemps de cela déjà, d'entraînait durement Ranma pour qu'il devienne un homme vigoureux et fort !

Apparemment, elle n'avait pas précisément saisit ce que Ranko avait voulut dire par « sans m'interrompre ».

-voilà, Ranma avait un peu sottement cru que son père savait ce qu'il faisait, qu'il pouvait lui faire confiance, que s'était un homme responsable, qu'il avait au minimum le début d'une étincelle d'intelligence dans son énorme et risible crâne…….

-hoo Ranko, comme tu sembles bien connaître mon époux ! Tu as tout de suite deviné sa vrai nature !

-hmm……bref, ils se retrouvèrent donc en un lieux nommé Jusenkyo, un endroit célèbre pour les particularités étranges des nombreuses sources d'eau qui s'y trouvant

-ha ? Elles ont des bienfaits curatifs ?

-non…..

-elles sont bénéfiques pour le corps ?

-pas vraiment……

-tu sais, j'adore les sources naturelles et si tu veux je connais pas mal d'endroits très sympathiques ou on pourrait……

-madame ! Restez concentrée s'il vous plait

-ho excuse moi, continu ton histoire Ranko……

-là il……il arriva quelque chose………une chose très importante qui changea profondément sa vie………madame Saotome, Ranma et Genma sont tombés dans des sources maudites, dans deux sources différentes pour être précise

La crainte et l'inquiétude apparurent brusquement sur le visage de Nodoka.

Elle n'aimait pas le tour que prenait cette histoire mais hélas, elle risquait de ne guère plus apprécier la suite.

-comment ça maudites ? Que veux-tu dire par là ?

-elles ont le pouvoir de, comment dire , de changer quelqu'un, de le transformer, mais ne vous inquiétez pas, Ranma va très bien !

-comment pourrait-il aller bien en étant maudit voyons ?

-et bien parce que……..parce que……parce que grâce à cette malédiction sa vie à connue un tournant incroyable, terriblement inattendue certes, mais si merveilleux !

-tu m'as parlé de transformations…….quelles précisément ?

Plutôt que de répondre par une vaine et forcement hésitante suite de mots, Ranma préféra juste tendre les bras et ramener vers elle le magnifique bonheur d'un peu plus de trois kilos qu'elle et son compagnon avaient nommée « enfant de fleur ».

-voilà ce qu'ont fait ces transformations madame…….Hanako est……..elle est votre petite-fille ! souffla Ranma, la voie rendue chevrotante par les nombreuses larmes que l'émotion avait insolemment crées dans ses yeux.

-tu……tu veux dire que !

-oui, c'est ça !

-que…….?

-oui ! Vous avez bien compris !

-que tu as eu une relation avec mon Ranma !

-hè ?

-mon dieux…….voilà pourquoi Akane était si triste depuis des mois ! Et Ryoga ? Il le sait ? Hooo le pauvre garçon, il va être dévasté !

-mais non voyons ! C'est moi Ranma ! Maman, je suis Ranma ! Le pouvoir des sources de Jusenkyo est de transformé au contact de l'eau froide ceux qui s'y baignent !

-Ranma ? Mon enfant ? Mon normalement si puissant, masculin et viril fils ?

-heuuu……oui…….hmm…….Mais il y a plus encore !

-je…..je…….plus étrange que cela ? Trouva la force de murmurait Nodoka, ne sachant plus exactement sur quelle planète elle venait présentement d'atterrir.

-avant, je pouvais redevenir un garçon avec de l'eau chaude mais plus maintenant !

-pardon ?

-le fait que j'ai été enceinte m'a libéré de la malédiction, seulement, je suis comme ça à présent, uniquement comme ça……une fille, tu me comprends maman ? Et je suis heureux, je suis heureux d'avoir un jour été maudit comme je suis heureux que par une bizarre et incroyablement folle nuit moi et Ryoga nous ayons complètement perdu notre sens commun car aujourd'hui je me sens la plus chanceuse des personnes au monde ! Grâce à Hanako ! Et aussi grâce à…….oui, grâce à Ryoga !

Beau discours.

Et si vrai aussi.

Elle avait parlé avec son cœur, honnêtement, et elle était sure qu'une femme aussi généreuse que Nodoka la comprendrait à coup sur.

D'ailleurs, en parlant d'elle, elle sembla subitement chercher quelque chose.

Un regard à gauche, un coup d'œil discret à droite.

-tu…..tu ne cherches pas ton sabre là quand même maman ? Hahahahahahaha !

-hahahahahahahaha !

-hahahahahahahaha !

-hahahahahahahaha ! Si, précisément, je me demande bien ou il est passé……..

-maman ! Tu n'as pas écouté ce que je t'ai expliqué ou quoi ?

-hmm ? Hoo, c'est cette histoire de seppuku qui te fait peur ? Allons Ranma, tu crois vraiment que j'aurai put te faire le moindre mal mon chéri ? À toi ? Mon enfant ? et alors que tu as une si magnifique et merveilleuse petite fille que j'aime tellement ! la rassura-t-elle en la prenant tendrement dans ses bras, elle si comblée d'avoir enfin retrouvé le sang de son sang, la chair de sa chair.

-non bien sur ! Hahahahahaha ! Quelle idée voyons !

-mais en parlant de ça, tu sais ou es ton père ?

-hein ? Et bien je……..

-bobombobom ! les interrompit soudain une tierce voix.

Un gros panda ayant passablement mal mesurait le risque encouru par sa faignante de carcasse venait en effet de faire son apparition, se croyant parfaitement à l'abri du sabre mortelle de sa tendre épouse.

-ha ! Genma !

-bobom !

-je te confis Ranma et tu me ramènes une jeune maman ? Tu ne peux pas savoir à quel point je suis impatiente d'entendre ta version des faits mon chéri…….

-bobom ?

-ça y est ! Je me souviens ! J'ai laisse mon sabre à la maison ! Quelle sotte je fais ! Attends moi ici Genma tu veux ? Je reviens le plus vite possible…….

Elle déposa une ultime bise sur l'une des joues d'Hanako, sourit gentiment à Ranma et quitta d'un pas pressé la pièce.

-l'ombre de la mort plane sur toi papa désormais constata avec un cruel réalisme Ranma.

-BOBOM !

-hé vous autres ! C'est bon, ce n'est plus la peine de nous écouté en douce !

Joignant le geste à la parole, il ouvrit en grand la porte coulissante de la pièce et découvrit sans surprise le clan Tendo quasiment au grand complet avec des gobelets en plastiques collés aux oreilles.

-c'est super Ranma ! Ta maman l'a vraiment très bien pris ! exulta de joie Kasumi.

-vous vous êtes fait bien trop de soucis pour rien tu vois ! poursuivit Nabiki.

-elles ont raisons……Ranma, je suis ravi pour toi et pour ta mère !

-merci monsieur Tendo

-BOBOM !

-et si on amenait Hanako au parc pour fêter ça ? proposa Shoun, se voyant déjà faire mille grimaces pour amuser l'enfant.

-très bonne idée papa ! Tu payes ?

-d'accord Nabiki, d'accord…..j'invite !

-j'en profiterai au passage pour faire quelques courses pour le souper de ce soir alors déclara la si consciencieuse et vaillante Kasumi.

-en route dans ce cas ! Viens là ma puce…….on va allez se promener tu veux ?

Déposant sa fille dans la poussette qui l'attendait à quelques mètres à peine de là, Ranma et la joyeuse troupe se mirent donc en route, tous rassurés et plus que souriants.

Le dernier point réel d'angoisse dans la vie de Ranma venait en effet de disparaître.

Il avait enfin retrouvé sa maman et avait trouvé le courage d'être sincère avec elle.

A présent, il ne lui restait plus qu'a attendre patiemment le retour de Ryoga, lui aussi enfin pour toujours bientôt débarrassé du poids sans nom de sa malédiction.

Rapidement, le silence tomba sur le grand salon de la résidence Tendo.

Imperturbable.

Apaisant d'une certaine manière.

Réconfortant presque.

Relaxant.

Reposant.

Mais pas pour tous hélas.

-BOBOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOM ! hurla alors longuement de dépit un vieux panda malheureux et oublié.

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-dis Ryoga, et si on faisait une pause ? demanda Akane, sa langue sur le point d'aller fort discourtoisement s'enroulait autour de ses chevilles.

-courage ! Encore deux minuscules kilomètres et on y est !

-c'est ce que tu me dis depuis une heure déjà……..tu es sur de savoir ou tu vas ?

-fais moi confiance ! Je sais bien que mon sens de l'orientation n'est pas vraiment super efficient mais je retrouverai Jusenkyo les yeux fermés !

Et pour une fois il avait on ne peut plus raison le bougre, comme la vision lointaine de piquets en bambou dressés vers le ciel leur indiqua vite.

-regarde Akane ! On y est ! C'est là ! hurla de joie le gentil jeune homme.

Le train les avait gentiment déposé dans une minuscule bourgade répondant au doux nom de kenko à une cinquante de kilomètres en aval de Jusenkyo.

Cinquante kilomètres.

Deux jours de marches éreintantes.

Et oui, Ryoga avait mené leur déambulation.

Quoi que d'un coté, ça aurait put être pire.

Deux jours n'étant pas le record d'errance involontaire de notre sympathique ami.

A leur plus grande tristesse, ils n'avaient pas réussit à remettre la main sur la pauvre Ukyo, et cela malgré le fait qu'un train soit un espace clôt et aux dimensions somme toute plutôt restreintes.

Elle a dut probablement se cacher avaient-ils alors pensé.

En réalité, faisant preuve d'un bon sens tout à son honneur, Ukyo avait décidé que le meilleur endroit pour ruminait tranquillement sa vibrante contrariété sans que l'un de ces deux idiots viennent la déranger était tout simplement la locomotive.

Elle était donc entré doucement dans la cabine de pilotage du train, s'était assise à même le sol à une poignée de centimètre du conducteur, et avait lentement commencé à pleurer.

Contrairement à ce qu'elle avait crut au début, le conducteur du dit train l'avait tout à fait entendu entré.

Et lorsque le son des premiers pleurs et reniflements parvinrent à ses oreilles, le brave homme soupira, appuya sur le bouton de régulation de vitesse, se leva et alla voir de visu ce que pouvait bien pousser une si charmante et belle damoiselle à venir s'enfermer ainsi dans une locomotive crasseuse du fin fond de la Chine.

La discussion qu'ils eurent, je ne la retranscrirait pas.

Cela leur appartient.

A eux seul.

Mais le vieil homme, qui se nommé Chang et qui parlait couramment japonais, sut toutefois écouter Ukyo.

Comme il sut trouver les mots qui la consolèrent.

Bien sur, certains passages du récit de la jeune femme ne manquèrent pas de le troubler.

Notamment ceux concernant de drôles d'histoires de transformations, de changement de sexe, de cochon aussi ridicule que pervers et j'en passe et des meilleurs.

Il pensa juste sur le moment qu'Ukyo usait de paraboles, d'images, de propos abstraits pour définir sa peine.

En revanche, il comprit très clairement le nœud du problème.

Elle aimait quelqu'un qui pour sa part aimait une autre personne.

Une histoire veille comme le monde.

La seule phrase de leur entretien que je me permettrait de citer est celle-ci.

-petite, je comprends que tu es mal mais tu sais, la seule vrai liberté que l'on ai sur terre, le plus grand don que Bouddha nous ai accordé est celui d'aimé……tu as le droit d'aimé ce Ranma, mais lui aussi a le droit d'aimer, il a le droit d'aimer qui il veut………en revanche, on ne peut pas forcer une autre personne à nous aimer, ça ne marche pas comme ça………tu n'as pas le droit de dire à cette personne qui elle se doit d'aimer, ou qui toi tu penses qu'elle se doit d'aimer……..Ukyo, si tu ne dois retenir qu'un seul conseil d'un vieux fou comme moi alors écoute celui-là : laisse-le, passe à autre chose, sinon crois moi, ton amour pour lui risque de l'éloigner de toi pour toujours ! Et alors tu n'auras pas seulement perdu un amour, mais aussi un ami

Une tirade qui la toucha.

Et qui l'amena à prendre une décision importante.

-c'est laquelle celle du jeune homme noyé ?

-il vaudrait mieux demander au guide, ça serait vraiment bête de se tromper maintenant tu ne crois pas ? plaisanta gaiement Ryoga.

Guide qu'ils trouvèrent sans mal dans sa maison alors qu'il se mitonnait avec amour un délicieux ragoût de pomme de terre délicatement assaisonné de multiple herbes aromatiques.

Car il était gourmand cet homme là.

Comme le prouvait d'ailleurs son plus que généreux tour de taille.

-encore des visiteurs ? Et bien décidément aujourd'hui je suis débordé !

-tiens ? Quelqu'un d'autre et déjà passé par ici depuis ce matin ? s'enquit Akane.

-oui, une damoiselle japonaise comme vous……..elle m'a demandé ou se trouvait la source du jeune homme noyé

-quoi ?

-quoi quoi ?

-comment elle s'appelait ?

-ha ça je n'en sais rien……c'est un endroit public vous savez, on ne demande pas leurs cartes d'identités au gens avant qu'ils aillent se promener

-vous pouvez nous amener à cette source s'il vous plait ? insista la fille cadette de la famille Tendo.

-et mon ragoût ?

-monsieur, Akane à formuler ça sous l'apparence d'une question parce que c'est une jeune femme exquise et très polie…….

-me…..merci Ryoga

-mais si c'est moi qui m'en mêle……

-pas la peine de devenir menaçant ! D'accord, venez……mais je nous inviterai pas à dîner pour la peine !

Galopant à la suite du ventripotent guide de Juenkyo, Ryoga et Akane se retrouvèrent vite au lieux qui durant tant de temps fut l'objet d'un désir farouche et implacable dans les esprits de nos héros.

Du moins, ceux de sexe masculins en tout cas.

Elle n'avait pourtant rien de bien particulière en apparence cette source.

Le même genre de piquet en bambou planté au milieu.

Les mêmes touffes d'herbes d'humides tout autour.

La même eau d'une clarté incroyable.

Toutefois, à la différence des autres sources, une fille se tenait là.

Silencieuse.

Perdue dans ses pensées.

Une fille qui durant des années, dégoûtée comme elle était de la façon dont l'avait honteusement abandonné Genma, s'était fait passée pour un homme.

Oui.

Être une fille avait longtemps était trop dur pour elle.

Trop pénible à porter.

Et maintenant, à présent que la seule raison qui l'avait amené à retrouver de l'intérêt dans la féminité venait de fondre comme neige au soleil, les reflets bleutés de l'eau de la source du jeune homme noyé avait pour elle des accents extrêmement tentateurs.

Enfin, c'est comme ça que l'interprétèrent Ryoga et Akane.

Comme quoi, des fois, il vaut mieux s'accorder un bon moment de réflexion avant de commencer à se raconter à soi-même un peu n'importe quoi.

-Ukyo ! Non ! la supplia de ne pas commettre cet acte fou Akane.

-tiens, Akane et Ryoga……..je me demandais si vous arriveriez un jour…….

-tu…..tu ne vas quand même pas sauter hein ? N'est-ce pas Ukyo ?

-et ben moi en tout cas je ne vais pas m'en priver ! lanca un Ryoga au comble de l'extase avant de se jeter la tête la première dans l'eau.

Adieu le petit cochon noir.

Adieu P-chan.

Adieu les humiliations.

Bonjour la joie.

Bonjour les jours de pluie sans craindre de se faire mouiller.

Bonjour les sorties à la plage et à la piscine.

Fini le cauchemar !

Scrutant la surface de l'eau, Akane regarda avec un étonnement grandissant Ryoga sortir de l'eau.

-Ryoga ! Comme tu es poilu ! Et petit ! Et affreusement bizarre à regarder !

-wahou ! Wahou ! aboya-t-il de désappointement.

-heuu…..monsieur, ça c'est la source du chien noyé……celle du jeune homme c'est celle juste à coté………

De plus que ce n'était nullement un fier dog allemand ou un fidèle chien de berger qui était venu se noyer ici.

Mais un aussi ridicule que court sur patte bouldog.

Grognant, pestant, aboyant, Ryoga se dirigea enfin vers la bonne source.

-Ukyo ! Tu ne pouvais pas réfléchir devant la bonne source au moins ! jugea-t-il bon de se plaindre une fois qu'il eut repris forme humaine.

-la ferme toi ! J'ai vraiment tout sauf envi de t'entendre t'apitoyer misérablement !

-ça y est ! Tu es guérit Ryoga ! le félicita Akane.

-et bien techniquement non, en fait il est toujours maudit…….mais ça ne se voit pas, c'est tout

-silence le guide ! Ne viens pas troubler ce moment de bonheur ! Hanako ! Papa peut rentrer maintenant ! Et tu n'aurais jamais à rougir de lui !

-pff…..ça reste à voir ça bougonna Ukyo.

-Akane ! Va vite chercher un sceau d'eau froide s'il te plait !

-pourquoi donc Ryoga ?

-s'il te plait !

-d'accord……

Elle retourna donc à la cabane du guide.

Dénicha un sceau.

Le remplit d'eau froide.

Et revint gentiment en balançait le contenu sur le jeune homme.

-encore !

-je crois que ça va aller Ryoga….on a bien compris……

-hmm…..oui, tu as raison, j'ai tout le reste de ma vie pour m'asperger d'eau froide à présent ! pleura-t-il quasiment de joie.

-mais quel imbécile……

-Ukyo ! Se jeter dans cette source n'est pas la solution tu sais !

-pfffff……..

-hoooooo tu peux rire de moi si tu veux ! Mais je n'ai que trop connu les affres d'être maudit ! Ne fais pas ça ! tu es très jolie et charmante et……

-mais je n'ai jamais voulu me jeter dedans abrutit ! Je suis venu ici pour vous retrouver ! Ce n'est pas ma faute si il vous a fallut plus de deux jours pour faire une si courte distance !

-hein ? couinèrent ensemble Akane et Ryoga de stupéfaction devant le film qu'ils s'étaient un peu trop vite fait.

-quelqu'un m'a ouvert les yeux on va dire…….j'ai……j'ai comprit que ça ne servait à rien de vous en vouloir……nous sommes partit du Japon en amis……j'aimerai beaucoup que nous y retournions de la même façon !

Avant que cette histoire ne sombre dans la mièvrerie la plus totale, il est important de préciser que ce n'est en aucune manière la faute de l'auteur mais bien celle du récit lui-même.

Et il est important aussi de préciser que les mauvaises excuses ne sont pas forcement l'apanage des imbéciles et que ça arrive aussi souvent que des gens très brillants y ait également recours.

Non mais !

-Ukyo…..je……je suis heureux que tu comprennes ! s'emporta l'émotif Ryoga.

-ne pousse pas trop quand même……je t'en veux toujours un peu quand même……je t'en veux mais…….je peux l'accepter

N'ayant certes pas oublier les autres raisons de ce voyage, Ryoga sortit un grand récipient hermétique de son sac et le remplit aussitôt à ras-bord de cette eau miraculeuse.

Genma et mousse apprécierait sûrement le geste.

Quand à Ranma, c'était là une question à laquelle il n'avait pas encore de réponse définitive.

Bien que de son coté, Ranma avait d'hors et déjà fait son choix.

-Ryoga, tant qu'on est là on ne devrait pas aussi prendre un peu d'eau de la source de la jeune fille ?

-pourquoi ?

-Shampoo……ça lui fera extrêmement plaisir je suis sur…….

-tu….tu es vraiment une personne généreuse Akane ! Après tout ce qu'il s'est passé tu penses d'abord aux autres avant toi-même……je……je suis très ému !

-Ryoga…..tu vas finir par me faire rougir !

-ha ben bravo, c'est maintenant que vous vous rapprochez vous ? intervint Ukyo, un rien mesquine.

-ça n'a rien à voir avec ça ! Akane a raison…..je vais aussi emporter un peu d'eau de la source de la jeun fille noyée……

Ainsi fut-il fait.

Les bras lourdement chargés, ils dirent au-revoir au guide et au site de Jusenkyo.

Akane et Ukyo n'y retournèrent plus jamais de leur vie, mais gardèrent malgré tout un souvenir plaisant de ce drôle de voyage.

Ryoga quant à lui y retournerait, bien des années plus tard.

Beaucoup d'année plus tard, dans le cadre d'un voyage qui se révélerait très important pour la personne la plus importante de sa vie.

Pour son rayon de soleil.

Pour la lumière de son existence.

Pour la petite Hanako.

Mais ceci est une autre histoire qui sera traitait plus en profondeur ultérieurement.

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Voilà.

Dans le prochain chapitre, le retour de Ryoga et pas mal de sentiments.

Un grand, un immense merci d'avoir lut ce chapitre.

A plus !