La voili la voilou la voilà la suite ! Quant à savoir comment je peux écrire si vite c'est pas compliqué. J'ai pas mal d'imagination et j'écris vite. Merci pour els coms et continuez pendant que je fais le 3ème chapitre.
Six semaines. Six semaines qu'elle était enfermée dans cet établissement de malheur. Un mois et deux semaines que le personnel la maltraitrait. Et sa mémoire qui n'était toujours pas revenue. Enfin, c'est qu' ils croyaient.

Riza se souvenait d'une chose depuis quelque temps. Un prénom, associé à un visage. Elle savait que cette personne comptait pour elle. Et qu'il fallait qu'elle la retrouve.

Riza avait déjà fait plusieurs fugues. Elle était surveillée maintenant. Qu'importe, elle parviendrait bien à s'enfuir de nouveau. Riza s'étonnait parfois de la facilité avec laquelle elle arrivait à mettre les infirmières au tapis. Cela devait venir de sa vie d'avant. Ce qui l'inquiétait en revanche, c'était les vigiles. De vrais armoires à glace. Elle devrait se procurer une arme quelconque la prochaine fois.

" Le repas !" fit une voix derrière sa porte.

Un plateau glissa par l'ouverture sur le côté de la porte. Depuis qu'ils avaient pris conscience de sa force, Riza était dans un coin de haute sécurité. La jeune femmese leva de son lit, et alla prendre son plateau. Toujours aussi appétissant. Elle regarda sa fourchette en plastique. Si seulement elle pouvait la garder. Mais les gardes vérifiaient toujours qu'elle rendait bien chaque fois ses couverts. Riza mangea sans délice son riz et son poisson. Cet après-midi, elle subirait de nouveaux examens, pour voir si elle retrouvait un semblant de mémoire. Ce serait sa seule sortie.

Riza attendit donc sagement, tout en réfléchissant à un nouveau moyen de s'enfuir. On vint la chercher à l'heure convenue, deux gardes comme d'habitude.

Riza s'avança encadrée de ses deux gorilles. Soudain, un des patients surgit devant eux en bondissant partout et en criant à tue-tête :

" C'est le roi des lapins qui se promène dans son royaume ! Inclinez-vous devant sa majesté !"

Ce spectacle ne lui faisait plus rien maintenant. Riza ne fit pas attention à cet homme. En revanche, elle remarqua la fourchette par terre. Elle ne savait où il l'avait prise, mais elle sut où elle irait. Pendant que les gardes contenaient le type, elle la ramassa et la cacha dans son pyjama. Puis on la traîna en salle d'examen. Qui se trouvait pas loin de la sortie. Quand ce fut le moment, Riza sortit sa fourchette discrètement. Ce n'était que du plastique, mais ça suffirait.

Brusquement, elle planta sa fourchette dans le ventre d'un des gardes. Celui-ci se plia en deux. Son collègue voulut attraper Riza. Elle esquiva, et lui enfonça le manche de la fourchette dans le bras. La tête se trouvait en partie dans le ventre de l'autre. Riza se rua vers la sortie à une vitesse folle.

" Alerte ! L'amnésique se sauve encore !" s'exclama un des vigiles en ôtant le bout de fourchette de son ventre.

Riza courait vers les haies. Un passage l'y attendait. Elle entendait les gens du personnel dehors se précipiter vers elle. Riza s'engouffra dans les haies. Elle parcourut quelques mètres, et trouva le trou qu'elle avait creusé la nuit de sa première évasion. Vite, elle s'y faufila, et continua sa course. Riza bifurqua dans une rue. Ils étaient encore après elle, elle le sentait. Tout comme elle sentait qu'elle commençait à fatiguer.

" Il me faut une cachette, et vite." pense-t-elle.

Elle arriva en vue d'un parc. Parfait. Elle pourrait sûrement s'y camoufler. Riza s'y dirigea. Elle aperçut un épais buisson fleuri, et s'y tapit. Retenant sa respiration saccadée comme elle peut, elle vit passer les trois types en blouse blanche. Ils s'arrêtent. Riza ne bouge pas, attendant qu'ils partent. C'est ce qu'ils font, et ils se séparent. Quand chacun d'eux fut partit, elle se faufila entre les tiges des autres plantes alentour. Au bout d'un moment, elle va se cacher dans un autre massif.

" J'espère qu'ils sont loin maintenant. Je dois absolument trouver à qui appartient ce visage que je vois sans arrêt."

Riza quitte sa cachette après avoir vérifié les alentours. Elle avance doucement sur les graviers qui lui font un peu mal aux pieds. Puis elle arrive au bord d'une mare où barbotent des canards. Elle y resterait bien, seulement l'endroit est trop découvert. Aussi poursuit-elle sa route. Jusque là, elle ne croise aucun de ses poursuivants. Le parc a l'air grand, ils auront du mal à la trouver à trois seulement. Par moment, elle des visions de ce visage qui la hante. Et elle entends sa propre voix qui prononce le nom de cette personne. Riza a beau chercher, elle ne parvient pas à savoir qui c'est exactement, ni pourquoi c'est la seule chose dont elle se rappelle.

Mais c'est son seul point de repère, celui auquel elle s'accroche comme à une bouée pour ne pas sombrer dans le désespoir. Les heures passent, et le soir commence à tomber. Riza doit trouver où dormir. Elle a faim, mais où pourrait-elle trouver à manger ? Peut-être que si elle sortait du parc, elle trouverait quelque chose. La jeune femme suit alors un des chemins tracés, espérant que ça la conduira à la sortie. Elle marche ainsi pendant un bon moment, quand tout à coup ... elle voit ... le visage. Riza stoppe net. Non ... c'est ... mais si c'est lui !

Impossible de se tromper, elle le voit si souvent la nuit, le jour.

" Là-bas ! La voilà ! " entend-elle.

Oh non les infirmiers ! Riza sait que sa seule chance de leur échapper est de foncer vers cette personne, et de lui demander son aide. Pourvu qu'elle la reconnaisse. Riza court comme elle n'a jamais couru vers son souvenir, les infimiers à ses trousses.

" Monsieur ! Monsieur au secours ! Roy ! " crie-t-elle.

En entendant cette voix familière, le colonel s'arrête. Quand il se retourne, il croit qu'il a la berlue. Riza court vers lui, des types courent après elle. Roy est si surpris qu'il est incapable de faire un mouvement. Il reste là la bouche ouverte, regardant sa subordonée disparue venir vers lui l'air affolé. Riza se jette sur lui avec une force qui manque de les renverser tous les deux.

" Aidez-moi je vous en supplie ! Ne les laissez pas m'emmener ils vont me battre! Par pitié monsieur Roy aidez-moi !" dit-elle d'un trait.

" R ... Ri ... Riza ?" bafouille Roy en la regardant.

Les infirmiers se rapprochent. Riza se cache derrière un Roy complètement perdu. Il ne sait pas d'où elle sort, ni pourquoi elle l'appelle monsieur, mais ce qu'il comprend c'est qu'elle en danger. Ces hommes vont lui faire du mal.

Aussi réagit-il instinctivement. Clac ! Le feu arrête les infirmiers immédiatement. Re-clac, et ils reculent.

" Monsieur, nous devons ramener cette jeune fille dans notre établissement, d'où elle s'est enfuie." tente un des infirmiers.

" Vous ne l'emmènerez nulle part. Partez." répon dit Roy.

" Mais c'est une de nos patientes !" ajouta un autre.

" Plus maintenant. Déguerpissez ou je vous flambe comme des steaks." avertit Roy en brandissant une main, les doigts pêts à claquer de nouveau.

Les infirmiers ne prennent pas la menace à la légère, et s'en vont. Riza les regarda partir, soulagée. Roy se tourna vers elle.

" Riza ! Où étais-tu ? " dit-il.

Roy se retint à grand peine de lui prendre le visage et de la serrer contre lui, tant elle lui a manqué. Riza le regarda d'un air interrogateur.

" Comment m'avez-vous appelée ?"

Le colonel fronça les sourcils.

" Riza."

" C'est comme ça que je m'appelle ?" interroge-t-elle.

" Mais bien sûr ! Pourquoi cette ques ... à moins que ... tu n'aie perdu la mémoire." devina Roy.

Elle hocha la tête. Voilà pourquoi elle n'avait pas donné signe de vie. Parce que la connaissant, elle serait sûrement parvenue à lui faire passer un message lui indiquant où elle se trouvait, et dans quelle posture.

" Je vois. Et où ces types voulaient-ils t'emener ?" reprit-il.

" Au centre Norwington. Mais je ne veux pas y aller, ils vont encore me frapper. Ils le font toujours quand je m'enfuis." expliqua-telle.

" Ils te maltraitent ? Les salauds !" fit Roye en regardant dans la direction où les infirmiers étaient allés.

" Vous ne les laisserez pas me reprendre, hein ?" s'inquiéta Riza.

" Mais non. Allez viens, je te ramène chez moi."

Roy la conduisit chez lui, la fit asseoir sur son canapé et lui apporta un chocolat chaud qu'elle accueillit avec une joie manifeste. Roy la regarda boire une première gorgée en souriant.

" Riza, il y a encore une ou deux choses que j'aimerais comprendre. Si tu as perdu la mémoire, comment se fait-il que tu m'aie reconnu ?" interrogea-t-il.

" Votre visage et votre prénom sont les seules choses dont je rappelle, hormis mon propre nom maintenant." répondit-elle.

Roy fut touché bien plus qu'il ne saurait le dire. Elle ne savait pas qui elle était, mais elle avait gardé son image et son prénom en mémoire. Cela montrait à quel point il devait compter pour elle.

" Et ... tu ne sais rien d'autre ?" demanda-t-il.

" Juste que j'ai perdu la mémoire après m'être fait renverser par une voiture, devant un hôpital. Mais j'ignore complètement ce que j'y faisais."

Roy lui, en avait une idée. Riza avait dû découvrir quelque chose de capital dans son enquête, et s'était certainement fait repérer par les trafiquants, la contraignant à partir en toute hâte. Et c'est là qu'a eut lieu l'accident. Riza posa sa tasse sur la table, et observa son sauveur, perdu dans la contemplation de ladite table.

" Qu'est-ce qu'il est beau ! Je n'ai jamais vu d'homme avec autant de charme. Pas étonnant que je m'en sois souvenu." pensa-t-elle.

Roy prit soudain conscience de la contemplation dont il faisait l'objet. Riza détourna rapidement les yeux, et replia les jambes sur le canapé, confuse.

" Tu as faim ?" questionna Roy.

" Oui ! Je suis affamée."

Roy se leva, et l'amena à la cuisine. Là, il lui prépara son dîner. Riza mangeait avec appétit, faisant sourire le colonel qui la dévorait des yeux.

" Eh bien ! Ils ne te nourrissaient pas là-bas ou quoi ?"

" Chest pas auchi bon !"

" Merci. Au fait, tu peux me tutoyer tu sais."

" Entendu."

Un peu après, Riza se lava les pieds dans sa salle de bain. Roy lui montra ensuite une chambre d'amis où elle passerait la nuit. Et sûrement les jours suivants.

Epuisée par son aventure du jour, Riza s'endormit promptement. Roy la regarda un instant avec tendresse, et se décida à quitter la chambre.