Ce matin-là, Riza raconta au colonel qu'elle avait rêvé de son accident. Elle s'était vue poursuivie par deux types, était sortie très vite de l'hôpital et s'était fait renversée.
" Je me suis réveillée à ce moment-là." termina-t-elle.
" C'est donc bien là-bas que tu as découvert le fin mot de ton enquête." dit Roy.
" Sûrement. Et ces deux types devaient y être sérieusement impliqués." ajouta-t-elle.
" As-tu vu leur visage ?"
" Non. Je sais qu'ils étaient deux, mais c'est tout."
Un peu plus tard, Fuery passa amener Black Hayate chez son supérieur. Le chien se précipita vers Riza dès qu'il la vit et lui fit une fête monstre.
" C'est ... mon chien." fit le lieutenant en caressant l'animal qui lui léchait abondamment le visage.
" Oui, il s'apelle Black Hayate." dit Fuery.
" Je vous remercie sergent. Ca lui fera un peu de compagnie pendant que je serais au Q.G." dit Roy.
" De rien. Je me suis dit que ce serait une bonne idée qu'elle le revoie."
Du coup, Roy partit avec Kain, laissant Riza s'amuser avec Hayate. Elle passa toute la matinée à s'occuper de lui. Après quoi, elle leur prépara à manger.
Pendant ce temps, Roy déjeunait en compagnie de ses subordonnés, qui lui demandèrent des nouvelles de Riza.
" Elle va bien, ses souvenirs reviennent petit à petit."
" Et pour son enquête ? Vous avez appris quelque chose de neuf ?" demanda Fuery.
" Non, mais elle m'a dit qu'elle avait rêvé de son accident. Tout semble tourner autour de ce fameux hôpital." répondit Roy.
" Fuery et moi on pourrait la reprendre." proposa Falman.
" Pourquoi pas. Vous trouverez peut-être quelque chose qui m'a échappé."
L'après-midi se passa calmement pour les militaires et pour Riza, qui jouait encore avec son chien. Elle était ravie d'avoir Hayate avec elle. L'animal ne la quittait pas d'une semelle et la suivait partout où elle allait. Dans le jardin, Riza lui lança sa balle, qu'il rapportait toujours rapidement. Puis elle passa au frisbee, qu'Hayate ne manquait jamais.
" Allez ! Suffit mon petit Hayate. Roy ne va pas tarder à rentrer. Et puis tu dois être épuisé." lui dit Riza en lui caressant la tête.
" Wouaf !"
Riza rentra, et guetta l'arrivée du colonel. Ce dernier guettait aussi la pendule. Il avait hâte, sans trop savoir pourquoi, de rentrer chez lui. L'aiguille de la pendule avançait beaucoup trop lentement à son goût. Roy piaffait d'impatience, et agitait son stylo avec agacement. Ses subordonnés le regardait faire avec amusement. Enfin, l'heure du départ arriva, et Roy partit comme un boulet de son bureau.
Dans la rue, il essaya quand même de ne pas courir. Brusquement, il fut saisi au détour d'une rue et plaqué contre un mur. Roy sentit qu'on lui coinçait les mains.
" La fille, elle est où ?" lui demanda-t-on.
" Foutez-lui la paix !" rétorqua Roy.
Mauvaise réponse, à en juger par le coup de poing qu'il reçut à l'estomac. Ses agresseurs, car ils étaient plusieurs, lui reposèrent la question, et chaque fois qu'il ne satisfaisait pas à leur demande le frappait. Roy flanqua un coup de pied droit devant. Celui qui le reçut le relâcha, et il put enfin utiliser son alchimie.
Ses agresseurs flambèrent comme des allumettes. Il ne resta plus rien de leurs vêtements. Mais à bout de forces par la correction qu'il venait de recevoir, Roy n'insista pas et se sortit de là comme il put.
Riza fut surprise d'entendre sonner. Elle ouvrit avec précaution, et poussa un cri de surprise en voyant Roy plié en deux, des hématomes aux joues et un filet de sang au coin de la bouche. Elle l'aida à entrer et le fit asseoir sur une chaise. Puis elle fila chercher de quoi le soigner. Hayate s'approcha en gémissant de Roy, montrant qu'il partageait sa souffrance. Le colonel lui caressa la tête, Hayate lui lécha la main.
" Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Tu t'es battu ?" demanda Riza en revenant.
" Si on veut. Je crois que ces types te cherchaient." expliqua Roy.
Riza marqua un court temps d'arrêt, avant de continuer à soigner le Flame Alchemist. Celui-ci se laissa faire de bonne grâce. Il remarqua qu'elle avait noué ses cheveux. Roy lui attrapa la tête quand elle passa derrière lui, et chercha comment défaire cette barette qu'il allait finir par prendre en grippe.
" Qu'est-ce que tu fais ?" s'étonna Riza.
Roy parvint enfin à ouvrir la barette, et sourit quand les cheveux blonds vinrent chatouiller son visage.
" J'adore quand tu as les cheveux détachés. Tu es si belle comme ça." dit-il.
Riza rougit, puis continua à le soigner. Roy jouait avec une mèche blonde. Riza était très contrariée. C'était de sa faute ce qu'il lui était arrivé. Certes il lui avait dit qu'il la protègerait, mais que se passerait-il si ces types revenaient en force ? Ou avec des armes ? Si jamais Roy se faisait gravement blesser ou tuer, elle ne se le pardonnerait pas. Riza termina ses soins, et alla remettre les porduits à leur place.
Roy se leva de sa chaise pour préparer le dîner. Qui se passa en silence. Le colonel remarqua la mine triste de son lieutenant, et lui en demanda la raison.
" C'est de ma faute ton agression. C'est moi qu'ils cherchaient." dit-elle.
" Tu n'est absolument pas responsable, Riza. Ils n'ont pas le droit de te retenir prisonnière. Je te jure que le prochain qui s'avise de te faire du mal, je le tue."
Mouais. Cela ne suffit pas à lui rendre le moral. Plus tard dans la nuit, alors que Roy dormait profondément, Riza se leva. Elle entassa ses affaires dans sa valise, et sortit de sa hmabre suivit d'Hayate. Riza alla voir Roy dans sa chambre, et l'embrassa sur le front.
" Pardonne-moi. Mais si je reste je te met en danger. Et ça je le supporte pas." pensa-t-elle en le regardant.
Hayate l'attendait sur le seuil. Riza quitta la chambre, jeta un dernier regard au colonel et quitta sa maison.
Lorsque Roy s'éveilla, il ne s'étonna pas de ne pas voir Riza, pensant qu'elle dormait encore. En revanche, Hayate ne vint pas réclamer sa pitance. Roy alla donc le chercher dans la chambre de Riza. Vide. Le lit n'était pas défait, les volets étaient ouverts. Une vive inquiétude le submergea bientôt. Roy ouvrit tous les tiroirs, la commodes. Aussi vide que le Sahara. Riza était partie. Ayant du mal à y croire, il la chercha dans toute la maison.
" Riza ! Où est-tu ? Riza !"
Il lui fallut se rendre à l'évidence : elle l'avait quitté. Un mélange de tristesse, de solitude et de peur l'envahit. Pourquoi l'avait-elle abandonné ?
Riza arriva dans un petit village, épuisée. Elle avait voyagé toute la nuit. La jeune femme fit halte dans une petite auberge.
" Vous ne devriez pas vous attarder ici. Le coin n'est pas sûr : on a une espèce de dingue qui s'en prend aux braves gens et les tue. Partez dès que vous pourrez." avertit le tenancier des lieux en lui tendant sa clé.
Riza la prit sans répondre. Elle se rappela qu'elle avait les deux pistolets sur elle, et puis il y avait Hayate. Riza traîna sa valsie dans sa chambre, s'effondra sur le lit et s'endormit.
Roy passa la matinée à chercher Riza. Il avait prévenu ses collègues, qui s'étaient aussitôt joints à lui. Par deux, sauf Roy, ils interrogeaient autant de monde que possible, armés d'une photo de la disparue. Et plus le temps passait, plus le colonel s'inquiétait de n'avoir aucune piste.
" Mais où est-tu passée ma Riza ? Qu'est-ce qui t'as pris de partir ?" se dit-il.
L'espoir revint en début d'après-midi. Jean et Breda annoncèrent qu'un chauffeur de taxi l'avait conduite à la gare. Tout le monde se rendit donc sur les quais. Là, un guichetier leur confirma avoir vendu un billet à Riza. Il se rappela même sa destination. Inutile de dire que Roy lui en demanda pour lui et son équipe. Seulement, le train partait en fin de journée. Rageant contre ce contre-temps, il prit néanmoins les billets, et n'eut plus qu'à s'armer de patience jusqu'à l'heure du départ.
Riza s'était baladée dans le petit village, savourant son calme et sa tranquilité.
Quand elle rentra pour le dîner, elle trouva un étrange rassemblement dans l'auberge. Une femme pleurait, entourée d'hommes.
" Que se passe-t-il ?" demanda Riza.
" Le fou, il a enlevé la fille de Mme Diorat." répondit l'aubergiste.
" Où l'as-t-on vu pour la dernière fois ?" continua le lieutenant.
" Près du pont qui enjambe la dernière." répondit celui qui devait être le père.
" Je vais vous aider. Auriez-vous quelque chose qui appartienne à votre fille ? Mon chien pourrait flairer sa piste." proposa Riza.
" Et que ferez-vous ensuite ? " interrogea un homme.
Riza sortit alors une arme qu'elle chargea et dont elle ôta le cran de sécurité.
" Je vous la ramène quelle question."
La mère cessa de pleurer, et lui donna un foulard que la jeune fille avait laissé tomber. Riza le prit, et partit avec Hayate jusqu'au pont sous les regards ahuris des villageois. Ils devaient la prendre pour une folle. Arrivée à destination, Riza fit sentir le foulard à Hayate, en lui demandant de chercher sa propriétaire. Le chien baissa immédiatement la truffe et commença à avancer, suivit de sa maitresse. Quelque temps plus tard, Hayate l'amena devant un moulin isolé.
Riza dégaina un psitolet, et chercha un angle d'approche.
Le lieutenant arriva près d'une fenêtre, et y regarda avec précaution. Une jeune fille d'environ 16 ans se trouvait à l'intérieur, ficelée à une chaise.
" Tiens, j'ai de la visite ?" entendit-elle.
Un type effrayant se toruvait derrière elle. Il la désarma avec un bâton.
" Hayate attaque !" s'exclama Riza.
Le chien bondit crocs en avant. Il les planta dans l'avant-bras de l'homme. Celui-ci retourna son bout de bois contre le chien. Mais Riza le retint. Le type l'envoya bouler, balança Hayate et s'empara du pistoler de Riza.
" Retenez votre chien ou je vous troue la tête." dit-il.
" Non Hayate." fit Riza.
L'animal ne bougea pas, se contentant de fixer l'homme en grondant et en montrant les crocs. L'individu tourna l'arme vers lui, et Riza eut tout juste le temps de lui dire de se sauver. Elle voulut ensuite repartir à l'attaque, mais il l'assomma. Puis il la traîna à l'intérieur.
Hayate courait à toutes pattes vers le village, espérant y trouver du renfort.
" Mon colonel regardez !" s'exclama Fuery.
" Black Hayate ! Mas que fait-il tout seul ?" répondit Roy en découvrant le chien foncer vers lui.
" Vite ! Maman est en danger ! Suivez-moi !" fit le chien en tirant sur le pantalon de Roy.
Le colonel comprit et partit en courant avec le chien, sans attendre que se subordonnés ne sortent de l'auberge. Hayate conduisit Roy au moulin.
Riza ouvrit les yeux. Elle était allongée sur de la paille, les mains nouées dans son dos, et les pieds liés. Un peu plus loin, la jeune fille enlevait la regardait les yeux remplis d'effroi. Elle la suppliait du regard. Riza essaya de dénouer ses liens. Trop fort.
Le type était occupé à aiguiser on ne sait quoi dans une pièce. Riza roula pour repérer un objet tranchant pouvant l'aider à se libérer. Elle repéra un couteau sur une table, et roula jusqu'à elle. Puis d'un coup de pieds, elle fit tomber le couteau. Riza se contorsionna ensuite pour l'attraper, et entreprit de couper ses liens. Elle s'attaqua ensuite à ceux des pieds. Mais le ravisseur revint au moment où elle finissait. Il se précipita vers elle. Riza n'attendit pas après lui et se sauva.
Elle l'entraîna au-dehors. Le gars courait vite, et n'allait pas tarder à la rattraper.
Riza se rappela qu'elle avait gardé son couteau. Mais que valait un couteau face à la fourche qu'il avait atttrapée ?
Son ravisseur la fit tomber avec, et essaya de l'embrocher. Riza roula sur le côté, et s'appuya contre le mur. Mais le temps qu'elle se relève il lui fonçait dessus les pics de la fourche en avant. Il n'eut pas le temps de l'atteindre. Une gerbe de feu l'enveloppa complètement. Riza détourna la tête. Le hurlement de douleur du gars résonna un moment. Elle regarda les flammes consumer celui qui avait faillit la tuer, entendant à peine les jappement d'Hayate. Riza glissa sur le sol.
" Riza !"
Elle leva la tête. Roy se précipitait vers elle. Il tomba devant elle et elle se blottit contre lui.
" Riza ! Enfin je te retrouve !" fit Roy en la serrant.
" Oh Roy ! Il a failli ... il allait ... j'ai cru que ..."
Riza ne termina pas sa phrase et éclata en sanglots.
" Allons ne pleure pas ! C'est fini, il ne te fera plus de mal. Je ne l'aurais jamais laissé faire, ni lui ni aucun autre. Moi vivant personne ne touchera à un seul de tes cheveux." dit-il.
Riza pleura un petit moment.
" La fille ! Elle est toujours dedans !" s'exclama-t-elle en s'écartant de lui.
" Quelle fille ?"
Riza se releva, ramassa le couteau et alla délivrer l'adolescente qui elle aussi pleura dans ses bras. Roy comprit que sa subordonnée était venue pour la délivrer. Il sourit devant la générosité de son garde du corps, puis s'approcha. Il posa les mains sur les épaules de Riza, et conduisit les deux jeunes femmes au dehors. Les subordonnés de Roy arrivèrent un peu après.
Au village, tout le monde fut heureux des les retrouver en bonne santé. Les parents de l'adolescente serrèrent leurs fille dans leurs bras.
" Comment vous remercier ?" demanda le père.
" Un simple merci suffira en ce qui me concerne." répondit Riza.
Les militaires les laissèrent en famille. Une fois seul avec son lieutenant, Roy lui demanda les raisons de son départ.
" Je ne voulais plus que tu sois en danger à cause de moi. J'ai alors choisi de m'en aller, pour te protéger." expliqua Riza.
" Riza, tant que tu n'auras pas retrouvé la mémoire, c'est à moi de te protéger d'accord ?" fit Roy en lui prenant le visage.
" Mais ..."
" Pas de mais qui tienne ! Alors ne me refais plus jamais une peur pareille !" reprit-il en la serrant si fort contre lui qu'elle manqua de crier.
" Roy ... tu ... m'étouffe !"
" Pardon. J'ai eu si peur quand tu es partie. Je t'imaginais déjà te faisant agresser et gisant sur le trottoir." raconta-t-il le visage contre le sien.
Riza sourit, et Roy déposa un baiser léger sur ses lèvres. Le baiser léger devint ardent, dévastateur. A tel point que leurs vêtements commençaient à devenir gênants. Ils parvinrent à se ressaisir sans savoir comment, et à rejoindre les autres pour le dîner.
