Bon, avant toutes choses, je précise que les personnages de Fruits Basket ne m'appartiennent pas, je n'ai fait que les emprunter gentiment, maintenant je les rends de la même manière ! Voilà !
Etant donné que c'est la première fois que je poste ici Nyu ? Emue ? Euh… bah… stressée ? Euh… Contente ? Voui, quand même un peu ! o Beaucoup ? O.o je remercie ma bêta, qui a si gentiment accepté de corriger mes fics ! °Merkiii )° !
.-.Cherry'Miharu.-.
ღ Song fic ღ
≈ A quoi je sers ? ≈ by Mylène Farmer
° Machi °
≈
Poussière vivante, je cherche en vain ma voie lactée
Dans ma tourmente, je n'ai trouvé qu'un mausolée
Et je divague
J'ai peur du vide
Je tourne des pages
Mais ... des pages vides
La jeune fille serra un peu plus fortement les feuilles qu'elle avait prises en guise de défouloir au creux de ses mains.
Elle avait recommencé.
Elle avait juré de ne plus le faire.
Son poing se referma un peu plus sur le papier et les larmes lui montèrent doucement aux coins des yeux. Brûlantes.
Une nouvelle fois, elle était seule. Seule dans cette petite pièce sombre.
Mais pourquoi avait-il fallu qu'elle recommence ?
Seule, seule, seule… toujours seule…
Poussière errante, je n'ai pas su me diriger
Chaque heure demande pour qui, pour quoi, se redresser
Et je divague
J'ai peur du vide
Pourquoi ces larmes
Dis... à quoi bon vivre
La porte du local s'ouvrit brusquement. Elle ne bougea pas.
De toute manière, elle savait parfaitement qui se trouvait dans l'entrebâillement de la porte. C'était toujours pareil. Ses crises revenaient, le besoin d'extérioriser sa colère se faisait ressentir et elle se mettait à renverser tout objet susceptible d'être trop proche de sa portée. Après quoi, le bruit finissait par alerter les autres membres du conseil qui rentraient dans la pièce sans le moindre ménagement, l'incompréhension planant constamment au dessus d'eux.
L'indignation de Naohito se fit une nouvelle fois entendre. A ses côtés, Kimi s'amusait de la situation. Et eux… que faisaient-ils ?
Elle ne voulait pas le savoir. Ce qu'elle voulait surtout c'était qu'on la laisse seule. Encore une fois. Comme elle avait toujours été…
Mais mon Dieu de quoi j'ai l'air
Je sers à rien du tout
Et qui peut dire dans cet enfer
Ce qu'on attend de nous, j'avoue
Ne plus savoir à quoi je sers
Sans doute à rien du tout
A présent je peux me taire
Si tout devient dégoût
Quelqu'un s'approcha d'elle sans qu'elle ne puisse le reconnaître.
Il fallait qu'elle se redresse… vite…
Elle prit appui sur le rebord de la table et se releva péniblement.
Sortir… il le fallait…
Mais dans son élan de précipitation, elle perdit l'équilibre, encore quelque peu secouée. On la rattrapa.
Qui ?
« Machi… doucement… »
Yuki.
Face à elle, il la maintenait à une certaine distance, ses mains posées sur ses épaules.
Les feuilles glissèrent de ses mains. Et Naohito râla un peu plus.
« Elle avait promis qu'elle ne recommencerait plus… »
C'était vrai. C'est pourquoi il fallait qu'on la laisse seule.
Elle leva enfin ses yeux. Elle rencontra le regard de Nao. En colère…
Celui de Kimi. Inquiet mais joyeux à la fois…
Celui de Kakéru. Compréhensif… forcément.
Et puis… celui du Prince…
Elle eut un sursaut.
Compréhensif aussi.
Pourquoi ?
Poussière brûlante, la fièvre a eu raison de moi
Je ris sans rire, je fais n'importe quoi
Et je divague
J'ai peur du vide
Je tourne des pages
Mais ... des pages vides
« Je l'emmène dehors » Déclara Yuki.
« Et tout ce bordel ? C'est encore pour nous ? » Objecta le secrétaire.
« Tais-toi donc un peu… » (1)
Elle fut sortie de la pièce. Sans un bruit, sans un mot.
Ses pleurs s'étaient calmés, eux aussi.
Yuki la conduisit dans la cour. Il ne la tenait plus et la laissait à présent libre de ses mouvements.
« Si tu veux te défouler, tu peux le faire. »
« Je n'en ai pas envie… »
La réponse fut claire et Yuki n'insista pas. Il n'était ni trop loin, ni trop près d'elle. Il était juste… là.
« Je m'excuse. »
Le prince la dévisagea étonné.
« Pourquoi ? »
« Pour tous les problèmes que je crée au sein du comité. »
Un silence.
Un visage tourné et un autre baissé.
« Ce n'est pas à moi qu'il faut dire ça… »
Elle redressa la tête vers lui, ses yeux encore humides le fixant d'une expression interrogative.
« Mais… tu es le président ? »
Il sourit.
« Oui, mais moi je te comprend… »
…
Mais mon Dieu de quoi j'ai l'air
Je sers à rien du tout
Et qui peut dire dans cet enfer
Ce qu'on attend de nous, j'avoue
Ne plus savoir à quoi je sers
Sans doute à rien du tout
A présent je peux me taire
Si tout devient dégoût
Une main qui s'avance.
La dernière larme qui coule s'efface d'un simple geste.
« On rentre ? »
Pourquoi ? Pourquoi… lui ?
« Oui »
Un sourire.
Elle en rougit.
Comprendre.
Il l'avait comprise.
Pourquoi ?
Qu'importe. Ce qui comptait c'était la valeur que prenait ce mot prononcé par lui. Celui que l'on surnommait « Prince ». Pourquoi était-il capable de la comprendre, elle ? Avait-il vécu le même genre d'événements ?
Elle poussa la porte du local.
« Tu t'es enfin calmée ! On a déjà rangé la moitié de tout ton fourbi mais fais plus attention la prochaine fois. »
« Oui »
Elle entra, s'abaissant pour ramasser les derniers papiers éparpillés.
« Que lui as-tu fait, Yun-yun ? »
« Quoi ? »
« Tu t'éclipses avec Machi et tu nous la ramènes toute docile ! Ça relève du miracle ! »
Kakéru s'approcha de Yuki, un énorme sourire s'étirant le long de ses traits. Il s'apprêtait à répliquer mais elle ne lui en laissa pas le temps.
« Je m'excuse. Voilà ce que le président m'a dit. Qu'il fallait que je m'excuse auprès de vous pour tout ce que j'ai pu causer comme dommages. »
Ça ne relève pas du miracle.
Loin de là.
Peut-être qu'aux yeux d'une personne… je ne suis pas si inutile…
Pourquoi… lui ?
(1) Cette phrase est gentiment prononcée par Kakéru et non par Yuki comme la succession des propos pourrait laisser croire !
