Hop, me revoilà avec une réponse à un défi de Zoomalfoy, dont voici l'intitulé (texto) :
Rating : M
Couple : HPDM
Genre : UA (Univers Alternatif.)
Résumé : Draco Malfoy, lycéen de 17 ans, tombe sous le charme de son nouveau professeur de Lettres, Harry Potter, âgé de 24 ans.
Il devra faire face au désaccord musclé de son père, à la moralité de son amoureux et à l'ancien petit ami de ce dernier, bien décidé à le récupérer.
IL N'Y A PAS DE MAGIE. L'HISTOIRE DOIT SE SITUER DANS LE MONDE MOLDU.
Aucunes contraintes mis à part qu'ils doivent finir ensemble et que Draco doit être ignoble avec Harry au début de l'année.
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Disclaimer : Je ne m'appelle ni JKR (pour avoir créé ces merveilleux personnages), ni Zoomalfoy (pour avoir pondu cette superbe idée de scénar). En revanche, l'histoire et la rédaction sont à moi (et ce n'est pas forcément le mieux là dedans !).
Avertissement : ceci est un slash, je répète, ceci est un slash ! Si les histoires traitant de l'homosexualité vous rebutent ou vous choquent, vous n'avez rien à faire ici, et votre absence ne me pèsera pas, bien au contraire. Voilà. Maintenant qu'on est entre gens civilisés, je rappelle tout de même que le rating M implique des scènes choquantes, de violence ou de sexe, et un langage parfois cru. Vous savez donc où vous mettez les pieds.
Note de l'auteuze : Beuh, chuis malade, j'ai une crève carabinée…Les RARs risquent donc d'être expédiés en vitesse, désolée.
A part ça, ceux que ça intéresse peuvent désormais trouver sur mon blog les fiches de personnages de Fred, Sally et Luna, ainsi que deux images dont je me suis inspirée pour les personnages…
Sinon, dans ce chapitre, les malheurs de Draco continuent, et l'on s'aperçoit que lorsqu'on fait un truc stupide pour se prouver quelque chose, ça nous retomber bien souvent dessus…Bonne lecture !
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RAR :
Isa : merci beaucoup, j'essaie de faire de mon mieux pour faire passer les émotions et les sentiments, c'est pas toujours facile…J'espère que la suite te plaira, bises.
Nayou bien sûr que Draco va continuer à avoir une vie sexuelle ! C'est comme pour Harry, ce n'est pas parce qu'ils sont destinés à finir ensemble qu'ils vont devoir se contenter de leur main en attendant…C'est juste que là, ben…Faut qu'il se fasse à l'idée que c'est avec le zizi des garçons qu'il va jouer maintenant, et plus avec celui des filles…Faut qu'il s'habitue le pauvre chéri…huhu. J'espère que la suite te plaira, bises.
Flory Wess eh oui, au moins le chapitre 40 ! et ne va pas croire que tu auras droit à un beau lemon, hein…Que nenni, je dis juste que c'est à peu près à ce moment-là que chacun de leur côté, ils vont avoir envie de regarder ce qui se passe dans le pantalon de l'autre…pas forcément passer à l'acte…lol. Bref, merci pour ta patience, j'espère que tu aimeras la suite, bises.
Onarluca merci ma belle ! tes compliments me font toujours autant plaisir, et j'espère que la suite te plaira, bisous.
Hdonela ne meurs pas trop quand même, je m'en voudrais de perdre une lectrice :D pour le bouquin, il est assez facilement trouvable, mais il est très court, donc tu ne passeras pas plus d'une ou deux heures à le lire…Bref, j'espère que tu aimeras la suite, bises.
crystal d'avalon il y aura environ 60 chapitres en tout, je pense, mais je ne peux pas te dire combien exactement. Oui, ça va être long, mais la patience est une vertu ! lol. C'est qu'il faut du temps pour rendre les choses crédibles…J'espère que la suite te plaira, bises.
ptite clad rassure toi, il va finir par l'accepter ! Ca ne va plus prendre beaucoup de temps maintenant…J'espère que ce chapitre te plaira, bises.
Lisylys merci beaucoup pour tes compliments, ça me touche énormément. Eh bien, je ne pensais pas avoir exagéré en faisant de Cho, Pansy, Lavender, Hannah et Parvati des cruches, et de Susan une pouffe, après tout ça ne fait que 6 personnes pour un lycée qui en compte peut être mille…Sinon, oui, le but est bien de mettre Harry et Draco ensemble, c'est dans les conditions du défi ! ceci dit, effectivement, ça ne va pas être facile, et il y aura forcément des gens qui vont souffrir, dont Fred. C'est triste, mais il s'en remettra…lol. Je sais aussi que certains lecteurs préfèrent les chapitres écrits du point de vue de Draco, sans doute parce qu'ils se sentent plus proche de lui. Mais ceux qui se sentent plus proche de Harry me disent l'inverse…donc je vais continuer à alterner :D Sur ce j'espère que la suite te plaira, à bientôt, bises.
Kaorulabelle heureuse que ça continue de te plaire. Le livre dont je parle raconte l'histoire du premier amour d'un garçon pour un autre garçon, et c'est une histoire vraie. J'espère que tu aimeras la suite, bises.
Sahada mais si je suis sérieuse ! Enfin, je ne veux pas ta mort, bien sûr, mais hélas pour toi, il va se passer beaucoup de choses avant que nos deux tourtereaux s'intéressent à ce qui se passe dans le slip de l'autre…lol. En attendant voici la suite, bises.
Griselle eh bien en fait, à la base je devais écrire un lemon, mais j'ai eu une panne d'inspiration, alors je me duis dit que j'allais laisser ça comme ça. Ca me gênait parce que je trouvais ça un peu cru, mais ensuite, je me suis dit qu'à la base, la relation de Fred et Harry était avant tout sexuelle, plutôt que sentimentale, donc voilà l'explication. Je sais que ça peut paraître incongru mais c'est voulu. Bref, contente que ça te plaise quand même ! Voici la suite, enjoy ! Bises.
Shima-chan merci pour tes encouragements ! ne t'inquiète pas, les problèmes existentiels de Draco vont se régler assez rapidement, d'ici deux ou trois chapitres. Il commence d'ailleurs déjà à sérieusement réfléchir dans celui qui suit ! j'espère que ça te plaira, bises.
Chaya lol. C'est vrai que l'a pas mal perturbé pitit Dray…mais il va s'en remettre ! j'espère que la suite te plaira, bises.
Jessy j'ai dit que je ne répondais plus à cette question ! lol ! désolée mais je l'ai déjà répété suffisamment pour que ça me soûle de devoir encore répondre…j'espère que ce chapitre te plaira, bises.
Imaginarynight je compatis, moi aussi j'ai un rhume carabiné…j'espère que la suite te plaira et que tu as pu trouver le livre à la FNAC, bises.
serpentis-draco ne t'inquiète pas, il a juste du mal à s'en remettre, rien de grave…admettre son homosexualité, ce n'est jamais facile…Bises.
kiara1589 discuter de ça avec Harry ? alors là tu rêves ! lol ! j'espère que la suite te plaira, bises.
ma lune eh bien, le voici, j'espère que ça va te plaire…parler bouquin ? pas de problème, j'adore lire aussi ! bises, à bientôt.
Alicya Potter-Black eh bien ta documentaliste devrait se renseigner avant de commander un bouquin pareil ! C'est quand même assez hard, et pas à mettre entre toutes les mains…bref, voici la suite, j'espère que ça te plaira, bises.
Loona eh bien tu auras la réponse à ta question dans ce chapitre, et le chapitre 24 :D donc, je ne dis rien de plus, et j'espère que ça te plaira, bises.
Zaika euh, non, ça ne va pas se passer comme ça…mais tu verras bien, bises.
MiloSnail ne t'inquiète pas, la situation va s'améliorer dans les prochains chapitres, enfin, du moins pour certains personnages ! Bises, à bientôt.
Cyzia huhu, je pense que mes petits coups de gueule ont été profitables, car on ne me pose presque plus la question de savoir quand Harry et Draco allaient enfin se rapprocher…Sinon, oui, Millicent va faire lire le livre à Draco, mais tu verras bien comment…ce sera après les vacances de Noël…en attendant, j'espère que tu aimeras la suite, gros bisous.
Lilounatic merci pour tes compliments…je suis au courant pour Michael, j'aimais ses fics, et ça me fait beaucoup de peine…bises, à bientôt.
Ellie351 oui, Draco va s'en rendre compte assez vite rassure toi ! et oui, il va aussi se réconcilier avec ses amis…en revanche pour ce qui est de parler avec Harry, ben…pas tout de suite, c'est clair…Bref, voici la suite, j'espère qu'elle te plaira, bises.
Vif d'or ma douce, heureuse de te voir aussi assidue ! lol. Pour le livre, il n'est pas très long à lire, à peine une centaine de pages, par contre je l'ai commandé sur le net, je ne sais pas s'il est facilement trouvable…j'espère que tu aimeras la suite, gros bisous.
alinemcb54 merci ! voilà la suite, bises.
Anagrammes ma chère Marie, merci une fois de plus pour tes compliments et tes encouragements. Concernant la relation entre Fred et Harry, tu n'as pas tout à fait tort, mais je pense surtout que Harry ne s'éloigne pas de manière consciente. C'est vrai que cette relation lui fait peur, mais en même temps il aimerait bien avoir une histoire stable et sereine, pour changer…Maintenant, je pense que même si on a l'impression que cela ne le fera pas évoluer, moi je crois que si, parce que toutes les histoires marquent d'une façon ou d'une autre, et Fred étant un personnage positif, je pense que Harry en tirera quelque chose de bénéfique. Pour Draco, il est évident que sa première expérience homo ne se fera pas avec Harry. Je pense que tu auras ta réponse en lisant le chapitre qui vient :D Sinon, non, le personnage qui sera malade n'est pas Tonks, mais là encore je pense que tu auras un indice dans ce chapitre…Bises, à très bientôt.
Dawn456 merci pour tous tes compliments, ça me fait très plaisir…pour ce qui est de l'acceptation de son homosexualité, c'est sûr que Draco ne va pas faire ça en deux minutes, mais ça ne prendra pas trop de temps, je te rassure…en revanche, pour le reste…lol. Bref, voici la suite, j'espère qu'elle te plaira, bises.
lilly.malefoy merci beaucoup pour ta très gentille review ! j'espère que la suite te plaira, bises.
Oxaline merci ma belle ! j'espère que ce chapitre te plaira, bisous.
Beautiful-Dray philosophique, peut-être pas, psychologique, oui, c'est sûr…lol. J'espère que tu aimeras la suite, bises.
Ce chapitre est dédié à la mémoire de Michael Serpent. Puisse-t-il avoir enfin trouvé la paix.
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Cher journal (chronique d'une dernière année)
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Journal de Draco Malfoy, vendredi 5 décembre 1996 :
21h :
Je me suis fait engueuler par Sally aujourd'hui.
Elle m'a presque fait sortir de la salle de musique à coups de pied au cul. Evidemment, ça a fait chuchoter tout le monde. Bon sang, je déteste qu'on me regarde comme si j'étais un animal en cage. Ils ne peuvent pas se mêler de ce qui les regarde, ne serait-ce qu'une fois dans leur misérable vie ? Manifestement, c'est déjà trop demander pour leur pauvres petits cerveaux atrophiés. Je devine que ça va encore entraîner tout un tas de rumeurs à la con, toutes plus débiles les unes que les autres. Bah, je suppose que ça me donnera une bonne excuse pour mettre mes menaces envers Bones à exécution. Ouais, je suis dégueulasse, et alors ? Cette pouffe a fait pleurer Sally et a piétiné Terry, je vais pas avoir pitié non plus.
Bref. Je me suis sacrément fait remonter les bretelles. Sally est du genre à vous foutre la honte d'un seul regard, et elle ne s'en prive pas, que ce soit avec ses amis ou n'importe qui d'autre ne change rien. Quoi qu'il en soit aujourd'hui c'était mon tour, quelle chance. Evidemment, je me suis senti misérable au-delà des mots. Pourquoi a-t-il fallu que je m'attache autant à tous ces gens ? Je crois que c'était plus facile lorsque je ne ressentais rien pour personne. Mais c'est trop tard maintenant pour fermer mon cœur à nouveau, j'en ai bien peur. Pas sûr que j'en aie envie, en plus.
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Flash-back :
« Sally, je crois que tu peux me lâcher, maintenant. »
Draco avait dit cela de son habituelle voix traînante, mais Sally devina la gêne qui transpirait sous ses paroles. Avec un petit rictus sardonique, elle continua sa route et n'accepta de lâcher son bras que lorsqu'ils furent arrivés sous leur saule pleureur. D'un regard noir, elle fit fuir les deux adolescentes de seconde qui s'y trouvaient, puis se tourna vers Draco.
« Bien, » annonça-t-elle sans préambule. « Maintenant qu'on est tranquilles, tu vas me faire le plaisir de t'excuser, d'abord, pour ton comportement de mercredi. Blaise et Milli ont raison, on n'est pas tes chiens, Malfoy junior. Ensuite, tu vas me dire ce qui se passe dans ta petite tête d'aristo dégénéré du bulbe, et plus vite que ça. »
Draco la fixa, stupéfait. Sans même lui laisser le temps de répondre, elle se retourna brusquement, écarta les branches tombantes de l'arbre et cracha à l'attention des deux gamines qui traînaient encore dans les parages :
« Vous voulez un bristol pour vous inviter à dégager ou vous pouvez marcher toutes seules ? »
Les deux filles sursautèrent et s'enfuirent en poussant de petits cris effrayés. Sally-Ann poussa un soupir dédaigneux puis se retourna une nouvelle fois pour faire face au garçon blond.
« J'attends, » aboya-t-elle.
« …Je m'excuse, » répondit Draco d'une voix blanche. « Je suis désolé, Annie, c'est vrai que je n'aurais pas du vous parler comme ça. Mais je t'assure, je vais bien. J'étais juste fatigué et de mauvais poil, c'est tout. Pardon. »
La jeune fille haussa un sourcil dubitatif.
« Et tu t'imagines que je vais gober ça ? »
« Hum. A vrai dire, non, pas vraiment. Mais je pouvais toujours tenter, » soupira Draco. « Ceci dit, je suis réellement désolé, hein. C'est juste que c'est un problème pour lequel vous ne pouvez rien, ni toi, ni les autres. Mais c'est vrai, j'aurais pas du vous faire subir ma mauvaise humeur. »
« Et qu'est-ce qui te fait penser qu'on est trop cons pour comprendre, au juste ? »
« Mais non, je voulais pas dire ça, » se défendit le jeune homme avec véhémence. « Simplement, vous ne pouvez rien y faire. C'est un truc que je dois régler tout seul. »
« C'est à propos des cours ? D'une fille ? » insista pourtant la brune, bien décidé à lui faire cracher le morceau.
Draco grimaça.
« Non…Non, on ne peut pas vraiment dire ça. »
« Ta famille alors ? »
« Sally, écoute, » soupira Draco. « Je préférerais qu'on évite de parler de mes parents, s'il te plaît. »
La jeune fille poussa une exclamation exaspérée, puis tomba lourdement sur le banc posé contre le tronc du saule. Elle sortit un étui à cigarettes en argent de son long manteau noir, alluma l'une des tiges de tabac, et en tendit une autre à Draco. Celui-ci accepta la cigarette, surpris. Il fumait rarement, mais il appréciait de temps en temps une cigarette pour se détendre. Alors que Sally-Ann exhalait une fumée devenue bleue dans l'air glacial, elle lui demanda, une expression à la fois lointaine et peinée sur son visage habituellement sévère :
« Tu me diras que dalle, hein ? Je m'énerve toute seule pour rien, c'est ça ? »
Draco souffla un nuage de fumée avant de répondre.
« Toi, tu pourrais peut-être comprendre, Annie, » murmura-t-il. « Mais non, j'ai pas envie d'en parler. Pas maintenant, en tout cas. Je crois bien que j'ai besoin de prendre du recul, alors si j'en parle, ça va m'embrouiller. »
Sally-Ann ne répondit pas, se contentant de hocher la tête. Ils restèrent ainsi un long moment sans parler, fumant silencieusement en regardant les bords du lac qui commençaient lentement à se couvrir de givre. Puis la jeune fille brune jeta sa cigarette éteinte dans la poubelle située à côté d'elle, et se releva difficilement, tremblante de froid. Draco se rendit compte, étonné, que les mouvements de son amie étaient un peu raides alors qu'elle faisait quelques pas en direction du château.
« Bon, » dit soudain Sally-Ann. « Si t'as envie, tu sais que tu peux venir me parler. Et tu sais que tu peux venir voir n'importe lequel d'entre nous, n'est-ce pas ? »
Draco acquiesça, et la jeune fille eut un bref sourire.
« Bien. On rentre ? » ajouta-t-elle. « Je me pèle le cul, là. »
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Journal de Draco Malfoy, samedi 6 décembre 1996 :
23h :
Putain, non, c'est un cauchemar.
Ca devait bien se passer, pourtant. Ca devait rouler tout seul. Ca avait même très bien commencé. Daphné est belle, bien plus intelligente que je ne le pensais au départ, gentille, et drôle. C'est la fille parfaite. On est allés au ciné, on a vu un film génial, on a adoré tous les deux, et on a eu une discussion très intéressante à ce sujet juste après. On est allés dans mon resto préféré à Hogsmeade, qui, surprise, est aussi le sien. On aime presque les mêmes plats. On a discuté musique, elle est fan de Tori Amos, comme Sally et moi. Elle admire Sally, ce qui est un avantage non négligeable. Elle trouve que mes potes sont cool. Elle fait collection de miniatures de parfums.
La liste pourrait continuer comme ça encore longtemps. Je me demande même comment j'ai pu passer à côté d'une fille comme elle pendant tellement de temps avant de la connaître. Normalement, je devrais être fou amoureux d'une nana pareille. Cette fille, elle pourrait être la future mère de mes enfants, et je suis presque certain que Mère l'adorerait. Quant à Père, il la verrait très bien à mon bras en tant que future Madame Malfoy. En discutant avec elle, j'étais limite en train de m'imaginer le mariage dans quelques années. Elle a tout ce dont je pouvais rêver chez une fille. Absolument tout.
Alors, bordel, pourquoi ? Pourquoi ça n'a pas marché ?
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Non, ça n'allait pas du tout. Draco referma rageusement le grand cahier de cuir vert bouteille et se leva brutalement de sa chaise, la faisant presque tomber. Il tomba lourdement la tête la première sur son lit, se remémorant les derniers instants cauchemardesques de sa soirée avec Daphné.
Cela n'avait pas été trop difficile de l'inviter dans sa chambre. Draco avait une collection de disques que la jeune fille mourait d'envie d'écouter, et elle l'avait suivi sans protester jusqu'à ses quartiers. Une fois arrivés, il avait été d'une politesse exquise. La conversation avait été brillante et agréable, la musique parfaite, le badinage léger et sans vulgarité. En résumé, l'ambiance avait été on ne pouvait plus propice à un rapprochement des deux jeunes gens, qui n'avait d'ailleurs pas tardé.
En effet, après seulement une demi-heure, ils s'embrassaient à perdre haleine, et Daphné commençait déjà à déboutonner la chemise de Draco. Quelques minutes plus tard ils étaient nus sur les couvertures du grand lit qui trônait au milieu de la pièce, et la jeune fille se tordait sous les coups de langue du garçon blond, qui ne s'était probablement jamais autant surpassé dans un cunnilingus, l'amenant au bord de la jouissance sans jamais la laisser l'atteindre, faisant durer le plaisir jusqu'à ce qu'elle le supplie de la prendre.
Et c'était à ce moment précis que les choses avaient mal tourné. Oh, bien entendu, Draco ne s'en était pas rendu compte tout de suite. Non, il avait rapidement enfilé un préservatif, et bien que ce geste eût quelque peu refroidi son ardeur, il ne s'en était pas formalisé, se disant que c'était une réaction normale due à la sensation du latex sur son sexe. Les véritables problèmes avaient commencé lorsqu'il s'était faufilé à l'intérieur de sa partenaire.
Alors que la vision de la jeune fille haletante sous lui aurait du l'exciter au plus haut point, il s'était aperçu, d'abord avec ennui, puis, au fur et à mesure que le temps passait, avec horreur, que sans tout à fait débander, l'acte en lui-même ne l'intéressait absolument pas, et relevait plus de l'exploit physique que réellement de la partie de jambes en l'air débridée qu'il s'était imaginée. Pour faire plus court, Draco s'était rendu compte qu'il se faisait atrocement chier, alors qu'il baisait une des filles les plus géniales du pensionnat.
Il avait alors essayé de s'exciter par des images mentales, mettant à contribution les meilleurs souvenirs qu'il avait pu avoir avec d'autres filles, sans succès. La succession des corps dans son esprit s'était apparentée à une litanie de chairs exposées sans aucune sensualité, voire il avait été légèrement dégoûté par la vulgarité de ce qu'il imaginait. Daphné, bien sûr, avait fini par remarquer le manque d'enthousiasme du garçon, et lui avait alors demandé d'un air inquiet s'il avait un problème.
La mention de ce mot avait immédiatement provoqué une réaction chez le jeune homme, mais certainement pas celle à laquelle Daphné s'était attendue. Draco s'était figé, une expression incrédule et vaguement horrifiée sur son visage pâle, et s'était retiré rapidement. Ce qu'elle ignorait, et que le jeune homme ne lui dit pas, c'était que la simple mention d'un problème avait brusquement fait ressurgir dans l'esprit troublé de son camarade le souvenir de Michael Corner. Et ce qu'elle ignorait d'autant plus, c'était ce que ce souvenir avait provoqué chez lui.
En effet, si Draco s'était interrompu aussi brutalement, ce n'était pas parce que cette vision lui avait fait perdre ses moyens, comme on dit pudiquement.
Au contraire. Si le jeune homme s'était arrêté tout d'un coup, c'était parce que cette image avait provoqué un brusque regain de vigueur dans son érection défaillante.
Mais bien entendu, il était hors de question que quiconque le sût, aussi le jeune homme s'était-il recouvert du premier drap qu'il avait à sa portée, dissimulant honteusement le corps du délit. Il avait été dans l'incapacité d'expliquer son attitude à la jeune fille, préférant couper court à toute discussion en lui disant simplement que toute cette soirée n'avait été qu'une monumentale erreur. Daphné avait évidemment été douloureusement vexée, et les excuses du jeune homme n'avaient pas pu effacer l'affront qu'elle venait de subir. Elle s'était rhabillée en hâte et avait quitté la chambre sans un mot, ni même un regard pour Draco.
A présent le jeune homme était toujours nu, et toujours terriblement frustré. Il avait essayé de canaliser sa colère en écrivant dans son journal mais cela n'avait pas fonctionné. Son érection, bien présente entre ses jambes, semblait le narguer, et Draco fulminait de rage impuissante. Alors il commença à se caresser sans douceur, presque avec violence, comme pour expulser toute la tension et toute la frustration qu'il avait accumulée depuis des jours, sa main faisant des va-et-vient de plus en plus rapides sur son sexe maintenant tendu à l'extrême.
Lorsqu'il éjacula enfin, un profond sentiment de honte le submergea en même temps qu'un orgasme dévastateur. Il retomba sur le lit, essoufflé.
Il venait de se branler en pensant à un autre garçon, et le pire de tout, c'était qu'il avait aimé ça.
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Journal de Draco Malfoy, dimanche 7 décembre 1996 :
21h :
Je ne peux pas continuer comme ça.
Ca fait une semaine. Une semaine que je suis odieux avec tout le monde, que je ne peux pas m'ôter de la tête cette histoire. Je ne peux tout simplement pas faire abstraction de ce qui s'est passé, et ne pas y parvenir me rend fou. Sans compter que je me suis vraiment comporté comme un salaud avec Daphné hier. Je lui ai fait envoyer des fleurs ce matin, avec un mot d'excuse, mais honnêtement, après le fiasco d'hier soir, je ne pense pas que je puisse espérer quoi que ce soit venant d'elle. Le pire, c'est que je ne suis même pas sûr de le vouloir.
Et maintenant, je ne sais pas quoi faire. Le rugby est devenu une épreuve, encore plus qu'avant. Aujourd'hui il y avait un match, que je n'ai bien entendu pas joué. J'ai passé mon temps à regarder Michael depuis le banc de touche, et à me demander pourquoi ce mec me perturbe à ce point. Est-ce que c'est parce qu'il est d'une beauté à couper le souffle, ou bien est-ce que c'est parce que je suis bi ? Je ne comprends pas ce qui m'arrive. Je n'ai jamais été attiré par les mecs, avant ça.
Bien sûr, j'ai déjà regardé un type en me disant qu'il était canon, mais ça n'est jamais allé plus loin, je pensais juste que c'était une simple appréciation de la beauté en général J'ai toujours aimé les jolies choses, les beaux vêtements, les gens agréables à regarder. Je croyais juste que j'étais un esthète. Et quand Blaise me traitait de taffiole, je me disais simplement qu'il n'avait aucun goût et qu'il n'était qu'un rustre de base. Et s'il avait raison ? Et si j'étais un homo refoulé ?
Quand j'y réfléchis, je veux dire, quand j'y réfléchis vraiment, en évitant de me mentir à moi-même avec ma mauvaise foi légendaire, je commence à avoir des doutes, et ça me terrifie. Lorsque j'ai appris l'homosexualité de Milli, je n'ai pas eu du tout la même réaction que Blaise, par exemple. Evidemment, j'ai été aussi surpris que lui, mais au lieu d'occulter ça et de ne plus en parler, comme Blaise l'a fait, je n'ai pas arrêté d'y penser et de revenir sur le sujet. Blaise est un mec normal. Quand il l'a su, il a rougi – si tant est qu'un black puisse rougir – a marmonné que si Milli était heureuse comme ça, ça ne lui posait pas de problème, et il a changé de sujet. Depuis, c'est un thème qu'il n'aborde plus, sans doute parce que ça le gêne.
Le fait est qu'il n'a jamais chercher à approfondir, au contraire de moi. Moi, j'ai été choqué, perturbé, je n'ai pas arrêté d'y penser. Au début je croyais que c'était parce que je m'inquiétais pour Milli et pour la réaction des gens autour d'elle, et quelque part c'était et c'est toujours le cas. Mais plus j'y pense et plus je me dis que ça cachait peut-être autre chose. Je veux dire, j'ai été réellement obnubilé par ça. En relisant mon journal, je m'aperçoit qu'il ne se passe pas une semaine sans que j'en parle, et il y a même des moments où je le mentionne tous les jours. Pourquoi est-ce que ça m'a obsédé comme ça ? Quand j'essaie de répondre à cette question, je repense à la réaction que j'aie eue avec Michael, et ça me fait peur.
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Journal de Draco Malfoy, lundi 8 décembre 1996 :
23h :
Je ne sais plus quoi faire.
Michael est venu me voir aujourd'hui, et je ne sais plus quoi faire.
Plus ça va, et plus je me dis que j'ai un sérieux problème.
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Flash-back :
Draco sortit de la douche, une serviette ceignant ses reins et les cheveux encore humides. Dans les vestiaires il ne restait plus que Terry, qui terminait de se démêler les cheveux devant la glace. Lorsqu'il vit Draco, le jeune homme ouvrit la bouche comme pour lui parler, mais se ravisa en voyant l'air renfrogné de son ami. Il savait que Sally-Ann était allée lui parler vendredi, et que le garçon blond s'était excusé pour son comportement. Mais malgré tout, Draco restait toujours aussi taciturne, et Terry ne souhaitait pas se fâcher avec lui s'il ne voulait pas discuter. Alors il se contenta de lui adresser un bref salut avant de quitter la pièce.
Draco n'avait encore qu'enfilé son jean qu'il entendit la porte se rouvrir. Pensant que c'était Terry, il demanda, le dos tourné :
« Tu as oublié quelque chose ? »
Aucune réponse ne vint, et Draco fit volte-face, une expression contrariée altérant les traits lisses de son visage. Il se figea de stupeur en voyant Michael Corner qui se tenait, silencieux, sur le pas de la porte.
« Qu'est-ce que tu veux ? » articula Draco, sous le choc.
Le jeune homme brun s'avança lentement jusqu'au milieu du vestiaire.
« Je suis venu te parler, » répondit-il d'une voix calme.
« J'ai rien à te dire, Corner, » maugréa Draco qui se détourna et entreprit de fouiller dans ses affaires à la recherche d'un t-shirt, ignorant ostensiblement son camarade.
Celui-ci ne l'entendit pas de cette oreille et se rapprocha encore plus, jusqu'à se retrouver juste derrière le jeune homme blond. D'un geste brusque, il empoigna son bras et le força à lui faire face.
« T'as peut-être rien à me dire, Malfoy, » répliqua-t-il d'un ton égal. « Mais moi, il y a quelque chose dont je veux te parler, et tu vas m'écouter. »
Draco détourna son regard, mal à l'aise à cause de sa soudaine proximité avec Michael. Il pouvait sentir le souffle chaud du garçon contre sa joue, et la sensation le fit frissonner. Essayant de se libérer de l'étreinte de Michael, il bredouilla, gêné :
« Si tu viens à cause de ce qui s'est passé dimanche, je n'ai rien dit. Et je ne dirai rien, d'ailleurs. Ca ne me regarde pas. »
« Je sais, » répondit doucement Michael, qui avait lâché son bras. « Mais ce n'est pas de ça dont je suis venu te parler, » reprit-il posément.
Draco releva les yeux vers son camarade, surpris. Celui-ci continua, imperturbable :
« Pourquoi tu m'évites, Draco ? C'est parce que je suis pédé ? »
« Non, » souffla Draco.
Il ne pouvait pas lui dire pourquoi, c'était au-dessus de ses forces, alors il préféra répondre à sa question par une autre interrogation.
« Crabbe et Goyle, la dernière fois…Ils sont au courant, c'est ça ? »
Michael hocha la tête, une grimace de dégoût déformant son beau visage. Draco soupira, et ajouta d'une voix lasse :
« Je ferai en sorte qu'ils ne te fassent plus chier, et qu'ils ne balancent pas de rumeurs sur toi. »
« Je m'en fous de ça, » répliqua calmement le garçon brun. « Tu n'as pas répondu à ma question, » lui fit-il remarquer. « Pourquoi tu m'évites depuis une semaine ? »
« Laisse-moi tranquille, Corner, » murmura Draco, tentant vainement de se dégager.
Mais Michael l'empêcha de bouger et le coinça un peu plus entre lui et le banc du vestiaire, puis se rapprocha encore jusqu'à coller son torse contre celui de Draco. Le jeune homme réprima violemment le frisson qui lui parcourut l'échine lorsqu'il sentit la cuisse de Michael se presser contre la sienne, et détourna la tête quand il pencha son visage vers le sien. Il régnait soudain dans la pièce une chaleur insoutenable.
« Pourquoi tu m'évites, Draco ? » chuchota le brun à son oreille. « Ce que tu as vu ne t'a pas plu ? Ca avait pourtant l'air…de te faire…de l'effet. » ajouta-t-il en donnant de légers coups de langue sur le lobe sensible du blond.
« Fous-moi la paix, » balbutia Draco, que le parfum de Michael faisait suffoquer.
L'air affolé du blond provoqua un petit sourire moqueur chez Michael, qui se détacha lentement de son camarade, effleurant au passage son entrejambe de ses doigts et lui arrachant un gémissement étouffé. Il recula de quelques pas pour lui faire face de nouveau. Puis il déclara, d'une voix toujours aussi calme :
« J'aimerais bien reprendre cette…conversation avec toi, plus tard, si tu veux bien. Je vais te laisser, maintenant, mais ne me fuis plus, s'il te plait. Ce serait dommage. Je t'apprécie beaucoup, tu sais. »
Lorsqu'il referma la porte derrière lui, Draco se laissa tomber sur le banc, haletant. Il posa la main sur son entrejambe et soupira en constatant l'impressionnante érection dont il était victime.
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Journal de Draco Malfoy, mardi 9 décembre 1996 :
22h :
J'ai fait mes excuses à Milli et on s'est réconciliés.
Elle a voulu savoir ce qui n'allait pas, mais je n'ai pas pu lui en parler. Pas maintenant, alors que je ne comprends pas vraiment moi-même ce qui se passe. Ou plutôt disons que j'ai peur de comprendre.
Elle pensait que c'était à cause de Père, et de mon inscription à la fac, mais je l'ai détrompée. Je ne sais pas si ça l'a rassurée, mais honnêtement, même si elle est en mesure de comprendre ce que je vis, je ne me sens pas capable de lui dire. C'est triste à dire, mais je suis mort de honte. Tout ça c'est trop à assumer pour moi, je ne peux pas.
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Journal de Draco Malfoy, jeudi 11 décembre 1996 :
21h :
Je commence à aller un peu mieux.
Snape m'a même fait des compliments sur mon travail hier, et m'a dit que j'avais beaucoup progressé. Ca m'a un peu remonté le moral.
Et puis j'ai fait la paix avec les copains, même s'ils veulent toujours savoir ce qui me préoccupe. Ca m'a fait du bien de me réconcilier avec eux, et quelque part, j'aimerais bien leur dire ce qui ne va pas, mais j'ai trop peur de leur réaction. Je sais bien que c'est ridicule, mais je ne peux pas m'en empêcher.
Et je ne peux pas m'empêcher non plus de me demander ce qui se passerait si je répondais aux avances de Michael.
Peut-être que je vais parler à Sally demain.
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Dans le prochain chapitre, Harry nous raconte son week-end avec Fred et parle à Millicent de sa relation avec Colin…
En attendant, comme d'habitude, si vous avez des questions, des remarques, des commentaires, des déclarations enflammées ou des menaces de mort à formuler (voire simplement que vous avez envie de taper la discute), une seule solution : le petit bouton en bas à gauche. Je vous aime !