Hop, me revoilà avec une réponse à un défi de Zoomalfoy, dont voici l'intitulé (texto) :
Rating : M
Couple : HPDM
Genre : UA (Univers Alternatif.)
Résumé : Draco Malfoy, lycéen de 17 ans, tombe sous le charme de son nouveau professeur de Lettres, Harry Potter, âgé de 24 ans.
Il devra faire face au désaccord musclé de son père, à la moralité de son amoureux et à l'ancien petit ami de ce dernier, bien décidé à le récupérer.
IL N'Y A PAS DE MAGIE. L'HISTOIRE DOIT SE SITUER DANS LE MONDE MOLDU.
Aucunes contraintes mis à part qu'ils doivent finir ensemble et que Draco doit être ignoble avec Harry au début de l'année.
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Disclaimer : Je ne m'appelle ni JKR (pour avoir créé ces merveilleux personnages), ni Zoomalfoy (pour avoir pondu cette superbe idée de scénar). En revanche, l'histoire et la rédaction sont à moi (et ce n'est pas forcément le mieux là dedans !).
Avertissement : ceci est un slash, je répète, ceci est un slash ! Si les histoires traitant de l'homosexualité vous rebutent ou vous choquent, vous n'avez rien à faire ici, et votre absence ne me pèsera pas, bien au contraire. Voilà. Maintenant qu'on est entre gens civilisés, je rappelle tout de même que le rating M implique des scènes choquantes, de violence ou de sexe, et un langage parfois cru. Vous savez donc où vous mettez les pieds.
Note de l'auteuze :Bonjour (ou bonsoir) à tous. Comme vous le savez déjà, les RARs sont interdites ici dorénavant, les personnes qui m'ont envoyé des reviews anonymes sont donc invitées à se rendre sur mon blog pour lire leur réponses.
(pff, c'est nul, HP4 sort demain, et je ne pourrai pas le voir avant samedi !)
Dans ce chapitre, le point de vue de Harry sur ce que Colin a fait…Bonne lecture !
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Cher journal (chronique d'une dernière année)
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Journal de Harry Potter, lundi 12 janvier 1997 :
22h :
C'est la première fois depuis des semaines que je passe une soirée sans parler à Fred. D'habitude, on s'appelle tous les soirs, ne serait-ce que pour deux minutes, le temps de se demander comment on va, ou pour confirmer un rendez-vous, ce genre de choses. Mais aujourd'hui, je n'avais pas envie d'appeler, et apparemment lui non plus. Je ne sais pas si je dois m'inquiéter ou pas. Je suppose que c'est parce qu'il a besoin d'être un peu seul, et j'espère que d'ici samedi, il ira mieux.
Cela dit je m'inquiète un peu quant à sa réaction. Enfin, je verrai bien samedi ce qu'il en est. Malgré tout, je pense que s'il l'a aussi mal pris, ce n'est pas seulement parce que je le soupçonne d'être tombé amoureux de moi. J'ai été un peu stupide de ne pas m'en être rendu compte plus tôt, mais je viens de m'apercevoir qu'il n'avait jamais réellement vécu seul. Ce que je veux dire, c'est que même si cela fait déjà trois ans qu'il n'habite plus chez Molly et Arthur, il a toujours vécu avec quelqu'un, et surtout, il n'a jamais été séparé de George.
J'imagine que la situation ne doit pas être si facile à vivre pour lui. Se retrouver d'un coup vraiment tout seul dans son appartement, sans personne avec lui, ce doit être complètement déstabilisant pour lui. Il semble si mature que parfois j'oublie qu'il n'a que 20 ans, et surtout, qu'il a un jumeau avec qui il a quand même eu une relation fusionnelle les premières années de sa vie. George vivra sans doute mieux que lui la séparation, car il part s'installer avec quelqu'un, alors que Fred, lui, reste, et il reste tout seul.
Je n'avais pas pensé à ça jusqu'à présent, mais je pense que c'est aussi pour ça qu'il veut que je vienne habiter avec lui. Reste à savoir s'il va accepter que je lui dise ça.
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Journal de Harry Potter, mardi 13 janvier 1997 :
13h :
Il a fallu que ça arrive.
Mon Dieu, dans quel état il a mis l'appartement…Je n'ai même plus envie de rentrer dans le salon. Non, en réalité, je ne veux plus jamais remettre les pieds dans cet appartement, ni dans cette école, jamais. Je ne veux plus rester une seconde de plus en Ecosse, je veux retourner à Brighton, retourner dans ma chambre chez Sirius, aller voir Tonks et me bourrer la gueule avec elle et oublier qu'il a pu un jour faire partie de ma vie.
Bien sûr, je ne vais pas le faire. Je sors du bureau de Dumbledore, qui m'a assuré après avoir appelé la police, que ça ne changeait rien à mon poste ici, que j'étais toujours Professeur de Français et de Littérature, et que je n'avais pas à m'inquiéter de ce qui allait se passer. Il m'a donné une semaine de congés pour que je puisse porter plainte et prévenir Sirius, et il me paye même l'hôtel le temps qu'on change la serrure de mon appartement et que les femmes de ménage remettent tout en place.
Et puis, Millicent a besoin de moi, et mes élèves aussi, malgré tout. Même si quelque part, ils s'en fichent un peu, et qu'un professeur est toujours remplaçable. Ce serait de la lâcheté de partir, de quitter mon poste et de démissionner.
Alors, je ne partirai pas.
Mais je ne veux pas rester ici. Il y a encore les traces du sang de Nagini sur le tapis du salon, et son pauvre corps mutilé qui gît dans son vivarium, et je ne veux pas voir ça, et c'est trop à supporter, cette haine que j'ai sentie dans ses mots. Je voudrais qu'il meure pour tout le mal qu'il a fait, à moi ou aux autres. Je voudrais qu'il crève comme il a crevé mon pauvre serpent.
J'ai besoin de voir Fred.
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« Harry ? Qu'est-ce que tu fais ici à cette heure ? »
Le jeune homme brun se contenta de fixer les jumeaux Weasley sans répondre à la question étonnée de George. Devant l'expression un peu paniquée qui altérait le visage pâle de Harry, Fred quitta précipitamment le comptoir où il tenait la caisse, et s'avança vers son compagnon, l'air inquiet.
« Harry ? » demanda-t-il doucement. « Est-ce que tu vas bien ? »
« Fred…montons chez toi, s'il te plait. »
« Mais, je… »
« Maintenant. S'il te plait. »
Fred lança un regard interrogatif à son jumeau, qui lui répondit d'un signe de tête, et entraîna Harry en-dehors de la boutique. Lorsqu'ils furent arrivés dans le grand appartement sous les toits, il voulu le faire s'asseoir et lui servir à boire, mais le jeune homme brun se dégagea de son étreinte. Lentement, comme si ses gestes étaient rendus lourds par la fatigue, il se débarrassa de son manteau, qu'il laissa tomber au sol sans se soucier de le salir. Retira son écharpe, qui rejoignit le pardessus élimé sur le parquet.
Fred ne sut comment réagir quand il enleva ses lunettes et les posa sur la table basse en face de la cheminée, puis envoya valser ses chaussures dans un coin de la pièce et retira ses chaussettes. Comprenant que Harry voulait sûrement se mettre à l'aise pour se mettre confortablement dans le canapé et parler de ce qui le tracassait, le jeune homme roux entreprit de ranimer le feu qui mourait dans la cheminée et de remonter la température des radiateurs, afin que son ami ne fût pas incommodé par le froid qui commençait à envahir le salon. Il alla à la cuisine pour chercher une bouteille de brandy, puis se ravisa et se dit qu'un alcool plus fort, comme de la vodka, serait sûrement plus approprié vu l'état de nerfs dans lequel semblait être son compagnon.
La bouteille se fracassa sur le sol du salon. Sous le choc, Fred l'avait laissée tomber, et le liquide transparent s'écoulait désormais à ses pieds.
Planté au milieu du salon, Harry était nu et le regardait avec une expression teintée à la fois de désir et de désespoir. Son sexe dressé frémissait imperceptiblement et Fred déglutit, les bras ballants, ne sachant que faire alors que son propre membre commençait à comprimer ses vêtements. Alors devant l'indécision du jeune homme, Harry tomba à genoux tout en portant deux doigts à sa bouche tandis que de son autre main il commençait à caresser son érection. Et lorsqu'il se mit à quatre pattes et qu'il commença à se préparer lui-même en gémissant, Fred ne put que se déshabiller à son tour, hypnotisé par la voix obscène qui lui ordonnait de le baiser jusqu'à l'épuisement.
Une petite voix au fond de sa tête lui hurlait de ne pas le faire, que Harry n'était pas en état, que c'était l'angoisse qui le faisait réagir comme cela, mais Fred ne voulait pas l'écouter. Au lieu de cela, il se plaça derrière Harry, à genoux, le prit par la taille en le forçant à se redresser et le fit s'empaler sur son membre douloureusement tendu tandis qu'il encourageait le jeune homme brun à se masturber plus fort. Puis il fit comme il lui avait demandé, il le baisa, fort, de plus en plus, alors que Harry en sanglotait de plaisir. Il eut à peine conscience de sa propre voix qui répétait « Je t'aime », comme une litanie éperdue, avant de jouir violemment. Il n'entendit pas le cri de jouissance de Harry quelques secondes après.
Lorsqu'il rouvrit les yeux quelques minutes plus tard, et alors que Harry reposait entre ses bras, il se fit la réflexion que c'était la deuxième fois qu'ils oubliaient de mettre un préservatif, et fut vaguement honteux de sa conduite. La culpabilité déferla ensuite, cuisante comme une gifle. Il venait de sauter – il n'y avait pas d'autre mot – le garçon dont il était amoureux, alors que celui-ci était dans une détresse totale. Bien que Harry l'eût délibérément provoqué, il n'avait pas à faire une telle chose. Le jeune homme lui avait fait part de ses angoisses et lui avait expliqué son comportement dans ces moments-là. La pire chose qu'il pouvait faire était de répondre à ses sollicitations, pourtant c'était exactement ce qui venait de se passer.
Harry aussi se sentirait coupable, il le savait. Alors il déposa doucement quelques baisers sur les paupières baissées du brun, qui émit un gémissement inaudible en se resserrant contre lui.
« Harry, » chuchota-t-il. « Harry…tu peux me raconter maintenant, ce qui ne va pas ? »
Les yeux verts papillonnèrent, et un regard un peu flou, un peu perdu, se posa sur lui. Harry rougit brusquement, et enfouit son visage dans le cou de son amant, légèrement tremblant. Fred l'entoura un peu plus de ses bras, lui murmurant des paroles rassurantes à l'oreille.
Et Harry raconta.
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Journal de Harry Potter, mercredi 14 janvier 1997 :
01h :
En fait nous sommes déjà jeudi, et je devrais très certainement dormir, plutôt que d'écrire des stupidités dans mon journal. Mais même les deux heures que je viens de passer à nager dans la piscine de l'école ne m'ont pas suffisamment fatigué pour que je puisse me reposer correctement. Si j'allais au lit maintenant, je ne pourrais pas dormir.
Hier, je suis allé voir Fred, et je lui ai demandé de me sauter. Je n'aurais pas du le provoquer. Il s'en veut énormément maintenant, même si objectivement, c'est de ma faute. Je n'avais pas à me branler devant lui comme ça pour le chauffer, je n'ai à m'en prendre qu'à moi-même si je culpabilise, maintenant. Peu importe, ce n'était ni la première, ni la dernière fois. Il est resté avec moi tout l'après-midi. Je suis resté chez lui pour la nuit, alors que George et Alicia étaient là aussi. Ca m'a fait du bien d'être avec eux, maintenant je vais un peu mieux, je crois. Ce n'est pas encore ça, mais au moins j'ai eu la force de retourner au pensionnat aujourd'hui.
Enfin, si on veut. J'ai surtout passé la journée au téléphone avec Sirius, et chez les flics, bien sûr, pour déposer ma plainte. Je ne sais pas exactement comment tout cela va se passer, mais on m'a dit que Colin allait très certainement rester en préventive avant le procès. Je ne pense pas qu'il puisse payer sa caution, de toute façon, et c'est aussi bien. J'appréhende déjà le fait d'aller au tribunal, mais je n'ai plus le choix maintenant. C'est de sa faute, c'est ce que je m'efforce de me répéter tout le temps. Sirius va venir à Hogwarts pour m'aider. Il m'a dit que ce serait lui qui me représenterait, je crois qu'il prend toute cette affaire bien trop à cœur pour laisser quelqu'un d'autre s'en occuper à sa place.
Tonks aussi va venir. Neville l'a appelée pour la prévenir de ce que Colin avait fait, et elle a dit qu'elle sautait dans l'avion demain à la première heure. J'ai besoin d'elle, comme j'ai besoin de Sirius, de Neville et de Fred, et comme jamais je n'avais eu besoin de quelqu'un.
Mon Dieu, il va falloir que je parle à Millicent aussi. Vu son état hier, elle doit très certainement culpabiliser et s'imaginer que je lui en veux d'avoir perdu mes clés.
Je n'ai pas le courage de le faire demain, je n'en aurai d'ailleurs sans doute pas le temps. Mais vendredi, il faudra que je le fasse, en priorité sur tout le reste, peu importent les procédures que je dois engager, ou les gens que je dois voir. Je ne peux pas la laisser penser qu'elle est responsable de quoi que ce soit dans cette histoire. Dire qu'elle fête ses 18 ans demain. La pauvre, je lui ai gâché son anniversaire.
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Journal de Harry Potter, jeudi 15 janvier 1997 :
23h :
Sirius et Tonks sont arrivés aujourd'hui, très tôt ce matin. Evidemment, Nymph loge chez Neville, et Sirius chez Remus. Ce dernier point m'a surpris car je ne pensais pas qu'il oserait le faire, ni même, à vrai dire, que Remus l'accepterait aussi facilement. Je dois avoir encore quelques préjugés sur leur relation…Finalement il semblerait bien qu'ils aient plus de facilité à assumer leur relation que je ne le pensais. Peut-être même plus que moi, en fin de compte. Je ne sais pas si c'est volontaire de sa part, mais on dirait presque que de cette façon Sirius m'encourage à relever la tête et à montrer à tout le monde que je n'ai pas honte de ce que je suis.
Sirius a été formidable, il s'est occupé de tout, tandis que Tonks s'est chargée de me changer les idées durant toute la journée. Comme Neville ne pouvait pas manquer ses cours, elle a profité du fait qu'elle ne pouvait pas le voir en journée pour s'occuper exclusivement de moi. Mais même ce soir alors qu'elle aurait pu rester avec lui, elle a préféré que nous allions dîner en ville tous ensemble plutôt que de me laisser seul. Inutile de préciser que cela m'a fait énormément de bien. J'ai même ri lorsqu'elle a menacé de s'introduire dans la cellule de Colin au commissariat et de le pendre avec ses lacets de chaussures. Dieux, que j'aime cette fille. Elle a les cheveux violets, en ce moment, c'est joli. Evidemment, Nev adore, mais je me demande s'il y a quelque chose qu'il n'aime pas chez elle.
Bref, c'était sympa, ça m'a remonté le moral et je pense que dès lundi je vais pouvoir reprendre le travail. Ca fera moins d'une semaine, mais je ne vois pas l'utilité de prolonger mon congé si ce n'est pas absolument nécessaire. Et comme Sirius m'a interdit de me prendre la tête avec toute cette histoire et qu'il m'a dit qu'il se chargeait de tout, eh bien…Autant remettre le pied à l'étrier le plus vite possible. En plus, cela me permettra de me concentrer sur autre chose que mon connard d'ex petit ami.
Demain je vais parler à Millicent. J'espère que mon cadeau pour ses 18 ans va lui plaire.
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Journal de Harry Potter, vendredi 16 janvier 1997 :
18h :
Millicent vient de sortir de chez moi. Comme je m'y attendais, elle se sentait très mal pour ce qui s'est passé mardi, et elle craignait plus que tout que je lui en veuille. La première chose qu'elle m'a dite en entrant chez moi, c'était qu'elle était désolée, et qu'elle ne voulait pas que je démissionne. Ca m'a mis très mal à l'aise, parce que je ne voulais pas qu'elle culpabilise à cause de moi, mais en même temps, quelque part au fond de moi j'ai été touché qu'elle s'inquiète autant pour moi. C'était en quelque sorte une preuve de son attachement, et bien que je ne devrais pas réagir de cette façon, ça m'a fait plaisir.
J'ai tenté de la rassurer et de la déculpabiliser du mieux que je pouvais, j'espère que ça a fonctionné. De toute façon, jamais je n'aurais pu lui en vouloir, et certainement pas pour quelque chose comme cela. D'une manière ou d'une autre, Colin aurait fini par péter les plombs et aurait trouvé un moyen de me faire du mal. Que ce soit en dévastant mon appartement ou d'une autre façon, ça revenait au même, et elle n'y était pour rien. Il n'empêche que je m'en veux un peu pour Millicent. En la considérant comme plus qu'une élève, je l'ai exposée à la haine de Colin sans le vouloir. En y repensant, il aurait pu s'attaquer à elle.
Je n'aurais pas pu supporter une telle idée. Quelque part, je préfère qu'il s'en soit pris à moi. Et maintenant, toute cette histoire est terminée, alors il ne faut pas qu'elle en souffre. Dire que j'avais prévu cette semaine de lui parler de ses parents et de l'encourager à ne plus les fuir, avec ce qui s'est passé, il va falloir encore attendre.
Bref. L'essentiel pour le moment est qu'elle se sente mieux et qu'elle ne se soucie plus de cette histoire. Elle a aimé mon cadeau pour son anniversaire, et je crois que maintenant elle ne se sentira plus coupable de se réjouir.
Sinon, il s'est passé quelque chose d'étrange aujourd'hui. Depuis mardi j'ai reçu beaucoup de petits mots dans ma boîte aux lettres, pour la plupart des encouragements ou des marques de soutien de la part de mes élèves, ce qui me touche énormément. Je ne pensais pas qu'ils m'appréciaient au point de s'inquiéter de mon hypothétique départ. Oh, bien sûr, j'ai également reçu des lettres d'insultes, me traitant de sale pédale, mais je m'y attendais de toute façon, et elles sont en très large minorité.
Ce qui m'a surpris, c'est que parmi tous les mots de soutien que j'ai pu recevoir, se trouvait une carte de Draco Malfoy. Evidemment, il n'a pas signé, cela m'aurait de toute façon étonné qu'il revendique ce genre de manifestation de sympathie, mais j'ai reconnu son écriture sans aucun doute possible. Je ne sais pas quoi penser. D'un côté, je suis assez flatté, même si je pense qu'il a fait cela uniquement pour Millicent, mais d'un autre côté cela me rend assez perplexe. Voici ce que le mot disait (et en cela je reconnais bien son style mordant) :
Ne vous avisez pas de vous laisser abattre par tous ces connards. Soyez fort pour les gens qui ont besoin de vous, et ne laissez personne voir que vous pouvez être vulnérable.
C'est étonnant comme cela sonne à la fois comme un reproche et comme un appel à l'aide. Et aussi un peu, comme s'il voulait me rassurer. Je ne sais pas, c'est étrange.
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« Harry, s'il te plait, est-ce que tu pourrais arrêter de parler sans cesse de ton boulot et de tes élèves ? » s'impatienta Fred qui affichait un air à la fois contrarié et soucieux. « Tu es censé être en congé et ne reprendre les cours que mercredi, je te rappelle. »
Harry reposa son verre de vin et considéra le jeune homme roux d'un air perplexe. Fred s'affairait dans la cuisine américaine, et arborait une expression de plus en plus boudeuse au fur et à mesure que la conversation dérivait sur le travail de Harry. Le jeune enseignant soupira. Evidemment, cela ne devait pas être très agréable pour Fred de l'entendre parler boulot alors qu'ils étaient en week-end, néanmoins il fut un peu vexé du peu d'intérêt qu'il montrait vis-à-vis de son travail.
« Je suis désolé, » répondit-il un peu plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu. « Je ne voulais pas te soûler avec ça. Désolé d'être aussi passionné par mon travail. Si tu préfères, on peut arrêter de parler de ma vie et aller dans ta chambre pour baiser comme des bêtes… »
Fred lâcha une exclamation exaspérée.
« Merde, Harry, ce n'est pas du tout ce que je voulais dire, et tu le sais très bien ! C'est franchement dégueulasse, ce que tu viens de dire, tu sais ? »
Il s'interrompit, le temps d'avaler une gorgée de scotch, puis reprit, un peu plus calmement.
« Tu sais très bien que je ne m'intéresse pas qu'à ton cul…Mais est-ce que tu as au moins conscience que depuis que tu es arrivé, tu n'as que deux mots à la bouche : Draco Malfoy ? Je sais que tu adores ton boulot, et j'aime quand tu m'en parles, mais honnêtement, tes élèves, j'en ai rien à foutre. Surtout pas le petit con prétentieux qui mène la vie dure à mon petit frère Ron depuis des années et que, si tu te rappelles bien, tu as ramassé dans un bar à la limite du coma éthylique il y a à peine quelques mois. Alors, s'il te plait, arrête de parler de ce gosse, sa simple évocation me donne mal à la tête. »
Harry se contenta de hausser un sourcil dubitatif et de terminer son verre de vin, avant de le rejoindre derrière les comptoirs de la cuisine. Se plaçant derrière le jeune homme, il entoura sa taille de ses bras et posa son menton sur son épaule.
« Ca va, j'ai compris. J'arrête, promis. Tu veux que je t'aide avec la sauce pour le rôti ? »
Fred sourit et déposa un bref baiser sur les lèvres de Harry qui grimaça un peu en sentant le goût du Whisky, avant de répondre gentiment.
« Ouais, je veux bien. Tes copains et ton parrain ne vont pas tarder à arriver et rien n'est encore prêt. »
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Journal de Harry Potter, dimanche 18 janvier 1997 :
23h :
Bien, Sirius a réglé tous les problèmes concernant Colin, il ne reste plus qu'à attendre la date du procès. D'après lui, Colin devrait s'en prendre pour quelques mois au minimum, quelques années au pire. Evidemment, rien qui me permette de me dire que je ne le reverrai plus jamais, mais suffisamment pour qu'il me laisse en paix pour quelques temps. Ca, plus l'arrêté du juge qui lui interdit de m'approcher à moins de 100 mètres, devrait me permettre d'être tranquille une bonne fois pour toute. Encore une fois d'après Sirius, il aura l'obligation de suivre une thérapie durant son séjour en prison, mais sincèrement, je doute que cela soit réellement efficace.
Enfin, au pire désormais, je n'aurai plus de scrupules à me défendre contre lui s'il veut continuer son petit jeu malsain. Je lui ai accordé beaucoup trop d'importance, pendant beaucoup trop d'années, il est vraiment temps que je passe à autre chose maintenant.
Aujourd'hui Tonks a tenu absolument à venir assister au match de football de l'école, du coup nous y sommes tous allés. L'équipe de Hogwarts a gagné, ce qui fait que c'était un moment plutôt agréable, et même si j'ai préféré rester discret pour ne pas que tout le monde me regarde comme une bête curieuse, je me suis bien amusé.
Ce qui m'inquiète en revanche, c'est Miss Perks, une des amies de Millicent. Elle avait l'air plutôt mal en point à la fin du match, et l'un de ses amis a du la porter pour rentrer au château car elle semblait incapable de marcher. Je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais j'aimerais tout de même en toucher quelques mots à Millicent mardi prochain.
Sirius et Tonks repartent demain à la première heure. Nymph ne peut pas s'absenter trop longtemps loin de son pub, et Sirius a évidemment beaucoup de travail qui l'attend. Même si leur séjour ici fut trop court à mon goût, malgré tout, leur présence, si elle m'a fait énormément de bien, n'est plus nécessaire. Je vais bien mieux maintenant.
Et demain est un autre jour.
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Dans le prochain chapitre, le voyage de Draco à Londres et le secret de Sally…
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