Hop, me revoilà avec une réponse à un défi de Zoomalfoy, dont voici l'intitulé (texto) :

Rating : M

Couple : HPDM

Genre : UA (Univers Alternatif.)

Résumé : Draco Malfoy, lycéen de 17 ans, tombe sous le charme de son nouveau professeur de Lettres, Harry Potter, âgé de 24 ans.

Il devra faire face au désaccord musclé de son père, à la moralité de son amoureux et à l'ancien petit ami de ce dernier, bien décidé à le récupérer.

IL N'Y A PAS DE MAGIE. L'HISTOIRE DOIT SE SITUER DANS LE MONDE MOLDU.

Aucunes contraintes mis à part qu'ils doivent finir ensemble et que Draco doit être ignoble avec Harry au début de l'année.

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Disclaimer : Je ne m'appelle ni JKR (pour avoir créé ces merveilleux personnages), ni Zoomalfoy (pour avoir pondu cette superbe idée de scénar). En revanche, l'histoire et la rédaction sont à moi (et ce n'est pas forcément le mieux là dedans !).

Avertissement : ceci est un slash, je répète, ceci est un slash ! Si les histoires traitant de l'homosexualité vous rebutent ou vous choquent, vous n'avez rien à faire ici, et votre absence ne me pèsera pas, bien au contraire. Voilà. Maintenant qu'on est entre gens civilisés, je rappelle tout de même que le rating M implique des scènes choquantes, de violence ou de sexe, et un langage parfois cru. Vous savez donc où vous mettez les pieds.

Note de l'auteuze : Merci à tous pour vos reviews !J'espère que tout le monde a bien reçu sa réponse…Pour les reviews non signées, les réponses sont sur mon blog : www. 20six. fr/ myschka.

Dans ce chapitre, le voyage à Londres de Draco, et le secret de Sally…Bonne lecture !

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Cher journal (chronique d'une dernière année)

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Journal de Draco Malfoy, lundi 19 janvier 1997 :

23h :

Demain matin je pars pour Londres avec Snape pour mes entretiens à la fac. Je me sens à la fois super nerveux et complètement surexcité. Nerveux parce que j'ai peur que ça se passe mal (et que je me plante lamentablement), et surexcité parce que, pour la première fois de ma vie, véritablement et volontairement, je prends le contre-pied des ordres de Père. Pour faire ce que je veux, moi. C'est purement jouissif, je n'imaginais pas à quel point.

J'ai même rembarré Michael quand il est venu me voir après mon entraînement de natation tout à l'heure, parce que je préférais réviser sur mes projets de parfumerie, et faire mon sac pour le voyage. C'est dire à quel point je me sens impatient d'être là-bas. Je crois qu'il a été un peu déçu, mais franchement je m'en bats les couilles. Et puis, si ça se passe bien à Londres, quand je rentrerai jeudi soir, je lui fais sa fête.

Parce que ça y'est, j'ai pris ma décision. Je crois que je suis prêt à passer à autre chose avec lui. Enfin, pas le considérer comme mon copain, ou un truc comme ça, non. Mais hier quand il a quitté ma chambre, j'étais tellement frustré que ça ne m'a pas empêché de me branler encore une fois avant de me coucher. Je pense que c'est parce qu'on ne baise pas, donc à mon retour de Londres, je crois bien que je vais lui demander qu'on aille plus loin. Je suis sûr que son cul est génial. Enfin, je l'ai déjà vu bien sûr, et il est très beau, mais j'ai vraiment hâte de savoir ce que ça fait quand on est à l'intérieur. Ca doit être incroyable.

En attendant, il faut que je dorme, j'ai une longue journée de train demain avant d'arriver chez Bella. Dommage qu'on ne puisse pas prendre l'avion, mais ça coûterait trop cher à Snape. L'école lui accorde trois jours de congés mais faut pas pousser la générosité jusqu'à lui payer le billet d'avion, non plus. Il paye le voyage de sa poche, et pour ça, je le respecte encore plus qu'avant.

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Journal de Draco Malfoy, mardi 20 janvier 1997 :

22h :

Je suis crevé. Pourtant le voyage a été plutôt calme, étant donné que Snape est un homme du genre plutôt très taciturne. Il a passé son temps à lire et m'a à peine adressé la parole quand on a déjeuné dans le train. Quant à moi, j'ai essayé de dormir, mais j'étais trop nerveux pour y parvenir réellement. Du coup j'ai passé mon temps à stresser ou à essayer de lire, sans vraiment beaucoup de succès.

Bella nous a envoyé son chauffeur nous chercher à la gare, elle a du se dire que ça nous économiserait le taxi. Pas que je n'aurais pas pu me le payer, mais j'imagine qu'elle ne voulait pas gêner Snape. Enfin, je n'en sais rien, de toute façon, elle n'était pas là quand nous sommes arrivés. Je suppose qu'elle devait travailler tard, et que je la verrai demain au petit déjeuner (enfin, si je suis capable d'avaler quelque chose). Snape avait l'air encore plus renfrogné que d'habitude. C'est bizarre, mais je crois qu'il se sentait mal à l'aise, chez une femme qu'il ne connaît pas et qu'il n'a pas encore vue.

Et puis je me doute qu'il ne doit pas vraiment avoir l'habitude de ce genre de décor. Il faut dire que le manoir de Bella a une décoration quelque peu…on va dire particulière pour être gentil. Carrément excentrique serait plutôt le mot juste. Ca faisait longtemps que je n'étais pas venu chez elle, des années au moins, et je ne me souvenais pas que c'était si déjanté. Je veux dire, je savais qu'elle avait un grain et qu'elle était plutôt du genre avant-gardiste. Mais tout de même, exposer des sculptures des corps (enfin, des corps…des bites, surtout) de ses amants dans son salon…Je pense que Snape a avalé de travers en voyant ça.

J'ai rendez-vous demain à 10h. Je stresse comme je n'avais jamais stressé avant. S'il existe un Dieu quelque part, je promets que je ne me comporterai pas comme un connard pendant au moins deux mois si ça se passe bien.

Il faut que j'arrête de me prendre la tête. Mon dossier scolaire est bon, Snape est avec moi et connaît le doyen de l'université, les projets sur lesquels on a travaillé en cours sont nickel, je n'ai pas de raison de m'inquiéter. Et puis, ce n'est qu'un entretien pré-examen, pas de quoi flipper.

Bordel, je flippe quand même. Peut-être que si je me branle, ça va faire tomber la pression ?

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Journal de Draco Malfoy, mercredi 21 janvier 1997 :

23h :

Je crois que ça s'est bien passé. En tout cas le type que j'ai vu avait l'air plutôt content de mes résultats, et il a discuté assez longtemps avec Snape après mon entretien. Le rendez-vous en lui-même n'a pas duré très longtemps, peut-être une demie-heure, trois quart d'heure. Il a relu mon dossier scolaire et mes projets de parfums, m'a demandé de lui parler de mes cours à Hogwarts et de ce que j'aimais le plus, et ensuite on a discuté de mon envie de devenir nez. Finalement, rien de bien méchant, et je me suis détendu dès les premières minutes.

Snape n'a pas dit grand chose quand nous avons quitté la fac, simplement que c'était en bonne voie et que je devais continuer à faire des efforts. Dans le langage Snapien, ça veut dire que je me suis démerdé comme un chef et que c'est quasiment du tout cuit, donc je suis content.

On a déjeuné avec Bella ce midi. Elle n'était pas au manoir ce matin parce qu'elle avait un rendez-vous important ou je sais pas trop quoi. Mais quand on est rentrés elle était là et le déjeuner avait été servi pour trois personnes. Je crois qu'elle met Snape mal à l'aise. Elle n'a pas arrêté de l'abreuver de questions sur l'internat, les cours, son boulot, sa famille (apparemment inexistante, si l'on s'en réfère aux onomatopées qu'il a données en guise de réponse). Un véritable interrogatoire de police, on aurait presque dit qu'elle faisait une enquête de moralité sur lui.

A bien y réfléchir, je pense plutôt qu'elle le draguait ouvertement, et que c'est ça qui gênait mon bien-aimé prof de chimie. Je l'ai rarement vu aussi peu bavard, et pourtant, déjà, de base, il ne parle pas beaucoup. S'il ne s'agissait pas de Snape, j'aurais pu jurer l'avoir vu rougir à un moment donné.

C'est assez drôle, en fait, quand on y pense. Je devrais trouver ça super bizarre, et avoir envie de gerber rien que d'imaginer ma tante et mon prof ensemble. Pourtant, curieusement, je trouve l'idée plutôt sympa. Et puis, je trouve Snape suffisamment classieux pour ne pas faire tâche auprès de ma flamboyante tantine.

Bref, au dîner ça s'est confirmé. Enfin, si je ne la connaissais pas, je n'aurais peut-être rien remarqué parce que c'était quand même un minimum subtil, mais j'ai bien vu qu'elle lui faisait du plat comme c'est pas permis. Une vraie tigresse, cette femme. Parfois je me demande même comment elle peut être du même sang que Mère…Bon, c'est quand même un peu gênant, ce genre de considérations.

Je me demande comment ça se passe, là-bas, à l'école. C'est dingue, il y a quelques mois, j'en aurais rien eu à foutre de savoir si tout allait bien…Et là ça fait même pas deux jours que je suis parti que je m'inquiète déjà de savoir comment vont les jambes de Sally, si Terry ne déprime pas trop à cause de Bones, ou si Milli a pu parler avec Potter hier. Je me demande même comment ça se passe pour Potter, d'ailleurs. Lundi à l'école j'étais tellement stressé par mon entretien que j'ai fait gaffe à rien, et certainement pas aux rumeurs, mais aujourd'hui, il devait reprendre les cours.

Et maintenant que le stress de l'entretien est passé, je ne peux pas m'empêcher d'y penser. Est-ce qu'il a vraiment repris les cours ? Comment les autres élèves ont réagi en le voyant ? Est-ce que ça s'est bien passé ? Est-ce qu'il a eu les couilles d'assumer ce qui est arrivé la semaine dernière ou bien est-ce qu'il s'est révélé être une larve minable qui se cache dans les jupes du Directeur ? J'espère que non. De toute façon, ça ne lui ressemblerait pas du tout. Enfin, je pense, en tout cas.

Je dois avouer que ce qui s'est passé la semaine dernière me perturbe pas mal. Non, beaucoup, en fait. Je ne sais pas quoi penser de tout ça. Déjà, je ne m'imaginais pas que Potter puisse être homo. Enfin, maintenant que j'y réfléchis, il y a quand même des trucs qui auraient du m'y faire penser, ne serait-ce que le choix des livres qu'il nous fait étudier en classe. Et puis, le fait qu'il traîne tout le temps avec Fred Weasley, qui n'a jamais caché qu'il était gay. Si ça se trouve, c'est peut-être même son mec ? J'ai du mal à les imaginer ensemble. Potter a un côté…je sais pas, je ne dirais pas plus raffiné, mais en tout cas moins…je sais pas.

Bref. Je crois que je ferais mieux d'essayer de dormir, plutôt que de penser à ce qui se passe à Hogwarts.

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Journal de Draco Malfoy, jeudi 22 janvier 1997 :

22h :

Bon, il n'y a plus de doute possible, Bella a décidé de mettre le grappin sur mon prof de chimie. Juste avant que son chauffeur nous conduise à la gare, elle lui a fait un de ces numéros…Jamais vu ça. « J'ai entièrement confiance en vos capacités, professeur Snape. Je suis sûre que Draco est entre de bonnes mains avec vous, et maintenant que je vous connais, il ne fait aucun doute qu'il réussira. Je vais suivre de très près ses progrès, ainsi nous aurons l'occasion de nous parler souvent. » et bla, bla, bla…On aurait dit qu'elle allait le dévorer tout cru, c'était drôle.

Le retour a été aussi calme que le voyage aller, voire peut-être même plus, car Snape a été encore moins bavard. Quant à moi, comme j'étais moins angoissé, j'ai roupillé pas mal de temps, ce qui fait que maintenant, je n'ai plus sommeil.

Les copains étaient super contents pour moi que ça se soit bien passé à Londres et m'ont posé des tas de questions, à part Sally qui a préféré retourner dans sa chambre juste après le dîner. Elle avait l'air vraiment pas bien, même si évidemment, elle a fait comme si de rien n'était. Pourtant, elle est malade, c'est évident. Je me demande ce qu'elle a, je me demande si c'est grave, je me demande si elle va nous en parler un jour.

Millicent quant à elle semble plus légère depuis qu'elle a vu Potter vendredi. Elle m'a dit qu'il avait repris les cours dès lundi, ce qui m'a surpris parce que je ne m'en étais même pas rendu compte. J'aurais pourtant du entendre les élèves des autres classes en parler, mais je devais être trop stressé. Bref. Elle est allée le voir mardi et aujourd'hui, tout est redevenu comme avant. Ou presque. Elle dit qu'il se comporte exactement de la même manière qu'avant, pourtant elle a senti que ce n'était pas tout à fait ça.

Je suppose qu'il fait ce qu'il peut pour paraître fort, mais que les événements de la semaine dernière l'ont choqué bien plus qu'il ne le montre. Je peux comprendre ça. Quelque part, je trouve ça assez courageux de sa part de continuer comme si rien ne s'était passé. Il a des couilles, ce mec. Milli m'a dit qu'elle avait vu des lettres d'insultes dans sa poubelle aujourd'hui, pourtant, lui se comportait de la même manière qu'avant, comme si ça ne le touchait pas. Mais je suis sûr que ça a du lui faire mal. C'est tellement dégueulasse de faire ça, je m'en rends compte maintenant.

Comment est-ce que je réagirais, moi, si jamais on apprenait que je suis homo ? Est-ce que je serais assez fort pour faire face aux insultes et au regard des autres ? Est-ce que je pourrais supporter ça, le mépris, la haine, juste parce que je suis différent ? Je me demande comment Michael, ou Ernie, font pour assumer. Même Sally, je ne lui ai jamais posé la question, mais je me demande comment elle fait. Est-ce qu'elle l'accepte ? Comment est-ce qu'elle le vit, comme Milli ?

Je me rends compte que depuis que j'ai surpris Michael dans les douches ce jour-là, je ne me suis jamais vraiment posé la question de comment ça se passerait au quotidien. Je ne me suis, jusqu'à présent, jamais soucié de la réaction des autres, parce que pour moi c'était quelque chose qui ne se saurait jamais, en dehors de mes potes et de Michael. Mais je ne vais pas rester avec Michael toute ma vie. Et même si je fais attention, je ne pourrai jamais empêcher que ça se sache un jour où l'autre. Je ne pourrai pas empêcher que ma famille l'apprenne un jour.

Quand ce jour-là arrivera, qu'est-ce qui va se passer pour moi ? Est-ce que je serai prêt à affronter tout ça ?

Tout d'un coup, j'ai peur. Je me rends compte que je ne me suis jamais posé les bonnes questions. Il faut que je parle à Milli et à Sally. Demain. Demain, il faut que je leur parle.

Merde alors, je déteste avoir des prises de conscience juste avant d'aller me coucher.

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Journal de Draco Malfoy, vendredi 23 janvier 1997 :

19h :

Je crois qu'on a bien besoin de se changer les idées ce soir.

Sally nous a dit qu'elle avait une nouvelle assez désagréable à nous annoncer, alors tout à l'heure on va à Hogsmeade pour en parler. On a trouvé un bar assez sympa qui change un peu des Trois Balais, et comme Milli est majeure maintenant, on va pouvoir boire tranquille sans que le barman nous fasse chier.

Mon instinct me dit que ça va être bourrage de gueule ce soir. Même Blaise a dit à Ginny qu'il ne la verrait pas, alors c'est que ça doit être assez grave, ce que Sally a à nous dire. Bref, du coup, je pense que mes petits problèmes existentiels vont devoir attendre un peu.

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Les six adolescents étaient assis autour d'une table ronde dans le fond de la salle mal éclairée. De là où ils étaient, la musique leur parvenait considérablement assourdie, et c'était pour cette raison qu'ils avaient choisi un endroit aussi excentré dans le pub. Ca, et l'air grave de Sally-Ann qui ne leur disait rien de bon. Tous sentaient confusément que la soirée n'aurait rien d'agréable, et ils accueillirent avec un soulagement évident le serveur qui revenait avec un plateau chargé de boissons alcoolisées. Absinthe pour Draco, Vodka-violette pour Luna, Whisky sec pour Blaise, Rhum-coca pour Millicent, Gin-tonic pour Terry, Vodka-citron pour Sally-Ann. Draco se fit la réflexion que vu le degré d'alcool de leurs boissons respectives, tout le monde s'attendait à quelque chose de particulièrement désagréable.

Contre toute attente, ce fut Terry qui démarra les hostilités en levant son verre silencieusement, et en buvant cul-sec la première moitié de son cocktail. Les autres le suivirent sans prononcer une seule parole, puis reposèrent leurs verres à moitié vides sur la table en bois déjà humide de condensation. Sally-Ann s'alluma nerveusement une cigarette, immédiatement imitée par Draco, puis déclara simplement d'un ton bourru :

« Je suis malade. »

Draco grimaça. Evidemment qu'elle était malade, il ne fallait pas être très intelligent pour s'en être aperçu. Tandis que Luna et Terry se tortillaient, mal à l'aise, sur leur banquette, Millicent se décida à parler.

« Tu sais Sally, » lui dit-elle doucement. « Je crois qu'on s'en est tous rendus compte, que tu n'allais pas très bien. Est-ce qu tu sais ce que tu as ? »

Sally-Ann tira une bouffée de sa cigarette avant de répondre, d'une voix légèrement tremblante qui trahissait son visage autrement parfaitement indifférent :

« Ca faisait quelques temps que les médecins avaient des doutes, mais je ne l'ai su que très récemment. Cette semaine, en fait. Terry et Luna savaient déjà que j'avais quelque chose, mais jusqu'à maintenant, je ne leur ai pas dit ce que c'était. Maintenant que j'ai la confirmation… »

Elle s'interrompit pour avaler une gorgée de vodka, puis reprit, la voix à peine plus basse :

« Les enfants, Mazeltov, vous pouvez vous réjouir et trinquer à ma putain de santé défaillante, j'ai la sclérose en plaques. »

Seul un silence abasourdi répondit à sa déclaration. Luna vida son verre d'un trait avant de le reposer maladroitement sur la table, puis leva les yeux vers les quatre autres adolescents. Blaise affichait une expression confuse sur son visage sombre, Draco et Terry avaient considérablement pâli, et Millicent regardait Luna d'un air vaguement inquiet.

« Est-ce que vous avez compris ce que je viens de dire ? » demanda Sally-Ann, un peu trop sèchement.

« Tu as une sclérose en plaques, » énonça Terry d'une voix blanche. « C'est une maladie qui détruit progressivement la membrane qui entoure tes nerfs et qui à plus ou moins long terme, peut provoquer la paralysie, voire la mort. C'est une maladie qui ne se guérit pas. »

« Bingo, » railla Sally-Ann. « Je vois que tu as parfaitement appris ton dictionnaire médical, c'est bien. Quand tu seras un toubib reconnu et pété de thunes, tu pourras m'offrir un fauteuil roulant dernier cri et je pourrai faire des courses de vitesse dans les couloirs de ta putain de clinique. »

Ce ne fut qu'en entendant la voix brisée de son amie que Draco sortit de sa stupeur. Alors que Blaise s'étouffait avec son Whisky, il fit la seule chose dont il était capable à ce moment-là. Il abattit rageusement son poing sur la table, faisant trembler les verres et sursauter les autres adolescents, puis entoura brusquement la jeune fille brune de ses bras.

« Oh, Annie, » chuchota-t-il douloureusement. « Putain, non, pas toi…Merde, c'est pas juste… »

De l'autre côté de la jeune fille, Blaise s'était aussi rapproché et la serrait à son tour dans ses bras, tandis que Millicent et Terry lui attrapaient chacun une main. Luna, quant à elle, héla distraitement un serveur afin de commander de nouvelles boissons. Lorsque le barman se fut de nouveau éloigné, elle annonça, impassible :

« Venin de scorpion. »

« Pardon ? » bredouilla Millicent, abasourdie.

« Venin de scorpion, » répéta Terry, qui semblait avoir repris ses esprits. « C'est une nouvelle thérapie expérimentale aux Etats-Unis, pour retarder l'évolution de la maladie. Mais pour le moment, les chercheurs n'en sont qu'au stade…de la recherche, justement. Comment tu sais ça, toi ? »

Luna haussa les épaules, le regard perdu vers un coin de la salle.

« J'ai lu ça dans un magazine à toi, il y a quelques semaines. »

Sally-Ann se dégagea doucement de l'étreinte de Draco et de Blaise, puis tenta un pauvre sourire.

« Je ne veux pas en parler. On arrête, d'accord ? »

« Tu veux qu'on se bourre la gueule à la place ? » demanda pitoyablement Blaise, dans une tentative maladroite d'humour qui arracha quelques petits rires peu convaincus.

Sally-Ann sourit un peu plus franchement.

« Ouais. Ca me paraît un bon programme, ça. »

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Journal de Draco Malfoy, samedi 24 janvier 1997 :

13h :

J'ai un putain de mal de crâne.

J'ai du mal à me souvenir de ce qui s'est passé hier après que Sally nous a annoncé qu'elle était gravement malade. Je sais qu'on a bu comme des trous, mais à part ça…Je ne me souviens pas vraiment de quoi on a parlé, ni même de comment on est rentrés.

Et puis, y'a un truc que je comprends pas, c'est pourquoi je me suis réveillé tout habillé avec Blaise et Terry dans mon lit, et les filles dans mes fauteuils et mon canapé. Ils dorment encore, je ne vais pas les réveiller.

Je crois que j'ai besoin de prendre une douche.

13h30 :

J'ai besoin d'une aspirine. Où est-ce qu'il a dit qu'il y en avait, déjà ? Ah oui, ma table de chevet.

Il y avait un mot accroché sur le miroir de ma salle de bain. Ca disait ça :

Monsieur Malfoy,

J'ai pris sur moi de vous ramener vous et vos amis à l'internat cette nuit, car vous ne sembliez pas être en état de rentrer par vos propres moyens. Je vous suis infiniment reconnaissant d'avoir eu l'obligeance de vomir en dehors de ma voiture cette fois-ci, néanmoins vous feriez bien de nettoyer vos chaussures.

Je vous ai tous ramenés dans votre chambre, car vous êtes le seul à disposer d'une pièce individuelle, et je ne tenais pas à ce que vos amis aient des problèmes en réveillant leurs camarades de dortoirs. Je compte sur vous pour leur expliquer la situation, et pour dire à Miss Bullstrode que je souhaiterais lui parler avant 18h ce soir dans mon bureau.

Vous écopez tous, bien entendu, d'une heure de retenue que vous effectuerez mercredi après-midi. Désolé pour votre club d'échecs, mais je ne peux pas laisser votre comportement impuni.

Vous trouverez une boîte d'aspirine dans le tiroir de votre table de nuit. Ne soyez pas en retard pour votre match de cet après-midi.

Bon courage,

Harry Potter

Ouais. Finalement, il est vachement cool, ce mec. Faudra penser à le remercier.

Oh, merde, je vais être à la bourre pour le match (pas comme si ça avait grande importance, mais bon). Faut que je réveille tout le monde.

Bon, d'abord, aspirine.

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Journal de Draco Malfoy, dimanche 25 janvier 1997 :

23h :

Finalement, Hagrid m'a dispensé de match hier après-midi, du coup j'ai pu passer plein de temps avec Sally et les autres. Heureusement, parce que je crois que je n'aurais pas supporté de rester sur mon banc de touche alors qu'elle a le moral dans les chaussettes.

Milli nous a laissés une petite heure pour aller voir Potter, qui lui a grosso modo dit de se calmer sur l'alcool, mais rien de très méchant, apparemment. Elle ne lui a pas dit pourquoi on était dans cet état, mais il ne lui a pas demandé non plus. Milli a dit que c'était comme s'il avait compris que quelque chose n'allait pas.

Après on est allés au ciné, puis on a terminé la soirée dans ma chambre. Cette nuit aussi, ils ont tous dormi chez moi, sauf que cette fois-ci j'ai laissé mon lit aux filles, quand même. Plus ça va et plus j'ai l'impression qu'on se comporte comme une meute, mais au sens positif du terme. On est là les uns pour les autres, y'en a jamais un qui reste tout seul.

Bref, passons. J'ai pas trop envie de parler de Sally, ça me déprime trop pour le moment, et je risque de ne pas être hyper objectif.

Michael vient de sortir de ma chambre.

Après l'entraînement de cet après-midi, on est allés directement chez moi. Je crois que ça le démangeait autant que moi.

J'avais dit que quand je rentrerais de Londres, il passerait à la casserole, mais finalement, on n'a pas fait grand chose de plus que d'habitude. A peine quelques petits trucs sympa qui changent des branlettes habituelles. Le 69 c'est assez marrant avec un mec, j'ai bien aimé le fait d'avoir une bite dans la bouche pendant que je me faisais sucer. Et puis, maintenant, je me suis fait au goût du sperme. J'aime bien.

Enfin, j'ai dit que je ne l'avais pas baisé, mais on en a quand même parlé. Faut dire qu'avec ce que nous a dit Sally vendredi soir, j'étais moins motivé pour m'envoyer en l'air, mais bon, je lui ai quand même mis deux doigts dans le cul et il a eu l'air d'apprécier. Même si finalement ce qu'on fait reste relativement sage, je suis sûre que c'est une vraie cochonne. Fallait entendre comment il gémissait avec mes doigts dans son cul…

Je me demande ce que ça fait. Je veux dire, je sais que pour la plupart des filles, c'est souvent désagréable, mais pour un mec ? J'imagine que ça doit être différent, puisqu'il y a des homos exclusivement passifs. Enfin, j'ai du mal à m'imaginer avec une bite dans le cul, quand même. Ca doit faire super mal au début, et après ça doit faire bizarre. De toute façon, je me vois mal me faire enculer par Michael, donc, je ne pense pas que j'essaierai tout de suite, si tant est que j'essaie un jour.

Est-ce que c'est agréable de se faire lécher l'anus ?

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Oui, Draco est un obsédé…huhu.

Dans le prochain chapitre, le point de vue de Harry sur sa semaine, beaucoup de question sur sa relation avec Fred…et l'épisode avec Draco…

En attendant la semaine prochaine, vous êtes invités à aller faire un tour sur mon blog, qui n'attend que vous et vos commentaires ! Vous y trouverez les réponses aux reviews non signées, des infos sur mes fics, des bonus, et autres…

Et sinon, comme d'habitude, si vous avez des remarques, des questions, des déclarations d'amour enflammées ou des menaces de mort à formuler (ou tout autre chose à me dire, hein, je ne suis pas sectaire), une seule solution : le petit bouton en bas à gauche. Je vous aime !