Hop, me revoilà avec une réponse à un défi de Zoomalfoy, dont voici l'intitulé (texto) :
Rating : M
Couple : HPDM
Genre : UA (Univers Alternatif.)
Résumé : Draco Malfoy, lycéen de 17 ans, tombe sous le charme de son nouveau professeur de Lettres, Harry Potter, âgé de 24 ans.
Il devra faire face au désaccord musclé de son père, à la moralité de son amoureux et à l'ancien petit ami de ce dernier, bien décidé à le récupérer.
IL N'Y A PAS DE MAGIE. L'HISTOIRE DOIT SE SITUER DANS LE MONDE MOLDU.
Aucunes contraintes mis à part qu'ils doivent finir ensemble et que Draco doit être ignoble avec Harry au début de l'année.
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Disclaimer : Je ne m'appelle ni JKR (pour avoir créé ces merveilleux personnages), ni Zoomalfoy (pour avoir pondu cette superbe idée de scénar). En revanche, l'histoire et la rédaction sont à moi (et ce n'est pas forcément le mieux là dedans !).
Avertissement : ceci est un slash, je répète, ceci est un slash ! Si les histoires traitant de l'homosexualité vous rebutent ou vous choquent, vous n'avez rien à faire ici, et votre absence ne me pèsera pas, bien au contraire. Voilà. Maintenant qu'on est entre gens civilisés, je rappelle tout de même que le rating M implique des scènes choquantes, de violence ou de sexe, et un langage parfois cru. Vous savez donc où vous mettez les pieds.
Note de l'auteuze :Et hop ! Comme promis, tout de suite, les vacances de Harry et son point de vue sur ce qui est arrivé à Milli…
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Cher journal (chronique d'une dernière année)
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Journal de Harry Potter, lundi 23 février 1997 :
22h :
J'ai passé la journée à recenser les lycées de la région avec Remus, et à passer des coups de fil. Je pensais honnêtement qu'il y en aurait moins que ça, mais nous ne nous sommes pas contentés de chercher dans Brighton même, nous avons préféré nous étendre aux villes voisines, si jamais nous avions des problèmes à la placer. Je n'ai pour le moment qu'une vague idée du niveau scolaire dans le coin, mais ça semble plutôt correct. Bien entendu, ça n'a rien à voir avec le niveau de Hogwarts, mais ce n'est pas aussi catastrophique que j'aurais pu le craindre. Dès demain nous nous partagerons les lycées et nous irons voir sur place chacun de notre côté.
Pendant ce temps, Nymph' est allée voir Seamus. Finalement, elle s'est rendue compte que prendre une deuxième serveuse ne l'arrangeait pas financièrement. Bien sûr, elle l'aurait sans doute fait si aucune alternative n'avait été possible, mais heureusement, Seamus a été plus que ravi d'apprendre qu'il aurait peut-être sous peu une employée sérieuse sous la main. En plus, comme le restaurant marche plutôt bien, il peut se permettre de relativement bien payer ses extras. Je ne connais pas la situation financière de Millicent, mais j'imagine qu'un peu d'argent qui tombe toute les semaines ne serait pas du luxe si jamais elle devait venir s'installer ici.
J'espère que tout se passe bien pour elle en ce moment. Je sais que demain, elle doit passer à sa banque avec Draco Malfoy. Pourvu que tout se passe bien…
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Journal de Harry Potter, mardi 24 février 1997 :
23h :
Journée harassante. Je suis allé visiter deux lycées de la ville aujourd'hui, et ça m'a pris la journée pour tout voir et me faire une idée. Le premier ne m'a pas plu du tout, mais le second a l'air d'avoir un bon niveau – enfin, surtout en sciences, mais les sciences sociales et les lettres se défendent aussi – et de bonnes infrastructures. Il est situé plus loin de la maison que le premier établissement, mais il y a une ligne de bus directe. Je pense que si nous ne trouvons pas beaucoup mieux, notre choix se portera sur ce lycée.
Remus de son côté a visité deux autres lycées, l'un à l'autre bout de la ville et l'autre dans une ville voisine, mais plus proche de chez nous. Celui qui se trouve à Brighton est vraiment loin, mais le niveau semble excellent, bien que particulièrement pauvre en activités extra-scolaires. Le second est une école religieuse, nous avons laissé tomber l'idée.
Sinon, Neville s'est occupé de trouver des meubles pour la chambre de Millicent. Comme c'était le jour de congé de Joanne, Tonks n'a pas pu l'accompagner, mais il s'est plutôt bien débrouillé. Cela dit, de la part de cet obsédé du shopping, ça ne m'étonne qu'à moitié, même si c'est pour trouver des meubles pour une jeune fille. Il manque encore le lit – je suppose qu'il s'en occupera demain – mais tout le reste est là.
Millicent m'a appelé ce soir juste avant le dîner, elle m'a dit que tout était réglé avec la banque. Je suis rassuré. Elle m'a dit aussi que ses parents n'avaient pas reparlé de cette histoire de fiançailles depuis son retour à Londres, ce qui m'étonne un peu. Si elle ne le rencontre pas à Londres, ça voudrait dire qu'elle lui serait présentée au ski…C'est une éventualité à laquelle je n'avais pas pensé…
Nous verrons bien.
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Journal de Harry Potter, mercredi 25 février 1997 :
22h :
Tout ça commence à sérieusement me fatiguer. J'ai encore passé la journée à démarcher des lycées dans le coin, mais aucun ne m'a paru convenir. Peut-être suis-je trop exigeant, mais Remus non plus n'a pas semblé emballé par ceux qu'il a visités.
La chambre de Millicent est prête en tout cas, c'est au moins une chose de faite. Demain, j'irai lui acheter un ordinateur. Ca me changera un peu, et de toute façon, j'ai besoin de nouveaux pinceaux. Je me suis remis à peindre, le soir. C'est bizarre, alors que je ne faisais que du figuratif, si possible avec des modèles – personnes ou paysages – ce que je fais en ce moment ressemble de plus en plus à de l'art abstrait. Enfin, je suppose que je devrais plutôt dire art abscons, parce que le résultat me laisse perplexe.
Bah, il vaut mieux que je m'en tienne à ça pour le moment, parce que la seule personne dont j'ai envie de peindre le portrait n'est pas là. Et je ne devrais même pas avoir envie de peindre son visage, d'ailleurs. Je crois que je pète un peu les plombs, parce que je n'ai pas cessé de penser à lui ces derniers jours, et à ce qu'il pouvait bien faire à Londres en ce moment. Il faut que je me le sorte de la tête, ce n'est pas sain.
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Journal de Harry Potter, jeudi 26 février 1997 :
21h :
J'ai fait une folie aujourd'hui. Un truc complètement égoïste, mais je n'ai pas pu résister.
Je suis allé au centre commercial pour acheter des fournitures de dessin et prendre un ordinateur pour Millicent. Vu le prix des bécanes les plus récentes(1), j'ai été forcé de lui acheter un truc plutôt moyen, mais j'espère que ça fera l'affaire. Comme je le disais, au pire, elle en rachètera un autre si besoin, et ça me servira toujours. Tiens d'ailleurs, Nymph lui a dégoté une chaîne hi-fi d'occasion pour sa chambre. Je doute que si elle vient ici, elle aura pris ses CD, mais je ne veux pas qu'elle ait l'impression de manquer de quoi que ce soit.
Mais revenons-en au fait. J'étais donc au centre commercial et j'ai commis l'erreur de passer – et surtout de m'arrêter – devant la vitrine d'une agence de voyage. Et là j'ai craqué, et j'ai pris un aller-retour pour la Nouvelle-Orléans. Comme ça, sur un coup de tête. Je pars demain soir et je reviens lundi matin. Je ne sais pas ce qui m'a pris, honnêtement. J'en avais tellement marre de la pluie et du froid, et de ne pas profiter de mes vacances que je n'ai pas réfléchi une seule seconde.
Evidemment, après coup, je me suis senti très con. Heureusement, les autres n'ont rien dit, Tonks m'a même assuré que c'était une bonne idée. Et Neville m'a dit que ça me ferait du bien, entre le procès de Colin qui a été retardé, les problèmes de Millicent et ma rupture avec Fred, j'avais bien besoin de prendre un peu l'air. Ca ne m'empêche pas de me dire que j'aurais pu attendre encore un peu, mais c'est fait, et maintenant, je ne peux plus me faire rembourser les billets – l'inconvénient avec les départs de dernière minute.
Maintenant, il ne me reste plus qu'à appeler Millicent pour la prévenir – si jamais il se passait quelque chose en mon absence – et à faire mon sac. C'est Nymph qui m'accompagnera à Londres demain après-midi.
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Journal de Harry Potter, vendredi 27 février 1997 :
22h :
Ca y'est.
Je suis dans ma chambre d'hôtel, dans le Quartier Français. Je suis arrivé alors qu'il faisait déjà nuit, et je suis tellement fatigué que je suis allé dans ma chambre directement. J'aurais bien profité de la ville dès ce soir, mais je n'ai pas réussi à dormir dans l'avion, du coup j'ai passé mon temps à lire et à dessiner. Bref, je suis crevé et je crois que je vais aller me coucher tout de suite, histoire d'être en forme pour visiter un peu la ville demain. Je vais juste appeler avant à Brighton pour prévenir tout le monde que je suis bien arrivé.
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Le lendemain, Harry s'était réveillé très tôt, et avait décidé de partir immédiatement visiter la ville. Après une douche rapide, il avait quitté l'hôtel et décidé de prendre son petit déjeuner au Café du Monde, encore relativement vide de touristes à cette heure matinale. Ce ne fut que lorsque l'établissement eut commencé à se remplir que le jeune homme s'était décidé à quitter la terrasse inondée de soleil et à explorer les rues animées de la Nouvelle-Orléans.
Il avait commencé par le centre du Quartier Français, et sa magnifique cathédrale, puis le Calbido et le Presbytère, les deux musées d'état qui la bordaient. Puis il avait traversé Garden District en tramway et s'était extasié sur les merveilleuses demeures abritées par les chênes centenaires, avant d'aller déjeuner près du Parc Audubon. Enfin, son après-midi avait été consacrée à la visite des différents musées qui l'intéressaient – le Old Mint Museum, consacré à la musique, le New Orleans Historic Voodoo Museum et le musée des Arts – ainsi que de la Maison Degas, même si par manque de temps, il n'avait pas pu s'y attarder.
Il avait dîné dans un restaurant cajun avant de rentrer à l'hôtel prendre une douche et se changer, et à présent, il fumait tranquillement une cigarette et savourait son verre de vodka glacée, dans l'un des innombrables clubs de jazz situés sur le port. Il l'avait choisi un peu au hasard, dans l'un des magazines gratuits qu'il avait trouvés à l'hôtel, essentiellement parce que c'était un club gay. Non qu'il eût particulièrement envie de rencontrer quelqu'un ce soir, mais il ne tenait pas non plus à éconduire une quelconque jeune femme comme c'était arrivé plus tôt dans la journée.
Et il ne regrettait pas d'être venu ici. La programmation était excellente, l'alcool pas cher et l'atmosphère agréable. Il avait discuté avec quelques garçons mais sans aller plus loin, et ceux-ci n'avaient pas cherché à insister, se contentant d'orienter la conversation vers des sujets plus généraux. Et Harry devait reconnaître, à sa grande surprise, qu'il ne s'était plus senti aussi bien depuis longtemps. Pour la première fois de sa vie peut-être, il se sentait chez lui. Comme s'il appartenait à cette ville, comme si lui aussi faisait partie de ces rues pleines de monde et de ces jardins cachés à l'intérieur des maisons coloniales. Tout semblait tellement plus facile, ici. Tout coulait de source.
Ce fut sans doute la raison pour laquelle il suivit ce garçon brun aux yeux gris et au sourire si doux. Un Anglais comme lui, qui était de passage à la Nouvelle-Orléans et qui voulait profiter de son court séjour en ville. Il s'appelait Cedric et il lui fit l'amour dans une petite chambre d'hôtel dont les fenêtres à persiennes laissaient filtrer les lumières électriques et les sons de la rue, et dont le bruissement des pales du ventilateur au plafond berçait leurs mouvements sur le lit en fer forgé. Mais lorsque Harry jouit en plongeant ses yeux dans ceux de son amant d'une nuit, ce fut un autre regard gris qui se refléta dans celui de Cedric.
Et Draco Malfoy fut la raison pour laquelle Harry, profondément troublé, préféra regagner son hôtel plutôt que de dormir dans cette petite chambre où il s'était pourtant senti si bien.
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Journal de Harry Potter, lundi 2 mars 1997 :
21h :
De retour à Brighton. Je suis encore un peu décalé à cause de l'avion, mais beaucoup plus reposé que quand je suis parti de Londres vendredi.
Merde, je viens à peine de rentrer, et pourtant j'ai déjà envie d'y retourner. C'était vraiment trop court. Plus j'y pense, et plus je me dis que je pourrais passer ma vie là-bas…Je suis revenu avec tellement d'images dans la tête que ça pourrait suffire à alimenter mes peintures pour des mois entiers, peut-être même des années. Mais c'était trop court, définitivement trop court.
N'y pensons plus. Pendant mon absence, Remus s'est finalement décidé pour le second lycée que j'ai visité la semaine dernière. Demain il ira inscrire Millicent provisoirement là-bas, pendant que j'irai aider Tonks au pub avec Neville. Joanne a attrapé la grippe et elle doit assurer le service seule. Bon, ce n'est pas comme si elle ne le faisait jamais, mais puisque je suis en vacances et que je n'ai rien de spécial à faire, je peux lui filer un coup de main. Et puis c'est toujours mieux que de rester tout seul chez elle à bouquiner.
…Je n'arrête pas de penser à lui. Je me demande ce qu'il fait, en ce moment. Ca devient n'importe quoi…Putain, dire que j'ai pensé à lui quand j'étais avec ce garçon, Cedric ! Fred s'imaginait que je m'investissait trop dans mon boulot, mais là, je ne peux même plus me cacher derrière cette excuse. Je n'ai même pas songé un instant à Millicent ou à Hogwarts quand j'étais là-bas. Je l'avais même presque oublié, lui, jusqu'à ce que je me retrouve dans ce lit. Ce n'est pas normal, je ne devrais pas réagir comme ça.
Ca ne va pas du tout. C'est un élève, merde ! En plus, ce serait du détournement de mineur. Je dois vraiment être tordu. Il faut absolument que j'arrête de penser à lui comme ça.
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Journal de Harry Potter, mercredi 4 mars 1997 :
22h :
Je viens de rentrer de Londres. Millicent est avec moi.
Ce que nous craignions est arrivé, et ça s'est passé de la pire des façons possible. Je ne peux même pas concevoir que sa mère ait pu envisager de la faire soigner par un psychiatre, comme si elle souffrait d'une quelconque pathologie mentale. Je suis tellement estomaqué que je n'ai pas même pas la force de trouver ça révoltant.
Pour le moment, elle dort dans sa chambre. Les dernières 24 heures ont du être terriblement éprouvantes pour elle.
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Flash-back :
Harry reposa le combiné du téléphone et se tourna vers Nymphadora et Neville qui le regardaient, l'air soucieux.
« Millicent Bullstrode s'est enfuie de son hôtel en Autriche, » annonça-t-il d'une voix blanche. « J'irai la chercher demain à l'aéroport de Londres. »
« Bordel de merde, » murmura Nymphadora, interdite.
« Tu veux que je t'accompagne à Londres ? » proposa Neville, qui avait repris ses esprits plus vite que sa compagne et arborait une mine résolue, bien qu'inquiète.
« Comment va-t-elle ? » demanda encore la jeune femme aux cheveux violets.
Harry leur adressa un sourire qui se voulait rassurant, mais en son for intérieur, il priait pour que l'adolescente tienne le coup d'ici son arrivée en Angleterre.
« Ca va aller, » répondit-il à Neville. « Si ça ne vous ennuie pas, j'emprunterai juste la voiture de Tonks. Je ne pense pas que venir en délégation l'aidera à se sentir rassurée. Pour le moment, Draco Malfoy s'occupe d'elle, ils étaient en vacances ensemble.»
Ses deux amis acquiescèrent silencieusement, puis tout le monde décida d'un commun accord d'aller se coucher. Demain, il faudrait se lever tôt pour aller récupérer la jeune fugueuse. Mais lorsque Harry eut rejoint son lit, ce fut vers Draco Malfoy que se dirigèrent ses pensées. Entendre la voix du jeune homme alors qu'il tentait désespérément de le sortir de son esprit avait porté un rude coup à son moral. Il avait presque oublié le son de la voix de son élève, cette voix si particulière aux accents traînants et parfois presque caressants, et quand il l'avait entendue ce soir, son cœur s'était brusquement emballé.
Il s'était alors souvenu de sa façon de nager, et des reflets que faisaient les lumières de la piscine sur sa peau pâle. Il s'était aussi souvenu de la façon dont il avait pensé à lui ce soir à la Nouvelle-Orléans, lorsqu'il était dans les bras de Cedric, et il avait eu toutes les peines du monde à revenir sur terre. Harry n'osait croire qu'il avait pu se laisser aller de cette manière, ne fût-ce qu'une seule seconde, alors que le sujet de son appel était si grave. Pourtant, c'était arrivé, et il se fustigea mentalement pour avoir eu une réaction aussi inappropriée, avant de plonger dans un sommeil agité.
Le lendemain, Harry se réveilla très tôt et appela l'aéroport de Londres pour consulter les horaires d'arrivée des vols en provenance de Vienne. Il n'y en avait que deux ce jour-là, mais il espérait tout de même avoir des nouvelles de Millicent avant de partir, de peur de ne pouvoir la retrouver une fois arrivé à Londres. Ce fut Draco Malfoy qui lui en donna, alors qu'il prenait un café serré pour ne pas se rendormir.
La voix du jeune homme résonna étrangement à ses oreille tandis qu'il notait les indications qu'il lui donnait au téléphone. Millicent l'avait appelé de l'aéroport pour le tenir au courant, et il avait aussitôt téléphoné en Angleterre pour prévenir son professeur. Draco paraissait très inquiet pour son amie, et Harry s'empressa de le rassurer en lui disant qu'il partait immédiatement pour Londres. Lorsqu'il raccrocha, le jeune homme aux cheveux noirs secoua la tête pour s'empêcher de penser au garçon blond, et sortit rapidement de la maison.
Il revint dans la soirée, son bras entourant l'épaule d'une Millicent fatiguée et visiblement dans un état de nerfs peu reluisant. La jeune fille semblait avoir du mal à aligner deux mots et sa démarche était alourdie par l'épuisement, aussi Nymphadora la prit-elle immédiatement en charge et la débarrassa de ses affaires avant de la conduire à sa chambre. La jeune fille s'endormit dès que sa tête eut touché son oreiller, et Harry sentit qu'il n'allait pas tarder à faire de même.
Tout le monde avait manifestement besoin de repos. Demain seulement, il serait temps de s'inquiéter de parler.
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Journal de Harry Potter, jeudi 5 mars 1997 :
22h :
Encore une journée bien remplie.
Millicent se sentait beaucoup mieux ce matin, bien qu'elle ait été encore très ébranlée par les événements. Mais elle s'est vite remise de sa panique et même si j'ai bien vu qu'elle faisait des efforts pour ne pas pleurer, elle a vraiment tout fait pour relever la tête. Malheureusement, je rentre dimanche à Hogwarts et il reste encore plein de choses à régler, du coup nous n'avons pas vraiment eu le temps de discuter de tout ce qui s'était passé. Bien sûr, elle m'a tout raconté hier sur le trajet de Londres à Brighton, mais elle était dans un tel état de nerfs…
Toujours est-il que nous n'avons pas pu nous attarder sur le sujet, même si j'aurais vraiment aimé qu'elle m'en parle pour se libérer un peu. Je l'ai accompagnée dans son futur lycée où elle suivra ses cours dès lundi. Au vu de ses résultats scolaires à Hogwarts et compte-tenu du niveau de l'école, elle est plutôt en avance sur le programme scolaire, aussi n'aura-t-elle aucun problème de remise à niveau. Ce sera déjà ça. Elle a visité l'école et nous avons fait l'aller-retour en bus pour qu'elle se familiarise avec son itinéraire – d'une simplicité enfantine entre nous soi-dit. Elle a l'air d'apprécier ce qu'elle a vu de son nouveau lycée, pour le moment.
Ensuite nous sommes allés au pub pour qu'elle fasse plus ample connaissance avec Nymph, puisque la veille elle était allée directement à sa chambre pour dormir. Le courant est tout de suite passé, ce qui m'a soulagé. Nymph est une fille formidable, mais les gens ont tendance à la détester ou à l'adorer, sans demi-mesure possible. Manifestement, dans le cas de Millicent, c'est la deuxième option et heureusement, sinon, ça aurait posé un sacré problème.
Le reste de la journée a été consacré à l'achat de fournitures scolaires et de vêtements. Remus s'était déjà occupé de se procurer des manuels d'occasion, mais comme Millicent est partie seulement avec son sac de voyage, elle n'a pratiquement rien à elle. Nous avons du parer au plus pressé, sachant que Tonks ne peut pas lui prêter de vêtements – ce serait difficile puisque Nymph n'atteint pas le mètre 65 et que Millicent flirte allègrement avec le mètre 80. Pour le reste, elles se débrouilleront entre filles, je crois que j'ai fait suffisamment de shopping pour les deux mois à venir.
Et demain nous devons encore nous occuper d'aller voir Seamus au restaurant…
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Journal de Harry Potter, vendredi 6 mars 1997 :
23h :
Millicent a passé la journée chez Seamus aujourd'hui, pour qu'il lui explique le boulot, puis elle a un peu travaillé avec lui. Je pense qu'elle s'en sortira très bien…Pour l'instant, il n'a besoin d'elle que le week-end, mais il se peut qu'il lui demande de travailler aussi pendant les vacances. En tout cas, elle commence dès demain, et moi je ne serai pas là pour voir comment elle s'en sort, puisque Neville, Remus et moi repartons pour Hogwarts.
Enfin, je ne me fais pas trop de souci, elle a l'air de très bien s'en tirer ; moralement, s'entend. Elle est forte, elle s'en sortira. Et puis Tonks sera là de toute façon, elle n'est pas toute seule. C'est ce que j'essaie de me dire, en tout cas.
J'ai tout de même un peu de mal à me résoudre à rentrer en Ecosse et à la laisser pour ainsi dire livrée à elle-même, dans un endroit qu'elle ne connaît pas, et dans un état psychologique précaire. Je sais bien que c'est une jeune fille très mature, mais ici il n'y a que Tonks et Sirius qui savent qu'elle est lesbienne…Est-ce qu'elle va supporter une fois de plus le secret ? Ou bien, si jamais elle décide de l'assumer, est-ce qu'elle en souffrira comme elle a pu en souffrir avec ses parents ? Je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur pour elle. Elle est encore très fragile pour le moment, et il y a tellement de gamins qui se suicident ou qui tombent en dépression à cause de leur homosexualité, que malgré tout je m'inquiète. Je sais bien que Brighton compte énormément d'homosexuels, mais je ne sais pas si ça va l'inciter à plus se dévoiler qu'avant…
Enfin, pour le moment ça a l'air d'aller. Elle a appelé ses amis aujourd'hui en rentrant de chez Seamus, pour les rassurer et leur dire comment ça se passe pour elle. Elle était plutôt souriante, alors je crois que je devrais lui faire confiance pour remonter la pente.
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Journal de Harry Potter, samedi 7 mars 1997 :
21h :
De retour à Hogwarts.
Millicent a semblé un peu déstabilisée en nous voyant partir, mais elle s'est très vite reprise quand je lui ai dit que j'appellerai régulièrement pour prendre de ses nouvelles. Et puis, il faudra que je donne son adresse et son numéro de téléphone à ses amis, aussi, histoire qu'elle se sente moins seule.
Je dois avouer que nos petits entretiens à l'école me manqueront.
Bon, cessons de parler de tout ça. Je n'ai pas encore mangé et je n'ai que la journée de demain pour me remettre à jour au niveau de mes cours, sans compter que s'il ne fait pas trop mauvais, j'aimerais bien peindre un peu dans l'après-midi.
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Journal de Harry Potter, dimanche 8 mars 1997 :
23h :
J'ai vu Draco Malfoy ce soir. Mais il est arrivé à l'école au moment du dîner, donc je n'ai pas pu lui parler.
Il avait l'air un peu fatigué, mais pas trop inquiet. Je suppose que le coup de fil de Millicent l'a rassuré sur sa situation. Ses autres amis paraissaient assez sereins eux aussi. Il faudra que je pense mardi à leur donner l'adresse de Tonks s'ils ne l'ont pas déjà.
Je sens que les jours qui vont suivre vont être difficiles. J'imagine qu'au moins quelques élèves vont se demander où est passée Millicent, je me demande comment Dumbledore va gérer la situation…A moins qu'il ne dise rien, et que ce soient les professeurs qui s'en chargent. Quoi qu'il en soit, il faut que dès demain je prévienne Albus du déménagement de Millicent. Je ne sais pas si ses parents ont appelé l'école durant les vacances, et j'avoue avoir moi-même oublié de le faire tellement j'ai été pris cette semaine avec l'installation de Millicent..
J'ai l'impression qu'il est encore plus beau qu'avant les vacances. Ca ne va pas du tout. Merde, mais qu'est-ce qui me prend de penser ça ? Je dois arrêter ça tout de suite, ça devient urgent.
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1) Il ne faut pas oublier qu'on est en 1997 et que les prix ont sacrément baissé depuis…
La semaine prochaine, la rentrée de Draco : où les ennuis quotidiens reprennent le dessus…
D'ici là, je vous invite à visiter mon blog http / myschka . mon – blog . org (sans les espaces) pour vous tenir au courant de mes avancées dans mes fics, lire quelques bonus, et tout un tas d'autres trucs.
Et en attendant, comme d'habitude, si vous avez des questions, des commentaires à faire, ou que vous voulez simplement profiter de ma brillante conversation (et modeste, avec ça…huhu), une seule solution : le petit bouton en bas à gauche. Je vous aime !
