Hop, me revoilà avec une réponse à un défi de Zoomalfoy, dont voici l'intitulé (texto) :
Rating : M
Couple : HPDM
Genre : UA (Univers Alternatif.)
Résumé : Draco Malfoy, lycéen de 17 ans, tombe sous le charme de son nouveau professeur de Lettres, Harry Potter, âgé de 24 ans.
Il devra faire face au désaccord musclé de son père, à la moralité de son amoureux et à l'ancien petit ami de ce dernier, bien décidé à le récupérer.
IL N'Y A PAS DE MAGIE. L'HISTOIRE DOIT SE SITUER DANS LE MONDE MOLDU.
Aucunes contraintes mis à part qu'ils doivent finir ensemble et que Draco doit être ignoble avec Harry au début de l'année.
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Disclaimer : Je ne m'appelle ni JKR (pour avoir créé ces merveilleux personnages), ni Zoomalfoy (pour avoir pondu cette superbe idée de scénar). En revanche, l'histoire et la rédaction sont à moi (et ce n'est pas forcément le mieux là dedans !).
Avertissement : ceci est un slash, je répète, ceci est un slash ! Si les histoires traitant de l'homosexualité vous rebutent ou vous choquent, vous n'avez rien à faire ici, et votre absence ne me pèsera pas, bien au contraire. Voilà. Maintenant qu'on est entre gens civilisés, je rappelle tout de même que le rating M implique des scènes choquantes, de violence ou de sexe, et un langage parfois cru. Vous savez donc où vous mettez les pieds.
Note de l'auteuze : Hello ! Alors, oui, je sais, on est la St Valentin aujourd'hui mais par principe, je ne vous fais pas de cadeau spécial. Cette fête me sort pas les yeux, honnêtement. (et non, je ne suis pas frustrée…huhu). Bref, dans ce chapitre, la rentrée de Draco, et une semaine pénible pour notre petit blondinet…Bonne lecture !
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RAR : Les réponses aux reviews non signées sont sur mon blog http / myschka. mon - blog. org
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Cher journal (chronique d'une dernière année)
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Journal de Draco Malfoy, dimanche 8 mars 1997 :
22h :
Je me sens un peu bizarre.
Je suis rentré ce soir à Hogwarts, juste à temps pour assister au dîner dans le réfectoire. J'ai pu retrouver les potes, et ça m'a vraiment fait plaisir de les revoir. Sally avait l'air en forme, Luna était…ben, Luna, quoi, et Terry a pas mal bronzé pendant les vacances. C'est vraiment dommage qu'il n'ait pas été à la même station que Blaise, Milli et moi. Milli…je n'arrive pas encore à intégrer le fait qu'elle ne sera plus là. Il a fallu que j'explique à tout le monde ce qui s'était passé exactement, mais en plein milieu de la cantine, ça le faisait moyen, alors je leur ai raconté après.
J'espère que sa rentrée se passera bien demain. Ca ne doit pas être évident de débarquer comme ça au milieu de tout un tas de gens qu'elle ne connaît pas. Elle est tellement timide avec les inconnus…
J'ai vu Potter au réfectoire tout à l'heure, il me regardait. Il m'a fait un de ces petits sourires rassurants qu'il a souvent, comme pour me dire que tout allait bien, puis il a détourné les yeux très vite pour parler à Longbottom. J'ai eu l'impression qu'il était encore plus beau que dans mes souvenirs et pourtant, ça ne faisait même pas trois semaines qu'on ne s'était pas vus. Je me suis rendu compte qu'il m'avait manqué, cruellement manqué, au moment même où j'ai posé mes yeux sur lui.
Je crois que je suis en train de tomber amoureux.
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Journal de Draco Malfoy, lundi 9 mars 1997 :
23h :
Quand je me suis assis ce matin en cours et que j'ai vu que Milli n'était pas à côté de moi comme d'habitude, c'est à ce moment-là que j'ai vraiment compris qu'elle ne reviendrait pas. Ensuite le professeur Binns a demandé pourquoi Milli était absente, et il a fallu que Blaise lui dise qu'elle avait changé d'école, parce que moi, je me suis aperçu que j'en étais incapable. Et j'ai failli pleurer, moi, Draco Malfoy, en plein cours d'Histoire et devant tout le monde. Heureusement, j'ai réussi à me contenir, sinon, ma réputation se serait effondrée.
Je ne comprends pas pourquoi Dumbledore n'a pas encore averti les professeurs.
Quoi qu'il en soit, ça m'a ruiné le moral pour la journée, et je crois que j'ai été d'assez mauvaise humeur. Quelque part, heureusement qu'il y avait entraînement de natation ce soir, parce que comme ça j'ai pu me défouler et ça m'a un peu calmé. Mais j'ai eu l'impression que Terry non plus n'était pas très en forme, et pourtant, samedi il y a une compétition…il semblait moins motivé que d'habitude, et je me suis demandé si c'était à cause de Milli, ou si c'était Sally qui lui prenait la tête. Encore un qui n'a pas de bol. Je me plains avec mon béguin ridicule pour un prof, mais lui, il est désespérément amoureux d'une fille qui se convainc elle-même qu'elle déteste les hommes. Un jour il faudra que je lui demande ce qui s'est vraiment passé avec ce fameux mec.
Pour combler le tout, je n'ai pas vu Potter de la journée, ce qui a achevé de me saper le moral – déjà que c'était pas reluisant…Ceci dit, je ne sais pas si le voir m'aurait rendu ma bonne humeur. Je suis tellement déprimé que je n'aurais sûrement pensé qu'au fait que je fantasme comme un con sur un mec qui ne me voit pas, ou alors que comme un de ses élèves, ce qui est sûrement pire encore.
J'ai encore rêvé de lui cette nuit et ça m'a tué un peu plus parce que je ne pouvais pas le toucher. Et l'eau était rouge cette fois encore, et ses yeux plus verts que jamais. Ca m'a réveillé à 6 h du mat', et j'étais tellement dur…ça m'a presque fait peur de voir à quel point j'avais envie de lui, à quel point juste penser à ses yeux – putain, rien que ses yeux ! – me faisait bander comme un malade. J'ai presque eu la trouille parce que j'étais tellement excité que j'en ai éjaculé sans même me toucher, juste en pensant à lui et à ses yeux verts. Et j'étais réveillé.
C'est vraiment…bizarre. Je me demande si je suis normal. En fait, ça me gêne tellement que j'ose à peine l'écrire ici, que j'ose à peine le penser. Mais…quand je me branle et que je pense à lui, ce n'est pas du tout pareil que quand je pensais à n'importe qui d'autre. Je veux dire, quand j'étais avec Michael, par exemple, je m'imaginais toujours son corps, je pensais à sa bouche sur ma queue, à ce que ça ferait si je l'enculais, et j'étais limite obsédé par sa bite. Avec Potter, rien que d'imaginer son visage m'excite. Et la seule fois où j'ai osé aller un peu plus loin dans le fantasme, je me suis contenté de visualiser nos deux corps enlacés dans une espèce de flou artistique et j'ai joui tout de suite.
Je crois que ce n'est pas tout à fait normal. Je me suis même demandé, une fois, si j'aimerais qu'il me fasse l'amour, alors que jamais jusqu'à présent je n'avais imaginé me faire enculer. Déjà que j'ose pas me toucher à cet endroit-là, le fait que j'aie pu y penser m'a vraiment foutu la trouille.
Je ne sais pas quoi faire. Et si jamais j'osais en parler à quelqu'un, je ne saurais même pas à qui le dire. Je me vois pas en discuter avec Michael, encore moins avec Ernie. Luna est folle, Blaise et Terry sont hétéros, et Sally…eh bien, Sally est une fille et bizarrement, même si elle est parfois très crue, ça ne me viendrait pas à l'idée de parler cul avec elle. Et Milli est loin maintenant, et puis….est-ce qu'elle pourrait comprendre ?
Je suppose que oui, même si pas tout à fait – parce que c'est une fille et qu'elle n'a pas ce qu'il faut entre les jambes pour comprendre – , même si ça me foutrait la honte d'en parler avec elle. Mais elle n'est pas là. Et elle me manque. Tellement.
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Journal de Draco Malfoy, mardi 10 mars 1997 :
21h :
J'ai parlé à Potter aujourd'hui. Enfin, c'est plutôt lui qui nous a parlé, à tous. D'un côté j'étais un peu déçu qu'il ne parle pas qu'à moi, mais en même temps le fait qu'il y ait eu tous les autres avec moi aura au moins eu le mérite de calmer mes ardeurs, et puis j'étais quand même content d'entendre sa voix autrement que pour les cours.
C'était pour nous donner des nouvelles de Milli et communiquer aux autres ses coordonnées. Je les avais déjà mais j'ai complètement oublié de faire suivre aux autres.
Enfin, ça n'a pas duré très longtemps, juste pour nous dire qu'hier matin il avait prévenu le directeur du déménagement de Milli et son inscription dans une autre école. C'était pour ça que pendant les cours d'hier matin, les profs avaient continué de faire l'appel avec le nom de Milli – Potter n'avait pas eu le temps de prévenir Dumbledore avant. Et puis après il a donné aux autres son adresse à Brighton et son numéro de téléphone pour qu'ils puissent la joindre.
Je n'ai pas arrêté de le dévisager pendant tout le temps où il nous a parlé. Et même avec les autres autour, j'avais quand même envie de l'embrasser. Je crois que c'est ça qui m'a décidé à appeler Milli et à lui dire que j'avais un problème.
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Flash-back :
La conversation avait bien débuté. Draco, après le repas du soir au réfectoire, était allé directement dans sa chambre pour téléphoner à sa meilleure amie – ses parents lui avaient fait installer une ligne privée, qui leur coûtait probablement les yeux de la tête, mais au moins Draco n'avait-il pas à raconter ses malheurs dans une pièce remplie d'élèves téléphonant à leurs parents. Il était tombé sur Nymphadora Tonks, l'amie du professeur Potter chez qui Millicent logeait, et celle-ci l'avait immédiatement reconnu. Elle avait tout de suite appelé Millicent, qui avait été très heureuse de l'entendre.
Ils avaient parlé de ses premiers jours de cours dans son nouveau lycée, et Millicent semblait aussi heureuse qu'elle pouvait l'être après tout ce qu'elle avait vécu pendant les vacances. Elle songeait même à donner des nouvelles à son père pour le rassurer et lui dire qu'elle allait bien, mais elle ne se sentait pas encore prête. Peut-être dans une ou deux semaines, avait-elle dit, et Draco en avait été heureux pour elle, car il savait bien que bien que ses parents l'eussent beaucoup fait souffrir, elle culpabilisait d'avoir fugué et de les laisser s'inquiéter.
Une fois rassuré sur l'état psychologique de son amie, Draco lui avait raconté la rentrée à Hogwarts et les questions que certains élèves lui avaient posé à son propos, puis lui avait dit que le professeur Potter leur avait donné des nouvelles d'elle. De fil en aiguille, il en était venu au moment où il s'était jeté à l'eau, et après une grande inspiration, lui avait avoué qu'il pensait être amoureux du jeune enseignant.
Et à présent, Millicent se taisait, et Draco se demanda si elle était toujours au bout du fil. Puis enfin, il entendit sa voix incrédule s'élever dans le combiné du téléphone.
« Arrête de déconner, Dray, c'est pas drôle. »
« Je n'ai jamais été aussi sérieux de toute ma vie, Milli, » soupira Draco douloureusement. « Et effectivement, ce n'est pas drôle. Pas drôle du tout. »
« Merde, » murmura la jeune fille. « Moi qui croyais que c'était juste un béguin passager…Tu es vraiment sûr ? »
« Je sais pas, » répondit faiblement le garçon blond. « Je crois bien, ouais. »
« Non, mais, je veux dire, » hésita Millicent, d'une voix un peu gênée. « Ca pourrait être juste…du, hum…du désir ? »
« J'en sais rien, Milli, » répondit le jeune homme. « Si c'est ça, alors je dois être sacrément en manque parce que rien que le fait de voir ses yeux me fait bander, » plaisanta-t-il en arrachant une petite exclamation mi-choquée, mi-amusée à son amie. « Sans déconner, » reprit-il plus sérieusement, « c'est vraiment le cas. Tu sais, mon premier mec, je pensais toujours à lui de façon très…euh, anatomique, on va dire. Lui, en ce moment, j'ose même pas regarder en-dessous de ses épaules de peur de jouir dans mon pantalon. »
Il entendit son amie étouffer un petit rire, et ce son amena un sourire sur ses lèvres. Qui s'effaça bien vite lorsqu'il continua :
« Mais s'il n'y avait que ça…» soupira-t-il. « Tu te souviens quand Crivey a provoqué ce scandale à l'internat ? J'avais envie de le tuer, vraiment, et pas seulement parce qu'à cause de lui tu t'es sentie super mal, aussi parce que ça l'avait fait souffrir lui. Et puis, j'a vraiment eu la trouille quand il a failli se noyer, tu sais. Tu te rappelles l'année dernière quand Cho a fait un malaise à la piscine et que c'est moi qui l'ai sortie de là ? On sortait ensemble à l'époque, et pourtant, ça m'a plus fait chier qu'autre chose. »
« …Oui, je comprends, » murmura Millicent. « Tu l'as dit aux autres ? »
« Non. Je sais pas comment leur dire, et puis, je sais bien que ça ne mènera à rien. J'ai pas envie de me l'entendre dire par les copains, mais j'avais besoin d'en parler à quelqu'un. Et t'es ma meilleure amie, alors…Tu me manques, tu sais. »
« Toi aussi, Dray, » chuchota Millicent. « Vous me manquez tous. Je vous écrirai dans une semaine ou deux pour vous raconter toute ma vie à Brighton, promis…Tu vas faire quoi pour Harry ? »
« Tu l'appelles Harry maintenant ? » s'étonna Draco, un peu jaloux. Il aurait vraiment adoré pouvoir faire rouler son prénom sur sa langue et le savourer à l'infini.
« Ben, tu sais, » rit doucement la jeune fille, « je vis chez lui et sa meilleure amie, alors…Il m'a dit que c'était plus la peine que je l'appelle Professeur, maintenant. Mais, sérieusement, qu'est-ce que tu vas faire pour lui ? »
« Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? » demanda amèrement le jeune homme. « C'est mon prof, et puis, t'as bien vu qu'il avait déjà repoussé Ernie. Je suis qu'un gamin pour lui, en plus il ne me parle que parce que je suis ton ami. Je ne vais rien faire du tout, je veux dire, je peux juste me branler en pensant à lui – désolé pour l'image, ma grande. »
« C'est rien, » gloussa Millicent. « C'est plutôt moi qui suis désolée pour toi…Mais en même temps, je suis quand même un peu contente, parce que je pensais que tu ne tomberais jamais amoureux. »
« Crois-moi, j'aurais préféré, » répliqua Draco. « Je te jure, il me met complètement la tête à l'envers… »
« J'aimerais pouvoir t'aider, » soupira son amie. « Vraiment. Mais je ne peux rien faire, et puis, je ne suis pas certaine de pouvoir gérer avec le fait que tu fantasmes sur mon ancien prof, chez qui je vis accessoirement, et que je considère limite comme un grand frère. Je ne suis même pas certaine de pouvoir gérer avec le fait que tu aies une vie sexuelle, en fait. »
« Oh-oh, » railla Draco. « Alors, tu comprends pourquoi j'avais du mal à t'imaginer avec Katie en début d'année ? »
« Détrompe-toi, Dray, » rétorqua Milli. « Même quand tu couchais avec des filles j'avais du mal à imaginer. »
« …Touché. Je crois que j'ai encore plus de mal à t'imaginer en train de coucher avec un mec. Mince, et moi qui pensais pouvoir te parler de mes problèmes sexuels – enfin, de mon absence de vie sexuelle, en l'occurrence… »
« Je crois que tu vas devoir en parler à quelqu'un d'autre, » rit la jeune fille. « Après tout, Blaise est là pour ça, non ? »
« Alors là, je t'arrête tout de suite, » s'offusqua Draco. « Honnêtement, Milli, tu me vois en train de lui parler de ça ? Il est cool et c'est mon meilleur pote, d'accord, mais il est hétéro et il a autant de sensibilité qu'une paire de baskets. Déjà quand je couchais avec des filles il était loin d'être subtil, alors je ne peux définitivement pas parler avec lui de sexe gay. Soit il me sort tous les clichés possibles et tombe dans le vulgaire le plus crade, soit il tombe dans les pommes et il n'ose plus jamais me regarder en face. »
« Un point pour toi, » concéda Millicent. « …Et ton copain de New-York, Jean-Pierre, c'est ça ? Vous vous écrivez de temps en temps, non ? »
Draco resta silencieux un instant, le temps de réfléchir. C'était vrai, le jeune styliste et lui s'écrivaient régulièrement, bien que peu souvent, et même si le jeune homme ignorait que Draco était gay, c'était bien la dernière personne qui s'en offusquerait.
« C'est peut-être une solution, » reconnut-il. « Merci, ma belle. »
« A ton service, » répondit la jeune fille. « Il faut que je te laisse, Nymph m'appelle pour le dîner – on fait soirée pizzas et vidéos. »
« Veinarde. Amuse-toi bien ma chérie, à bientôt. »
Après de dernières embrassades, Draco raccrocha le téléphone et se laissa retomber sur son lit. Il retourna dans tous les sens le conseil de Millicent durant quelques minutes, puis il se redressa d'un mouvement brusque et d'un geste décidé, empoigna son bloc-notes et un stylo. Bien calé entre ses oreillers, il commença à écrire fébrilement à son correspondant américain.
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Journal de Draco Malfoy, mercredi 11 mars 1997 :
23h55 :
Putain, non. Alors ça, c'était vraiment nul.
Potter n'est pas venu à la piscine ce soir. Quand je suis arrivé tout à l'heure, il n'était pas là, pourtant je suis arrivé à la même heure que d'habitude – oh, peut-être un peu plus tôt, d'accord. J'avais vraiment envie de le voir, alors j'ai attendu, et j'en ai profité pour m'entraîner un peu en prévision de la compétition de samedi. J'ai nagé jusqu'à ce que je me rende compte que ça faisait plus d'une heure que j'attendais, et il n'était toujours pas là. Alors j'ai compris qu'il ne viendrait pas ce soir, et j'étais tellement frustré que j'ai voulu nager encore pour me défouler.
Et là, je viens de rentrer, et je ne suis toujours pas défoulé. Je crois que je suis en colère contre lui. Je ne devrais pas, pourtant, après tout, il ne m'a jamais rien promis, et c'est moi qui suis venu m'incruster. J'ai jamais dit non plus que je viendrais tous les mercredi soirs. Et puis, il avait peut-être autre chose à faire. Et puis, j'ai aucun droit d'attendre qu'il m'en informe. Et puis…et puis, c'est pas comme s'il me devait quoi que ce soit, et puis, c'est pas comme si on avait une quelconque relation lui et moi.
Mais je suis en colère et ça fait mal à l'intérieur. Même si je sais que c'est complètement con comme attitude, même si je sais qu'au fond, c'est pas plus mal qu'on ne se soit pas vus ce soir. Parce que je sais pas si j'aurais pu faire comme de rien n'était, je sais pas si j'aurais pu me contrôler aussi bien que d'habitude, et je sais pas si j'aurais pu éviter de faire un truc complètement con comme essayer de le toucher ou pire, de lui dire qu'il me plait.
Je sais tout ça. Mais ça fait mal quand même et je crois bien que je suis vraiment amoureux.
J'ai posté ma lettre pour Jean-Pierre, au fait. Je crois qu'il va me prendre pour un mort de faim désespéré parce que je l'ai envoyé en express, même que j'ai payé une petite fortune en timbres pour ça. Mais j'ai vraiment besoin de parler de tout ça à quelqu'un qui peut comprendre et qui n'est pas impliqué. Et surtout, j'ai besoin d'en parler avec quelqu'un qui sait vraiment de quoi je parle en matière de sexe. J'espère qu'il ne va pas trop me prendre pour un dingue.
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Journal de Draco Malfoy, jeudi 12 mars 1997 :
22h :
Putain de bordel de merde, c'est franchement une semaine pourrie !
Comme si l'absence de Milli, la reprise des cours et la défection de Potter hier ne suffisaient pas. Manifestement, non, il a encore fallu que Sally nous fasse une putain de crise. Elle ne peut plus marcher, là, et c'est arrivé d'un coup, alors qu'hier encore elle allait très bien. Merde !
L'école a appelé l'hôpital tout de suite, parce qu'évidemment, Pomfrey n'est pas équipée pour lui faire ses transfusions. Enfin, elle a le matériel, mais elle n'a pas les médicaments qu'il faut. Résultat, Sally est toute seule dans l'infirmerie, et elle souffre en attendant qu'on l'amène à l'hôpital demain. Je viens de la quitter parce que Pomfrey ne voulait pas que je reste trop longtemps. Dire qu'elle devait commencer à prendre son traitement de fond dans deux semaines, le temps de recevoir les résultats de ses derniers scanners…Maintenant il va falloir soigner la crise et attendre encore au moins deux semaines après la fin de traitement.
Génial. Je crois qu'on peut difficilement faire pire, là.
J'espère que Milli n'est pas couchée et que ça ne dérangera pas si j'appelle maintenant – remarque, je crois que sa logeuse travaille tard ce soir, elle bosse dans un pub ou je sais pas quoi. J'ai vraiment besoin de lui parler maintenant.
23h :
Heureusement, elle était encore debout et Tonks – c'est comme ça que la copine de Potter veut qu'on l'appelle – travaillait bien ce soir au pub – c'est le sien, d'ailleurs. J'ai donc pu discuter avec elle pendant une bonne demi-heure et tout lui raconter. Evidemment, elle ne peut pas faire grand chose mais ça m'a fait du bien de lui parler. Elle m'a demandé le numéro de l'hôpital où sera transférée Sally, mais je ne le connais pas. J'espère que je pourrai l'obtenir demain.
Elle m'a dit qu'elle s'était fait un pote dans son école. Il suit les mêmes cours qu'elle en chimie. Je lui ai demandé s'il l'avait draguée mais elle s'est marrée et m'a répondu qu'il était gay – tendance folle perdue et totalement assumée, le genre Jean-Pierre mais en pire. Le type de mec avec qui c'est génial de faire la fête, mais avec qui je n'aurai jamais envie de coucher, pour résumer. Bref, il s'appelle Euan Abercrombie, il est paraît-il beau comme un dieu et il est allé lui parler parce qu'elle lui faisait penser à un film qu'il avait vu – bizarrement, Milli ne m'a pas dit lequel. En tout cas, ça m'a surpris d'apprendre qu'il y avait dans son lycée des gay qui s'affichaient – je sais bien que Brighton est la première ville homo d'Angleterre, mais quand même…
Enfin, je suis content qu'elle se soit fait un pote, c'est au moins une bonne nouvelle. (Même si j'espère bien qu'elle ne va pas me remplacer par ce gus)
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Journal de Draco Malfoy, vendredi 13 mars 1997 :
15h :
Et voilà, Sally est partie à l'hôpital. J'ai récupéré l'adresse et le numéro de l'accueil, et j'ai laissé un message à Milli pour les lui donner – elle était partie à son boulot, elle est serveuse dans un resto pas loin de chez elle, près de la plage. Luna est partie avec sa cousine, elle va rester là-bas tout le week-end puisque les parents de Sally n'ont pas pu venir (ils sont en voyage en France, et je ne sais même pas s'ils sont au courant que leur fille est à l'hôpital en ce moment), et ça se voyait gros comme une maison que Terry aurait voulu venir aussi. Mais demain, il y a la compétition, donc il ne peut pas. Je sais pas pourquoi mais je sens que ça va être soirée galère ce soir, puisqu'en plus on doit se coucher tôt à cause de la natation.
22h :
Définitivement, cette semaine est pourrie.
Finalement, j'ai quand même proposé à Terry d'aller nous faire un film ce soir. On a choisi une séance relativement tôt pour pouvoir se coucher à une heure décente, et jusqu'à ce qu'on sorte de la salle, c'était plutôt une bonne soirée. Mais quand on s'est retrouvés dans le hall du ciné, on est tombés nez à nez avec Potter…et il était avec Fred Weasley. Et ils avaient l'air de bien s'entendre, en plus. Même pire, ils étaient en train de rire quand je les ai vus.
Je suis dégoûté, mais alors à un point ! Mais qu'est-ce qu'il fout avec ce mec, putain ? Ils n'ont rien à faire ensemble !
…Il ne m'a même pas regardé. Je ne suis même pas sûr qu'il m'ait vu.
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Journal de Draco Malfoy, samedi 14 mars 1997 :
18h :
Ca va mieux aujourd'hui.
Déjà, parce qu'on a tout déchiré ce matin pendant la compétition, et cette fois, il y a vraiment peu de risques pour qu'on ne termine pas premiers à la fin de l'année. Faut dire en même temps que j'étais tellement dégoûté et en colère après la semaine de merde que j'ai passée que je me suis défoncé comme jamais. Je pense que Terry était un peu dans le même état que moi – à cause de Sally, probablement – parce que ses résultats étaient encore meilleurs que les miens. En plus, Potter était là, et il a regardé la compétition – enfin, je crois, parce que je l'ai vu traîner près des gradins à la fin de l'épreuve.
Ensuite, parce que cet après-midi, Blaise nous a forcés à aller voir un match de volley de Ginny, et que Potter et toute la tribu Weasley y étaient. Bon, c'est vrai qu'au départ, ça m'a plus écœuré qu'autre chose, mais à la fin du match – que notre école a gagné, au passage – j'ai vu Potter et le rouquin s'éloigner un peu. J'ai pas pu m'empêcher de les suivre, parce que je voulais savoir s'ils s'étaient vraiment remis ensemble ou pas, quitte à ce que ça me rende encore plus en colère. Mais quand ils ont fini de discuter, et alors qu'il n'y avait personne dans les parages à part moi – et ils n'étaient pas censés me voir – ils se sont simplement serrés la main. C'est con à dire mais je me suis senti soulagé. Je sais, c'est débile, comme si ça allait changer quoi que ce soit. Mais, aussi stupide que cela puisse être, j'étais content quand même.
Sinon, ce matin, j'ai reçu un colis de Jean-Pierre, en express. Ca m'a surpris parce que je ne me souvenais pas lui avoir commandé quelque chose ces derniers temps. Et comme je n'avais pas le temps de regarder ce que c'était, je ne l'ai ouvert que tout à l'heure. Et là, si je n'avais pas déjà été assis sur mon lit, je serais tombé sur le cul.
Il y avait un gode dans le paquet – un putain de godemiché ! En lisant la lettre qui l'accompagnait, j'ai compris que Jean-Pierre avait pensé que ça me serait utile. Je pense qu'il m'a fait une blague et qu'il trouve ça très drôle. Si je n'étais pas aussi désespéré, je pense que ça me ferait rire aussi. Là, je trouve ça juste…je sais pas. Pas super approprié, on va dire.
Enfin, n'exagérons rien, il ne s'est pas arrêté à une plaisanterie d'un goût douteux. Le reste de sa lettre m'a beaucoup aidé, dans le sens où j'ai moins l'impression d'être à côté de mes pompes maintenant. Lui aussi a déjà ressenti ce que je ressens pour Potter – merde, je me rends compte que même dans ce journal, je n'ose pas l'appeler par son prénom. Je pensais que ce n'était pas normal de me sentir…obsédé, curieux, excité, ému…à ce point par quelqu'un, mais apparemment si. Je suis simplement amoureux. Complètement amoureux.
Ca ne résout pas mon problème, évidemment, et je ne me sentirai pas mieux après ça – je dirais même que maintenant, je ne peux même plus me retrancher derrière la bonne vieille négation de mes sentiments ni m'enfermer dans le déni le plus total. Joie. Mais au moins, je sais que je ne suis pas dingue, ou un espèce de maniaque sexuel fétichiste des yeux verts – encore que, des fois, je me demande. Et puis, ça finira bien par passer un jour, j'espère.
Ouais. Même moi j'y crois pas une seconde.
Bon, je vais aller boire un verre avec Terry, on sera que tous les deux parce que Blaise et Ginny sortent en amoureux, mais je crois que, lui comme moi, on a besoin de se changer les idées.
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Journal de Draco Malfoy, dimanche 15 mars 1997 :
01h :
Fatigué, mais mine de rien, ça m'a bien changé les idées, et c'était beaucoup plus sympa que je ne l'aurais pensé au départ. Pourtant, on a seulement discuté, et même pas bu assez pour être ne serait-ce qu'un peu bourrés – pas que je pense qu'il faille se défoncer la tronche pour s'amuser, bien sûr, mais bon…j'appréhendais quand même de passer une soirée seul avec Terry, parce qu'avec Luna, c'est quand même celui de mes proches amis que je connais le moins – je ne compte ni Ginny, ni Ernie, ni Justin comme des amis proches, même si je les aime beaucoup (ouais, même Ernie). Et je me demandais si on arriverait à se parler sans tous les autres autour pour faire du bruit, ou ailleurs que sur le bord d'une piscine.
Eh bien, j'ai passé une très bonne soirée. C'est vraiment un mec super cool, et sans même que je m'en rende compte, je lui ai – presque – tout raconté de mes problèmes…euh, sentimentaux. Pourtant, il est hétéro et malgré ça, j'ai vraiment eu l'impression qu'il comprenait ce que je voulais dire. Peut-être que c'est parce qu'il vit la même chose avec Sally…
J'ai croisé Potter à Hogsmeade tout à l'heure. Enfin, je l'ai vu dans un restaurant avec Longbottom, Lupin, et son amie Tonks. Oh, mais ça veut dire que Milli est toute seule ce week-end ? Elle doit être chez Sirius Black, je suppose. Je me demande quand même ce que la copine de Potter fait ici…
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La semaine prochaine, Harry se pose beaucoup de questions et commence à paniquer…
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