Hop, me revoilà avec une réponse à un défi de Zoomalfoy, dont voici l'intitulé (texto) :
Rating : M
Couple : HPDM
Genre : UA (Univers Alternatif.)
Résumé : Draco Malfoy, lycéen de 17 ans, tombe sous le charme de son nouveau professeur de Lettres, Harry Potter, âgé de 24 ans.
Il devra faire face au désaccord musclé de son père, à la moralité de son amoureux et à l'ancien petit ami de ce dernier, bien décidé à le récupérer.
IL N'Y A PAS DE MAGIE. L'HISTOIRE DOIT SE SITUER DANS LE MONDE MOLDU.
Aucunes contraintes mis à part qu'ils doivent finir ensemble et que Draco doit être ignoble avec Harry au début de l'année.
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Disclaimer : Je ne m'appelle ni JKR (pour avoir créé ces merveilleux personnages), ni Zoomalfoy (pour avoir pondu cette superbe idée de scénar). En revanche, l'histoire et la rédaction sont à moi (et ce n'est pas forcément le mieux là dedans !).
Avertissement : ceci est un slash, je répète, ceci est un slash ! Si les histoires traitant de l'homosexualité vous rebutent ou vous choquent, vous n'avez rien à faire ici, et votre absence ne me pèsera pas, bien au contraire. Voilà. Maintenant qu'on est entre gens civilisés, je rappelle tout de même que le rating M implique des scènes choquantes, de violence ou de sexe, et un langage parfois cru. Vous savez donc où vous mettez les pieds.
Note de l'auteuze : Hello ! Dans ce chapitre, la rentrée du point de vue de Harry, où l'on s'aperçoit que le pauvre chou a vraiment du mal à gérer…
RARs : Je n'ai pas eu le temps de répondre aux reviews non signées mais je m'en occupe ce soir. Les RARs seront en ligne sur mon blog myschka. mon – blog. org.
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Cher journal (chronique d'une dernière année)
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Journal de Harry Potter, lundi 9 mars 1997 :
22h :
La rentrée s'est déroulée plutôt calmement, si l'on ne tient pas compte du fait que j'ai extrêmement mal dormi, et que j'ai du prévenir le Directeur du déménagement de Millicent ce matin juste avant mon premier cours. D'ailleurs heureusement que je commençais tard aujourd'hui sinon j'aurais du attendre ce midi. Il faut encore que je pense demain à donner l'adresse de Brighton aux amis de Millicent.
Il a fallu aussi que je prévienne Albus que je serais absent la semaine prochaine, à cause du procès de Colin à Edimbourg. L'audience est mardi prochain, et si tout se passe bien, le verdict sera rendu jeudi. Je pense que je vais prendre une chambre en ville, c'est un peu loin en voiture et le train va me revenir trop cher si je fais des allées et venues entre ici et là-bas pendant trois jours. Tonks devrait arriver ce week-end pour l'anniversaire de Neville et Sirius nous rejoindra lundi soir à Edimbourg.
A propos d'anniversaire, demain c'est celui de Remus, je pense l'inviter au restaurant mercredi soir. J'aurais pu le faire demain, mais mercredi il a cours très tôt alors que jeudi il ne travaille que l'après-midi. Et puis, si j'étais tout à fait honnête, je dirais que ça me donne un bon prétexte pour éviter Draco Malfoy à la piscine. J'irai demain à la place, je préfère ne pas continuer à le voir de cette façon, en dehors des cours. Je ne suis pas certain de pouvoir continuer à le regarder normalement si nous passons nos mercredi soirs ensemble. J'ai encore rêvé de lui cette nuit, et même si mon rêve n'avait rien de choquant ou même de répréhensible, ça prouve quand même que je pense trop à lui et ça, ce n'est pas normal.
Je me suis encore fourré dans les ennuis j'ai l'impression. Je ne sais même pas comment je vais lui expliquer que nos petites conversations doivent cesser, parce qu'évidemment, je ne peux absolument pas lui dire la vérité…Je pense que « désolé Monsieur Malfoy, il faut que vous arrêtiez de vous montrer devant moi en maillot de bain parce que qu'à cause de ça, je rêve de vous toutes les nuits », ce n'est pas précisément un exemple de diplomatie. D'ailleurs, ce n'est même pas de sa faute : il sait que je suis gay, mais s'il s'imaginait une seule seconde que je suis gêné par nos entrevues, je ne pense pas qu'il viendrait me voir. Enfin, j'ai l'impression que quelle que soit la façon dont je présente les choses, quel que soit le mensonge que je vais lui servir, il le prendra mal.
…Ou peut-être que c'est moi qui espère qu'il le prendra mal. Si ça se trouve il s'en moque complètement.
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Journal de Harry Potter, mardi 10 mars 1997 :
23h :
C'était donc l'anniversaire de Remus aujourd'hui. J'espère que le livre que je lui ai offert lui plaira.
En dehors de ça, j'ai parlé aux amis de Millicent après le cours de ce matin, et je leur ai donné des nouvelles d'elle et le moyen de la joindre. Ils avaient l'air plutôt rassurés de savoir que tout allait bien – enfin, dans la mesure du possible – même si évidemment, ils semblaient aussi un peu perdus à cause de son absence. Ca me fait penser qu'il faudra que j'appelle un peu plus tôt demain chez Tonks, à cause du dîner avec Remus. Je me demande si Neville viendrait avec nous si je lui proposais…
Bref. De toute façon il faudra que j'appelle, ne serait-ce que pour prendre des nouvelles de Millicent, je n'ai pas eu le temps de le faire depuis la rentrée. Et puis, il faut que je lui dise que j'ai bien transmis de ses nouvelles à ses amis. Je crois qu'elle leur manque à tous, surtout à Draco Malfoy et Blaise Zabini. Ca fait des années qu'ils la côtoient tous les jours ou presque, le sentiment de perte ne doit pas être évident à gérer…
…Ce n'est pas le fruit de mon imagination, il est vraiment plus beau qu'avant. Je ne sais pas à quoi c'est du – peut-être cet éclat nouveau dans ses yeux. Une petite amie, peut-être ?
J'aimerais pouvoir dire que ça me fait plaisir pour lui, mais ce n'est pas le cas. Je ne devrais pas penser ça, je ne devrais même pas penser à lui autrement que comme un simple élève. Mais je n'y arrive pas, et je sais que si je ne l'éloigne pas de moi, ça va empirer. C'est la première fois que quelque chose comme ça m'arrive. Bien sûr, je ne dis pas que je n'ai jamais apprécié la beauté physique d'un garçon plus jeune, mais c'est la première fois que je suis fasciné à ce point par quelqu'un, tant au point de vue intellectuel que…physique.
Je l'ai regardé ce matin, et j'ai été heureux que ses amis soient avec lui. Parce que quand je l'ai vu, qui se tenait si droit devant mon bureau, avec ses cheveux si clairs qui brillaient sous la lumière du soleil, j'ai…je l'ai désiré. Et si j'avais été seul avec lui, je pense que je n'aurais pas su cacher mon trouble. Je dois être complètement fou pour avoir imaginé ne serait-ce qu'une seule seconde sa bouche sur la mienne. Mon Dieu, si Tonks le savait, elle me tuerait pour ça…
C'est pour ça qu'il ne faut pas que je le voie demain. Et c'est pour ça que je ne lui parlerai plus en dehors des cours, peu importe s'il doit me détester après ça. Je n'ai pas le choix, il faut que je me le sorte de la tête le plus vite possible : il mérite mieux que cette attirance malsaine que j'ai pour lui.
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« Tu as l'air fatigué. »
Harry soupira et se renfonça dans son fauteuil. Tout en calant le combiné du téléphone contre son épaule, il se ralluma une cigarette avant de répondre à sa meilleure amie :
« Je dors mal en ce moment. »
« Des soucis ? » demanda la jeune femme, un peu inquiète. « C'est à cause du procès de Connard Premier ? »
Harry laissa échapper un petit rire. Les surnoms imagés que donnait Tonks à son ex le faisaient toujours sourire.
« Oui et non, » répondit-il honnêtement. « Ca me prend la tête, évidemment, mais j'y pense moins que je ne l'aurais cru au départ. Et puis, je fais confiance à Sirius pour avoir bétonné le dossier… »
« C'est le boulot, alors ? »
« …On peut dire ça, ouais. J'ai pas mal de boulot et j'ai pas vraiment passé des vacances reposantes, en dehors de ma fuite à la Nouvelle-Orléans, » reconnut le jeune homme. « Mais bon, je dirais plutôt que je me tape une bonne petite déprime comme je sais si bien les faire pour pas grand chose… »
Harry entendit distinctement son amie pousser un long soupir, avant de demander, presque timidement :
« Harry…Est-ce que ça a un rapport de près ou de loin avec ce garçon…Draco ? »
« Pardon ? » murmura le jeune homme, interdit.
Qu'est-ce que c'était que cette histoire ? Comment Nymphadora avait-elle pu deviner quoi que ce soit à propos de quelque chose dont il ne s'était rendu compte que très récemment ? Ou bien ne parlait-elle que d'un point de vue professionnel…Comme si elle avait lu dans ses pensées, la jeune femme répondit, hésitante :
« Eh bien, tu sais…Tu es au courant que je me lève souvent la nuit pour boire de l'eau ou manger un truc…Je passe devant ta chambre et parfois, je t'entends parler dans ton sommeil…Et tu parles beaucoup de lui. Je veux dire, et même si ce n'était pas le cas, quand tu es réveillé, tu en parles aussi beaucoup… »
Comme Harry ne répondait rien et ne l'interrompait pas, son amie continua sur sa lancée, la voix un peu plus assurée :
« Harry…J'ai bien l'impression que tu penses un peu trop à ce garçon, je me trompe ? »
« C'est pour le boulot, » tenta faiblement de se justifier Harry. « Tu sais bien que je parle tout le temps de mes élèves…D'ailleurs Fred me faisait souvent la gueule à cause de ça. »
« Oh, honnêtement, honey, » le contra Nymphadora avec un sourire dans la voix. « Si tu parlais de Draco Malfoy à Fred de la même manière que celle dont tu en as parlé à Brighton, je comprends qu'il t'ait fait la gueule à propos de ça… »
« Qu'est ce que tu racontes ? » s'offusqua Harry. « Qu'est-ce qu'il y avait de bizarre dans ma façon de parler de lui ? »
« Chéri, » soupira la jeune femme, « ce n'est plus de l'intérêt que tu lui portes, c'est limite de l'obsession. Et puis…excuse-moi de te dire ça, mais quand tu dors, tu n'es pas très discret… »
« Comment ça ? » s'enquit son ami, un peu affolé.
« Est-ce que j'ai vraiment besoin de te faire un dessin ? » La voix de Nymphadora était clairement amusée.
« …Alors, tu as entendu…ça, aussi, » murmura Harry, mortifié.
« Ouais, » répondit son amie. « J'ai entendu ça. Tu as des rêves très agités, » rit-elle.
« Tais-toi, » la supplia-t-il. « Ne dis pas un mot de plus, s'il te plait. Je me sens suffisamment mal comme ça pour que tu en rajoutes. »
« Pourquoi ? »
« Pourquoi ? » répéta Harry d'une voix incrédule. « Mais enfin, Nymph…c'est un élève ! »
« Et alors ? » demanda-t-elle, désinvolte. « Ce n'est pas comme si tu allais tenter quoi que ce soir, si ? »
« Non, bien sûr que non ! » s'écria Harry, choqué. « C'est un gamin, il est mineur, c'est mon élève, et même si j'étais assez fou pour passer outre tout ça, il est hétéro. »
« Alors ça, permets-moi d'en douter, » répliqua la jeune femme. « Vue la façon dont Milli en parle, il n'est certainement pas hétéro. »
« Elle a dit quelque chose à ce sujet ? » s'étonna Harry.
« Non, tu penses…Mais je sais décrypter ce que disent les gens. »
« Peu importe, » coupa le jeune homme, « ça ne change rien, et de toute façon, je ne veux même pas le savoir. Je ne devrais même pas penser à ce gosse de cette façon. »
« Tu ne peux pas empêcher ton subconscient de rêver, » nota justement Nymphadora.
« C'est déjà trop. »
« Tu es trop dur avec toi-même, honey, » soupira son amie. « Je veux dire, tant que tu ne fais que rêver, tu ne fais rien de mal…Et puis, ce n'est pas comme si c'était un enfant. Milli m'a montré des photos, c'est loin d'être un gosse – et je dois dire que tu as plutôt bon goût… »
« Tonks. Arrête ça tout de suite. »
« Sérieusement, Harry, » reprit la jeune femme d'une voix raisonnable après que son ami l'eut interrompue. « Ce n'est pas si grave que ça. Tu es déprimé en ce moment, et tu as juste un petit béguin sans conséquence pour un très beau garçon, qui malheureusement s'avère être ton élève. Ce n'est pas pour ça que tu vas tenter quoi que ce soit, et ça ne fait pas de toi une espèce de pervers ou je ne sais quoi…Arrête de culpabiliser, et change-toi les idées : fais du sport, remets-toi à la peinture, trouve-toi même un copain si tu veux mais occupe-toi, et ça passera tout seul. Fais-moi confiance. Je te connais, tu fais toujours une montagne d'un rien. »
« …Tu as sans doute raison, » capitula Harry après un moment. « Je vais simplement arrêter de lui parler en dehors des cours, en espérant que ça finira par s'en aller. »
« J'ai toujours raison, » sourit Nymphadora. « Bon, je dois y aller, je bosse au pub ce soir. »
« D'accord ma belle, » répondit le jeune homme. « Moi j'ai rendez-vous au resto pour l'anniversaire de Remus. Prends soin de toi. »
« Toi aussi, » fit-elle joyeusement. « Oh, et Harry…les travaux manuels, c'est pas fait pour les chiens…»
Le jeune homme n'eut que le temps de lancer une malédiction sur sa meilleure amie avant que celle-ci ne raccroche en s'esclaffant bruyamment.
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Journal de Harry Potter, jeudi 12 mars 1997 :
00h30 :
Je rentre du restaurant. C'était sympa, même si nous avons essentiellement parlé boulot, mais la cuisine était bonne et le vin délicieux. Je pense qu'on retournera là-bas pour l'anniversaire de Neville ce week-end. En fait, c'est lundi, mais comme nous serons à la veille du procès, on s'est dit que ce serait mieux de faire ça samedi. Et comme ça Tonks pourra profiter un peu de son petit ami avant l'épreuve de la semaine prochaine.
La conversation que j'ai eu avec elle plus tôt dans la soirée m'a un peu remis les idées en place, même si je ne suis pas entièrement convaincu. Je continue de penser que rien que le fait de penser à lui ce cette manière n'est pas quelque chose d'anodin. Et je continue de me sentir coupable pour ça, pour avoir été plusieurs fois sur le point de me branler en pensant à lui. Mais évidemment, ça, je ne lui ai pas dit, je crois que sa réaction n'aurait pas été la même si elle avait su à quel point j'en suis arrivé. Bon, d'accord, elle m'a conseillé elle-même de faire des travaux manuels – dieux, même si c'est ma meilleure amie, j'ai vraiment du mal à composer avec ça – mais je ne crois pas qu'elle s'imaginait que j'en étais déjà presque à ce stade.
Et en même temps, je ne suis pas tout à fait sûr que ça passera tout seul si je fais autre chose pour m'occuper l'esprit.
…Parce que…je ne suis pas sûr que ce ne soit que du désir. J'ai l'impression d'être revenu à l'époque où j'étais amoureux de Dean et où un seul de ses sourires me donnait envie de lui. Quand j'étais avec Fred, je savais que je ne l'aimais pas, parce que c'était son corps qui m'excitait. Là…je ne suis plus sûr de rien. J'ai l'impression d'être un adolescent – ou peut-être simplement que j'ai envie d'en être un, je ne sais pas.
23h :
Il m'en veut pour hier soir.
Il avait l'air tellement en colère ce matin quand il est entré en classe, et ce regard glacial, il était pour moi. Comme au début de l'année, quand il me détestait encore, et quand je pensais que ce n'était qu'un petit con. J'aurais presque préféré qu'on reste comme ça. Mais maintenant, sa colère me fait mal.
Pour ne rien arranger, son amie Sally-Ann ne va pas bien du tout et va être emmenée à l'hôpital demain matin. Je ne sais pas quand elle reviendra à l'école, mais ça a l'air plutôt grave. Et lui…il était effondré. Evidemment. Comment en aurait-il pu être autrement ?
Je crois qu'il ne viendra plus à la piscine, maintenant.
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Journal de Harry Potter, vendredi 13 mars 1997 :
23h :
Je suis allé me faire un ciné ce soir, pour me changer les idées, et j'ai croisé Fred à la sortie. Il avait l'air plutôt en forme, ça m'a fait plaisir de le voir comme ça. Evidemment, c'était encore un peu tendu entre nous, mais rien à voir avec la période avant les vacances.
Il va passer demain à l'internat avec le reste de sa famille, pour le match de volley de Ginny – elle m'a déjà extorqué la promesse de venir la voir demain après-midi, et bien entendu, je n'ai pas pu lui refuser ça. Il paraît que Molly et Arthur ont demandé de mes nouvelles mais qu'ils n'osent pas m'inviter à dîner, du moins c'est ce que Fred m'a dit. Ca me fait plaisir, mais je ne pense pas que ce soit une très bonne idée pour le moment, ni même que Fred se sente très à l'aise avec ça…
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Flash-back :
« Harry ! »
Le jeune homme brun se retourna en entendant une voix familière l'appeler à quelques mètres sur sa gauche. Devant lui se tenait Fred Weasley, sa silhouette athlétique chaudement emmitouflée dans un épais duffle-coat beige et ses cheveux roux ébouriffés par le vent qui venait de la rue. Harry lui adressa un sourire chaleureux et s'avança à sa rencontre.
« Comment vas-tu ? » demanda-t-il en lui serrant maladroitement la main.
« Eh bien, tu sais, comme d'habitude, » répondit évasivement le jeune homme roux, pas tout à fait à l'aise mais sans se départir de son sourire. « On a beaucoup de boulot à la boutique avec George, et on a été pas mal occupés avec le déménagement…Mais, tu sais ? » déclara-t-il à son ancien petit ami avec un regard extasié. « Je me suis barré à Hong Kong pendant une semaine pour les vacances. »
« Tu plaisantes ? » s'exclama Harry en riant. « Tu l'as vraiment fait ? Moi qui croyais que c'était une blague en l'air… »
« Eh bien, à vrai dire, au début je ne pensais pas vraiment à partir, » reconnut le rouquin avec un sourire malicieux. « Mais j'ai vu les bénéfices indécents que nous avons réalisés ce semestre, et je me suis rendu compte que je pouvais me payer le voyage, alors je l'ai fait. »
« Quelle chance, » sourit le jeune homme brun. « Et alors, c'était comment ? »
« Oh, c'était génial, » s'enthousiasma Fred. « Cette ville est incroyable ! Et, devine quoi ? J'ai croisé Oliver Wood là-bas, tu sais, le footballeur. »
« C'est pas vrai ? Celui à qui je pense ? »
« Yup. Celui-là même. Et tu ne devineras jamais où… » sourit Fred. « Mais c'est une longue histoire…Tu as le temps de prendre un café avant de rentrer à Hogwarts ? »
Harry acquiesça en souriant.
« Bien sûr, » répondit-il. « Pas de problème. Et je pourrai te raconter mon week-end à la Nouvelle-Orléans, par la même occasion… »
« Tu y étais pour le carnaval ? » demanda Fred, intéressé.
« Non, hélas…Je l'ai loupé à une semaine près, » soupira Harry. « Mais j'ai eu des vacances mouvementées…ça aussi, c'est une longue histoire, je te la raconterai quand on sera au chaud. »
Fred hocha la tête, et les deux jeunes hommes sortirent du cinéma pour rejoindre le pub sur le trottoir d'en face, sans se douter qu'à quelque mètres derrière eux, un garçon blond à la haute silhouette drapée dans un long manteau noir les observait, une rage froide inscrite sur son visage habituellement hautain et une lueur de désespoir dans ses yeux gris.
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Journal de Harry Potter, samedi 14 mars 1997 :
18h :
Je n'ai pas pu m'empêcher d'aller voir la compétition de natation ce matin. Je sais que je n'aurais pas du, et je me suis vraiment fait l'effet d'une espèce de pervers en y allant. Mais, même s'il ne savait pas que j'étais là, je voulais l'encourager.
Il était magnifique. Magnifique à en pleurer. Je n'aurais pas du y aller.
Heureusement, le match de volley l'après-midi m'a changé les idées. J'ai pu discuter un peu avec Molly et Arthur avant, et comme Fred me l'avait dit hier soir, ils avaient l'air de regretter le temps où je venais chez eux. Je continue de penser que me pointer chez eux pour dîner n'est pas franchement approprié en ce moment, mais leur attention m'a touchée.
Ginny a été formidable pendant le match. C'était la première fois que je la voyais jouer, parce que je n'étais jamais venu voir le volley, mais elle s'est très bien débrouillée. C'en est même étonnant, étant donnée sa petite taille. En tout cas son petit copain Blaise semblait très fier d'elle…Molly et Arthur ont l'air de l'apprécier, malgré l'hostilité évidente de son frère Ron. Je ne le connais pas bien, parce que je ne l'ai pas en cours, mais j'ai l'impression qu'il est très protecteur envers sa petite sœur…A vrai dire, tout ce que je sais de lui c'est qu'il ne s'entend pas avec Draco. Enfin, c'était surtout vrai en début d'année, maintenant il semblerait que seul Ronald persiste à vouloir entretenir leur inimitié…
J'ai remarqué que Draco ne provoquait plus d'altercations avec les autres élèves. Oh, bien sûr, il reste toujours impitoyable envers ceux qui lui cherchent des ennuis, mais il ne fait que répondre aux attaques alors qu'avant c'était plutôt lui qui initiait les conflits.
…Putain, mais c'est pas possible, ça, je ne peux pas m'empêcher de parler de lui ! Je crois que Fred et Tonks ont raison, je fais une obsession sur ce garçon…Je ne suis même pas capable de me tenir à ce que j'ai décidé : si j'en parle tous les jours, comment puis-je cesser d'y penser ?
Bon, il faut que j'arrête avec ça, au moins pour ce soir. Nymph devrait arriver dans une petite demi-heure à la gare de Hogsmeade, et elle et Neville ne devraient plus tarder à venir me chercher pour le resto de ce soir. Il faut que j'appelle Sirius avant pour m'assurer que tout va bien avec Millicent. J'espère qu'elle s'en sortira durant le temps où elle sera seule à Brighton. Je sais qu'elle est majeure et qu'elle peut très bien se débrouiller seule, mais ça fait si peu de temps qu'elle est installée…et puis elle commence vraiment à travailler ce week-end, ça fait beaucoup de nouveautés d'un coup, et je n'ai pas envie qu'elle déprime la semaine prochaine en rentrant le soir dans une maison vide…
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Journal de Harry Potter, dimanche 15 mars 1997 :
20h :
Le resto était super. On est allés au même endroit que mercredi et c'était vraiment très bien. Tonks a fait la folle toute la soirée et Neville a passé son temps à la couver des yeux comme si c'était le trésor le plus précieux du monde. Je les envie. Peut-être même…je crois que je suis un peu jaloux, ils ont de la chance de s'être trouvés, alors que moi je me débats avec des sentiments plus que confus envers un de mes élèves et ma morale défaillante. Et en ce moment, elle est mise à rude épreuve…
Ah, je crois bien que je devrais demander ma mutation à la fin de l'année et aller enseigner ailleurs…Enfin, c'est plutôt idiot comme raisonnement quand on sait que de toute façon, l'année prochaine, il ne sera plus là. Avec un peu de chance, il étudiera la parfumerie comme il en rêve depuis des années, et ce sera très bien comme ça, et tout sera pour le mieux dans le meilleur des mondes...
Mais tout de même, je pense à partir de cette école. J'apprécie beaucoup mes élèves, certes, du moins dans l'ensemble. Mais je n'aime pas l'ambiance qui règne en général dans ce lycée. En plus Neville songe vraiment sérieusement à se faire muter plus près de Brighton pour voir Nymph plus souvent, et Remus réfléchit à prendre une retraite anticipée pour écrire des bouquins. Et moi, puisque je ne suis plus avec Fred, finalement, il n'y a pas grand chose qui me retient ici – hormis peut-être Ginny.
D'un autre côté, je ne sais pas vraiment si j'ai envie de venir enseigner à Brighton. Je pense trouver un poste assez facilement, ce n'est pas le problème. Mais même si j'aime profondément cette ville et que tous les gens que j'aime s'y trouvent, je ne sais pas si je pourrai y vivre indéfiniment.
En fait, pour être honnête, je partirais bien un an ou deux à l'étranger. En France, peut-être, ou à la Nouvelle-Orléans. Je ne sais pas. Mais ça me tente de plus en plus en tout cas, ce serait bien d'y réfléchir…Je peux toujours commencer à me renseigner, au moins.
23h :
Mon sac est fait pour demain soir, et je n'arrive pas à dormir.
Je pense à lui. Encore. Je pense toujours à lui. Tout à l'heure j'ai commencé à peindre, et je me suis aperçu que c'était son visage que je dessinais sur la toile. Alors j'ai arrêté de peindre et j'ai essayé de lire, mais je n'ai pas réussi à me concentrer parce que je pensais encore à lui et que je me demandais s'il aimerait ce livre. Je deviens vraiment pathétique.
J'en ai marre d'essayer de m'endormir tous les soirs en refusant de me branler, d'essayer d'ignorer ce qui se passe dans mon corps quand je pense à lui. D'essayer d'ignorer ce qui se passe dans mon cœur.
Parfois j'ai tellement envie de le toucher que ça en devient insupportable.
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La semaine prochaine…euh, vous verrez bien.
D'ici là, venez faire un tour sur mon blog myschka. mon – blog. org pour être tenus au courant de mes avancées dans mes fics et tout un tas d'autres trucs.
Et comme d'habitude pour tout commentaire, une seule solution : le petit bouton en bas à gauche. Je vous aime !