Hop, me revoilà avec une réponse à un défi de Zoomalfoy, dont voici l'intitulé (texto) :

Rating : M

Couple : HPDM

Genre : UA (Univers Alternatif.)

Résumé : Draco Malfoy, lycéen de 17 ans, tombe sous le charme de son nouveau professeur de Lettres, Harry Potter, âgé de 24 ans.

Il devra faire face au désaccord musclé de son père, à la moralité de son amoureux et à l'ancien petit ami de ce dernier, bien décidé à le récupérer.

IL N'Y A PAS DE MAGIE. L'HISTOIRE DOIT SE SITUER DANS LE MONDE MOLDU.

Aucunes contraintes mis à part qu'ils doivent finir ensemble et que Draco doit être ignoble avec Harry au début de l'année.

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Disclaimer : Je ne m'appelle ni JKR (pour avoir créé ces merveilleux personnages), ni Zoomalfoy (pour avoir pondu cette superbe idée de scénar). En revanche, l'histoire et la rédaction sont à moi (et ce n'est pas forcément le mieux là dedans !).

Avertissement : ceci est un slash, je répète, ceci est un slash ! Si les histoires traitant de l'homosexualité vous rebutent ou vous choquent, vous n'avez rien à faire ici, et votre absence ne me pèsera pas, bien au contraire. Voilà. Maintenant qu'on est entre gens civilisés, je rappelle tout de même que le rating M implique des scènes choquantes, de violence ou de sexe, et un langage parfois cru. Vous savez donc où vous mettez les pieds.

Note de l'auteuze : Bonsoir à tous. Je crois que je dois m'excuser de vous avoir tous fait peur (ou saliver, au choix), avec mon « vous verrez bien » de la semaine précédente…En fait, j'avais juste la flemme de faire un résumé, mea culpa…Bref. Dans ce chapitre, du Draco frustré et définitivement adolescent, et une Millicent épanouie ou presque. Bonne lecture !

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RAR : Les réponses à toutes les reviews non signées sont sur mon blog myschka. mon – blog. org

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Merci à BlackNemesis pour ses conseils avisés et sa relecture ! Oh, et ce chapitre est dédicacé à BadAngel, dont c'était l'anniversaire vendredi, et à Léa, dont c'était l'anniversaire hier.

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Cher journal (chronique d'une dernière année)

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Journal de Draco Malfoy, dimanche 15 mars 1997 :

22h :

J'ai tourné comme un lion en cage toute la journée.

Même l'entraînement de rugby cet après-midi ne m'a pas défoulé, pourtant le diable sait que Hagrid nous en a fait baver, et que j'aurais du être crevé à cause de ma sortie hier soir avec Terry. Mais non, toute la journée j'ai eu l'impression d'être une pile électrique, je ne sais pas trop pourquoi.

Enfin, si. Je sais pourquoi.

Déjà jeudi dernier j'étais tellement en colère que je n'ai pas vraiment fait attention au cours de Potter, mais ce week-end je me suis rappelé qu'il nous a annoncé qu'il serait absent presque toute la semaine, et que ses cours étaient annulés. J'ai appelé Milli tout à l'heure et elle m'a dit que c'était mardi le procès de Crivey – c'est pour ça que Tonks était là ce week-end. J'espère que ça va bien se passer et que ce connard aura ce qu'il mérite.

Je suis énervé aussi parce que j'ai pu parler à peine 10 minutes avec Sally au téléphone aujourd'hui. Elle est sous perfusion jusqu'à demain et elle revient à l'école mardi. Ca la fatigue mais à part ça, elle s'en sort pas trop mal. Mais comme Luna a du retourner à Hogwarts ce soir à cause des cours, elle est toute seule à l'hôpital. Ca me fout vraiment la rage de savoir qu'elle va mal et que je ne peux rien faire.

La dernière raison pour laquelle je suis sur les nerfs est sans doute la pire, parce que la plus futile – enfin, je pense qu'on peut raisonnablement dire que c'est une raison complètement con.

Je dois me rendre à l'évidence, je suis frustré. Je veux dire, sexuellement. En fait, je suis tellement frustré que je n'arrête pas de me branler (sauf que ça ne change absolument rien), et que j'air presque songé à sauter dans le pantalon de Michael (sauf que quand je l'ai vu tout à l'heure je me suis rendu compte que je n'avais pas envie de lui). Et ça m'énerve ! J'ai l'impression que je pourrais me faire sucer par tout ce que l'école compte comme mecs potables, sans pour autant être soulagé.

En fait, j'ai l'impression que même si je passais mon temps à baiser, je ne serais pas soulagé…tant que ce n'est pas lui qui est dans mon lit. Et comme ça ne risque pas d'arriver, je suis de très mauvaise humeur – je pense que même les plus idiots l'auront remarqué cette semaine. Bref, pour résumer, je n'en peux plus, et j'en suis arrivé à un stade où je me demande ce que je vais bien pouvoir faire pour me libérer de toute cette tension, parce que ça devient grave au point que j'en viens même à regarder le…truc que m'a envoyé Jean-Pierre, et à me demander si je ne vais pas l'utiliser. Alors qu'il y a ne serait-ce que deux semaines, j'aurais été choqué rien qu'en imaginant qu'un simple doigt puisse s'approcher de mon cul.

Ca ne tourne vraiment pas rond dans ma tête.

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Journal de Draco Malfoy, lundi 16 mars 1997 :

23h :

La piscine ne m'a pas défoulé non plus. Pourtant j'ai été encore plus motivé que Terry, et c'est pas peu dire. Je ne sais pas si c'est à cause de Potter ou si mes hormones sont dans une période de suractivité inhabituelle – quoiqu'à bien y réfléchir, ce soit sans doute un peu des deux – toujours est-il qu'en ce moment j'ai la terrifiante impression d'être constamment en érection. Bon, évidemment, ce n'est pas vrai – du moins, pas littéralement. Mais je dois bien me branler au moins deux ou trois fois par jour ces derniers temps, sans que je me sente apaisé pour autant.

Par exemple, il y a une demi-heure, j'en pouvais plus, je bandais tellement que j'en avais mal, alors je me suis branlé en pensant à lui, et cette fois, je ne me suis pas arrêté à son visage. Je me suis rappelé de son corps, et je me suis rendu compte que je m'en souvenais dans les moindres détails, alors que je ne l'avais vraiment regardé qu'une fois, la fois où il a failli se noyer. J'ai imaginé sa queue dressée et l'effet que ça ferait de l'avoir dans ma bouche. Je suis sûr que j'adorerais le sucer, il doit avoir la peau incroyablement douce. Partout. J'ai remarqué qu'il était presque imberbe, encore plus que moi, c'est bizarre parce qu'il est tellement brun…C'est joli.

Je me suis imaginé aussi ce que ça ferait de l'embrasser partout et d'avoir ses mains sur moi, et j'ai eu l'impression que j'allais mourir tellement j'avais envie qu'il soit là avec moi et qu'il me touche. Je me suis même imaginé qu'il me faisait l'amour et bordel, j'en avais tellement envie que je me suis même mis un doigt dans le cul, et c'était extraordinaire, et je crois bien que j'avais jamais joui comme ça. Sauf que quand ça a été terminé et que j'ai arrêté avec mes idées salaces, il n'était pas là, bien sûr, et je me suis senti encore plus seul qu'avant. En fait, je me sentais tellement misérable que j'ai failli pleurer.

Si seulement je pouvais trouver un mec qui me plairait assez pour me le faire oublier…

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Journal de Draco Malfoy, mardi 17 mars 1997 :

21h :

Sally est revenue de l'hôpital aujourd'hui. Elle avait l'air vraiment naze, mais au moins, elle remarche normalement. Elle n'a pas beaucoup parlé de son séjour là-bas, elle a juste dit qu'elle s'était fait chier comme un rat mort, et puis elle a changé de sujet et on a parlé des dernières chansons qu'elle a écrites. J'ai hâte d'être à vendredi pour voir ce que ça donne accompagné au piano… En tout cas j'étais content de voir qu'elle avait le moral.

Pansy a fait la gueule en nous voyant ensemble, d'ailleurs. Elle est vraiment débile, je crois qu'elle s'imagine que je sors avec Sally. Enfin, si ça peut faire en sorte qu'elle me foute la paix je ne vais pas démentir non plus, hein. De toute façon, même si depuis l'épisode Susan Bones, plus personne n'ose s'attaquer à Sally, je sais bien ce que la plupart des gens s'imaginent sur nous, et sur elle en particulier.

Qu'ils aillent tous se faire foutre.

En tout cas, Terry avait l'air vraiment heureux qu'elle soit rentrée. Dommage que Sally ne veuille pas se rendre compte de l'amour qu'il a pour elle et de quel mec incroyable il est. Je serais vraiment chanceux si quelqu'un m'aimait comme ça…

Oh, et j'allais oublier : Justin a invité Luna à sortir ce week-end à Hogsmeade, et elle a accepté. Maintenant, avec Luna, on ne sait jamais à quoi s'attendre, et ça ne veut même pas dire que Justin lui plait. La connaissant, elle s'est peut-être dit que ce serait drôle de le voir essayer de discuter avec elle, ou un truc dans le genre. En tout cas ça fait bizarre qu'un mec aussi bon chic bon genre que Finch-Fletchey s'intéresse à une fille aussi, euh…originale que Luna. J'adore cette fille, vraiment. Mais je crois que Justin ne sait vraiment pas dans quoi il s'embarque. Enfin, on verra bien.

Sinon, comme il l'avait dit la semaine dernière, Potter n'était pas là aujourd'hui. J'ai eu Milli au téléphone tout à l'heure et elle m'a dit que le procès était aujourd'hui et qu'il était parti pour Edimbourg hier soir. Même si je savais qu'il n'était pas là, je n'ai pas arrêté de le chercher des yeux toute la journée. Je suis vraiment grave comme mec, putain. Si ça continue ça va vraiment virer à l'obsession malsaine…

Je me demande comment Ernie fait pour supporter ça. Je veux dire, ça fait un moment qu'il est amoureux de lui alors comment est-ce qu'il peut supporter de le voir tous les jours sans péter les plombs ? Moi ça fait à peine quelques semaines que je m'en suis rendu compte et j'ai l'impression de devenir fou. Au point que j'en viens à me dire que je ne pourrai pas rester comme ça indéfiniment. Il faut que je fasse quelque chose, ça ne peut plus durer. J'aimerais bien me trouver un copain. Non, en fait c'est pas vrai, j'ai pas du tout envie de me trouver un copain. Il n'a que lui qui me fasse bander.

J'ai hâte qu'il revienne. J'espère que je le verrai mercredi prochain à la piscine. J'aimerais encore nager avec lui.

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Journal de Draco Malfoy, mercredi 18 mars 1997 :

22h :

Je suis crevé. Snape a été totalement tyrannique aujourd'hui. Déjà hier il était franchement de mauvais poil, mais ce soir c'était l'horreur. C'est simple, tout ce que je faisais, c'était nul, je n'arriverais jamais à rien, je ferais mieux d'abandonner tout de suite, et j'en passe. Longbottom a fini par quitter la salle de classe en claquant la porte, et moi j'étais limite effondré.

Je ne sais pas ce qu'il a mais il m'a complètement démoli le moral. Déjà que ça n'allait pas très bien…Enfin, je sais parfaitement que même si j'ai des progrès à faire, je ne suis pas aussi mauvais qu'il l'a dit ce soir. Ca ne sert à rien de donner dans la fausse modestie, je sais que je suis bon. Je sais aussi qu'il devait être de mauvaise humeur pour une raison ou pour une autre, et que mes compétences n'avaient rien à voir avec ses reproches. Mais ça n'empêche pas que s'il avait vraiment voulu m'inciter à abandonner, il ne s'y serait pas mieux pris. Bon sang, je déteste quand il est comme ça !

Comme si j'avais pas assez d'emmerdes en ce moment, il fait un temps dégueulasse depuis le début de la semaine et je crois bien que j'ai attrapé la crève. Résultat, moi qui voulais aller nager un peu ce soir, je crois que c'est mort. Bah, de toute façon, je ne pense pas que j'aurais été motivé, même sans rhume. Si Potter n'est pas là, la piscine la nuit, ça n'a aucun intérêt.

Je me demande comment ça se passe, là-bas, à Edimbourg.

Oh tiens, rien à voir, mais Theodore Nott m'a demandé des nouvelles de Milli. J'ai été plutôt surpris parce que depuis le début de l'année, il ne lui avait pas trop parlé, alors que depuis la seconde il voulait plus ou moins sortir avec elle – enfin, il n'a jamais essayé bien fort, et puis c'est pas comme s'il avait la moindre chance. Je lui ai donné son numéro de téléphone, parce qu'objectivement je n'avais aucune raison de ne pas le faire, mais je me demande si j'ai bien fait. Je veux dire, même s'il s'entendait plutôt bien avec elle, c'est pas un mec avec qui on avait l'habitude de parler.

Bah, je vais appeler Milli, on verra bien si elle me gueule dessus ou pas. Puis comme elle est toute seule chez elle jusqu'à vendredi, je lui tiendrai compagnie comme ça…

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« Tu as filé mon numéro de téléphone à Theodore Nott ? »

Draco se pelotonna un peu plus dans sa couverture et se rapprocha de la cheminée, dans le foyer de laquelle flambait un feu ronflant. Les yeux perdus dans la contemplation des flammes, il jeta sa cigarette au milieu du brasier et répondit d'une voix un peu absente :

« Hum, oui. Il voulait de tes nouvelles. Ca ne t'embête pas ? »

« Non, » répondit Millicent, une note perplexe dans la voix. « Non, ça ne m'ennuie pas, mais je me demande bien pourquoi il s'inquiète de ma santé alors qu'il ne m'a quasiment pas adressé la parole depuis le début de l'année… »

« Alors là, je n'en ai pas la moindre idée, » avoua Draco d'un ton indifférent. « Tu verras bien s'il t'appelle…Alors, comment ça se passe, à Brighton ? Tu t'emmerdes pas trop toute seule ? »

« Tu plaisantes ? » s'esclaffa la jeune fille. « J'ai tellement de boulot que je ne vois pas le temps passer. Entre les cours au lycée et mon job chez Seamus, j'ai encore trouvé le temps d'aider Joanne au pub de Tonks et d'intégrer le club d'audiovisuel de l'école. »

« Qu'est-ce que tu fous au club d'audiovisuel de ton bahut ? » s'étonna Draco.

« Euan m'a forcée… » Répondit Millicent. Draco pouvait presque sentir la grimace comique qu'elle arborait sans aucun doute. « Mais c'est marrant, et vachement intéressant. On réalise des courts-métrages, j'ai été bombardée assistante-scénariste. Au début le président du club voulait que je fasse l'actrice, mais j'ai refusé, je préfère être derrière la caméra. »

« Tu m'enverras les vidéos de vos œuvres ? »

« Sûr. Et toi, comment ça se passe ? Sally est rentrée de l'hôpital ? »

« Elle est revenue hier, » soupira le jeune homme. « Elle est fidèle à elle-même, c'est à dire qu'elle n'en parle pas. Mais elle a l'air d'aller bien. Terry ne la quitte pas du regard, une vraie mère poule. T'aurais vu Bones aujourd'hui à la cantine, c'était comique. Elle était verte de rage. Tu savais que Smith l'avait jetée ? »

« Ah bon ? »

« Il a fait ça un peu après mon petit scandale quand elle a voulu faire chier Sally. Je crois qu'il ne voulait pas avoir de problèmes à traîner avec elle. »

« Ils sont pitoyables, » soupira dramatiquement Millicent. « Tu sais quoi, même si ça me fait chier de ne plus être avec vous, je suis bien contente de ne plus avoir à supporter tous ces cons. L'ambiance est dix fois plus cool dans mon école. Harry l'a vraiment bien choisie. »

« Tant que ça ? »

« Carrément, » affirma la jeune fille. « Tu sais que Brighton est la première ville gay d'Angleterre, eh bien pourtant, je ne pensais pas que ça se verrait autant. Il y en a plein au lycée et la plupart l'assument très bien, d'autant que pratiquement personne ne les fait chier avec ça. Euan a tout de suite deviné pour moi…Je suis sûre que tu te plairais là-bas. »

« Je n'en doute pas un seul instant, ma belle, » répondit doucement Draco. « Au fait, tu as écrit à ton père ? »

« …Pas encore, » reconnut Millicent. « J'ai un peu peur qu'il vienne me chercher s'il voit le cachet de la poste. J'ai pas envie de l'affronter…Je crois que je vais plutôt l'appeler d'une cabine téléphonique ou un truc comme ça. Mais ne parlons pas de choses qui fâchent, » reprit-elle, changeant de sujet. « Comment ça va, toi ? Tu fantasmes toujours sur ton beau professeur de Littérature ? »

« …On avait dit qu'on ne parlait pas de choses qui fâchent. »

« Ow. A ce point ? » S'enquit la jeune fille, pleine de sollicitude.

« J'ai l'impression que je vais crever de ne pas pouvoir le toucher, » avoua Draco, une nuance désespérée dans la voix. « J'en peux plus, Milli. J'ai l'impression de devenir dingue. Tous les jours je passe devant chez lui, alors même que je sais qu'il n'est pas là en ce moment. Je suis pathétique. »

« Je suis désolée, Dray, » murmura Millicent.

« Pas autant que moi, » soupira le garçon blond. « Je sais plus quoi faire… »

« Tu devrais peut-être lui parler ? » suggéra la jeune fille. « Au moins, si tu te fais jeter, ça te remettra peut-être les idées en place… »

« Ton humour m'étonnera toujours, chérie, » railla Draco.

« Je suis sérieuse. Regarde Ernie, il s'est fait rembarrer, et depuis il n'a pas l'air d'avoir un comportement obsessionnel. Peut-être que si tu te fais jeter tu te rendras compte que tu faisais juste une fixette, et que ça passera tout seul… »

« Je ne veux pas de sa pitié, » assena Draco, péremptoire. « Il est hors de question que je m'humilie devant lui. »

« C'est toi qui vois, » soupira la jeune fille. « Mais réfléchis quand même…Bon, il faut que je te laisse, j'ai un bouquin que je veux absolument terminer pour demain. »

« Traîtresse. Lâcheuse, » l'accusa Draco en riant. « Tu m'abandonnes alors que je suis en pleine détresse affective. »

« Branle-toi un bon coup, ça ira mieux après, » proposa Millicent, pince-sans-rire.

« Argh, bordel, Milli, » s'écria Draco, choqué. « La fréquentation du prolétariat gay de Brighton te rend vulgaire, ma chérie… »

« Je sais, Euan a une très mauvais influence sur moi, » ricana la jeune fille. « Plus sérieusement, je dois vraiment filer. Prends-soin de toi. »

« Toi aussi ma belle, » répondit doucement le jeune homme, avant de raccrocher avec un soupir.

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Journal de Draco Malfoy, jeudi 19 mars 1997 :

23h :

Finalement, je suis allé nager hier soir après mon coup de fil à Milli, et j'ai bien fait parce que je me suis senti un peu plus serein après ça. Evidemment, j'aurais préféré qu'il soit là, mais faire travailler ses muscles empêche le cerveau de trop tourner dans le vide, et mes neurones avaient besoin de faire une pause. Sacrément besoin, en fait. Ca m'a fait du bien de ne pas penser pendant une heure ou deux.

Bon, forcément je suis rentré de la piscine à une heure impossible, et du coup j'ai passé la journée dans les vapes, mais quelque part c'est pas plus mal. Je pense que si j'avais été en forme j'aurais été d'une humeur massacrante alors c'était pas utile non plus. Je sais bien que quand je suis de mauvais poil j'envoie chier tout le monde et plus spécialement ceux qui ne le méritent pas. Et je ne crois pas que les potes aient besoin que je sois odieux avec eux en ce moment, surtout Sally.

Une nouvelle intéressante aujourd'hui : la semaine juste avant les vacances de Pâques, les Terminales partent en voyage scolaire, comme tous les ans. Je me suis inscrit depuis longtemps pour y participer, comme tous les potes – enfin, j'espère que Sally pourra venir, mais avec sa santé, mieux vaut ne pas trop espérer. Cette année, donc, le Directeur nous avait dit que ce serait Rome ou Paris, et les deux villes l'une comme l'autre me plaisaient vraiment. Je veux dire, ça a quand même un peu plus de gueule que Dublin, comme pour les Terminales de l'année dernière – pas que je n'aime pas cette ville, mais ce n'est définitivement pas comparable.

Le choix s'est finalement porté sur Paris, et même si j'avoue que je me débrouille nettement mieux en Italien qu'en Français, je suis plutôt content. J'y étais allé il y a 5 ans avec Mère et j'en garde un très bon souvenir,presque un des seuls que j'ai avec elle. Parce que Père n'était pas avec nous et que je n'étais pas encore complètement aigri par sa connerie. Et Mère semblait moins malheureuse à l'époque. Je me souviens que j'adorais l'écouter parler Français, et la façon dont les gens se retournaient sur elle dans la rue avec admiration. Je crois que j'aimerais bien y retourner avec elle pour retrouver ces souvenirs, mais je me doute bien que ce ne serait plus pareil, maintenant. Enfin, ce sera l'occasion de faire baver Milli avec les photos que je lui enverrai de là-bas…

Mais le truc vraiment bien, c'est que Potter fait partie des profs qui vont nous accompagner, puisqu'il enseigne le Français. Enfin, bien…je pourrais tout aussi bien dire que ça va être un calvaire de le voir tous les jours tout en me retenant de me jeter sur lui, mais j'en suis arrivé à un point où je préfère presque être frustré avec lui dans les parages que malheureux quand il n'est pas là. Je sais, je suis pathétique, et si on m'avait dit il y a quelques mois – même quelques semaines ! – que je tomberais aussi bas, je pense que j'aurais éclaté de rire. Il y a quelques mois, si j'avais voulu le mettre dans mon lit, je pense que je n'aurais pas eu autant de scrupules, et j'aurais sans doute tout fait pour le faire céder.

Sauf que là, je suis amoureux. Et plus que ça, il est probablement l'une des personnes pour qui j'éprouve le plus de respect parmi tous les gens que je connais. Comment dans ce cas-là essayer de le séduire sachant que si je parviens à mes fins, je lui fais risquer son emploi ? Putain, je déteste cette foutue conscience qui s'est réveillée en même temps que mes sentiments. Peut-être que Milli a raison et que je devrais lui dire, juste pour qu'il me repousse et que je ne puisse même plus fantasmer sur un hypothétique espoir. Peut-être que je devrais faire ça, oui, même si après j'aurai sûrement envie de crever tellement ça fait mal.

Des fois, j'ai envie de lui dire. Je ne sais pas si j'arriverai toujours à me retenir.

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Journal de Draco Malfoy, vendredi 20 mars 1997 :

19h :

Il est revenu. Je crois qu'il était déjà rentré hier soir, mais je ne l'ai pas vu.

Il tirait la tronche. Le tribunal n'a pas du rendre le jugement qu'il espérait. Je suppose que Milli m'en dira plus ce week-end quand je l'aurai au téléphone.

Je n'aime pas ça du tout. J'espère tout de même que ce n'est pas aussi mauvais que ça…

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Journal de Draco Malfoy, samedi 21 mars 1997 :

23h30 :

J'étais crevé ce soir alors je ne suis pas sorti tard. J'ai lâché Terry et Sally après ma deuxième bière aux Trois Balais et je suis rentré tout seul au lycée.

Enfin, on voit que c'est le printemps : j'ai croisé Luna et Justin cet après-midi à Hogsmeade, ils étaient plutôt mignons ensemble. Super mal assortis, mais mignons. Et comme si l'arrivée du printemps avait provoqué une brutale montée d'hormones dans le sang de tout le monde, il y avait un nombre de couples incroyable cet après-midi en ville. Ca m'a énervé, je crois bien que je suis jaloux de tous ces cons avec leur petit bonheur débile. En fait, le printemps c'est écœurant, ça bande et ça bourgeonne de tous les côtés. Beurk.

Et voilà, du coup je reste tout seul. Avec mes hormones.

En plus j'ai pas réussi -à avoir Milli au téléphone aujourd'hui. Elle devait sans doute bosser, ou traîner avec cet Euan-je-sais-pas-quoi.

Je l'ai pas vu non plus, lui. Je déprime complètement. J'ai même pas envie de me branler.

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Journal de Draco Malfoy, dimanche 22 mars 1997 :

22h :

Je suis positivement écœuré. En fait, je ne sais même pas ce que je trouve le plus répugnant dans toute cette journée de merde.

Déjà, je me suis réveillé tellement tard que j'ai loupé le match de foot et que Blaise m'a un peu fait la gueule parce que je n'étais pas là (il paraît qu'on a gagné, en plus, et qu'il a marqué plein de buts). Passe encore, mais après une telle entrée en matière j'étais moyen motivé pour aller au rugby.

Après l'entraînement, j'ai eu la mauvaise idée de vouloir prendre une douche aux vestiaires pour tenter de me réveiller, parce que je ne me sentais pas le courage de rentrer jusqu'à ma chambre, tout puant de sueur et avec les muscles endoloris au point que j'avais du mal à marcher. Comme d'habitude dans ces cas-là, j'attends toujours que tout le monde parte pour pouvoir être peinard dans les douches. Sauf que j'étais tellement dans le pâté que j'ai pas fait gaffe à qui était parti. Je crois même que j'ai du m'endormir quelques minutes, sinon, je pense que je m'en serais rendu compte avant d'entrer dans les douches. Et c'est là que j'ai eu la confirmation que j'aurais vraiment du rester couché aujourd'hui.

Je ne sais pas à quoi pense Ernie. Est-ce qu'il s'imagine que se faire sauter par Michael va lui faire oublier Potter ? Si c'est le cas, soit il est très con et je l'ai surestimé, soit il n'est pas vraiment amoureux de Potter et n'importe qui avec une bite et un peu de charisme ferait l'affaire. Ou alors il s'imagine, bien que je l'aie mis en garde sur les intentions de Corner, que le play-boy des vestiaires est finalement un petit ami acceptable. Je m'interroge, là. Quant à Michael, je dois dire que je ne suis même pas étonné par son comportement. Après tout, il aurait tort de se priver, hein.

En tout cas, ils ne s'ennuyaient pas, et Ernie avait vraiment l'air d'aimer ça. Ils ne m'ont même pas remarqué – ceci dit, tant mieux, quelque part. Résultat, je suis parti sans avoir pris ma douche, et en plus de ça je bandais comme un âne. Et ça ne s'est pas arrangé quand j'ai aperçu Potter dans le parc. Il ne m'a pas vu, il était en train de peindre près du lac. Je me demande ce qu'il peignait.

Bref, j'étais tellement excité que je suis rentré directement dans ma chambre pour me branler. Et cette fois-ci j'ai mis deux doigts, et c'était trop bon. J'en reviens pas d'être passé à côté de ça, c'est incroyablement plus excitant de cette façon. Si ça se trouve je suis un anal et je ne le savais même pas... Mais ça n'a pas suffit, alors j'ai recommencé tout à l'heure.

Et là, même si je me sens un peu mieux, je me sens aussi un peu minable.

Parce que j'aurais tellement voulu que ce soit sa queue plutôt que ce ridicule truc en plastique. Et puis j'ai du mal m'y prendre parce que c'était moins bien qu'avec juste mes doigts. Ca m'a fait mal – d'ailleurs je souffre encore. C'est vrai que ça fait bander encore plus fort qu'avec les doigts, mais j'ai pas senti ce fameux truc extraordinaire dont m'a parlé Michael. Pourtant, comme c'était plus long que mes doigts j'aurais du atteindre la prostate normalement. C'est peut-être une question d'angle…

De toute façon, tout seul, je risque d'avoir du mal à y arriver…

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La semaine prochaine, le récit du procès de Colin, et un Harry qui lutte tout ce qu'il peut contre ses sentiments…

D'ici là, je vous invite à faire un tour sur mon blog myschka. mon – blog. org (sans les espaces), afin de vous tenir au courant de mes avancées dans mes fics, prendre des nouvelles, lire des bonus et tout un tas d'autres trucs.

Et en attendant, comme d'habitude, si vous avez aimé (ou pas), que vous avez des questions ou des remarques (ou pas), ou simplement que vous voulez me laisser un petit mot, une seule solution : le petit bouton en bas à gauche. Je vous aime !