Hop, me revoilà avec une réponse à un défi de Zoomalfoy, dont voici l'intitulé (texto) :
Rating : M
Couple : HPDM
Genre : UA (Univers Alternatif.)
Résumé : Draco Malfoy, lycéen de 17 ans, tombe sous le charme de son nouveau professeur de Lettres, Harry Potter, âgé de 24 ans.
Il devra faire face au désaccord musclé de son père, à la moralité de son amoureux et à l'ancien petit ami de ce dernier, bien décidé à le récupérer.
IL N'Y A PAS DE MAGIE. L'HISTOIRE DOIT SE SITUER DANS LE MONDE MOLDU.
Aucunes contraintes mis à part qu'ils doivent finir ensemble et que Draco doit être ignoble avec Harry au début de l'année.
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Disclaimer : Je ne m'appelle ni JKR (pour avoir créé ces merveilleux personnages), ni Zoomalfoy (pour avoir pondu cette superbe idée de scénar). En revanche, l'histoire et la rédaction sont à moi (et ce n'est pas forcément le mieux là dedans !).
Avertissement : ceci est un slash, je répète, ceci est un slash ! Si les histoires traitant de l'homosexualité vous rebutent ou vous choquent, vous n'avez rien à faire ici, et votre absence ne me pèsera pas, bien au contraire. Voilà. Maintenant qu'on est entre gens civilisés, je rappelle tout de même que le rating M implique des scènes choquantes, de violence ou de sexe, et un langage parfois cru. Vous savez donc où vous mettez les pieds.
Note de l'auteuze : Bonsoir à tous. Dans ce chapitre, la suite des déboires de Draco…et une solution inattendue de la part de Millicent. Bonne lecture !
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RAR : Une fois n'est pas coutume, il n'y aura pas de réponses aux reviews non signées cette semaine. Je suis vraiment désolée, mais je ne vais pas très bien en ce moment, je suis physiquement faible et j'ai beaucoup de mal à tenir le rythme.
Un grand merci donc à : isa, Oxaline, jadeeeeeeeeeee, ayame, Loona, CciLe, Morgane , Lisylys, Nine, jessy, Adri, Ornella, Frances, loyd, macatou, Le Chapelier Fou, Julie, Daune , Tilila, Egwene Al' Vere, Janira, Kain
Et toutes mes excuses.
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Merci à BlackNemesis, Anagrammes et BadAngel666 pour leur aide précieuse sur cette histoire
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Ce chapitre est dédié à Vif d'Or, dont c'était l'anniversaire dimanche, et à Quiproquo, dont c'était l'anniversaire aujourd'hui, si je ne m'abuse.
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Cher journal (chronique d'une dernière année)
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Journal de Draco Malfoy, lundi 30 mars 1997 :
23h :
J'ai dit hier que je ne le laisserais pas me fuir mais depuis j'ai réfléchi. Et la vérité, c'est que je n'ai pas la moindre idée de comment m'y prendre.
Ce que je veux dire, c'est que même si je crève littéralement d'envie d'être avec lui, je n'ai jamais été confronté à ce genre de situation, et je ne sais absolument pas quoi faire pour qu'il change d'avis. A vrai dire, je ne sais même pas si c'est une bonne idée. Je ne suis pas complètement con, j'ai bien compris les raisons pour lesquelles il m'a repoussé samedi – il a raison, ce que je lui demande est totalement illégal. Et même si je suis furieusement consentant, ça ne change rien au fait que je suis mineur et qu'il s'agit de mon prof. C'est le premier – et le plus gros – des problèmes qui se posent. Mais je peux attendre. Je sais que je lui plais, ça ne me gêne pas de patienter trois mois le temps que je sois majeur et que je ne sois plus élève dans cette école.
Seulement, est-ce qu'il m'attendra, lui ? Est-ce qu'il a seulement envie de moi au point d'attendre que je veuille bien me décider à être majeur et diplômé ? Pour ce que j'en sais, il pourrait très bien juste avoir envie de me sauter – ce serait vraiment horrible, parce que ce n'est pas du tout ça que je veux. Donc, il faut que je le séduise, deuxième problème. Je ne sais pas faire ça. Je me suis rendu compte que je n'avais jamais eu à le faire. Toutes les filles avec lesquelles j'ai couché ou avec qui je suis sorti ont accepté simplement parce que j'avais daigné les regarder – ou pire, elles se sont jetées sur moi. Je n'ai jamais eu à faire le moindre effort pour plaire, même avec les garçons – il n'y a qu'à voir comment ça s'est passé avec Michael. En tout cas, ça m'étonnerait que Potter me tombe dans les bras uniquement parce que je le veux.
Et puis, les vacances sont dans deux semaines maintenant. Après il va partir et je ne le verrai plus pendant au moins 15 jours, pendant lesquels il peut très bien se trouver un mec. Sans compter qu'entre-temps il y a le voyage à Paris. Il sera là, mais je ne suis pas certain que ce soit franchement le contexte idéal pour le draguer (encore que…). En plus, comment je fais pour essayer de le faire changer d'avis ? Il ne veut même plus entendre parler de moi en-dehors des cours…
Ah, ça me stresse. Non, ça me déprime. Putain, c'est la première fois que je tombe amoureux et il a fallu que ce soit de lui…Je suis maudit.
Bon, il faudrait que je dorme un peu. Je me suis pas mal défoulé à la natation ce soir alors je suis un peu crevé. Et puis ça sert à rien de me prendre la tête comme ça, c'est pas comme si la solution miracle allait m'apparaître comme ça d'un coup…J'aurai peut-être une illumination pendant la nuit, qui sait…ouais, je sais, je crois au Père Noël.
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Journal de Draco Malfoy, mardi 31 mars 1997 :
21h :
J'ai reçu une lettre de Jean-Pierre ce matin au courrier, il va faire son premier défilé cet hiver. Je suis content pour lui, même si ça reste super underground pour le moment. En tout cas, il m'invite à New-York pour voir ça. J'espère que je pourrai y aller.
Le cours d'aujourd'hui avec Potter a été insupportable. Il ne m'a pas regardé de toute l'heureet à chaque fois que j'ai levé la main pour répondre à une de ses questions, il m'a simplement ignoré et il a donné la parole à quelqu'un d'autre. C'était tellement flagrant que même Blaise s'en est rendu compte et l'a regardé bizarrement. Enfin, il sait déjà ce qui s'est passé la semaine dernière, mais là il a constaté personnellement l'ampleur des dégâts. Sally et lui ont essayé de m'en parler cet après-midi, mais j'avais pas vraiment envie de m'attarder sur le sujet – de toute façon, ils ne peuvent pas faire grand chose pour m'aider vue la situation.
Je vais essayer d'appeler Milli. J'ai besoin d'entendre sa voix. J'ai pas osé le faire ce week-end – enfin, j'étais pas vraiment en état non plus – et hier j'y ai pensé trop tard. Mais là elle me manque trop, et puis j'ai besoin de me plaindre aussi.
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« Alors, ça y'est, tu as appelé ton père ? » demanda Draco en faisant tomber les cendres de sa cigarette dans le foyer froid de sa cheminée. « Comment ça s'est passé ? »
« Au début j'ai cru qu'il allait me raccrocher au nez, » répondit Millicent. « Il s'est tu pendant tellement longtemps que j'ai pensé que ça avait coupé. Et puis après, il m'a engueulée tellement fort que je crois bien que sa secrétaire l'a entendu de derrière la porte de son bureau. »
« Attends, t'es en train de me dire que tu l'as appelé à son boulot ? »
« Ouais, j'avais peur de tomber sur ma mère si j'appelais à la maison… »
« Non, mais je veux dire, » s'étonna le jeune homme, « il bosse le week-end ton paternel ? »
« Oh, tu sais, c'est comme le tien, » gloussa sa meilleure amie. « Il bosse tout le temps. »
« Je vois…bref, on s'en fout. Il t'a engueulée, tu dis ? Ca s'est mal passé alors ? »
« Non ! » rit la jeune fille. « Non, pas du tout, au contraire. Ca s'est super bien passé, il m'a juste engueulée parce qu'il était inquiet, c'est tout. Après, il a voulu savoir comment j'allais et il m'a posé plein de questions. En fait, je crois bien qu'à un moment il a pleuré tellement il était soulagé de m'entendre. Je m'en suis voulue, si tu savais… »
« Je me doute, » répondit doucement Draco. « Tu lui as dit où tu étais ? »
Millicent hésita un instant avant de répondre :
« Non. J'ai pas voulu lui dire, je…je crois que c'est encore trop tôt, et j'ai pas envie qu'il débarque comme ça un jour sans prévenir à Brighton. Et puis, je ne sais pas encore comment ma mère va réagir quand il lui dira – enfin, je pense qu'il lui a déjà dit que j'avais appelé. »
« Tu penses qu'elle n'aura pas la même réaction que ton père ? »
« …Je sais pas, » murmura la jeune fille. « Je sais pas. Je ne suis pas sûre d'avoir envie de savoir, non plus. On ne peut pas dire que la façon dont elle s'est comportée pendant les dernières vacances m'ait donné envie de discuter avec elle…Bref, j'ai dit à papa que je le rappellerai ce week-end, on verra bien s'il me dit quelque chose à ce sujet…Bon, passons, et toi alors ? Quoi de neuf ? »
Draco soupira et se ralluma une cigarette, grimaçant légèrement en avisant son paquet presque vide – il fumait trop en ce moment, presque autant que Sally-Ann. Il souffla une longue bouffée de fumée bleue avant de répondre d'une voix nonchalante :
« Moi ? Oh, tu sais, la routine…Je me fais chier dans ce lycée de cons, je suis toujours supérieurement intelligent, tu me manques affreusement, je fume trop, et j'ai roulé une pelle à Potter samedi après-midi avant de me faire jeter comme une vieille paire de chaussette. »
« Tu as fait quoi ? » s'écria Millicent.
« Tu m'as bien entendu, ma grande, » grommela le jeune homme. « Appelle-moi le Roi des Boulets… »
« Mais pourquoi t'as fait ça ? » Millicent était manifestement abasourdie.
« …Je crois que ce qu'il m'a dit mercredi dernier m'a trop perturbé, et j'ai pété les plombs, » murmura Draco piteusement. « Non, en fait, je sais pas. A part le fait que j'en crevais d'envie depuis des semaines, bien sûr, je n'ai pas la moindre idée de ce qui a bien pu me passer par la tête à ce moment-là. Et maintenant, je suis comme un con à me demander comment je vais bien pouvoir faire pour rattraper le coup et lui montrer que j'en vaux la peine. Ca va être un peu compliqué maintenant qu'il refuse de m'adresser la parole, même en classe. »
Son amie prit quelques instants pour réfléchir avant de répondre :
« Tu sais…je pense pas qu'y aller avec tes gros sabots soit la solution…Mais, si c'est toi qui viens lui parler…alors dans ce cas il n'y aura pas de problèmes avec ce qu'on pourrait dire sur son attitude, non ? »
« Oh, ouais, c'est un bon plan, ça, » ironisa Draco. « Je vais faire le pied de grue devant son bureau en attendant qu'il veuille bien me répondre…Y'a juste un truc que t'as oublié Milli, c'est qu'il ne veut plus me parler du tout. Je peux attendre longtemps comme ça. »
« …Et des lettres ? » hésita Millicent.
« Des lettres ? » s'étonna le jeune homme. « Je comprends pas. »
« Oui, des lettres ! Tu pourrais lui écrire, puisqu'il ne veut pas te parler en face et qu'il a peur de tes réactions – et des siennes aussi, si j'ai bien compris… »
« …Mais il en reçoit des tas, des lettres des élèves. Bordel, il a même un fan-club ! Un putain de fan-club, tu le crois, ça ! Comment tu veux qu'il lise ce que j'écris ? Je suis sûr que tout passe à la poubelle et qu'il ne les ouvre même pas. »
« Détrompe-toi, » le contredit Millicent. « Il les lit. Toutes. Tu te souviens quand tout le monde a appris qu'il était gay ? Il avait reçu des tonnes de lettres, d'insultes, de soutien, d'amour, bref tout et n'importe quoi. Je les ai vues dans sa corbeille à papier, elles étaient toutes ouvertes. »
« Sérieux ? »
« Sérieux, » affirma-t-elle. « J'en ai parlé à Tonks l'autre jour, elle m'a dit qu'il lui avait expliqué que c'était au cas où un élève appellerait au secours sans oser en parler de vive voix. Et devine quoi ? Je sais que tu lui as envoyé un mot à propos de cette histoire… »
« Quoi ? » s'écria Draco. « Mais comment tu sais ça ? »
« Tonks m'a dit qu'il l'avait gardé. Je peux même te dire qu'il est dans sa chambre à Brighton. »
« Tu déconnes, là. »
« Nope. Je suis on ne peut plus sérieuse, mon chou, » fit la jeune fille avec un rire dans la voix. « Tonks n'est pas très discrète et elle devient intarissable dès qu'il s'agit de Harry. »
« …Des lettres, tu dis ? » énonça lentement Draco, encore sous le choc. « Et tu crois vraiment que ça va arranger les choses ? »
« Ca mon grand, seul l'avenir nous le dira, mais de toute façon, si tu ne fais rien ça ne risque pas de s'arranger. Et pour le moment je ne vois rien d'autre. C'est pas comme si l'option lui sauter dessus pour le faire céder était franchement d'actualité, hein… »
« ..Euh, Milli. On parle de ton ancien prof, là, tu te rappelles ? »
« So what ? C'est toi qui as envie de lui bouffer la langue, ne me dis pas que tu es choqué quand même ? »
« …Blaise, sors de ce corps immédiatement ! »
Draco entendit la jeune fille éclater de rire, et ce son le réconforta bien plus qu'il n'aurait su le dire. Son rire était communicatif, et il sentit malgré lui ses lèvres s'incurver légèrement. Oui, il avait bien fait de l'appeler ce soir. Il entendit Millicent se calmer, puis son amie reprit :
« Plus sérieusement, Dray, je pense sincèrement que les lettres sont une bonne idée. Je veux dire, d'après ce que Tonks m'a raconté, et même si ce n'est pas grand chose, je peux te dire qu'il s'intéresse vraiment beaucoup à toi – et ça va bien au-delà d'une simple attirance physique, j'en suis certaine. A toi de lui prouver que tu en vaux la peine. Je veux dire, merde, c'est la première fois que je te vois amoureux alors pour une fois, j'aimerais aussi te voir heureux…C'est normal qu'il réagisse comme ça, après tout, lui comme toi vous risquez de graves ennuis si ça s'apprend. Mais je pense que ça vaut le coup d'attendre. Vraiment. Trois mois, c'est rien, profites-en pour lui prouver que tu mérites son estime. »
« …Tu as peut-être raison, » fit pensivement le jeune homme.
« J'ai souvent raison, » rit Millicent. « Et puis, tu as une belle plume, c'est un avantage. Et si tu es sincère, ça ne pourra que le toucher… »
« D'accord, » se décida Draco. « Je vais le faire. Après tout, je n'ai rien à perdre. »
« Bien raisonné Dray, » approuva son amie. « Bon, c'est pas que je m'ennuie à t'écouter me raconter tes déboires sentimentaux mais il est tard et j'ai cours très tôt demain matin. Il faut que je dorme un peu, d'autant que j'ai dit à Joanne que je viendraisl'aider au pub demain soir. »
« Joanne ? »
« La serveuse qui bosse pour Tonks. Elle est super. »
« Oh. Je vois, » dit Draco. « De toute façon je dois me coucher aussi…A bientôt ma belle, prends soin de toi. »
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Journal de Draco Malfoy, mercredi 1er avril 1997 :
23h :
Je lui ai écrit une lettre hier soir après avoir raccroché avec Milli (j'arrivais pas à dormir). J'ai voulu la mettre dans sa boîte aux lettres aujourd'hui et puis je me suis souvenu de quel jour on était, du coup je me suis abstenu de peur qu'il ne prenne ça pour une blague de mauvais goût.
Maintenant, j'ose plus trop. Je ne sais plus si c'est une si bonne idée que ça. Enfin, je ne saurai jamais si je n'essaye pas, hein…
Cet après-midi, j'ai réussi à traîner Sally et Terry au club d'échecs, histoire de laisser Blaise et Ginny un peu tranquilles avant le cours de français de la belette. Et puis, je voulais aussi essayer de faire en sorte qu'ils soient un peu ensemble. Sally et Terry, je veux dire. Je sais que s'ils n'étaient pas venus avec moi, Sally se serait enfermée dans sa chambre pour écrire sa musique – c'est à peu près le seul moment de la semaine où les autres filles de son dortoir ne lui polluent pas son espace – et Terry quant à lui se serait probablement réfugié à la bibliothèque pour bosser.
Même si ça fait un mois que cette histoire de baiser avec Terry a eu lieu, j'ai l'impression que c'est toujours un peu froid entre eux. J'ai joué un peu avec chacun d'eux, et ensuite je les ai laissés pour jouer avec Luna – elle m'a d'ailleurs encore battu à plates coutures au go, ça m'énerve. Je pensais qu'ils partiraient après ça, mais en fait ils sont restés et ils ont joué ensemble. Terry joue très bien d'ailleurs – cela dit, je me demande s'il y a quelque chose qu'il fait mal. Toujours est-il qu'ils avaient l'air un peu plus proches quand on est sortis.
Oh, et j'ai appris un truc aujourd'hui : il y a de l'eau dans le gaz entre Granger et Weaslaid. Ahah. Je sais, je suis mesquin, mais honnêtement, je me demande comment une fille aussi brillante que Granger – même si elle m'agace prodigieusement avec ses airs de Miss Je Sais Tout Et Surtout J'en Fais Profiter Tout Le Monde – comment une fille comme elle peut perdre son temps avec un lourdaud comme Ronald. Autant Ginny est finalement sympa et marrante – surtout si on aime le genre furie – autant son frère semble avoir hérité des tares de toute la famille – à croire qu'il les a cumulées et qu'il n'a rien laissé au reste de la tribu. Quoique, Fred Weasley…Non, là je suis mauvaise langue. C'est pas parce que c'est son ex que c'est un mauvais gars (même s'il m'énerve. Et que je l'aime pas !).
J'ai eu le réflexe d'aller à la piscine ce soir. Et puis en sortant de ma chambre, je me suis rappelé. Il ne viendra vraiment plus. Putain, ça me fout en l'air.
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Journal de Draco Malfoy, jeudi 2 avril 1997 :
22h :
J'ai mis mon enveloppe dans sa boîte aux lettres ce midi. J'espère qu'il va la lire. J'ose pas espérer qu'il y réponde, mais on verra. Faut vraiment que j'arrête de me prendre la tête avec ça, je deviens ridicule. En tout cas, j'ai arrêté d'essayer de lui parler, même en cours. J'ai fait ce que j'ai pu pour ne pas le regarder mais ça tenait plus de la torture qu'autre chose.
Bref. Pour changer de sujet, les cours avec Snape se passent on ne peut mieux en ce moment, je dois même dire que je suis fier de moi. J'ai proposé ma variation sur le thème du parfum de base qu'on a créé – la fameuse variation que j'ai faite en pensant à lui – et Snape a dit qu'elle était meilleure que l'originale. J'aimerais bien la garder comme démo pour plus tard, mais en même temps ça m'ennuie un peu de la « montrer » à tout le monde. Je sais, je sais. Ce n'est qu'un projet scolaire après tout. Je pourrai toujours en faire d'autres, des mieux, je pourrais même en faire un rien que pour lui – un vrai, cette fois. Mais ça m'ennuie quand même. Ah, il m'a vraiment bousillé le cerveau…et en plus j'en parle encore alors que j'ai dit il n'y a même pas deux minutes qu'il fallait que j'arrête. Stop, putain. Sors de ma tête, merde !
Sinon, pas grand chose aujourd'hui. Je me sens un peu blasé en ce moment, et j'ai l'impression que rien ne m'intéresse vraiment en-dehors de lui. Et voilà, ça recommence. J'en ai marre. J'en ai marre. J'en ai marre.
Je me demande s'il disait la vérité mercredi dernier. Je crois que j'aurais adoré s'il avait bandé pour moi à ce moment-là…Bah, de toute façon, je pouvais rien voir, avec son long pull. Putain, si j'avais pu, je lui aurais léché la clavicule pendant des heures, rien que ça j'aurais été content. Lui faire plein de marques partout, comme l'autre rouquin.
…Je crois qu'il faut que je me branle.
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Journal de Draco Malfoy, vendredi 3 avril 1997 :
18h :
Sally avait sa canne aujourd'hui. Ca m'a fait flipper.
Evidemment tout le monde l'a regardée bizarrement, mais comme les profs ne lui ont fait aucune remarque, personne n'a osé dire quoi que ce soit. Et à midi, on s'est changés tous les deux, et j'ai pris ma propre canne aussi, histoire qu'elle se sente moins seule. Là, par contre ça s'est mis à chuchoter dans tous les coins, mais je m'en fous. Elle était belle, dans sa robe noire. Des fois, j'aimerais qu'elle soit une poupée, rien que pour le plaisir de l'habiller, tellement elle a la classe. Je sais, je raconte n'importe quoi. Et de toute façon, je préfère quand elle me gueule dessus ou qu'elle me vanne.
Parfois je la regarde quand je sais qu'elle ne me voit pas, et j'ai tellement peur pour elle que j'ai envie de hurler – de frapper dans quelque chose, n'importe quoi, juste pour faire partir cette putain d'impression, de certitude que rien ne va s'arranger, que quoi qu'on fasse, ça n'ira jamais mieux. Et puis je regarde Terry et je vois qu'il a encore plus la trouille que moi, parce qu'il est en colère et que ce sont les seuls moments où il s'énerve. Je déteste voir Terry en colère. Et ça fait mal parce que je sais dans ces moments-là que j'ai raison et qu'il n'y a rien à faire.
Il n'a pas répondu à ma lettre. Je m'y attendais, mais ça me déprime un peu. C'est pas grave, je vais continuer. Peut-être qu'un jour il répondra, je sais pas. En tout cas je crois qu'il mérite toute l'honnêteté dont je suis capable. Et puis, j'ai dit que je voulais le connaître, mais je veux qu'il me connaisse aussi – qu'il sache qui je suis vraiment, qui est Draco qui se cache encore trop souvent derrière Malfoy.
C'est la première fois que ça m'arrive de penser à un truc pareil, mais j'aimerais qu'il lise un jour ce journal.
23h :
Bella m'a appelé juste avant le dîner tout à l'heure. J'ai un peu halluciné, mais elle m'a demandé si New-York m'intéresserait pour mes études l'année prochaine. Putain, oui ! Ce serait vraiment le pied. Elle veut développer une de ses filiales là-bas, notamment dans la branche des cosmétiques. Ce serait trop cool si ça se faisait…En tout cas, elle a dit qu'elle demanderait à Snape de transmettre mon dossier – ça va être un peu juste vu qu'on est déjà en avril, mais il faut tenter…
Sinon, les potes voulaient aller au ciné ce soir, mais j'ai décommandé. Je préfère rester ici, les voir tous en couple – enfin, presque, je dis ça parce que je considère que Terry et Sally en sont un, même si c'est pas vrai – ça m'aurait bousillé le moral.
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Journal de Draco Malfoy, samedi 4 avril 1997 :
14h :
J'ai pas beaucoup dormi cette nuit.
En fait j'ai passé mon temps à penser à lui. A me branler. Et à lui écrire, aussi. Je crois que j'ai écrit des pages et des pages sur ce que je ressentais, et aussi sur ce que je voulais lui faire, et sur ce que je voulais qu'il me fasse.
Milli a raison, c'est vrai, j'ai envie de lui bouffer la langue. De lui bouffer la queue aussi. Putain, si je pouvais, je crois que je lui boufferais même le cul. Et je voudrais qu'il me fasse la même chose et plus encore, et merde, je crois bien que c'est la première fois que j'ai envie qu'on m'encule. Je sais que j'ai l'air d'un gros obsédé mais il n'y pas que ça. Si seulement ce n'était que ça…
Mais ça, je ne lui enverrai pas. Pas tout de suite en tout cas.
18h :
Sally est passée tout à l'heure et on est allés à la salle de musique. On a joué presque tout l'après-midi, c'était bien. Non, c'était même mieux que bien, et ça aurait pu être parfait si j'avais pas juste été un gros boulet en me comportant avec elle comme si elle allait se casser en deux d'une seconde à l'autre. Ca l'a mise en colère, et elle ne s'est calmée que quand Terry a débarqué pour nous demander si on voulait venir à Hogsmeade avec lui et les autres.
Je crois qu'il n'a pas tort quand il dit que j'ai sacrément besoin de me changer les idées.
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Journal de Draco Malfoy, dimanche 5 avril 1997 :
05h :
Je crois que j'ai juste un tout petit peu trop bu – j'ai la tête qui tourne un peu.
Tout à l'heure les potes ont proposé qu'on prenne le bus de nuit et qu'on aille dans le seul club gay du coin. En fait, c'est Blaise qui a lancé l'idée – ouais, Zabini, le Zabini que plus hétéro que lui tu meurs…en même temps il m'avait déjà accompagné à une soirée gay au Ministry, alors bon, plus rien ne peut m'étonner maintenant. Ca partait d'un bon sentiment, mais j'ai refusé. Je crois que j'avais pas très envie de le croiser là-bas – après tout, il est célibataire maintenant, je suis pas sûr que j'aurais supporté de le surprendre dans les backrooms avec sa bite dans une autre bouche que la mienne.
Du coup on a passé la soirée dans l'autre boîte du coin, et coup de bol, c'était soirée rock ce soir-là. Même qu'on a eu un peu de goth et de keupon et que Sally était super contente. C'était sympa et c'est vrai, Terry avait raison, ça m'a changé les idées. En fait ça aurait été parfait si je ne m'étais pas fait draguer toutes les cinq minutes – dès que je lâchais mon verre pour aller danser en fait – et pas que par des filles. Ca aurait pu être flatteur, mais ça m'a juste rappelé que celui que je voulais – le seul que je voulais – refusait tout contact avec moi depuis 10 jours. A cause de ça je pense que j'ai un peu gâché la fin de soirée des autres. Je suis encore un peu de mauvais poil.
Putain, j'espère qu'il me reste de l'aspirine quelque part. Je me demande comment Blaise va faire tout à l'heure pour le match de foot.
Oh, et merde, on part ce lundi pour Paris et j'ai même pas fait mon sac – il faut que j'appelle Milli, en plus.
17h :
Le match était bien et Blaise a été super, mais on a perdu.
J'ai encore laissé une lettre aujourd'hui. Et je me rends compte que la semaine vient de se terminer et que je n'ai fait aucun progrès avec lui. Ca commence à me désespérer un peu.
19h :
Bon, j'ai fait mon sac et j'ai réussi à avoir Milli au téléphone. Elle m'a dit de persévérer et que c'est pas en une semaine que je vais changer quoi que ce soit. Elle a raison, mais bordel, je crois qu'elle ne se rend pas bien compte que je suis en train de crever à petit feu, là !
Enfin, elle m'a dit que je devrais continuer à lui donner des lettres pendant le voyage – en plus, là, même s'il en reçoit d'autres, les miennes seront moins perdues dans la masse et peut-être qu'elles auront plus d'impact.
Je sais que le matin on aura des cours de Français. Peut-être que je pourrai m'arranger pour être dans le groupe dont il s'occupe ?
23h :
Bon sang, j'ai tellement envie de lui que j'en ai mal. Des fois, je le déteste de me faire ressentir ça.
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Au prochain chapitre, Harry commence à craquer…
Je ne vous dis pas à la semaine prochaine, parce que je ne sais pas encore si je pourrai poster. Je vais peut-être devoir encore une fois retourner à l'hôpital et je me sens tellement mal que je n'ai pas pu écrire quoi que ce soit cette semaine. Pour plus d'informations, allez voir mon blog. Je suis désolée. Je ferai ce que je peux mais je ne peux rien promettre.