Hop, me revoilà avec une réponse à un défi de Zoomalfoy, dont voici l'intitulé (texto) :
Rating : M
Couple : HPDM
Genre : UA (Univers Alternatif.)
Résumé : Draco Malfoy, lycéen de 17 ans, tombe sous le charme de son nouveau professeur de Lettres, Harry Potter, âgé de 24 ans.
Il devra faire face au désaccord musclé de son père, à la moralité de son amoureux et à l'ancien petit ami de ce dernier, bien décidé à le récupérer.
IL N'Y A PAS DE MAGIE. L'HISTOIRE DOIT SE SITUER DANS LE MONDE MOLDU.
Aucunes contraintes mis à part qu'ils doivent finir ensemble et que Draco doit être ignoble avec Harry au début de l'année.
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Disclaimer : Je ne m'appelle ni JKR (pour avoir créé ces merveilleux personnages), ni Zoomalfoy (pour avoir pondu cette superbe idée de scénar). En revanche, l'histoire et la rédaction sont à moi (et ce n'est pas forcément le mieux là dedans !).
Avertissement : ceci est un slash, je répète, ceci est un slash ! Si les histoires traitant de l'homosexualité vous rebutent ou vous choquent, vous n'avez rien à faire ici, et votre absence ne me pèsera pas, bien au contraire. Voilà. Maintenant qu'on est entre gens civilisés, je rappelle tout de même que le rating M implique des scènes choquantes, de violence ou de sexe, et un langage parfois cru. Vous savez donc où vous mettez les pieds.
Note de l'auteuze : Voilà, comme promis, les vacances vues du côté de Harry…Vous me détestez toujours, je sais…
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Merci à Anagrammes, BadAngel666 et BlackNemesis pour leurs conseils avisés et leur relecture pour cette fic (note : ce chapitre n'est pas corrigé, j'ai des soucis avec ma boîte email donc je n'ai pas reçu les corrections)
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Cher journal (chronique d'une dernière année)
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Journal de Harry Potter, lundi 13 avril 1997 :
22h :
J'ai profité du beau temps pour aller me balader très tôt ce matin sur la plage. Ca faisait longtemps que je ne l'avais pas fait, et ça m'a fait beaucoup de bien. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point ça m'avait manqué. J'étais tout seul, et je n'ai pas croisé grand monde, mais justement, c'était ça qui était si agréable. Je crois que c'est une des choses qui me manqueront le plus lorsque je serai à la Nouvelle-Orléans. Bien sûr, là-bas aussi il y a la mer…Mais ce n'est pas la même chose, il n'y a pas là-bas cette sensation que le ciel est transparent, il n'y a pas cette odeur dans l'air non plus.
Je suis resté longtemps assis sur les galets à regarder la mer et à simplement sentir le vent sur mon visage, et pour la première fois depuis longtemps, je me suis senti en paix. En fait, je ne regrettais qu'une chose, que Draco ne soit pas avec moi. J'aurais aimé pouvoir m'asseoir à ses côtés sur les galets et regarder la mer avec lui. Je sais, c'est un peu débile. Mais penser à lui me rend souvent stupide.
Il a appelé à la maison tout à l'heure, c'est moi qui ai décroché. Ca m'a fait bizarre de l'entendre m'appeler par mon prénom, et cette joie dans sa voix…J'ai ressenti son absence comme une brûlure et ça m'a fait peur, alors j'ai préféré écourter la conversation et lui passer Millicent. Je sais que j'ai encore besoin de réfléchir à ce qu'il s'est passé à Paris, et entendre sa voix m'empêche de penser rationnellement. Bordel, j'étais sur le point de lui dire que je l'aimais ! J'ai encore besoin de temps pour assimiler tout ça, je crois.
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Journal de Harry Potter, mercredi 15 avril 1997 :
23h :
J'ai passé la journée d'hier à peindre tout seul sur la plage. Tonks et Neville avaient besoin d'être un peu seuls tous les deux, et Millicent devait voir ses amis – je suis content pour elle, et à vrai dire, je crois que je me serais un peu inquiété si elle avait préféré rester avec moi. Oh, bien sûr, elle m'a proposé de me présenter à ses amis, mais j'ai préféré la laisser avec eux. Et puis, je crois que de mon côté, j'avais besoin d'un peu de solitude.
Elle est venue me voir, aujourd'hui. Pour me parler de Draco, et me dire qu'elle savait. J'ai eu peur au début – je pensais qu'elle me détesterait. Mais elle a simplement dit qu'elle comprenait, qu'elle avait peur pour nous – pour Draco bien sûr, mais pour moi aussi, et ça m'a beaucoup touché. Je pense qu'elle devine à quel point cette histoire me bouleverse. Cette fille est réellement formidable.
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« Qu'est-ce que tu fous ? »
Harry leva les yeux du magazine qu'il était en train de lire et regarda sa meilleure amie d'un air surpris. Nymphadora avait l'air énervé, ce qui était quelque chose de plutôt rare chez la jeune femme – du moins lorsque cela concernait Harry. Elle se tenait debout devant lui, les bras croisés en signe de mécontentement, et le jeune homme se demanda quelle mouche la piquait.
« Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda-t-il d'un ton étonné. « Quelque chose ne va pas, Tonks ? »
« Suis-moi, » soupira Nymphadora d'un air exaspéré. « On va parler dans la cuisine. »
Harry haussa un sourcil dubitatif, mais posa son magazine sur le canapé et se leva pour suivre son amie dans la petite cuisine. Un simple regard de la jeune femme dissuada le reste des occupants de la pièce – Sirius, Remus et Neville – de poser la moindre question, et la petite porte vitrée se referma sur eux avec un claquement sec.
« Est-ce que tu peux me dire ce qui ne va pas ? » demanda encore une fois Harry en s'asseyant à la table de bois blanc et en s'allumant une cigarette. Il se sentait nerveux et l'expression contrariée de Nymphadora n'était en rien pour l'aider à se sentir plus serein.
La jeune femme le dévisagea d'un air incrédule, comme si le simple fait que son ami lui pose la question était une aberration en soi. Elle s'assit en face de lui et attrapa le paquet de cigarettes qui trônait sur la table pour s'en allumer une à son tour.
« A quoi tu joues, Harry ? » demanda-t-elle en recrachant une fumée bleue. « Tu peux m'expliquer pourquoi tu as refusé de lui parler ? »
C'était donc ça. Harry soupira. Il savait bien que son comportement de ce soir pouvait sembler étrange, et même Millicent avait paru surprise lorsqu'il avait refusé de prendre l'appel de Draco. Il voulait lui parler – vraiment. Mais c'était encore trop tôt, mais il ne savait pas comment réagir à ce sentiment qui au lieu de s'apaiser avec le temps ne faisait que grandir toujours plus au fond de lui. Il était amoureux – et ça lui faisait peur, parce qu'il savait que c'était mal, parce qu'il craignait aussi de revivre une histoire malheureuse comme avec Fred ou Colin, parce qu'il n'arrivait toujours pas à croire que Draco l'aimait aussi, parce qu'il avait peur de l'aimer bien plus que Draco ne l'aimait, parce qu'il avait peur de l'aimer bien trop.
Il y avait tout un tas de raisons pour lesquelles il n'avait pas voulu lui parler, et si elles étaient toutes vraies, il savait aussi qu'elles étaient toutes mauvaises. Après tout, s'il ne l'avait pas repoussé à Paris, il fallait maintenant qu'il assume les conséquences de ses actes. Et il le voulait, réellement. Et Nymphadora le savait, il n'avait pas besoin de parler pour qu'elle le sache. Ce fut pourquoi il ne répondit rien à la jeune femme assise devant lui, et qu'il se contenta de plonger ses yeux verts dans ceux de son amie.
Nymphadora le détailla quelques instants, alors que leurs deux cigarettes se consumaient lentement dans le cendrier en verre posé au centre de la table. Puis elle poussa un long soupir.
« Ne lui fais pas de mal, Harry, » dit-elle doucement. « Ne te fais pas de mal. Vous en avez bien assez bavé comme ça tous les deux, tu ne crois pas ? »
Harry hocha la tête.
« J'ai juste besoin de temps », plaida-t-il avec un pauvre sourire. « Je l'aime vraiment, tu sais. »
Nymphadora secoua lentement la tête d'un air résigné, puis se leva de sa chaise. Quand elle passa devant lui, elle lui pressa brièvement l'épaule, puis sourit.
« Je vais appeler tout le monde pour le dîner » dit-elle. « Tu commences à mettre la table ? »
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Journal de Harry Potter, vendredi 17 avril 1997 :
23h :
C'était l'anniversaire de Ginny aujourd'hui, alors j'en ai profité pour passer un coup de fil chez les Weasley. C'est Fred qui m'a répondu, on a discuté un petit moment.
Il avait l'air d'aller bien, je crois. En tout cas il a été très sympa. Il a revu Oliver Wood il n'y a pas très longtemps, et je crois bien qu'il aimerait que les choses se concrétisent entre eux. Ca me fait plaisir de savoir qu'il va de l'avant.
Oh, et Ginny était ravie de m'entendre, aussi.
J'ai repensé à ma discussion d'hier soir avec Tonks. Elle a raison, ça ne sert plus à grand chose de me prendre la tête maintenant. Je pense que je vais écrire à Draco, et lui expliquer ce que je ressens. Tant pis si ça lui fait peur, mais il a le droit de savoir pourquoi j'ai tant de mal à accepter ce qu'il y a entre nous. Et il a aussi le droit de savoir que malgré tout, j'ai envie de l'accepter. C'est difficile de parler de ça au téléphone, je n'ai jamais été très à l'aise avec ça – à part avec Nymph, mais en même temps, je n'ai jamais été mal à l'aise avec elle.
Il me manque. Ses yeux, sa voix. Son corps. Il me manque tellement.
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Journal de Harry Potter, samedi 18 avril 1997 :
13h :
Tout à l'heure, Millicent est venue me parler de Draco. Si elle aussi elle s'y met…Enfin, je la comprends, elle est comme Tonks, elle ne veut pas que son meilleur ami souffre. Si je ne les aimais pas autant, je dirais qu'elles font de l'ingérence, mais…je n'arrive même pas à leur en vouloir. Comment le pourrais-je ?
Passons. Cet après-midi je vais aller faire un tour au pub et filer un coup de main à Tonks. Elle a donné sa journée à Joanne, apparemment Millicent et elle doivent faire une sortie ensemble. Elles ont l'air de très bien s'entendre toutes les deux – mais j'ai toujours pensé que Joanne était une fille bien, alors ça ne m'étonne pas. En fait, je crois…oh, et puis, ça ne me regarde pas, finalement. Si jamais Millicent veut m'en parler, elle sait que je serai là pour l'écouter.
J'ai écrit une lettre pour Draco hier soir. J'espère que je suis suffisamment clair parce que j'ai plutôt l'impression d'avoir été extrêmement confus. Je n'ai pas osé la poster. Je voudrais tellement qu'il comprenne ce qu'il représente pour moi, que j'ai la trouille de ne pas…je ne sais pas, de ne pas avoir su choisir les bons mots – un comble pour un prof de Littérature, n'est-ce pas ?
Je la posterai lundi, ou mardi. J'espère juste que d'ici là je ne changerai pas d'avis.
23h :
J'ai laissé Tonks et Neville au pub et je suis rentré plus tôt que prévu. Je suis un peu fatigué, et surtout je crois que j'avais encore besoin de m'isoler.
Il n'a plus rappelé depuis la dernière fois. Est-ce que c'est à cause de moi ? J'espère qu'il va bien.
J'espère qu'il ne m'oublie pas.
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Journal de Harry Potter, dimanche 19 avril 1997 :
22h :
Je crois que je deviens lentement mais sûrement paranoïaque.
J'ai passé la journée sur la plage – il faisait froid et gris, mais peu importe, je ne supportais plus de rester à l'intérieur. J'ai peint pendant des heures sans m'arrêter, j'avais besoin de ne plus penser à rien. Ou plutôt j'ai tout fait pour ne pas trop penser à lui, mais évidemment ça n'a pas marché. Parce que finalement, je n'ai fait que ça. Bien sûr.
Et il n'a toujours pas rappelé.
23h :
Millicent est passée me voir il y a une demi-heure pour me dire que le téléphone de Draco ne répondait pas. Soit il y a un problème avec la ligne, soit il s'est passé quelque chose.
C'est sûrement la ligne qui a un problème.
Mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter.
Non. En fait, je suis mort de trouille.
23h45 :
Ca ne va pas. Ca ne va pas du tout.
Je suis en train de me rendre compte à quel point j'ai besoin de lui. J'ai été tellement con de l'ignorer l'autre soir ! Putain, mais pourquoi j'ai fait ça ? Pourquoi je n'ai pas été capable d'assumer ce qui s'est passé à Paris ?
Seigneur, j'ai tellement envie d'entendre sa voix…
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Journal de Harry Potter, lundi 20 avril 1997 :
Oh mon dieu, non. Non.
Ca ne peut pas être vrai.
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Flash-back :
Millicent se rua sur le combiné de téléphone le plus proche lorsqu'elle entendit la sonnerie retentir dans toute la maison. Elle savait que ce n'était pas très poli de réagir ainsi, surtout dans un endroit où, bien qu'elle s'y sente extraordinairement chez elle, elle n'était finalement qu'une invitée. Mais Draco n'avait plus appelé depuis plusieurs jours et elle commençait à partager l'inquiétude de Harry – en fait, cette inquiétude se communiquait si bien à tous les habitants de la maison que l'atmosphère était inexplicablement tendue depuis la veille.
Cette histoire de ligne téléphonique perturbée, ce n'était pas normal. Et surtout, elle avait appelé Blaise la veille, et lui non plus n'avait plus de nouvelles de leur ami – il était passé le voir chez lui, et on lui avait répondu qu'il était malade et ne pouvait voir personne, ce qui avait sonné incroyablement faux aux oreilles du grand noir, et à celles de Millicent quand il lui avait répété. Elle ne l'avait pas dit à Harry pour ne pas le faire paniquer plus qu'il ne semblait déjà le faire. Mais à présent, elle espérait vraiment de tout son cœur que la voix à l'autre bout du fil serait celle de Draco.
« Bonsoir, » prononça une voix d'homme, manifestement trop âgée pour être celle de son ami. « Excusez-moi de vous déranger, je souhaiterais parler à Miss Bullstrode ou bien à Monsieur Potter. »
« Je suis Millicent Bullstrode, » répondit la jeune fille d'un ton inquiet.
« Oh, très bien. Je suis Dobby, Miss, le majordome de Madame Narcissa, la mère de Monsieur Draco – »
« Que se passe-t-il ? » le coupa Millicent, qui sentait la panique l'envahir comme une vague glacée. « Il est arrivé quelque chose à Draco ? »
« Eh bien, » hésita le vieil homme. « Le jeune Maître a eu une violente dispute avec son père samedi matin, et a été consigné dans sa chambre depuis. Monsieur Lucius a fait couper sa ligne téléphonique, c'est pourquoi le jeune Maître m'a demandé de vous prévenir. »
« Mais… » Bredouilla Millicent en essayant de comprendre les mots qui venaient de s'imprimer dans son esprit. « Mais – je veux dire, que s'est-il passé ? C'est vraiment grave ? »
« Le jeune Maître va être transféré dans un internat de Londres, Mademoiselle, » murmura Dobby d'une voix basse et résignée. « Il va y rester jusqu'à la fin de l'année sans pouvoir recevoir de visites. »
« Ce n'est pas vrai… » Chuchota Millicent, choquée. « Mon Dieu, non, dites-moi que ce n'est pas vrai…Mais bon sang, qu'est-ce qui a bien pu mettre son père tellement en colère ? »
Elle sentit son cœur s'affoler dans sa poitrine et crut un instant qu'elle faisait une crise de tachycardie. Et dans sa tête, toujours la même interrogation, qu'elle répétait à voix haute. Elle parlait plus pour elle-même que pour son interlocuteur et semblait être incapable de dire autre chose. Néanmoins, le vieux majordome répondit tout de même à sa question.
« Je ne sais pas, Miss, » soupira-t-il d'un ton désolé. « Mais le jeune Maître m'a fait promettre de lui poster des lettres demain à la première heure. Je suppose que vous aurez des explications quand vous recevez la vôtre. Il m'a demandé de vous prévenir en priorité pour que vous ne vous inquiétiez pas de son silence. »
La jeune fille eut un ricanement amer. Oh oui, c'était certain, elle était vraiment rassurée, maintenant. Son meilleur ami se retrouvait transféré du jour au lendemain dans un établissement qui tenait plus de la prison ou du centre de redressement pour mineurs délinquants que de l'école, et ce pour des raisons qu'elle ignorait, mais à part ça, elle n'avait absolument aucun souci à se faire. La voix peinée de Dobby la sortit de ses réflexions.
« Je suis désolé, Miss, » sembla-t-il s'excuser. « Je ne sais rien de plus. La seule chose que je puisse faire est de vous transmettre de ses nouvelles dès que je le peux…. »
« Je comprends, » répondit doucement Millicent. « Merci d'avoir appelé. »
Lorsque Millicent raccrocha et qu'elle se retourna pour faire face à Harry, celui-ci la regardait avec l'air de ne plus savoir comment respirer. Et elle se demanda, alors qu'elle-même ne savait plus quoi faire, qu'elle ne savait plus quoi penser ni comment réagir, de quelle manière elle allait bien pouvoir lui expliquer la situation. Elle se rendit compte qu'elle faisait effectivement une crise de tachycardie et eut soudain très envie de pleurer.
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Journal de Harry Potter, mardi 21 avril 1997 :
21h :
Je retourne le problème dans ma tête depuis hier matin, quand nous avons reçu l'appel du majordome des Malfoy. Je n'ose pas envisager ce qui a bien pu se passer pour que Lucius ait décidé de le changer d'école en catastrophe.
Est-ce qu'il s'est rendu compte qu'il s'était inscrit dans d'autres universités que celles qu'il lui a imposées ? Millicent m'a dit qu'il avait posé sa candidature dans plusieurs facs, dont une aux Etats-Unis, et quand j'ai appris ça, comme un idiot, j'ai même espéré qu'il soit accepté là-bas. Même si c'était à New-York, même si moi j'étais loin. Et maintenant…maintenant j'espère juste que lorsqu'il sortira de cette école, il pourra faire ce qu'il veut, peu importe où il se trouve.
Et si jamais son père s'était fâché pour autre chose ? Si jamais c'était à cause de moi ?
Non. Je refuse de penser à ça. Il ne s'est rien passé entre nous. Et le peu qui est arrivé, personne n'a pu nous voir, personne n'a pu nous entendre. Ca ne peut pas être ça.
Mon Dieu, pourvu que ce ne soit pas ça.
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Journal de Harry Potter, mercredi 22 avril 1997 :
18h :
C'était ça.
J'ai reçu ce matin la lettre qu'il m'a écrite, en même temps que Millicent a reçu la sienne.
Et c'était ça.
Merde, quand je pense que je m'inquiétais de ce que les autres pourraient dire, quand je pense que j'avais peur de ce que la société pourrait penser…Et il n'a du retenir que ça, parce que dans toute sa lettre, il ne cesse de s'excuser, de me dire qu'il a tout fait pour ne pas me mettre en cause. Il est allé jusqu'à s'humilier devant son père en lui disant que je l'avais repoussé.
Il a menti pour moi – et c'est lui qui paye.
Putain, mais j'en ai rien à foutre de tout ça. J'en ai rien à foutre de me faire virer pour lui. Ca m'est égal. Si seulement je m'en étais rendu compte plus tôt…Tout ce que je voulais, c'était que lui n'ait pas de problèmes, et voilà…Finalement c'est lui le seul à en avoir et c'est ma faute.
Tout est de ma faute, et il trouve le moyen de s'excuser. Quelle ironie…dire qu'il s'est sacrifié pour que je n'aie pas de problème au travail et avec la justice, dire que c'est à cause de ça que j'ai la preuve qu'il…est vraiment amoureux de moi. Et moi, je n'ai même pas eu le temps de lui dire. Je ne lui ai pas fait suffisamment confiance, j'ai refusé de lui parler, et maintenant…Maintenant je ne le reverrai plus, c'est fini. Avant même d'avoir pu commencer.
Ce n'est pas juste.
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Journal de Harry Potter, vendredi 24 avril 1997 :
Le ciel est d'un bleu pur depuis plusieurs jours.
Moi j'ai l'impression que le soleil ne brillera plus jamais.
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Journal de Harry Potter, samedi 25 avril 1997 :
17h :
Là, je suis furieux.
Je n'arrive pas à me calmer depuis ce matin, et j'ai l'impression que je pourrais tuer quelqu'un. Lucius Malfoy en particulier. Cet espèce de connard m'a envoyé un courrier de menaces, dans lequel il m'interdit de chercher à contacter son fils – et je passe sur les insultes homophobes sous-entendues dans toute la lettre.
Il dit qu'il ne peut rien prouver contre moi, mais qu'il sait que je suis responsable « de ce qu'est devenu son fils ». Magnifique. Comme si je ne culpabilisais pas assez comme ça, il faut encore qu'on m'accuse d'avoir rendu Draco homosexuel – et puis quoi encore, je viole des petits garçons au petit déjeuner, aussi ?
Il a réussi à me faire peur, cet enfoiré. Je doute que Dumbledore lui donne mon adresse, mais j'ai l'impression que ce type est capable de tout.
Merde, je rentre demain à Hogwarts et il n'y a rien que je puisse faire pour me défendre contre cet homme…Et encore moins pour défendre Draco contre son père. La loi joue contre moi, et la seule chose que je pourrais faire, c'est de porter plainte pour menaces. Mais il a dactylographié la lettre et n'a pas signé, évidemment. Ce n'est pas une main courante posée au commissariat qui va faire peur à Lucius Malfoy.
Putain, Draco…mais qu'est-ce que j'ai fait ?
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Journal de Harry Potter, dimanche 26 avril 1997 :
23h :
Je suis de retour à Hogwarts et je n'ai jamais eu autant envie d'être ailleurs.
J'ai laissé Millicent dans un état de détresse tel que je n'en avais jamais vu chez elle. Depuis mardi, elle tourne en rond pour essayer de trouver une solution, mais au fond, elle sait bien que nous ne pouvons rien faire. Même Sirius n'a pas de solution à nous proposer, changer son fils d'école sans son consentement n'est pas illégal, la lettre que j'ai reçue de Malfoy senior ne peut pas être utilisée comme preuve contre lui…A vrai dire, c'est plutôt moi qui suis en position d'infériorité.
Je sais que c'est Pansy Parkinson qui nous a dénoncés. Je sais aussi que la plupart des choses qu'elle a dites sont des mensonges éhontés. Mais je sais aussi qu'elle ne témoignera pas contre moi parce qu'elle n'a pas de preuves réelles à apporter en-dehors de sa parole – et au vu des insanités qu'elle a écrites, elle ne vaut pas grand chose. Cela dit, elle peut se vanter d'avoir ruiné au moins une vie.
Et la mienne, accessoirement.
Je ne supporte plus d'être ici. J'en viens même à me demander si ça vaut le coup que je reste jusqu'à la fin de l'année…
Non, ce serait idiot. Ce serait leur donner raison, leur faire croire que j'ai quelque chose à me reprocher. Je ne veux pas leur faire ce plaisir, jamais.
Il va falloir que Neville et moi parlions à Snape. Dieu sait que je n'aime pas cet homme, mais il est le seul en mesure, à ma connaissance, de faire encore quelque chose pour assurer l'avenir de Draco. Dans l'immédiat, c'est tout ce qui compte.
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La semaine prochaine, la rentrée de Draco à St Brutus…
D'ici là je vous invite comme d'habitude à aller faire un tour sur mon blog myschka. mon – blog. org, histoire de vous tenir au courant de mes diverses activités et de l'avancée de mes fics.
Et en attendant, si vous avez le moindre commentaire à faire, une seule solution : le petit bouton en bas à gauche (même si c'est pour me dire que vous ne m'aimez plus…huhu). Je vous aime !
