Hop, me revoilà avec une réponse à un défi de Zoomalfoy, dont voici l'intitulé (texto) :
Rating : M
Couple : HPDM
Genre : UA (Univers Alternatif.)
Résumé : Draco Malfoy, lycéen de 17 ans, tombe sous le charme de son nouveau professeur de Lettres, Harry Potter, âgé de 24 ans.
Il devra faire face au désaccord musclé de son père, à la moralité de son amoureux et à l'ancien petit ami de ce dernier, bien décidé à le récupérer.
IL N'Y A PAS DE MAGIE. L'HISTOIRE DOIT SE SITUER DANS LE MONDE MOLDU.
Aucunes contraintes mis à part qu'ils doivent finir ensemble et que Draco doit être ignoble avec Harry au début de l'année.
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Disclaimer : Je ne m'appelle ni JKR (pour avoir créé ces merveilleux personnages), ni Zoomalfoy (pour avoir pondu cette superbe idée de scénar). En revanche, l'histoire et la rédaction sont à moi (et ce n'est pas forcément le mieux là dedans !).
Avertissement : ceci est un slash, je répète, ceci est un slash ! Si les histoires traitant de l'homosexualité vous rebutent ou vous choquent, vous n'avez rien à faire ici, et votre absence ne me pèsera pas, bien au contraire. Voilà. Maintenant qu'on est entre gens civilisés, je rappelle tout de même que le rating M implique des scènes choquantes, de violence ou de sexe, et un langage parfois cru. Vous savez donc où vous mettez les pieds.
Note de l'auteuze : Bonsoir à tous. Voici donc l'épisode des retrouvailles tant attendues entre Harry et Draco. Ne me jetez pas de pierres à la fin, c'était nécessaire que ça se passe comme ça, pour boucler la boucle. Et n'oubliez pas, happy end ! Bonne lecture à tous.
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RAR :As usual, les réponses au reviews non signées sont postées sur mon blog (adresse dans mon profil).
Remerciements : à POL pour ses corrections et sa relecture toujours aussi sensible et judicieuse de cette histoire (et sa conscience « professionnelle » : même en vacances et obligé d'aller au cyber-café, huhu) ; à Ana, Bady, BN et Eva, qui continuent de me soutenir quoi qu'il advienne. Love you, guys.
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Cher journal (chronique d'une dernière année)
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Journal de Harry Potter, lundi 13 juillet 1997 :
22h :
J'ai commencé aujourd'hui à recevoir mes affaires – Tonks a été d'une rapidité stupéfiante sur ce coup-là. Je ne sais pas quand je recevrai le reste, mais il y a déjà une bonne partie de mes vêtements et de mes affaires de toilette, mon lit, ainsi que quelques livres, des disques, ma chaîne hi-fi, et de quoi peindre un ou deux tableaux (elle pense vraiment à tout !). Il y a une remise dans laquelle je pourrai entreposer mes toiles en attendant.
La maison est vraiment géniale. Elle est de style espagnol, tout en briques peintes, plutôt petite, environ 70m² de surface habitable ce qui est plutôt ridicule pour une maison, mais il y a une cave et des combles que je pense pouvoir aménager moyennant quelques travaux. Les sols sont parfaits même s'il va me falloir nettoyer tout ça – visiblement, le ménage n'a pas été fait depuis une éternité. En revanche les murs sont dans un état indescriptible : le papier peint a pourri et gondole à cause de l'humidité…Je pense que je vais tout enlever et mettre de la peinture à la place. Un lessivage des plafonds devrait par contresuffire.
Bon, c'est vrai que dit comme ça, je vais en avoir pour des jours et des jours de travaux, surtout si je suis seul et finalement, ce que j'économise sur le loyer va se retrouver investi en peinture et autre matériel d'isolation… Mais je suis tellement content d'avoir pu trouver cette petite merveille ! Le jardin est un pur ravissement : en réalité, c'est plutôt une cour intérieure carrée et minuscule, avec une fontaine en son centre et des magnolias un peu partout et bien qu'elle soit protégée par les murs de la maison, le soleil y entre à flots le matin ; quant à l'après-midi, les mêmes murs y prodiguent une ombre bienfaisante – je sens que je vais y passer des journées entières.
Il va encore falloir que je m'achète quelques meubles. Chez Tonks ou Sirius, je n'avais que de quoi remplir une chambre, ce qui reste assez limité en matière d'équipement. J'ai besoin d'un canapé et d'un ou deux fauteuils, de bibliothèques pour y caser mes livres et mes disques, peut-être d'une table basse. Et une table et quelques chaises pour la cuisine. Pas grand chose, en somme…Du moins pour commencer ce sera largement suffisant. J'ai également décidé de me passer de télévision – il y a suffisamment de cinémas et de théâtres en ville pour m'encombrer de ce truc qui depuis longtemps ne remplit plus correctement son office – d'autant plus ici aux USA.
Demain, donc, je commence les travaux. Ou plutôt, je vais finir de ranger mes affaires dans la remise et dans ma chambre, et je vais m'acheter de la peinture et autres choses nécessaires.
Il faudra aussi que je pense à me faire installer le téléphone, un de ces quatre.
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Journal de Harry Potter, mardi 14 juillet 1997 :
18h :
J'ai fait la connaissance aujourd'hui de l'une de mes voisines.
J'étais en train de déballer mes pots de peinture et mes bouteilles de détergent dans la rue – faire ses courses en taxi, plus jamais – quand elle est sortie de chez elle pour me proposer son aide. Inutile de dire que j'ai accepté avec joie.
Elle s'appelle Romilda Vane. Elle vit avec une colocataire dans la maison juste à côté de la mienne. Je n'ai pas pu m'empêcher de lui jeter un regard interrogatif – et maladroit. Mais manifestement éloquent, puisqu'elle a tout de suite deviné à quoi je pensais. Elle s'est montrée d'une franchise déroutante en me disant qu'elle était lesbienne mais qu'en revanche, elle n'est pas en couple avec Marlène, sa coloc, cent pour cent hétéro, si je suis intéressé…Nous ne sommes certes pas à San Francisco mais sa simple honnêteté m'a incité à lui confier que sa colocataire avait peu de chance de me séduire.
Romilda est une espèce de brune immense avec des dread locks qui lui tombent jusque sous les fesses un improbable look gothique-punk, et un rire tonitruant qui doit s'entendre à une centaine de mètres à la ronde. On dirait le croisement d'une mère débilo-géniale et d'un père camionneur (1) – et on a tout de suite sympathisé. Elle m'a proposé de me prêter son van pour transporter mes prochains achats et je dois bien reconnaître que ça tombe à pic : je me voyais mal payer presque la moitié du prix des meubles en plus en frais de livraison.
Bref. On a passé une bonne partie de l'après-midi à papoter, du coup, je n'ai absolument pas avancé dans ce que je voulais faire, mais ce n'est pas grave. Romilda m'a invité à dîner ce soir, histoire qu'on fasse plus ample connaissance et que je rencontre Marlene.Elle m'a dit aussi être en vacances en ce moment et qu'elle serait ravie de m'aider dans mes travaux ainsi que de me faire visiter la ville.
Comme quoi, les bonnes choses arrivent lorsqu'on s'y attend le moins.
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Journal de Harry Potter, vendredi 17 juillet 1997 :
21h :
Epuisé.
J'ai passé les derniers jours à arracher les papiers peints, poncer les murs, et lessiver les plafonds et les parquets. Mes fringues puent le détergent, j'ai l'air encore plus mal coiffé que d'habitude…Mais j'ai rarement été de si bonne humeur.
Romilda et Marlene sont formidables. Elles m'ont énormément aidé, avec une gentillesse incroyable. Romilda m'a même trouvé une vieille machine à laver le linge et Marlene m'a donné des adresses pour acheter de l'isolant à un prix abordable. Résultat, nous avons décidé de commencer les travaux dans les comblesen avance sur mes prévisions – la cave attendra, pour le moment elle sert surtout à entreposer les meubles que j'ai achetés.
Je pense que ce week-end, nous nous attellerons aux peintures, puis la semaine prochaine, le grenier, la déco, et enfin la cave s'il nous reste du temps.
Pour les remercier, je les ai invitées plusieurs fois au restaurant, et elles m'ont montré les endroits du Vieux Carré qu'elles fréquentent – décidément, j'adore cette ville.
Il ne manque plus que Draco pour que tout soit parfait – mais si les travaux continuent d'avancer aussi vite, je pense pouvoir rentrer en Angleterre au mois d'août, alors…Alors je pourrai le voir à ce moment-là. N'est-ce pas ?
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Journal de Harry Potter, lundi 20 juillet 1997 :
18h :
Ce week-end j'ai réussi à prendre cinq minutes pour appeler Tonks. Comme je devais passer à l'agence immobilière samedi matin pour signer quelques papiers supplémentaires, j'en ai profité pour demander à Tracy si je pouvais lui emprunter son téléphone – avec tous les travaux, je n'ai toujours pas eu le temps de me faire installer une ligne, il serait temps que je m'affole un peu…J'irai me renseigner demain. Peut-être m'achèterai-je également un modem.Internet se développe pas mal aux Etats-Unis – bien plus qu'en Europe en tout cas – alors il est possible que ça vaille le coup de s'y mettre. Romilda et Marlene l'ont chez elles et ne cessent de m'en louer tous les avantages depuis que je leur ai soumis l'idée. Ne serait-ce que pour mes recherches en tant que prof, déjà…(2).
Passons.
Avec l'aide des filles, j'ai passé tout le week-end à la rénovation desmurs. Maintenant la maison entière empeste la peinture, mais peu importe – au moins, tout est impeccable. Et aujourd'hui, j'ai de nouveau lessivé les sols, et nettoyé la cuisine et la salle de bain en attendant que Marlene revienne demain avec du contreplaqué et de la laine de vair pour l'isolation du grenier. En ce qui concerne la cave, nous avons finalement décidé de n'en aménager qu'une partie. Le reste servira de débarras ou d'entrepôt pour les meubles que je n'ai pas encore rangés, et plus tard pour mes toiles – la remise est finalementun peu trop petite pour ça, et je pense pouvoir lui trouver une autre utilité. Y caser la machine à laver, sans doute : elle prend un peu trop de place dans la salle de bain, et comme il y a une arrivée d'eau…D'ailleurs, si je pouvais m'acheter un sèche-linge pas trop cher… Enfin, je verrai bien.
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Journal de Harry Potter, mercredi 22 juillet 1997 :
19h :
L'isolation du grenier est terminée. Il ne reste plus qu'à s'occuper de la cave. Je pense qu'on a fait du bon boulot – et, je le précise à toutes fins utiles, les filles sont deux monstres :Marlene fait des études d'architecture intérieure et Romilda est une folle de déco, du coup les voilà parties dans une furie d'aménagement de ma pauvre maison qui n'en demandait pas tant. Moi non plus, d'ailleurs ! Mais je ne vais pas m'en plaindre, loin de là ! Marlene est une championne pour ce qui est de dénicher des meubles sympas et respectant mon budget,ce qui m'a permis de faire des économies et d'éviter de me retrouver meublé comme si j'avais fouillé les poubelles du coin…
Quant à Romilda, plus le temps passe, et plus je me dis qu'elle doit être la jumelle cachée et maléfique de Tonks (parce que ma chère meilleure amie est finalement une personne tout à fait saine et raisonnable à côté de Romilda – misère…) : elle possède l'art de décorer une maison avec rien, et ce avec un goût plus que prononcé pour les couleurs vives et les objets bizarres – très bizarres, et je ne m'étendrai pas sur le sujet...Je l'ai laissée faire à sa guise, je craignais trop pour ma santé physique. Cela dit, le résultat vaut le coup d'œil et je suis loin d'être déçu.
Sinon, je suis passé à la compagnie du téléphone et je me suis renseigné sur les abonnements téléphoniques et internet. Comme Milli s'est racheté un ordinateur, Nymph m'a fait envoyer celui que j'avais acheté en février – il y avait une carte postale avec le reste de mes affaires, où elle me donnait des nouvelles d'un peu tout le monde.
Un employé va passer mardi prochain dans l'après-midi pour m'installer tout ça – avant, j'avais peur que les travaux d'aménagements ne soient pas terminés. Mais là, normalement, tout devrait être fini à la fin de la semaine. Je crois que je devrais payer un dîner pantagruélique aux filles pour les remercier de ce qu'elles ont fait pour moi…J'ai vraiment eu de la chance de tomber sur des voisines aussi sympa.
J'ai rêvé de Draco cette nuit. Il était beau. Encore plus que dans mes souvenirsEncore plus que sur cette toile que j'ai peinte alors qu'il était à St Brutus – d'ailleurs, c'est étrange, mais elle n'est pas dans les affaires que Tonks m'a envoyées… Je me demande où elle a bien pu passer. J'aurais voulu lui offrir.
Il me manque. Je crois que je vais lui écrire demain, en espérant qu'il recevra la lettre avant mon retour en Angleterre…
J'ai toujours cette brûlure dans la poitrine quand je pense à lui.
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Journal de Harry Potter, samedi 25 juillet 1997 :
18h :
Les travaux sont enfin terminés. Grâce aux filles, on a pu bosser vite et bien et je n'attends plus que l'installation du téléphone pour que tout soit enfin fini.
Ce soir j'invite les filles au resto, puis je pense qu'on ira probablement boire un verre dans Bourbon Street ou se balader à Jackson Square. Mais pour tout avouer, je suis tellement crevé que je ne pense pas que je tiendrai très longtemps, d'autant que demain, Romilda tient absolument à nous emmener à Holly Beach – c'est vrai que depuis que je suis arrivé, je n'ai même pas eu le temps de voir la mer alors qu'elle est juste à côté, alors une plage… A force de ne sortir que pour faire des courses ou dîner le soir, je dois être aussi blanc qu'un cachet d'aspirine. Marlene m'a également parlé d'une piscine qui restait ouverte tard le soir, ce serait pas mal d'aller y faire un tour, histoire de voir…Tiens, ça me fait penser que je devrais peut-être vérifier si j'ai un maillot de bain dans mes affaires, j'aurais l'air malin sinon…
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Journal de Harry Potter, lundi 27 juillet 1997 :
22h :
Super week-end.
Comme je m'y attendais, je n'ai pas fait long feu samedi soir, et puis les filles étaient crevées elles aussi – mais c'était sympa, et je crois que je suis définitivement tombé amoureux de Bourbon Street. Le lendemain nous sommes allés en voiture jusqu'à Holly Beach – le ciel et Tonks soient loués, j'avais bien un maillot de bain qui traînait encore dans mes vêtements. J'ai eu l'impression que je n'avais pas vu le soleil depuis des mois, c'était plutôt étrange – mais pas désagréable, au contraire. Cela dit, heureusement que je suis brun, vu comme ça tapait fort, j'ai été chanceux de ne pas attraper de coups de soleil. Enfin, c'était vraiment très bien, même si honnêtement, j'ai plus passé mon temps à faire la sieste sur ma serviette qu'autre chose…
J'ai de nouveau rêvé de Draco cette nuit
Je me demande si je ne vais pas partir tout de suite pour l'Angleterre. Enfin, dès que l'employé du téléphone sera passé. Je sais que ce n'est pas très raisonnable en regard de tout ce que j'ai dépensé pour la maison, mais si même mon inconscient s'y met, je ne peux plus lutter, n'est-ce pas ? J'ai vraiment besoin de le revoir. Savoir si le divorce se passe bien. Savoir si lui va bien, s'il va finalement à New York à la rentrée.
Savoir s'il veut toujours de moi.
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« Harry ? D'où est-ce que tu m'appelles, chéri ? » S'écria Nymphadora, la joie perçant nettement dans sa voix.
Harry eut un sourire attendri pour sa meilleure amie et ses surnoms ridicules qu'elle lui attribuait depuis qu'ils se connaissaient. Bien sûr, elle ne pouvait pas le voir, mais il était vraiment heureux de l'entendre après tout ce temps sans lui parler.
« De chez moi » répondit-il tranquillement tout en s'allumant une cigarette – une habitude que même un océan de distance n'avait pu faire disparaître. « Je me suis fait installer la ligne hier dans l'après-midi, mais je n'ai pas osé te déranger si tard… »
« Tu as bien fait » fit Nymphadora avec un petit rire. « Je bossais au pub hier soir, et personne n'était à la maison – on fêtait l'emménagement de Milli chez Joanne. »
« Déjà ? » S'étonna Harry. « Elles n'ont pas perdu de temps, dis donc…Il faudra que je voie ça quand je rentrerai… »
« Quoi ? » S'exclama la jeune femme. « Tu rentres en Angleterre ? Mais quand ça ? Oh non, attends, attends ! » Cria-t-elle d'une voix paniquée alors que Harry allait lui répondre, ce qui le déstabilisa un peu. « Ne rentre pas ! »
« Hein ? Pourquoi est-ce que je ne devrais pas rentrer ? » S'indigna le jeune homme, un peu vexé – honnêtement, les manières de Nymphadora avaient toujours un peu laissé à désirer, mais là son attitude ne manquait pas de le surprendre.
« Parce que Draco débarque à la Nouvelle-Orléans ! Il a acheté ses billets, et il m'a demandé de te prévenir qu'il arrivait bientôt ! » Répondit la jeune femme d'un ton hystérique. Harry pouvait presque sentir son excitation à travers le combiné du téléphone.
« Pardon ? »
Draco venait à la Nouvelle-Orléans.
Cette phrase se répétait inlassablement dans son esprit, l'empêchant de réfléchir convenablement, occultant la voix de sa meilleure amie, dont le débit de parole avait atteint un niveau impressionnant. Il ne comprenait même plus ce qu'elle était en train de lui raconter – d'ailleurs il s'en foutait.
Draco venait à la Nouvelle-Orléans.
« Tonks » s'étrangla Harry en coupant sa meilleure amie, complètement déboussolé et le cœur battant furieusement dans sa poitrine. « Quand as-tu dit qu'il arrivait ? »
« Bordel de merde Harry, tu m'écoutes, là, ou pas ? » S'égosilla la jeune femme, décidément surexcitée – sa voix avait maintenant un timbre suraigu que Harry ne lui connaissait que lorsqu'elle était vraiment enthousiaste à propos de quelque chose. « Je viens de te dire qu'il débarquait demain, mais je ne sais pas à quelle heure exactement – enfin, j'ai oublié, quoi. Par contre, je sais à quel hôtel il descend… »
Draco arrivait demain à la Nouvelle-Orléans.
« Où ça ? » Lui demanda brusquement le jeune homme sans lui laisser le temps de terminer sa phrase.
Draco arrivait demain à la Nouvelle-Orléans. Oh bon sang, pensa Harry, il allait probablement mourir maintenant.
« Il a réservé au Richelieu » répondit Nymphadora d'un ton un peu plus calme, mais nettement plus moqueur devant l'empressement de son meilleur ami. « En tout cas, il ne se refuse rien » constata-t-elle de manière pragmatique. « C'était pas celui où tu étais descendu en février ? »
« Non » répondit distraitement Harry. « J'étais allé au Courtyard du Quartier Français…Mon dieu, Tonks, tu es bien certaine qu'il arrive demain ? »
« Absolument sûre » confirma la jeune femme d'une voix péremptoire. « Alors je te conseille de ne pas bouger tes jolies fesses de chez toi, parce que je lui ai donné ton adresse, et je pense que la première chose qu'il fera sera de venir sonner à ta porte. »
C'était surréaliste – complètement et extraordinairement surréaliste, songea Harry, au bord de l'évanouissement. Dire qu'à quelques jours près, ils se seraient une fois de plus manqués…Il remercia silencieusement les dieux de lui avoir fait appeler Nymphadora plutôt que de débarquer à l'improviste comme il y avait pensé au départ.
Comme quoi, finalement, sa vie n'était pas forcément qu'une succession d'actes manqués…
« Harry ? Harry, tu m'écoutes ? » La voix exaspérée de Nymphadora lui parvint comme un son lointain, étouffé par le sang qui pulsait dans ses tempes et qui battait dans ses oreilles.
« Oui… » Murmura-t-il, légèrement déconnecté. « Non, pardon, Nymph, je n'écoutais pas…Qu'est-ce que tu disais ? »
« …Rien d'important » soupira la jeune femme. « Je dois te laisser, OK ? Donne-moi juste ton numéro que je puisse te rappeler ce week-end. »
Lorsque Harry eut raccroché, il se laissa lourdement retomber sur son canapé et se passa lentement la main sur le visage. Il n'arrivait pas à réfléchir rationnellement. Le fait que Draco eût soudainement décidé de venir ici, presque sans prévenir – cela dit, songea Harry, il aurait eu du mal à annoncer sa venue, compte tenu des circonstances – était à la fois tellement inattendu et tellement inespéré qu'il ne savait plus quoi penser.
Durant des semaines, il avait souffert de cette absence prolongée, de cette séparation qu'on leur avait imposée à tous les deux – il avait même fait des choses dont il avait, encore aujourd'hui, cruellement honte. Il avait tant de fois espéré revoir Draco qu'il ne s'imaginait même plus que ce fût possible un jour. Et voilà qu'à présent, il serait là. Voilà qu'à présent, ce qui n'était tangible que par les rares missives qu'il avait reçues du garçon, se révélait une réalité imminente. Draco arrivait.
Demain.
La peur le prit au ventre au moment même où il réalisa enfin ce que cela voulait dire.
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Journal de Harry Potter, jeudi 30 juillet 1997 :
10h :
Je me demande s'il est déjà arrivé.
Je suis mort de trouille. Je sais, c'est idiot – je suis un irrécupérable abruti. Mais je ne peux pas m'en empêcher.
Et s'il était déçu ? Et si moi je l'étais ? Et si je n'avais pas le courage de le regarder en face après ce que j'ai fait ? Et si…
Merde. Je me hais d'être aussi angoissé. Aussi lâche. Aussi terrifié.
Par un garçon de dix-huit ans.
14h :
Il n'est toujours pas là. Son avion n'arrive peut-être qu'en fin d'après-midi…
Je tourne en rond chez moi depuis ce matin – depuis que je suis levé, en fait. Non, en réalité je tourne en rond depuis hier. Je n'ai pas réussi à dormir.
Je n'en peux plus de l'attendre et pourtant je n'ose pas appeler l'hôtel pour savoir s'il est déjà arrivé.
Et s'il avait changé d'avis ?
17h :
J'ai appelé son hôtel – il est arrivé, mais la réception m'a fait savoir qu'il ne prenait aucun appel et qu'il ne voulait être dérangé sous aucun prétexte. Peut-être dort-il, peut-être ne veut-il pas me voir aujourd'hui.
Je n'en sais rien – et c'est ça le pire.
Je n'en peux plus d'attendre. J'étouffe dans cette maison – il faut que je sorte. Faire un tour pour me changer les idées.
Sinon, je vais péter les plombs.
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Lorsque Harry en avait eu assez de faire les cent pas dans son salon comme un fauve dans une cage, il était brutalement sorti de chez lui, faisant claquer bruyamment la porte d'entrée au moment même où Romilda franchissait le seuil de sa propre maison pour se rendre à son travail – elle était barmaid dans une boîte du Vieux carré, et Harry s'était promis de lui rendre visite un soir. A sa demande, sa voisine lui avait redonné l'adresse de cette piscine dont elle lui avait parlé durant le week-end, et le jeune homme avait décidé de s'y rendre, songeant que quelques brasses lui feraient le plus grand bien. De toute façon, c'était ça ou commencer à s'alcooliser tout seul chez lui, ce qui n'était certainement pas une bonne idée compte tenu de son état de stress.
Cet endroit était tout simplement parfait – ce fut la seule pensée qui vint à Harry alors qu'il découvrait ce lieu fabuleux. Niché au cœur de Garden District et protégé par de hautes grilles en fer forgé, cet ancien hôtel particulier, reconverti depuis le début du siècle en pension de famille luxueuse, abritait en son sein un modeste – toutes proportions gardées – bassin couvert, dont le sol pavé de marbre gris clair veiné de rose et les mosaïques Art Déco des murs lui conféraient un cachet étrange et inimitable. L'atmosphère à la fois désuète et éthérée était encore renforcée par l'exubérance des plantes exotiques qui foisonnaient dans le jardin bordant le bâtiment. Un Eden discret et hors du temps, dont la propriétaire, une vieille dame excentrique au sourire incroyablement doux, s'occupait avec amour depuis près de cinquante ans. Telle était la piscine, ouverte jusqu'à vingt-deux heures en semaine, dont Marlene et Romilda avaient parlé à Harry. Et en découvrant cet endroit merveilleux, le jeune homme ne regretta pas d'avoir suivi son impulsion, son angoisse immédiatement apaisée dès qu'il franchit les portes du bâtiment.
Il ne savait pas exactement depuis combien de temps il nageait – longtemps, probablement, si l'on se référait au fait que la salle s'était progressivement vidée au fil des heures. Mais Harry ne s'en était pas rendu compte, seulement occupé à propulser son corps dans l'eau calme et délicieusement fraîche, à sentir ses muscles se crisper sous l'effort et se détendre lentement lorsqu'il faisait une pause dans ses mouvements. A respirer l'odeur lourde des plantes tropicales, à peine altérée par celle du chlore, si inhabituelle dans sa légèreté.
Seulement conscient des éléments qui l'entouraient et de l'ambiance paisible de l'endroit, alors qu'au dehors, le soleil déclinait lentement.
Et puis…
Il se rendit compte en revanche du rapide mais subtil changement qui s'opéra dans l'atmosphère de la pièce – et cela n'était pas dû qu'au jour qui commençait à baisser.
Un écho discret dans les vaguelettes formées dans l'eau.
Comme à l'époque où les choses étaient encore faciles…
Il le sentit arriver bien avant de le voir, bien avant de l'entendre.
Comme à l'époque où les choses étaient encore faciles…
Il ne se retourna pas pour le regarder.
Et comme à l'époque où les choses devinrent difficiles, il sentit son cœur s'affoler dans sa poitrine.
« Qu'est-ce que tu fais là ? » Demanda-t-il, en s'efforçant d'ignorer le léger tremblement dans sa voix.
« J'en avais marre de faire le pied de grue devant chez toi » répondit tranquillement Draco en nageant à sa hauteur. « C'est ta voisine qui m'a dit où tu étais. »
« Marlene ? »
« Oui. Elle est sympa, tu as de la chance. »
« Et encore, tu ne connais pas Romilda » marmonna Harry pour lui-même avant de se diriger lentement vers le bord du bassin pour s'y adosser.
Comme à l'époque où les choses étaient encore faciles, il laissa son corps flotter entre deux eaux. Comme à l'époque où les choses étaient encore faciles, ils étaient seuls dans la piscine – au dehors le ciel se parait de couleurs éclatantes, faisant s'embraser la végétation du jardin. Comme à l'époque où les choses devinrent difficiles, Draco s'approcha lentement, s'approcha trop près, et Harry en eut le souffle coupé. La première fois depuis des mois qu'il le voyait – vraiment. Il était magnifique, bien plus encore que dans ses souvenirs, bien plus que dans les rêves qu'il avait faits dernièrement. Tellement beau qu'il craignait qu'il ne fût qu'une illusion qui se dissiperait lorsqu'il le toucherait.
Puis Draco fut suffisamment près pour le toucher, et Harry comprit que ce n'était pas un mirage – parce qu'un mirage ne pouvait pas le brûler comme le garçon blond le faisait en cet instant. Une illusion ne pouvait pas lui marquer à ce point l'âme au fer rouge. Alors pour ne pas perdre pied, pour ne pas se perdre lui-même, il tenta de mettre un peu de distance entre eux – même si celle-ci n'était que verbale.
« J'ai appelé à ton hôtel cet après-midi » dit-il doucement, d'une voix qu'il voulait neutre, mais il n'y parvenait pas. « Je t'ai attendu longtemps. »
Et en prononçant cette phrase il prit conscience de son sens profond. Ils avaient attendu bien plus qu'un après-midi. Et maintenant la présence de Draco le paralysait. Il se rendait compte qu'il avait un inconnu devant lui et cette pensée le terrifiait. Oui, ils avaient attendu longtemps, trop longtemps. Peut-être était-il trop tard à présent, peut-être y avait-il trop de choses entre eux, trop de non-dits, trop d'actes manqués. Peut-être était-il trop tard pour essayer de se connaître. Peut-être leur relation était-elle trop fantasmée pour que le réel y eût sa place. Ou peut-être Harry était-il trop lâche pour reconnaître que tout ça, c'était des excuses et qu'en réalité, il était simplement mort de peur.
Mais Draco ne semblait pas partager ses craintes – en fait, il avait plutôt l'air à des kilomètres des angoisses de Harry.
Puis l'inévitable arriva – le jeune homme le toucha, et Harry eut l'impression qu'il se noyait tellement ce qu'il ressentit était fort. Insoutenable tellement c'était extraordinaire.
« J'étais épuisé à cause du trajet en avion et du décalage horaire » expliqua-t-il tout en nouant gentiment ses bras et ses jambes – oh ! Ses jambes si longues – autour d'un Harry tétanisé. « Je me suis endormi comme une masse en me disant qu'il valait mieux que je sois en forme pour venir te parler » acheva-t-il, son nez enfoui dans le cou du jeune homme brun.
Harry ne répondit pas, ne bougea pas. C'était trop irréel. Ou plutôt, ça l'était trop. Trop réel. Oui, trop réels, les bras puissants autour de son cou, les jambes minces autour de ses hanches, l'enserrant comme si Draco avait peur de le laisser s'échapper. Trop réelle, cette bouche cruelle et douce qui murmurait contre son épaule. Trop réelle, cette érection contre la sienne, trop présente, incongrue, indésirable parce que trop longtemps et trop souvent désirée, parce qu'ils venaient à peine de se retrouver, qu'ils étaient dans une piscine et que cela ne devait pas se passer de cette façon. Pas comme ça. Il tenta de lui faire lâcher prise, le plus gentiment possible, mais en vain.
« J'ai été tellement déçu en ne te voyant pas chez toi » reprit Draco d'une voix tremblante – et Harry s'aperçut avec stupeur qu'il bredouillait presque et s'accrochait plus fort encore.
C'était la première fois qu'il le sentait aussi fragile entre ses bras – et c'était étrange, parce qu'il ne savait pas comment réagir. D'ordinaire, lors de leur rares et brefs échanges, Draco semblait toujours celui qui était le plus sûr de lui. Aujourd'hui, ils paraissaient aussi désemparés l'un que l'autre, et c'était encore plus déstabilisant.
« J'avais besoin de prendre l'air » se justifia-t-il alors en balbutiant. « Je tournais en rond depuis vingt-quatre heures sans savoir quoi faire…Je – j'angoissais un peu trop je crois. »
Draco se crispa brusquement entre ses bras et raffermit sa prise sur Harry, qui sentit avec effarement tout son corps se presser violemment contre le sien, le plaquant douloureusement contre le bord du bassin. Il haleta lorsque la bouche du jeune homme vint se poser sur la sienne et que sa langue essaya de forcer ses lèvres. Et gémit de détresse quand son érection vint se frotter avec plus de force encore contre lui, propulsant des vagues de chaleur dans tout son corps.
« Draco – Draco, qu'est-ce que tu fais ? » Bégaya-t-il entre deux halètements éperdus – il n'arrivait pas à comprendre ce brutal et inexplicable changement d'attitude.
« J'ai envie de toi » chuchota Draco contre ses lèvres alors que ses mains tentaient maladroitement de lui retirer son maillot de bain. « Fais-moi l'amour, Harry » ordonna-t-il d'une voix pressante et presque impérieuse.
Il pouvait sentir sa respiration hachée contre sa bouche et les battements affolés de son cœur, et malgré son excitation, il y avait comme du désespoir dans ses gestes. Un désespoir dérangeant, qui mit Harry mal à l'aise. Alors il repoussa doucement le jeune homme, avec toute la tendresse dont il était capable, mais lorsqu'il leva les yeux, ce fut pour rencontrer le regard blessé de Draco.
« Tu veux pas ? »
Une voix de petit garçon, peinée et coléreuse – ce qui acheva de plonger Harry dans la confusion.
« Draco » demanda-t-il gentiment. « Que se passe-t-il ? »
Le visage du garçon blond se ferma.
« Rien » grogna-t-il. « Excuse-moi d'avoir envie de toi alors que ça ne fait que trois mois qu'on ne s'est pas vu. »
« Mais enfin » murmura Harry, complètement dépassé. « On ne peut pas faire ça ici… »
« Et pourquoi pas ? » Rétorqua le jeune homme, buté. « Tu vois quelqu'un d'autre que nous dans cette pièce ? »
« Ce n'est pas le sujet, voyons ! Tu veux vraiment faire ça ici, dans l'urgence, alors que n'importe qui pourrait nous voir ? »
Harry comprenait de moins en moins – ça n'était pas censé se passer comme ça, pensa-t-il, déboussolé. Pourquoi Draco était-il si agressif tout d'un coup ? Pourquoi vouloir réduire cet instant à une vulgaire partie de baise dans un lieu public ? Non, Harry ne comprenait pas, et encore moins quand le garçon éclata brusquement de rire – un ricanement désabusé, plutôt, qui n'avait rien d'agréable et qui lui fit froid dans le dos.
« Et pourquoi pas ? » Répéta Draco d'une voix moqueuse – mais Harry crut percevoir comme une lueur d'incommensurable tristesse dans ses yeux gris. « Ce genre de plan, ça vaut uniquement pour les mecs que tu t'envoies dans des backrooms glauques pendant que je suis coincé ailleurs ? Moi ça fait des mois que je crève de ne pas pouvoir te toucher, et tout d'un coup tu te découvres une vertu, c'est ça ? Craindrais-tu pour ton image, Harry ? »
Quoi ? La question brutale resta muette dans son esprit, le laissant silencieux un instant. Il se sentait vexé et sur la défensive – et terriblement coupable, aussi.« Comment es-tu au courant ? » Demanda Harry d'une voix étranglée – parce que cela ne servait à rien de nier, songea-t-il en sentant son cœur sombrer dans sa poitrine. De toute façon, il ne le voulait pas.
« Tonks me l'a dit. »
« Tonks t'en as parlé ? » Répéta lentement Harry, incrédule. « Mais…mais pourquoi ? »
« Ca te gêne ? Tu ne comptais pas m'en parler, peut-être ? »
Oh, cette voix froide et coupante comme une lame de rasoir ! Comme elle lui faisait mal, comme elle lui lacérait l'âme…Non, ça ne devait pas se passer comme ça…
« Si, je comptais t'en parler » murmura Harry. « Mais je ne savais pas – je ne voulais pas que tu l'apprennes de cette façon… »
« Eh bien, c'est fait, maintenant » rétorqua Draco, acerbe. « Oh, mais ne t'inquiète pas pour ça » ajouta-t-il méchamment, mais Harry pouvait voir à quel point le garçon luttait contre sa colère – et sa tristesse… ? « De toute façon, ce n'est pas comme si je n'avais rien à me reprocher non plus… »
« Comment ça ? » Demanda Harry, d'une voix basse et mal assurée alors que l'angoisse s'infiltrait insidieusement dans ses veines.
Seigneur, pourvu qu'il n'ait pas fait de conneries, pensa-t-il, affolé. S'il vous plait.
« Laisse tomber » répondit Draco, les traits de son visage s'affaissant brusquement.
« Draco… » Tenta Harry, désespérément.
Mon dieu, ça tournait au cauchemar. Il tendit la main vers Draco, d'un geste hésitant.
« Laisse tomber, d'accord ? » Répéta le jeune homme d'une voix lasse en se séparant de lui d'un mouvement fluide. La distance volontaire qu'il mettait entre eux plongea Harry dans un état de détresse insupportable, et il se raccrocha au bord du bassin, avec une volonté futile de s'appuyer sur quelque chose de stable. Dans l'eau, il sentait son corps se geler petit à petit à mesure que Draco s'éloignait, et il eut l'impression qu'il perdait irrémédiablement l'équilibre.
« Je – je suis fatigué, Harry » fit la voix de Draco, étrangement faible et lointaine à ses oreilles. « Je ne sais plus si c'était une bonne idée de venir ici. Je ne sais même pas si tu veux encore de moi. J'ai l'impression que plus je te cours après, moins j'ai de chance de pouvoir m'approcher de toi. Tu n'as même pas eu l'air heureux de me voir, tu n'as même pas réagi quand je suis venu te rejoindre. J'ai l'impression de perdre complètement pied, là…Merde » s'exclama-t-il douloureusement, comme si des sanglots s'étaient coincés dans sa gorge. « J'ai pris l'avion jusqu'ici, et maintenant, je ne sais plus quoi faire ! »
Et comme Harry ne répondait pas, trop choqué pour faire quoi que ce fût, Draco soupira lourdement.
« Ecoute » dit-il tristement. « Je vais rentrer à mon hôtel, maintenant. J'en ai marre d'être toujours celui qui fait le premier pas, d'être toujours celui qui demande. Je vais rester une semaine ici. Quand tu sauras ce que tu veux, viens me voir. »
Et sans lui laisser le temps de réagir, il grimpa rapidement à l'échelle de fer et sortit précipitamment de la salle, laissant Harry seul dans la piscine.
C'était l'été, et le soleil mourrant jetait des ombres écarlates sur un paradis terrestre caché au milieu d'une végétation merveilleuse. Pourtant, Harry n'avait jamais eu aussi froid de toute sa vie.
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(1) Cette phrase est honteusement pompée sur un passage de « Dans la ville des chasseurs solitaires », un bouquin merveilleux de Tom Spanbauer, que je ne peux que vous recommander de lire.
(2) N'oublions pas que cette histoire se déroule en 1997 et qu'internet était loin d'être aussi répandu que maintenant…
(3) Cet endroit, contrairement aux autres décrits dans "Cher journal", est complètement inventé, malheureusement.
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Je répète,
on ne me jette pas de pierres, s'il vous plait. Ca devait se passer
comme ça, vous comprendrez la semaine prochaine…Qui sera la dernière semaine de publication de "Cher journal", sniouf (parce que oui, je pars en vacances du 2 au 19 août en Normandie et en Bretagne, du coup je posterai les deux derniers chapitres ensemble).
En attendant vous
pouvez toujours me crier dessus si ça vous chante…Moi en
tout cas je vous aime ! (oh, et n'hésitez pas à passer sur mon blog, ça me ferait plaisir)
