Voilà, ceci est le dernier chapitre. Merci de m'avoir suivit et sans doute à trés bientôt dans de nouvelles aventures!
Je regarde le soleil passer à travers les arbres et dessiner sur l'herbe sèche des dessins enfantins. Que c'est bon l'été… que c'est bon les vacances lorsqu'on en profite avec ceux que l'on aime. Car oui, moi Ronald Weasley, je suis amoureux. Moi Ronald Weasley, je suis père de deux merveilleux fils et futur chasseur de tout ce qui aura le malheur de tourner autour de ma fille et de lui montrer un autre intérêt que celui purement amical.
- Et bien te voilà !
Je penche ma tête en arrière et reçois sur mes lèvres les baisers papillons de mon épouse. Oui, épouse. Ma 'Mione a fait de moi l'homme le plus chanceux de la planète. L'homme si peu sûr que j'étais ne vit plus que pour l'amour que l'on me porte, qu'elle me porte. Oui j'y crois. Je crois que tout est possible tant que l'on se sait supporté. Je crois qu'il n'aurait pas pu m'arriver quelque chose de plus exaltant… et je sais que l'homme ne gagne rien à être si terre à terre.
- Tu sais ce que Thomas a fait ?
Je plisse le front et croise mes bras derrière ma tête. Si elle me dit ça, c'est que j'y suis forcément pour quelque chose.
- C'est pas de ma faute.
Elle laisse s'échapper un rire qu'elle étouffe dans sa main. J'aime pas quand elle fait ça. J'aime pas quand je ne comprends pas… Mais Merlin sait si j'aime la voir si heureuse.
- Je peux savoir pour quoi tu dis ça, Ron ?
- Et bien, vu le ton de ta phrase, je suppose que tu supposes que je dois y être pour quelque chose.
- Je… tu es incorrigible. Il vient de faire apparaître sa peluche avec ta baguette.
Je me relève dans un bond complètement surpris. Faut croire que lui aussi a pris de l'intelligence de sa mère.
- Mais… comment… il… entière la peluche ? Et où elle était ? Je veux dire… c'est bien, hein ?
- Mis à part le fait que tu aies encore laissé traîner ta baguette n'importe où… je suppose qu'on peut être très fiers que notre fils de deux ans sache faire ça.
Elle sourit et dépose sa tête sur mon torse. J'aime la sentir le long de moi. Croire pendant un instant qu'elle ne bougera pas de là. J'aime poser ma main sur son ventre arrondi, et pouvoir imaginer ma petite fille sans avoir encore la pression de devoir la protéger comme il se doit… comme un père doit protéger sa fille… sa chère petite fille.
- Ambre…
Elle relève la tête et me fais comprendre que j'ai pensé à voix haute. Ca m'arrive souvent ces derniers jours. Ginny dit que c'est parce que je veux partager mon bonheur. Harry prétend que je deviens sénile.
- Quoi c'est joli Ambre ?
- C'est surtout très dur.
- Tu crois qu'on va réussir à lui trouver un prénom ?
- Et bien si jamais on n'y arrive pas, on prendra le prénom qui correspond à son jour de naissance.
- Hors de question… imagine que ce soit… je ne sais pas moi… Pétunia !
- C'est Harry qui serait content.
Par Merlin, je ne me souviens pas que ce fût aussi dur pour les deux autres. Enfin, c'est peut-être dû au fait que William a été baptisé bien avant que je le rencontre pour la première fois, et que Thomas a simplement hérité du prénom de son arrière grand-père maternel.
- Pourquoi pas Molly ?
Je sens mon cœur sursauter dans ma poitrine et à la vue de la grimace que vient de faire Hermione, je pense qu'elle a aussitôt ressenti mon mal-être. Je ne me suis jamais réellement pardonné la perte de ma mère. Je ne pense pas qu'avoir une fille portant son prénom m'aidera au contraire.
- Pourquoi pas Jane dans ce cas ?
Elle grimace et cette perspective ne l'enchante pas plus que l'idée de devoir accueillir un troupeau d'Hippogriffe dans le salon.
- Jane c'est mon second prénom… il y a assez de moi, non ? Mais j'aime bien l'idée des pierres pour prénom.
- Hum… ne connais pas…
- Opale ?
- …préfère Jane…
- Jade ? T'as raison… c'est beau Jade. Jade Weasley… Vendu !
Peut-on m'éclairer sur le moment précis où j'ai donné mon avis ? Mais ses yeux brillent tellement que je ne peux pas me résoudre à lui montrer mon désaccord… quoique… réellement désaccord ? Elle a raison. Comme toujours… Ca m'énerve ! Jade Weasley… rien ne pourrait être plus doux à mes oreilles.
La voilà qui se lève et part vers la maison en trottinant. Je la regarde se mouvoir dans sa robe d'été et ne peux m'empêcher de penser qu'il n'y a rien de plus mystérieux qu'une femme enceinte. Il faudra d'ailleurs que je m'arrange pour vivre ces moments plus souvent. Un sourire vient se poser sur mon visage. Elle qui s'était promise de n'avoir que deux enfants. J'avais réussi à pousser le bouchon un peu plus loin. Peut-être qu'en lui certifiant qu'il n'est pas facile de vivre dans une famille quand on en est la seule fille…
Je n'ai le temps de rêver plus longtemps qu'un balai passe en trombe devant moi. Sursautant, je me retrouve assis à regarder voler mon aîné.
Main serrée sur son manche, le visage crispé par sa concentration et le regard fier, en plus d'un surdoué, je ferais de William le meilleur joueur de Quidditch de Poudlard.
Et puis, il sera bientôt suivi par Tom… mon petit homme qui déambule jusqu'à moi en trébuchant sur les mottes de terre. Des cheveux châtains hirsutes et des yeux bleus, il est le parfait mélange de nous deux.
Ma main se tend par réflexe vers son minois et son poids me repousse en arrière. La tête dans l'herbe, son cœur battant contre le mien, je regarde les nuages en ne pensant qu'à une chose :
Merlin que le ciel est beau.
