Chapitre 3

SIRIUS BLACK ET ÉLIZABETH STRAPSKI

-Je n'ai jamais eu aussi mal au dos de toute ma vie, marmonna Sirius en se laissant tomber sur le ventre sur le sofa de la chambre d'Élise.

Celle-ci sourit alors qu'elle se dirigeait vers la salle de bain.

-Franchement, un réfrigérateur ! Au deuxième étage ! C'est tout à fait… Humph !

Élise était revenue de la salle de bain et s'était mise à califourchon sur ses fesses. Il la sentit appliquer une huile chaude sur son dos et poussa un gémissement alors que ses mains se promenait sur son dos, passant ses épaules, puis ses omoplates et s'y arrêtant un long moment.

-Ça fait du bien, murmura-t-il.

-Contente que ça te plaise.

-Plus bas…

Élise descendit ses mains plus bas et commença à masser le creux de ses reins. Elle l'entendit pousser un autre gémissement.

-Tu vas être capable de venir les aider demain ?

Sirius se contenta de s'asseoir, de se tourner et de l'embrasser doucement. Le baiser s'éternisa durant quelques minutes. Élise garda les yeux fermés alors que Sirius caressait doucement ses joues.

-Je t'aime, murmura-t-il.

Sirius se tourna dans son sommeil et plaça un bras autour de la taille d'Élise. Il y eut un hululement répétitif à l'extérieur et sa douce se leva, ne le réveillant pas le moindrement.

Elle revint bientôt avec une lettre alors que son amant s'était assis après s'être rendu compte que le lit avait perdu presque toute sa chaleur..

-La lettre est pour toi.

Il la prit et elle se recoucha.

Sirius la décacheta, faisant bien attention puisqu'il s'agissait du seau Black.

Cher Sirius,

Si tu lis ceci, c'est parce que je suis mort. De quelle façon ? J'ai été voir seize tireuses de cartes, elles m'ont donné seize manières différentes avec seize dates différentes. Mon notaire se chargera de t'annoncer les détails.

Ce papier est mon testament. Je te lègue ma maison, située au 18, Kingston Avenue, Londres, Angleterre, et aussi le contenu de mon coffre fort, c'est-à-dire le 819. Ma maigre fortune s'élève à 189 000 Galions, 37 Mornilles et 5 Noises.

Profite de tes dernières années à Poudlard. Ce sont les meilleurs moments. Les années qui suivent seront plus dures que tu ne le penses.

Prends bien soin de la femme que tu aimes.

Ton oncle Alphard, qui, comme tu me l'as demandé, ne t'a pas oublié.

Sirius étouffa un cri de joie. Il plia soigneusement la lettre et la mit sur sa table de chevet. Il se recoucha finalement et embrassa doucement la nuque d'Élise.

-Je t'aime, murmura-t-il.

-Je t'aime aussi, répéta-t-elle.

-Tu veux qu'on vive ensemble après Poudlard , demanda-t-il en lui souriant.

Élise s'assit et le regarda. Il s'était assis lui aussi et lui souriait.

-Quoi ?

-Un de mes oncles est décédé et il m'a laissé sa maison en héritage. On pourrait partir tous les week-ends jusqu'à la fin de l'année et la mettre à notre goût. Tu veux venir habiter avec moi là-bas après la fête de fin d'année ?

Élise l'embrassa doucement durant une bonne demi-douzaine de minutes.

-C'est un oui , demanda Sirius, le visage à quelques centimètres du visage de sa petite amie.

-Avais-tu vraiment besoin de me demander de venir habiter avec toi ?

-Je voulais être sûr que tu étais d'accord.

-Je te suivrais au bout du monde, Sirius.

Elle mit son front dans le cou de son fiancé et s'endormit profondément quelques minutes plus tard. Il la déposa lentement dans les couvertures et la regarda dormir quelques minutes, puis se leva et enfila un pantalon.

Il se dirigea vers la salle commune et s'assit sur un fauteuil avant de ramener ses jambes à lui. Il sentit son regard se perdre dans le feu. Il entendit à peine James s'asseoir à côté de lui. Ils restèrent en silence une dizaine de minutes.

-Sirius…, demanda prudemment James.

-Mon oncle Alphard est décédé.

-Oh… Je suis désolé, murmura James, se sentant plutôt mal.

-Ça va. J'ai juste l'impression… Comme si ce que je pensais qui n'allait jamais partir venait de le faire. C'est tellement… étrange…

James hocha la tête pour démontrer qu'il comprenait.

-James, murmura une voix timide.

Celui-ci se retourna et aperçut Lily, les yeux plissés, vêtue d'une robe de chambre rouge, qui était accotée sur un mur.

-Tu viens ?

James jeta un regard à Sirius.

-Mais oui, vas-y. Je vais me coucher de toutes façons.

Sirius se leva. James en fit autant et alla prendre Lily par la taille. Il l'embrassa doucement.

-Bon, passez une bonne fin de nuit, tous les deux, fit Sirius en leur souriant.

-Toi aussi, fit James.

Et ils partirent.

Élise l'embrassa doucement et se retrouva quelques instants plus tard sous lui. Il déboutonna lentement sa chemise, libérant sa poitrine et un soutien-gorge noir très sexy.

-Je t'aime, murmura-t-il doucement, ses lèvres contre la peau tendre de son cou.

Il la sentit doucement frémir. Il l'embrassa lentement jusque sur la clavicule, puis désagrafa son soutien gorge qu'il envoya valser au loin. Élise se releva un peu et réussit à le renverser. Sirius passa lentement ses mains dans son dos.

-Élizabeth, le dîner est…

Sirius s'assit en voyant sa belle-mère entrer dans la chambre de sa petite amie. En un éclair, il serra Élise contre lui. Sirius se gifla mentalement. Ils n'avaient pas fait ça ? Ils n'avaient pas oublié de jeter un sortilège d'impénétrabilité sur la porte ?

Mrs Strapski était figée. Elle jeta un regard à sa fille, puis à son gendre, s'attardant sur ses abdominaux bien développés, puis retourna à sa fille.

-Et bien, tu as de la chance que j'aie insisté pour venir vous chercher.

Elle sortit et ferma la porte.

-Étienne, ils dorment ! Ils ne dîneront pas ce soir !

Sirius poussa un soupir.

-Merde ! Je… Merde !

Il se leva et se dirigea vers sa chemise.

-Sirius ?

Sirius s'était dirigé vers la fenêtre et s'était assis sur le rebord.

-Sirius, parle-moi… Qu'est-ce qui ne va pas ?

-C'est la première fois. La première fois que j'oublie ce putain de sortilège.

-Sirius… Ce n'est pas grave…

-Si, c'est grave. Tu étais à moitié nue !

-Sirius, au moins, tu n'étais pas encore nu.

-Une chance ! Ta mère m'aurait tué !

-Mais non…

Elle s'approcha et embrassa doucement son cou.

-Tu devrais remettre ton soutien-gorge. Ton père va probablement venir.

Élise sourit et embrassa doucement son épaule.

-Je t'aime, Sirius.

Il sourit et elle vint s'installer entre ses jambes. Ils regardèrent longtemps les étoiles, puis décidèrent d'aller se coucher.

-Tu retourneras les aider demain ? Tu devrais au moins aller nettoyer le plâtre que tu as fait tomber dans la cuisine, questionna Élise en enlevant son chandail, laissant voir un soutien-gorge noir pigeonnant.

-Je vais voir comment mon dos va demain, et je déciderai après avoir pris le petit déjeuner.

-Sirius…

-Quoi ?

-Ils nous aident énormément avec la maison, c'est la moindre des choses de les aider en retour.

-Sirius, arrête de courir partout, je n'en peux plus !

-Je ne peux pas ! Merlin, comment tu fais pour être aussi calme ? On va avoir une maison, tu te rends compte ?

Sirius l'avait traîné en courrant sur tous les planchers de la maison, lui montrant à la hâte chacune des pièces, expliquant ce qu'il comptait en faire. Ils descendirent du quatrième étage, où il comptait aménager une salle de musculation, et descendirent au troisième.

-Sirius, nous sommes déjà passés sur cet étage, protesta Élise.

-Je sais, mais j'ai oublié de te montrer une pièce.

Il semblait plus calme, plus posé. Moins apte à courir ici et là. Élise sourit et serra un peu plus sa main.

-Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-elle.

-Vois-tu, ça fait un mois que je peux entrer dans la maison sans que la police ne vienne m'arrêter pour infraction dans une propriété privé, et je suis venu durant les week-ends avec James et Remus pour faire cette pièce. Je me suis dit qu'elle te plairait.

Il ouvrit la porte du fond, et Élise se rendit compte qu'elle ne l'avait pas du tout remarquée. Elle était blanche, sans aucun ornement.

-Sirius…

Elle le vit ouvrir la porte, un peu trop lentement à son goût. Elle vit alors une chambre bleue pâle, avec un lit pour enfant et des étoiles collées au plafond, et une lune, et des rideaux bleus plus foncé, et des couverture blanches, et une chaise berçante, et une armoire recouverte de canard jaune, et une table à langer, et…

-Sirius ! Explique-toi, immédiatement !

Non. Il ne lui avait pas caché ça ? Il ne lui avait tout de même pas caché qu'il avait eu un enfant d'une autre !

-Je me suis dit que, plus tard, on pourrait penser que ce serait bien d'avoir un enfant. Un à nous, je veux dire, pas comme Nymphadora. Au fait, j'ai déjà demander à ma cousine si je pouvais l'avoir une fin de semaine de temps en temps, et elle a accepté, je pensais la mettre dans la chambre de…

Mais Sirius ne put finir sa phrase, car Élise l'avait interrompu d'un baiser.

-Tu veux vraiment qu'on aille un bébé ensemble ? demanda-t-elle en jouant avec son collet, gardant les yeux rivés sur son cou.

Il les lui remonta.

-Oui, souffla-t-il en l'embrassant.

-Je t'aime, Sirius.

-Je verrai si je peux aller connecter leur cheminée au réseau demain.

-C'est une belle façon de penser, murmura Élise alors qu'ils se couchaient dans le lit.

-Tu dois avoir raison.

Il se coucha sur le dos et mit ses bras sous sa tête. Élise alla poser sa tête sur son torse. Il la serra dans ses bras, et un peu plus tard, tous deux s'endormirent.

Sirius se réveilla le lendemain matin avec la ferme intention d'aller aider ses amis à emménager chez ses autres amis. Puis, il se rendit compte que cette ferme intention ne durerait pas tant qu'Élise n'arrêterait pas d'embrasser son cou.

-Beauté…, murmura-t-il doucement.

-Quoi ?

Elle posa ses lèvres sur les siennes.

-Inpenetrare, murmura doucement Sirius en pointant sa baguette sur la porte.

-Tu sais que ça ne servirait à rien s'ils t'entendent gémir comme un Auruguey ? demanda Élise.

-Silencio.

Et il la renversa sur le lit, l'embrassant doucement, puis plus passionnément à mesure qu'il se réveillait.

-Tu sais que si tu n'avais pas été là, j'aurais été les aider dès mon réveil ?

-Et bien ils attendront qu'on ait fait l'amour et que tu aies déjeuné.

Sirius sourit.

-Bonne réponse, Miss Strapski.

Il descendit jusqu'à son cou qu'il embrassa doucement, puis caressa ses seins doucement alors qu'il la regardait dans les yeux.

-Tu es sûre que tu veux qu'on le fasse ici ? demanda-t-il. Tes parents…

-Mes parents ne peuvent pas entrer… Sirius, s'il te plait…

-C'est que déjà qu'hier…

Élise soupira bruyamment et le renversa, l'aplatissant sur le matelas.

-Et bien, si tu ne veux pas être sur le dessus, libre à toi. Mais moi, je le serai.

Elle l'embrassa doucement, puis descendu jusqu'à son cou, et sur son ventre, embrassant chaque parcelle de peau qui se trouvait sur son chemin. Elle sourit en l'entendant gémir et enleva rapidement son pantalon rayé blanc et bleu.

-Sirius, tu sais que je fais des efforts pour te plaire ? Je mets des nuisettes en satin en plein mois de février, et toi, tout ce que tu trouves à faire, c'est enfiler ça.

Elle lui montra le pantalon d'un air accusateur.

-Pourrais-tu faire des efforts toi aussi ?

Sirius s'assit, l'obligeant à se mettre à genoux sur ses cuisses.

-Tu veux que je porte aussi des nuisettes en satin ?

Elle éclata de rire et l'embrassa doucement.

-Non… Juste… tu veux bien dormir en caleçon ?

Il sourit et l'embrassa doucement.

-Tout ce que tu voudras.

Elle sourit et enleva doucement son caleçon, libérant son sexe en érection. Elle commença par le lécher doucement, puis le prit en entier dans sa bouche, le faisant doucement gémir.

Puis, elle le retira rapidement et retourna l'embrasser sur les lèvres. Il la renversa et enleva sa camisole rose. Il embrassa doucement ses seins, suçotant ses mamelons durcit, puis enleva son pantalon moulant de la même couleur.

-Merlin, c'est fou l'effet que tu me fait, murmura Sirius en l'embrassant doucement.

Il enleva son string en quelques secondes, puis la pénétra doucement, lui laissant le temps de s'habituer à l'avoir en lui.

-Ça va ? demanda-t-il, la voix rauque.

Elle se contenta d'hocher la tête et de commencer un mouvement de va et vient, lui arrachant un gémissement. Il commença également, puis la cadence augmenta, l'obligeant presque à la pénétrer de nouveau à chaque fois, allant chercher son clitoris à chaque nouveau mouvement. Puis, dans un dernier râle, il éjacula alors qu'elle criait son nom. Il se laissa tomber sur elle, essayant de reprendre son souffle. Il l'embrassa doucement et prit ses mains.

Au moment où il allait se retirer, elle encercla ses jambes autour de sa taille et le tira de nouveau contre elle.

-Reste, murmura-t-elle doucement. Tu ne me déranges pas.

-Tu en es sûre ?

-Absolument certaine.

Il embrassa doucement son front et resta aussi longtemps qu'elle le souhaitait. Puis, il entendit des pas dans les escaliers. Le sortilège ne devait plus faire effet. Il entendit les souliers à talons haut de sa belle-mère dans le couloir, puis des coups à la porte. Elle avait retenu la leçon.

-Sirius ? Élise ? Le petit déjeuner est servi !

-Nous arrivons, Mrs Strapski.

Elle partit. Sirius embrassa doucement Élise, puis se leva et enfila une paire de jeans et un caleçon. Il regarda Élise qui était restée allongée.

-Tu ne viens pas manger ?

-J'aurais aimer passer la journée avec toi, aujourd'hui.

Sirius soupira et alla s'asseoir à côté d'elle, caressant ses cheveux.

-Qu'est-ce que tu dirais si je te disais que ce soir, je te sors ?

-James et Remus seront là ?

-Non. Ce sera nous deux, en couple solitaire.

Elle sourit et l'embrassa.

-J'aimerais beaucoup que tu me dises ça.

Il sourit et la serra contre lui. Elle lui était si précieuse, et elle ne s'en rendait même pas compte… Où peut-être était-ce pour ça qu'elle lui était si précieuse ? Parce qu'elle ne savait pas le bien qu'elle lui faisait ?

-Qu'est-ce que tu dirais qu'on se fasse un resto et un ciné, ce soir ? demanda-t-il.

Elle l'embrassa longuement.

-C'est une bonne idée.

-Je passe te prendre à dix-huit heures.

Il prit son balai et ouvrit la fenêtre.

-Sirius, le petit déjeuner !

-Dis merci à ta mère, mais je mangerai chez James et Remus en les connectant. Moins je prendrai de temps, plus on en aura ce soir. Elle sourit et le regarda partir.

-Laisse-moi juste prendre une douche, murmura Sirius en embrassant doucement Élise.

-Non… Allez, on sort tout de suite…

-Quinze minutes, juste pour qu'ils me laissent entrer. Et enlever le plâtre dans mes cheveux.

Élise sourit et l'embrassa une dernière fois sous le regard amusé de sa mère.

-Ne prend pas trop de temps.

-Chaque seconde que je passe sans toi est une seconde de trop dans ma vie.

Élise sourit.

-Dans ce cas, passe le moins de temps possible loin de moi.

Sirius sourit à son tour et l'embrassa langoureusement.

-Je reviens vite, promit-il.

Il monta les marches en courrant.

-Ton petit ami est romantique, commenta Mrs Strapski.

Élise se tourna vers sa mère.

-Tu trouves ?

-Oui. Son romantisme doit être un peu moins là dans votre chambre puisque vous dormez à la maison.

Élise rougit, presque honteuse. Elle ne comptait pas le nombre de fois où Sirius l'avait repoussée sous prétexte qu'ils étaient chez ses parents.

-Mais il t'aime. C'est apparent.

Élise sourit. Elle entendit l'eau commencer à couler à l'étage.

-Je vais te laisser.

Mrs Strapski quitta l'entrée. Sa fille s'assit sur un banc et commença à feuilleter une revue.

Sirius arriva une demi-heure plus tard, les cheveux secs. Il portait un pantalon et un veston noirs et une chemise bleu foncé.

-Tu es prête ?

Elle hocha la tête et se leva. Sirius lui ouvrit la porte et elle alla à l'extérieur.

-Sirius, tu comptais t'y rendre comment ? demanda Élise.

-Avec la moto, pour… Merde !

Élise portait une longue robe du même bleu que la chemise de Sirius, qui laissait très peu de place au mouvement mais une agréable vue sur sa poitrine. Prendre la moto était une option à oublier d'avance.

-On prendra un taxi, alors.

Ils marchèrent quelques instants avant d'arriver sur une artère passante. Sirius héla un taxi. Ils y entrèrent. Sirius donna une adresse et ils attendirent une quinzaine de minutes avant d'arrivée devant un restaurant français.

-Ça fera trente livres, annonça le chauffeur.

Sirius les lui tendit et ils allèrent se mettre en file. Ils attendirent encore une heure, puis eurent finalement une table.

-C'est un beau restaurant, commenta Élise.

Elle regarda les boiseries, les tables recouvertes de nappes de lin blanches et la banquette sur laquelle ils étaient assis qui était richement décorée. Sirius passa un bras sur son épaule.

-Rien n'est aussi beau que toi aujourd'hui.

Elle sourit alors qu'il déposait un baiser sur ses lèvres. Toute la pièce semblait illuminée par leur amour.

-Qu'est-ce qu'on fête, aujourd'hui ? demanda-t-elle.

Sirius la regarda dans les yeux.

-Ça fait deux ans.

-Quoi ?

-Ça fait deux ans aujourd'hui que je suis venu chez tes parents pour la première fois.

Élise sourit, se rappelant vaguement de l'évènement.

-C'est vrai, murmura-t-elle en jouant doucement avec le col de sa chemise.

Sirius l'embrassa de nouveau. Ils commandèrent leur repas et commencèrent à manger, regardant le flot de visiteur qui ne cessait d'affluer.

-Tu attends quelqu'un ? demanda Élise.

-Non, j'ai simplement l'impression que quelqu'un que je connais va arriver d'un instant à…

À ce moment, son regard se figea. Élise le regarda, puis regarda l'entrée. Un homme grand aux cheveux noirs coupés courts, une femme à l'air pincé et un jeune homme un peu plus jeune que Sirius venaient d'entrer.

-Sirius, qui est-ce ?

-Mes parents et mon frère.

Il fit un signe discret au serveur, qui s'approcha.

-L'addition. Rapidement.

Le serveur partit. Le placeur s'approcha et proposa un siège juste à côté de leur banquette aux trois Black. Sirius lui vola un menu et l'ouvrit, cachant son visage. Élise le regarda étrangement.

-S…

Depuis l'arrière de son menu, Sirius lui fit signe de se taire.

-L'addition de Monsieur et de Madame.

Sirius prit rapidement l'addition et en regarda la somme.

-Monsieur a repris un menu, monsieur veut-il quelque chose d'autre ?

Sirius lui tendit les cinquante livres exigées.

-Monsieur va-t-il bien ?

-Oui, merci, bonne soirée.

Sirius prit la main d'Élise et se leva.

-Sirius !

Il vit son père le regarder et lui faire signe de s'approcher.

-Prend un taxi et retourne chez tes parents. Si je ne suis pas revenu à vingt-deux heures, appelle Prongs.

Élise hocha la tête et se dirigea vers l'entrée.

-Non, mademoiselle, venez également.

Les deux jeunes gens s'approchèrent de la table.

-Asseyez-vous.

Ils s'assirent.

-Sirius, Mademoiselle, fit poliment Mr Black.

-Père.

-Monsieur.

-Sirius, si tu nous présentais.

-Ma fiancée, Élise. Mes parents et mon frère.

-C'est donc pour elle que tu es partie.

-Effectivement.

-Commandez quelque chose. N'importe quoi. Je le paierai.

Sirius prit son menu et le regarda avec Élise.

-Qu'est-ce que tu prends ? demanda-t-il.

-Je prendrai bien le gâteau au chocolat.

Sirius hocha la tête et fit signe à la serveuse de venir.

-Un gâteau au chocolat. Deux fourchettes.

La serveuse commença à glousser et partit.

-Bien, Miss Strapski. Que font vos parents ?

-Mes parents sont historiens.

Sirius posa une main sur sa cuisse. Élise posa une main sur la sienne.

-De quelle période ?

-Ils touchent à tout. Principalement le Moyen Âge et la Renaissance.

-Ils doivent donc connaître notre arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-tante, Aggripa. Sirius, tu nous avais dit que c'était une Sang-de-Bourbe.

Le mince sourire qu'Élise s'efforçait de maintenir se décomposa.

-Les parents d'Élise sont effectivement Moldus.

-Merlin, murmura Mrs Black en sortant son éventail.

-Maintenant, excusez-nous, mais nous sommes attendus autre part.

Sirius se leva, prit la main d'Élise et se dirigea vers la sortie. Il sentit la main de son père sur son épaule.

-Nous n'en avons pas fini avec toi, mon garçon !

-Et bien moi, j'en ai fini !

-Pas si vite.

Il les jeta à terre. Sirius amortit un peu le choc d'Élise.

-Avada…

Mais Sirius et Élise avaient déjà transplané.

Ils arrivèrent dans le salon des Strapski. Mrs Strapski tricotait un long foulard rouge et or alors que Mr Strapski écoutait une retransmission d'un match de hockey France-Belgique.

-Vous revenez plus tôt, commenta Mrs Strapski en les voyant arriver dans le salon, étendus.

-On a croisé mes parents.

Mr Strapski regarda sa fille.

-Tout va bien ?

-Je… je crois que je me suis fait mal à la cheville.

-Je vais te chercher de la glace, annonça Mrs Strapski.

-Tu veux quelque chose d'autre ? demanda Mr Strapski.

-Il lui faudrait sa baguette. Au cas où mes parents rappliqueraient. Elle est sur notre table de chevet.

-Je vais te la chercher.

Mr Strapski partit. Sirius prit Élise dans ses bras et la déposa sur le sofa. Il essuya doucement les larmes qui coulaient sur ses joues.

-Tu ne dois pas t'en faire avec ça.

-Pourquoi est-ce qu'ils ne m'aiment pas ?

-Parce que tu es la plus merveilleuse des femmes, que tu n'es pas une « Sang Pur » et que je t'aime tellement qu'ils ont perdu l'héritier aîné dont ils étaient si fiers.

-Je suis désolée.

Il embrassa doucement son front.

-Tu n'as pas à l'être. Tu es ce qui m'est arrivé de mieux depuis ma naissance. Et le fait de respirer.

Élise éclata de rire.

-Ils me détestent.

-Je t'aime. Je me fous de leur avis.

Elle sourit et il l'embrassa doucement.