Chapitre 4

VOLDEMORT ET PLEINE LUNE

Stéphany se réveilla la première. James et Lily avait été dormir chez les parents de celui-ci, question d'habituer tranquillement Mrs Potter à ne plus avoir constamment son fils unique dans les jambes. Remus dormait, épuisé par le déménagement. Il fallait dire que la pleine lune n'était que dans une semaine… Elle se dirigea vers le salon et découvrit sa sœur qui était devant la télévision. Celle-ci était restée fermée. Sa sœur avait ramené ses jambes à elle et avait posé son menton sur son genou.

-C'est le bouton du haut. À droite.

Amélie sursauta et se tourna vers sa sœur. Elle lui adressa un sourire.

-Je sais. Sirius me l'a montré. Il est sympa.

-Attention, il peut être dangereux quand il te déteste.

Amélie sourit de nouveau.

-Tu veux quelque chose à manger.

-Non merci. Je n'ai pas trop faim.

-Un café ? Un thé ?

-Non merci.

Stéphany souleva ses épaules et se dirigea vers la cuisine. À ce moment, Remus entra, encore à moitié endormi, dans la pièce.

-Salut !

Il ouvrit les yeux, lui fit un vague signe de la tête et alla s'asseoir à l'autre extrémité du fauteuil.

-J'ai hérité du beau-frère le plus matinal qui existe sur la terre.

Remus eut un sourire. Stéphany arriva à ce moment et s'installa entre les jambes de son petit ami, qui embrassa doucement son cou.

-Rems, tu irais bien nous préparer un petit déjeuner ?

Remus hocha la tête, l'embrassa doucement et se leva. Stéphany le regarda quitter le salon pour la cuisine. Puis, elle se tourna vers sa sœur.

-Amélie, tu dois absolument me dire pourquoi tu es partie. Pour assurer ta sécurité.

-J'en ai eu assez.

Amélie baissa les yeux. Ne pas le lui révéler. Gardez tout ça enfouit au plus profond d'elle-même. Pour la protéger. Et surtout se protéger elle-même.

-Ça n'a pas seulement rapport avec Poudlard, n'est-ce pas ?

-Non. Il y a d'autres choses aussi.

-Tu veux me le dire ?

Amélie se contenta de se jeter sur sa sœur en pleurant. Stéphany caressa doucement ses cheveux.

-Ça va aller pour ce soir ? demanda James.

Lily sourit et l'embrassa doucement.

-Oui, ça va aller.

-Tu en es sûre ? Je peux rester, si tu veux.

-Non. Je dois étudier, et étudier avec toi à mes côtés est une combinaison dangereuse pour mes notes.

-C'est parce que tu n'y mets pas assez de volonté.

Lily lui jeta son dictionnaire à la figure, mais il l'attrapa.

-Dehors !

-Je t'aime ma Lily.

James s'approcha rapidement et l'embrassa.

-Vous avez pas fini, vous deux !

Stéphany venait d'entrer avec Remus. Celui-ci était blafard, mais semblait tout de même en forme.

-Ça va aller ce soir ?

Stéphany hocha la tête. Amélie entra à ce moment et passa entre eux pour aller rejoindre le garde-manger.

-Qu'est-ce qu'il se passe ce soir ? demanda-t-elle en prenant une boîte de céréales.

-Le résultat d'un accident de chasse.

La lune était pleine. Il faisait nuit noire. Minuit devait approcher. Le feu de la cabane des Loups s'étaient laisser mourir, et la volute de fumée s'échappait par le trou fait dans le plafond de bois. Perdus en plein cœur de la forêt mixte québécoise, sans savoir pour autant qu'ils l'étaient, la seule bourgade iroquoise qui n'avait encore eu aucun contact avec les Visages Pâles dormaient paisiblement.

En fait, il y avait déjà eu contact avec les Blancs, mais le seul homme assez idiot pour s'en approcher – ou pour connaître son existence – s'était si habilement mêlé à la société amérindienne qu'on arrivait même à l'oublier. Il s'agissait de John Lupin, un sorcier au Sang Pur qui avait renié ses parents pour parcourir le monde. Il s'était marié selon les traditions ancestrales à une jolie amérindienne au corps ferme et lui avait fait deux enfants, les jumeaux Remus et Romulus. Ceux-ci étaient le mélange parfait des deux cultures : Remus avait le corps et la pensée d'un Européen, si ce n'était qu'il parlait avec sa mère et ses amis du village en Iroquoïen, et Romulus était de corps et d'âme Iroquois.

Toutefois, leur mère leur avait appris à respecter et à craindre l'esprit du Loup, qui veillait sur leur famille. Ils ne devaient pas manger sa chair sous peine de mourir dans d'atroces souffrances. Par contre, le tuer donnerait lieu à la vénération du clan.

Remus dormait profondément lorsque son jumeau le poussa sur le bras.

-Remus, réveille-toi.

-Laisse-moi dormir.

-Remus !

Il ouvrit les yeux, puis les referma.

-Il ne fait pas encore jour. Nous jouerons à la crosse en avant-midi, laisse-moi dormir.

-Remus, tu n'entends pas ?

Remus ouvrit les yeux, s'assit dans son lit au matelas fait de branchage de sapin, et tendit l'oreille. Un long hurlement lui parvint.

-Il y a une meute de loup dans la forêt, expliqua Romulus. Allons chasser.

Remus était définitivement réveillé et il ne pourrait sans doute pas s'endormir. Il se leva donc, et, avec son frère, évita quelques chiens pleins de poux et sortit à l'air libre.

Ils quittèrent la palissade qui entourait le village et marchèrent dans la forêt. Remus poussa un hululement. Un hibou lui répondit, puis un hurlement lui parvint.

-Il est près de la clairière, annonça Romulus.

Remus hocha la tête. Romulus était impatient et autoritaire.

Ils s'y dirigèrent. La clairière était vide. Remus s'aventura en son centre.

-Génial. Il est parti.

À ce moment, un hurlement rapproché leur parvint. Ils se retournèrent et aperçurent des feuilles bougées.

-Remus…

Un loup immense sortit de la forêt et fonça sur eux. Ils crièrent en chœur et partirent en courrant. Remus trébucha sur une roche et fit quelques culbutes.

-Romulus, je me…

Il ne pouvait plus se lever. Il s'était probablement fouler la cheville en tombant. Romulus était plus agile et plus rapide que lui.

Il leva les yeux et vit le loup fondre sur lui, puis il les ferma et il sentit une douleur fulgurante à la jambe. Mais il ne cria pas. Sa mère lui avait enseigné que les vrais guerriers iroquois se faisaient un honneur de mourir sans pousser un son. Il ferait de même. On le vénérerait…

Il les ouvrit. La plaie saignait abondamment. Il trouva tout de même le courage de se lever, faisant fi de la douleur, et courut jusqu'à l'immense massif qui surplombait les rapides. Le camp devait être à plus d'un kilomètre. Il vit le loup arriver. Il poussa un cri et tomba sur le sol.

Au moment où il voyait les immenses crocs de l'animal fondre sur son visage, il le vit reculer vers l'arrière. Il entendit également les halètements d'un homme. Le loup tomba et Remus vit son père qui frappait la bête à coup de tomahawk, une espèce de hache décorée.

À ce moment, le loup se transforma en homme. Il portait un pagne de peau et ses pantalons étaient déchirés. Il regarda d'un regard suppliant John Lupin, qui poussa un cri de désespoir et l'acheva d'un coup de tomahawk sur le crâne.

Puis, sans un regard pour son fils aîné, il mit son enfant sur son épaule et le transporta jusqu'au village, où Remus perdu conscience.

Élise entra dans l'appartement avec Sirius. Celui-ci l'embrassa doucement.

-Je reviens te chercher demain matin. Mais tu peux dormir. Je transplanerai directement dans notre lit pour ne pas te réveiller.

-Je dois étudier. Je ne pourrai pas dormir de toute façon.

James s'approcha de la fenêtre. Au loin, on voyait déjà la pleine lune. Elle était pâle, mais là.

-On devrait partir tout de suite.

Remus hocha la tête et embrassa doucement Stéphany, qui retint ses pleurs.

-Fais attention.

Remus hocha la tête et la serra dans ses bras, où elle donna libre cours à ses sanglots.

-Je vais être correct, murmura-t-il.

Stéphany hocha la tête, sécha ses larmes et lui fit un sourire tremblotant.

James serra Lily dans ses bras et embrassa doucement le dessus de sa tête.

-Tout va bien se passer.

-Ne sortez pas trop, okay ? On ne sait jamais.

-Promis.

-James, je suis sérieuse. C'est ça ton problème, tu crois toujours que tu es au dessus de tout, et ça finit toujours par foiré.

-On n'ira pas trop loin. On restera sur le terrain de la Cabane Hurlante.

Lily hocha la tête et James se retira un peu, pour résister à la tentation de rester près d'elle et de l'embrasser durant toute la nuit.

Durant ce temps, Sirius embrassait passionnément Élise qui le lui rendait bien. Remus regarda sa montre, puis tira Sirius pas le collet.

-On n'a pas toute la soirée, Roméo.

Et tous trois transplanèrent. Stéphany s'approcha de la fenêtre et regarda le ciel à l'extérieur. Lily et Élise s'approchèrent de la table et étalèrent leurs livres dessus.

-Quelqu'un va-t-il se décider à m'expliquer ce qu'il se passe ?

Élise et Lily échangèrent un regard, puis regardèrent Stéphany.

-Remus est un loup-garou. Peter, James et Sirius sont des Animagi. Ils l'aident à traverser les pleines lunes, annonça-t-elle.

-Peter ?

-Un de leurs amis. Il vit en Cornouaille, il devrait venir passer un peu de temps à l'appartement durant l'été.

Amélie hocha la tête, puis se dirigea vers un tiroir, d'où elle sortit un paquet de carte.

-Un poker, ça vous dit ?

-Je dois étudier.

-Moi aussi.

-Je ne serai pas capable de me concentrer.

-Et bien je gagnerai.

Les trois aînées sourirent.

-Je vais te faire regretter ça, petite sœur.

-Amène tes cartes.

-On va te montrer comment jouer.

-Ça va aller, Remus ?

Celui-ci avait enlevé sa chemise et son pantalon, ne gardant qu'un caleçon. Il avait accoté ses mains sur le mur et était en proie à une montée de fièvre.

-Oui, c'est toujours comme ça.

Remus délira durant vingt-sept jours, durant lesquelles de fortes vagues de fièvres le traversaient. Il recrachait la nourriture que ça mère lui donnait et seul la viande rouge semblait le calmer.

Le vingt-huitième jour, son frère et trois guerriers armés le portèrent dans la clairière.

Le vingt-neuvième, il se réveilla au massif qui surplombait la rivière dans un état d'extrême fatigue. Il chercha tout d'abord où il était, puis se rendit lentement jusqu'au village. Lorsqu'il arriva en vue des portes de la palissade, il poussa un long hululement, ce qui lui éviterait de se faire atteindre par des flèches. Le gardien ouvrit la porte et il entra. Il se dirigea vers sa cabane, celle qui était le plus au fond.

Il passa à côté du jeu de crosse où son frère, décoré de peintures guerrière, disputait un match avec treize autres gamins.

Il s'agissait d'un jeu étrange, sans vraiment de règlement autre que de marquer le plus de point durant une période de temps prédéterminée. Il n'y avait pas de limites, on devait se passer une balle de cuir de filet en filet, qui étaient au bout de bâtons que chaque joueurs possédaient. On devait marquer dans des buts, placés aux extrémités du terrain, gardé par l'un des joueurs. Remus n'aimait pas se sport, qu'il trouvait barbare : les joueurs adverses n'hésitaient pas à occasionner des fractures du crâne et à pratiquement tuer leurs adversaires pour quelques points.

-Remus !

Romulus sortit du jeu.

-Où tu étais, ce matin ? Les guerriers sont ressortis et tu n'étais plus dans la clairière…

-J'étais dans la clairière ?

-On a été t'y porter hier sous ordre de papa…

-Où est-il ? Je dois le remercier de m'avoir sauvé du loup !

Romulus regarda son frère, interdit.

-Tu ne t'en souviens pas ?

-À vrai dire, je ne me souviens de rien depuis notre chasse.

Romulus entraîna son frère à l'écart.

-Papa t'a ramené et t'a déposé sur ton lit. Il a dit que la journée où la lune serait pleine, on devrait aller te porter dans la clairière. Pas te tuer. Juste te porter, pour que tu ne fasses pas de mal. Toi, tu délirais. Tu avais le front chaud.

-Et papa ? Il a dit autre chose ?

Romulus détourna le regard, puis l'enfonça tout droit dans les yeux de son frère, interrogateur.

-Il a dit que tu étais un loup-garou.

Remus se laissa tomber contre la cabane des femmes, un endroit maudit où les femmes allaient lorsqu'elles saignaient ou qu'elles accouchaient. Quiconque s'en approchait était puni par Okki, le dieu suprême.

-Tu sais ce que c'est ?

Remus ferma les yeux et hocha la tête.

-Et… Remus… papa est parti après. Il est retourné en Angleterre.

Remus hocha les yeux et partit en courrant. Il sortit de la palissade, puis mis ses mains en porte-voix.

-Papa !

Seul le son de sa propre voix lui parvint.

-PAPA !

Il vit à côté de lui deux personnes l'éviter.

Tuer un loup apportait la gloire. Le devenir apportait l'exclusion.

À ce moment, Remus sentit son dos se tordre. Il poussa un cri de douleur. Il sentit plus qu'il ne vit ses amis se transformer en leurs animaux respectifs. Son dos et ses membres s'allongèrent, il se recouvrit de poil et des crocs lui poussèrent. Tous ses sens étaient aux aguets, aiguisés au maximum.

Il était devenu un loup-garou.

La porte s'ouvrit. Lily, Élise et Stéphany prirent leur baguette.

-C'est nous, annonça James.

Elles virent passer James et Sirius qui traînèrent Remus jusqu'à la chambre de Stéphany et Remus. Un jeune homme un peu grassouillet, avec de fins cheveux blonds et de yeux bleus, entra dans la cuisine.

-Hey, Peter, fit Lily.

Stéphany se leva et alla prendre une couverture. Elle en recouvrit Amélie, qui s'était endormie sur la table.

-Salut… Steph, on a branché la cheminée ?

-Oui, Sirius l'a programmé il y a deux semaines.

-Je peux…

-Mais oui, vas-y. Qu'est-ce que tu as dit à ta mère, cette fois-ci ?

-Pas grand-chose. J'ai dit que je venais jouer aux cartes ce soir. Je lui dirai que je me suis endormi durant la partie et que vous n'avez pas pensé à me réveiller.

Stéphany hocha la tête et Peter disparut. James et Sirius revinrent dans la pièce.

-Vous avez passé une bonne soirée ? demanda James en s'approchant de Lily.

Elle se leva et l'embrassa doucement. James s'assit et elle vint s'asseoir sur ses genoux, nichant son nez dans son cou.

-Oui. On a joué aux cartes.

-Remus va bien ? demanda Stéphany.

-Oui, il s'est endormi dès que sa tête a touché l'oreiller, annonça Sirius, qui s'était approché d'Élise et avait entouré sa taille de ses bras.

-Je vais aller me coucher également.

-On rentre à la maison ? demanda Sirius à Élise.

-Vous pouvez rester, vous savez. Le canapé est très confortable.

Le couple se consulta du regard.

-On restera.

-Bien. Sirius, tu veux aller porter Amélie dans sa chambre.

Sirius hocha la tête et prit Amélie dans ses bras. Il suivit Stéphany, qui lui ouvrit la porte, et alla déposer sa cousine dans son lit, toujours recouverte de la couverture que sa sœur lui avait donné. Puis, il sortit. Stéphany se dirigea dans sa chambre et enfila un pyjama bleu. Elle se coucha devant lui et sourit lorsque, inconsciemment, il glissa ses bras autour d'elle.

-Je t'aime, murmura-t-elle.

Puis elle s'endormit, n'entendant pas l'inaudible « moi aussi » qu'il venait de prononcer.

Le soleil s'était levé depuis longtemps lorsque Lily se réveilla également. Elle étouffa un bâillement afin de ne pas réveiller James, qui dormait toujours longtemps le lendemain d'une pleine lune. Elle regarda l'heure et poussa un cri. Il était treize heures moins le quart !

Elle se leva précipitamment et courut à la salle de bain. Elle brossa ses dents en vitesse et sortit une brosse à cheveux lorsque James entra dans la salle de bain et la prit par la taille. Il embrassa doucement son cou.

-James, je n'ai pas le temps pour ça ce matin ! Je suis en retard pour mon examen !

-Allez, embrasse-moi juste une fois…

-James, lâche-moi !

Elle se dégagea rapidement et brossa ses cheveux, puis repartit en courant dans sa chambre où elle enfila une paire de jeans en vitesse, un soutien-gorge et un chandail vert moulant. Puis elle courut au salon où elle s'arrêta à l'arrière du sofa où Sirius et Élise étaient endormis.

-Élise, réveille-toi… Merde !

Lily courut à la cuisine où elle prit rapidement une tranche de pain.

-Qu'est-ce qu'il y a , demanda Élise d'une voix endormie.

-Il est 13h55 !

-Merde !

Lily vit Élise s'asseoir puis se recoucher.

-Sirius, où tu as mis ma culotte ? Sirius, réveille-toi !

-J'en sais rien, demande à Lily.

-Sirius, où tu as… Merde, tu l'as jeté à l'autre bout de la pièce. Accio !

Deux minutes plus tard, Élise s'était habillée et avait pris en vitesse un café. Elles transplanèrent dans la salle prévue à cet effet et retinrent de justesse un cri.

Le cadavre du préposé au transplanage étaient étendu sur le carrelage, sans aucune marque de sang.

-L'Avada Kedavra, murmura Élise.

Lily enleva ses souliers, question de surprendre l'ennemi. Silencieusement, elle fit signe à Élise de faire de même. Lorsqu'elle eut finie, toutes deux prirent leur baguette.

À ce moment quelqu'un d'autre transplana dans la salle. Elles se tournèrent et virent Sirius et James tenant tous deux le sac d'école de leur petite amie respective.

-Vous l'aviez… Que lui est-il arrivé ?

Sirius s'était approché du cadavre.

-Il a été assassiné.

Sirius leva les yeux vers James.

-L'Avada Kedavra.

-Voldemort.

Le départ du PoudlardExpress s'était effectué sans encombre. Ils roulaient maintenant à un bon rythme lorsque celui-ci s'arrêta. Jean Dubois, le professeur de balai, entra dans la pièce, l'air grave.

-Voldemort et quelques Mangemorts ont fait une infiltration dans le PoudlardExpress. Tout est bien ici ?

-Oui, rien a déclaré.

-Restez dans le compartiment. De toute façon, la porte sera barrée par un sortilège inventé par Dumbledore. Vous n'avez aucune chance. N'essayez même pas.

Et il sortit. À ce moment, des matelas apparurent sur le plancher et les bancs s'étirèrent. Une couchette apparut au-dessus de chaque banc.

-On doit en avoir pour la nuit, conclut Élise en se levant.

Un homme aux yeux rouges rappelant vaguement la forme de ceux des serpents apparut dans la porte, les regarda, puis partit.

-Qui s'était ? demanda Stéphany, vaguement paniqué.

-Un Mangemort, fit sombrement Remus.

-Et il sait que nous sommes là. On doit quitter le compartiment, annonça James.

-Quoi , s'offusqua Lily.

-Il reviendra avec d'autre. C'est préférable de partir.

-Mais…

-Lily, nos vies sont en jeu.

La jeune fille jeta un regard à ses amis, puis à Nymphadora, qui commençait sa première année.

-D'accord. Mais on reste groupé.

James hocha la tête et ouvrit la porte. Tout le monde le suivit, excepté Stéphany, qui était assise et prit donc plus de temps à sortir.

Aussitôt, une main la tira vers un poteau. Elle se retrouva contre Remus, ses lèvres à quelques centimètres de lui. Elle planta ses yeux sur sa tempe, au lieu de ses yeux puisqu'ils étaient tournés vers le couloir. D'ailleurs, tous ses sens étaient aux aguets. Il se mordait la lèvres en tendant l'oreille et était tendu de partout. Stéphany ne put résister plus longtemps et l'embrassa dans le cou.

-Steph, gémit-il.

-Laisse-toi faire, murmura Stéphany.

-Ce n'est pas le moment… Voldemort est ici…

-Si je dois mourir aujourd'hui, je préfère le faire avec toi plutôt que seule.

Remus se tourna vers elle et chercha une quelconque raison à ce manque soudain.

-Et puis merde, marmonna-t-il.

Il l'embrassa longuement. Stéphany répondit au baiser. Il y eut un éternuement et Remus rompit immédiatement leur embrassade, la cacha derrière lui et pointa sa baguette sur leur attaquant, tout ça en moins de trois secondes.

-Tu relaxes, Moony, fit James en levant les yeux afin de regarder la baguette qui pointait son front.

-Désolé. Le nerf.

-Mouais…

Le plancher craqua et ils se retournèrent tous. Là, au bout de l'allée, un homme aux cheveux blanc et aux yeux rouges ressemblant vaguement à ceux d'un serpent se dirigeait vers eux.

-Très bien, les enfants, fit-il doucement. Déposez vos baguettes sur le sol et envoyez-les vers moi.

Remus poussa un grognement et ils déposèrent tous leurs baguettes. James donna un petit coup dessus et elles partirent dans la direction du mage noir.

-Vous êtes de gentils petits enfants. Maintenant, la fille, tu vas venir avec moi, on va aller s'amuser à côté.

-Vous la touchez et je vous jure que vous ne vivrez pas assez longtemps pour dire Mangemort, grogna Remus.

-Vous rendez-vous compte de la personne que vous venez de provoquer ?

-Sûrement plus que vous ne le pensez.

-En garde !

Remus esquiva de justesse un éclair vert. Il roula sur le ventre avec Stéphany qu'il plaça derrière l'une des colonnes du train.

-Tu restes ici et tu ne bouges pas sous aucuns prétextes , ordonna-t-il.

Il se leva et pointa sa baguette vers le mage.

-Experliarmus !

Voldemort vola au travers du wagon et s'arrêta quelques centimètres avant de frapper le mur.

-Manquer. Endoloris !

Les jambes de Remus ne le portèrent plus et il tomba au sol avec un cri de douleur. Stéphany laissa échapper un cri, qui fut couvert par le bruit de quelqu'un qui tombe.

Elle leva les yeux et aperçut James, qui se tenait debout, devant Voldemort, sa baguette sortit pointée sur son assaillant.

-James. Edwardo. Thomas. Andrew. Potter. Un plaisir de vous rencontrer.

-Pardonnez-moi si le plaisir n'est pas partagé.

-Il s'agit de très mauvaise manière. Ta mère ne serait pas fière de toi.

-Au contraire. Savoir que son fils vous a tué serait probablement la plus grande fierté qu'elle pourrait ressentir.

L'homme éclata de rire. James entendit à peine murmurer le contre sort pour Remus.

-Pour me tuer, il faudrait que vous soyez choisi par Satan. Et vous ne l'êtes pas.

James ne broncha pas. Sa concentration était poussée à l'extrême.

-Maintenant, inclinez-vous. Je veux vous tuer dans un duel à la loyale.

-Je ne m'inclinerai pas devant un être aussi mesquin que vous.

-Incline-toi ! Imperium !

James sentit son esprit s'envoler. Et alors, une voix surgit au plus profond de sa tête.

Incline-toi !

C'était stupide, mais il le fit tout de même.

-Bien. Maintenant, passons aux choses sérieuses. Endoloris !

James fléchit et tomba. Il entendit à peine Voldemort prononcé le contre sort. L'homme s'approcha de lui et porta sa tête à quelques centimètres de sa figure, de manière à ce que James sente son haleine putride de sang.

-Savez-vous pourquoi je m'acharne autant à tuer tous ces traîtres de Sang-de-Bourbe ?

James ne répondit pas.

-Parce que des idiots comme vous s'amuse à tomber en amour avec eux.

-Ne l'insultez pas.

-Quoi ? rit Voldemort. Excuse-moi, je ne crois pas que tu aies prononcé quoique ce soit ?

-Je vous ai dit de ne pas insulter ma petite amie !

-Il me semble que tu n'aies pas retenu la leçon. Endoloris.

James fléchit de nouveau. Puis, soudainement, il se sentit mieux, comme si tout à coup, rien ne s'était passé.

Il ouvrit les yeux et vit Lily, qui tenait dans ses mains une immense boule ressemblant à un soleil. Elle sembla essayer de la maîtriser et la jeta sur Voldemort, qui poussa un cri de douleur et disparut.

Ensemble, ils venaient de vaincre Voldemort pour la première fois.

-Tu vas mieux ? demanda Lily, semblant épuisée.

-Je… Oui… Qu'est-ce que c'était ?

-Je suis une demie-fée.

Et elle s'évanouit. James l'attrapa et l'amena près de Stéphany et Remus. Celui-ci avait sa tête sur ses cuisses.

-Qu'est-ce qu'il lui est arrivé ? demanda Remus.

-Je ne sais pas…

Leur cacher qu'elle était une fée.

Les fées étaient des femmes d'une grande beauté, mais avec un caractère exécrable. Leurs cheveux étaient verts, bleus ou rouges, selon qu'elles s'occupaient des forêts, des cours d'eau ou de la terre. Elles protégeaient ce dont Merlin leurs avaient ordonnés la protection, mais détestait les humains, particulièrement les hommes. Le père de James lui avait autrefois dit qu'on pouvait les comparer aux Amazones de l'Antiquité. Pour cette raison, le peuple les exécrait.

-Retournez à l'appartement, ordonna Sirius. On va s'en occuper.

-On reste. Vous ne savez pas combien ils sont. Ce serait préférable qu'on soit là au cas où, rétorqua Lily.

Les deux garçons se regardèrent et retournèrent la tête vers leurs petites amies.

-Ok. Mais on reste groupé, annonça James.

Ils se dirigèrent silencieusement vers la porte et passèrent le couloir. Ils montèrent les escaliers du hall et arrivèrent au premier étage.

Un Mangemort surgit d'une salle de classe et les regarda, étonné. Il pointa sa baguette sur eux.

-Endol…

Il vola à l'autre bout de la pièce. Sa baguette vint se poser dans la main de Lily.

-C'est bien jouer, Miss Evans. Très bien jouer.

Ils se retournèrent vers les escaliers où ils virent un homme d'environ deux mètres qui les montaient. Il avait la peau jaune et les yeux rouges.

-Vous feriez une Mangemorte extraordinaire, si je puis me permettre.

-Non, vous ne le pouvez pas.

Voldemort monta les marches et se dirigea vers elle. James s'interposa.

-Je vous interdis de l'approcher.

-Ne vous en faites pas, elle ne sentira rien. Ou presque. Je ne sais pas ce que cela fait de mourir car je ne suis jamais mort moi-même.

Voldemort s'approcha de manière à regarder James dans les yeux. Ils étaient à moins d'un mètre de distance.

-Maintenant, Mr Potter, je vous prierais de vous enlever de mon chemin.

-Il est hors de question que je me pousse de votre chemin.

-Mr Potter, cessez de faire l'idiot. Poussez-vous.

-Êtes-vous sourd, milord ? Je vous ai dit que je resterai sur votre chemin.

-Avada…

La baguette de Voldemort s'envola et vint se poser dans les mains de Lily, qui la brisa.

-Pensez-vous sérieusement que le fait d'être privé de ma baguette m'empêchera de vous tuer ?

-Au moins, ça vous retardera.

-En…

-Impedimenta !

Voldemort se retrouva coller au plafond. Sirius garda sa baguette pointée sur lui.

-Tu peux y aller, James.

-Expelimenta !

Voldemort disparut.

À ce moment, Mrs Potter entra dans le hall et poussa un cri. Elle monta les escaliers.

-Par Merlin, mais qu'est-ce que vous faîtes ici ?

-On vient passer nos examens, expliqua Lily.

-Elles avaient oublié leurs livres, alors on est venu leur porter, ajouta James.

Les yeux de Mrs Potter s'arrondirent.

-Il… Il y avait quelqu'un d'autre avec vous ?

-On est… Où est Élise ? demanda Sirius en se tournant.

-Merlin ! Vous avez perdu l'un des vôtres durant une bataille contre Voldemort ?

-Où est-ce qu'elle est ? questionna Sirius.

-Ce serait plutôt à vous de me le dire !

-Où est-elle ? hurla Sirius.

Mrs Potter s'approcha de Sirius, qui semblait sur le point de pleurer.

-Allez vous cacher dans les sous-sols, je vais la chercher et je viendrai vous rejoindre. James, le même code qu'à la maison.

James hocha la tête.

-Tu préfères que je reste ? demanda-t-il.

-Non, tu ne connais pas encore toutes les techniques. Tu me ralentirais. Dépêchez-vous.

James hocha la tête et prit la main de Lily.

-Sirius, va-t-en.

-Je reste ici. Je vais vous aider, Mrs Potter.

-Non. Ce serait dangereux.

-Je les connais, Mrs Potter, je sais comment ils réagissent.

-Sirius, va avec James et Lily. Élise aura plus de chances de s'en sortir si j'y vais seule.

Sirius réfléchit quelques secondes et hocha la tête, puis partit devant James et Lily qui les suivirent. Ils se dirigèrent vers les escaliers et descendirent au troisième sous-sol. Puis, James se pencha et commença à donner de petits coups sur le plancher.

-James, qu'est-ce que tu fais ? questionna Lily à voix basse.

-Je suis déjà venu ici avec maman quand j'étais petit, elle m'a montré… Ici !

James souleva magiquement une trappe et s'y laissa tomber. Sirius et Lily hochèrent la tête. Lily y mit ses jambes et James l'aida à descendre. Sirius y sauta alors que des bruits de pas résonnaient plus loin. Ils fermèrent la porte et tendirent l'oreille. Les bruits s'arrêtèrent au-dessus d'eux.

-C'est ici, fit une voix rauque et caverneuse d'homme.

-Siry, fit une voix flûtée au-dessus d'eux.

Sirius serra les points.

-Dégage Bellatrix , répliqua Sirius.

James lui donna un coup de coude.

-Oh, mais mon cher cousin Siry est sous terre, on dirait. Papa, tu sens quelque chose , continua la voix flûtée.

-Il est avec le dernier des Potter et… Cette odeur… c'est… cette odeur, c'est celle d'une Sang-de-Bourbe, rétorqua la première voix.

-Siry, je t'avais dit de ne pas t'associer avec eux, répliqua la voix flûtée. Les cousines adorées sont là pour données de bon conseil que leur cousin chéri doit suivre.

-Primo, Bellatrix, je ne suis pas ton cousin chéri, et secundo, tu n'es pas et ne seras jamais ma cousine adorée !

-C'est que tu me froisses, là, mon cousin chéri, répliqua de nouveau la voix.

-Tant mieux, c'est ce que je voulais !

-Je crois que ce ne sera plus ce que tu diras quand tu verras le cadeau que nous avons pour toi.

-Un cadeau ? Génial, ma poubelle commençait à manquer de « détecteurs de sang pur » ou d'autres trucs du genre. C'est quoi, cette fois-ci ?

-Sirius , cria une voix féminine.

Sirius fut soudain extrêmement livide.

-Bellatrix, lâche-la , ordonna Sirius en donnant des coups d'épaule sur la trappe.

-Black calme toi , cria James.

-COMMENT VEUX-TU QUE JE ME CALME , hurla Sirius. Élise ? Élise, tu m'entends ?

-Sirius, reste caché , répliqua la voix féminine.

-Non ! Élise, dis-moi ce qu'ils t'ont fait !

-Absolument rien, Sirius !

-Bellatrix, lâche là !

-Siry, tu crois vraiment que je vais laisser une Sang-de-Bourbe me filez entre les doigts ? Le maître m'a conseillée de m'entraîner à jeter des sortilèges interdits sur eux. Ce sont des proies faciles, pour commencer. Alors, petite Sang-de-Bourbe… Un Doloris ? Ou un Avada Kedavra ? Qu'est-ce qui te tente, petite Sang-de-Bourbe ?

-NON , hurla Sirius.

Il donna un coup puissant contre la trappe qui s'ouvrit et l'expulsa à l'extérieur. Lily et James se regardèrent.

-Très bien, murmura James. Lorsque je dirai « Vas-y », tu vas chercher de l'aide. C'est compris ?

Lily fit signe que oui et ils sortirent du caveau.

Un spectacle atroce se déroulait sous leurs yeux. Une jeune femme, sa capuche de Mangemorte sur les épaules, des cheveux noirs tombant en cascade sur ses épaules, ses yeux rouges regardant fixement Élise qui se débattait, les mains liées dans le dos par un Mangemort.

Sirius, de son côté, était retenu par trois d'entre eux à qui il donnait des coups de pied à n'en plus finir. Il frappa l'un d'eux au mollet. Celui-ci lâcha l'étreinte qu'il tenait sur son bras et Sirius en profita pour lancer un coup de poing dans la figure d'un Mangemort qui porta ses mains à son nez. Le troisième reçut un sourire maniaque de Sirius et un Stupéfix de plein fouet de la part James.

-Très bien, Siry, murmura la jeune femme qui regardait la prisonnière. Tu peux peut-être renié ta famille, tes parents et la voie qu'on avait choisi pour toi, mais il y aura deux choses que tu garderas en souvenir. Ton talent pour les Duels et tes cheveux. Mais malgré cela, rien ne pourra la sauver, maintenant.

Elle jeta un sortilège à son cousin et des lianes lui lièrent les jambes, les bras et formèrent un bâillon. On entendit Sirius pousser un grognement. Et Bellatrix pointa sa baguette vers la jeune femme.

-VAS-Y, LILY , cria James.

Lily sortit en courant. Deux Mangemorts s'apprêtèrent à la suivre lorsqu'un cri retentit.

-Laissez-la partir ! Ce n'est qu'une stupide Sang-de-Bourbe, le maître veut les Sang Pur, vociféra Bellatrix.

-JE VOUS INTERDIS DE L'INSULTER , cria James.

Il sortit sa baguette vers Bellatrix.

-Potter… Qu'est-ce que tu comptes faire avec cela ? Laisse ça au grand, les petits garçons ne peuvent pas jouer avec ça.

Sirius émit une série de grognement.

-Qu'est-ce qu'il dit , demanda Bellatrix en se tournant vers son cousin.

L'homme à la voix rauque lui enleva son bâillon et Sirius lui cracha dans la figure.

-C'est moi que tu veux, Bellatrix, et bien viens me chercher.

-Oh, un acte de sacrifice ! Comme c'est touchant ! Mais le Seigneur des Ténèbres veut te faire souffrir avant de mourir. Alors…

Elle s'approcha de la jeune prisonnière.

-Alors, avant de partir dans un autre monde, tu vas souffrir. Tu vas voir ce que tu as fait à tes parents et à ta famille. Nous allons t'épargner la honte, cependant. En échange, tu devras vivre en te sentant coupable de la mort de… disons… on va commencer par cette jeune fille.

-Lâche-la , cria Sirius.

Dans un accès de colère, il déchira ses liens et se jeta sur sa cousine, qui fut surprise et tomba sur le sol, les mains du jeune homme serrant son cou délicat.

-Père et Mère voulaient que je parte.

-Tu es la honte suprême de la famille, Sirius. Même Andromeda n'en a pas emporté autant.

-Non, répliqua Sirius en appuyant fermement sur sa gorge. Tu sais ce qui cloche avec votre « Noble et Très Ancienne Maison des Black, toujours pure » ?

-C'est que deux de la famille vont se marier avec des Bâtards ou des Sang-de-Bourbe ?

-Nan, c'est que dès qu'un membre de la famille commence à être à peu près fréquentable, vous le reniez.

-Alors… ta vision… d'être fréquentable… c'est de s'associer… avec des Moldus ?

-Très juste, chère cousine.

-Et bien… il y aura… une association… de moins.

Bellatrix commençait à devenir légèrement bleuâtre.

-Black, lâche-la, fit James.

-Pourquoi ? Tu vois bien que c'est une Mangemorte ! Ça ne m'étonnerait pas que le Ministère me donne un beau petit tas d'or pour sa mort…

-Ah oui, mais si elle meurt, ça ne m'étonnerait pas que le Ministère te réserve une belle petite chambre à Azkaban.

Sirius jeta un regard noir à sa cousine et se leva, lui lâchant ainsi la gorge.

-Très bien, répliqua Bellatrix comme si elle parlait à un petit bébé. Petit Potter sait où sont ses priorités. Le maître serait fier de te savoir de notre côté…

-Plutôt mourir.

-Et bien, Potter, ton vœu vas être exaucé.

Bellatrix leva sa baguette et la pointa vers James.

-Avada Ked…

-Ne touchez pas à mon fils, fit une voix forte derrière elle.

Bellatrix se retourna et vit Mr Potter dans l'encadrement de la porte, sa baguette pointée sur elle et un bataillon d'élite d'Auror derrière lui.

-Potter… Tiens tiens tiens… Je retrouve mon cousin et le pire ennemi de mon fiancé… C'est bien, vraiment bien. Rodolphus !

Un Mangemort s'approcha.

-Potter tient à te faire comprendre ses opinions sur nous, murmura Bellatrix.

-Ah oui ? Et qu'est-ce que tu penses des fidèles , demanda Rodolphus.

-Azkaban est beaucoup trop clément avec vous.

-En garde , hurla Rodolphus.

Il se jeta sur Mr Potter. Celui-ci fut projeté dans les airs et atterrit sur ses pieds, près de James et Sirius. Le Mangemort qui retenait Élise s'envola en l'air, se fracassa la tête sur le plafond avant de retomber, inconscient, sur le sol.

-Qui a fait ça , rugit Bellatrix.

Personne ne répondit.

-Qui ? Potter !

-Non, murmura Mr Potter.

Bellatrix attrapa sa baguette.

-Dis-le-moi, Potter. Sinon, c'est lui qui en paiera les conséquences !

Elle pointa sa baguette sur James.

-C'est moi !

Bellatrix se tourna et aperçut Lily, les mains jointes, ses cheveux roux volant autour d'elle.

-Mais oui ! J'avais oublié ! Les Sang-de-Bourbe font de la magie pure sans baguette et le Père Noël existe !

-Très bien. Vous avez peur de me défiez.

-Ah Ah Ah, répliqua Bellatrix du ton le plus démotivé possible. D'accord. Qu'on en finisse, je n'ai pas toute la journée. Avada Kedavra !

Un jet de lumière verte sortie de la baguette de Bellatrix.

Lily défit l'alliance de ses mains et les mit, paume vers l'avant, devant elle. Lorsque le sortilège les frappa, il s'accumula afin de faire une gigantesque boule de lumière verte. Lorsque Lily rejoignit ses mains, la boule se jeta sur les Mangemorts inconscients qui furent réduits en cendres.

-Non , hurla Bellatrix. Siry, fait attention à toi, je n'en ai pas fini de te faire souffrir ! Quant à toi, la Sang-de-Bourbe, voilà qui t'apprendra à détruire une bonne partie de l'Élite avec de la magie pure.

Un éclair blanc sortit de sa baguette et frappa Lily en pleine poitrine avant que Bellatrix ne transplane. Les trois hommes restèrent un instant surpris. James fut le premier à sortir de sa torpeur. Il fit une glissade et attrapa Lily quelques centimètres avant que sa tête ne touche le sol.

-Elle va bien ? demanda Élise en s'approchant de son amie.

James passa une main dans son cou.

-Elle respire encore et son cœur bat toujours.

Élise sourit.

-Alors pourquoi est-elle inconsciente ? demanda Mr Potter.

-Elle s'est simplement vider d'une bonne partie de sa magie.

-Elle s'en remettra, James. Ta mère m'a chargé de vous reconduire tous les quatre à votre appartement.

James hocha la tête et se leva en prenant Lily dans ses bras. Sirius s'approcha et prit délicatement la main de sa fiancée dans la sienne, la serrant peut-être un peu trop. Mais Élise ne laissa rien paraître.

Mr Potter posa une main sur leur épaule et transplana.

Ils se retrouvèrent dans la cuisine de l'appartement. Amélie s'assit dans le fauteuil et les regarda.

-Ça va ?

Sirius hocha la tête.

-Ça peut aller.

Stéphany descendit les marches, traînant Remus par la main.

-Hey, comment…

Elle se figea.

-Quelque chose ne va pas ?

-Une attaque de Mangemort. À l'Académie, expliqua Élise.

-Merlin !

James allongea Lily sur un sofa et resta avec elle. Edwardo alla en cuisine faire du café. Sirius s'assit sur une chaise et embrassa doucement Élise.

-Tu es sûre que ça va ? insista Sirius.

-Je vais parfaitement bien.

-Tu en es sûre ?

-Absolument certaine, Sirius. Pourquoi tu t'en fais autant ?

-Parce que j'étais là. Je t'ai vu. Et que je n'ai quand même rien pu faire.

-Sirius, je…

-Je t'aime tellement, Élise. Je ne saurais pas quoi faire si tu partais.

Élise sourit et il la sera dans ses bras.

À ce moment, le feu de la cheminée tourna au vert et Mathilda entra dans la pièce.

-Maman !

James se leva et alla vers sa mère.

-Ça va ?

Mathilda marcha jusqu'à la cuisine.

-Il y a eu trois Mangemort d'arrêter. Vous allez bien ?

-Oui. Lily a usé sa réserve de magie, mais elle s'en remettra.

-Bien… Faites excessivement aux gens que vous choisissez dans votre entourage.

-Pourquoi ?

-Il y a eu trois Mangemort d'arrêter. Le premier est un immigrant bulgare, qui s'appelle Igor Karkarof. Le second était déjà mort. Il s'appelle… De toute façon, ce n'est pas grave, puisqu'il ne peut rien faire. C'était un Inferius.

Voyant le visage des jeunes adultes, Mathilda se lança dans des explications un peu plus poussées.

-Les Inferi sont des sorciers décédés. Voldemort a récemment acquis une armée de nécromancien.

Élise fut traversée d'un frisson. Sirius la serra un peu plus contre lui.

-En fait, ce qu'ils font, c'est qu'ils agissent après Voldemort et les autres Mangemorts. Ils prennent les corps des sorciers qui étaient contre lui, et ils leur redonnent « vie ».

Lily se leva à ce moment et vint s'approcher de James, qui la serra dans ses bras.

-C'est cruel, murmura-t-elle.

-Vous ne pouvez même pas imaginer. Ils leurs mettent une puce dans le cerveau. Et ils obéissent à Voldemort comme des… chiens de poche. Le corps a été envoyé dans nos laboratoires et on en saura plus demain. On enverra des communiqués dans les journaux pour prévenir la population.

-On nous apprendra comment les combattre ? s'inquiéta James.

-Oui. Probablement. Si on trouve le moyen de les battre.

-Que ferez-vous du corps ? s'inquiéta Élise.

-Il sera remis à la famille. On fera des obsèques nationales.

-Vous avez parlé d'un troisième Mangemort, poussa Remus.

-Il était dans la même année que vous. Il y a des Aurors qui l'interrogeront demain.

-De qui s'agit-il ? insista Sirius.

-Severus Rogue.