Chapitre 5
SEVERUS ROGUE
James sourit en entendant la cloche sonner. Il allongea ses jambes sous son bureau et plaça ses bras derrière sa tête.
-Stop !
Le professeur Nilo leva les mains.
-Il n'y aura pas de pause pour vous aujourd'hui.
Il y eut des protestations parmi les étudiants de deuxième année d'Auror.
-James, une lettre !
James rit la lettre des mains de Sirius.
Cher Mr Potter,
Il nous fait grand honneur, compte tenu des résultats à vos tests d'aptitudes et que, dans ce cas, la première année ne serait, pour vous, que répétition, de vous acceptez directement en deuxième année à l'Institut de Formation des Aurors du Royaume-Uni.
Avec nos salutations,
Kaloum Issouf
Directeur de l'Institut de Formation des Aurors du Royaume-Uni.
-Nous allons au Ministère assisté à un interrogatoire.
Il y eut des cris de joie et dans un immense désordre, tout le monde transplana dans le hall du Ministère de la Magie. Ils suivirent leur professeur jusqu'à la mère de James, qui les accueillit en souriant.
-Il nous fait un plaisir de vous accueillir dans ce hall. Nous sommes désolée pour les inconvénients causés par la construction de la fontaine de la Fraternité. Nous vous prions cependant de ne pas lui en tenir grève car les fonds versés dans la fontaine serviront à l'amélioration de la recherche de l'Hôpital Ste-Mangouste. Donc, si vous voulez que nos Médicomages puissent encore sauver vos fesses après les combats contre Voldemort, versez-y des Gallions.
Il y eut quelques sourires.
-Maintenant, je vous prierais de me suivre. Pas besoin d'enregistrer leur baguette, Olympus, ils sont avec moi.
Ils marchèrent rapidement jusqu'aux ascenseurs. Les étudiants s'y enfoncèrent en chahutant. James, sa mère et le professeur Nilo y entrèrent en dernier.
-Qui sera interroger ? demanda James.
-Tu le verras. Aucun nom ne sortira de la salle.
Ils arrivèrent à l'étage du bureau des Aurors Ils marchèrent jusqu'au bureau, puis Mathilda se tourna vers le groupe.
-Bien, il s'agit d'une salle d'interrogatoire, pas d'un bar de danseuse. Je vous prierais donc d'être silencieux. N'applaudissez d'aucun prétexte.
Une jeune fille leva la main.
-Mademoiselle ?
-L'interrogé nous verra-t-il ?
-Non. Nous utilisons depuis cent ans une technique moldue qui vous protège de la vision de l'interrogé tout en pouvant le voir.
Les jeunes adultes hochèrent la tête alors qu'ils entraient. Ils prirent place dans des estrades. James se trouva au premier rang, entre Frank Longdubat et la jeune fille qui avait levé sa main.
Deux Aurors entrèrent et fermèrent la porte derrière eux. Ils serrèrent la main de Mathilda et, pour l'énième fois, James se sentit fier de savoir que sa mère dirigeait le ministère.
-Bien. L'interrogé entrera dans cinq, quatre, trois, deux, un…
Une porte dans la salle d'interrogation s'ouvrit. À ce moment, Severus Rogue entra, les mains menottées, entouré de deux Aurors.
Les deux Aurors transplanèrent. Un autre homme, habillé en Moldu, entra dans la salle d'interrogatoire.
-Severus Rogue, je parie ?
Rogue hocha la tête.
-Je vous serrerais bien la main, mais quelque chose m'en empêche.
L'homme parut surpris, puis sourit.
-Simple mesure de sécurité. Nous ne voudrions pas que vous saccagiez le Ministère pour vous échapper. Vous pouvez cependant vous déplacer à votre guise dans cette salle.
Rogue regarda les neuf mètres carrés qui composaient la salle.
-Je pourrais le saccager sans même bouger le petit doigt. Alors pouvez-vous m'expliquez l'utilité de me séparer de ma baguette ?
Aussitôt, une baguette sortit de la poche arrière de l'Auror et vint se poser dans la main droite de Rogue.
-Cependant, je vous remercie de me donner si gentiment la votre, Monsieur.
L'Auror s'avança d'un pas furieux et reprit sa baguette.
-Comment avez-vous pu faire cela ? Seules les fées peuvent le faire !
-Le soir de notre acceptation, le Seigneur des Ténèbres nous fait faire deux choses. Premièrement, ils nous gravent la Marque dans l'avant-bras. Et il nous fait boire du sang de fée.
James fut soudain pris d'une soudaine envie nauséeuse, mais il se retint. L'Auror interrogateur ne semblait pas très à l'aise lui non plus. Il jeta un regard au miroir, comme pour avoir un quelconque encouragement de la part de sa supérieure, puis continua.
-Vous avez commis beaucoup de meurtres ?
-Quelques uns.
-Pourriez-vous mettre un chiffre sur ces quelques meurtres ?
-Environ une trentaine.
James sentit la fille à côté de lui frissonner.
-Vous aviez prévu en faire un autre ?
Rogue se leva. Et commença à marcher dans la salle. Puis, soudainement, il s'arrêta, à l'opposé complètement du miroir-vitre.
-Avouez que ça vous arrangerait que je dise que nous avions prévu de tuer tel ou tel sorcier ! Vous sortiriez d'ici, content comme un enfant le matin de Noël, on vous donnerait un bonus pour avoir empêcher des meurtres. On enverrait une division d'Auror d'élite chez ces sorciers, on les enverrait dans une salle sous la protection du Ministère. Et ensuite, vous y retourneriez et vous captureriez des tas de Mangemorts, parce que vous croyez qu'ils sont assez stupides pour tomber dans un panneau aussi visible.
Rogue reprit son souffle, laissant son regard dans celui de son interrogateur.
-Mais même si je vous le disais, ça ne se passerait pas comme ça.
Il s'approcha.
-Vous aviez prévu d'en tuer combien d'autres ?
-Cinq.
-Des gens célèbres ?
-Non. Trois Sang-Mêlés qui s'opposent au Seigneur des Ténèbres. Un Sang Pur qui désire quitter les rangs. Et une sale petite garce de Sang-de-Bourbe…
-Faites attention à votre langage. Vous êtes dans une salle d'interrogatoire, pas en train de jouer une partie de billard avec vos amis…
Rogue sembla marmonner quelque chose. L'interrogateur fit mine de ne pas avoir entendu.
-Qu'est-ce qu'elle a fait cette enfant de Moldus pour que vous vouliez la tuer ?
-Elle existe, simplement.
-Rien de plus pousser ? Vous voulez tuer les enfants de Moldus simplement parce que vous pensez que ce sont des êtres inférieurs.
-Je ne le pense pas. Ils le sont.
L'Auror détourna de nouveau sa tête vers le miroir. James vit du coin de l'œil sa mère lui faire signe de continuer.
-J'allais diriger cette mission.
Rogue se rapprochait lentement du miroir.
-Une sale petite salope de Sang-de-Bourbe qui sort avec un petit connard de Sang Pur.
-Faites attention à vos propos, jeune homme. Je ne vous le redirai pas encore. La prochaine fois, ce sera un aller simple pour Azkaban.
Il y eut un instant de silence.
-Voldemort vous a-t-il donné des informations au sujet de cette jeune fille ?
Rogue le regarda.
-Voldemort ne donne pas d'informations. Nous les trouvons. Il nous donne des instructions.
-Des instructions ? Par exemple ?
-Pour ce cas-là, c'était délicat. Il faut tuer la Sang-de-Bourbe en premier. Devant son copain. Et ensuite, récolter son sang. Il faut le ramener au Seigneur des Ténèbres. Puis on doit tuer le Sang Pur. Et le mettre dans la fontaine que vous construisez.
-Y a-t-il un lien entre cette fontaine et ce jeune homme ?
-Certainement. Le Seigneur des Ténèbres ne laisse jamais aucun signe au hasard.
-Quel est ce lien ?
-Ses parents en ont ordonné la construction.
Lorsque Rogue prononça ces mots, il se trouvait devant le miroir, regardant exactement dans les yeux de James.
Presque aussitôt, l'Auror blanchit et claqua des doigts. Deux Aurors arrivèrent dans la pièce et transplanèrent avec Rogue. L'Auror paniqué sortit de la pièce et s'arrêta. Il croisa le regard de Mathilda croisa le sien.
-Ça va aller, Matya ?
-Oui, Allan. Tu peux aller te reposer dans ton bureau.
L'Auror hocha la tête et sortit de la salle. Mathilda alla au devant des étudiants, se forçant à sourire.
-Et bien, il est rare d'avoir autant de révélations lors du premier interrogatoire.
Aucun élève ne sourit.
-Il s'agit de la première fois que nous entendons de tels propos. Voldemort ne fait pas boire du sang de fée à tous ses Mangemorts, vous ne devez pas vous inquiéter.
Mais Mathilda adressa un regard à James.
-Vous pouvez retourner en classe. Ou chez vous. Closter ?
Le professeur Nilo hocha la tête.
-Vous avez fait du bon boulot pour aujourd'hui. Vous pouvez retourner chez vous.
-James, reste s'il te plait.
Les élèves sortirent petit à petit. Mathilda et le professeur échangèrent quelques paroles, puis le professeur sortit, après un regard à James.
-Viens. Nous serons plus à l'aise dans mon bureau pour discuter.
James suivit sa mère sans rien dire. Ils montèrent au premier étage, puis passèrent par la fontaine. Alors, à ce moment, James vit pour la première fois une inscription sur le bassin de la fontaine.
Le montage de la Fontaine de la Fraternité
A été ordonné par
Mathilda Potter, chef de la première ligne des Aurors
Et financé par son mari et Médicomage,
Edwardo Potter
En vu que, dans un monde meilleur
Tous les êtres, magiques ou moldus, humanoïde ou créature
Soient traités de façons égales
Les fonds amassés dans cette fontaine iront à
L'hôpital pour blessures magique de Ste-Mangouste.
-Maman… commença James.
-Nous parlerons de tous cela dans mon bureau, James.
Ils prirent un autre ascenseur et descendirent à l'étage du bureau des Aurors. Mathilda marcha droit, ne rendant pas son salut aux Aurors qui la saluaient, puis entra dans un immense bureau.
James était entré plusieurs fois déjà dans ce bureau, mais il s'étonnait toujours du désordre qui y régnait. Sa mère, autant insistante sur la propreté au manoir, n'était pas capable de garder son bureau propre plus de deux secondes. Des tonnes de paperasses étaient posées un peu partout sur son bureau, à la vue et au su de tout le monde. Les murs étaient tapissés de bibliothèque, ayant pour la plupart deux rangées de livres par étage. Le plancher était couvert de chiottes de hiboux séchées. Trois capes de couleur disparates tombaient sur un crochait, à l'endos de la porte.
-Assied-toi.
Mathilda agita sa baguette dans les airs. Une chaise apparut en face de son bureau. James s'y assit alors que Mathilda faisait le tour de son bureau et allait s'asseoir dans son fauteuil de faux cuir.
-Alors. Cet interrogatoire. Tu en as pensé quoi ?
-Vous pourrez être plus préparés à affronter les Mangemorts. Il y aura peut-être moins de morts dans nos effectifs.
-Sinon…
James regarda son téléavertisseur.
-James, Remus et Sirius t'appelleraient s'il arrivait quelque chose à Lily.
James leva la tête.
-Quoi ?
-Ils t'appelleraient. Jamais ils ne te garderaient dans l'ignorance à propos d'elle.
James hocha la tête.
-Ça va aller.
-Oui. Il y a simplement… un groupe de Mangemort qui veut tuer ma fiancée, et me tuer en même temps.
-Après.
James jeta un regard courroucé à sa mère.
-On ne commencera pas à jouer sur les mots.
Mathilda sourit.
-Ce ne doit pas être si difficile à prendre sur ses épaules. Tu le fais depuis vingt-trois ans.
-C'est toujours un choc de savoir que quelqu'un veut nous tuer.
-Je savais déjà qu'il voulait me tuer. Rogue… il aimait Lily. Quant on était à Poudlard.
-Je ne suis pas d'accord, Black, répliqua énergiquement James. Ce sont les Falmouth qui vont gagner.
Ils étaient assis à la terrasse de Florian Fortarôme, tous mangeant une glace et discutant de Quidditch.
-Pas du tout, mon amour, répliqua Lily. C'est la preuve que tu ne connais absolument rien au Quidditch. Ce sont les Holyhead Harpies qui vont remporter la coupe.
-Impossible, ce sont des filles, répliqua Sirius.
-Et qu'est-ce que tu as contre ça , demanda Élise.
-Absolument rien, ma beauté, mais…
-Vous avez tous tord, fit doucement Remus.
Ils arrêtèrent tous leur engueulades respectives.
-Et comment ça , demanda hautainement Sirius.
-Vous savez, un des pouvoirs qui vient avec… vous savez, mon anomalie, c'est justement de pouvoir prédire certaines choses et de lire dans les pensées.
-Qui va remporter la Coupe , demanda James.
Remus ferma les yeux et se concentra.
-Les Wigtown Wanderers.
-Et qu'est-ce que Sirius penses des femmes , demanda Élise.
Remus se concentra de nouveau.
Ne lui dit pas que je pense qu'elles ont leur place à la maison avec des dizaines d'enfants !
-Il pense qu'elles ont leur place à la maison à élever leurs enfants.
Élise attrapa sa chope de Bièraubeurre et la lança au visage de Sirius.
-Je suis désolé ! Je suis désolé , cria-t-il alors qu'il levait les bras sur sa tête pour se protéger des coups que lui portait sa petite amie.
-Tu es un triple idiot macho et arrogant, Sirius Black , cria-t-elle.
-Mais ce que Remus ne dit pas, c'est à quel point je t'aime.
Élise sourit et lui donna une dernière tape, quoi que moins forte.
-Tu es quand même un triple idiot.
Elle lui donna un rapide baiser, bientôt suivit de quelques autres.
-Et c'est pour ça que tu m'aimes.
Il lui donna un nouveau baiser.
-Si on vous dérange, dîtes-nous-le, fit Remus.
-Ce que tu peux être rabat-joie, répliqua Sirius en s'asseyant à côté de James, alors que Élise prenait place à côté de lui.
-Au fait, où est Steph , demanda Lily.
-Elle dort. Elle disait qu'elle était fatiguée, répondit Remus.
-Espérons qu'elle se soit remise d'ici la fin de l'été, on a besoin de notre Poursuiveuse. En tant que Capitaine, je ne veux pas me taper plus de sélection qu'il n'en faut, marmonna James.
-Comment peux-tu savoir que tu seras le prochain capitaine de l'équipe , demanda Lily.
-Mon intuition, mon ange, répliqua James en mettant son bras autour de ses épaules.
Lily lui jeta un regard lui disant « tu te prends vraiment pour un idiot, hein ? », mais lui sourit et se blottit dans ses bras. Il embrassa ses cheveux.
-Lily, tu as reçu une lettre pour le poste de Préfète-en-Chef , demanda Remus.
-Non, toi , demanda Lily.
-Aucune nouvelle. Tant que ce n'est pas…
-Tiens tiens…, fit une voix traînante derrière eux.
Ils se tournèrent et aperçurent Lucius Malefoy, qui étaient à un mètre de la table.
-Malefoy, dégage, fit sèchement James.
-Non, on a le potin de l'année, répliqua Malefoy.
-Quoi ? Tu as mis seulement six tonnes de gel au lieu de sept dans tes cheveux ?
Malefoy dégaina sa baguette et la pointa sur James. Lily s'était retournée et pointait sa baguette sur Malefoy.
-Evans, tu tiens tant que ça à mourir , demanda-t-il.
-Tu sors avec Potter ?
Cette voix était venue de l'arrière. Malefoy se tourna pour apercevoir un jeune homme aux cheveux noirs et gras, qui était pâle et squelettique.
-Je suis désolée, Severus, murmura Lily. Si James n'avait pas changé…
-Je comprends, pas besoin de t'expliquer. Après tout, tu ne me dois aucune explication. Tu es heureuse, au moins ?
-Oui. Je le suis énormément.
-Tu l'aimes ?
Lily fit oui de la tête.
-C'est tant mieux. Je suis content pour toi, Evans. Je… Excusez-moi, ma mère doit m'attendre… C'est elle qui doit s'occuper de moi, cette année ! Je… Au revoir, Evans.
Il se tourna vers Malefoy.
-Et toi, ne t'avise pas de la toucher d'un cheveux, tu entends, grogna-t-il. Si j'apprends que tu lui as lancée un sort, tu peux te considérer comme maudit pour les cinquante prochains siècles.
-Compris, marmonna Malefoy.
Rogue fit quelques pas.
-Et Potter ?
-Qu'est-ce que tu me veux, espèce d'ordure ambulante ?
-James !
-Je suis désolé ! Je veux dire… Qu'est-ce que tu me veux, Rogue ?
-Rends lui son amour en double, sinon tu en as pour encore plus longtemps que Malefoy à être maudit.
Et il quitta la terrasse, sa cape flottant au vent, dans le sens inverse de Malefoy qui les quittait également.
-Rogue m'a parut… Quel est le mot déjà , demanda Sirius.
-Humain ? proposa Remus.
-C'est ça.
-Étrange.
Élise et Lily échangèrent un regard. Elles sourirent. Lily se blottit un peu plus dans les bras de James, qui la serra contre lui avec son bras.
-Pourquoi Rogue semblait déçu qu'on sorte ensemble ? demanda-t-il, le nez perdu dans ses cheveux.
-Oh… En sortant de la gare, on s'est croisé… Et il m'a plus ou moins fait une déclaration d'amour. Je n'avais pas trop envie de devoir affronter seule une famille de Mangemorts, alors j'ai dit que j'allais y penser. Je crois qu'il a pris ça comme une manière de lui dire que je voulais me calmer pour ne pas lui sauter dessus en plein milieu de la rue.
James hocha la tête. Remus, sentant que le couple avait besoin d'intimité, avait traîné Sirius et Élise à la librairie.
-Et… commença James. Tu ne regrettes pas ton choix ?
Lily l'embrassa doucement.
-Jamais.
-Bien. On s'arrangera pour le surveiller de près. En attendant, vous devriez…
La porte du bureau claqua. James et Mathilda sortirent leur baguette et la pointèrent sur le nouvel arrivant. James reconnut Kigali Adams, une jeune Auror récemment graduée.
-Mrs Potter, votre maison a été attaquée !
-Quoi ? Ed…
-Votre mari est au travail. Il devait classer quelques dossiers et est resté plus longtemps que prévu.
-Et…
-Il n'y a aucun dommage matériel, si ce n'est que le gazon est un peu aplati.
-Je… Bien. Merci, Kigali.
La jeune fille fit un vague signe de tête. Mathilda s'assit. James sourit, se leva et lui tapota la main.
-Tu allais me proposer de venir rester au manoir.
-Tu devrais peut-être rester chez toi, finalement.
-Tu veux venir, avec papa ?
Mathilda regarda son fils.
-Quoi ?
-Viens rester à l'appartement. Ça ne dérangera personne. Aller, viens, on va chercher papa.
James prit la main de sa mère de force et la traîna jusqu'à l'ascenseur. Ils attendirent plus ou moins patiemment d'atteindre le niveau trois, puis James tira sa mère jusqu'au bureau de son père.
Il ouvrit la porte. Edwardo leva la tête.
-James, Mattie. Comment allez-vous ?
-La maison a été attaquée et tu me demandes comment je vais ? Comment peux tu être aussi calme, Edwardo Potter !
-Simplement parce que je sais que demain, on pourra réintégrer la maison.
Mathilda soupira.
-Ton fils nous invite chez lui en attendant.
-Bien, je n'en attendais pas moins de toi !
Edwardo se leva, et, d'un commun accord, ils transplanèrent.
L'appartement était plongé dans la pénombre. James ouvrit les lumières.
-Vous voulez quelque chose à boire ? On a du café et du thé.
-Un thé, s'il te plait.
-Un café.
Mathilda jeta un regard courroucé à son mari.
-Tu es obligé de toujours demander le contraire de moi ?
-J'ai envie d'un café, je prendrai un café si mon fils m'en offre.
Mathilda soupira.
Il y eut des pas dans le corridor et Amélie entra dans la pièce. Elle portait une paire de jeans à tailles basse avec une camisole qui aurait pu faire à une fillette de cinq ans, ses cheveux avaient été frisé et retenus à l'arrière par un bandeau rouge, de la même couleur que la camisole. Ses souliers étaient à talons aiguilles rouge foncé et d'immenses anneaux tombaient de ses oreilles.
-Oh, salut James !
James se tourna.
-Salut Amélie.
Elle lui sourit, puis se tourna vers Mr et Mrs Potter.
-Oh… je… bonjour…
-Amélie, voici mes parents, Mathilda et Edwardo Potter.
-Oh… je… je vais aller rejoindre Steph.
Et elle partit en courrant.
-James Potter.
James regarda son père, qui semblait soudain froid et distant.
-Quoi ?
-Ne me regarde pas avec ton regard courroucé, jeune homme ! Tu sais très bien ce que je vais te reprocher !
-Quoi ?
-Et arrête de dire quoi ! Ce n'est pas ainsi que nous t'avons éduqué et ce n'est pas comme ça que tu feras parler de notre éducation ! Tu n'as pas honte ?
-Pourquoi ?
-Tu trompes Lily avec cette… cette…
Stéphany entra à ce moment dans la cuisine.
-Salut James !
Elle se tourna vers Mr et Mrs Potter.
-Oh ! Ça faisait longtemps qu'on vous avait vu ! Vous restez à souper ?
-Mes parents restent pour le dîner.
-Génial ! Remus me disait justement qu'il voulait vous inviter pour nous avoir hébergé durant presque tout l'été passé. Ce ne sera rien de compliquer, on commande une pizza, promis. Mr Potter, ça va ? Vous êtes tout rouge…
-Qui est-elle ?
Stéphany fronça les sourcils, puis se tourna vers James, qui détourna la tête.
-Oh… vous voulez parler d'Amélie ? C'est ma sœur. Mes parents l'ont jetée à la rue, alors on l'héberge durant les vacances, jusqu'à ce qu'elle aille à Poudlard.
Elle jeta un regard paniqué aux parents de James.
-Elle ne vous a pas trop importunés ?
-Non, c'est correct, Stéphany, fit James.
-Oh… je…. Je vais aller commander la pizza. Élise, Lily et Sirius ont appelé il y a quelques minutes, ils devraient arriver dans une ou deux… Je vais y aller.
Stéphany partit résolument dans sa chambre.
James s'approcha de son père.
-Tu dois t'excuser.
-Je sais, désolé, j'ai mal compris… J'ai été introduit en erreur. Excuse-moi, James.
-Bien, maintenant, avant qu'une autre erreur de ce genre se reproduise : Lily est trop fantastique pour que j'aie envie d'aller voir ailleurs.
-C'est bien que tu aies précisé maintenant, parce qu'elle est derrière toi.
James se tourna et vit Lily qui se mordait la lèvre inférieure. Il s'approcha d'elle à pas de loup et la serra dans ses bras avant de l'embrasser doucement.
-Je t'aime.
Elle la serra dans ses bras et l'embrassa doucement.
-Je t'aime aussi.
Le souper fut relativement calme, ou du moins autant qu'on pouvait l'espérer en étant assis à la même table que Sirius et James. Le soir arriva assez tôt. Élise et Lily furent les premières à quitter la table, suivies par Remus et Stéphany sous les railleries générales. Amélie quitta la table, bombardée d'excuses de la part de Mr Potter, puis Sirius quitta également. James alla prendre deux couvertures et deux oreillers.
-Les sofas sont très confortables. J'aurais dû prévenir Lily, on y aurait dormi. Désolé.
-Mais non, vous n'avez pas dormi depuis deux jours. Avec la pleine lune et l'attaque…
-Ça ne nous aurait pas dérangé.
-James. Vas la rejoindre.
James sourit et partit.
