Chapitre 7
LE MARIAGE DE PÉTUNIA EVANS
Dans ce chapitre, vous verrez uniquement un flashback reconstruisant le mariage de Pétunia Evans et de Vernon Dursley. Donc, comme tous le chapitre est en flashback, je ne l'écrirai pas en italique, mais c'est important que vous sachiez que c'en est un quand même.
James était assis sur le siège passager, à côté de son père, et tapotait nerveusement sur ses genoux. Sirius s'était levé à l'aube pour aller rejoindre sa petite amie mystère, qu'il voyait tous les jours depuis la fin de leur sixième année.
Lily avait envoyé une invitation à James pour assister au mariage de sa sœur. Il n'avait rien dit à ses parents, seulement qu'il allait faire une sortie avec sa fille, mais en le voyant arriver dans la cuisine avec un veston et une cravate, son père avait insisté pour venir le reconduire. Le voyage s'était passé dans un silence lourd, mais tout de même de manière agréable.
-Tout ira bien, James, prédit Mr Potter. C'est une fille. Elle ne te mangera pas.
-Je sais. Mais elle est vraiment… Différente.
Nouveau silence.
-C'est cette maison là.
Mr Potter arrêta la voiture.
-Je reviens te prendre à…
-Je prendrai un taxi, papa.
-Bien. Sirius venait ?
-Non, il sortait avec une fille. Je serai là pour minuit, sinon je t'appellerai, annonça James en détachant sa ceinture.
-James.
-Oui ?
-Je ne t'ai jamais vraiment fait de cours sur comment ce font les bébés et tout ça parce que la seule fois où j'ai essayé, tu semblais avoir assez d'expérience, mais n'oubliez pas les protections, hein ? Je ne veux pas être grand-père à quarante ans.
-Oui papa.
Mr Potter sourit.
-Ok. Passe une bonne…
Mais James avait déjà claqué la porte de la vieille Mustang de son père. Il se frotta les mains et s'approcha de la porte où était posées des milliers de fleurs d'orchidées. Complètement affreux.
Il cogna trois coups secs avec le heurtoir et Lily vint lui ouvrir.
James en eut le souffle coupé. Elle portait une paire de jeans brodée à taille basse avec une camisole rouge qui laissait voir une bonne partie de sa poitrine. Il lui sourit et l'embrassa doucement à la naissance de l'oreille.
-J'adore ton parfum, murmura-t-il. C'est du lys, non ?
-Oui…
Il l'embrassa doucement sur les lèvres, puis l'entraîna dans des baisers de plus en plus passionnés. Elle posa finalement une main sur son torse, le forçant à s'éloigner.
-James, ma famille est ici… Et elle est super conservatrice… Ma mère s'est signée quatre fois en voyant comment j'allais être habillée pour le mariage de ma sœur…
James sourit et l'embrassa de nouveau, mais arrêta en entendant des pas dans l'escalier. Il offrit son bras à Lily, qui, surprise par ses manières, le prit délicatement. Ils s'approchèrent des escaliers et virent Mrs Evans, vêtue d'une robe noire et d'un collier de perle blanche, qui descendait les escaliers.
-Lily, qui est-ce ?
-James Potter, Maman. C'est mon cavalier.
-C'est un honneur de faire votre connaissance, Mrs Evans.
-Moi aussi, Mr Potter, moi aussi. Lily, tu veux bien aller voir si toutes les fleurs sont arrivées pour la réception. Merci mon ange, je t'adore.
Et Mrs Evans remonta à l'étage. Lily tira un peu sur le bras de James et celui-ci la suivit.
-Ta mère s'habille en noir pour le mariage de sa fille aînée ?
-Ouais. Mon oncle est mort.
-Je suis désolé.
-Ce n'est pas grave. J'avais trois ans.
James calcula le tout… La mère de Lily portait le deuil depuis plus de quatorze ans.
-Ma mère est excessive lorsqu'il s'agit de religion. Tu verras, on s'y habitue.
James eut un sourire qui se fondit en une expression de profond dégoût lorsque Lily ouvrit la porte du patio.
-Affreux, non ? questionna Lily. C'est ma sœur qui a choisi la décoration.
-Moi, j'aurais mis des lys.
Lily sourit face à cette remarque toute douce dite aussi spontanément. James lui jeta un coup d'œil.
-Quoi ?
-Merci. C'est la première phrase que j'entend pour moi.
James fronça les sourcils et repassa tout ce qui s'était dit depuis qu'il était arrivé au ralenti.
-Tu parles des lys ?
-Oui.
-Ça a toujours été ma fleur préférée. Je ne vois pas pourquoi j'aurais dit autre chose.
Elle accota sa tête sur l'épaule de James, qui sourit doucement, puis déposa un baiser sur la tête de sa petite amie.
-On va en avant ? On doit attendre Sirius et Élise.
-Tu as invité Sirius à un mariage moldu ?
-Non. J'ai invité Élise qui sort avec Sirius en lui disant d'emmener un cavalier parce que ma sœur ne veut voir que des couples.
-Lily !
La jeune fille se tourna et sourit à son père. James lui envia instantanément son bronzage alors que sa peau blanche n'attrapait que des coups de soleil.
-Mais qui est-ce ?
-James Potter, papa. C'est mon cavalier.
-Ravi de vous rencontrer, James, vraiment. Lily, ta sœur fait une crise de nerfs. Est-ce que tous tes amis sont arrivés ?
-Non, mais ils ne devraient plus tarder.
-Bien. Je suggère que vous allier tous à l'église dès qu'ils arriveront. La seconde limousine sera pour vous, d'accord ?
Lily hocha la tête.
-Tu vérifieras si le père Bonneville y est, d'accord ? Et aussi s'il ne s'est pas saouler avec le vin de messe.
Nouveau hochement de tête.
-Je dois y aller. Pétunia vient de décider qu'elle détestait la cravate que j'ai choisie.
Et sans autres mots, Mr Evans partit vers le second étage. James sourit et rattrapa le bras de Lily qu'il avait lâché pour serrer la main de Mr Evans.
-Original, murmura-t-il.
-Mouais. Tu viens, on va aller attendre les autres.
Elle le traîna à l'avant de l'immense maison où Stéphany et Remus attendaient déjà. Ils s'assirent à côté d'eux. Ils attendirent quelques instants avant d'entendre le bruit d'un moteur dans les airs. Ils levèrent la tête et virent une immense moto atterrir à l'extrémité de la rue pour venir s'arrêter devant la maison. Ils se levèrent et allèrent accueillir les nouveaux arrivants.
Élise débarqua de la moto et enleva son casque, libérant une cascade de cheveux blonds, avant de le remettre à Sirius. Celui-ci enleva également son casque et jeta un sort à la moto afin qu'elle ne se fasse pas voler. Il se leva et alla serrer les mains de James et Remus avant d'embrasser les joues de Lily et de sa cousine.
-On a une limousine pour nous, fit Lily en se dirigeant vers la limousine noire.
Elle y embarqua. James s'y engouffra, puis les autres suivirent. Il glissa un bras autour des épaules de Lily et sourit lorsqu'elle fit apparaître des flûtes de champagne dans leurs mains.
-Ça, c'est la vie, fit Sirius en s'étirant afin de poser soi-disant discrètement son bras sur les épaules d'Élise.
-Tu avais la même vie avec la famille, Sirius, rétorqua Stéphany en prenant délicatement une gorgée.
-Non. L'alcool était limité et je n'étais pas en aussi bonne compagnie, fit-il en embrassant Élise qui sourit doucement.
Stéphany leva les yeux au ciel et but une autre gorgée sous le regard amusé de Remus. Lily se cala un peu plus dans les bras de James.
-Cette journée va être un enfer, marmonna-t-elle.
-Il faut toujours que tu exagères les choses, rétorqua Élise en souriant.
-Non. Ma sœur, qui pourrait remplacer toutes les harpies de la Terre, se marie à un homme aussi gros que l'entreprise qu'il dirige.
-Il dirige une entreprise ? s'intéressa Sirius.
-De perceuses.
-Il n'est pas net.
-Je sais. Et ça, c'est sans compter sur sa sœur, Marge, qui élève des bouledogues. On s'est vu une fois, l'été passé, et elle m'a tenue un long discours des plus ennuyeux sur leur éducation. Vous imaginez mes futurs neveux ?
-Tu n'as qu'à t'arranger pour te faire renier. Sirius connaît plein de truc, proposa Stéphany.
-De un, tu t'arranges pour être tout ce qu'il ne veule pas que tu sois. De deux, tu t'arranges pour que ta différence soit plus qu'apparente. De trois, tu t'arranges pour fuguer. De quatre… Est-ce qu'ils m'ont enlevé de la tapisserie familiale ?
Stéphany hocha la tête.
-Génial ! De quatre, tu t'arranges pour sortir avec des gens avec qui ils ne veulent pas que tu sortes.
-James fait l'affaire. Ils détestent les personnes persévérantes. Si Dieu t'a fait échoué, ne le provoque pas en recommençant une seconde fois.
James sourit et l'embrassa doucement.
-Alors notre pote Jamesie a réussi à amadouer sa Lily ?
James eut un petit sourire.
-Non. J'ai plutôt réussi à lui faire voir que j'étais mieux que le calamar.
Lily sourit et nicha sa tête sous la sienne.
-Lily, je crois que tu es suicidaire, confia Sirius. Primo, tu sors avec James alors que tu es une Préfète-en-Chef. Secundo, tu invites trois sorciers « pur » à un mariage complètement moldu.
-Je vous invite justement pour ça.
-Lily ! s'outra Élise.
-C'était une blague.
-Pourquoi tu n'as pas invité Peter ? questionna Stéphany.
-Parce que ma sœur ne veut voir que des couples.
La réponse parut les satisfaire et ils arrivèrent bientôt à l'église.
-Bonjour, je suis Thomas Andrew, le placeur. Vous êtes ? demanda un homme vêtu d'un chapeau melon.
-Lily Evans. Et voici les Morgan.
-Deuxième étage, bancs 231 et 232.
-Merci.
Lily prit la main de James alors que les quatre autres la suivait.
-Je n'accepte pas de porter le nom de Morgan ! fit Sirius. C'est contre mes principes !
-Nous n'avons pas eu le temps de changer les noms, fit Lily en levant les yeux au plafond.
-Ce n'est pas…
-Black, come on, shut up, please.
-Potter, je déteste quand tu parles en français. Je ne comprends rien. Combien de fois devrais-je te le dire ?
-Allez, Black, ferme-la, s'il te plait.
-Il suffisait de le demander…
Ils arrivèrent au deuxième étage et Lily les emmena vers le milieu.
-C'est votre banc, annonça Lily. Bonjour Marge. James, tu veux bien passer ?
James alla s'asseoir au fond et Lily s'assit à côté de lui, se signa et posa une main sur celle que James avait mit sur sa cuisse.
-Bonjour Lily. Comment allez-vous ?
-Très bien, Marge. Vous ?
-Bien aussi. Il y a quelque chose qui a changé sur vous… Vous avez une nouvelle coupe de cheveux ?
-Non.
-Des verres de contact ?
-Je n'ai jamais eu besoin de porter de lunettes.
-Alors ce doit être dans vos traits. J'ai lu quelque part que lorsqu'une femme perdait son innocence, ses traits se métamorphosaient. Votre mère en serait réellement très déçue.
-Cela ne s'est pas encore posé et je vous prierais de ne pas apporter ce sujet glissant sur le plancher. Il est hors de question de l'inquiéter inutilement.
James cligna des yeux. Lily venait clairement de mentir à sa belle-sœur. Ou peut-être que l'innocence n'avait pas le même thème chez les Moldus. Il aurait dû écouter son prof quand il avait parlé des expressions des gens sans pouvoirs magiques !
La porte du deuxième étage s'ouvrit et Pétunia entra, vêtue d'un jeans et portant encore un masque.
-Lily, tu as encore oublié ce fichu sac à main.
Pétunia le lui lança et elle l'attrapa rapidement.
-Je…
Son regard croisa celui de James. Elle blanchit, puis rougit et partit en courrant.
-Qu'est-ce qu'elle a ? demanda James en se penchant à son oreille.
-Va savoir. Elle a dû réaliser que vous étiez comme moi.
La cérémonie commença une heure plus tard et se termina longtemps après. Ils réussirent à embarquer à grand peine dans la limousine et en ressortirent dans un parc de Londres que Pétunia avait loué pour la cérémonie.
-Mais… Et ton jardin ? demanda James.
-Pour le souper, on invitera les intimes. Nous en faisons malheureusement partie.
Mais Lily dut se taire car un petit garçon tira sur sa robe. Elle sourit et se pencha.
-Oui, Lewis ?
-C'était un beau mariage, hein ?
-Oui, un très beau mariage, Lewis.
-Un jour, ce sera notre mariage à nous, hein ?
James fronça les sourcils, sentant son territoire menacé, mais il fut rassuré lorsque Lily frotta la tête du petit garçon.
-Non, ça ne pourra pas l'être, Lewis, parce que j'aime quelqu'un d'autre.
Le petit garçon sembla faire un gros effort pour ne pas pleurer.
-Qui ?
-James. Mon petit ami.
James se pencha pour être à la hauteur du petit garçon.
-Alors tu essayes de voler ma petite amie ?
-C'est pas vrai ! Je suis pas un voleur !
-Mais tu as essayé de draguer ma petite amie juste là, non ? Avoue, je t'ai vu !
-Je l'ai pas dragué ! Pour draguer quelqu'un, il faut lui donner des bisous !
-Mais tu as voulu te marier avec elle, hein, avoue ?
-C'est même pas vrai !
Le petit garçon lui donna un coup de poing sur le ventre et, malgré la force inférieure à la sienne du petit garçon, James se laissa tomber sur le sol. Il ne se défendit que très moyennement lorsque le petit garçon commença à lui donner des coups de poing sur ses abdominaux durs comme de l'acier. Il le prit sur son épaule et il commença à rire alors qu'il effectuait des demi-tours sur lui-même, comme s'il le cherchait.
-Lewis !
Il vit apparaître une femme d'une trentaine d'années en rose et déposa le petit garçon.
-Oh mon Dieu ! Lewis, tout va bien ? Il ne vous a pas trop embêté ?
-Non, madame, nous nous amusions…
-Oui, maman, le nouveau petit ami de Lily est trop cool !
-Lewis, un peu de respect ! Alors, vous êtes le nouveau petit ami de Lily ? Enchantée, Ann Lawrence.
-Ravi de faire votre connaissance. James Potter.
-Et bien j'espère que nous nous reverrons bientôt. Excellent choix, Lily. Au revoir.
Elle prit la main du petit garçon, qui se délogea de son emprise et vint serrer le ventre de James. Celui-ci le serra dans ses bras, et le petit garçon partit en leur faisant de grands signes de la main.
-Qu'est-ce qu'elle entendait par « excellent choix, Lily » ? demanda James en se tournant vers elle.
-Que tu étais très mignon et qu'en plus, tu étais doué avec les enfants.
James sourit et Lily l'embrassa à pleine bouche, le faisant tomber sur le sol.
-Je suis fatigué, je vais appeler mon père pour lui dire que je reste ici et je vais me coucher dans ta chambre, murmura James à l'oreille de Lily.
-D'accord. Je viens te rejoindre dans une heure.
James hocha la tête et monta à l'étage : son plan pouvait commencer.
-James ?... Merde, les fusibles ont dû sauter… Lumos !
Presque aussitôt, une vingtaine de bougies s'allumèrent, éclairant le visage de James qui souriait. Lily lui rendit son sourire et alla se blottir dans ses bras.
-Ça fait tellement de bien de te revoir enfin, tu m'as tellement manqué…
-James ?
-Oui ?
-Tais-toi et fais moi l'amour.
James sourit et défit un à un les fils d'argent qui retenait les manches ensemble et qui maintenait la robe dans son dos en l'embrassant à chaque parcelle de peau. Lily eut un sourire lorsque la robe tomba et embrassa doucement James avant de lui enlever sa chemise et son pantalon.
Sirius s'était couché sur son lit et attendait patiemment qu'Élise vienne le retrouver. Il se releva et cru qu'il serait bon d'explorer sa chambre. Il fouilla le plafond, puis les tiroirs et, n'y trouvant rien de compromettant, il se traîna jusqu'à la fenêtre verrouillée pour apercevoir les étoiles.
-Sirius ? Tout va bien ?
Il hocha la tête.
-Le ciel est grand, ce soir.
Élise s'approcha derrière lui et embrassa son épaule.
-Tu as raison.
-Il est noir, sans la lune.
-Comme à chaque nuit sans lune, Sirius.
-Non. Il est plus noir, cette nuit.
James passa doucement sa main dans les cheveux roux de Lily.
-Tu es merveilleuse, Lils.
-Laisse-moi dormir. Je suis fatiguée.
James sourit et continua à caresser les cheveux de sa douce.
-James, je suis sérieuse quand je te dis que je suis fatiguée.
-Et moi je suis sérieux quand je te dis que tu es merveilleuse.
La terre trembla violement. Les deux amants s'accrochèrent l'un à l'autre lorsqu'ils entendirent un cri. La terre arrêta de trembler et ils se levèrent. Lily enfila rapidement ses sous-vêtements, un pantalon et le sweat de James. Celui-ci se contenta d'un caleçon, d'un jean et d'un t-shirt. James la serra dans ses bras et l'embrassa sur le front.
-Fais attention. Je t'aime.
Une larme coula sur la joue de Lily.
-Je t'aime aussi.
Elle ne savait pas si c'était vrai, mais James savait maintenant qu'elle éprouvait quelque chose d'assez fort pour prononcer les trois mots.
Ils descendirent les marches en courrant, suivi de Sirius, Remus, Élise et Stéphany. Ils arrivèrent à la porte et furent bloqués dans leur course par Mrs Potter.
-Le couvre-feu est à dix heures, et il est déjà trois heures du matin. Où comptez-vous allez comme ça ?
-Il y a des Mangemorts, Mrs Evans, et ils sont en train de tuer des gens ! La marque était dans le ciel ! hurla Sirius.
-Mais ils ne nous attaqueront pas. Un bouclier a été placé autour de cette maison. Maintenant, retournez dormir, cette bataille ne nous concerne pas.
-Mais… tenta James.
Mrs Evans claqua des doigts et tous les six se retrouvèrent dans leur chambres, endormis.
James se réveilla le lendemain en sentant un poids sur son torse. Il leva la tête et sourit en voyant la chevelure flamboyante de Lily. Il se retira doucement, prenant soin de poser sa tête sur l'oreiller, puis se dirigea vers la fenêtre. Il avait dû s'endormir épuiser, car il portait toujours ses vêtements.
Il retint avec difficulté un cri en voyant que, de la somptueuse maison d'en face, il ne restait plus qu'un tas de cendres. Chez les voisins, les arbres étaient brûlés et il y avait des cadavres. Puis les évènements de la veille lui revinrent en mémoire. Ils auraient pu y faire quelque chose…
Il regarda Lily dormir paisiblement et la réveilla.
-Bonjour…
-Non. Mauvais jour.
Lily fronça les sourcils.
-Ton quartier a été démoli par les Mangemorts.
Lily s'assit dans son lit et se dirigea vers la fenêtre. Elle enfila rapidement une jupe blanche et un chandail vert et partit dans la cuisine, suivi de James, où ils trouvèrent le reste du groupe qui avait une triste mine en compagnie des Evans. Le mari de Pétunia n'était pas là.
-On a lu ton journal. J'espère que tu ne nous en veux pas trop, annonça Sirius.
Il tendit le journal à James. Celui-ci l'ouvrit et pâlit.
-Quoi ? demanda Lily.
-Vingt-cinq morts de notre côté. Trois captures par les Aurors. Les Détraqueurs ont quitté Azkaban.
-Les… commença Pétunia.
-Ce sont les gardiens de la prison pour sorcier d'Azkaban, répliqua James.
-Mais… Ils ne peuvent pas être venu jusqu'ici, murmura Lily.
-Apparemment oui.
-Comment ont-ils pu détruire tout le quartier sans s'intéresser à la maison.
-On en discutera plus tard. On doit partir d'ici au plus vite. On ira chez moi, annonça James.
-Je vais avec Élise, annonça Sirius.
-On ira chez Steph et ensuite chez moi, annonça Remus.
Ils transplanèrent d'un commun accord.
Lily monta à l'étage, suivie de James, et, d'un tour de baguette, jeta un sortilège qui fit apparaître deux malles. Elle y envoya tout sa garde-robe d'un mouvement de la main et, de l'autre, vida ses tiroirs. Elle fit apparaître une troisième valise et claqua des doigts. Tout son matériel scolaire s'y retrouva en quelques secondes.
-Je crois que j'ai tout, annonça Lily.
-On doit parler.
James s'assit en indien sur le lit et Lily vint le rejoindre. Elle l'embrassa doucement, mais James se retira du baiser.
-N'essaye pas de t'en tirer. On doit vraiment parler, Lils.
Lily s'assit.
-Quoi ?
-Pourquoi ils ont épargné la maison ?
-Je ne crois pas qu'ils l'ont épargné. Ils ont du sentir beaucoup de joie, et ont voulu la transformer en malheur pour pouvoir l'absorber. De plus, nous sommes les seuls sorciers du quartier, ils ont dû nous sentir. Mais ma mère a jeté un bouclier. Tu te souviens ? Elle nous l'a dit.
-Tes parents sont moldus.
-En fait, ma mère est une fée.
-Une fée ?
-Oui. Je suis donc une demie fée.
-Et tu me l'avais caché ?
-Oh. Désolée.
-Non, Lily, tu ne m'as pas compris. Tu m'as caché le fait que tu étais une demie fée. C'est super important si on veut que ça marche.
-Bien.
Elle se leva et ouvrit sa valise. Elle prit un chandail et le jeta dans un des tiroirs.
-Lily…
-Non.
-Lily, s'il te plait…
-Écoute, Potter, toi et ton putain d'ego, c'est la seule chose qui pourrait nous empêcher d'être ensemble. Je peux avoir des secrets envers toi, ok ? Si tu l'avais su, tu ne m'aurais jamais adressé un regard.
-Excuse-moi ?
-Tu m'as parfaitement compris. Tu crois que tu es mieux que tout le monde, mais finalement, tu n'es qu'un crétin de Sang Pur comme tous les autres.
-C'est fou ce que tu es sexy quand tu es fâchée.
Lily allait riposter, mais James l'embrassa doucement.
-Tu es un idiot, murmura-t-elle avant de l'embrasser de nouveau.
James prit le string qui se trouvait dans les mains de Lily et le jeta dans la malle avant de caresser doucement son visage. Lily sourit et poussa doucement James vers le lit.
-Miss Evans, vous êtes délinquante…
-Non, j'ai envie de vous, Mr Potter
James sourit et l'embrassa à pleine bouche. Il glissa doucement ses mains sur ses hanches, jusqu'à ce qu'il passe son jeans, et alla chercher les deux cordes. Il passa ses mains dessous et les remonta, arrachant un cri à Lily. Celle-ci s'assit sur James et commença à faire des mouvements de bassin alors qu'elle sentait James se durcir sous elle.
-Arrête ça, murmura-t-il en s'asseyant pour l'embrasser.
-Pourquoi ?
-Parce que je ne pourrais pas me retenir et qu'on doit être là dans vingt minutes.
-On a le temps, alors.
-Lily…
-Lily !
Les deux amants se tournèrent vers la porte et aperçurent une Mrs Evans plus que scandalisée.
-Maman je…
-Sors d'ici ! Immédiatement !
Lily jeta un sortilège de réduction à ses valises et les glissa dans sa poche avant de partir en courant, suivi de James. Il la tira dans le feu et hurla 'Manoir Potter'. Lily s'accrocha à lui et ferma les yeux. Elle sentit le sol se dérober sous ses pieds quelques minutes plus tard et elle tomba dans les bûches de la cheminée de James.
Celui-ci l'aida à l'en sortir et s'approcha de la porte, avant de s'arrêter et de l'embrasser.
-Reste ici. Je veux juste aller prévenir mes parents que je sors avec la plus sensationnelle des filles du monde.
James sortit de la pièce et arriva devant ses parents. Edwardo lisait Le Sorcier des Affaires alors que Mathilda lisait La Gazette, la mine sombre.
-Maman, papa, ça tombe bien que vous soyez là parce que…
-Qu'est-ce que tu veux, James ? demanda Mathilda en levant les yeux de la Gazette.
-C'est que je me demandais si ma petite amie pouvait venir habiter à la maison durant le reste des vacances d'été.
Edwardo leva également la tête du Sorcier des Affaires.
-Ta petite amie ?
-Oui.
-C'est sérieux entre vous ?
-Assez. Je dirais même beaucoup.
-Tu ne comptes pas t'en lasser dans trois semaines ?
-Papa, j'ai assisté au mariage de sa sœur, je ne m'en lasserai pas.
Mathilda et Edwardo échangèrent un regard. James avait changé depuis les vacances d'été. Il était euphorique, il mangeait moins, il faisait moins de farces, et il pouvait rester des heures à fixer la fenêtre avec un sourire idiot sur les lèvres. Si cette fille avait procuré un tel changement dans le cœur de leur fils, il valait peut-être la peine de la rencontrer.
-Bien. Elle peut venir.
-À partir de quand ?
-Aussi tôt que tu le voudras.
-Bien ! Lily ?
Lily entra dans la cuisine.
-Je… Bonjour Mr et Mrs Potter… Je… Désolée d'arriver comme ça, je ne voulais pas… Mais James m'a dit qu'il n'y aurait probablement aucun problème et je me suis dit que…
Mathilda se leva et alla poser ses mains sur les épaules de sa belle-fille.
-Comment tu t'appelles ?
-Lily Evans, Madame.
-Bien, Lily. Si James t'a choisie, c'est que tu es quelqu'un de très spéciale. Je fais confiance à mon fils dans ses amours, et je compte bien découvrir pourquoi il t'aime autant.
Et là, sans aucune raison, Lily commença à pleurer, et Mathilda la serra dans ses bras.
Quelqu'un sonna à la porte. Lily cessa ses sanglots et Mathilda alla ouvrir, revenant avec Sirius, Élise, Remus et Stéphany. James glissa sa main dans celle de Lily.
Mrs Potter se laissa tomber sur la chaise qu'elle venait de quitter.
-Vous allez bien ? J'ai envoyé une équipe pour l'attaque, mais je ne pensais pas que vous y étiez, sinon, je me serais déplacée moi-même… annonça la mère de James.
-C'est correct, maman, annonça James.
-Ma mère nous a forcé à rester à l'intérieur, fit Lily.
-C'est un miracle. Tout le quartier a été détruit, sauf la maison. Lequel de vous six à créer le bouclier ?
C'est moi, annonça James.
Il prenait un immense risque, puisque Mrs Evans avait avoué l'avoir fait la veille. Mais apparemment, personne ne semblait s'en souvenir.
-Il y a eut beaucoup de perte , demanda James.
-Le quart de l'effectif envoyé. La Gazette dit vingt-cinq, mais je dirait une trentaine, plus des blessés.
-Apparemment, ta maison semblait particulièrement les intéresser Lily.
-Les parents de Lily sont moldus.
-Et tu y étais. N'oublie jamais que tu es un « Sang Pur », et notre fils, par-dessus tout. Une pièce de choix pour des Mangemorts.
-Je sais me défendre ! riposta James.
-Tu es capable de lancer des sortilèges de défense face à des professeurs qui n'ont pas le droit de te faire de mal et si un élève t'attaque dans les corridors. Eux, ce sont des Mangemorts entraînés pour tuer, James ! Il est hors de question que tu les affrontes !
James et sa mère se toisèrent du regard.
-C'était prévu.
Tout le monde se tourna vers Sirius.
-Quoi ? demanda Mrs Potter.
-J'ai entendu… Mon père et un de mes oncles… Ils en avaient parlé, l'été passé. Ils parlaient de… d'une attaque… Pour purifier. Un quartier. En été.
Mrs Potter se leva presque aussi vite que l'éclair.
-Tu as entendu d'autres trucs du genre, Sirius ? N'importe quoi…
-Oui. Une attaque sur le Chemin de Traverse. Au mois d'août.
-Tu ne peux pas être plus précis ?
-Non, désolé. Mes parents savaient que je trouvais ça stupide et que je vous voyais durant les vacances. Ce sont des bribes de conversation que j'ai entendu en passant devant une porte avant de me faire surprendre.
-Préviens-nous la prochaine fois, d'accord, Sirius. Maintenant, vous devez avoir tous bien mieux à faire que de rester avec de vieux croulant. Aller montrer vos chambres. Remus, tu prendras la même que la dernière fois. Et je suis sûre que la jeune fille à ta gauche sera très triste de dormir avec toi. Sirius, tu dors avec…
-Elle s'appelle Élise.
-Bien. Bon après-midi.
Et les trois adolescents partirent en courrant, tirant leur petite amie par la main.
