Anime : Gundam Wing (donc perso pas à moi)

Genre : romance, spirituel

Couple : Duo et Heero

Résumé : Pourquoi me sens-je si bien tout d'un coup ?

Titre : Pleurer

Dehors, le temps est froid, le ciel est gris, la neige tombe.

Mais je suis au chaud dans mon appartement.

Je regarde par-dessus mon épaule et n'ose me retourner, car je sais que derrière moi, la seule chose capable de faire s'écrouler le masque de gaieté et de bien-être que j'affiche tous les jours depuis un an maintenant est posée sur le bureau devant le feu de la cheminée. Je n'ai jamais osé la regarder. Depuis un an, je passe devant ce meuble en fermant les yeux pour ne pas avoir à affronter la réalité en face. Car cette réalité, je la déteste ! Je la fuis depuis un an.

Mais pourquoi pensé-je à cette chose anciennement agréable et chaleureuse et maintenant si hideuse et répugnante au point de ne plus jamais vouloir rouvrir les yeux !

Est-ce peut-être parce que cela fait exactement un an aujourd'hui... Un an que je vis dans la peur et dans l'angoisse de ne plus jamais te voir, te sentir, te toucher, te goûter...

Mais en fait, il n'est plus aucune raison d'avoir peur, car je ne peux rien changer au fait que je ne te reverrai jamais...

Et cette chose qui est toujours derrière moi, qui n'a pas bougé ! qui me regarde fixement !

Je ne sais plus quoi faire à présent... me retourner pour affronter la réalité et ne jamais m'en remettre ? Ou rester devant cette fenêtre à jamais, regardant la neige que j'appréciais tant autrefois avec toi et que maintenant je ne sais que haïr ?

Je crois qu'il va falloir que je me retourne... des larmes chaudes commencent à couler sur mes joues, je me rétracte à cause de mes pleurs, m'accroupis, me mets à gémir et à crier. Mais il faut que je le fasse ! Seul cela pourra me redonner goût à la vie... ou peut-être me détruire à jamais... mais qu'importe maintenant...

C'est les yeux gonflés de larmes que je me retourne lentement... et je vois la chose... elle est toujours là... TU es toujours là ! A me sourire comme je l'appréciais tant, avec un regard envers moi bien veillant...

Dans un cadre en bois clair, tes cheveux ébouriffés (comme ils avaient l'habitude d'être), tes yeux cobalt et tes lèvres rouges et humides, tout est là et je ne me sens que plus misérable encore !

C'est la seule et unique photo que j'ai de toi, prise quelques temps avant que tu ne disparaisses... tu as l'air si fatigué, je ne m'en étais jamais rendu compte...

Je te prends dans mes mains et te sers contre ma poitrine en appuyant ma tête sur le cadre dur et froid. Je me remets à pleurer... La réalité, je suis en train de l'affronter et je ne la supporte pas... mes gémissements reprennent et mes cris deviennent de plus en plus forts.

Mais étrangement, je m'aperçois que plus je te sers contre moi, plus les pincements de mon estomac et de mon cœur peu à peu s'atténuent. Que m'arrive-t-il ? C'est la première fois que je ressens cela depuis que tu n'es plus là.

Mes larmes ne s'arrêtent pas, mais mes gémissements et mes cris se sont tus. Je me sens soulagé. Ce sentiment que j'éprouve maintenant est comme une envie de vivre plus forte que celle de mourir que j'ai souvent connue. Je n'ai plus envie de rester sans âme et sans sentiments comme je l'étais il y a encore une demie heure en rentrant chez moi.

Je te regarde à nouveau et me rends compte que si je continue de vivre, ce sera pour toi, qui a toujours vécu pour moi.

Fin

Mariannella