Une Raison
Voilà le deuxième chapitre, j'espère que vous l'aimerez, bisous !
Merci pour vos reviews.
Bonne lecture
CHAPITRE 2 : Une raison de vivre
Je suis anéantit.
L'espoir n'est qu'une utopie.
Une pensée imaginaire pour les imbéciles.
Comme j'aimerai être un imbécile !
Je souffrirai peut être moins.
Après que Harry soit sorti du compartiment, je me suis couché en position de fœtus sur la banquette pour essayer de retrouver cette chaleur perdue depuis son départ. Mais ça a été peine perdue. Je me suis finalement relevé quand le train s'est stoppé.
Pansy ne m'a pas lâché de toute la soirée. La cérémonie de répartition s'est déroulé de la même façon que l'année précédente et que celle d'avant et encore d'avant.
Le repas n'est pas encore terminé, mais qu'es ce que j'aimerais sortir de la grande salle pour me réfugier dans mon lit et y déversée toutes les larmes que j'essaye de contenir depuis quelques heures déjà.
Je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'œil a la table des griffondors.
Il a l'air si heureux, ainsi entouré de ses amis. Il a un air sur le visage que je pourrais qualifier de « retour à la maison ».
Son visage est irradié de bonheur et ses yeux reflètent une immense joie.
J'ai si mal, je me rends compte que jamais je ne ferai partit de sa vie, jamais je ne partagerai son bonheur.
J'ai toujours voulu être aimer, recevoir de l'amour.
Mais aujourd'hui l'envie d'en donner est la plus forte. J'aimerai tellement contribuer à son bonheur moi aussi.
J'aimerai voir son visage s'illuminer grâce à quelque chose que j'aurai fait pour lui.
J'aimerai le voir heureux grâce à moi.
Je voudrai lui donner tout l'amour que je lui porte.
Je…
Non je ne dois pas, je ne dois pas penser ça. Je ne dois pas m'imaginer de telles choses, ça ne me ferra que du mal.
Je vois cette rouquine, la sœur de Weasley se lever de table. Je me demande bien ce qu'elle veut faire. Elle semble hésité, elle se tord les doigts et se mord la lèvre inférieure.
Tout à coup elle prend comme une impulsion et s'arrête... non pas ça... à coté d'Harry. Elle lui murmure quelque chose a l'oreille et il acquiesce.
Mais il ne bouge pas, il reste assis et continue la conversation qu'il entretenait quelques secondes plutôt avec ses amis. Elle retourne s'assoire à sa place sans un mot de plus. Peut être que ce n'était pas important. Enfin j'espère.
Le repas est terminé, on peut enfin sortir. Tiens c'est bizarre Harry ne part pas avec Weasley et Granger. On dirait qu'il attend quelqu'un.
Oh non pas ça, non !
Ginny le rejoint et ils partent ensemble.
C'est pas possible, non, c'est...
Non, Harry je t'en supplie, ne joue pas avec moi.
Il faut que je sache, il faut que je les suive. Je ne dois pas me faire d'idées avant de savoir.
Je quitte donc a mon tour la grande salle. Ils sont justes devant moi et Harry prend la main de Ginny pour l'emmener, je ne sais où. Je les suis toujours le plus discrètement possible.
Ils s'arrêtent et après un murmure de la part de Harry, la porte s'ouvre sur une salle vide. Ils pénètrent à l'intérieur et par un merveilleux hasard la porte ne se referme pas complètement.
Je m'approche de cette ouverture en espérant pouvoir entendre correctement leur conversation. Je les vois parfaitement en tout cas, j'espère qu'ils ne vont pas bouger.
Ginny a vraiment l'air anxieuse et Harry la fixe sans bouger. Il a un air curieux sur le visage. Il est vraiment beau.
-Harry ?
-Oui Ginny ?
-Heu… en fait, je voulais te demander…
-Oui, va s'y je t'écoute !
-… si tu voulais bien sortir avec moi ?
J'avais raison. Depuis le temps qu'elle lui tourne autour c'était la suite logique. J'ai tellement peur qu'il lui dise oui, ce serait vraiment affreux. Non, il ne peut pas, pas après ce qui c'est passé dans le train.
-Je ne sais pas quoi te dire…
-Dis juste oui ou non.
-Ecoute, je te considère comme ma petite sœur
Merci Merlin, j'espère que ça veut dire non.
-Ça veut dire non alors.
-Je suis désolé Ginny mais j'aime quelqu'un d'autre.
Non NON pas ça. Je … je me retrouve par terre, mes jambes ne me supportent plus. Je … oh Merlin je ne peux pas y croire, pas ça. Il n'a pas le droit de me faire ça. Il n'a pas le droit de me consoler dans le train pour dire après qu'il aime quelqu'un d'autre.
Je porte une main à mon visage et je sens quelque chose d'humide sur mes doigts. Je pleure, je n'ai jamais autant pleuré que ces derniers temps. Je ne peux empêcher mes larmes de couler.
J'ai l'impression que mon cœur va exploser pour ne former plus qu'une multitude de fines particules qui vont toutes finir par s'envoler, guidé par le vent de mes tourments et ne vont laisser qu'un trou béant.
J'ai l'impression de mourir à petit feu. J'ai l'impression de perdre mon âme, perdre tout ce qui aurait put me raccrocher à la vie.
Le silence règne. La pièce et le couloir sont pratiquement plongés dans les ténèbres. La noirceur de la nuit accentue mon désespoir. Seule les étoiles et leur faible lueur essaye de ramener un peu d'espoir. Maigre espoir.
Comment espérer sortir des ténèbres sans raisons de vivre !
Comment espérer voir le soleil se lever quand la seule personne que l'on veut voir au réveil ne sera jamais prêt de vous !
Comment vivre quand la personne que vous aimez le plus au monde aime quelqu'un d'autre !
Il n'y a toujours aucun bruit. Je regarde à l'intérieur de la pièce. Harry n'a pas bougé.
La faible lumière de dehors lui éclaire le visage, il est si beau, on dirai un ange. J'aurai tellement voulut qu'il soit mon ange.
Je crois bien être tomber fou amoureux en seulement quelques heures mais malheureusement se ne sera jamais un amour réciproque.
De nouvelles larmes coulent le long de mes joues. Le désespoir coule dans mes veines et mon chagrin ne demande qu'à éclater.
Mais je dois tenir bon, je voudrai tout de même savoir qui a put me voler ma seule raison de vivre. Ginny se rapproche de Harry, elle est aussi en larmes.
-Qui c'est ?
Harry ne bouge pas, il ne fait que froncer les sourcils.
-Je ne peux pas te répondre.
-Pourquoi ?
Oui pourquoi, qui ça peut bien être ?
-Je… je ne pourrais jamais être avec la personne que j'aime.
-Tu peux me raconter si tu veux, si tu es d'accord pour qu'on reste ami.
-Oui bien sûr que je suis d'accord…
Il lui accord un petit sourire triste.
-… mais personne ne doit savoir pour cette personne.
-Mais pourquoi ?
-Parce que, tout est trop compliqué, tout me semble insurmontable.
-Raconte-moi, je pourrais t'aider, je te jure de n'en parler à personne, je te dois bien ça.
-Tu ne me dois rien du tout.
-Tu m'a sauvé la vie et tu es mon meilleur ami alors je veux t'aider et je ne tolérerai aucune protestation.
-Ok t'a gagné. Je veux bien t'en parler mais je te préviens, je ne te dirai pas son nom.
-Son prénom alors ?
-Sûrement pas !
-C'est donc que je la connais.
Harry a l'air décontenancé. Au moins grâce à la rouquine je pourrais enfin savoir à cause de qui mon cœur est brisé.
-J'ai l'impression de subir un véritable interrogatoire.
Ginny lui lance un petit sourire.
-Au fait qu'est ce qui te fait croire que c'est une fille.
-Hein ?
-Heu, en fait, je suis … gay.
On dirait un petit garçon qui avoue une bêtise.
-Ah ! Ben je comprends.
-Ça ne te dégoûte pas ?
-Non, non bien sûr que non.
-Ok, je suis content.
-Alors je le connais ?
-Tu perds pas le nord.
-Non, je veux t'aider, peut-être que ton amour est réciproque ?
-Ça m'étonnerait beaucoup… quoi que…
-Quoi que… ?
-L'autre jour je… j'ai eu l'impression qu'il ne me détestai pas autant que je croyais.
-Ah ben tu vois, il y a un espoir.
-Attend, j'ai pas dit qu'il m'avait fait une déclaration d'amour enflammé. Et puis, de toute façon nous ne pourrons jamais être ensemble, nous n'avons aucun avenir.
-Pourquoi tu dis ça, ne soit pas si négatif !
-Nous ne sommes pas du même camp.
-C'est un mangemort ?
Elle a l'air inquiète.
-Non, enfin j'espère qu'il ne l'est pas.
-Oh, alors c'est un serpentard ?
-Heu … arrête de chercher qui c'est !
Un serpentard, alors c'est un serpentard. Qui ça peut bien être ! Non je ne peux espérer qu'il parle de moi. Je ne dois pas, cela me ferait encore plus de mal si je découvrais le contraire. Et puis, je ne suis pas le seul serpentard.
-Depuis quand tu es amoureux de lui ?
-Depuis…depuis pas mal de temps, en fait, je ne me rappel plus très bien. C'est venu comme ça. L'amour ça ne se commande pas.
-Oui je sais.
-Excuse-moi, je ne devrai pas parler de ça avec toi.
-C'est moi qui te l'ai demandé, je te signale.
-Ouais, mais quand même.
-Es ce qu'il est beau ?
-Oh, oui, il est magnifique, on dirait un ange.
Il doit vraiment l'aimer pour penser ça de lui,… il a l'air heureux quand il pense à lui. Je… Harry doit être heureux. C'est le plus important, il doit vraiment être heureux même si ce n'est pas avec moi. Oui, tout ce qui compte c'est son bonheur.
-Tu l'aime vraiment !
-Oh oui, chaque jour qui passe, je ne l'en aime que plus. Je pourrais donner ma vie pour lui. Pourquoi le destin est-il si cruel avec moi ? Je voudrai tant être auprès de lui.
-Mais tu pourrais te battre pour être avec lui.
-Je peux pas le forcer quand même.
-Evidemment mais tu ne sais même pas ce qu'il ressent pour toi.
-Je suis sûr que la réponse c'est « absolument rien » ou alors de l'indifférence ou de la haine, j'hésite.
-Ne parle pas pour lui.
Harry se retourne légèrement vers la porte, faite qu'il ne me voit pas. Il ne dit plus rien, il est songeur.
-Et tu ne m'as même pas dit à quoi il ressemblait physiquement.
-Normal, et je ne te le dirai pas.
-Ah ah ah, ça veut dire que si tu me le décrivais, je saurai tout de suite de qui tu veux parler.
-Ne cherche plus à savoir qui c'est, ça ne sert à rien.
-Mais je veux savoir.
-Tu es trop curieuse !
-Peut-être ! Aller dit moi qui c'est.
-Non, non et non.
-Je pourrais t'aider, tu ne veux pas savoir si tu as une chance avec lui ?
-Non !
-Oh tu es vraiment têtu.
Ginny tourne la tête vers la fenêtre. Quelques secondes passent dans le silence le plus complet.
-Au fait tu m'as dit que tu avais eu l'impression qu'il ne te détestai pas autant que tu le croyais. Tu peux m'expliquer ?
-Ginny !
-Aller ça te fera du bien d'en parler.
-Ok, c'est bon. En fait l'autre jour je l'ai trouvé tout seul au moment où il allait faire une grosse bêtise. Il allait se suicider, putain. Je l'en ais empêché et il allait vraiment mal. Je l'ai consolé, et … il s'est laisser faire, il s'est même accroché à moi. Mais Ron est arrivé et là je sais pas ce qu'il m'a pris mais je l'ai rejeté et il avait l'air si triste mais y avait Ron et j'ai pas osé, je sais pas, j'ai…
-Il a du croire que tu t'étais moqué de lui.
Je… , oh Merlin, c'est de moi dont il parle, je… c'est pas possible. Alors Harry serait amoureux de moi. Non, je n'arrive pas à le croire. Je…
-De toute façon même si j'avais une chance avec lui, nous ne pourrions jamais être ensemble. Nous ne sommes pas dans le même camps, son père veut ma mort, et il me déteste depuis bientôt sept ans.
-Ne pars pas perdant, c'est stupide.
-Tu ne le connais même pas, on s'est tellement insulté.
Ginny ne bouge plus, elle a l'air choqué.
-C'est quand même pas Malfoy.
-Heu…
-C'est ça c'est Malfoy, tu es amoureux de Malfoy.
Alors c'est vrai, il est vraiment amoureux de moi, oh Merlin, mais qu'es ce que je vais faire, c'est fantastique enfin je crois, c'est ce que j'ai toujours voulut, mais il n'a pas l'air de croire qu'on puisse être ensemble.
Pour lui je suis capable de tout, je suis capable de défier mon père, d'abandonner tout ce qui était ma vie.
-Oh Merlin, j'arrive pas à y croire, Malfoy.
Elle s'assoit en tailleur par terre.
Le silence s'installe.
-Remarque c'est vrai qu'il est mignon.
Harry laisse un sourire apparaître sur son si doux visage.
-Je vais t'aider, peut-être qu'il ressent la même que toi. Si tu me dis qu'il ne t'a pas repoussé quand tu l'a consolé, c'est que tu as au moins une petite chance, en espérant qu'il soit gay évidemment. Et puis même si ça te paraît insurmontable je suis sûr que l'amour est plus fort que tout.
-J'aimerai, si tu savais comme j'aimerai.
-Aller viens, retournons dans notre salle commune.
-Ok, mais tu ne parle à personne de tout ce que je t'ai dit, d'accord ?
-D'accord, ne t'en fait pas.
Il faut peut être que je parte si je ne veux pas me faire repérer. Je file discrètement et essaye de rejoindre ma chambre le plus rapidement possible.
Une fois arrivé, je m'effondre sur mon lit. Etre préfet en chef a ses avantages, une chambre pour moi tout seul. Heureusement car je n'ai pas envie de parler, il faut que je réfléchisse. Qu'es ce que je vais faire maintenant !
Je pourrais aller lui parler, mais j'ai peur. Il a l'air tellement sûr qu'on ne pourra jamais être ensemble. J'ai trop peur qu'il me rejette. Je devrai peut-être essayer de dormir. Comme on dit, la nuit porte conseil.
Je ne prends même pas la peine de me déshabiller et je me pelotonne sous ma couverture. Je pense à Harry, je m'imagine avec lui. Je n'arrive toujours pas à croire qu'il m'aime.
J'essaye de ne plus penser à rien, il faut quand même que je m'endorme. Demain, première journée de cours. Il faut que je sois en forme, Merlin seul sait ce qui va se passer.
Je me réveille, il fait encore nuit, mais je n'ai plus sommeil. Je me lève, prend des vêtements propres et part dans la salle de bains. Je me déshabille et rentre dans la cabine de douche.
J'aime l'eau qui glisse sur mon corps et qui détend mes muscles et me permet ainsi de tout oublier.
Après une quinzaine de minutes, je sors enfin de sous le jet de la douche et attrapant une serviette, je m'essuie rapidement.
Une fois habillé, je sors de ma chambre, décidé à prendre mon petit déjeuner dans la grande salle avant tout le monde.
La salle est pratiquement vide. Seul quelques élèves prennent déjà leur repas, ainsi que quelques professeurs dont Dumbledore, Rogue et le nouveau professeur de défense contre les forces du mal qui n'est autre que Rémus Lupin.
Je m'assois à la table des serpentards et prend quelques toasts que je jette dans mon assiette. La porte s'ouvre sur…Harry. Il tourne son visage vers moi mais détourne rapidement les yeux, gêné.
Il s'assoit à la table des griffondors et commence à grignoter un toast. J'ai envie de me lever et d'aller le rejoindre à sa table.
Mais comment réagirait-il ? Je ne pense pas qu'il apprécierait, enfin il essayerait de me montrer qu'il n'apprécie pas. Comment faire pour ne pas qu'il me repousse ?
Aller, je me lance, et comme on dit qui ne fait rien n'a rien.
Je me lève lentement, et regarde en direction de la table des griffondors. Harry relève les yeux de son assiette et me fixe, je le vois suivre chacun de mes mouvements et quand il s'aperçoit que je me dirige vers lui, il rebaisse immédiatement le regard vers ses toasts.
-Coucou Potter.
-Malfoy, qu'es ce que tu me veux ?
-Doucement Potter, je…tu…heu
-Si t'a rien d'autre à me dire, je préférerai que tu me laisse prendre mon petit déjeuner en paix.
Il se retourne vers son assiette et fait comme si je n'existais pas. On ne traite pas un Malfoy de cette façon !
-Pourquoi je ferai ça, tu ne l'as pas fait quand je te l'ai demandé dans le train.
-J'allais quand même pas te laisser te tuer, bordel !
-Ah bon, pourtant je pensai que la chose qui te ferai le plus plaisir serai de me voir mort.
Il a l'air choqué, je crois que j'y suis aller un peu fort.
-Comment, comment ose-tu dire ça. Je ne veux la mort de personne. Je n'ai jamais voulu la mort de personne. Fout le camp, j'veux plus te voir !
Oh Merlin, qu'es ce que j'ai encore fais, je…je suis vraiment qu'un imbécile.
-Non, attend, je…je
-Laisse tomber, c'est moi qui me casse, de toute façon, tu m'as coupé l'appétit.
Je le regarde s'éloigner, s'éloigner de moi, de nous. Je me déteste. Ce serai un scoop pour beaucoup l'immonde petit serpentard narcissique se déteste.
Pourquoi je suis toujours odieux avec lui ! Je l'aime, je devrai pas agir ainsi. J'ai vraiment été bien conditionné. Qu'es ce que je dois faire maintenant ? Si je lui fais mes excuses, ça va lui paraître bizarre.
Je dois faire quelque chose, je dois lui montrer qu'il compte pour moi mais comment ?
Qu'es ce que je peux bien faire ?
Je pourrais peut-être déjà aller voir où il est aller. Je sors de ma léthargie et sort de la grande salle.
Une fois dans le couloir, je me dirige vers la grande porte pour sortir. Je pense que s'il allait mal il aura sûrement sentit le besoin d'aller dehors. Je l'ai souvent vu faire ça.
Je sors et le vent froid du matin me glace et je n'ai même pas pris ma cape. Je me dirige vers le lac où j'espère le trouver.
Une fois sur place, je regarde aux alentours et l'aperçoit vers un amas de rocher, il est assis sur l'un d'entre eux. Je le regarde, hésitant sur l'attitude à adopter.
Dois-je vraiment aller le voir ou le laisser tranquille ? Dois-je lui parler sincèrement ou juste essayer d'engager le dialogue et de voir où ça nous mène.
Je décide finalement de m'approcher de lui. Il faut que je lui parle, il faut que, pour lui, j'arrive à laisser tomber mon masque, à me montrer tel que je suis et non pas ce que je semble être.
Je ne suis plus qu'à quelques centimètre de lui. Je m'approche encore et m'assois juste à coté de lui. Il se retourne vers moi, il a l'air surpris puis tout à coup l'air sur son visage change, je vois que la colère commence à s'emparer de lui.
-Qu'es ce que tu fous là ? Fout le camps, laisse-moi tranquille. Ca t'a pas suffit tout à l'heure !
-Non attend, je veux juste te parler.
-Ouais c'est ça, tu veux m'humilier, me rendre fou, me harceler.
-Non, non pas du tout, c'est pas ce que tu crois.
-A ouais, tu te fous de moi ou quoi ?
-Non, bien sûr que non. Ecoute, je…
-Quoi ? J'ai vraiment pas envie de t'écouter.
Il se lève. Je ne peux pas le laisser s'en aller, encore. Je l'attrape par le poignet et le force à se rassoire à coté de moi.
-Je suis désolé.
Je le regarde. Il a l'air surpris de ma déclaration.
-Tu, tu t'excuse. Je dois être en plein rêve.
-Arrête avec l'ironie et écoute. Je ne suis pas ce que tu crois, je…
Il a un air de dire « cause toujours, tu m'intéresse ». Ce sourire en coin ironique est tout simplement irrésistible. Je continue quand même mon plaidoyer.
-Je ne te déteste pas, au contraire… je… je voudrai devenir ton ami.
Je n'ai pas put lui dire que je l'aime. De toute façon se serait trop soudain pour lui, je ne veux pas lui faire peur et le perdre définitivement.
-Devenir mon ami ? N'importe quoi ! Tu crois quand même pas que je vais te croire.
-En fait, je l'espérais.
-Ouais, c'est ça !
-Putain, crois-moi !
-Comment je pourrais te croire, après tout ce qui s'est passé ?
-Je… je sais pas. T'as raison !
-Tu me surprends.
Je lui fais un maigre sourire.
-Tu sais, je voudrai juste… je sais pas exactement, juste que tu puisses me pardonner tout ce que j'ai pu te faire.
-Je sais pas si ça s'est possible.
Je le vois se lever et commencer à partir en direction du château. Je peux pas le laisser partir comme ça.
Je me lève précipitamment et lui hurle :
-Merci !
Il s'arrête net et se retourne tout doucement dans ma direction.
-Merci pourquoi ?
-Merci pour m'avoir empêché de faire une connerie. Tu m'as sauvé la vie.
Il a l'air surprit
-Oh de rien. C'était normal.
-Sans toi je serai mort à l'heure qu'il est. Je… personne ne m'a jamais aidé, personne ne s'est jamais comporté avec moi comme tu l'as fait et je t'en serai éternellement reconnaissant. Si jamais tu as besoin d'aide ou si tu veux me demander quelques chose ou même si tu veux parler à quelqu'un je serai là.
Et j'ajoute en murmurant
-Je serai toujours là pour toi.
Il me fait un petit sourire, mal à l'aise et se retourne vers le château et part, me laissant seul. Je ne sais plus quoi penser, je ne sais plus quoi faire. Je me lève à mon tour et part dans la direction que Harry a pris quelque instant plus tôt.
Une fois de retour dans les couloirs de Poudlard, je m'aperçois que j'ai intérêt à me dépêcher si je ne veux pas arriver en retard au premier cours de potion de l'année. Je me précipite donc dans les cachots et … merde la porte est déjà fermée. Tant pis, de toute façon je sais que Rogue ne dira rien.
Je frappe discrètement et ouvre la porte. Rogue se retourne et il a pas l'air très content.
-M. Malfoy dépêchez-vous de vous asseoir.
Puis une fois que je suis à ma place à côté de Goyle, il reprend son cours.
-Donc comme je le disais, cette année vous passez vos ASPIC et vous n'avez pas intérêt à me faire perdre mon temps et celui de vos camarades par la même occasion.
C'est moi où cette tirade était essentiellement destinée aux griffondors.
-Bon, nous allons commencer cette année par une potion de guérison.
Et bla, bla, bla, bla, qu'est ce qui peut être ennuyeux parfois. Je sais déjà tout ça. Ah, on peut commencer la potion. Goyle va chercher les ingrédients et une fois de retour je commence à couper en petits cubes les racines de mandragore après les avoir soigneusement épluchées.
Une fois la potion finie, et parfaitement réussi bien sûr, je m'étire sur ma chaise et regarde aux alentours pour voir où en sont les autres. Mon regard se pose sur Harry. Il a l'air très concentré sur sa préparation. Il est très mignon comme ça. Je me relève légèrement et je m'aperçois que sa potion est rouge au lieu de jaune. Le pauvre, il va encore se faire engueuler par Rogue.
Et comme je le pensai ça n'a pas raté. Il s'est même fait retirer cent points à griffondors. J'aimerai aller le consoler, il a pas l'air bien. Mais il faut que j'attende qu'on sorte du cours et après on verra si l'occasion se présente, j'irai lui parler.
Le cours est enfin terminé et on peut sortir. Je suis Harry mais il est en grande conversation avec Weasley. Maintenant on a cours de défense contre les forces du mal. J'espère que je pourrais avoir une petite conversation avec lui ce soir, enfin seulement s'il veut me parler, je veux pas lui forcer la main.
Oulà, j'en peux plus, ça vraiment été une dure journée. Les cours sont passé très lentement et je ne pouvais m'empêcher de regarder Harry. Je ne l'ai vu à aucun moment, rire, ni même sourire.
Il avait l'air tellement triste et comme désespéré. Il faut vraiment que je fasse quelque chose pour l'aider. Je porte une fourchette de purée à ma bouche. Je suis dans la grande salle avec tous les autres élèves et nous dînons dans le calme.
Harry est deux tables plus loin et tout à coup il se lève et sort presque précipitamment de la grande salle. Je me lève à mon tour sans même me soucié des regards qui sont braqué sur moi, ni même des murmures accompagnant ma sortie.
Je me retrouve seul dans le couloir et je me demande où il a bien put aller. Est-il aller dehors comme d'habitude ou … oui réflexion faite, il est forcément sorti. Je me dirige donc vers la sortie après avoir marché dans un froid polaire, je le retrouve au même endroit que ce matin, assis sur son rocher.
Et comme ce matin, je m'assois à côté de lui. Nous restons dans le silence pendant quelques minutes et il se tourne la tête vers moi.
-Pourquoi ?
-Pourquoi quoi ?
-Pourquoi tu es comme ça, pourquoi tout devient compliqué, pourquoi j'ai peur ?
Je me penche vers lui et pose délicatement, presque fébrilement ma main sur sa joue.
-De quoi as-tu peur ?
-De… tout me dépasse, tout change, même toi. Je n'ai plus aucune certitude, plus aucun repaire.
Harry se tourne complètement vers moi et soudain il se jette dans mes bras. Immédiatement, je l'enserre contre moi. Je ne veux plus le lâcher. Je le serre comme si ma vie en dépendait, comme si sa vie en dépendait. Il est ma raison de vivre.
A Suivre…
Voilà, un nouveau chapitre de fini. Si vous avez un commentaire, plu, pas plu, n'hésitez pas, envoyez une review, ça me fera super plaisir.
Bisous.
