L'amour, combat d'une vie.

Bonjour, me revoilà avec un nouveau chapitre. J'espère que vous l'apprécierez.

Merci infiniment pour toutes vos reviews.

Bonne lecture

Chapitre 3 : Vivre pour lui.

Harry ne bouge pas de mes bras. Je le sens trembler de temps en temps, il doit avoir froid. J'entends soudain un sanglot lui échapper, en fait, il pleure. Je m'écarte légèrement de lui et il relève ses yeux vers moi. Son visage est trempé par les larmes qui coule sans discontinuité.

-Ca va aller, dis-je d'une voix douce.

Ces larmes continuent à se déverser de ses yeux vert émeraude. Il a l'air tellement désemparé et fragile. Il écarte délicatement ses lèvres.

-Ne m'abandonne pas, s'il te plait, ne fait pas comme moi.

Pourquoi dit-il ça ? Je ne peux empêcher cette question de franchir mes lèvres.

-Je t'ai abandonné dans le train, tu n'allais pas bien et je t'ai laissé tout seul. Je suis tellement désolé mais j'avais trop peur de la réaction de Ron. Je ne voulais pas le perdre aussi, je n'aurai pas put le supporter, dit-il en éclatant vraiment en sanglots.

-Mais non pourquoi dis-tu ça, vous êtes les meilleurs amis du monde.

Il détourne légèrement la tête et continue.

-Il y a beaucoup de choses que je lui cache.

-Ah oui, quelle chose ?

J'aimerai tellement qu'il me le dise. C'est une chose de savoir, s'en est une autre de l'entendre de la bouche de celui qu'on aime.

-Je ne peux pas t'en parler.

-Très bien, mais si tu changes d'avis, n'hésite pas, je serais toujours là pour toi.

-Merci. On pourrait peut-être se voir demain matin avant les cours ?

Il a parlé d'une toute petite voix, incertaine. C'est trop mignon.

-Oui, bien sûr mais si on pouvait trouver un autre endroit un peu moins glacial que celui-là…

Il me fait un petit sourire sarcastique.

-Fais pas ta chochotte Malfoy.

Je lui fais des yeux ronds.

-Hé, je fais pas ma chochotte. Mais tu peux me dire qui me soignera si je tombe malade, hein, j'ai pas trop envie d'être emprisonné à l'infirmerie !

-Ben moi, je prendrais soin de toi !

Décidément il me surprendra toujours.

-Je vois déjà le tableau, toi en super infirmière à mes petits soins.

-Ouais ben on va essayer de trouver un autre endroit pour mister frileux.

Je lui tire la langue.

-Très mature, ça.

Il sourit, j'ai réussi à le faire sourire, c'est génial, I am the best.

-Que dirais-tu de la salle sur demande ?

-Heu, c'est où ?

-On a qu'à se rejoindre devant les portes de la grande salle à sept heures, on déjeunera et après on ira ensemble, ok ?

-Ok, ça marche.

Je réprime un frisson. Il fait vraiment froid, surtout que je ne suis toujours pas habillé en conséquence.

Il me sourit.

-Aller, viens rentrons.

Nous nous levons et commençons à repartir au château tout en gardant le silence. Nous marchons très près l'un de l'autre. Et j'ai envie de prendre sa main dans la mienne mais je n'ose pas. Je ne sais pas comment il le prendrait. Surtout que maintenant qu'il m'accepte auprès de lui, je ne voudrai surtout pas le faire fuir.

Nous arrivons aux portes du château et il s'arrête, se tournant vers moi.

-Voilà, je vais te laisser descendre aux cachots et je vais monter à la tour des griffondors. Bonne nuit, à demain. Tu n'oublie pas, hein, demain sept heures à la grande salle.

-Ne t'en fais pas je n'oublierai pas, bonne nuit à toi aussi.

Je me penche vers son oreille.

-Fais de beaux rêves.

-Toi aussi, dit-il juste avant de poser délicatement ses lèvres sur ma joue pour un baiser papillon.

Puis se retournant une dernière fois vers moi dans un sourire, il prend les escaliers, direction sa salle commune.

Je retourne quant à moi dans les cachots vers ma chambre de préfet en chef.

Je me couche immédiatement après m'être changé, je suis trop fatigué pour faire autre chose. Je m'endors assez rapidement.

Ah, j'ai bien dormis, je me lève et regarde ma montre qui indique 6 heures. Bien, j'ai une heure pour me préparer. Je prends quelques vêtements propres et me dirige dans la salle de bains. Je pose mes fringues sur une chaise et enlève mon pantalon de pyjama et mon boxer, je ne porte que ça pour dormir, pour ensuite me glisser dans la douche.

J'ouvre le robinet d'eau chaude et celui d'eau froide. Je laisse l'eau couler le long de mon corps et détendre ainsi mes muscles. Je ne peux m'empêcher de repenser à Harry, si doux, si triste, si inoffensif. J'ai tellement envie de le protéger. Lui, si adorable, si mignon, si… sexy.

Ses yeux si beau, telle deux émeraudes, ses cheveux indomptables, son sourire d'ange, son corps si parfait à ce que j'ai put sentir à travers son T-Shirt. Je sens mon corps réagir à cette seule pensée.

Pour couper toute envie, je coupe le robinet d'eau chaude. Je ne veux vraiment pas être en retard.

Une fois calmé, je sors enfin de la douche. Je m'habille de l'uniforme habituel et me précipite dans le couloir afin de rejoindre la grande salle. Une fois arrivé à destination je remarque que Harry n'est encore pas arrivé. Je m'assois donc à ma table et commence à remplir mon assiette. Il rentre enfin et me sourit avant de rejoindre également sa table.

Une fois terminé, je sors tout en lançant un rapide clin d'œil à Harry. Après avoir franchi la porte, je m'adosse contre le mur et attends. Deux minutes plus tard, le survivant sort à son tour et nous partons sans un mot. Je le laisse passer devant et le suis jusqu'à la salle sur demande.

Nous arrivons et après être entrer, il lance un sort d'insonorisation et de « collaporta » sur la porte pour, ainsi, être sur que personne ne nous entende et vienne nous déranger. La salle comprend des tas de coussins éparpillés ainsi qu'un immense canapé dans les tons bleu ciel. Nous nous assaillons par terre sur les coussins et gardons le silence. Je n'ose pas faire le premier pas, je préfère qu'il se confie, je ne veux pas le forcer.

Quand le silence commence à devenir pesant, il se rapproche de moi.

-Je suis désolé.

-Pourquoi ?

-Pour t'avoir fait lever si tôt et pour te faire attendre comme ça, je suis désolé.

-Mais non, ce n'est rien, je t'ai dit que si tu avais besoin de moi je serai toujours là.

-Merci, tu es vraiment quelqu'un de bien.

-Venant de toi, ça me fait vraiment plaisir.

Je luis fais un grand sourire et détourne vite la tête, sentant mon visage s'échauffer. Je sens soudain une main se poser délicatement sur mon épaule et lève le regard vers lui. Il a un doux sourire sur le visage, il est vraiment beau, je crois que je ne le dirai jamais assez.

-On devrait peut-être aller en cours, je ne veux pas faire perdre encore plus de points à griffondors, finit-il dans une grimace.

-Ok, lui dis-je en me relevant également.

Nous nous retrouvons dans le couloir et soudain Harry s'arrête tout à coup.

-Draco !

-Oui, qu'es ce qu'il y a ?

-Tu voudrais te mettre à côté de moi en cours, s'il te plait ?

Je peux distinguer une lueur d'espoir s'allumer dans son magnifique regard vert émeraude.

-J'en serais honoré.

Je lui lance un sourire charmeur pour accompagner ma réplique.

Il me sourit en retour et nous reprenons le chemin menant vers les cachots.

Une fois arrivé, Granger et Weasley s'approche de nous, ils ne semblent pas m'avoir vu, leur attention est fixé uniquement sur Harry.

-Harry, est-ce que tu va bien, on s'inquiétait. Ron m'a dit que quand il s'était réveillé, tu n'étais plus dans leur dortoir.

-Hermione, calme-toi ça va, dit-il dans un semblant de sourire.

Soudain, Weasley se tourne vers moi.

-Mais, mais qu'es ce que tu fous avec la fouine ?

Le pauvre, il a l'air vraiment abasourdit. Son visage est tout rouge et j'ai l'impression que son cerveau est en surchauffe. Il faut bien avouer que la situation peut être équivoque. Harry n'était pas dans son dortoir ce matin, on peut donc supposer qu'il a passé la nuit ailleurs, il est en ma compagnie, ce qui peut faire penser qu'il était avec moi cette nuit. De plus, on ne peut pas dire que sa réponse précédente ait été vraiment franche.

Harry a l'air de commencer à comprendre à quoi peut bien penser Weasley, c'est sûr qu'en voyant sa tête écarlate et mon petit sourire ironique, ça aide.

-Tu pense à quoi là Ron ?

-A…a…

-Ron ?

Oulala, mauvaise situation. Weasley a l'air comme un poisson hors de l'eau et franchement je me demande s'il respire encore. Harry, quant à lui, me fait presque peur, il a l'air tellement terrorisé. Ca ne m'étonne pas, je sais qu'il a vraiment peur de perdre son meilleur ami. Hermione est toujours en retrait et elle a le regard dans le vague, je me demande bien à quoi elle pense avec son air neutre sur le visage.

Il faut que je m'en mêle, autrement ça va s'éterniser.

-Je peux savoir à quoi tu pense Weasley ?

-Je… je…

-Oui, continue comme ça tu va sûrement arriver à faire une phrase.

Il referme soudainement la bouche, j'ai l'impression que mon ton ironique ne lui à plus du tout.

-Oh toi la ferme, qu'est ce que tu fais avec Harry ? Q'est ce que tu lui veux ? Je ne te laisserai pas le trahir et lui faire du mal !

Quand il a finit sa grande tirade, il se tourne vers Harry.

-Harry, tu ne peux pas lui faire confiance, tout ce qu'il veut c'est te conduire à Voldemort. Qu'importe ce qui s'est passé avec lui, tu ne peux plus rester près de lui.

Harry regarde par terre avec un air de réflexion intense collé sur le visage.

Je sais qu'il ne supporterait pas de perdre Ron, je n'ai aucune chance.

-Non, Ron, il ne me trahirait pas, il est gentil, il a été là pour moi quand je n'allais pas bien.

-Mais justement, il se montre gentil et attentionné mais c'est pour mieux te trompé. C'est un serpentard, il connaît les meilleures ruses. Tu ne peux pas le croire.

Harry se tourne soudainement vers moi.

-Tu ne me ferais pas ça, hein ?

Il me regarde, presque suppliant.

-Non ! Je ne pourrais jamais te faire ça.

J'ai parlé d'une voix calme et posée. Ça ne servait à rien de s'énerver.

-Comment tu peux le croire, ça se voit qu'il ment.

-Non je ne mens pas !

Il commence vraiment à m'énerver. Il faut que je me calme, sinon je risque de faire une bêtise et je ne supporterai pas de perdre Harry. Avant cet instant passé avec lui dans le train, j'étais si mal, si fragile, je n'avais aucun but et aucun avenir. Maintenant je sais qu'il m'aime et que je l'aime aussi. Je ne suis rien sans lui et s'il venait à me rejeter, je ne pourrais pas le supporter car je ne vis que pour lui.

-Non, Ron tu te trompe.

-Comment tu peux prendre sa défense, ce n'est qu'un putain de serpentard !

-Tait-toi ! Tu ne le connais pas !

-Très bien, fait comme tu veux, en tout cas je refuse de devoir le supporter ! Et quant il t'aura trahit ne vient surtout pas pleurer.

-Non, Ron attend.

Mais celui-ci était déjà entrer dans la salle de classe. Harry se tourne vers moi, il affiche un regard indéfinissable. Je n'ai même pas le temps de faire quoi que se soit que je le reçois entre mes bras. Il s'agrippe à moi comme si sa vie en dépendait et je ressers ma prise sur lui pour lui montrer que je suis là, que je ne l'abandonnerais pas et qu'il peut compter sur moi. Ses mains sont accrochées à ma robe de sorcier et je le sens pleuré contre mon torse. Je suis plus grand que lui de quelques centimètres et c'est vraiment maintenant que je m'en rends compte.

Je sais qu'il est horriblement malheureux, il aime vraiment son meilleur ami. Je relève la tête et m'aperçois que Granger n'a, quant à elle, pas bougé. Elle a assisté à la scène s'en rien dire, comme complètement paralysé par la situation.

-Et toi Granger, que penses-tu de tout ça ? Je te préviens, avant que tu répondes, si c'est pour faire souffrir Harry encore plus, ce n'est pas la peine de parler.

-En fait, je ne sais pas trop quoi vous dire ! Il est clair que j'ai du mal à croire en ta bonne fois, comprend moi après toutes ses années d'insultes. Mais je veux essayer de te croire, surtout grâce au visage que tu as quand Harry est dans tes bras.

Elle finit sa phrase dans un sourire. Harry se sépare soudain de moi et se retourne vers sa meilleure amie.

-C'est vrai, tu acceptes ce qui se passe ? Tu me crois quand je dis que Drago est digne de confiance ?

-Eh bien, disons que je lui donne une chance de se racheter de tous ce qu'il a fait par le passé et que je commence sérieusement à croire qu'il a changé. Mais si jamais il te fait souffrir, je le tuerai de mes propres mains, c'est compris, finit-elle en me jetant un regard noir.

-Je comprends très bien tes craintes et je te jure que jamais je ne ferais de mal à Harry car si je le faisais, j'en souffrirais encore plus.

-Bien, allons en cours sinon nous risquons d'être en retard. Et ne t'en fais pas pour Ron, je lui parlerais et je suis sûr que ça va s'arranger.

-Merci, merci beaucoup Hermione.

Cette fille aura toujours le don de m'étonner. Je m'approche d'elle et lui murmure :

-Je fais quelle tête quand Harry est dans mes bras ?

-Oh si tu savais !

Et elle part en riant. Je crois que je n'en saurais pas plus aujourd'hui. Nous pénétrons dans la salle de classe où Rogue est déjà présent. Nous nous asseyons rapidement, Harry à côté de moi, bien évidemment. Le professeur de potion me regarde étrangement suite à cette si soudaine proximité avec mon ancien ennemi.

Nous avons pour ce cours une potion de sommeil sans rêve assez simple à réaliser. Pendant que Harry va chercher les ingrédients, je lis attentivement les premières indications puis une fois qu'Harry est de retour, nous commençons à couper les racines de mandragores.

La fin du cours arrive assez vite et avec elle, un Weasley encore un peu rouge se dirigeant vers Harry et moi. Il s'approche de mon petit griffy.

-Je veux bien faire un effort pour toi Harry parce que tu es mon meilleur ami et que je tiens énormément à toi. Mais il a pas intérêt à te faire du mal, autrement je lui explose sa gueule de fouine.

J'ai l'impression qu'Harry n'en croit pas ses yeux et il se jette sur Weasley pour le prendre dans ses bras.

-Merci Ron, tu verras, quand tu le connaîtras mieux, tu l'apprécieras, j'en suis convaincu.

-Oui, oui, on verra.

Es-ce que quelqu'un va penser à lui faire une remarque sur sa si charmante réplique.

-Personne n'a fait attention au fait qu'il veuille m'exploser ma gueule de fouine ?

Harry se retourne vers moi avec un grand sourire scotché aux lèvres.

-Oh, pauvre petit Drago !

-Eh, te moque pas.

Je lui tire la langue.

-Très mature ça !

Je lui fais un regard faussement vexé et me met soudainement à rire devant l'air surpris de Weasley. Plus je ris et plus cet air sur le visage du meilleur ami de Harry s'intensifie. Je crois qu'il est vraiment abasourdit de me voir rire, ce qui est bien, soit dit en passant, la première fois que je ris en public. Je ne parle évidemment pas des rires ironiques, sarcastiques et condescendant habituels mais bien d'un vrai rire naturel.

J'aime montrer aux autres mon vrai moi. J'ai l'impression d'être libéré d'un poids immense qui ne m'avait jamais quitté jusqu'à présent. Je me sens enfin libre et presque heureux. Mais pour l'être complètement, il faudrait que je parle à Harry pour avoir enfin « La Conversation ». Il faut que je lui parle de mes sentiments envers lui et peut être qu'il fera de même.

Je ne veux pas être séparé de lui et puis maintenant que ses deux meilleurs amis accepte ma présence à ces côtés, il aura moins de doutes pour formuler sa réponse.

C'est décidé, je lui donnerais rendez-vous ce soir dans la salle sur demande et je lui parlerais enfin de mes sentiments.

A Suivre…

Et voilà, encore un nouveau chapitre de fini, j'espère qu'il vous plaira.

Je vous envoie plein de gros bisous

A bientôt