Auteuse : KKK

Titre : Du sexe pour un dîner

Base : Harry Potter (ne tient pas compte du HP 6)

Genre : Yaoï (donc pas d'homophobes comme d'hab)

Rating : M (nyéhéhé... j'adore ça !) donc pas de mineurs ou de prudes, mais bon, je pars du principe où vous savez exactement ce que vous faites ici et que par conséquent vous vous en foutez royalement non ?

Couple : Un bon gros Drarry (comment ça encore ?)

Disclaimer : Les personnages ne sont pas à moi. Mais à JKR.

Statu : J'en sais rien lol.

Résumé : Harry est furieux ! D'accord il n'a jamais réussi à atteindre le vrai « septième ciel » et alors ? Et pourtant ces amis prennent le pari que jamais Harry ne pourra un jour prendre son pied ! Qui gagnera ? ou plutôt QUI aidera Harry à gagner ?

Note : Je veux m'excuser pour mon affreux retard (quoi que vous devez être habitués maintenant hein ?) mais j'ai eu quelques empêchements dont je ne parlerais pas. Vous comprendrez j'en suis certaine. Mais je suis désolée. Encore plus parce que je n'ai pas eu le temps de répondre à toutes vos reviews avant de poster ce chapitre. J'espère que vous ne m'en voulez pas trop, c'est juste que je n'ai pas eu beaucoup de temps pour écrire ces derniers temps. Quand les problèmes arrivent, ils ne préviennent pas. C'est peut-être ça le plus chiant non ? Lol. Bref ! Rassurez-vous je finirais mes fictions, même si je n'up daterais que très rarement maintenant. J'y suis obligée jusqu'à ce que mon problème se règle. D'ici là j'espère que vous ne me lâcherez pas en route lol n.n... et j'espère ne pas trop vous enrager ou vous décevoir.

Bref ! Après ce prélude un peu mélancolique, je vous remercie tous pour vos reviews ! Elles sont géniales comme d'hab.

BONNE LECTURE !

DU SEXE POUR UN DÎNER

Harry sortit de son dortoir propre comme un sous neuf et la tête encore pleine des souvenirs de la veille. Il descendit rapidement de la tour des Gryffondor, pour se diriger vers la Grande Salle. Il mourrait littéralement de faim, surtout que Malfoy et lui avaient sauté le petit déjeuné.

C'est donc avec un sourire éclatant qu'il pénétra la Grande Salle, et son regard se posa presque immédiatement sur la table des verts et argents. Il la parcourut rapidement du regard et retint un soupir déçut car son blondinet ne s'y trouvait pas. Tout en rejoignant sa table, Harry se dit que vu l'heure avancée, Malfoy devait probablement déjeuner avec Rogue.

Aussi fut-il surpris de voir le Serpentard de ses pensées, entrer avant de s'installer à sa table. Harry aurait voulu savoir comment son entrevue avec le Maître des potions s'était déroulée. Que pouvaient bien se raconter le filleul et le parrain ? Il lança un regard à Malfoy, mais ce dernier, fidèle à lui-même ne laissait transparaître aucune émotion sur son visage... Du moins pendant la journée, parce que la nuit... Le Gryffondor se prit soudain à roucouler aux souvenirs de sa nuit passée et plongé dans ses songes, il n'entendit pas tout de suite Ron s'adresser à lui. Il lui demandait quelque chose.

Il hocha la tête et sans le regarder lui tendit une petite cuillère.

« Non Harry je t'ai demandé le pain, s'il te plaît, répéta le rouquin en prenant tout de même l'ustensile. »

Harry hocha de nouveau la tête et lui tendit le plat de poulet. Malfoy a été terriblement bon... et ce matin c'était waw... Par Gryffondor, j'en bande encore !

« Harry ! Je veux du pain ! Du pain, tu m'entends ? Il est juste en face de toi ! »

Le brun tressaillit puis avec un sourire d'excuse, lui tendit cette fois... un morceau fromage. Merlin ! Et il a une de ses langues... Si câline, si douce, si... brûlante...

Ron, définitivement agaçé lui frappa l'arrière du crâne et lui cria presque dessus :

« HARRY ! Tu es sourd ma parole ! Je ne veux pas de quoi faire du poulet au fromage, je veux du PAIN ! P-A-I-N ! Pain ! Pain ! Pain ! Tu comprends ? »

Le garçon fronça les sourcils surpris par l'emportement soudain de son ami. Mais enfin qu'est-ce qui lui prend tout à coup ? Il m'a fait mal !

« C'est bon ! Ce n'est pas la peine de crier, dit-il en se massant la tête. Fallait me dire que tu voulais du pain, ajouta-t-il en lui tendant l'aliment. » (ndla : A foutre des baffes ce Harry exptdrrrr...)

Ron ouvrit grand la bouche sur un silencieux cri outré et au moment où il allait étrangler son meilleur ami mais plus pour très longtemps, en lui enfonçant au fond de son gosier une cuisse de poulet tartinée de fromage et la cuillère en prime, Ginny le retint par les épaules.

« Frérot calme-toi, lui souffla-t-elle doucement à l'oreille. »

Cela eut l'effet escompté et il se contenta d'étouffer Harry à grande pelletée de nourriture, mentalement.

« Qu'est-ce que tu as Ron ? demanda-t-il alors. Tu es bien excité ! »

L'adolescent grogna et au lieu de répondre, il se leva et quitta prestement la table, plongeant son ami dans une mer d'incompréhension. Harry fronça les sourcils, regardant le roux s'éloigner à grands pas.

« Mais qu'est-ce qui se passe enfin ? »

« Il se passe que Môssieur Ron ici présent tire la tronche depuis ce matin... répondit Seamus. »

« Ouais parce que son Hermione chérie lui manque déjà, ajouta Dean en souriant. »

Harry tressailli et afficha une mine perplexe.

« Comment ça, Mione lui manque ? »

« Ben ouais. Ce matin, elle a reçu un hibou de ses parents lui demandant de rentrer immédiatement chez elle, répondit Ginny. Il paraît que sa tante Clarnana... ou Claurdinia... bref ! Que sa tante machinchouette est en visite chez eux et qu'elle meure d'envie de voir sa nièce préférée. Alors du coup Mione est partie et ne reviendra que dans une semaine. »

Harry arrondi légèrement les yeux pour accuser le coup et fracassa durement son crâne sur la table à manger, provocants nombres de regard surpris dans sa direction.

« Et bah, et bah... On dirait que la mignonnette ne manquera pas qu'à notre rouquin national, railla Seamus en passant un bras autour des épaules d'Harry. Tu ne nous cacherais pas des choses par hasard ? »

Le Survivant, leva vers lui un regard à la fois désespéré et rutilant d'éclairs.

« Tu ne comprends pas, geignit Harry. J'ai baisé Malfoy hier soir et je voulais savoir si ses boucles d'oreilles avaient changés de couleur ! »

Seamus haussa un sourcil amusé. Ce n'était pas pour rien qu'il n'avait pas bombardé Harry de questions dès son arrivé. Le départ d'Hermione retardait l'échéance certes, mais vu que le résultat du pari reposait sur les frêles épaules de la jeune fille, il avait jugé inutile de se presser. Il éclata toutefois de rire, ne pouvant malgré tout s'empêcher de connaître l'avis de la « victime ». Il fallait admettre qu'il était plutôt inquiet... Malfoy avait-il oui ou non fait honneur à sa réputation de Sex God ?

« Mais oui, c'est vrai, dit-il. Alors comme ça tu t'es vraiment fait la fouine ? »

« C'était comment ? demanda Dean une indicible pointe d'impatience dans la voix. »

Harry rougit puis afficha un sourire Béa lui donnant un air passablement niaiseux rehaussé par la rougeur qui se formait sur son front. On aurait dit qu'il c'était fait shooté et qu'il avait adoré ça. Quoique... tout cela dépendait bien évidemment, de la manière dont on pouvait interpréter cette phrase.

« Rolala... c'était siiiii bien que ça ? fit Ginny un sourire moqueur aux lèvres. »

Harry répondit par un soupir digne de la plus cruche des princesses en hochant la tête de haut en bas.

« Je crois que vous allez casquer les potes, dit-il ensuite sans pour autant quitter son air benêt. »

« Ola ! le tempéra Dean en brandissant sa cuisse de poulet. Tu n'as encore rien gagné du tout mon gars, alors ne vend pas la peau de l'Ours avant de l'avoir tué. »

« Ouais, renchérit Seamus. Notre arbitre n'est pas là, alors pas la peine de faire le V de la victoire pour le moment. »

Harry ricana en secouant la tête.

« Vous n'étiez pas dans le lit de Malfoy hier soir les mecs, donc vous ne pouvez pas savoir. »

« On s'en fout ! Jusqu'à preuve du contraire, on ne sait pas encore qui a gagné alors on calme ses ardeurs okay ? »

Harry haussa les épaules, mais acquiesça tout de même. Après tout... les autres n'avaient peut-être pas tort. Certes il n'avait jamais rien connu d'aussi intense que la baise avec Malfoy, et même s'il avait pris un pied d'enfer, il faudrait attendre le verdict des boucles d'oreilles. En attendant il continuerait de baiser le Serpentard.

En parlant du blondinet, ce dernier avait fini de déjeuner et quittait la salle. Harry le suivit un moment du regard, puis avala son repas en quatrième vitesse avant de le suivre.

Où a-t-il bien pu passer ? se demanda-t-il en longeant les couloirs.

oOoOoOo

« C'est pas vrai, lança Seamus désespéré. »

« Calme-toi Seam', ne te met pas dans cet état-là. »

« Y'a de quoi ! Non mais franchement, t'as bien vu comment il était rayonnant au déjeuné ? Il affichait une espèce de sourire bizarre qu'on ne lui avait jamais encore vu. Ça veut dire qu'il a vraiment pris son pied ! »

« En plus, il a manqué le petit déjeuné ce matin, ajouta Ginny un sourire taquin aux lèvres, ce qui veut dire que Malfoy et lui, ne se sont pas contentés que d'une manche héhéhé... »

« GINNY ! lancèrent les deux garçons indignés. »

« Tu pourrais compatir un peu plus ! »

La rouquine haussa les épaules en riant.

« Désolée Dean, mais moi je ne suis absolument pas concernée par le pari. Donc je me mets du côté de qui je veux, en l'occurrence mon frère d'adoption Harry. »

« Ah ouais ! Et qu'est-ce que tu fais de ton ex-petit ami, répliqua Dean en fronçant les sourcils. »

« Tu parles de celui qui c'est découvert une tendance gay ? demanda la rouquine en haussant un sourcil trop innocent pour l'être réellement. »

Dean ronchonna dans sa barbe provoquant le rire de la jeune fille qui s'approcha, passa un bras autour de ses épaules avant de déposer une bise sonore sur ses joues.

« De ce côté-là, il n'a droit qu'à un bisou d'encouragement. »

Puis elle éclata de rire et se précipita hors de la Salle commune avant de se recevoir un oreiller en pleine figure.

« Les filles ! Elles ne connaissent vraiment pas le sens du mot solidarité, bougonna-t-il. »

Les deux Gryffondor se jetèrent un regard lourd de sens, puis soupirèrent de concert et s'affalant sur le divan. Quelques minutes passèrent ainsi, dans un silence de religieux avant de Seamus ne reprenne la parole.

« T'as des économies j'espère, demanda-t-il à son voisin. »

« Tu t'es finalement résigné à perdre le pari ? »

« De toute façon, le plus important finalement ce n'est pas vraiment qu'on perde ce pari ou qu'on le gagne, même si ça me plairait bien, mais qu'Harry soit heureux. Et s'il est bien avec l'autre blondasse bah y'a plus qu'à s'y faire hein ? Ca faisait tellement longtemps qu'on l'avait pas vu aussi... insouciant et serein. »

« Hum, approuva Dean. Avec Tu-sais-qui dans les parages, il a vraiment besoin de retrouver un peu le sourire et si c'est aux dépens de nos sous bah, tant pis ! »

Seamus se tourna vers son ami et sourit.

« Harry a vraiment de la chance de nous avoir comme potes hein ? »

Dean imita l'Irlandais, tant et si bien que leurs visages s'étaient rapprochés au-delà de la limite autorisée par le code des meilleurs amis.

« Ouais, souffla-t-il. »

Plongés dans les yeux l'un de l'autre, ils ne se rendirent pas compte que leurs lèvres étaient beaucoup trop près. Comme aimantés, ils franchirent les quelques centimètres les séparants encore, et leurs bouches se rejoignirent dans un soupir. Chacun des deux frémit, et leurs yeux se fermèrent en même temps. C'était si bon. Dean attira Seamus à lui, enfonçant ses mains dans la chevelure brune de son ami, alors que l'Irlandais s'accrochait à sa taille. Leurs langues traversèrent la barrière de leurs lèvres et ce contact les électrisa.

D'un habile mouvement, Seamus planta son flirt sur ses genoux et comme un signal, le baiser se fit alors de plus en plus passionné. Dean poussa un gémissement rauque quand il sentit le bassin de son compagnon se surélever en même tant qu'une langue espiègle trouvait le chemin de son cou. Il rejeta la tête en arrière s'accrochant aux épaules musclées de Seamus et ondulant des hanches afin d'accentuer le contact.

Le plaisir traça rapidement sa route, et la Salle Commune des Gryffondors ne se remplit plus que de râles, gémissements et autres obscénités classés X.

oOoOoOo

Ça faisait plus d'une demi-heure qu'Harry parcourait les couloirs de Poudlard à la recherche de son blondinet. Mais Draco était introuvable et Harry commençait à désespérer. Il avait vraiment envie de voir Draco et le fait de ne le trouver nulle part attisait toujours un peu plus sa frustration.

Il prenait le chemin du parc quand il aperçut Ron, penché sur une fenêtre, le regard perdu dans le vague. Le Survivant fronça les sourcils puis rejoignit son ami. Il n'aimait pas voir Ron dans cet état. Il mit sa frustration et son envie de voir son amant de côté et s'approcha du rouquin.

« Ron, appela-t-il. »

L'interpellé soupira, mais ne détourna pas son regard du point invisible qu'il fixait à l'horizon.

« Je suis désolé pour ce matin, j'étais dans la lune, fit Harry en s'asseyant sur le rebord de la fenêtre. »

« Pas grave, marmonna le roux. Ce n'est pas de ta faute. »

Harry fit un mince sourire, avant de reprendre.

« Tu sais, elle ne sera partie qu'une semaine. »

« Je sais. »

La moue attristée que fit Ron pinça le cœur d'Harry. Ron et Hermione avaient mis un certain temps avant de s'avouer leur amour réciproque et de finalement sortir ensemble. Ça n'avait pas été une partie de plaisir pour son meilleur ami, lui qui rougissait et bégayait des suites de phrases sans aucun sens à chaque fois qu'il trouvait le courage de se déclarer. Ron avait essuyé nombres d'échecs et avait souvent laissé sa jalousie prendre le dessus sur sa raison et son cœur. Mais sa dernière tentative fut finalement la plus fructueuse et désormais il filait le parfait amour avec sa petite Mione.

Harry ne comprenait pas exactement ce que ressentait son meilleur ami, puisqu'il n'était jamais tombé amoureux. Et même s'il savait qu'aux yeux des autres, Ron pouvait paraître stupide de déprimer parce qu'Hermione lui manquait, Harry avait depuis longtemps saisi que pour un amoureux, en général, rien n'est stupide bien au contraire. Toutes les émotions étaient souvent multipliées par dix.

Il posa une main sur l'épaule du roux qui pour la première fois depuis dix minutes croisa son regard émeraude.

« Allez, ce n'est pas la peine de tirer cette tronche, dit-il en souriant. Je suis persuadé que tu ne verras pas le temps passé et quand elle reviendra se sera comme si elle n'était jamais parti hein ? »

Le rouquin sourit et acquiesça silencieusement. Deux secondes plus tard, un éclair de malice illumina son regard bleu azur et il sourit un peu plus franchement.

« Je suppose que toi aussi tu as hâte qu'elle revienne n'est-ce pas ? »

Harry rougit, mais se ressaisit rapidement et posa le dos de sa main sur son front dans un geste dramatico-théâtral.

« Si tu savais, gémit-t-il en rejetant sa tête vers l'arrière. »

Ron éclata de rire en secouant la tête.

« Mais, avant le verdict des boucles d'oreilles, je voudrais savoir ce que toi tu en as pensé. »

Cette fois le sourire d'Harry se fit incroyablement pervers et son regard couleur de forêt brilla de milles feux. Ron haussa un sourcil avant de plisser les yeux. Il ne connaissait pas cette expression de pur sadisme ou de grande satisfaction qu'arborait Harry, mais il su d'instinct qu'elle était loin de présager quelque chose de bon... pour lui du moins.

« Et donc ? Ca veut dire quoi ça ? demanda-t-il dans une imitation approximative de l'expression de son ami. »

« Ça veut dire que même si Mione n'est pas là pour le confirmer, je suis persuadé d'avoir gagné mon pari. »

Le rouquin grimaça.

« Tu en es vraiment sûr ? »

Harry haussa les épaules.

« Bah... C'est vrai que je n'en suis pas certain mais si les boucles d'oreilles disent le contraire ça voudra dire que je ne suis définitivement pas quelqu'un de très net. »

Ron ricana, mais reprit bien vite son air sérieux.

« Dis-moi Ry... tu comptes le revoir ? »

« Malfoy ? Ouais. Il est trop bon pour que je le laisse m'échapper. »

« Tu te rends compte de ce que tu viens de dire ! s'exclama le rouquin alarmé. »

Le Survivant fronça les sourcils.

« Quoi ? J'ai dit que j'avais envie de continuer de baiser Malfoy et alors ? »

« Et alors ? Harry, j'ai accepté que tu baises avec Malfoy une fois et ce uniquement à cause du pari. Mais je ne peux pas te laisser continuer de coucher avec un fils de mangemort. »

« Écoute Ron, on en a déjà discuté hier, et... »

Harry s'interrompis en voyant Ron croiser les bras et lui sortir la moue caractéristique du « Ah bon ? T'es sûr ? Nan parce que j'avais comme l'impression que... ». Parfois, il est utile de savoir communiquer avec son visage... ça évite pas mal de salives gaspillées.

Le brun roula alors des yeux et se repris :

« Bon d'accord. Vous m'avez exposé vos arguments et moi j'ai tout bazardé en bloc ! Mais ça ne change rien à la situation, parce que Malfoy n'est là que pour m'aider à gagner mon pari. »

« Oui, c'est ce que tu nous as dit, mais tu n'as pas dit que tu continuerais de le baiser, tu as sous-entendu que tu ne te le ferais qu'une fois ! »

« Tu dis ça juste parce que tu ne veux pas que je gagne c'est ça ! »

Ron fronça les sourcils. Il commençait lentement mais sûrement à s'énerver.

« Harry ! C'est vrai qu'hier je ne voulais pas que tu couches avec Malfoy parce que je ne voulais pas que tu gagnes, mais là c'est différent. Ça n'a plus aucun rapport avec le pari ! Là, je te parle en tant que pote ! Qui te dit qu'il ne deviendra pas un mangemort, hein ? Je te connais trop pour savoir que tu ne seras pas capable de battre contre lui si jamais vous vous retrouvez sur le champ de bataille. Ou alors, tu en souffriras beaucoup si c'est le cas. »

Le cœur d'Harry manqua un battement, et le Gryffondor se mit à réfléchir à vitesse grand V. Son regard s'illumina de nouveau alors qu'il répondait :

« Malfoy ne deviendra pas un mangemort et tu sais pourquoi ? Parce qu'il nous l'a dit hier matin. Il a dit, je cite : les mangemorts ne sont pas mes amis, je les abhorre et il a ajouté à propos de son père : mon père n'est pas un crétin. C'est un idiot doublé d'un crétin. Comment veux-tu après ça qu'il en devienne un hein ? »

Ron soupira.

« Je sais ce qu'il a dit Harry, j'étais là. Mais qu'il soit ton amant ou pas, je n'ai pas confiance en lui. Je ne sais pas s'il nous a vraiment dit la vérité ou s'il nous jetait de la poudre aux yeux pour nous tromper. C'est quand même de Draco Malfoy dont on parle là, le fils de Lucius Malfoy. »

« Malfoy n'est pas comme son père, protesta Harry qui malgré toute sa bonne volonté commençait à faiblir. »

Le doute s'insinuait doucement dans son esprit et il n'appréciait que très moyennement. Après tout, ce serait dommage de perdre un si bon amant pour si peu, n'est-ce pas ?

« Tu te voiles la face Harry, répliqua Ron. Pendant des années, Malfoy nous a bassiné les oreilles avec son nom, son prestige, son père qui a fait ceci, qui a fait cela etc, etc... comment peux-tu réellement croire qu'il puisse changé du jour au lendemain. Moi je n'y crois pas. »

Le regard du Survivant se vida. Il lui semblait que quelque chose venait de se briser en lui. Il ne savait pas ce que c'était et ne voulait pas le savoir ou craignait de le découvrir... Ce n'était pas comme s'il avait eu confiance en Malfoy de toute façon n'est-ce pas ? Ce n'était pas comme si quelque chose c'était passé entre Malfoy et lui, mis à part du sexe. Il n'y avait eu que du sexe entre eux... alors pourquoi Harry se sentait-il si mal ?

Il laissa s'échapper un soupir dénié qui ne passa pas outre l'attention de Ron.

« Écoute Ry, Malfoy est notre ennemi depuis le début de la première année okay et je le déteste. Tu le sais, je le sais, tout le monde le sait. Mais je t'avoue que ça ne me dérangerait pas qu'il soit de notre côté. Rien que pour ça j'aimerais lui faire confiance, parce que, plus nous sommes nombreux du côté de l'Ordre mieux c'est. Mais tu ne peux pas te permettre de rester avec un mec et ce même si ce n'est que pour du sexe, tout en sachant que tu ne peux pas avoir confiance en lui. Ce n'est pas prudent Harry. »

Le brun sourit, mais il n'y avait aucune joie dans ce sourire.

« Ce sont les paroles d'Hermione, je parie, dit-il. »

« Ce n'est pas pour rien que je l'aime, répondit Ron en souriant à son tour. »

« Elle a toujours été prévoyante. Ce qu'elle peut être exaspérante à toujours tout anticiper. Même quand elle n'est pas là, elle trouve le moyen de me faire la morale. »

Ron éclata de rire et Harry le suivit, bien qu'au fond de lui quelque chose l'empêchait de participer entièrement à la plaisanterie.

Draco, songea-t-il.

oOoOoOo

Harry avait finalement abandonné l'idée d'aller faire un tour dans le parc ou de trouver Draco. Ce que lui avait dit Ron était encore trop présent dans son esprit. Comme une marque indélébile... Il avait beau frotter, les paroles de son ami refusaient de s'effacer.

Malfoy était indéniablement un bon coup. C'était un dieu au plumard, inutile de nier l'évidence. Jamais Harry n'avait connu quelque chose d'aussi intense. Intimement, il savait qu'il avait pris son pied. Il avait eu un orgasme phénoménal et il c'était même endormi dans les bras de son amant, ce qui n'arrivait que très rarement. Puis, ils avaient recommencés plusieurs fois, comme si... comme si c'était la suite logique de ce qui s'était passé.

Ils avaient recouchés ensemble avec un naturel effrayant, comme un couple ou comme deux simples amants sans passé. Harry avait donc imaginé, que comme toutes ses précédentes conquêtes il allait entretenir cette « relation » uniquement pour le plaisir du sexe.

Or, la donne avait changée. Malfoy n'était pas comme tous ses anciens amants. Il ne leur ressemblait pas et ne leur ressemblerait jamais... Malfoy était unique et l'avait toujours été. Harry se mit à réfléchir.

D'aussi loin, qu'il se souvienne, le blond et lui n'avaient jamais esquissés le moindre geste d'amitié, de tendresse, de compréhension ou même d'attention autre que celle engendrée par la haine, l'un envers l'autre. Tout, les avaient opposés dès le début. Vies différentes, destins différents, maisons différentes, opinions différentes, amis différents, familles différentes... Harry sourit en songeant que même au niveau physique, tout, les séparaient. Ils se distinguaient chacun à leur manière.

Et soudain... comme ça, du jour au lendemain, les voilà forniquant gaiement dans la chambre et le lit du Serpentard. Envolée la rivalité, envolés les sarcasmes, les pics blessants, envolés les coups de poing faramineux, les insultes... euh... hem dans un autre cadre, bien entendu. Bref ! Envolés les deux princes ennemis. Il n'y avait plus eu que deux adolescents aux hormones brûlantes, cherchant à se satisfaire mutuellement.

Quand et comment leur relation « ennemis un jour, ennemis toujours » avait-elle changée ? Ils c'étaient dirigés tous les deux l'un vers l'autre sans vraiment se poser de questions tant sur les raisons que sur les conséquences. Et les aboutissants, Harry les avait reçu de plein fouet.

Ron avait raison. Si Malfoy devenait un mangemort, il devrait inévitablement se battre contre lui. En aurait-il seulement le courage ? Pourrait-il blesser Malfoy sans en éprouver ne serais-ce qu'un pincement au cœur ? Voire plus... mais Harry se refusait à songer à plus. Certes, le blond avait dit haut et fort qu'il méprisait les mangemorts, mais... pouvait-on réellement avoir confiance en lui ?

Harry pouvait-il véritablement donner foi aux propos du Serpentard ?

L'esprit occupé, il sursauta quand il entendit une voix calme s'élever dans le couloir. Il la reconnut immédiatement. Surpris, il releva la tête, et vit l'objet de ses pensées, debout au bout du couloir, la tête baissée vers l'avant comme en proie à une intense réflexion.

Malfoy parla de nouveau, mais sa voix changea de ton. On aurait dit qu'il était excédé. Harry fronça les sourcils, se demandant ce que pouvait bien fabriquer son fantasme antinomique ambulant et décida de se rapprocher, le plus discrètement possible. Malfoy continuait toujours de parler, mais pas suffisamment fort pour que le Gryffondor puisse capter quoi que ce soit.

Puis, le Serpentard cessa de converser et son front se plissa. Harry reconnu cette expression. Rogue affichait la même pendant les cours d'occlumentie. Malfoy poursuivait donc son entretien par la pensée ce qui frustra un tantinet notre Survivant, pour ne pas dire à mort.

Harry se dissimula derrière une colonne et il se concentra. Si Rogue lui enseignait l'occlumentie, Dumbledore se chargeait de la légilimencie. Harry était conscient de son acte. Pénétrer dans l'esprit d'un autre qu'il soit ami ou ennemi était mal. Il l'avait déjà expérimenté tant avec son professeur de Potion qu'avec Voldemort, et il savait que si Malfoy s'apercevait de son intrusion, il exploserait de colère. Qui apprécierait de voir son intimité violée ? Mais, Harry était, et ce depuis toujours, un Gryffondor pur souche. Donc, beaucoup trop curieux, impulsif et entêté pour son propre bien.

Il ne maîtrisait pas parfaitement l'art de la légilimencie, mais il se débrouillait suffisamment pour ne pas se faire repérer quand il le faisait. C'est d'ailleurs par cet habile procédé qu'il avait découvert un mois à l'avance ce que Ron, Hermione et Hagrid projetaient de lui offrir pour Noël. Bon, ce n'était pas très loyal, mais c'était un hasard. Harry ne savait pas quoi leur acheter et il s'était dit qu'un petit tour dans leur esprit pourrait l'aider à y voir plus clair. Et il avait en effet vu clair... Autant, dire qu'il lui avait été difficile de garder un air impassible et de se retenir de leur sauter au cou pour les embrasser, quand on savait que pour Noël un énorme album de photo de ses parents et des maraudeurs à Poudlard l'attendait patiemment, richement enveloppé dans du papier doré.

Un mouvement, derrière lui, le ramena à la réalité et il crut un instant que Malfoy l'avait découvert. Mais, un coup d'œil après, il vit que le blond, c'était juste un peu déplacé. Soulagé, il reprit sa concentration et bientôt il sentit les effets caractéristiques de la pénétration de pensées.

Son corps s'était fait léger et il n'avait plus conscience de rien. Seul, la légèreté et la sensation de doucement flotter s'imprégnaient en lui. Il eut une perception très nette de Draco. Il le sentait proche et éloigné à la fois. Il pouvait sentir sa chaleur réglée par les battements irréguliers de son cœur. Malfoy était semble-t-il nerveux. Harry fronça les sourcils, mais ne relâcha pas sa concentration. Le Gryffondor eut ensuite la sensation que son ouïe, c'était surdéveloppé et il put enfin « entendre » la conversation privée.

« Sur un plateau d'argent ou sur un plateau doré ? »

« Sur un plateau d'argent Draco. Je la veux sur un plateau d'argent. J'adore l'argent... il se marie si bien avec le vert... Je veux également qu'elle soit déposée dans un cercueil de cristal afin de l'exposer à loisir. Ce sera mon trophée en quelque sorte. Un magnifique trophée... »

« Vous ne serez pas déçu. Dans peu de temps, vous obtiendrez ce que vous avez toujours désiré. »

« Je compte sur toi Draco. Ne me déçoit pas. »

« Ne vous inquiétez pas. Je pense vous avoir déjà prouvé mes talents. Je suis un homme de parole et d'ailleurs je vous informe que mes démarches sont en bonne voie. »

« C'est parfait Draco. C'est parfait. Rappel-moi quel est ton souhait le plus Cher ? »

« Travailler à vos côtés, voici ce que je désire. »

« Très bien. Tu deviendras bientôt un sorcier aussi célèbre que moi Draco, et je me ferais une joie de t'accueillir à mes côtés. Tu sais ce qu'il te reste à faire pour réaliser ce souhait n'est-ce pas ? »

« Oui, je le sais. »

« N'oublie pas Draco ! Je la veux fraîche comme le jour et sans aucune balafre. Il est essentiel que tout le monde puisse la reconnaître. »

« Je suis très délicat et je le serais dix fois plus avec elle. »

« Je n'en doute pas. Au revoir Draco. »

« Au revoir Maître. »

Et la communication s'arrêta là. Harry ouvrit grand les yeux sur un vide colossal. Il entendit les pas de Malfoy s'éloigner et quand il fut certain d'être seul, il s'effondra à terre...

Malfoy parlait à Voldemort... Malfoy parlait à Voldemort, fut tout ce qu'il était capable de penser pendant près de ce qui lui semblait être une éternité.

Sa respiration s'était ralentie sur un souffle profond et long, comme s'il était en proie à une crise de claustrophobie. Son magnifique regard émeraude se voila de larmes mais l'eau salée refusa obstinément de dévaler les rondeurs de ses joues.

Il n'arrivait pas à y croire... Il ne pouvait y croire... Pourtant, il aurait dû s'y attendre. Il aurait dû le savoir. Ce qu'il pouvait paraître stupide. Ce qu'il pouvait être stupide.

Désormais, la question de confiance en Draco Malfoy ne se posait même plus. Ron avait raison.

Malfoy avait menti, pour sauver les apparences. Il allait suivre les traces de son père et devenir mangemort. Son souhait le plus Cher était de travailler aux côtés de Voldemort... Voilà pourquoi le blond avait été aussi réceptif la première fois. Voilà pourquoi il n'avait pas repoussé Harry. Pourquoi il avait couché avec lui.

En temps normal, Harry aurait simplement été déçut par l'attitude de Malfoy, puisqu'il ne croyait pas le blond capable de se soumettre à la volonté de quelqu'un. Mais là, tout était différent.

Il avait couché avec Malfoy.

Il avait aimé.

Il voulait recommencer.

Harry avait refusé de l'admettre au début, mais quelque chose c'était tissé en lui. Une toile aussi dangereuse que celle d'une araignée. Sa conscience avait bien tenté de le mettre en garde, mais il n'avait rien écouté. Il avait encore refusé d'écouter, comme toujours. Il c'était bêtement laissé guider par sa libido... Désormais, il comprenait mieux ce que l'expression que Ginny employait souvent, signifiait : « Réfléchir avec Popaul ».

Aujourd'hui, sa conscience se rappelait douloureusement à lui, et notre Gryffondor avait baissé les armes. Pour une fois, ce n'était pas sa queue qui lui parlait.

Au fond, Harry savait qu'il y avait plus que du sexe avec Malfoy... quelque chose de nouveau était entré en ligne de compte. Quelque chose qu'il ne connaissait pas et qu'il craignait. Ce même « quelque chose » qui rendait la trahison du blond encore plus difficile à digérer et inversement « cette trahison » qui rendait ce « quelque chose » plus douloureux. Notamment quand ce « quelque chose » vous prend par surprise...

D'autant que le blondinet en question projetait d'offrir la tête fraîchement coupée du Survivant dans un cercueil de glace posé sur un plateau d'argent parce que l'argent se marie si bien avec le vert...

La couleur de son regard.

La couleur des Serpentards.

Pourquoi faut-il que le sexe influence à ce point les sentiments ? Est-ce qu'une simple de relation de chair peut être considéré autrement lorsque les sentiments changent sans que l'on s'en aperçoive ?

NON ! Harry refusait de l'accepter. Malfoy était son ennemi et l'avait toujours été. La preuve en était qu'il voulait rejoindre le clan de Voldemort et le tuer pour parvenir à ses fins. Il avait baisé avec Malfoy pour gagner un pari et ça s'arrêtait là ! Rien. Rien d'autre ne devait entrer en ligne de compte. Et puis il était impossible de s'attacher aussi rapidement à une personne. Après tout, on ne peut s'éprendre de quelqu'un en seulement un jour, une nuit et quelques heures ? Parfaitement impossible n'est-ce pas ? Particulièrement quand on sait que cette dite personne veut votre tête.

Harry était le bien. Draco le mal. C'était aussi simple que ça. Ragaillardi, le Survivant se leva, essuya sèchement yeux et prit une décision.

Il allait oublier Malfoy et son cul et tout ce qu'il lui avait fait connaître. Et quel meilleur moyen pour lui d'oublier le corps d'un tiers ? Celui d'un autre. Il prendrait tous les culs existant sur terre s'il le fallait, mais son envie de Malfoy passerait.

Puis. Après avoir soulagé sa frustration, sa colère, son désespoir et... même s'il ne se l'avouait pas complètement, pansé son cœur blessé dans les bras d'un autre, il irait parler à Dumbledore.

Le virus allait être éradiqué avant la contamination.

À SUIVREUH... n.n...

Je sais, je sais... vous pensiez tous que vous connaîtriez la réponse au pari dans ce chapitre n'est-ce pas ? Mdr ! Désolée de vous avoir déçu. Mais ne vous inquiétez pas je vous réserve encore quelques surprises. D'ici là :

Draco deviendra-t-il un mangemort ? Va-t-il tué Harry ? Draco ira-t-il à Azkaban ? Qui Harry va s'envoyer pour oublier Draco ? Tout cela dans le prochain chapitre !

Allez, je ne m'éternise pas ! Je suis inspirée là ! Je vais de ce pas écrire le ou les chapitres suivants ! Pour l'up date vous êtes prévenus alors patience je vous en supplie :s...

En attendant, j'espère que ce chapitre vous aura plu.

Un petit commentaire pour me dire ce que vous en avez pensé ou pour m'engueuler... c'est à voir lol...

Kiss !

HK.

Petite annonce : Je posterais bientôt la suite de Draco Malfoy et la Sauce Tomate qui se titrera : « Draco Malfoy et la Mayonnaise » lol. Cette fois il y aura un bon gros lemon lol. Alors ne la manquez pas ! Je vous embrasse.