Auteuse : KKK

Titre : Du sexe pour un dîner

Base : Harry Potter (ne tient pas compte du HP 6)

Genre : Yaoï (donc pas d'homophobes comme d'hab)

Rating : M (nyéhéhé... j'adore ça !) donc pas de mineurs ou de prudes, mais bon, je pars du principe que vous savez exactement ce que vous faites ici et que par conséquent vous vous en foutez royalement non ?

Couple : Un bon gros Drarry (comment ça encore ?)

Disclaimer : Les personnages ne sont pas à moi. Mais à JKR.

Statut : J'en sais rien lol.

Résumé : Harry est furieux ! D'accord il n'a jamais réussi à atteindre le vrai « septième ciel » et alors ? Et pourtant ses amis prennent le pari que jamais Harry ne pourra un jour prendre son pied ! Qui gagnera ? ou plutôt QUI aidera Harry à gagner ?

Note : Je l'ai fini rapidement celui là lol... faut dire que je me sentais plutôt inspirée. En tout cas, pour cette fois je n'ai rien de spécial à vous dire, sauf peut-être qu'il reste encore environ, je dis bien environ trois ou quatre chapitres avant la fin. Peut-être plus, peut-être moins mais bon on verra suivant mon inspiration. En tout cas je vous souhaite à tous et toutes une très bonne lecture en espérant que ce chapitre vous plaira.

Pour ma bêta ISHTAR : Merci beaucoup pour tout ce que tu fais pour moi. Je t'adore. HK n.n...

DU SEXE POUR UN DÎNER

Chapitre 7 : Confusion

Dans un dernier et puissant coup de reins, Harry éjacula fortement avant de s'effondrer contre le dos de son amant. Sa respiration était sifflante, ses membres engourdis et son corps trempé de sueur. Il ne comptait plus le nombre de fois qu'il avait pris et repris ce corps. Le nombre de coups de boutoir qu'il avait donné avec rage, se souciant fort peu du confort de son « réceptacle ».

En parlant du loup, ce dernier se mit sur le dos et encercla de ses bras le cou d'Harry avant de l'attirer à lui pour un baiser passionné. Passionné... mais à sens unique. Les lèvres d'Harry répondaient machinalement aux assaux fiévreux de leurs homologues, mais son esprit était à des milles de là. Gardant les yeux obstinément ouverts, Harry se laissa faire pendant ce qui lui sembla être une éternité avant de s'écarter.

Il s'attira un geignement plaintif, mais il ne s'en préoccupa pas. Passant une main moite dans ses cheveux, il s'assit sur le bord du lit et enfila son boxer. Son amant l'observa un moment avant de s'asseoir à son tour et de passer ses bras autour de la taille du Gryffondor. Il déposa des myriades de baisers tendres sur la nuque du brun mais Harry avait eu son compte pour la soirée. Sans un mot, il se détacha de l'étreinte de son amant et se rhabilla.

« Harry ? »

« C'était parfait Marius, répondit-il. »

« Je sais, répondit le Serdaigle en souriant. Mais... tu ne restes pas ? »

Harry enfila sa dernière chaussure et soupira.

« Non. Je dois me lever tôt demain matin. Je vais voir Dumbledore. »

« Ah, fit l'Italien un tantinet déçu. »

Harry n'y prêta guère attention mais alors qu'il allait passer la porte de la salle sur demande, Marius l'interpella.

« Harry ! »

« Quoi ? »

« Euh... Ca te dirait qu'on... qu'on se revoit ? »

Le brun fronça les sourcils et croisa les bras sur son torse.

« Je croyais que tu étais amoureux de Malfoy, dit-il. »

Marius arrondit légèrement les yeux avant de soupirer.

« Oui, mais... »

« Il n'y a pas de mais qui tienne, lança sèchement le Gryffondor. Tout à l'heure tu m'as dit que tu voulais qu'on baise ensemble pour oublier Malfoy. Je ne suis pas con Marius et je n'ai pas l'intention de recommencer pour que tu puisses rendre Malfoy jaloux ! »

« C'est vrai j'aime toujours Draco, mais je le connais et je n'ai pas l'intention de lui courir après toute ma vie, répliqua Marius les poings serrés. Je fais mon deuil parce que je sais que mes sentiments ne seront jamais partagés, poursuivit-il la voix brisée par l'émotion. »

Le cœur d'Harry manqua un battement. La situation de Marius lui semblait étrangement familière. Le Serdaigle avait couché avec lui pour oublier Malfoy, mais ce qu'il ne savait pas c'était qu'Harry en avait fait de même pour la même raison. Draco Malfoy n'était qu'un enfoiré de première, un sale profiteur... Il avait séduit Marius pour assouvir ses pulsions sexuelles et il avait séduit Harry pour assouvir sa soif de vengeance. La seule différence était qu'Harry ne ressentait rien pour le Serpentard... du moins, c'est ce dont il s'évertuait à se convaincre.

Le Gryffondor éprouva alors une forte compassion pour Marius et se radoucit.

« Harry, j'étais sincère quand je disais que je voulais qu'on se revoit. Ce n'est pas pour rendre Draco jaloux que je te demande cela. »

« Marius, soupira le brun, je ne cherche pas à me mettre avec quelqu'un. Tu vas probablement me haïr mais je suis comme Malfoy. Je ne suis pas fait pour les relations longue durée alors si tu cherches l'âme sœur, ce n'est pas vers moi que tu dois te tourner. »

Le Serdaigle eut un bref sourire attristé mais se ressaisit bien vite.

« Je vois... mais je m'en fiche. Pour le moment, tu es la personne qui me convient le mieux. Je ne veux pas dire que tu ne me sers pas d'exutoire pour rayer Draco de mon cœur, ce serait te mentir, mais je t'apprécie beaucoup et... et moi non plus je ne veux pas sortir avec qui que ce soit pour le moment. Je ne te demande pas de m'aimer Harry. »

Harry réfléchit un moment. Marius avait besoin de lui pour effacer Malfoy de son cœur et lui avait besoin de quelqu'un pour effacer ce même blondinet de son esprit. Tous les deux avaient le même but mais pas les mêmes raisons. Le Gryffondor ne s'en soucia pas et décida que foutu pour foutu, il n'allait pas refuser cette offre. Baiser avec l'ex-amant de Malfoy était assez tordu comme idée, mais Harry s'en moquait. Il était prêt à tout pour gommer à jamais de sa mémoire, les merveilleux moments qu'ils avaient passés avec le Serpentard... le futur mangemort.

« Très bien, dit-il au bout d'un moment. »

Marius lui fit un magnifique sourire empli de reconnaissance.

« Alors à plus tard ? »

« A plus tard, répondit Harry en tournant les talons. »

Il aurait eu des yeux derrière la tête, Harry aurait clairement aperçu le sourire angélique de Marius se transformer en un rictus mauvais.

HPDMHPDMHPDM

Le lendemain, Harry se réveilla de bonne heure et de fort mauvaise humeur. Malgré sa nuit plutôt torride, il n'avait pas réussi à se calmer les nerfs. En réalité, il n'avait pas cessé de penser à Malfoy. Le Serpentard avait hanté chacun de ses songes, chacune de ses pensées, et Harry grogna de mécontentement en réalisant avec mépris que sa première pensée de la journée était adressée à Malfoy.

Jetant un coup d'œil autour de lui, il se leva discrètement pour ne pas réveiller les autres, et se dirigea d'un pas morne vers la salle de bains. Il se déshabilla rapidement, et grommela une insulte en fixant son entrejambe. Sans fard ni fausse pudeur, on pouvait aisément affirmer qu'il bandait comme un taureau et c'était à cause de Draco. Toute sa nuit n'avait été peuplée que de rêves érotiques brûlants, torturants et atrocement cauchemardesques. Son corps désirait encore Malfoy. Il l'exigeait, le suppliait... Il voulait se repaître de son odeur, de la douceur de sa peau, se fondre en lui et se répandre encore et encore dans ce cul si chaud et si étroit.

Marius n'avait été qu'un insignifiant remède temporaire... Harry n'était pas satisfait et son désir douloureusement dressé contre son ventre en était la preuve. Se maudissant de ses envies, le brun entra rapidement sous la douche et pris un bain glacial. Plutôt mourir que de se masturber en pensant à ce traître de Malfoy. Ce lâche, ce connard, cet insecte putride de Serpentard... Ce ripoux de mangemort qui ne voulait qu'une chose : sa tête sur un plateau d'argent.

Mais Harry n'allait pas se laisser faire. Il avait failli se faire embobiner, mais Dame chance était avec lui et lui avait ouvert les yeux juste à temps. Au diable le pari désormais. Qu'il ait gagné ou perdu, Harry s'en souciait maintenant comme de sa première chemise. Tout ce qui importait pour le moment était de faire payer sa traîtrise à ce putain d'enfoiré de Malfoy.

Déterminé, Harry sortit de la douche, se sécha et s'habilla en vitesse. Il devait parler avec Dumbledore. Alors qu'il faisait son lit, une voix le surprit.

« Salut Ry, marmonna Ron la voix lourde de sommeil. »

Harry se retourna et sourit.

« 'Jour. Tu es bien matinal ce matin, remarqua-t-il. »

« Mouais, répondit Ron en passant une main dans ses cheveux décoiffés, mais je dors pas bien quand Mione n'est pas là. »

« Je vois. »

« Au fait, t'étais passé où hier soir ? Je t'ai cherché partout. Tu n'es même pas descendu dîner. »

Harry se rembrunit.

« Pas très important, marmonna-t-il. Pourquoi ? »

Ron plissa les yeux en levant le nez en l'air, songeur.

« Euh... je voulais te dire quelque chose, mais là, je crois que ça m'est complètement sorti de la tête. Bah... Ca devait pas être très grave. En attendant, si je m'en rappelle je te ferai signe, alors essaye de pas disparaître. »

« Promis. Bon, c'est pas que… mais j'ai quelqu'un à aller voir ce matin, lança Harry. »

Ron fronça les sourcils.

« Tu vas voir Malfoy ? demanda-t-il un peu sèchement. D'ailleurs, je me demande si c'est pas à cause de lui que... »

Harry soupira et secoua la tête.

« Non, le coupa-t-il. Je t'arrête tout de suite, je n'étais pas avec Malfoy hier soir. Et là tout de suite, je vais voir Dumbledore. »

« Ah bon ? »

« Tu sais Ron... je crois que tu avais raison au sujet de Malfoy, se confia le brun. On ne peut pas lui faire confiance. »

Si Ron fut surpris il n'en laissa rien paraître. La voix de son ami était étrangement triste et presque... froide. Autant Harry semblait enthousiasmé par Malfoy la veille, autant il semblait morose ce matin-là.

« Il s'est passé quelque chose avec la fouine ? demanda-t-il aussitôt. »

« Oui et non. C'est juste que... j'ai réfléchi et je pense que tu as raison. Je vais arrêter de coucher avec Malfoy. »

« Vraiment ? C'est bien. Mais... Pourquoi tu vas voir Dumbledore dans ce cas ? »

Harry hésita. Devait-il oui ou non dire la vérité à Ron au sujet de la conversation mentale entre Draco et Voldemort ? Le brun se pencha sur la question quelques secondes avant de se répondre. Mieux valait ne rien révéler pour le moment. Il irait parler à Dumbledore et aviserait ensuite au vu de la situation de la meilleure chose à faire avant d'en informer qui que ce soit d'autre. Inutile, de semer un vent de panique dans tout Poudlard. Cela ne résoudrait rien et puis... S'il voulait réussir à piéger Malfoy, il était préférable de garder le secret pour l'instant.

« Cours de légilimencie, répondit-il. »

Ron sourit.

« Il est complètement fou Dumby... te donner un cours si tôt le matin et en pleines vacances ! »

« Moui, mais c'est plus par nécessité que par plaisir, lança Harry avant de quitter le dortoir. »

« Amuse-toi bien ! lança le rouquin en se recouchant. »

Et au moment où le brun franchit la porte du dortoir, Ron se leva précipitamment en écarquillant les yeux. Il venait de se souvenir de ce qu'il devait dire à Harry, la veille. Il tenta de le retenir en l'appelant, mais Harry était déjà loin.

« Flûte, grommela-t-il. C'est bien ma veine ça. Mione pourquoi t'es jamais là quand on a besoin de toi ? »

HPDMHPDMHPDM

« Meringue citron. »

La gargouille émit un grondement sourd en bougeant et Harry emprunta l'escalier mobile, pour se rendre chez Dumbledore. Il espérait que le Directeur serait là... Il ne voulait pas attendre plus longtemps avant de lui divulguer ce qu'il avait appris au sujet de Malfoy.

Quand l'escalier s'immobilisa, Harry frappa quelques coups sur la lourde porte en chêne du bureau et il entendit avec soulagement la voix grave et vieillie de son mentor l'autoriser à entrer. Il entra donc et vit Dumbledore debout devant un élégant miroir en pied. Il semblait regarder quelque chose, mais quand Harry s'approcha le vieux sorcier fit disparaître l'image d'un simple geste de la main.

« Bonjour Harry, le salua-t-il. »

« Bonjour Professeur Dumbledore, répondit le jeune sorcier. »

« Alors, qu'est-ce qui t'amène ici de si bonne heure ? »

Harry soupira et pour la première fois depuis ce qu'il lui semblait être une éternité, laissa ses épaules s'affaisser dans un geste montrant sa lassitude et... son désespoir ?

« Harry ? »

« Il faut que je vous parle de quelque chose d'important Professeur. Cela concerne Voldemort et... Malfoy. »

Harry fut surpris de découvrir la difficulté qu'il avait eue à prononcer le nom du Serpentard. Sa voix n'avait été qu'un murmure, un simple souffle, comme si une partie de lui répugnait à vendre la mèche. Il s'en étonna deux fois plus, surtout que la mèche en question était le macabre projet de sa future mort.

Se pourrait-il que, quelque part au fond de lui, il fasse inconsciemment confiance à Draco ? Se pourrait-il qu'il espère encore s'être trompé ? Qu'il espère avoir juste rêvé ce moment... ce moment où il avait violé l'esprit de Draco pour y découvrir les sombres desseins qu'il avait en tête ? Non. Non, il n'avait pas rêvé.

Un rêve n'aurait jamais eu un tel degré de réalité et n'aurait jamais laissé un tel amer goût de bile au fond de sa gorge. La bile de la trahison... la bile du mensonge...

Draco était un traître... un futur mangemort et il voulait le tuer ! Harry ne pouvait pas se permettre de lui accorder ne serait-ce que le bénéfice du doute. La présomption d'innocence était inutile dans le cas de Draco. Il en allait de sa vie et de toutes celles de ceux qu'il aimait. Ce n'était pas une simple histoire de cul qui allait mettre en péril la survie de tout un monde quand même.

Absurde, vaudevillesque, stupide... La voix profonde de Dumbledore le ramena sur terre, et il fronça les sourcils.

« Excusez-moi Professeur, je ne vous ai pas entendu. Pouvez-vous répéter ? »

Le Directeur lui fit un sourire compatissant.

« Je te demandais de t'asseoir Harry et de prendre une tasse de thé pour te relaxer. Tu es trop tendu. »

L'adolescent acquiesça d'un signe de tête et rejoignit son hôte à son bureau. Il avait besoin de décompresser un peu... la discussion laissait présager beaucoup de soucis supplémentaires et d'angoisse malvenue. Il but lentement son thé, appréciant la finesse de la plante et son parfum apaisant.

Et ce fut moins sur les nerfs qu'il entama la conversation... qui promettait d'être pénible.

« Professeur, j'ai une nouvelle importante à vous communiquer. »

« Au sujet de Voldemort et du jeune Malfoy, précisa Dumbledore. »

« Oui. »

« Très bien. Dis-moi tout Harry. »

Et le Gryffondor se mit à narrer l'ensemble de la conversation qu'il avait « surpris » entre le mage noir et le Serpentard. Comment il avait « entendu » la conversation, ce que Draco et son Maître projetait de lui faire, comment ils exposeraient leur victoire et surtout... la partie la plus désagréable à révéler... Comment Draco pouvait se montrer si sûr de lui quant au succès de son plan.

A la fin de son récit, Harry plongea dans un autre monde. Comme s'il voulait se couper de tout, comme s'il voulait s'éloigner de cette vérité qui le blessait plus qu'il ne voulait l'admettre. Cette évidence acérée qui lui tenaillait les tripes... et qu'il n'arrivait toujours pas à digérer, malgré l'ardeur qu'il mettait à croire en ses convictions intimes.

Draco est un putain de ripou bordel, se molesta-t-il mentalement. Merde, Harry qu'est-ce que tu as ? Il veut te flinguer ! Ce fils de pute veux te flinguer, et toi, tu espères encore que ce soit faux ! Bon sang, ressaisis-toi !

« Harry ? »

Il tressaillit, renversant un peu de thé sur ses doigts et sur le sol. Il grommela un juron en posant sa tasse et en s'essuyant prestement les mains sur sa robe de sorcier. C'est fou ce que le stress pouvait engendrer comme connerie.

« Désolé Professeur, je suis un peu sur les nerfs là... »

« Ce n'est rien Harry, ça se nettoie d'un coup de baguette. Mais je voulais te demander : Es-tu certain que le jeune Malfoy parlait à Voldemort ? »

Harry soupira.

« Oui, répondit-il fermement espérant couper court aux doutes que Dumbledore pourrait encore avoir. »

Mais l'air songeur qu'affichait le directeur lui indiqua qu'il n'avait peut-être pas été si ferme que cela.

« Professeur, je vous assure que je n'ai pas rêvé cette conversation, insista le brun. »

« Je te crois Harry. Cependant, ce que tu viens de me dire est suffisamment grave pour que cela m'intrigue. »

« Je ne comprends pas. »

« Et bien, tu connais le défaut de la légilimencie Harry, je te l'ai déjà expliqué. »

« Oui, l'inconvénient avec cet art c'est que les voix originales ne sont pas retranscrites. C'est le principe de la Lecture de pensées. »

« En effet, c'est comme si tu lisais un livre au détail près que ce sont les pensées de la personne dont tu pénètres l'esprit que tu lis. C'est pour cette raison que je te repose la question Harry : Es-tu vraiment certain que Draco conversait avec Voldemort ? »

A cet instant, Harry fut pris d'un horrible doute... Il est vrai qu'il n'avait pas entendu la voix originale du Mage noir, mais...

« Draco l'a appelé Maître, je vous l'ai dit. Et vous savez aussi bien que moi qu'il n'y a que les mangemorts pour s'abaisser à un tel niveau de servitude. C'est comme ça que j'ai su qu'il parlait à Voldemort. »

Dumbledore ne répondit pas. Il semblait qu'il s'était plongé dans l'une de ses intenses réflexions. Comme s'il pesait le pour et le contre de quelque chose. Harry, lui, trépignait presque d'impatience. Pourquoi le vieux Sorcier continuait-il à chercher une explication disculpant Draco là où il n'y en avait pas ?

Peut-être parce que lui aussi avait l'espoir que Draco ne suivrait pas les traces de son père... douces illusions, si folles. Finalement, le Directeur soupira, laissant de côté ses réflexions, pour se concentrer sur un autre sujet.

« Que comptes-tu faire maintenant Harry ? demanda-t-il le plus sérieusement du monde. »

Le brun tressaillit. Justement, il ne savait pas quoi faire.

« C'est pour cette raison que je suis venu vous voir Professeur, confessa-t-il. »

« Je m'en doute Harry, mais je ne parlais pas de cela. »

Harry fronça les sourcils, perplexe. Où voulait-il en venir au juste ?

« Je ne comprends pas Professeur. Nous parlons bien de trouver une solution au problème Malfoy n'est-ce pas ? »

« Oui Harry. Mais le problème Malfoy comme tu le nommes, ne concerne pas uniquement la guerre et ses aboutissants. Le cœur à sa place dans cette sombre histoire, il me semble. »

Le Gryffondor rougit puis blêmit. Qu'est-ce que ça voulait dire ? De quoi parlait Dumbledore ? Quelle question de cœur ? Certes, Draco et lui avaient couché ensemble et Harry avait littéralement adoré, tellement qu'il n'avait qu'une envie, celle de recommencer, mais le cœur n'avait jamais eu sa place dans cette histoite.

Harry admettait qu'il se sentait blessé par l'attitude du Serpentard, il admettait qu'il éprouvait une profonde rancœur envers celui qui lui avait fait miroiter quelque chose de merveilleux... mais l'opération « Sexe pour un Dîner » n'avait jamais eu comme épilogue, « Et plus si affinités ». Jamais ! Harry était seulement dégoûté par la manière dont Malfoy s'y était pris pour l'approcher en toute sécurité. Le séduire, et Harry se répugnait d'avoir cédé au charme du blond, pour mieux lui planter un poignard affûté dans le dos.

Il secoua la tête d'un geste vif et planta un regard déterminé dans celui de Dumbledore.

« Professeur, Malfoy et moi avons entretenu des relations intimes poussées, c'est vrai, mais c'est hors contexte. Malfoy est un foutu traître, un espion à la solde de Voldemort et ce n'est pas une simple histoire de draps qui va me troubler. Maintenant que je connais ses projets, je n'ai pas l'intention de le revoir, si c'est ce que vous vous demandez. Malfoy et moi, ça n'a duré que l'instant d'un soupir... ça ne va et n'ira pas plus loin. »

« Pourtant Harry, il va falloir que ça aille plus loin. »

« Quoi ! s'étrangla-t-il, abasourdi. »

« Calme-toi, s'il te plaît et laisse-moi t'expliquer. Vu ton état d'esprit actuel je me doute que ce que je vais te demander ne t'enchantera pas mais il va pourtant falloir que tu le fasses. Jusqu'à ce que j'ai totale confirmation de ce que tu viens de m'apprendre il faudra que tu continues de voir le jeune Malfoy. »

« C'est hors de question ! objecta Harry en se levant brusquement, renversant son siège. Comment pouvez-vous me demander une telle chose ? Vous n'avez donc pas compris que ce que cherche Malfoy c'est me tuer ! Et si je reste à ses côtés il le fera assurément ! »

« As-tu si peu confiance en tes capacités Harry ? demanda Dumbledore avec calme. »

« Ce n'est pas ce que j'ai dit, répliqua vertement le brun. Mais je refuse de continuer à voir un sale mangemort ! Un esclave de Voldemort ! »

« Harry, comprend bien que si tu te braques maintenant Draco se posera des questions et en admettant que ses projets soient réels, il changera probablement ses plans. Pour l'instant tu as l'avantage de savoir ce qu'il va faire et ne dit-on pas qu'il vaut mieux être plus proche de ses ennemis que de ses amis ? En outre, si Draco a des doutes sur ta conduite, Voldemort pourrait en avoir quant à son comportement à lui. Je connais bien Tom, il est capable de penser que Draco est un espion à la sole de l'Ordre et il pourrait décider de... le tuer. »

Ce fut cette ultime réplique plus que les autres qui bouleversa Harry. Son cœur manqua plusieurs battements et ses sens furent mis à rude épreuve. Il n'avait jamais songé à cela... au fait que Draco puisse mourir par sa faute. Il l'aurait mérité, mais... mais Harry ne pouvait concevoir son existence sans le blond. Il entendait par-là que le savoir à Azkaban le toucherait beaucoup moins que le savoir six pieds sous terre.

Le brun se maudit pour cette inquiétude soudaine et incontestablement malvenue, mais il n'arrivait pas à se contrôler. Non ! Draco ne mourrait pas ! Il irait à Azkaban pour un nombre indéterminé d'années mais il ne mourrait pas. Harry s'en fit la promesse. Et non ce n'était pas ses éventuels sentiments pour le blond qui le motivaient, mais bien sa haine. Quel plaisir y aurait-il à voir Malfoy mourir des mains d'un autre plutôt que de souffrir éternellement au fond d'un cachot ?

Harry ferma les yeux et maudit le Serpentard sur un nombre incalculable de générations avant de reprendre une respiration un tant soit peu normale. Voilà qu'il devait protéger celui qui voulait attenter à sa vie. Comble de l'ironie qu'était sa vie entière. Décidément, le destin aimait se jouer de lui.

C'est d'une voix rauque qu'il donna sa réponse à Dumbledore.

« Très bien, dit-il les dents serrées. J'accepte. »

HPDMHPDMHPDM

Allongé sous un arbre enneigé dans le parc, Harry ruminait de sombres pensées. Le froid lui agressait la peau mais il s'en fichait. La pilule Malfoy-super-sexy-boy-est-un-enfoiré-de-mangemort-et-il-veut-me-buter passait difficilement certes, mais celle Malfoy-super-sexy-boy-est-un-enfoiré-de-mangemort-et-il-veut-me-buter-mais-je-dois-continuer-de-le-baiser passait encore plus mal.

Ce que Dumbledore lui avait demandé était insensé. D'une parce que c'était carrément le jeter dans la gueule du loup et de deux parce qu'Harry était complètement paumé. Il se sentait perdu entre la haine farouche qu'il éprouvait pour le Serpentard et son attirance pour lui. Ce n'était pas une hypothèse, ni une supposition vaseuse, mais un fait... un fait établi et malheureusement bien réel. Il en avait eu la preuve dans sa salle de bains, le matin même.

Son corps réclamait celui du Serpentard. C'était d'autant plus effrayant qu'Harry avait l'impression d'être sous l'effet d'une puissante drogue. Il était en manque et pourtant il n'y avait goûté qu'une fois... bon quatre si on voulait être parfaitement précis, mais le résultat était là : il adorait baiser Malfoy et il craignait de ne plus jamais pouvoir s'en passer.

Une idée tordue et complètement immorale lui traversa l'esprit et il se prit à sourire. Aussi aliénée que pouvait être sa pensée, elle expliquait au moins une chose. Le pourquoi du comment Harry préférait voir Malfoy en prison plutôt que dans une tombe. Harry avait certains privilèges et une fois Voldemort aux oubliettes, Harry pourrait jouir pleinement de ce qu'il appelait déjà intérieurement la rançon du succès. Malfoy à Azkaban représentait certains avantages. Harry l'aurait sous la main, et il pourrait ainsi profiter à volonté du corps de sa Némésis. Avec ou sans son accord, le Gryffondor n'en n'avait cure. Il pourrait baiser Malfoy encore et encore et ce autant de fois qu'il le désirerait, quand il le désirerait. Sa vengeance serait alors complète et jouissive.

Alors que le brun fantasmait, appréciant toutes les subtilités de ses répugnantes idées, sa conscience refit soudain surface, traversant avec peine les méandres pernicieux de son cerveau pour le rappeler à l'ordre. Harry se prit une monumentale gifle mentale et grogna en se ressaisissant. Il ne pourrait jamais faire cela... jamais. Vengeance et désir ou pas, ce serait se rabaisser au niveau de Voldemort et il se sentirait minable toute sa vie. Et puis au fond de lui, mais vraiment tout au fond de lui, quelque chose abhorrait l'idée de violer Draco. Pourquoi ? Parce que c'était Draco tout simplement.

Le Survivant fut coupé dans ses pensées par la voix de Ron. Il tressaillit et s'assit en tailleur, voyant son ami courir vers lui.

« Ah ! Te voilà ! T'as décidé de faire une grève de la faim ou quoi ? lança Ron les mains sur les hanches. Tu as encore manqué le petit déjeuner ! »

Harry soupira et fit un petit sourire d'excuse à son ami.

« Désolé, mais la séance de ce matin avec Dumbledore m'a un peu épuisé. Alors je suis sorti prendre l'air et j'ai pas vu le temps passer. »

« Mouais... m'enfin, heureusement que j'ai pensé à toi, fit Ron en lui lançant un mouchoir roulé en boule. »

Harry l'attrapa au vol, le déplia et y découvrit deux chocolatines, un croissant et un mini-pot de confiture à l'abricot. Il remercia Ron et commença à manger, quoique dévorer serait un terme plus exact, son petit déjeuner. Une fois qu'il eut tout englouti, Ron sortit de sa poche une petite bouteille de jus de fruit et la tendit à Harry qui la vida d'un trait.

« Merci mon pote ! dit-il repu. »

« De rien. Je voulais que tu ais fini de manger au cas où ce que j'ai à te dire t'aurais coupé l'appétit. »

Harry, songea avec amertume et un certain cynisme qu'il lui en fallait beaucoup plus pour lui couper l'appétit.

« Tu sais ces derniers temps j'en ai vu des vertes et des pas mûres alors y'a plus rien qui me trouble vraiment, répondit Harry. De quoi veux-tu me parler ? »

Ron grimaça à sa façon, en tordant sa bouche sur le côté avant de la balancer de droite à gauche, comme s'il cherchait ses mots. Ou du moins... une manière simple de dire les choses.

« Je sais pas si tu vas être content de l'apprendre mais Ginny a parlé du pari à Lavande. »

Harry leva un sourcil, perplexe.

« Et alors ? dit-il. En quoi veux-tu que ça m'affecte ? »

« Et bien... Tu connais les filles et surtout Lavande. Bref. Lavande, en a parlé à Padma, qui en a parlé à Jessica, qui en a parlé à Erika, qui en a parlé à Cho, qui en a parlé à Luna qui... »

« Ron ! coupa Harry excédé. Veux-tu en venir au fait, s'il te plaît ? »

« Ouais... justement, bref, l'histoire du pari a voyagé jusqu'aux oreilles de Pansy et... »

« POTTER ! gronda soudain une voix qui était beaucoup trop familière. »

« Malfoy est courant, finit Ron dans un murmure. »

Harry dont le cœur avait tressailli, fronça les sourcils et se leva prestement. Draco avait l'air furieux mais sa colère à lui n'était rien comparée à celle qu'Harry ressentait. De la haine à l'état pur.

(ndla : Pour faire ma sadique j'ai voulu arrêter là mais bon... vu que mes Updates seront rares et que de toute façon, ce chapitre n'est pas assez consistant à mes yeux, j'ai décidé de nous contenter n.n...) (ndlb : et t'as eu raison, sinon t'aurais entendu parler de mon bazooka ! lol)

D'un regard Harry intima à Ron de s'en aller et celui-ci ne se fit pas prier. Quand ils furent seuls, Draco, la mâchoire serrée, s'approcha à grands pas d'Harry et s'arrêta pile devant lui, laissant juste quelques centimètres d'écart entre eux. Son regard anthracite fulminait d'éclairs, mais le regard vert du brun les lui rendait au centuple.

Ils restèrent face à face, se jaugeant mutuellement pendant quelques minutes, avant qu'Harry ne prenne la parole. Il fallait la jouer serré malgré sa haine envers le Serpentard. A vrai dire, il se foutait royalement maintenant que Draco soit au courant du pari, car c'était et de loin le cadet de ses soucis.

« Qu'est-ce que tu me veux Malfoy ? demanda-t-il d'un ton qu'il ne put empêcher d'être atrocement froid. »

Le blond tressaillit et il sembla au brun qu'une lueur de tristesse et de déception avait illuminé une seconde le regard orageux de Draco. Se convainquant mentalement du contraire, il attendit sa réponse.

« Potter tu n'es qu'un enfoiré ! lâcha Draco. Alors comme ça tu prends un pari sur mon cul et tu n'as même pas la décence de m'en parler ? »

Et toi alors ? voulut répliquer Harry. Tu prends un contrat sur ma tête et tu n'as même pas la décence de m'en parler... connard ! Mais le Gryffondor se força au calme. Ne surtout pas tout faire capoter par orgueil. Et surtout éviter de se concentrer sur les lèvres rosies par le froid et tentantes qui se dessinaient devant lui.

« Je suis désolé Malfoy, je ne pensais pas que tu en serais affecté. »

Le blond grogna.

« Non bien entendu. De toute façon, ce n'est pas comme si ça avait eu de l'importance n'est-ce pas ? »

Harry aurait juré avoir senti de l'amertume dans les paroles du Serpentard et il en fut dérangé. Mais, il se ressaisit rapidement, éludant son trouble par un simple : il joue bien la comédie. Il se mit lui aussi dans la peau du personnage et joua le jeu. Il fit un sourire ravageur au blond.

« Malfoy, Malfoy, Malfoy... et c'est moi que tu traitais de Poufsouffle hier matin ? »

« Que veux-tu dire ? lança Draco sur la défensive. »

Il n'aimait pas la lueur étrange dans le regard émeraude qui le fixait, avec... envie et sauvagerie.

« Je pensais pourtant que tu étais comme moi. Que nous étions similaires sur ce point... Draco. Juste une histoire de fesses sans engagement. »

Draco frémit. La voix du Gryffondor s'était faite chaude et sensuelle et il s'en voulait de réagir autant. Bien sûr, il en voulait à Potter d'avoir baisé avec lui juste pour gagner un stupide pari, mais en même temps... Il ne pouvait pas se dévoiler. Potter avait fait mouche. Draco avait pour principe de ne jamais s'attacher. A qui que ce soit et surtout pas à son ennemi de bac à sable. Pourtant, cette phrase, dans la bouche du brun, lui serra le cœur. Cela faisait longtemps que Draco avait accepté son attirance pour Potter, et il s'était toujours dit qu'un jour il l'aurait dans son lit. Néanmoins, il avait espéré que ce soit parce qu'Harry le désirait lui aussi et non pas pour une sordide histoire de pari. La nuit dernière avait été particulièrement difficile à gérer... en particulier parce que Draco n'avait jamais laissé aucun de ses amants partager son lit pour la nuit entière. Il s'était étonné d'avoir si rapidement accepté de s'endormir dans les bras puissants de Potter, mais il avait apprécié.

En réalité, il avait plus qu'apprécié. Il avait adoré. Il avait adoré aussi la façon dont Harry l'avait collé le lendemain, le suppliant presque de lui refaire l'amour à plusieurs reprises. Ses paroles teintées de promesses agréables... Draco avait été surpris de ne pas voir le brun de toute la journée d'hier après ce qu'ils avaient vécu. Il n'était pas non plus venu au dîner, ni au petit déjeuner... Le Serpentard avait songé à une raison quelconque et ne s'en était pas formalisé jusqu'à ce que Pansy lui apprenne que c'était pour un pari qu'il avait couché avec lui. La nouvelle lui avait, à sa grande surprise, transpercé le cœur. L'humiliant d'autant plus que désormais tout Poudlard devait être au courant. Le Prince des Serpentard s'était fait avoir par le grand Harry Potter, quelle déchéance.

Potter et lui ça n'avait été qu'une histoire de cul. Une simple histoire de cul et quand il avait eu son compte Harry l'avait tout simplement jeté. Les paroles de Marius lui étaient douloureusement revenues en mémoire : « A force de rejeter les gens qui t'aiment et tiennent à toi, tu finiras seul... ». Il ne savait pas pourquoi il s'en était souvenu à ce moment, mais le fait est qu'il s'en était rappelé et que ça lui avait laissé un arrière-goût amer au fond de la gorge.

Dégoûté par sa propre faiblesse, Draco se reprit. Il avait des principes, alors soit, il allait les appliquer. Du cul pour le cul et rien d'autre. Ne rien espérer en retour. Ne jamais rien espérer en retour...

« Tu as raison, dit-il. Seulement maintenant que tu as, semble-t-il, gagné ton pari, tu n'as plus aucune raison de m'approcher. Content d'avoir pu te servir à quelque chose, lança-t-il avant de s'éloigner. »

Harry resta coi. C'était quoi cette attitude que venait de lui servir Malfoy ? Comment ça ne plus l'approcher ? A quoi jouait ce foutu Serpentard ? Son plan n'était-il pas de l'approcher pour mieux le flinguer ?

Harry était encore plus perdu qu'avant et sa raison fut momentanément mise en mode veille. En clair son cerveau, saturé d'émotions contradictoires, avait complètement court-circuité. Occultant subitement haine et désir de vengeance, le Gryffondor se précipita à la suite de Malfoy et lui saisit violemment le bras.

Draco se retourna et tenta de se dégager mais la poigne du brun était puissante. Harry l'attira brusquement à lui, et joignit leurs lèvres dans un baiser bestial. Un baiser renversant, un baiser fougueux, agressif, sauvage... un baiser qui leur disait à tous deux, leurs sentiments, leur émotion trop forte pour être contrôlée, en un mot, leur confusion.

La blond, à sa grande surprise, se laissa immédiatement entraîner dans les vertiges de ce baiser. Il aurait dû repousser Potter, le traiter de tous les noms, mais il n'en avait pas la moindre envie. Son désir avait pris le pas sur sa raison et il ne désirait plus qu'une chose, se noyer dans cette source de chaleur qu'était la bouche de son amant.

Ses mains trouvèrent rapidement le chemin de la peau d'Harry, et il les plongea avec délice sous le manteau, puis sous la chemise du brun. Il sentit le Gryffondor se tendre à ce contact et il s'enhardit, caressant avec adresse le ventre plat, griffant l'épiderme sensible, jusqu'au torse.

Harry n'avait plus notion de rien. Ni de la neige, ni du froid, ni de ses convictions, ni de quoi que ce soit d'autre... Plus rien n'avait d'importance en ce moment que les mains habiles du Serpentard voyageant sur son corps. Ses propres mains découvrirent Draco avec possessivité et il songea, avec un naturel terrifiant, que Malfoy était à lui. Qu'il lui appartenait corps et âme. Qu'il c'était son dû et qu'il avait le droit d'en profiter pleinement. Quelque part sa raison lui dictait de se ressaisir, mais il l'envoya paître, ne se souciant que du désir qui le taraudait depuis ce matin.

Quant deux doigts pincèrent l'un de ses mamelons, il grogna, posant brusquement ses mains sur le cul de Serpentard, le collant à son corps pour lui montrer l'étendue de son appétit. Draco lui répondit en frottant langoureusement son bassin contre le sien et Harry gémit quand un vif coup de reins fut donné.

Harry interrompit le baiser et invita Draco à baisser le regard sur leurs entrejambes respectives. Front contre front, chacune de leurs mains posées sur le fessier de l'autre, Harry et Draco accordaient leurs mouvements de bassin. Leurs corps formaient une espèce de cœur dont l'extrémité ondulait sensuellement, excitant quiconque pourrait passer par là. Les caresses furent d'abord lascives, lentes et prolongées, mais elles se muèrent très rapidement en frottement vifs, pressés, urgents... Pétrissant, massant, écrasant, mouvant leurs sexes l'un contre l'autre à travers le tissu de leurs pantalons, les deux amants s'excitaient mutuellement, faisant grimper le plaisir crescendo. Leurs queues gonflaient toujours plus, se gorgeant de sang, palpitant affreusement l'une contre l'autre.

Bientôt Harry n'en put plus. Se foutant royalement de la neige, du froid, des éventuels élèves qui pourraient passer par là, il attira Draco sous l'arbre, l'allongea dans la poudreuse et lui retira prestement son pantalon. "Prestement" signifiant utilisation d'une baguette magique bien entendu.

Le blond ne protesta pas et dès qu'il fut débarrassé de son vêtement gênant, il se tendit sous la morsure du froid. Son long manteau protégeait ses jambes de la neige, mais il se sentait frigorifié. Son sexe pulsait sous l'effet de l'excitation mais la brise glacée le rendait douloureux. Cependant, il ne s'en soucia que très peu de temps, car Harry venait de le recouvrir de son corps.

Braguette simplement baissée suffisamment pour laisser son pénis se dresser librement, le Gryffondor réchauffait Draco dont les cuisses s'écartaient plus largement. Il attira Harry à lui pour un baiser passionné et il feula de plaisir et de douleur quand, sans prévenir, Harry s'enfonça profondément en lui. Ses doigts se crispèrent sur le manteau du brun et il hurla quand Potter amorça un va-et-vient brusque. Sans lubrifiant ni préparation, la pénétration était atrocement douloureuse. Draco avait la sensation d'être déchiré en deux, lacéré de l'intérieur.

Il voulut dire à Harry de s'arrêter, qu'il avait mal, trop mal, mais sa supplique resta coincée au fond de sa gorge. La douleur lui coupait la voix et le souffle. Des larmes perlèrent au coin de ses yeux qu'il avait fermés.

Harry n'avait pas conscience de la souffrance de son partenaire, tout ce qui importait était son propre plaisir, sa propre envie, sa propre bite qui plongeait encore et encore au fond de ce cul divinement étroit. Mais il sentit de petites gouttes chaudes tomber sur ses mains et il réalisa enfin avec horreur qu'il prenait Draco avec sauvagerie. Il sentit enfin les membres du Serpentard crispés autour de lui, son anus serré et son corps tendu comme un arc. Draco pleurait... Draco souffrait... par sa faute.

Alors il calma son sang bouillonnant, et se concentra sur les réactions de son amant. Ses coups de boutoir ralentirent, et il se pencha sur le visage du blond, léchant avec sensualité les larmes qui roulaient sur ses joues. Draco ouvrit les yeux et leurs regard s'accrochèrent.

« Désolé, murmura Harry. Désolé. »

Draco se détendit légèrement, et il put enfin apprécier la grosseur de ce membre tout au fond de lui. Il sentit les mains d'Harry surélever ses fesses, le forçant à se cambrer contre lui, et il rejeta la tête en arrière lâchant un gémissement de pur plaisir. La queue d'Harry venait de buter contre sa prostate et le courant électrique qui venait de le traverser l'avait totalement exulté. Alors, il ondula des hanches, poussant son anus à la rencontre du sexe d'Harry, sentant le plaisir le terrasser à chaque fois que sa prostate était cognée.

« Plus... plus profond, gémit-il. Oh Potter, plus profond... »

Harry obéit, et cette fois entièrement conscient de ses gestes, son bassin recommença une allée et venue rapide sans être brutale. Draco noua ses jambes autour de la taille d'Harry et ses bras s'enroulèrent autour de son cou. Cambré comme il l'était, il sentait son sexe se frotter contre le ventre du Gryffondor et il adorait ça.

Le Survivant se propulsa encore et encore et la jouissance les accueillit bientôt et ils hurlèrent, emportés tous les deux au-delà de la réalité. Harry imprima les derniers mouvements adjacents à l'orgasme qu'il venait d'avoir et s'effondra sur Draco. Son corps entier frissonnait tant à cause du froid qu'à cause du plaisir qu'il éprouvait à avoir retrouvé le corps du Serpentard.

Il se sentait à sa place. Il se sentait enfin repu... il était comblé. Draco le repoussa légèrement et planta ses yeux dans les siens.

« Pourquoi ? demanda-t-il dans un murmure essoufflé. »

La raison d'Harry refit surface à ce moment-là et ce qu'il allait confesser mourut sur le bout de sa langue. Lui avouer qu'il en avait rêvé, qu'il avait failli en crever parce qu'il croyait l'avoir perdu... ça jamais ! Avouer sa plus grande faiblesse à son futur assassin était de l'hérésie totale. Tout comme le désir qui ne quittait plus ses veines.

Une idée lui vint alors. Il allait en profiter. Oui. Malfoy devait penser que c'était gagné, qu'il avait réussi à le prendre dans ses filets. Et puisque Harry était obligé de rester avec lui... autant joindre l'utile à l'agréable. Son corps exigeait sa délivrance dans celui de Malfoy et il allait le satisfaire. Du moins, jusqu'à ce que cette parodie de relation se termine.

Harry sourit alors et répondit.

« Parce que je ne sais pas encore si j'ai vraiment gagné mon pari et que d'ici là j'ai envie de profiter de toi, Malfoy. »

Cette déclaration fendit le cœur de Draco en deux. Encore ce pari... il avait espéré qu'Harry lui dise qu'il en avait eu envie, qu'il ne pouvait plus se passer de lui... mais non. Il se leurrait encore. Potter ne le désirait que pour gagner son fichu pari. Draco eut envie d'envoyer bouler le Gryffondor mais en même temps, il ne pouvait occulter ce que réclamait son sang. Et son sang voulait Potter.

Alors, dissimulant sa tristesse, il répondit : « Je vais t'aider à gagner alors. » Mais au fond de lui, il savait qu'il faisait probablement une grossière erreur. Rester auprès d'Harry mettait son avenir et ses sentiments à rude épreuve mais son désir était plus fort.

Il s'avoua avec une certaine tristesse mêlée de frayeur qu'il commençait lentement mais sûrement à s'accrocher au Gryffondor.

HPDMHPDMHPDM

Draco rêvassait sur son lit quand quelqu'un frappa à sa porte. Avec un soupir il autorisa la personne à entrer.

« Salut beau blond ! »

« Salut Blaise, répondit Draco. Que me vaut l'honneur de ta visite ? »

« Hum... rien de particulier. »

Draco s'assit et croisa ses jambes, fixant son meilleur ami, un sourcil levé.

« Blaise je te connais comme si je t'avais fait, et tu n'es pas du genre à te déplacer pour rien de particulier. Alors crache le morceau ! »

L'Italien sourit et rejoignit Draco sur le lit.

« Je t'ai déjà parlé d'eux n'est-ce pas ? dit-il. »

« Hum... tes deux amoureux c'est ça ? »

« Ouais, répondit Blaise. »

« Et alors ? Tu as fini par choisir ? »

« Je n'y arrive toujours pas. Ils m'attirent l'un comme l'autre, ils sont adorables l'un comme l'autre... L'un est fougueux, l'autre est tendre... Je ne sais vraiment plus où j'en suis, se plaignit-il. »

Draco secoua la tête. Blaise avait le même don que lui pour se mettre dans des situations impossibles.

« Blaise, je t'ai déjà dit que tu ne pouvais pas sortir avec les deux en même temps ! Il faut que tu choisisses. »

« Si seulement je pouvais les avoir tous les deux Dray. Je les aime autant l'un que l'autre. »

« Je sais. Mais il n'y en a pas un qui te plaît plus que l'autre ? »

« Non. Ils me plaisent tous les deux et le pire... »

« C'est qu'ils sont très proches oui je sais. »

« Je ne veux pas briser leur fraternité. »

Draco rit légèrement.

« Blaise quel piètre Serpentard tu fais ! »

« Oh ça va ! Tu peux parler toi Monsieur-je-ne-suis-absolument-pas-amoureux-de-Harry-Potter-le-super-Survivant ! »

A ces mots, le blond se rembrunit immédiatement.

« Je ne suis pas amoureux de Potter, lâcha-t-il froidement. »

« On dirait que je viens de toucher un point sensible. »

« Ne dis pas de bêtises Blaise ou je te tue ! »

« Depuis le temps que tu me menaces de mort tu sais... »

« Ami indigne ! »

« Je sais. Mais je suis là pour ça. Pour essayer de t'ouvrir les yeux. »

« Ecoute, Potter et moi c'est de la baise comme avec tous les autres, maintenant tu me lâches avec ça sinon je peux t'assurer que les deux autres sauront que tu joues double-jeu. »

Blaise fit la moue.

« C'est du chantage ça ! »

« C'est Serpentard ça ! »

« De toute façon je ne sors avec aucun des deux ! »

« Qu'est-ce que ça change ? Tu leurs cours après et ils te courent après sans savoir que tu les désires tous les deux. »

« Méchant ! »

« Chochotte ! »

« En parlant de ça, Monsieur le grand sensible dans le fond, je pourrais savoir quand est-ce que tu seras convoqué par le Maître ? »

Draco s'allongea et croisa ses bras derrière sa tête.

« Hum, dès que j'aurais fini de faire ce qu'il m'a demandé de faire. »

« Et ce sera prêt quand ? J'ai hâte de voir ça. »

« Bientôt. Normalement, c'est pour fin Noël. Pour le moment j'ai encore du mal, mais tu me connais, je suis tenace. »

« Oui. C'est justement pour ça qu'il a voulu t'engager dans ses troupes. J'ai déjà vu ce que tu appelles injustement des brouillons et je suis certain que tu passeras le test. Tu as vraiment du talent tu sais ? »

« Je sais, je sais Blaise. Mais le talent est une chose, savoir en faire preuve est une autre. Je lui ai envoyé les essais et il a été ravi. Pourtant, moi je ne suis pas satisfait. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'arrive pas au résultat que j'escompte. »

« Draco, tu es le meilleur dans ta discipline et tu n'as aucun besoin de stresser. Elle sera parfaite, sans balafre, et tu seras reconnu au même titre que lui. »

« Hum... si tu le dis. Je te crois. Mon vœux le plus cher est de faire plaisir au Maître. »

« Dis donc, tu ne trouves pas que l'appeler "le Maître" ça fait un peu trop ? »

« Nan. Tu sais au Japon c'est comme ça qu'il désigne leur professeur. Il l'appelle par leur titre et que je sois Anglais ne me permets pas de déroger à la règle. »

« Mouais. Bon, c'est pas le tout mais il est l'heure d'aller dîner. Tu viens ? »

« Je te suis. »

« Au fait Dray... »

« Quoi ? »

« Tu as le nez tout rouge, je peux savoir où tu as passé ton après-midi ? »

A SUIVREUH n.n...

Alors, alors ? Je réponds à des questions mais d'autres se posent n'est-ce pas ? lol. En outre... Dray est-il vraiment un espion à la solde de Voldemort ? Que se passe-t-il encore dans la tête de piaf de cette auteuse à la noix ? mdr...

La réponse est franchement simple et je suis certaine que si vous avez attentivement lu la fic vous l'avez déjà ! En attendant, j'espère que vous avez aimé.

Alors un petit commentaire pour me dire ce que vous en avez pensé ?

Merci de me lire encore et toujours.

Gros kissouxxxx HK n.n...