Auteuse : KKK
Titre : Du sexe pour un dîner
Base : Harry Potter (ne tient pas compte du HP 6)
Genre : Yaoï (donc pas d'homophobes comme d'hab)
Rating : M (nyéhéhé... j'adore ça !) donc pas de mineurs ou de prudes, mais bon, je pars du principe que vous savez exactement ce que vous faites ici et que par conséquent vous vous en foutez royalement non ?
Couple : Un bon gros Drarry (comment ça encore ?)
Disclaimer : Les personnages ne sont pas à moi. Mais à JKR.
Statut : J'en sais rien lol.
Résumé : Harry est furieux ! D'accord il n'a jamais réussi à atteindre le vrai « septième ciel » et alors ? Et pourtant ces amis prennent le pari que jamais Harry ne pourra un jour prendre son pied ! Qui gagnera ? ou plutôt QUI aidera Harry à gagner ?
Note : Bon ! Mon nouveau mantra lol : Désolée pour le retard n.n... En attendant, j'espère que ce chapitre vous plaira ;) Ah ! Et lisez la note à la fin ! Elle pourrait être très intéressante n.n...
Pour ma bêta Ishtar : Merci ! Merci ! Mille fois merci ma chérie. Je t'adore et tu le sais ! Kiss ;)
DU SEXE POUR UN DÎNER
Chapitre 8 : Engrais ? Comme pour faire pousser des plantes ?
Marius entra comme un fou dans son dortoir, faisant fuir les quelques garçons qui s'y trouvaient. Le jeune Serdaigle fulminait de rage. Les jointures de ses poings blanchissaient à mesure que la colère et la jalousie grandissaient en lui, serrant son cœur.
Encore. Il venait encore de les surprendre. Il venait encore des les voir immoralement, impudiquement, lascivement accrochés l'un à l'autre. C'était un cauchemar. Il vivait un véritable cauchemar.
Au début, il n'avait pas voulu croire à cette stupide rumeur, selon laquelle Harry Potter se serait envoyé le Prince des Serpentards en personne. Cela ne pouvait pas être vrai. Jamais Draco n'aurait laissé quiconque le prendre. JAMAIS ! Même lui, son amant pendant trois mois n'avait pas eu le droit de s'enfoncer avec hardiesse dans ce corps si pâle... si désirable. Alors, comment Potter, ce foutu connard de Potter aurait-il pu ? Surtout pour un pari. Un pari absurde.
Non. Cette rumeur n'était que foutaise.
Mais, les yeux ne mentent pas, n'est-ce pas ? Sauf, si l'on est en plein désert et que la chaleur étouffante vous fait délirer en vous déconnectant complètement de la réalité. Et même en sachant cela, serait-il possible de voir des mirages en plein hiver ? Il y avait très peu de chance que cela se produise en effet... Alors, lorsque pour la première fois, Marius les avait vus forniquant gaiement dans la neige, il n'avait été en aucun cas victime d'un quelconque hallucinogène. Lorsqu'il les avait vus, Potter et Draco, tous les deux à moitié dévêtus baisant comme des animaux à même le sol gelé, son esprit ne divaguait pas. Même s'il avait voulu y croire. De toutes ses forces.
Et puis il y avait cette fois aussi, où après un rude entraînement de Quidditch il les avait surpris dans les vestiaires, l'eau chaude et le savon ruisselants sensuellement sur leurs corps en mouvement. Et une autre fois, alors qu'il rejoignait ses amis pour dîner, il les avait vus dans un couloir désert à peine éclairé, la faible lueur des chandelles dansant indécemment sur leurs corps en action. Et encore une autre fois, alors qu'il sortait d'une retenue avec le professeur Chourave, il les avait surpris dans une salle de classe vide, le bureau d'un professeur supportant l'indécence de leurs corps s'ébattant vigoureusement.
Et à chaque fois, c'était le même scénario, la même mise en scène écoeurante d'érotisme qui se jouait sous son regard douloureux : les cris de pur plaisir poussés par Draco, ses jambes croisées dans le dos de Potter, ses bras s'accrochant désespérément aux épaules du Gryffondor, son bassin accueillant passionnément les puissants coups de reins du brun...
Marius aurait tant aimé se complaire encore dans ses illusions, ses théories futiles et ridicules mais tellement salvatrices. Si apaisantes, si réconfortantes... Oui, se voiler la face avait parfois quelques avantages non négligeables. Pourtant, et même en dépensant des trésors de volonté, il ne pouvait plus nier l'évidence.
Aujourd'hui encore, Marius avait senti son cœur se fendre en deux. Il lui était déjà difficile d'accepter l'idée que Draco puisse s'avilir sexuellement parlant face à Potter, mais le voir était une lame à chaud plantée en pleine poitrine. Draco n'était qu'une pute. Une saloperie de pute et s'il lui plaisait de jouer les catins pour Potter, grand bien lui fasse car ça n'allait pas durer.
Essuyant avec rage les larmes qui roulaient sur ses joues, le jeune homme se leva pour se rendre dans la salle de bains. Appuyé contre le rebord du lavabo, Marius observa longuement son visage rougit par la colère et bouffi de tristesse. Mais bientôt sa grimace peinée se mua en un rictus démoniaque.
Sa vengeance n'en aurait que plus de goût. Oh oui... La première partie de son plan avait fonctionné à merveille et Potter était appâté. Il ne lui restait plus qu'à le faire tomber dans ses filets et comme une araignée gobe la malheureuse mouche prisonnière de sa toile, réduire Potter à néant. Pas le tuer... non. La mort serait un châtiment bien trop doux pour ce voleur de cœur. Mais le briser. Le priver de ce qui lui était le plus cher à son cœur : sa liberté. Sans elle, Potter serait aussi perdu et désemparé qu'un papillon auquel on viendrait de couper les ailes.
« Profites-en tant que tu le peux encore mon cher Harry, susurra-t-il méchamment. Profites-en bien... parce que dans peu de temps, tu regretteras amèrement de t'être approché de Draco. »
Parce que, oui, Draco Malfoy était à lui. Il lui appartenait corps et âme. Personne, non personne, n'avait le droit de le lui prendre. Harry Potter avait mal fait de s'approcher du Serpentard blond et Marius allait le lui expliquer de la plus douloureuse des manières.
HPDMHPDMHPDM
« Tu lui fais peur avec ta tête de dégénéré ! »
« Mais non ! Les animaux se fichent de la tête des gens, répliqua Ron en recommençant ses grimaces. »
« C'est vrai. Quand je mets mon masque de singe pour Halloween, Marty me reconnaît toujours. »
« Dans votre cas, Hagrid, masque ou pas ça ne change absolument rien, nota Harry en riant. »
Hagrid leva les yeux aux ciels, mais sourit. Il jeta un rapide coup d'œil à la montre qu'Harry lui avait offerte pour son anniversaire et tressaillit. Mouvement qu'Harry et Ron ne manquèrent pas de remarquer, car avouons-le, un demi-géant qui tressaille vous fait penser à une dizaine de personnes qui sursautent.
« Quelque chose ne va pas Hagrid ? »
« Si, si, tout va bien Harry. Je suis juste un peu en retard. J'ai promis à un élève de lui procurer un peu de crin de Licorne pour une de ses expériences. »
« Je vois. Bon et bien allez-y avant de vraiment vous mettre en retard. Ron et moi allons finir de nourrir le reste des animaux et nous vous rejoindrons. »
« Vous feriez ça ? »
« Bien sûr, répondit Ron. Ça ne nous pose pas de problème tant qu'il n'y a pas d'enclos d'araignées énormes et méchantes. »
« Merci les garçons, vous êtes vraiment gentils. À plus tard, pour le thé. Surtout ne confondez pas. La viande de limace est pour Bertha et les seaux de grains pour Oscar et Gaston. »
« Oui, oui, on fera attention, répondit Harry. »
Une fois qu'Hagrid se fut éloigné, Ron se tourna vers Harry.
« Maintenant que nous sommes seuls et tranquilles, je vais pouvoir te parler. Tu te souviens de notre dernière discussion ? »
« À quel sujet ? »
« Au sujet de Malfoy. »
Le cœur d'Harry fit un bon dans sa poitrine et il parvint difficilement à le dissimuler. Malgré cela, il chercha tout de même à nier.
« Je ne vois pas de quoi tu parles. »
« Ne me mens pas Ry. Tu sais très bien de quoi je veux parler. J'ai réfléchi à ça et je ne comprends toujours pas pourquoi tu t'obstines à coucher avec Malfoy alors que tu m'as dit ne pas avoir confiance en lui. »
Harry soupira. Après sa discussion avec Dumbledore, il avait été obligé de mettre Ron au courant. Au moins d'une partie de l'histoire. Ce que l'on pouvait définir comme la partie émergée de l'iceberg. Il se voyait mal continuer de coucher avec Malfoy sans que cela se sache. Alors, plutôt que de laisser Ron l'apprendre au hasard, il avait préféré le lui dire face à face.
Ça n'avait pas été le meilleur moment de son existence, il pouvait le dire. Ron avait fortement déprécié la nouvelle d'autant qu'il ne comprenait pas pourquoi ce soudain revirement de situation. Harry pouvait le comprendre, puisqu'il ne lui avait pas tout expliqué en profondeur et qu'il ne pouvait toujours pas le faire. Cela l'enrageait, mais pour l'instant, il ne pouvait pas se permettre de divulguer quoi que ce soit d'autre... Il ne voulait pas que Ron soit mis en danger.
Malfoy voulait le buter, très bien. Mais il ne toucherait pas à un seul cheveu du rouquin. Harry détestait mentir à son meilleur ami, mais il se consolait en songeant que c'était uniquement pour son bien et sa sécurité qu'il le faisait.
« Ron, je te l'ai répété des millions de fois. Malfoy est un trop bon coup pour que je le laisse tomber comme ça. Sérieux, il me fait bander comme jamais je ne l'avais été, il m'excite à mort ce mec et en plus, il baise comme un dieu. Je pensais ce que je t'ai dit, mais ce n'est pas parce que je n'ai pas confiance en lui que j'ai forcément envie de me priver de son cul. D'ailleurs, il n'est pas le seul que je baise en ce moment et tu le sais. »
« Ouais, ouais. Je sais aussi que des deux, celui qui à le plus de chance de te faire gagner ton pari c'est Malfoy. Mais quand même et surtout ne te fâche pas pour ce que je vais dire Harry, c'est trop bizarre. Je veux dire, je vois bien les regards que tu lances à Malfoy quand tu le croises ou quand tu vois un autre mec s'approcher d'un peu trop près de lui et je... enfin, je n'ai toujours pas abandonné ma théorie. »
Le Survivant fronça les sourcils et serra brusquement ses poings. Il avait presque oublié ça, tiens. Presque, car la connerie qu'avait sorti Ron était si grosse que même un aveugle sourd et muet l'aurait vue, entendue et objectée. Cela avait mis notre cher Gryffondor dans un état de colère impressionnant. Comment Ron avait-il pu sérieusement penser cela ?
« Justement parlons-en de ta théorie fumeuse. Je refuse que tu y penses encore, c'est compris. Malfoy n'est que la pétasse blonde que je m'envoie pour satisfaire ma libido et gagner mon putain de pari. Pari qu'il a d'ailleurs accepté de m'aider à gagner. Je ne suis pas jaloux des mecs qui peuvent l'approcher parce que je me fous qu'il s'envoie en l'air à gauche et à droite. Je ne suis pas amoureux de lui ! »
C'était du grand n'importe quoi. Que Ron suppose la jalousie passe encore, car il n'avait pas tout à fait tort sur ce point-là. Harry, même s'il s'en voulait de ressentir cela, n'appréciait pas vraiment de voir un autre mâle dans le giron de sa pute de luxe. Mais, qu'il sous-entende qu'Harry, que LUI, Harry Potter, celui qu'on pouvait qualifier au choix de « Survivant » ou de « Buffy contre les mangemorts », soit amoureux de Draco Malfoy futur esclave de Voldemort, était inacceptable. Parfaitement inacceptable.
Comment pourrait-il tomber amoureux de son bourreau ?
Tandis qu'Harry martyrisait son pauvre cerveau, Ron soupirait intérieurement. Pour lui sa théorie était loin d'être de la connerie comme se bornait à l'affirmer son ami. Bien au contraire, jamais théorie n'avait été aussi proche de la vérité. Le rouquin n'égalait peut-être pas le niveau intellectuel de sa petite amie, mais il n'était pas complètement stupide.
Il craignait qu'Harry ne tombe réellement amoureux de Malfoy... même si ce n'était pas encore le cas, cela le deviendrait rapidement. Il ne savait ni pourquoi ni comment, mais c'était la première fois qu'un de ses pressentiments le tracassait à ce point-là. Quelque chose allait bientôt se passer... et ce quelque chose n'était pas pour lui plaire.
Harry ne voulait rien lui dire, parfait. Il le saurait d'une manière ou d'une autre... le rouquin espérait seulement que ce ne soit pas trop tard.
Ron posa une main apaisante sur l'épaule de son ami.
« Je suis désolé Harry. Tu as raison... je ne t'embêterai plus avec ça. »
Harry sembla se calmer et prit une profonde inspiration.
« Je sais que tu t'inquiètes pour moi Ronny, mais je suis un grand garçon et je gère très bien ce que je fais okay. De toute façon, dès que le pari prendra fin, c'est-à-dire dans deux jours puisque Hermione revient bientôt, tu n'entendras plus jamais parler de Malfoy et moi dans le même lit. »
Le roux sourit et se concentra sur la tache que leur avait confiée Hagrid. Après quelques instants durant lesquels son regard azur passa de la nourriture aux animaux, il posa sur Harry un regard interrogateur.
« Ry, dis-moi. Que crois-tu qu'il arrivera si on confond la nourriture ? »
« Euh... je ne sais pas et je n'ai pas envie de le savoir. Pourquoi ? Tu as envie d'essayer ? demanda-t-il en se penchant pour saisir un seau de grain. »
« Nan-nan, ce n'est pas ça. C'est juste que... Harry ? »
« Hum ? »
« Qui sont Bertha, Oscar et Gaston ? »
Harry cessa tout mouvement, se redressa, regarda Ron droit dans les yeux, répondit « ? » avant que d'un commun accord, les garçons ne se mettent à hurler : « HAGRIIIIIIIIIIID ! ».
HPDMHPDMHPDM
« Ah vous voilà enfin ! Vous avez un quart d'heure de retard ! »
« Je suis désolé, répondit Hagrid en souriant. Mais je nourrissais les animaux et je n'ai pas vu le temps passer. »
« J'ai vu ça. Mais de toute façon vous ne pouvez pas avoir froid vous, avec cette espèce de fourrure naturelle qui recouvre tout votre corps. »
Hagrid ne prit pas la mouche, au contraire il rit et ouvrit la porte de sa cabane. Cela faisait un moment maintenant qu'il s'était habitué aux sarcasmes de l'adolescent. Et puis... c'était un bon p'tit gars dans le fond. Arrogant mais sympathique. Enfin, dans la mesure où l'on apprenait à le connaître et à gagner sa confiance. Ce qu'Hagrid n'était pas peu fier d'avoir réussi à accomplir. Un exploit, vous dis-je. Un exploit.
« Allez entre, suis-moi. »
Le jeune homme s'exécuta, mais épousseta son manteau couvert de neige d'abord. Peu importe l'endroit, aussi rustique soit-il, que vous visitez, une règle est de toujours paraître impeccable et de ne surtout pas manquer de politesse envers son hôte en salissant les lieux.
« Tu dois être complètement gelé mon garçon, viens près du feu, en attendant que je t'apporte le crin de Licorne. Tu veux un peu de thé ? Il y a des biscuits aussi sur la table si tu as faim. »
Le garçon posa un regard vaguement écoeuré sur les espèces de parpaings enfarinés et dégoulinant de chocolat éparpillés dans une assiette, autrement dit, les biscuits en question et retint un gémissement d'horreur.
« Hem... Je n'ai pas très faim. Par contre, j'accepterais volontiers une tasse de thé. Et je vous ai déjà dit mille fois de ne pas m'attribuer de ridicules sobriquets. »
« Ce n'est pas plus ridicule que de te surnommer mon poussin en sucre comme se plaît à le faire ta chère mère ou mon petit canard en chocolat comme le fait ton père, répliqua le garde-chasse en souriant. »
Hagrid entendit un léger soupir excédé, signe qu'il avait fait mouche et son sourire s'élargit quand il entendit ensuite un « je ne vous le fais pas dire » marmonné avec embarras. Il servit une tasse de thé à son invité avant de se saisir d'un petit sac en velours vert accroché à une poutre.
« Tiens. Fais-y très attention. »
« Ne vous inquiétez pas, répondit le jeune homme le regard pétillant. Je sais combien est précieux le crin de Licorne. »
« Tu m'en diras tant. Ça à l'air très important pour toi. Que comptes-tu faire avec ? »
« Effectivement. Tout ce que je peux vous dire pour le moment, c'est qu'utilisé avec science, le crin de Licorne se révèle être un excellent engrais. Et pour les essais que je compte rendre à mon Maître, il me sera des plus utile. »
« De l'engrais ? Comme pour faire pousser des plantes ? s'étonna le garde-chasse. »
« Exactement. »
« Tu me surprendras toujours. »
« Quand réaliserez-vous que je suis quelqu'un de surprenant ? rétorqua Draco avec un petit sourire. »
Hagrid éclata d'un rire franc qui fut coupé par quelques coups donnés à sa porte. Il n'eut pas le temps de se demander qui cela pouvait être, que celle-ci s'ouvrit en grand sur deux Gryffondors couverts de neige.
« Hagrid, c'est nous. On voulait vous demander quelque ch... MALFOY ! s'exclama Harry en écarquillant les yeux. »
« Potter. Weasley, salua calmement Draco. »
« Mais qu'est-ce qu'il fait là ? demanda Ron abasourdi. »
Et il pouvait l'être. Comment et pourquoi Malfoy se trouvait-il chez Hagrid, une tasse de thé fumant à la main ? C'était complètement dingue. Malfoy et Hagrid dans la même pièce ?
Harry, fronça les sourcils et s'avança d'un pas furieux vers le garde-chasse.
« Hagrid, lança-t-il sèchement, j'attend des explications. Que fait Malfoy ici avec vous ? »
Pris au dépourvu et pas vraiment étonné de la réaction d'Harry, Hagrid rougit d'embarras. Comment expliquer à Harry qu'il acceptait de bonne grâce de procurer du crin de Licorne à Draco sans que cela ne paraisse suspect ? Après tout, Hagrid était censé détester les Malfoys autant qu'Harry. Et rendre service à Malfoy junior reviendrait probablement à une trahison de sa part dans l'esprit d'Harry.
« Alors j'attend Hagrid ! »
« Et bien... je... euh... »
« Calme-toi Potter, intervint la voix traînante de Draco. J'avais besoin de crin de Licorne et Hagrid m'en a donné. »
« Pourquoi t'aurait-il aidé Malfoy ? »
« Parce que c'est un Professeur et qu'il est en devoir d'apporter son aide à ses élèves Potter, répliqua Draco. Cela t'étonne-t-il tellement que pour une fois cet imbécile d'ours illettré qui nous sert de Professeur serve à quelque chose ? »
Harry serra les dents et fusilla le blond du regard. Il détestait que Malfoy insulte ses proches et ce qu'il venait de dire avait fait déborder le vase. Hagrid n'était pas un ours imbécile et illettré.
« Non, ce qui m'étonne c'est qu'il soit si gentil avec toi. Parce que tu n'es qu'une espèce de connard qui ne mérite certainement pas que quelqu'un lui vienne en aide et surtout pas Hagrid ! »
« Harry, tenta de le raisonner Hagrid, s'il te plaît calme... »
« NON ! Comment pouvez-vous donner quelque chose d'aussi précieux et rare que du crin de Licorne à cet enculé de Malfoy ? Après tout ce que son père et lui vous on fait, vous l'aidez quand même ? Je peux comprendre que vous soyez gentil Hagrid, mais pas avec les Malfoys ! Ils sont nos ennemis. »
Hagrid allait répondre mais le bruit d'une tasse que l'on pose sèchement sur une table retentit et le silence se fit. Tout le monde dirigea son attention vers l'origine du bruit pour voir un Serpentard blond, mâchoire serrée et regard assombri par la colère, traverser le salon à grande enjambée, sans un mot. Harry sentit son cœur se serrer mais repoussa cette sensation perturbante.
Une fois à la porte, Draco s'arrêta et sans se retourner dit :
« Tu as parfaitement raison Potter. Je suis un enculé... sur ce point-là tu connais ton sujet par cœur n'est-ce pas ? Je suis ton ennemi et celui d'Hagrid, donc il est logique que dans ce cas, je lui rende ce qu'il m'a donné. »
Il déposa le sac de velours sur le sol et se redressa.
« Hagrid, je vous remercie pour votre aide, mais je me débrouillerai autrement pour me procurer du crin de Licorne. »
Une alarme s'alluma dans l'esprit du garde-chasse.
« Dra... Malfoy, prends le crin de Licorne. Ne dis pas de bêtises. Tu sais très bien que la seule autre manière pour toi de t'en procurer est de... »
« Je sais ! coupa sèchement le Serpentard. Vous n'avez pas besoin de me le rappeler. Sur ce, bonne journée. »
Et sans un mot de plus, Draco quitta les yeux sous le regard surpris de Ron, mitigé d'Harry et carrément inquiet d'Hagrid.
« Harry, dit-il en se tournant vers lui, il faut que tu rattrapes Malfoy. »
« Et pourquoi je ferais ça ? demanda ce dernier d'une voix tranchante. »
Hagrid soupira.
« Écoute, je sais que tu n'apprécies pas Malfoy et je peux comprendre que tu te sois senti trahi. Mais, je suis un Professeur au même titre que Dumbledore ou que McGonagall et tu sais aussi bien que moi que si Malfoy leur avait demandé de l'aide, ils n'auraient pas refusé. Et ce même s'il a fait de mauvaises choses. D'ailleurs, je crois que tu l'as entendu aussi bien que moi, il m'a tout de même remercié, ce qui n'est pas négligeable. »
Harry tressaillit et sa colère se décanta légèrement. Hagrid avait raison... il avait peut-être un tantinet exagéré avec Malfoy. Il est vrai que Draco Malfoy remerciant Hagrid était un jour à marquer d'une pierre blanche. C'était rarissime... et surprenant. Cependant...
« Hagrid il vous a insulté ! Et vous savez que je ne supporte pas qu'il fasse ça ! »
« Harry, crois-tu vraiment que je me sois senti touché par ce qu'il a dit ? Je sais ce que je vaux et ce type de critique ne me touche plus depuis longtemps. Mais lui n'a peut-être pas apprécié que tu l'injuries de cette manière. C'était vulgaire Harry et très déplacé. Proférer ce genre de propos dans ma maison est un manque de respect pour moi autant que pour la personne que tu as invectivé. Est-ce que tu comprends ? »
Cette fois Harry se sentit réellement coupable. Il avait complètement foiré son coup avec Malfoy et il comprenait désormais d'où lui était venu ce pincement au cœur quand il l'avait vu partir. Ses mots avaient et de très loin dépassé sa pensée et sa colère l'avait complètement aveuglé.
Pourtant, Hagrid ne pouvait pas vraiment comprendre ce qu'Harry ressentait. Malfoy en voulait à sa vie, et il était persuadé que si Hagrid était au courant de ses plans machiavéliques, il n'aurait pas été aussi amical et ne l'aurait peut-être pas défendu de cette manière.
Harry se sentait coupable d'avoir été odieux avec Draco cependant... Malfoy méritait, quelque part, ses mots sales et blessants. Parce que dans le fond, Draco Malfoy désirait plus que tout le tuer non ? Et avouez-le... il est difficile de rester poli envers votre futur meurtrier.
« Oui, répondit-il. »
« Hagrid, demanda Ron en ramassant le sac en velours, qu'est-ce que Malfoy a l'intention de faire avec du crin de Licorne ? »
« Sûrement un poison pour me buter, lança Harry a moitié sérieux. »
Hagrid secoua la tête.
« Non. Il veut l'utiliser pour en faire de l'engrais. »
« De l'engrais ? s'hébéta Ron. Comme pour faire pousser des plantes ? »
« Ou peut-être un cerveau, tiens, marmonna Harry. »
Comme ça il pourrait réfléchir un peu plus et au lieu de vouloir me flinguer, me baiser et m'appartenir jusqu'à la fin des temps.
« Je suppose Ron. Il n'a pas eu le temps de m'en dire plus. »
« Malfoy... faire pousser des fleurs ? C'est une... »
Ron se tut. Il venait de se souvenir de la fleur que Malfoy avait offerte à Harry. Une espèce de cœur à l'envers qui changeait de couleur à chaque fois qu'on l'arrosait. Et Harry prenait grand soin de cette fleur... il changeait son eau tous les jours. Alors non... Malfoy qui fait pousser des fleurs, ce ne pouvait pas être une plaisanterie.
« Hagrid, qu'est-ce qu'il devra faire pour acquérir du crin de Licorne désormais ? demanda Harry. »
« C'est simple, répondit-il gravement. Il devra se rendre dans l'Allée des Embrumes. »
« Quoi ? »
« Oui. Le crin de Licorne est extrêmement rare et cher. Les boutiques de Pré-au-Lard n'en vendent pas. Il n'y a que dans l'Allée des Embrumes que l'on en trouve. Dans la boutique de Monsieur Bean, la seule qui ne vende pas de produit en rapport avec la magie noire. C'est là que je trouve tous mes produits contre les insectes qui saccagent les potagers. C'est aussi à cet endroit que le Professeur Chourave achète quelques-uns de ses engrais. »
« Je ne vois pas ce qui vous inquiète Hagrid, lança Ron. Malfoy s'y est déjà rendu à plusieurs reprises avec son père. Il connaît les lieux. »
« Je m'en doute, répondit-il. Seulement là, il ne sera pas accompagné de son père et c'est un endroit vraiment dangereux pour les jeunes sorciers. Qu'il soit un Malfoy n'empêchera pas certaines racailles de s'en prendre à lui. Et même s'il sait se défendre, la majorité des sorciers qui traînent dans ces rues ont la baguette facile. »
Le cœur d'Harry manqua un battement et il serra les poings. D'où lui venait cette subite inquiétude pour son futur assassin, il ne le savait pas et pour le moment ne voulait pas le savoir. Malfoy allait probablement être en danger par sa faute et il ne le supportait pas. Oui, le plus important pour lui en cet instant était d'empêcher Draco d'aller fourrer son joli p'tit cul là-bas.
C'est donc d'un pas décidé qu'il sortit de la cabane d'Hagrid avec en main, le fameux petit sac de velours vert.
« Harry ? Qu'est-ce que tu fais ? Où est-ce que tu vas ? lança Ron. »
« Ramener ce crin de Licorne à Malfoy ! »
Et ensuite, l'embrasser comme un demeuré...
À SUIVREUH n.n...
Alors, alors ? Il vous a plu ce chapitre ?
Je vous avoue que même si j'ai été inspirée, il a été un peu difficile à écrire. Surtout en ce qui concerne les sentiments d'Harry. Parce que de son point de vue à lui, il n'a pas tout à fait tort. Je veux dire, il est le seul à croire que Dray veut le buter. Il ne peut pas l'aimer et le détester en même temps... Et c'est ce qui est difficile justement à bien définir sans devoir ressasser toujours les mêmes choses ou me prendre la tête dans des casse-têtes sentimentaux pas possibles. M'enfin, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même après tout... c'est moi qui me suis lancée dedans non ? mdr...
Alors ne détestez pas Harry... Détestez-moi parce que je sais, je suis méchante avec Draco et lui. Mais bon, c'est pour mieux les mettre ensemble à la fin. ;)
Mais avouez quand même que vous êtes surpris hein ? Malfoy et Hagrid qui s'entendent bien ? Ce n'est pas tous les jours qu'on voit ça non ? lol.
Et puis... cette fois je suis certaine que vous avez la réponse à votre ETERNELLE question : mais que fait Draco ? Je dois avouer que toutes vos suppositions m'ont fait éclater de rire... si, si c'est vrai. J'en ai vu de toutes les couleurs, genre Draco n'est pas un mangemort, mais il dessine des mangas yaoï (ptdr sérieux). Ou encore, le Maître de Draco est un maître de Potion japonais, un maître en arts martiaux, un maître laqueur (au fait c'est quoi ?), un professeur de poterie, un artiste renommé genre sculpteur ou dessinateur et tant d'autres... Au moins une chose sur laquelle tout le monde est d'accord, c'est que Draco n'est pas à la solde de Voldy mdr.
Alors je vais tout de suite vous dire : NON, NON et NON à tout ça mdr ! C'est bien un Maître Japonais et l'on peut dire artiste dans un sens n.n... De toute façon avec ce chapitre, je suis certaine que vous avez trouvé la réponse lol. Réponse que jusqu'ici seulement TROIS personnes, je dis bien, TROIS seulement ont trouvé. Alors je repose la question maintenant : Que dois faire Draco pour son maître Japonais ? Lui apporter la tête d'Harry sur un plateau d'argent ? Certainement pas... alors ?
Je tiens également à préciser, au risque d'en décevoir certaines qui se reconnaîtrons (ndla : Naaan ! Pas le bazooka !) que Blaise ne court pas après les Jumeaux Weasley.
Bon je m'arrête là avant que cette note ne soit plus longue que la fiction elle-même lol.
En tout cas j'espère que ça vous a plu. Un petit mot pour me dire ce que vous en avez pensé ?
Je vous réserve encore bien des surprises ;)
Kissouxxxx HK.
