Auteuse : KKK

Titre : Du sexe pour un dîner

Base : Harry Potter (ne tient pas compte du HP 6)

Genre : Yaoï (donc pas d'homophobes comme d'hab)

Rating : M (nyéhéhé... j'adore ça !) donc pas de mineurs ou de prudes, mais bon, je pars du principe que vous savez exactement ce que vous faites ici et que par conséquent vous vous en foutez royalement non ?

Couple : Un bon gros Drarry (comment ça encore ?)

Disclaimer : Les personnages ne sont pas à moi. Mais à JKR.

Statut : Normalement, encore trois chapitres supplémentaires en comptant celui-ci et l'épilogue.

Résumé : Harry est furieux ! D'accord il n'a jamais réussi à atteindre le vrai « septième ciel » et alors ? Et pourtant ces amis prennent le pari que jamais Harry ne pourra un jour prendre son pied ! Qui gagnera ? ou plutôt QUI aidera Harry à gagner ?

Note :

1) Il faut que je précise une chose : Blaise ne sort pas avec des frères n.n... Je sais que j'ai noté le mot « fraternité » mais cela ne signifie en aucun cas qu'il y ait un quelconque lien de parenté entre les deux garçons en question. Imaginez que je dise ça de Ron et Harry, c'est un peu la même chose, voyez-vous ? Ils s'entendent comme s'ils étaient frères... mais ne le sont pas pour autant.

2) Pour Fanficgirl : J'ai bien reçu ta review mais lorsque je t'ai répondu ton e-mail n'a pas fonctionné... en clair j'ai reçu ce que je t'ai envoyé lol. Mais bon ce n'est pas grave. En gros la fic ne dépassera pas 15 chapitres. Il doit rester encore trois chapitres maximums (en comptant celui-ci), ce qui fait 11 chapitres en tout normalement. Voilà... alors si jamais tu me reviewes encore, pense à mettre une adresse à laquelle je puisse répondre lol. Merci de me lire. Kissouxxxx HK.

3) Pour ma bêta Ishtar : Tu dois y être habituée maintenant mdr... Mais je ne pourrais jamais cesser de te le dire : MERCI ! Je t'adore ma chérie et tu le sais. Kisu doux °v°... (NdB : Moi aussi je t'adore ma chérie ! Et je te lis avec un plaisir sans cesse renouvelé. Merci aussi à toi de me faire suffisamment confiance pour poster tes textes )

4) Pour tous les revieweurs anonymes : Merci à vous tous ! Je ne peux pas vous répondre individuellement mais sachez que j'apprécie énormément ce que vous me dites !

DU SEXE POUR UN DÎNER

La porte du bureau du Directeur se ferma. Les trois hommes furent brièvement salués puis invités à s'installer dans les fauteuils moelleux près du feu. Le plus petit, vêtu sobrement comme à son habitude, accepta volontiers, ainsi que son voisin à la crinière couleur châtaigne et au regard fatigué. Le troisième, à l'allure aristocratique, préféra rester debout. La nervosité était peinte partout sur son visage et dans les moindres gestes qu'il faisait. Il tentait de dissimuler son angoisse derrière son éternel masque impassible, mais il y parvenait maladroitement : du moins pour toute personne à l'œil exercé qui poserait ses yeux sur lui à ce moment.

Le Directeur lui lança un regard apaisant de derrière ses lunettes en demi-lune, mais cela ne sembla pas le calmer. Loin de là même. Lucius Malfoy était mort d'inquiétude pour son fils, et un Dumbledore qui se voulait exagérément rassurant avec sa coutumière attitude calme et posée ne l'éprouvait que davantage. N'y tenant plus et trouvant le silence pesant, l'aristocrate blond prit la parole sur un ton plus ou moins sec.

« Dumbledore, maintenant que je suis ici, dites-moi ce qui ne va pas ! »

Le Directeur prit le temps de s'asseoir avant de répondre.

« Il s'agit de Draco... »

« Je ne suis pas stupide, s'énerva Lucius. Pour quelle autre raison m'auriez-vous fait appeler ici ? Cessez donc de déblatérer des évidences et venez-en au fait ! »

« Lucius, peut-être que si tu laissais à Dumbledore le temps de parler, nous en saurions plus. »

« Oh toi le Loup Garou de pacotille, tu peux te mettre tes ridicules réflexions là où je pense ! rétorqua l'aristocrate en pointant sa canne vers son voisin d'un geste courroucé. »

« Tu es décidément irrécupérable, s'irrita l'ancien professeur de Défense Contre les Forces du Mal avec un froncement de sourcils évocateur. Toujours prompt à lancer des insultes alors que tu ne vaus pas mieux que les propres injures que tu craches. »

« Répète un peu espèce de... »

« Ça suffit ! Ce n'est vraiment pas le moment de vous disputer tous les deux, trancha la voix glaciale de Severus Rogue. Je peux comprendre que tu t'inquiètes Lucius mais tu n'es pas le seul ici à te faire du souci. Je tiens d'ailleurs à préciser que ce n'est pas en vous lançant d'inutiles diatribes acerbes au visage que vous en saurez plus, l'un comme l'autre, ajouta-t-il pour répondre aux deux regards noirs fixés sur lui avec une insistance qui aurait pu le faire fléchir s'il n'y était pas déjà habitué. »

Le blond poussa un soupir fâché et son voisin roula des yeux mais ils se turent et laissèrent le vieux sorcier poursuivre. Dumbledore croisa ses longs doigts fins marqués par le temps devant sa barbe et dit sur un ton des plus mystérieux :

« Il semblerait que Draco soit au centre d'une bien étrange histoire. »

HPDMHPDMHPDM

Pendant ce temps, à l'orée de la forêt interdite, une fine silhouette se détachait de l'immensité blanche qui l'entourait, et s'amusait à jouer de la baguette. Si l'on s'approchait encore un peu, l'on pourrait distinguer un jeune homme à l'épaisse et ondulée chevelure d'orge dansant avec le léger vent hivernal et se laissant capturer par quelques flocons de neige égarés. Un jeune homme soigneusement emmitouflé dans un large manteau noir frappé d'un écusson bleu à l'emblème d'un aigle majestueux.

Encore quelques centimètres plus près et l'on pourrait voir alors un sourire effrayant de diabolisme fendre le visage du jeune homme et dans ses yeux d'un bleu de Prusse intense, briller une lueur malsaine : celle d'un démon sortant des enfers. Le jeune Serdaigle baissa lentement sa baguette et regarda son œuvre avec un plaisir cruel et non feint.

Devant lui, allongé sur le sol neigeux, se tordait de douleur un petit oiseau aux ailes blanches. Le pauvre animal piaillait horriblement et son petit corps frêle était agité d'atroces soubresauts. Ses petits yeux à demi fermés laissaient entrevoir deux iris révulsés et son plumage semblait se hérisser à mesure que les spasmes douloureux éperonnaient son corps. L'affreux et torturant spectacle dura encore quelques secondes pendant lesquelles le volatile tenta de se relever en vain, avant de cesser définitivement de bouger, épuisé par tant d'efforts.

Marius se pencha, prit le fragile oiseau entre ses doigts avant de le lancer haut dans les airs, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus distinguer le plumage immaculé du lourd et cotonneux ciel d'un gris presque blanc. Propulsé ainsi, l'animal voulu battre des ailes, mais ces dernières refusèrent de s'ouvrir l'abandonnant à la gravité, et il retomba durement sur le sol gelé. L'oiseau poussa un piaillement à fendre l'âme comme si quelque chose s'était brisé en lui et essaya avec force de s'envoler encore une fois, mais il échoua lamentablement.

Et alors qu'il contemplait avec bonheur la sinistre scène d'un oiseau glapissant de douleur tentant vainement d'ouvrir ses ailes, Marius émit un effroyable rire de gorge. Ça y était... il maîtrisait enfin le sort.

« Bientôt Potter... Bientôt tu ressembleras à ce misérable volatile cloué au sol, privé de sa liberté, obligé d'attendre que la mort veuille bien lui faire la faveur de l'emporter, murmura-t-il avec haine. »

Puis levant une dernière fois sa baguette, il fit léviter le petit oiseau et le projeta d'un simple geste contre le tronc dur et rugueux d'un arbre. Le bruit sourd d'un crâne qui se fend parvint jusqu'à ses oreilles et il se détourna du petit corps plumeux qui s'affalait mollement dans la poudreuse, la colorant d'un brillant liquide carmin.

HPDMHPDMHPDM

« Hey ! Potter ! »

Harry s'arrêta de marcher et se tourna lentement. Blaise, emmitouflé dans sa cape comme il se doit en hiver, s'approcha, un grand sourire aux lèvres.

« Salut. Belle journée n'est-ce pas ? dit-il en chassant les quelques flocons de neige encombrant sa cape sombre. »

« Que veux-tu, Zabini ? demanda Harry d'un ton légèrement froid. »

« Ouh, mais c'est qu'il est grincheux le Gryffondor aujourd'hui, remarqua Blaise sarcastique. Qu'est-ce qui se passe ? Messire Malfoy n'aurait-il pas rempli ses devoirs d'amants hier soir ? »

Harry serra poings et dents en fronçant les sourcils. Que Zabini se taise ou bien il allait y avoir du Serpentard carbonisé au menu du jour. Le Survivant prit néanmoins une profonde inspiration et se força au calme. Il était de mauvaise humeur, mais ça ne lui donnait pas le droit de s'énerver contre un innocent et ce même s'il avait une forte propension à s'énerver pour un rien en ce moment.

« Écoute Zabini, je suis de mauvais poil aujourd'hui et là tout de suite j'ai envie d'essayer le sort d'étranglement, alors si tu ne veux pas me servir de cobaye, je t'encourage vivement à me dire ce que tu me veux ! lança-t-il avec raideur. »

Okay... il n'allait pas atomiser le Serpentard, mais ça ne l'empêchait pas d'être un chouïa désagréable. Blaise, habitué aux menaces de mort depuis l'âge de onze ans, ne s'en formalisa pas et sourit deux fois plus en haussant les épaules. Draco était un bien meilleur intimidateur... il avait de l'imagination lui au moins. Mais avisant le regard flamboyant d'éclairs du Gryffondor brun face à lui, il se garda bien d'en faire la remarque. Il était difficilement effrayé certes, mais mieux valait se la jouer profil bas avec un Harry Potter en colère. Après tout, il était censé tuer le plus puissant Mage Noir de tous les temps non ?

« On se calme le lionceau, dit-il en levant ses mains en signe de paix, je voulais te parler d'un truc plutôt important. »

Harry haussa un sourcil, méfiant.

« Ah oui ? »

« Ouais. »

« Et ? »

« Et bien... euh... c'est que ce n'est pas facile à dire ce genre de truc, souffla Blaise en rougissant légèrement et en déviant son regard sur ses chaussures. »

Harry dont la colère avait momentanément été mise de côté, se troubla. Pourquoi Blaise détournait-il les yeux et à plus forte raison, pourquoi rougissait-il ?

« Blaise, je n'ai pas que ça à faire alors accouche s'il te plaît. »

« Okay, okay... et bien... En fait, je voulais te demander quelque chose à propos de deux de tes amis. »

« Qui ? »

« Seamus et Dean. En fait... j'aimerais savoir si la rumeur à leur sujet est fondée. »

Harry fronça légèrement les sourcils, signe qu'il réfléchissait. Ah oui... Il s'en souvenait maintenant. Seamus et Dean s'étaient mis en couple récemment. Il était d'ailleurs le premier à l'avoir su. En effet, il venait de découvrir la trahison de Malfoy et retournait dans sa Salle Commune pour se calmer. C'est là, qu'il avait surpris Dean et Seamus en plein... recensement de leurs grains de beauté. Autant dire qu'il était resté interdit face à leurs ébats. Surtout qu'il pensait ses amis amoureux d'une autre personne.

Sans réfléchir plus, il en avait simplement conclu qu'ils étaient épris l'un de l'autre et qu'ils n'avaient pas su se l'avouer avant... ça. Abandonnant son idée de rejoindre son dortoir puisque ce serait prendre le risque d'inévitablement les déranger dans leur croisade anti-grains de beauté (et Merlin sait qu'un Gryffondor frustré n'est pas beau à voir), Harry était sorti discrètement de la pièce sans oublier de lancer un sort de répulsion pour quiconque voudrait entrer dans la Salle Commune avant qu'ils n'aient terminé leur petit voyage épicurien.

Depuis, les deux Gryffondors ne se quittaient plus et Harry, même s'il n'était pas certain de la nature exacte de leur relation, était heureux pour eux. Ce malgré la pointe de jalousie qui tiraillait son cœur de temps à autre...

Au moins, se disait-il en les regardant flirter tranquillement, il y en a qui s'aiment.

Et souvent, il se giflait mentalement, car le cours de ses pensées l'effrayaient. Pourquoi parlait-il d'amour au juste ? Lui, qui affirmait à qui voulait l'entendre qu'il n'était pas adepte des relations longue durée. Lui, qui ne démordait pas de son fabuleux statut de coureur aguicheur sexuellement comblé.

La main de Blaise subitement entrée dans son champ de vision, l'empêcha de poursuivre ses réflexions et il leva sur le Serpentard un regard interrogateur. Le vert et argent compris la question muette et répondit :

« Ben, c'est juste pour savoir en fait. Pas que ça m'intéresse vraiment, mais bon... je suis un fanatique des rumeurs tu vois et... et j'aime bien être sûr. »

Blaise savait bien que sa justification était un tantinet vaseuse mais il ne pouvait tout de même pas avouer à Potter qu'il était amoureux de ses amis et qu'avant qu'ils ne se mettent ensemble, ils lui faisaient une cour des plus acharnée. Il savait qu'Harry ne le tuerait pas... mais vu l'état d'excitation dans lequel se trouvait le Gryffondor médaillé de bronze des Sorciers les plus puissants après Voldemort et Dumbledore, il n'avait pas vraiment envie de tester sa résistance au sort d'étranglement.

Harry quant à lui se contenta de hausser les épaules et de répondre. Il avait hâte de rejoindre Malfoy et ne voulait pas perdre plus de temps. Le crin de Licorne reposait tranquillement au fond de sa poche et il voulait le remettre à Draco avant que cet imbécile ne fasse quelque chose d'inconsidéré, comme d'aller en acheter dans l'Allée des Embrumes par exemple.

« Oui, la rumeur est bien fondée. Dean et Sem sortent ensemble. »

La réponse d'Harry heurta de plein fouet le cœur de Blaise et le Serpentard dut user de tout son self-control pour ne pas gémir de déception mais surtout de tristesse. Ainsi donc, Ginny ne lui avait pas menti. Ces deux anges s'étaient réellement trouvés et l'avaient... oublié.

Harry remarqua le bref voile sombre qui traversa le regard de Blaise mais ne dit rien. Il avait déjà du mal à s'en sortir avec ses problèmes, il n'allait pas en plus se coltiner ceux des autres. Sauveur du monde sorcier d'accord, mais les âmes en perdition n'étaient pas incluses dans son curriculum vitae. Il décida que la conversation s'arrêtait ici, et s'apprêtait à tourner les talons quand la voix de Blaise s'éleva.

« Au fait Potter, je voulais aussi te dire autre chose. »

Harry roula des yeux, légèrement excédé mais ne bougea pas.

« Quoi encore ? »

« Je voulais te remercier. »

« De rien, expédia le brun avec un rapide geste de la main. »

« Non, pas pour ça, dit Blaise, mais pour autre chose. »

« Autre chose ? »

Blaise lui fit un sourire éclatant. Quand il s'agissait de Draco, il ne pouvait que sourire. Le blond lui était tellement précieux.

« Oui. Grâce à toi, Draco va probablement partir. »

Harry sursauta si violemment qu'il fit un bond en arrière, fixant Blaise de la même manière qu'il fixerait une fascinante mais aberrante créature magique. Mais de quoi parlait le Serpentard ? Ce dernier, ne se doutant pas du trouble de son interlocuteur, poursuivit sur un ton des plus enthousiastes.

« Je ne pensais pas devoir te remercier un jour, je ne l'avais même jamais imaginé, mais je suis tellement heureux pour lui, tu sais. Ça faisait longtemps qu'il en rêvait et, grâce à toi, son souhait va enfin se réaliser. Te rends-tu compte que grâce à toi Draco deviendra probablement l'un des sorciers les plus connus de notre ère ? D'ailleurs... »

Harry secoua la tête, cherchant à assimiler et à classer les informations dont Blaise lui inondait le cerveau. Il ne comprenait pas un traître mot de ce que le Serpentard brun lui racontait.

« De quoi parles-tu Zabini ? demanda finalement Harry, le coupant au milieu du monologue dans lequel il s'était lancé. Je pige que dalle. »

Blaise lui lança un regard interrogateur et sembla pensif l'espace de quelques secondes avant de sourire de plus belle.

« Oh Potter, ne fais pas ton modeste, dit-il en riant. Tu es la muse de Draco. Ne me dis pas que tu n'as rien remarqué ! »

« Sa... muse ? répéta-t-il perplexe. »

Harry était de plus en plus désorienté et en effet, non, il n'avait rien remarqué. Sa myopie lui jouait-il des tours ?

« Ouais sa muse, son inspiration, ce qui a fait qu'il a enfin réussi à obtenir son aller simple aux côtés du Maître comme il se plaît à l'appeler ! »

Au mot Maître, le regard d'Harry s'assombrit brusquement et le coup partit tout seul. Son poing droit atteignit directement la joue gauche de Blaise et ce dernier glapit en s'écroulant durement sur le sol poudré, créant une grossière empreinte dans la neige.

« Bordel ! Non mais ça va pas ? hurla Blaise en portant une main à son visage meurtri. »

La lèvre du Serpentard s'était fendillée et un mince filet de sang s'écoulait de la blessure. Zabini blêmit quand il sentit le goût du sang dans sa bouche.

Harry, lui, était comme dans un état second. Il ne savait pas comment le coup était parti, mais le mal était fait et il s'en sentait étrangement soulagé. Néanmoins ce sentiment d'apaisement fugace n'était rien comparé à la fureur qui lui fourrageait les entrailles. Les pupilles dilatées sous l'effet de la colère, il s'avança d'un pas raide et vif près de sa victime.

« Comment oses-tu me parler de Lui ? siffla-t-il. Tu n'es qu'une ordure Zabini tout comme ton copain Malfoy et toute votre bande de Serpentards au grand complet. Des putains d'esclaves tellement sûrs d'avoir ma peau qu'ils osent venir s'en vanter devant moi et me remercier pour ça ! »

Désormais Harry se foutait bien de tout divulguer. Il était dans une telle rage qu'il ne pouvait plus rien contrôler, ni ses gestes, ni ses paroles.

Blaise grimaça d'incompréhension. Mais de quoi parlait donc cet abruti congénital mono neuronal de Gryffondor à la con (NdB : "mono neuronal" j'adore ! LOL)? Esclave à la solde du Maître ? Diable non ! Seul Draco était concerné et personne ne pouvait se targuer de connaître aussi bien que le blond le monde des plantes. Alors esclave... c'était renier la symbolique de la ségrégation et encore plus celle de la relation particulière de Draco et son Professeur. Blaise se releva d'un bond et toisa Harry d'un air méprisant breveté Malfoy.

« Tu délires complètement Potter, répliqua-t-il. T'es vraiment cinglé. Tu sais quoi ? Tu devrais penser à te faire soigner, ton statut du Survivant te monte à la tête et tu te noies dans tes propres conneries ! »

« C'est toi qui es cinglé Zabini ou tout simplement stupide. Mais je devrais te remercier, car maintenant je sais que tu complotes avec Malfoy pour avoir ma tête ! Et crois-moi, Azkaban a suffisamment de place pour des connards tels que vous ! »

Blaise écarquilla démesurément les yeux en même tant qu'il ouvrait grand la bouche. Voilà que le débile chronique se remettait à parler par énigmes... Le Serpentard se demanda un court instant s'il avait manqué un épisode dans la nouvelle saison de la vie si palpitante et profondément biscornue de la vie du Survivant.

Harry croisa les bras sur son torse et le toisa d'un air satisfait un petit sourire sardonique au coin des lèvres.

« Ça t'étonne hein ? susurra-t-il froidement. Que croyais-tu ? Que je n'allais rien découvrir de vos sales plans de merde pour me flinguer ? Ne me sous-estime pas Zabini, je ne suis pas con. »

Blaise secoua la tête et poussa un soupir excédé, une main posée sur son front. Potter avait pété un câble, c'était définitif. (ndla : Je ne sais pas pourquoi mais je suis étrangement d'accord avec Blaise pas vous ? n.n... mdr NdB : si, si ! lol)

« Tu es con, Potter, dit-il. Tu es même le dernier des cons. Écoute, je ne sais pas de quels foutus plans tu parles, mais je vais te dire un truc. Draco a bien fait d'accepter de partir au Japon. C'est vrai quoi ? Je me demande comment il pourrait rester auprès d'une espèce de singe échappé de son asile, dépravé et abâtardi par sa célébrité, qui voit des complots partout et qui... »

Mais Harry n'écoutait déjà plus. Son esprit restait focalisé sur « Draco a bien fait d'accepter de partir au Japon ». Depuis quand Malfoy projetait-il de partir au Japon ? Pour quelle raison et surtout sans l'en avoir informé au préalable ? Mettant sa colère et son ressentiment en sourdine, il coupa la parole au Serpentard brun qui excellait en matière d'insultes particulièrement recherchées.

« De Scrout à pétard qui... »

« Qu'est-ce que Malfoy va foutre au Japon ? demanda-t-il brusquement. »

Blaise s'interrompit et regarda le Gryffondor de travers.

« Potter, tu me cherches là ou quoi ? Je viens de te le dire ! »

« Nan tu m'as grassement injurié, ce qui n'est pas pareil, répliqua Harry un tantinet cynique. »

« Parce que tu croyais peut-être que j'allais me laisser frapper sans riposter, abruti ? »

« Tu l'as cherché ! s'exclama Harry mécontent. Avoue quand même que venir te vanter d'avoir ma peau alors que ton foutu Maître me... »

« WOW ! coupa Blaise. On se calme deux secondes okay. Tu commences à me faire chier Potter ! Primo, je ne travaille pas pour le Maître. Je n'ai pas le talent nécessaire et puis de toute façon les fleurs, ça n'a jamais été ma tasse de thé. Secundo, je ne sais pas d'où tu as sorti que je me vantais d'avoir ta peau parce que je n'ai rien contre toi. En fait je crois que je suis désolé... ouais je suis désolé pour toi. »

« Comment ça ? »

« Je comprends maintenant pourquoi tu m'as frappé et pourquoi tu déblatérais des conneries sur je ne sais quel plan de meurtre ou autre. Je ne savais pas que tu prenais si mal le fait que Draco parte pour le Japon, poursuivit le Serpentard. Je comprend bien que le départ de Draco soit comme une petite mort pour toi parce que je ressens la même chose, mais ce n'est pas une raison pour nous menacer de nous foutre en taule. C'est un peu exagéré tu ne trouves pas ? Et puis tu sais, il ne part que pour trois ans, le temps de finir son apprentissage. Son Maître lui a promis un emploi dans la plus grande serre florale de Londres juste après ça. »

Blaise était réellement peiné pour Harry. Au début il n'avait pas compris la réaction excessive de Potter mais tout venait de s'éclairer dans son esprit. Harry l'avait frappé parce qu'il détestait le Maître de Draco et il n'avait pas tort. À cause de lui, Draco était obligé de partir à l'autre bout de la planète et en tant que meilleur ami du blond, Blaise pouvait parfaitement comprendre cette espèce de ressentiment égoïste.

Finalement, se dit le Serpentard brun, Draco se trompe... J'ai bien l'impression qu'Harry Potter tient plus à lui qu'il le laisse croire.

Le vert et argent fit un sourire qui se voulait compréhensif et posa une main amicale sur l'épaule d'Harry avant de tourner les talons en lui lançant un : « Je ne t'en veux pas pour le coup de poing Potter, mais la prochaine fois, essaye d'être moins démonstratif quand tu souffres. »

Il ne se doutait pas alors que dans l'esprit totalement, incroyablement et extraordinairement perdu d'Harry tournait une étrange ritournelle : « Voldemort fait pousser des fleurs au Japon ? ». (NdB : LOL)

(ndla : Olala... je n'arrange pas le cas d'Harry moi mdrrrr. Mais à mon avis il est trop bête pour comprendre lol n.n... Harry : Dis donc, ce n'est pas moi l'auteur de cette fic complètement débile ! ndla : ... n.n''...)

HPDMHPDMHPDM

Une brise glacée balaya son visage rougi tant par le froid que par la colère. Draco resserra sa cape autour de ses épaules et releva sa capuche. La neige crissait et s'enfonçait rudement sous ses pas rapides et furieux, laissant des empreintes plus larges qu'elles ne devraient l'être. Il avait hâte de rejoindre son petit coin de paradis. De retrouver l'atmosphère apaisante et réconfortante des serres et surtout la douce présence de ses plantes.

Il enrageait.

Comment Potter pouvait-il se montrer aussi méprisable ? Ces derniers jours en compagnie du Gryffondor n'avaient pas été des plus plaisants, il devait se l'avouer, mais au moins Potter n'était pas aussi désagréable. Il fallait dire également qu'ils n'échangeaient pas de paroles teintées d'une philosophie profonde puisqu'ils ne faisaient que baiser et que les seules mots que l'on pouvait entendre se résumaient à de bruyantes onomatopées étranglées, mais au moins, la présence d'Harry n'était pas aussi pénible.

Qu'est-ce qui lui avait pris de le rembarrer de cette manière ? Draco y réfléchit quelques secondes avant de soupirer tristement. Dans l'intimité de leurs étreintes Harry était si différent. Il se montrait parfois brusque et impatient mais souvent, il y avait de la tendresse dans ses gestes. Une affection singulière qui laissait Draco pantelant, rougissant et bêtement heureux.

Et là... aujourd'hui, alors qu'il ne faisait rien de mal, Harry l'avait regardé avec une telle haine, un tel dédain que l'atmosphère en était devenue subitement étouffante. Draco pouvait comprendre qu'Harry ne souhaite pas que la nature de leur relation intime entrave celle de leur rivalité publique mais... Mais ça faisait si mal. Pourquoi ? Les mots du Gryffondor avaient été si blessants.

Pour lui Draco n'était qu'une espèce ce connard, un enculé qui ne méritait pas que quelqu'un l'aide.

À une époque il n'aurait pas laissé ces mots percer la solide barrière insensible des Malfoy mais aujourd'hui c'était différent. Du désir qu'il avait éprouvé pour Potter, Draco venait de passer à un truc étrange qui le rendait aussi bien fou de bonheur que fou de tristesse.

Cela faisait maintenant quelques jours qu'il avait promis à Harry qu'il l'aiderait à gagner son pari, que le Gryffondor et lui baisaient presque sans relâche. Chaque fois qu'ils se voyaient, c'était pour eux une nouvelle occasion de se trouver un coin tranquille où ils pourraient s'ébattre avec fougue et parfois sensuellement, presque avec douceur. Et c'était ces étreintes-là que le blond chérissait tout particulièrement.

Celles où Harry l'embrasse avec délicatesse. Celles où Harry le prend lentement, profondément, tendrement. Celles où Draco a la sensation de se perdre, de pouvoir atteindre le ciel et les étoiles, d'être entier et désiré. Mais, elles étaient également celles qui ne duraient jamais longtemps. Celles qui changeaient subitement, comme le regard d'Harry, pour redevenir violentes et agressives. Comme si Harry lui en voulait. Comme si l'emportement de ses coups de reins était un silencieux et douloureux reproche.

Dans ces moments-là, Draco s'abandonnait complètement à la rage d'Harry. Il ne pouvait de toute façon pas lutter. À quoi bon ? Il avait l'horrible sensation de se faire violer mais il se laissait faire avec un frisson mêlé d'excitation et de dégoût. Il aimait cela, inutile de le nier. Pourtant ça faisait mal... oui, il avait mal à l'intérieur, juste là, du côté gauche de sa poitrine.

L'ironie de la situation lui faisait-elle tout à coup prendre conscience qu'il avait un cœur et que celui-ci savait battre pour une autre raison que la haine ?

Un vent froid s'engouffra dans sa capuche, hérissant ses cheveux sur sa nuque, et il réalisa qu'il s'était arrêté en plein milieu de nulle part. Il avait marché longtemps et plongé comme il l'était dans ses pensées, il ne s'était pas rendu compte que ses jambes avaient pris la direction totalement opposée à celle de la serre.

Contrarié et pestant contre ce foutu Potter qui même s'il n'était pas là lui faisait faire n'importe quoi et lui pourrissait la vie, il reprit le bon chemin. Cette pensée le désola un peu car elle lui rappelait qu'il n'avait plus le crin de Licorne désormais. Il devrait donc se rendre au plus tôt dans l'Allée des Embrumes, malgré les avertissements d'Hagrid.

Il était bien gentil ce gros barbu, mais Draco en avait besoin. Il venait de trouver la fleur parfaite, celle qui donnerait vie à la composition florale de son Maître et seul le crin de Licorne lui donnerait l'éclat qu'il recherchait depuis si longtemps. Un éclat d'un vert intense, brillant... La couleur du semen-contra : celle de l'absinthe. Celle qu'avaient les yeux de Potter quand il lui faisait l'amour avec passion et avec une autre étrange étincelle qu'il n'arrivait pas à définir. Un peu comme ce truc qui trottait dans son cœur.

Blaise pouvait bien rire quand Draco lui disait que Potter était sa muse, mais c'était la stricte vérité. Potter était la petite fée verte qui lui avait donné l'inspiration.

Le blond fut tiré de ses pensées par un cri. Quelqu'un l'appelait.

« Draco ! Hey Draco ! Attends-moi ! »

Le Serpentard fit volte-face et n'eut pas le temps de s'écarter suffisamment pour éviter l'étreinte musclée de Pansy.

« Ouf ! J'ai enfin réussi à te trouver. C'est que tu disparais souvent en ce moment. Trop souvent à mon goût d'ailleurs. »

Draco soupira et se dégagea des bras de son amie.

« Et bien maintenant que tu m'as trouvé, dis-moi pourquoi me cherchais-tu ? »

« Hum ! Même pas la délicatesse de m'embrasser sur la joue pour me saluer, s'indigna la Serpentarde. »

Le blond roula des yeux mais accéda tout de même à sa requête. Pansy était une enquiquineuse patentée, mais tout comme avec Blaise, Draco ne pouvait pratiquement rien lui refuser.

« Bien, maintenant que c'est fait, vas-tu avoir l'obligeance de me répondre Pans' ? »

« Mais certainement Môssieur, sourit la jeune fille. Je te cherchais pour te dire que Marius est venu me voir tout à l'heure, juste après le déjeuner. »

« Et alors ? soupira Draco peu intéressé. »

Pansy lui fit un petit sourire contrit qui, et Draco le savait, voulait dire : Tu ne vas pas être content mais je vais te le dire quand même. Il se crispa légèrement.

« Dray... tu sais que Marius t'aime toujours. »

Le blond ne répondit pas et son silence signifiait clairement qu'il n'y voyait aucun intérêt puisque pour lui la situation avait déjà été éclaircie. Seulement, une prise un peu plus ferme sur son bras lui indiqua que si lui n'y voyait pas d'intérêt prépondérant Pansy, elle, ne semblait pas partager son avis. Il se résigna alors à répondre sans chercher à masquer la lassitude que lui inspirait le sujet et résumant en une phrase courte ce qu'il pensait de tout cela :

« Lui et moi ce n'était qu'une aventure passagère. »

« Vous êtes quand même sortis ensemble pendant trois mois, répliqua la brunette cherchant manifestement à approfondir le sujet et par conséquent à donner une migraine atroce à son compagnon en faisant avorter par ce biais toute tentative de fuite. »

« Nous avons couché ensemble pendant trois mois nuance, et je n'appelle pas ça sortir avec quelqu'un. J'ai été clair dès le début avec lui et s'il n'a pas compris ou mal interprété mes propos ce n'est pas de ma faute. Je ne suis pas responsable de ses sentiments. »

« Je sais, je sais. Mais il me fait quand même de la peine. »

Draco souleva un sourcil incrédule.

« Toi Pansy, la grande Prêtresse Serpentarde tu éprouves de la peine pour quelqu'un d'autre que pour toi-même ? J'ai du mal à le croire. »

« Draco ne plaisante pas avec ça. Je m'inquiète pour toi aussi, car, contrairement à ce que tu sembles croire, j'ai un cœur, espèce de vaniteux insensible. »

Le blond éclata d'un rire léger puis sourit.

« Excuse-moi Pans', mais je ne comprend pas pourquoi le cas de Marius te met dans cet état. C'est vrai quoi, ce n'est pas le premier avec lequel je couche et qui tombe amoureux de moi. »

« Si je n'avais pas été une Serpentarde confirmée et familiarisée avec ce genre de réplique, je t'aurais trouvé cruel et parfaitement imbuvable, nota-t-elle avec un imperceptible froncement de sourcils. Seulement, ce n'est pas le cas. Mais Draco, c'est le premier à s'accrocher à toi de cette manière. Les autres n'ont jamais été comme lui. D'ailleurs, il paraît vraiment jaloux de la relation que tu entretiens avec Potter. »

« Comment sait-il que j'entretiens une relation avec Potter ? demanda hargneusement le Serpentard. »

Pansy répondit par un bref haussement d'épaules.

« Tout ce que je sais c'est qu'il est persuadé que Potter te fera souffrir et qu'il ne te mérite pas. »

« Cela ne le concerne pas. Marius et moi c'est fini, siffla dangereusement la voix du blond. Ses sentiments pour moi ne l'autorisent en aucun cas à s'impliquer d'une quelconque manière dans ma vie ! »

« Écoute Dray, poursuivit Pansy pas du tout impressionnée par le ton sévère que venait de prendre son ami, tu fais ce que tu veux avec qui tu veux, je ne te juge pas et je ne l'ai jamais fait. Mais là, il faut vraiment que tu parles à Marius. J'en ai assez de devoir lui répondre que 'non je ne sais pas où tu es' et que 'non Draco ne t'aime plus alors lâche-le'. Le pire c'est qu'il me demande sans cesse si j'en suis sûre et ça commence sérieusement à m'énerver. »

Draco lui lança un regard mi-amusé mi-contrarié.

« Alors voilà le cœur du problème. Marius ne te fais pas de la peine mais il t'agace et c'est pour ça que tu es venue me parler n'est-ce pas ? »

Pansy soupira d'irritation mais ne nia pas. C'était inutile, Draco avait raison.

« Je l'admets oui, alors j'espère que tu vas faire quelque chose pour régler ce problème. Parce que je t'en conjure Dray, si jamais Marius revient me voir encore une fois, je TE castre ! »

« Quoi ? s'outra le Serpentard. Pourquoi moi ? »

« Parce que c'est de ta faute, point final ! Et j'ai bien l'impression que si tu continues à briser des cœurs de cette manière je n'aurais jamais fini de rembarrer tes anciennes conquêtes. Alors, comme tu dois t'en douter, je vais directement m'attaquer à la source du problème, conclut-elle avec un regard éloquent en direction de l'entrejambe de son ami. »

Draco frissonna par anticipation et abdiqua. Il était payé pour savoir que Pansy lançait rarement des menaces en l'air.

« Très bien, très bien. J'irai lui parler demain. Il ne t'embêtera plus. »

« Oh non mon coco, l'arrêta Pansy. Tu vas aller lui parler et tout de suite. Il t'attend dans la serre dans pas moins de dix minutes. »

« Comment ça ? s'exclama Draco. »

« Comme je te l'ai dit précédemment, il est venu me voir après l'heure du déjeuner et il m'a demandé de te dire qu'il t'attendait à trois heures tapantes dans la serre. Il voulait te parler. J'ai simplement saisi l'occasion pour moi aussi te faire faire ce que je veux que tu fasses, c'est tout. »

Le blond fusilla son homologue Serpentarde mais elle ne s'en formalisa pas, se contentant de lui lancer le plus narquois sourire de son cru. Il capitula et, levant les bras au ciel, laissa Pansy pour rejoindre son rendez-vous de trois heures.

HPDMHPDMHPDM

Harry, encore complètement chamboulé par ce qu'il venait d'apprendre, marcha longuement. Un courant d'air frais lui fit lever la tête et il s'aperçut qu'il venait de s'arrêter à quelques mètres des serres. Il haussa les épaules et se replongea dans ses pensées. Ce que venait de lui apprendre Blaise était... il ne savait comment le formuler, mais une chose était sûre, il se trouvait maintenant totalement à côté de la plaque. (ndla : Ca c'est sûr mdr n.n...)

Plus égaré que lui en cet instant, il n'y avait pas.

Notre pauvre Gryffondor, il faut bien l'avouer, secoua vigoureusement la tête pour remettre ses idées en place. Il essaya d'y voir plus clair en prenant du recul et récapitula mentalement les informations qu'il avait et que Blaise venait de lui donner.

Il en arriva à la conclusion que soit il était carrément devenu cinglé, soit il s'était carrément trompé sur le compte de Malfoy, soit Malfoy avait deux Maîtres dont l'un était Japonais et dans ce cas-là, il se retrouvait carrément paumé. Du moins, encore plus qu'il ne l'était déjà.

Sans hésiter, Harry choisit la troisième option. C'était plausible oui... Malfoy avait deux Maîtres, ce qui le rendait encore plus exécrable selon le point de vue d'Harry, mais qui était la solution la moins farfelue. D'un côté il y avait Voldemort et de l'autre ce soi-disant jardinier Japonais. Quelques secondes passèrent pendant lesquelles Harry tenta de se conforter dans ses suppositions mais il soupira finalement de frustration en secouant la tête. Non. C'était stupide, complètement stupide.

Soyons réaliste, Malfoy, futur mangemort en puissance, futur assassin et ayant pour secrète passion celle de faire pousser des fleurs ? Le voilà tombé dans un mauvais remake de la petite maison dans la prairie... C'est comme penser que Lucifer avait des ailes d'anges dans le dos ou encore que Voldemort allait se travestir en Lolo Ferrari version sucette géante avec un magnifique boa rose autour du cou. Complètement surréaliste. ;)

D'un autre côté, peut-être que Malfoy n'avait qu'un Maître après tout... mais là aussi c'était surréaliste ET impossible. Harry avait beau user de toute sa fantaisie, il ne pouvait pas imaginer Voldemort en kimono et ce bien que le Survivant l'imagine aisément faire pousser des plantes carnivores.

La seconde solution, lui paraissait plausible elle aussi... Il se pourrait qu'il se soit trompé sur le compte de Malfoy et que ce dernier ne souhaite pas réellement l'occire. En outre, ça conforterait son cœur dans l'idée que Draco était réellement intéressé par lui et non par sa tête sur un plateau d'argent, exhibée en offrande à un psychopathe narcissique et mégalomane. Le problème ici était que sa raison n'arrivait pas à écouter son cœur. Il avait cru si fort et tellement longtemps que Draco désirait le tuer qu'il avait du mal à oublier complètement cette macabre pensée.

Il le voulait pourtant. Oui, il le voulait si fort.

Alors ne restait que la première solution. Harry était carrément devenu cinglé. Avec cette option au moins, plus besoin de se poser d'étranges questions au degré d'intelligence avoisinant le zéro pointé. C'était loin d'être flatteur pour son ego mais au moins comme ça... il fuyait la bataille opposant son cœur à sa raison.

Je savais bien que j'avais un petit côté Serpentard, se dit-il avec dérision.

Il n'eut pas le temps d'approfondir davantage ses réflexions qu'une voix le sortit de ses pensées.

« Salut Harry ! »

Il tourna la tête et vit le magnifique sourire de Marius. Il soupira intérieurement. Marius était bien la dernière personne qu'il avait envie de voir à cet instant précis. Et puis, il ne fallait pas oublier qu'il devait retrouver Draco.

« Salut, répondit-il. »

« Je suis content de te trouver enfin, lança le Serdaigle avec enthousiasme. »

« Ah et pourquoi ? »

Le jeune homme lui fit un sourire aguicheur et passa ses bras autour de son cou avant de déposer un baiser appuyé sur ses lèvres. Harry ne le repoussa pas mais il ne l'encouragea pas non plus à continuer.

« Est-ce que ça répond à ta question ? susurra Marius en se frottant voluptueusement contre sa cuisse. »

Cette fois Harry se défit de l'étreinte de son amant et secoua la tête.

« Désolé Marius, mais là j'ai autre chose à faire, dit-il. »

« Qu'est-ce qui se passe Harry ? C'est à cause de l'autre mec que tu te tapes que tu refuses la petite gâterie que je te propose ? »

Harry se raidit.

Il avait presque faillit répondre que « Oui, Draco lui posait problème. » mais heureusement pour lui, il s'était arrêté à temps. Marius ne se doutait pas que l'autre mec qu'il se tapait en même temps que lui était Draco. Et Harry voulait plus que tout qu'il ne le sache pas. En réalité il redoutait une scène de ménage dont Merlin savait qu'il n'avait pas besoin. Le Gryffondor ne se souvenait que trop bien de la précédente scène à laquelle il avait eu droit quand Marius avait appris que Draco et lui avaient couché ensemble pour une histoire de pari. Il n'avait pas compris sa réaction mais avait néanmoins assimilé que pour Marius, qui était toujours et encore éperdument amoureux de Draco, cela avait été comme une lame plantée en plein cœur. Et si jamais il venait à apprendre qu'Harry baisait toujours le Serpentard...

Et puis, Harry s'était mis quelques secondes à la place de Marius et il en avait conclu que, lui aussi, endurerait difficilement la situation : il n'imaginait pas que le mec avec qui il couche baise également son ex dont il serait encore follement amoureux. D'ailleurs, se dit-il inconsciemment, si jamais je savais que Draco baisait quelqu'un d'autre en douce, je pense que je ne le supporterais pas.

« Harry ? »

Il cligna des yeux et regarda Marius.

« Tu sembles ailleurs, fit le Serdaigle en caressant sa joue. J'ai raison, n'est-ce pas ? C'est l'autre qui te met dans cet état. Tu ne serais pas un peu amoureux par hasard ? demanda avec malice le jeune homme. »

Harry tressaillit puis fronça les sourcils.

« Ne dis pas de bêtises, répondit-il durement. »

Loin d'être démonté, Marius s'enhardit. Il voulait pousser Potter dans ses derniers retranchements, le forcer à avouer ce qu'il pensait réellement de Draco. Et dire que ce prétentieux petit connard de Gryffondor pensait que Marius n'était pas au courant de ses ébats avec Draco. Quel con. Restait à remarquer que ce fait arrangeait ses affaires.

« Oh voyons Harry... susurra Marius. Je sais que toi et moi ce n'est que de la baise. Ce n'est donc pas la peine de me cacher quoi que ce soit. Je ne t'en voudrais pas si tu me disais être amoureux de quelqu'un d'autre. »

Cette remarque irrita au plus haut point notre Survivant qui lança du tac au tac et sans réfléchir, surtout sans réfléchir en fait :

« Marius si c'est pour me sortir des conneries pareilles, mieux vaut que tu la fermes okay ! Je te l'ai déjà dit, je suis pas adepte des relations longue durée impliquant deux âmes sœurs. L'autre n'est qu'un foutu trou du cul que je fourre quand l'envie m'en prend ! Je ne suis pas amoureux de lui ! Comment pourrais-je tomber amoureux d'une garce ? »

Le Serdaigle sourit avec ravissement et captura les lèvres du Gryffondor dans un baiser à couper le souffle. (ndla : Ouh... je sens des ondes nocives tout à coup... y'en aurait-il parmi vous qui me détestent ? lol n.n...NdB : OUI ! MOI !)

Si Marius était une grande gueule agaçante, Harry devait bien lui reconnaître une chose : il embrassait divinement. Pas aussi et jamais aussi divinement que Draco (ndla : Ca sent le favoritisme là, non ? n.n...), mais il avait de la technique, c'était indéniable. Oubliant quelques secondes ses problèmes et sa frustration contre le Serdaigle, Harry se laissa emporter par le baiser qui, il l'admettait, lui faisait le plus grand bien. Alors, il ne le repoussa pas, bien que l'envie lui en ait pris.

En fait, il n'avait besoin que d'une chose en ce moment, c'était d'être apaisé. De jeter loin de lui ses problèmes en échange de quelques secondes de bien-être. Il se sentait confus, son être était bouleversé et ses sentiments envers Draco Malfoy mis à rude épreuve. Devait-il le haïr ou bien l'aimer et l'adorer ? S'était-il réellement trompé ou bien se laissait-il aveugler par ce truc étrange qu'il ressentait au fond de lui et qui le rendait aussi bien fou de bonheur que fou de tristesse ? Ce petit truc insondable et inconnu qui lui faisait mal à l'intérieur... oui, juste là, du côté gauche de sa poitrine.

Marius approfondit le baiser, engageant sa langue dans la bouche d'Harry et ce dernier se laissa faire, passant même ses bras autour de sa taille.

Soudain, l'image de Draco s'imposa à son esprit. Une image sublime. Harry le voyait, là, dans la neige, sa cape flottant sous la brise hivernale et sa capuche descendue autour de son cou, dévoilant son merveilleux visage. Ses cheveux libres de tout gel, jouant avec quelques flocons de neige et s'éparpillant sur son front. Son regard d'un ciel d'orage qui en hiver se changeait en un bleu de glace des plus ensorcelants. Ses lèvres si fines, si roses et brillantes de salive. Sa peau pâle parfumée au caramel, aussi soyeuse que la plus exquise des douceurs.

Oui... Une image magnifique, enchanteresse. Une merveille teintée d'une étrange détresse. Le Draco de son imagination dégageait une aura de tristesse soutenue et intrigante. Il semblait même à Harry voir le noble regard de glace se brouiller de larmes et les si dévastatrices lèvres trembler légèrement. Cette image lui faisait mal. Trop mal.

Alors il voulut ouvrir les yeux et chasser loin de lui la blessante vision mais il se rendit compte avec effroi que ses yeux n'étaient pas fermés. Qu'il ne les avait jamais fermés et que devant lui, se tenait le Draco de son imagination.

Tout se passa comme au ralenti. Harry repoussa aussi sec Marius sans quitter des yeux le Serpentard blond qui le fixait à quelques mètres de là. Il voulut parler, dire quelque chose, n'importe quoi mais les mots restaient obstinément coincés au fond de sa gorge. Sa raison lui disait que de toute façon, Malfoy et lui ne sortaient pas ensemble donc il n'avait pas à se soucier qu'il l'ait surpris dans les bras d'un autre, mais son cœur criait désespérément qu'il avait trahi Draco, qu'il l'avait trompé et que jamais le blond ne le lui pardonnerait. Qu'il le quitterait, qu'il l'abandonnerait, seul avec ses regrets et sa peine. Et cela lui était inconcevable.

Harry, ne pouvant prononcer de mots, décida alors de laisser parler son cœur. Il envoya bouler sa raison et s'approcha à grands pas du blond. Mais à peine avait-il lever les mains pour les poser sur les épaules du Serpentard, qu'il se retrouva aussitôt les fesses congelées dans l'épaisse et glaciale poudreuse, une douleur aigue au creux de l'estomac. (ndla : Suis-je la seule à penser 'Bien fait !' ? lol n.n...)

Draco venait de le frapper. Harry leva les yeux vers lui et vit une colère non feinte déformer les traits angéliques de Malfoy.

« Dra... Draco, souffla-t-il difficilement. Dra... écou... écoute-moi... te plaît... »

Autant dire que le faramineux coup de poing du Serpentard lui avait littéralement coupé le souffle. Juste au moment où sa langue se rappelait comment fonctionner, quelle malchance.

« La ferme Potter ! trancha la voix sourde de colère de Draco. Je te déteste ! Pourquoi ? Pourquoi as-tu fait cela ? Pourquoi me briser le cœur ? songea-t-il amèrement.»

C'est ce moment précis que choisit Marius pour intervenir.

« Draco, oh mon Draco. Maintenant, oui maintenant tu sais qui il est réellement, psalmodia-t-il en s'élançant vers le blond. »

Malfoy fronça les sourcils et se tourna vers le Serdaigle qui se précipitait vers lui.

« Marius ferme-la toi aussi, tu ne vaut pas mieux que lui. »

Mais le Serdaigle ne semblait pas avoir entendu puisqu'il poursuivit.

« Ne m'en veux pas Draco, car si j'ai fait cela c'était pour te prouver que Potter n'était qu'un salaud. Maintenant tu le sais. Potter n'est qu'une raclure qui te trompe à la moindre occasion! Je le savais ! Je l'avais dit à Pansy qu'il te ferait souffrir, mais ne t'inquiète pas mon amour. Moi je suis là, je suis à tes côtés et je ne te quitterais jamais. »

Draco le regarda avec horreur en se demandant brièvement si un fou furieux n'avait pas traficoté le cerveau de son ancien amant. Il ne put se poser davantage de questions que Marius l'enlaçait avec force. Il tenta de se dégager de ses bras mais l'étreinte était solide.

« Marius, s'écria-t-il, lâche-moi ! Putain, mais lâche-moi espèce de malade ! Tu me fais mal ! Marius, lâche-moi... Marius... »

Mais une fois de plus, le jeune homme resta sourd et resserra son étreinte, ne réalisant pas qu'il broyait littéralement le corps frêle du blond. Il approcha ses lèvres de l'oreille de son prisonnier et murmura avec une pointe de folie : « Tout va bien mon ange, oui tout va bien. Je suis là avec toi, pour toi. Je t'appartiens et toi tu es à moi. Oui, tu es et resteras à moi pour l'éternité. Je te pardonne pour ce que tu m'as fait parce que je t'aime et que Potter ne t'aimeras jamais comme m... »

À peine finissait-il sa phrase que Marius se sentit brusquement tiré vers l'arrière, et obligé de libérer Draco de ses bras. Le blond qui avait le souffle coupé et les muscles endoloris, regarda un Harry haletant, debout face à lui, faisant barrière de son corps contre le Serdaigle dérangé.

« Tu ne touches pas à Draco c'est clair ! lança Harry furieux de s'être lamentablement et avec une telle aisance fait piégé. Tu ne t'approches pas de lui ou je peux te jurer que je te ferai connaître l'enfer ! »

Marius lui lança un regard malveillant et son visage se fendit d'un dangereux sourire.

« Mais l'enfer je connais déjà Harry, susurra-t-il en penchant sa tête sur le côté comme un pantin désarticulé. Que crois-tu que tu m'ais fait vivre en me volant Draco ? »

« Je ne t'ai rien volé du tout, s'insurgea le Gryffondor. Draco ne voulait déjà plus de toi ! »

« TA GUEULE ! l'invectiva rageusement le Serdaigle. Draco me serait revenu si tu n'avais pas été là ! »

Il se releva et plongea ses yeux d'un bleu sombre dans ceux d'Harry. Puis il éclata d'un rire sinistre et son sourire devint fou.

« Pour qui te prends-tu Survivant de mes deux ? dit-il froidement. Tu n'es qu'un misérable insecte et ton existence est aussi insignifiante que celle d'une merde s'étalant sur le sol. Tu vois Potter, si j'ai couché avec toi c'était effectivement pour rendre Draco jaloux. »

A ces mots, le Serpentard arrondit les yeux et Harry se figea. Non... Il ne voulait pas que Draco l'apprenne. Pas comme ça... Parce que comme ça, Draco penserait qu'Harry l'avait trompé, qu'il l'avait dupé en lui faisant croire qu'il ressentait du désir, qu'il avait juste abusé de son corps comme l'une de ses vulgaires poupées gonflables sans émotions, simplement là pour satisfaire une pulsion primaire et dans lesquelles on déverse entièrement sa frustration, uniquement parce qu'il n'y a rien de mieux ailleurs. Et Draco n'était pas cela... Le Survivant n'arrivait définitivement pas à mettre un nom dessus, mais il était persuadé d'une chose, Draco n'était pas une simple marionnette sans vie. Il était bien plus... beaucoup plus... tellement plus. Il avait toujours été plus.

Inconscient du trouble qu'il venait de provoquer, Marius poursuivait sa tirade.

« Je voulais qu'il nous voit et qu'il me revienne mais je me suis vite aperçu que cela ne servirait à rien tant que tu serais dans son sillage. Alors j'ai changé mes plans, car Draco n'aurait pas été jaloux de toi mais de moi ! »

Un lueur d'incompréhension brilla dans le regard d'Harry et Marius ricana moqueusement.

« Si ta queue réagit au quart de tour on ne peut pas en dire autant de ta cervelle. Après tant d'années à côtoyer un Malfoy tu n'as pas encore compris que son éducation lui interdisait de se laisser dominer ? Que ce soit verbalement, mentalement ou phy... »

« TAIS-TOI MARIUS ! intervint brusquement Draco les joues rouges de colère et d'embarras. »

Le Serdaigle lui lança un regard torve puis sembla réfléchir et finit par acquiescer d'un mouvement de tête.

« Tu as raison mon amour, dit-il, ça n'a plus d'importance maintenant. »

Il concentra à nouveau son attention sur Harry puis plongea sa main dans son manteau avant de l'en sortir armée de sa baguette qu'il pointa en direction du brun.

« Je vais t'anéantir, je vais faire de ta vie un véritable enfer et tu regretteras de t'être approché de mon Draco. »

Harry sentit un désagréable frisson remonter le long de sa colonne vertébrale. Il avait un mauvais, très mauvais pressentiment et le sourire de Joker de Marius autant que la baguette sournoisement levée vers lui le confortait dans son idée que quelque chose allait se produire. Il voulut prendre sa propre baguette dans la poche arrière de son pantalon, mais il ne tâta que sa fesse.

Il écarquilla les yeux de panique quand il vit Marius en possession de ce qu'il cherchait.

« C'est cela que tu cherches ? demanda le Serdaigle en agitant nonchalamment l'objet de gauche à droite. Je l'ai prise dans ta poche alors que je te roulais le palot du siècle. »

Marius avait désormais deux baguettes en main. Celle de Potter et la sienne, qui tenait le Gryffondor en joug. Harry se figea, sentant une peur irrationnelle s'emparer de lui : il n'allait pas réussir à protéger le blond.

« Marius bordel, mais qu'est-ce que tu fous ? s'écria alors Draco hors de lui. »

« Je ne fais que nous débarrasser de ce déchet, répondit-il. »

« Mais qu'est-ce que tu racontes ? Arrête tes conneries putain ! hurla de plus belle Draco, qui lui aussi sentait la terreur commencer à l'envahir. »

Il aurait pu également se saisir de sa baguette, si elle n'était pas sagement posée sur la table basse de sa chambre. Mais quel crétin, songea-t-il furieux contre lui-même. Pourquoi n'ai-je pas pensé à la prendre ?

« Tu es bouleversé mon amour, mais c'est normal, dit Marius. Tu verras, une fois que je me serai débarrassé de Potter, plus rien ne nous empêchera d'être ensemble mon cœur. »

Et Draco paniqua.

« Marius tu ne feras rien à Potter tu as compris ! Rien du tout ! Je t'interdis de lui faire le moindre mal ! »

Le Serdaigle secoua la tête.

« Tu ne sais plus ce que tu dis mon amour, mais ce n'est pas grave, je comprends. »

« Tu ne comprends rien du tout espèce de crétin fini ! Tu es fou... »

« Non, ne dis pas ça Draco. Mon cœur, ne dis pas ça. »

« Complètement cinglé. Et jamais, oh grand jamais car Merlin m'en préserve, je ne... »

« Non, Draco, s'il te plaît ne dis pas ça. Draco, mon amour, je t'aime. »

« ... t'aimerais, tu m'entends ? JE NE T'AIME PAS ! »

L'affliction voila le regard de Marius et l'étincelle obscure qui y brillait se changea en une terrifiante lueur de dégénérescence.

« POURQUOI ? hurla-t-il alors que les larmes brillaient dans ses yeux. POURQUOI ME FAIS-TU CELA ? JE T'AIME, EST-CE QUE CA NE COMPTE PAS POUR TOI ? »

« Je ne pourrais jamais t'aimer, répliqua Draco. Je ne pourrais jamais aimer un taré comme toi et tu sais très bien pourquoi, n'est-ce pas ? Tu es intelligent et tu l'as compris depuis longtemps. »

« TAIS-TOI ! TAIS-TOI ! Je t'en supplie mon amour ne le dis pas ! »

« Parce que mon cœur appartient déjà à quelqu'un d'autre, acheva Draco dans un murmure rempli d'amertume et de... regret. »

Harry sentit soudain sa respiration se bloquer. Il y avait de l'espoir dans son cœur, parce qu'il souhait avec une intrigante force que Draco ait parlé de lui, mais aussi de la peur. Pas celle qu'engendrait sa situation actuelle, mais celle qui l'avait envahi au son de la voix du blond. Malfoy avait l'air si triste en prononçant ses mots. Comme s'il était malheureux d'être amoureux, comme s'il ne l'avait pas voulu mais qu'il s'y était résigné parce qu'il ne pouvait rien faire contre.

Le Survivant voulait se tourner vers le blond et lui poser la question qui lui brûlait la langue mais il préféra garder son poste de mur protecteur. Ce n'était pas le moment et sur sa tête et tout ce qu'il avait de plus précieux, il protègerait Draco du fou furieux qu'il avait pour ancien amant.

Marius fronça les sourcils de rage en niant furieusement de la tête, refusant obstinément de croire aux paroles de son ange.

« NON ! NON TU MENS ! Je ne te crois pas ! Tu es à moi Draco... À MOI TU COMPRENDS ! »

« Tu me dégoûtes, souffla simplement le blond. »

Cette dernière réplique claqua comme une sentence dans l'esprit de Marius et il perdit le peu de self-control qui lui restait. Il se laissa envahir par la haine, la frustration, la jalousie, la rancœur mais surtout, oui surtout, par le chagrin. Raffermissant sa prise sur sa baguette, il la pointa en direction d'Harry et murmura avec un sourire cruel et blessé : « Tout ça c'est de ta faute Potter ! »

« MORTIFICUS PARALYSIS ! cria-t-il peu après. »

Le temps sembla alors se suspendre pour Harry. Une éclatante raie de lumière violette jaillit de la baguette de Marius et alors qu'il allait recevoir de plein fouet le sort, il se sentit brusquement poussé sur le côté. Il tomba lourdement sur le sol neigeux, et son cœur s'arrêta de battre quand il entendit le cri d'effroi que venait de pousser Marius.

« DRACOOOOOO NOOOOOOON ! »

Harry bondit sur ses pieds et en moins d'une seconde fut aux côtés de Draco. Le blond avait les yeux révulsés et son corps était secoué de spasmes monstrueux. Le Gryffondor le prit dans ses bras et le serra contre lui, hurlant : « DRACO ! DRACO ! Réponds-moi ! Draco, mon dieu s'il te plaît ! »

Puis le berçant et murmurant une litanie de mots, alors que le corps du Serpentard s'affaissait, perdait de sa vigueur, s'alourdissait entre ses bras. Une larme roula sur la joue gelée d'Harry et le corps de l'héritier Malfoy cessa totalement de se convulser. Harry se figea d'horreur en voyant les yeux du blond se fermer lentement et sa respiration ralentir, doucement, tout doucement, comme si elle emportait avec elle toute trace de vie... Harry resserra sa prise sur le Serpentard et se mit à le secouer durement, sentant la panique l'envahir.

« Draco ! Draco ! Malfoy ! Réveille-toi ! Hey ! Qu'est-ce que tu me fais là ? Ce n'est pas drôle ! Draco s'il te plaît ouvre les yeux, dis quelque chose, fais n'importe quoi mais ne me laisse pas comme ça ! DRACO ! »

Mais le corps du blond restait résolument inerte. Draco Malfoy ne bougeait plus du tout et Harry Potter, complètement dévasté, ne pouvait que laisser son cœur pleurer inconsciemment sa pauvre supplique : Reste avec moi. Je t'aime. Je t'aime tellement.

À SUIVREUH n.n...

Oh que je suis méchante ! Oh que je suis sadique ! Oh que je suis cruelle ! MDR ! Je sens que beaucoup doivent me haïr en ce moment même MOUAHAHAHAHA... Ais-je raison ? NdB : OUI ! JE VAIS TE TUER !

Je tiens quand même à préciser que me tuer, m'étriper, me décapiter, me trucider, me dépecer, me brûler, me noyer, m'éventer, me morceler et autres joies de ce monde, ne serviront strictement à rien, sinon à vous priver d'une suite à ce chapitre n.n... Fufufu... NdB : T'es sûre ?

Alors, alors ? Il vous a plu mon chapitre ? Il était beaucoup plus long que le précédent et j'espère qu'il vous a contentés !

J'ajoute que c'est l'avant-dernier chapitre et que donc, logiquement, Hermione revient dans le prochain avant l'épilogue. La pauvre... elle laisse Poudlard une toute petite semaine et c'est le désastre. Mdr... Ha ! Voilà ce qui se passe quand on a pas de présence féminine à ses côtés ! Dites-moi... Ma réplique a-t-elle vraiment un air de féminisme à peine refoulé ou est-ce que je me fais des idées ? lol n.n...

Un petit commentaire pour me faire plaisir ? Menaces de morts acceptées °v°...

À la prochaine.

Gros Kissouxxxx

HK n.n...

INFO FIC :

Le chapitre dix de l'Echangeur est en bonne voie. Il est bientôt terminé. Je sais, je sais, beaucoup l'attendent mais l'Echangeur est une fiction qui me prend de l'énergie lol, parce que si j'ai les idées j'ai vraiment du mal à les ordonner pour donner le résultat que je souhaite ;)