Auteuse : KKK

Titre : Du sexe pour un dîner

Base : Harry Potter (ne tient pas compte du HP 6)

Genre : Yaoï (donc pas d'homophobes comme d'hab)

Rating : M (nyéhéhé... j'adore ça !) donc pas de mineurs ou de prudes, mais bon, je pars du principe que vous savez exactement ce que vous faites ici et que par conséquent vous vous en foutez royalement non ?

Couple : Un bon gros Drarry (comment ça encore ?)

Disclaimer : Les personnages ne sont pas à moi. Mais à JKR.

Statu : Dernier chapitre avant l'épilogue. Il est long... Très long lol.

Résumé : Harry est furieux ! D'accord il n'a jamais réussi à atteindre le vrai « septième ciel » et alors ? Et pourtant ces amis prennent le pari que jamais Harry ne pourra un jour prendre son pied ! Qui gagnera ? ou plutôt QUI aidera Harry à gagner ?

Note :

Pour ma béta-lectrice Ishtar : Ma chérie, j'espère que ce chapitre te plaira et que pour une fois il n'y aura pas trois tonnes de fautes lol. Surtout qu'il est long. Merci !

RAR (anonymes et non anonymes confondues) : Je n'ai malheureusement pas pu répondre à tout le monde par manque de temps. Mais sachez que j'ai lu toutes vos reviews et qu'elles m'ont fait plaisir. D'ailleurs, je crois bien avoir battu mon record de menaces de morts ou de tortures en tout genre mdr. MERCI ENCORE A VOUS TOUS ! J'ai dépassé les 300 reviews ! YATA ! °° HK fait la danse de la victoire°° SPLAAAASSH °° HK se renseigne pour ne plus confondre avec la danse la pluie°° Gomen n.n'' (NdB : LOL ! C'est dommage que ce ne soit pas des bishonen qui tombent du ciel :b)

BONNE LECTURE !

DU SEXE POUR UN DÎNER

Harry se figea d'horreur en voyant les yeux du blond se fermer lentement et sa respiration ralentir, doucement, tout doucement, comme si elle emportait avec elle toute trace de vie... Harry resserra sa prise sur le Serpentard et se mit à le secouer durement, sentant la panique l'envahir.

« Draco ! Draco ! Malfoy ! Réveille-toi ! Hey ! Qu'est-ce que tu me fais là ? Ce n'est pas drôle ! Draco s'il te plaît ouvre les yeux, dis quelque chose, fais n'importe quoi mais ne me laisse pas comme ça ! DRACO ! »

Mais le corps du blond restait résolument inerte. Draco Malfoy ne bougeait plus du tout et Harry Potter, complètement dévasté, ne pouvait que laisser son cœur pleurer et répéter inconsciemment sa pauvre supplique : Reste avec moi. Je t'aime. Je t'aime tellement.

oOo

Severus, Remus, Minerva et Lucius sursautèrent quand la porte du bureau du Directeur s'ouvrit avec fracas, accentuant l'entrée plus que retentissante d'une Narcissa Malfoy bouillonnante. Elle revenait de l'infirmerie et était manifestement verte de rage.

« OU EST-IL ! tonna-t-elle. OU EST LE FILS DE PUTE QUI A MIS MON TENDRE CHERI DANS CET ETAT ? QUE JE LE BUTE ! »

« Narcissa, ton langage ! la réprimanda sévèrement le professeur Rogue. »

« Oh Severus, on s'en fout de mon langage ! répliqua-t-elle furieuse. Tu peux te mettre les règles de bienséance là où je pense, poursuivit-elle avec de grands gestes éloquents. Tout ce que je veux savoir c'est où se trouve le petit enculé qui a osé faire du mal à mon bébé ! »

« Narcissa... tenta de la tempérer son époux, je vous en prie... »

« Oh la ferme Lucius ! Notre Draco est entre la vie et la mort. J'estime donc avoir le droit de m'exprimer comme bon me semble ! Alors, quelqu'un va-t-il se décider à me répondre oui ou merde ! »

Narcissa Malfoy paraissait réellement désespérée. La colère, la frustration, le chagrin, l'angoisse et, malgré l'exaltation qu'elle montrait, la fatigue marquaient son visage. Lucius s'approcha alors et posa ses grandes mains apaisantes sur ses épaules frêles et tremblantes de rage. Il attira sa femme à lui et la serra tendrement contre lui en un geste protecteur et rassurant. Elle se laissa aller à l'étreinte et ne put retenir quelques larmes, sa colère subitement oubliée.

« Lucius, sanglota-t-elle, j'ai si peur pour notre fils... Je ne veux pas qu'il lui arrive quoi que ce soit... J'en mourrais. Je ne pourrais pas le supporter... Lucius... »

« Chut, calmez-vous... Ca va aller ma douce... Notre Draco est fort. C'est un Malfoy, il est robuste, murmura-t-il en caressant son dos. »

Elle releva un visage baigné de larmes vers lui.

« Mais ils ne m'ont pas laissée entrer Lucius. Ils n'ont même pas voulu que j'entre pour voir mon fils, mon bébé... Merlin seul sait comment il se porte en ce moment. »

Lucius se retint de lui dire qu'il l'avait prévenue et opta pour la carte solidarité. Son épouse était dans un état de nerfs avancé et loin de lui l'envie de se prendre une autre rebuffade.

« Ils m'ont également privé de ce droit, parce que nous devons attendre que Pomfresh finisse de l'examiner. Dumbledore sera bientôt de retour et d'ici-là... »

Il fut coupé dans ses propos par la porte du bureau qui s'ouvrait, sur trois sorciers. Le plus âgé, au regard impénétrable, devançait les plus jeunes. L'un à la mine triste, pâle et sombre, l'autre aux yeux rouges et brillants de larmes.

Narcissa se précipita sur Dumbledore et s'accrocha de manière désespérée à sa robe de sorcier.

« Draco... Draco, mon fils, comment va-t-il ? demanda-t-elle tremblante d'inquiétude. »

Le vieux mage soupira alors qu'Harry et Pansy se tendaient de concert. La sorcière blonde fronça les sourcils, imitée par son mari.

« Que se passe-t-il ? Qu'est-il arrivé à mon bébé ? répéta-t-elle d'une voix pressante en crispant ses doigts fins sur le vêtement. »

« Son état est stationnaire pour le moment mais nous n'en savons pas plus, répondit Dumbledore en la repoussant doucement. Il faudra attendre qu'il se réveille afin que Pompom puisse donner un meilleur diagnostic. »

« Comment ça ? s'exclama Lucius qui avait rejoint sa compagne. »

« Le sort qu'il a reçu est le « Mortificus Paralysis » et vous connaissez tout autant que moi ses effets... dévastateurs. »

Les Malfoy blêmirent d'un coup, Narcissa vacillant entre les bras de son époux. Severus arrondit les yeux d'effroi tandis que Remus plaquait une main sur ses lèvres pour empêcher une exclamation horrifiée de lui échapper.

« Merlin tout-puissant... susurra Lucius en crispant ses doigts sur les épaules de sa femme. »

« Ce n'est pas possible, gémit cette dernière dont les larmes recommençaient à rouler sur ses joues blêmes. »

Quelques secondes d'un silence étouffant s'écoulèrent avant que le bruit d'une gifle magistrale ne retentisse brusquement. Les regards se tournèrent immédiatement vers la source du bruit et tout le monde put voir un Gryffondor brun levant un regard interdit sur une Narcissa furieuse et haletante, en posant une main sur sa joue meurtrie.

« Toi ! Toi ! C'est à cause de TOI que mon bébé est allongé sur ce lit d'infirmerie, n'est-ce pas ? cracha-t-elle haineusement en le pointant du doigt. »

Harry ouvrit la bouche pour répondre mais se ravisa et baissa à nouveau les yeux. Sa joue lui brûlait mais cette douleur n'était rien comparée à celle qui lui labourait les entrailles. Une seconde gifle partit et son visage s'enflamma.

« REPONDS ! hurla l'épouse Malfoy, les poings serrés le long de son corps. »

La voix du Gryffondor s'éleva, monocorde et rauque.

« Je suis désolé. »

L'aristocrate blonde le fusilla du regard autant que sa peine et sa douleur le lui permettaient.

« Désolé. Tu es désolé, dit-elle la voix sourde de reproche. C'est tout ce que tu trouves à dire ? Mon fils est sur le point de perdre l'usage d'un de ses membres ou d'un de ses organes et tu est DESOLE ! Comment oses-tu ? Sais-tu seulement ce qu'il risque ? »

« Narcissa taisez-vous ! le défendit aussitôt Remus. Ne voyez-vous pas dans quel état il est ? »

« Ce n'est pas à toi que je parle, espèce de sac à puce mutant ! rétorqua-t-elle froidement. »

Alors qu'une troisième gifle allait atterrir sur la joue du Gryffondor, la main de Narcissa se figea dans les airs, retenue par celle de son époux.

« Je pense que ça suffit, dit-il. »

Elle allait répliquer vertement, mais la voix brisée d'émotion d'Harry la précéda.

« Laissez-la. Laissez-la faire... C'est de ma faute. Tout est de ma faute. Je mérite sa colère. »

« Harry..., murmura Remus. »

Mais Harry n'écoutait déjà plus. Il n'en pouvait plus. Sa souffrance, sa douleur, sa tristesse, sa culpabilité, ses remords... tous ces sentiments lourds et pesants avaient petit à petit eu raison de son self-control, jusqu'à le lui faire entièrement perdre et ses épaules ne parvenaient plus à soutenir le poids de sa détresse.

Il ferma les yeux et serra les poings. Les larmes coulaient librement sur ses joues, et il était incapable de les arrêter. De toute façon, il ne voulait pas les arrêter. Elles exorcisaient d'une certaine manière sa douleur. Il avait si mal. Tellement mal.

« Je mérite qu'elle me frappe, reprit-il plus fermement, son visage toujours baissé au sol. Je... Draco n'aurait jamais dû être blessé ! J'aurais dû le protéger... je... je n'ai pas pu tenir ma promesse... Je suis un incapable... »

« C'est faux ! objecta sèchement Pansy. »

Le silence se fit brusquement et l'atmosphère devint électrique.

Harry leva les yeux, surpris, vers la jeune Serpentarde. Elle le toisait intensément, la tête haute, le visage inondé de larmes séchées, son regard dur le défiant de protester.

« J'étais là, poursuivit-elle sur le même ton. J'ai tout vu... Ce n'est pas de ta faute. Le seul qu'il faut blâmer ici, c'est ce petit enfoiré mal baisé de Marius ! »

« Pansy... »

« Ta gueule, le Gryffy ! coupa-t-elle rudement. Si Draco a fait ça c'est pour une bonne raison ! Je t'interdis de profaner son geste en te traitant d'incapable ! Draco a horreur des incapables... D'autant que si tu es coupables, je le suis autant que toi. C'est moi qui ai envoyé Draco à ce stupide rendez-vous...»

La réplique fit place à un silence méditatif qui plana un long moment sur l'ensemble de la pièce avant que Pansy, se tournant vers les Malfoy qui l'observaient de manière étrange, ne poursuive son récit. Les parents de son meilleur ami avaient besoin de réponses et elle allait les leur donner.

« Je suis arrivée au moment où Marius a lancé le sort... Potter faisait barrière de son corps pour protéger Draco mais Draco l'a poussé sur le côté et il a été touché à sa place. Potter s'est immédiatement jeté sur lui et l'a pris dans ses bras. Quant à moi, je me suis précipitée sur eux, j'ai stupéfixié Marius et ensuite je vous ai avertis avant d'aider Potter à porter Dray jusqu'à l'infirmerie. Comme je l'ai dit plus tôt, c'est Marius qui a blessé votre fils... Ce n'est pas Harry. »

Lucius et Narcissa Malfoy étudièrent attentivement le regard corbeau de Pansy et ils y lurent de la sincérité. Ils n'avaient de toute façon aucune raison valable de douter de la bonne foi de la jeune fille, particulièrement quand elle affirmait que Draco avait agi en héros.

De son côté, Harry, ignorant les regards posés sur lui, se concentrait sur celui de la Serpentarde brune. Il n'en revenait pas... Depuis quand Pansy prenait-elle sa défense ? Pourquoi lui, qui pour une fois mériterait qu'elle l'insulte ? Il était perdu et la préfette répondit à sa question muette.

« Je n'ai pas pour habitude d'ignorer la vérité quand elle est sous mes yeux et je ne suis pas du genre à accuser la mauvaise personne quand je connais le vrai coupable. J'injurie, je rabaisse, je maudis mais je ne mens jamais quand il s'agit de Draco, dit-elle. »

Lucius serra les poings et une veine se dessina sur sa tempe.

« Je veux voir ce petit con, grogna-t-il. Je veux le tuer de mes propres mains. »

« Montrez-le nous, ajouta son épouse. Montrez-nous ce misérable morpion. »

Dumbledore ferma les yeux une seconde et soupira.

« Je comprends ce que vous ressentez, dit-il, mais je ne peux pas vous laisser voir Marius. Il est enfermé plus haut et sera jugé pour son crime. »

Malfoy père ferma les yeux à son tour et la veine sur sa tempe se mit à pulser dangereusement, ne laissant aucun doute sur son état de colère et de frustration mêlées. Il allait parler mais Severus le devança.

« Marius sera puni Lucius. La justice fera son travail et il payera. »

« Laissez-moi simplement le voir... »

« Non. Trancha la voix calme du Directeur de Poudlard. Malgré les actes répréhensibles dont il est coupable, Marius est toujours sous ma responsabilité et je ne peux pas vous laisser lui faire du mal. »

« Mais nous n'allons pas lui faire de mal, susurra Narcissa, une lueur maligne au fond de ses prunelles azur, nous allons simplement lui faire comprendre à la digne manière Malfoyenne qu'il ne faut jamais lever sa baguette sur un Malfoy... Particulièrement s'il s'agit de notre enfant. »

Harry frissonna... Narcissa Malfoy, sous ses aspects frêles et délicats de femme du monde, cachait un véritable serpent aux crocs aussi aiguisés qu'une lame de guillotine. Il venait de le découvrir... Elle parlait d'une voix froide et rêveuse, faisant naître une angoisse saisissante dans l'esprit tous ceux qui l'écoutaient. Le Survivant fut certain à ce moment-là que la mère de Draco pouvait se montrer plus effrayante que Voldemort en personne.

Si Marius avait le malheur de tomber entre ses griffes, il n'aurait assurément aucune chance de survivre...

« Navré, mais ma réponse est toujours la même, répondit Dumbledore, provocant deux soupirs insatisfaits. »

« Il reste toutefois un point à éclaircir, nota soudain le Professeur Rogue. Pourquoi Marius a-t-il voulu vous faire du mal Potter ? »

Harry blêmit, puis rougit avant de blêmir à nouveau en sentant son cœur cesser de battre. Comment allait-il le leur expliquer et, à plus forte raison, comment allait-il avouer qu'il entretenait une relation plus que poussée avec Draco ?

S'il ne craignait ni Dumbledore, ni Pansy, ni Remus, ni même Severus Rogue... il n'en était pas de même pour les Malfoy. Savaient-ils seulement que leur fils était gay ?

HPDMHPDMHPDM

Loin du tumulte qui secouait le bureau du Directeur de Poudlard, Blaise montait la garde devant l'infirmerie. Pomfresh s'était absentée et lui avait expressément recommandé de veiller à ce que personne ne dérange son « patient ».

Le Serpentard brun avait immédiatement accepté et avait promis de la prévenir si Draco se réveillait... Il soupira.

« Bon sang Dray... Mais qu'est-ce qui t'a pris ? »

Avant de partir en direction du bureau de Dumbledore, Pansy lui avait brièvement expliqué les faits et Blaise n'en revenait toujours pas. Draco avait protégé Harry au péril de sa vie. C'était tout à fait incroyable, surtout lorsque l'on connaissait la bête.

Non pas que le blond n'eût jamais porté d'intérêt à son entourage proche, mais de là à sauver la vie de quelqu'un... Ce n'était définitivement pas dans ses habitudes. A moins, bien entendu, qu'il n'y ait une signification cachée derrière son geste. Draco était-il finalement tombé sous le charme du Gryffondor ?

Au vu de la situation actuelle... rien n'était moins sûr. Blaise se remémora sa conversation de la veille avec son meilleur ami.

Flash-back

« Ta quoi ? »

« Ma muse, Blaise. »

« Alors comme ça Potter est ta nouvelle source d'inspiration ?... Waouh... Je ne te pensais pas mordu à ce point-là, ricana-t-il. »

Draco lui lança un regard torve, sous ses yeux plissés.

« Ne dis pas de bêtises, tu veux. Je ne déteste plus Potter, mais ça ne veut en aucun cas dire que je l'aime. »

« Que représente-t-il dans ce cas ? »

« Je viens de te le dire, abruti ! Potter n'est plus mon ennemi, c'est ma muse ! »

Blaise étudia son ami un moment, dissimulant à grand peine son sourire sadique amusé. Puis, sans que rien n'ait pu le prévoir, il se mit à chantonner d'un air exagérément guilleret.

« Il est amoureux-euh ! Il est amoureux-euh ! Il est amoureux-euh ! »

BAFF !

« Aïeuh ! Mais pourquoi t'as fait ça ? Tu sais que ça fait mal ? »

Draco, une veine apparente sur la tempe, le toisa méchamment.

« Conséquence logique des conneries que tu sors ! »

« Peuh... Je sais que j'ai raison et tu sais pourquoi ? Parce que Potter est le premier à te mettre dans cet état. Je t'ai déjà souvent charrié de cette manière avec les autres et tu ne m'as jamais frappé avec autant de force ! En y réfléchissant bien... Tu ne m'as jamais frappé du tout. »

« Et alors ? »

Blaise esquissa un sourire goguenard.

« C'est bien là qu'on se rend compte que l'amour rend stupide ! »

« Kesketadilà ? marmonna le blond alors qu'une seconde veine apparaissait sur son front. »

« J'ai dit « Stupide », « Stuuuuupiiiiideee » ! répondit puérilement Blaise, en s'éloignant cependant légèrement. Tu peux te mentir à toi-même si ça te chante mais moi je ne suis pas con. Je vois bien que tu es accro à Potter... »

« Je ne suis pas... »

« Ou alors, si ce n'est pas le cas, tu le deviens lentement mais sûrement. »

Blaise esquiva le coup qu'allait lui porter son ami, avant que ce dernier ne lui tourne le dos, exaspéré. Le Serpentard brun sourit... La rougeur évidente qui avait saisi les joues de son ami était loin de lui avoir échappé.

« Tu sais bien que c'est impossible ! Je ne peux pas tomber amoureux de lui et lui non plus d'ailleurs... »

« A moins qu'il ne soit d'un narcissisme extrême, c'est logique qu'il ne puisse pas tomber amoureux de lui, se moqua le Serpentard brun. »

« Ne joue pas au con, l'invectiva durement Draco. Tu as parfaitement compris ce que j'ai voulu dire. »

« Et après ? Pourquoi ne pourrais-tu pas tomber amoureux de lui hein ? Parce que c'est Potter le super Survivant ? »

« Entre autres...»

« Dray... Qu'est-ce qui t'empêche sérieusement de tomber amoureux de lui ? Hein ? »

« ... »

« Oh je vois... C'est à cause de ce pari idiot n'est-ce pas ? Tu n'avales toujours pas le fait que Potter couche avec toi juste pour ça. »

« ... »

« J'ai raison ? »

« Baka. »

« Rhééé... Utilise des mots que je comprends quand tu m'insultes ! »

Fin du Flash-back

Blaise soupira... L'amour pouvait parfois mener à certaines extrémités que personne ne voulait connaître. C'était d'ailleurs sûrement le cas pour Marius.

Blaise ne savait pas pourquoi l'ex-amant de Draco avait agi de cette manière, mais il s'en doutait fortement. Pansy lui avait déjà parlé de la jalousie excessive du Serdaigle et, tout comme Draco, il avait pris cela à la légère. De toute façon, même si ça n'avait pas été le cas, auraient-ils pu en toute honnêteté prévoir le geste de Marius ? Evidemment non.

Le Serpentard serra les poings : « Marius, grogna-t-il, si jamais Draco meurt... (il frissonna) je peux te jurer que mon premier Avada Kedavra sera pour toi. »

Perdu dans ses sombres pensées, il n'entendit pas les bruits de pas venant dans sa direction. Ce n'est qu'en sentant une légère pression sur sa main qu'il revint à la réalité.

« Blaise ? »

Il tressaillit avant de légèrement rosir.

« Oh... Vous ? »

« Est-ce que ça va ? demanda Seamus. »

« Ouais, répondit-il en détournant le regard. Que faites-vous ici ? »

« Nous étions sur le point de sortir dans le parc quand on a rencontré ce petit bout de chou, répondit Dean en s'écartant d'un pas. »

Blaise fronça les sourcils et regarda derrière les deux Gryffondor. Un petit garçon asiatique, d'une dizaine d'années environ, l'observait avec un sourire timide. De longues mèches noires barraient son front, frôlant ses joues pâles et cachant partiellement ses yeux de chat miellé. Il était vêtu d'une chemise de la même couleur que son regard et d'un pantalon noir retenu par une chaînette en or.

« Il avait l'air complètement perdu... et il te cherchait, reprit Dean. Il disait qu'il devait se rendre à l'infirmerie parce que tu serais sûrement là, mais vu qu'il ne connaît pas Poudlard, nous nous sommes proposés pour l'accompagner. Tu le connais ? »

Le Serpentard lança un regard interrogateur en direction de l'enfant et celui-ci s'inclina avec grâce.

« Je m'appelle Kikuchi Yoshikawa, se présenta-t-il poliment. »

Blaise cligna des yeux avant de les arrondir et de précipitamment s'agenouiller à la hauteur du gamin.

« Maître Yoshikawa ? Vous êtes le Maître Yoshikawa ? demanda-t-il ébahi. »

L'enfant sourit.

« C'est moi. »

Ce fut le choc et Blaise en tomba sur les fesses sous les regards perplexes des deux Gryffondor et celui, un tantinet amusé, du petit Japonais.

« Je... Je... Et ben ça alors... bégaya le Serpentard. Si j'avais su... Draco ne m'a jamais dit que vous étiez un... gamin. »

Dès que Blaise eût prononcé le nom de Draco, le gamin en question perdit son sourire et son visage s'assombrit d'un coup.

« Draco-niichan, comment va-t-il ? Vous aviez dit qu'il avait reçu un sort en pleine poitrine dans la lettre que vous m'avez envoyée... S'il vous plaît, dites-moi comment va Onîchan ? »

Blaise se remit peu à peu de sa surprise et s'agenouilla de nouveau face à l'enfant paniqué.

« Vous n'étiez pas obligé de venir, dit-il. J'avais écrit que je vous enverrai de ses nouvelles... »

« Je sais, répondit l'enfant. Mais... J'aime beaucoup Onîchan et... et je me fais du souci pour lui. Je ne voulais pas rester au Japon alors qu'il va mal. »

Kikuchi tremblait et serrait convulsivement les pans de sa chemise, la froissant. Blaise le prit par les épaules et lui fit un sourire rassurant.

« Il va bien, dit-il doucement. Ne vous inquiétez pas. Pour le moment il dort dans la pièce d'à côté. »

Les tremblements cessèrent et le jeune garçon soupira de soulagement.

« Yokata... J'ai eu peur. »

« Vous avez fait vite pour venir, dites-moi, poursuivit le Serpentard. Ca ne fait que deux heures à peine que je vous ai envoyé la missive. »

« Je suis venu en transplanant. »

Blaise, Seamus et Dean écarquillèrent les yeux, médusés.

« En transplanant ? répéta le Serpentard surpris. Mais... Vous avez quoi... Douze ans ? C'est impossible. »

« J'ai utilisé cet objet, répondit le Japonais en lui montrant la chaînette dorée ceinturée à sa taille. »

« Oh... Un portoloin... J'y crois déjà plus. »

Kikuchi lui fit un petit sourire qui se fana vite pour faire place à un air intimidé et rougissant. Blaise fronça les sourcils.

« Quelque chose ne va pas ? »

« Ano... Je me demandais... Est-ce que je peux aller voir Onîchan ? »

« Je suis désolé, répondit-il, mais les visites sont interdites. Ordre de l'infirmière et croyez-moi, si vous la connaissiez, vous ne songeriez même pas à lui désobéir, ajouta-t-il, un imperceptible frisson lui parcourant l'échine. »

« Mais j'ai envie de le voir, insista l'enfant. S'il vous plaît... »

Blaise se sentit fondre sous le regard larmoyant mode chibi-kawaï-Kikuchi avant de vivement secouer la tête, pour se reprendre.

« Je promets de ne pas le déranger, je veux juste le voir cinq minutes... Onegai Blaise-chan. »

Le Serpentard soupira, vaincu. Il ignora volontairement les regards mi-amusés, mi-attendris que lui lançaient Dean et Seamus, puis se releva en époussetant sa robe.

« Très bien, mais juste cinq minutes alors. Okay ? »

« Yata ! se réjouit l'enfant. Arigatô Blaise-chan. »

« Ouais, ouais, maugréa le brun en lui ouvrant la porte. Il est sur le lit au fond de la pièce. Faites attention et ne vous attardez pas, d'accord ? »

« Hai ! »

L'enfant passa et se dirigea d'un pas plus ou moins tempéré vers le lit de Draco, alors que Blaise refermait la porte derrière lui. Il se retourna et fut surpris de se retrouver face à deux regards... étranges. S'il n'avait pas été au courant de la situation, il aurait juré que Dean et Seamus le dévoraient littéralement des yeux. Ce qui était parfaitement impossible puisqu'ils sortaient désormais ensemble... n'est-ce pas ?

« Vous êtes encore là ? demanda-t-il pour cacher son embarras. »

« Si tu nous expliquais un peu ce qui se passe ? »

« Ensuite nous parlerons... Dean et moi avons quelque chose à te dire et j'aimerais bien savoir ce qu'il y a entre Ginny et toi. »

Un long filet de sueur froide parcourut la colonne vertébrale du Serpentard et il se demanda s'il avait bien fait de sortir de son lit, ce matin-là.

oOo

Tremblant comme une feuille, Kikuchi s'arrêta à seulement un mètre du lit de Draco. Derrière le paravent se trouvait son grand frère et la peur l'avait brusquement assailli. Il mourait d'envie de le voir... mais, il mourait tout autant de frayeur face à ce qu'il allait découvrir quand il franchirait le dernier mètre.

Draco avait-il le visage complètement tuméfié ? Des oreilles de lutins avaient-elles poussées à la place des anciennes ? Avait-il désormais un troisième œil sur le front ? Quatre bras ? Dix jambes ?... Des tentacules de monstres gigotant dans son dos ? Des antennes sur le crâne ? (ndla : Je vous rappelle que c'est encore un enfant lol et que, par conséquent, l'extrapolation est tout à fait normale.)

Kikuchi secoua vivement la tête avant de prendre une profonde inspiration. Il n'aurait pas peur, non. Car tout comme le disait si souvent Draco, il était un « petit homme » maintenant. Il lui fallait faire honneur à son statut. Prenant son courage à deux mains, il parcourut le reste de la distance, détournant le paravent pour rejoindre le blond.

Une fois cela fait, il ouvrit les yeux – ce n'est pas parce qu'on est un homme qu'on a pas le droit de fermer les yeux – et laissa un soupir de soulagement s'échapper de ses fines lèvres roses.

Draco était intact. Il n'y avait rien d'anormal, de tentaculaire ou d'accessoire sur son corps. Pas de parabole satellite sur sa tête... Le blond semblait tout simplement plongé dans un profond et paisible sommeil. Il était un peu plus pâle que d'ordinaire, mais l'ensemble de la marchandise semblait avoir été sauvé.

Kikuchi se rapprocha alors du Serpentard endormi et posa sa main menue sur celle, légèrement froide, de Draco.

« Onîchan, c'est moi... Kikuchi. Je suis venu dès que Blaise-chan m'a écrit. J'ai vraiment eu peur tu sais... Alors... Alors guéris vite s'il te plaît et réveille-toi, parce que tu n'as pas oublié ta promesse desu ne ? Tu dois m'aider à créer la plus belle plante du monde pour mon arrangement floral. Tu m'as promis de me l'apporter sur un plateau d'argent... verte et sans balafre. Alors j'attends. Je n'ai confiance qu'en toi et puis, tu sais, maman a trouvé ton présent magnifique. Elle l'a tellement adoré qu'elle l'a exposé sur le Tokonoma... Les fleurs de toutes les couleurs, comme un arc-en-ciel, étaient splendides. »

L'enfant marqua une pause puis reprit, les larmes aux yeux, sa petite main caressant tendrement celle de Draco.

« Onîchan... Je m'en fiche si tu ne peux pas tenir ta promesse... Je m'en fiche de ne pas gagner le concours, mais réveille-toi... Onegai Onîchan parce j'ai besoin de toi. Tu es le seul qui me comprenne vraiment. Maman et papa sont tellement omnibulés par ma célébrité et mon talent pour l'Ikebana qu'ils m'interdisent presque d'avoir des amis. Les seuls que j'ai sont Shôgun et toi... Je ne veux pas te perdre. Ai shite imasu Draco-niichan. »

Kikuchi fixa intensément le visage de son grand frère, avec le vain espoir que ce dernier lui réponde. Une larme roula sur sa joue blanche et il fronça les sourcils.

« K'so ! J'avais promis de ne pas pleurer, se réprimanda-t-il en essuyant promptement ses yeux. »

Puis il reporta de nouveau son regard vers Draco.

« Je dois y aller maintenant. J'ai promis à Blaise-chan de ne pas m'attarder. Il est gentil, Blaise-chan, ajouta-t-il avec un sourire. Il est kawaï aussi... Vraiment, vraiment kawaï... Tu sais, il pourrait bien plaire à Shôgun... Qu'en penses-tu ? En parlant de lui, je lui ai envoyé un message et je pense qu'il devrait me rejoindre d'ici demain. Bon, il est temps pour moi de partir. »

Le jeune Japonais caressa une dernière fois la main de Draco, avant d'y déposer un baiser.

« Itekimas, lança-t-il avant de s'éloigner. »

Alors qu'il se dirigeait vers la sortie, il vit la porte de l'infirmerie s'ouvrir avec fracas. Effrayé, il sursauta violement avant de se cacher derrière un lit pour laisser passer toute une troupe de sorciers affolés, suivit d'une femme toute de blanc vêtue. Personne ne semblait l'avoir remarqué et il remercia le ciel de ne pas s'être fait écraser en chemin.

Kikuchi tressaillit quand il sentit une main se poser sur son épaule. Il releva les yeux et vit Blaise lui sourire étrangement. Un sourire qui se voulait rassurant mais qui cachait maladroitement une terrible angoisse.

« Blaise-chan, ça ne va pas ? »

« Si, si... répondit-il. C'est juste que... »

« Je ne comprends pas ! coupa soudain une voix puissante. »

Kikuchi se tourna et vit un sorcier blond élégamment vêtu qui agitait nerveusement sa canne. La ressemblance avec Draco était frappante, et il comprit aisément que ce dernier était son père.

« Moi non plus, approuva un autre homme à l'allure plutôt austère. Nous avons pourtant bien senti la marque se mettre à brûler... »

« Hum... J'en ai encore des fourmis dans le bras, ajouta une sorcière blonde au chevet de Draco. »

La mère de Draco. Il la reconnut de suite, pour l'avoir déjà rencontrée une fois, contrairement à son époux qu'il n'avait jamais vu. L'enfant vit ensuite un vieux sorcier à la barbe plus longue encore que celle de son grand père, s'avancer vers le père de Draco, un air inquiet sur le visage.

« Qu'est-ce que cela signifie, d'après vous, Lucius ? Votre marque à tous les trois vous a brûlés et Harry s'est évanoui... Cela ne peut que vouloir dire que Voldemort est ici... Mais où ? Et pourquoi ? »

Kikuchi se tendit brusquement alors que la poigne de Blaise se faisait plus solide sur son épaule. Voldemort... Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Lucius Malfoy se dandina un peu sur place et réfléchit un moment avant de répondre.

« Je n'en sais pas plus que vous, Dumbledore. Aucune attaque n'était prévue... je l'aurais su dans le cas contraire. Il ne peut pas être venu pour Potter, il est encore trop faible pour se battre contre lui... Et s'il n'est pas non plus venu pour Draco, c'est qu'il a autre chose en tête. »

Soudain, le jeune Yoshikawa vit le sorcier aux longues robes noires se raidir avant de serrer les poings et de pousser un juron particulièrement éloquent. Il fronça les sourcils en se demandant le plus sérieusement du monde ce qu'avait à voir Tu-sais-qui avec une sucette poudreuse ? Question subsidiaire : qu'était-ce qu'une sucette poudreuse ?

« Il est venu pour Marius ! s'écria Rogue. J'ai senti le sort de protection se briser ! »

HPDMHPDMHPDM

Harry ouvrit péniblement les yeux. A peine cligna-t-il des yeux qu'une douleur atroce s'empara de son corps, partant de son front, descendant le long de sa colonne vertébrale pour remonter brusquement et exploser dans son crâne. Posant une main sur son front, il hurla à la mort, fermant les yeux alors que son corps se raidissait sous la souffrance.

Il avait si mal qu'il ne remarquait même pas que Remus et Pansy étaient à ses côtés, dévorés d'inquiétude, pas plus qu'ils n'entendaient leurs faibles encouragements. Harry sentit soudain sa cicatrice s'enflammer et son cri se mua en un long hurlement d'animal blessé. Il se cambra, sa main se crispant sur les coussins du divan alors que celle posée sur son front meurtrissait sa peau hâlée. Il commençait sérieusement à se griffer jusqu'au sang, mais une main fraîche se posa sur la sienne et une autre, rugueuse, sur son bras. Il se débattit un moment, quand un éclair blanc traversa son esprit.

Il ouvrit brusquement les yeux, la douleur lui vrillant affreusement les tempes, puis tomba sur le regard couleur noisette de Remus.

« Harry ? Harry, l'appelait ce dernier, tu m'entends ? »

Le Gryffondor rassembla ses forces, tentant d'occulter la douleur et parla d'une voix éraillée, son souffle saccadé hachant sa phrase, l'obligeant à oublier les règles élémentaires de grammaire.

« Vol... Volde... Voldemort... ici... ici, plus... plus haut... Danger... Marius... venu... chercher... »

Remus fronça les sourcils tandis que Pansy serrait sa main à la lui broyer.

« Voldemort est venu chercher Marius ? répéta-t-elle d'une voix blanche. »

Harry ferma à nouveau les yeux et une vision de Voldemort brisant le sort de protection de la cellule de Marius lui apparut, et il se leva promptement, glapissant lorsqu'un millier de couteaux s'abattirent sur sa tête. Du moins, c'est l'impression qu'il avait. Réunissant en bon Gryffondor courage et volonté, Harry repoussa d'un geste ses infirmiers, et se leva, titubant, mais conservant tout de même un certain équilibre, même précaire.

Remus et Pansy tentèrent de le retenir mais la magie du Gryffondor saturait l'air, leur envoyant moult frissons électriques par tout le corps. D'un commun accord, ils aidèrent donc Harry à se tenir sur ses jambes aussi frêles que celles d'un faon venant de naître, et le portèrent là où il voulait qu'on le porte.

« Tour... Tour... sud... Tour... prison... balbutia l'adolescent brun dans un souffle. »

Mais à peine eut-il prononcé ses mots qu'il perdit connaissance une fois de plus.

oOo

Harry ouvrit les yeux et fut surpris de ne plus ressentir aucune douleur. Clignant des yeux, il se remémora son flash et se leva précipitamment. Il observa les lieux et ne mit qu'une demi seconde à reconnaître l'endroit. Il se trouvait dans la Tour Sud, celle où, quelques années auparavant, Sirius avait été enfermé pour recevoir le baiser du Détraqueur.

Soudain un cri perçant lui agressa les tympans et il tourna la tête vers la gauche. C'est là qu'il le vit. Voldemort dans toute sa splendeur, son corps rachitique dissimulé sous un grand manteau sombre et son visage à découvert. Il se tenait devant une porte grande ouverte d'où s'échappait la plainte.

« Voldemort ! l'interpella-t-il alors qu'il saisissait sa baguette. »

Le Mage Noir se retourna lentement, un sourire diabolique fendant petit à petit son visage jusqu'à ce qu'il fixe son regard animal dans celui d'Harry.

« Tiens, tiens... Harry, susurra-t-il froidement, ça faisait longtemps. »

« Pas assez à mon goût ! Qu'est-ce que tu fous là ? »

« Plus ça va, moins les sorts qui protègent cette école sont performants, se désola Voldemort. Dumbledore devrait revoir sa confiance en sa magie à la baisse... »

« Réponds ! Pourquoi es-tu ici ? »

« Cela ne se voit donc pas ? Je suis venu chercher ton petit camarade, répondit-il en faisant tournoyer sa baguette. »

Harry entendit un cri d'effroi et vit le corps de Marius apparaître petit à petit, flottant dans les airs, à mesure que le mage noir reculait. La terreur et l'horreur se peignaient sur le visage pâle et mouillé de sueur du Serdaigle et la crainte se lisait aisément dans ses yeux d'un bleu intense.

Harry leva sa baguette en direction du sorcier à face de Serpent, le menaçant, mais ce dernier, loin d'être effrayé, éclata d'un rire guttural et sombre.

« Si j'étais toi, je ne rirais pas, le prévint sèchement Harry. »

« Et que crois-tu pouvoir me faire ? répliqua Voldemort. Tu ne peux rien contre moi Harry. Je suis le seul à te voir... Tu n'es qu'une apparition onirique, ajouta-t-il avant de se remettre à rire. Crois-tu sincèrement que tu as pu arriver jusqu'ici sans ressentir la moindre douleur en ma présence ? »

Le Gryffondor écarquilla les yeux d'horreur, et serra les dents en réalisant que son ennemi disait vrai. Impuissant, il vit Marius se tortiller dans tous les sens comme si, par ce biais, il allait réussir à s'éloigner du Mage Noir. Mais... ses espoirs étaient vains.

« Voyons, voyons, mon cher enfant, fit Voldemort à Marius, n'aie crainte... Je ne te ferai aucun mal. »

Ces mots ne rassurèrent en aucune façon le Serdaigle qui se débattit contre le néant avec plus de force. Harry ressentit alors avec effroi un sentiment de pur plaisir en voyant Marius acculé et soumis à la magie du Mage noir. Il tressaillit et haleta, alors que ce sentiment se faisait de plus en plus intense, lui donnant la folle d'envie d'aider Voldemort dans sa démarche. Il secoua la tête, et se recula jusqu'à ce que son dos butte contre un mur.

Son trouble n'échappa pas à Voldemort qui tourna vers lui un regard brillant mais perplexe.

« Oh-oh Harry... Comme c'est intéressant. Ressentir une telle allégresse alors que ton camarade est entre mes griffes, ce n'est pas très gentil, petit Survivant. »

« La ferme ! l'invectiva le Gryffondor alors que son cœur lui hurlait de laisser Marius pourrir entre les mains de Voldemort. »

« Je vois que la joie te rend vulgaire Harry... »

« Je t'ai dit... »

« Tss-tss, non, non, non. Dis-moi Harry, as-tu envie que j'égorge ce jeune homme devant tes yeux ? »

Oui, oh, oui... Fais-le.

« NON ! NON ! Espèce de connard ! »

« Ce n'est pas beau de mentir Harry. Je sais que tu en meurs d'envie... Je sais que tu en crèves de ne pas le faire à ma place, n'est-ce pas ? »

Oui, bordel, oui ! Je le veux ! Je veux le tuer !

« NOOON ! »

« Vraiment ? »

« Pourquoi ? Pourquoi fais-tu cela ? Marius ne te servira à rien ! éluda Harry, conscient qu'il ne résisterait pas longtemps à la tentation. »

Voldemort lui fit un éclatant sourire sardonique.

« Tout simplement parce que je sais qu'il a voulu te tuer, mon bel enfant. Malheureusement, ce traître de fils Malfoy l'en a empêché mais ce n'est qu'un détail. J'ai besoin de personnes comme Marius dans mon armée. Des esclaves qui me sont soumis, comme ce cher Lucius. »

Harry écarquilla les yeux.

« Comment... Comment ça « ce traître de fils Malfoy » ? demanda-t-il. »

« Voyons Harry... Dumbledore ne t'a donc rien dit ? Draco Malfoy n'est qu'une misérable petite pourriture, une ordure qui refuse de me jurer allégeance. Un traître à son sang... Mais ce n'est pas grave, car à la place de Draco j'ai trouvé un autre petit jouet très intéressant... Un jouet que Lucius sera très certainement ravi d'entraîner, pour qu'il puisse un jour vous anéantir, son fils et toi ! »

Harry sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine. Alors... Alors Draco n'était pas sous les ordres de Voldemort ? Depuis le début... Depuis le début il s'était fourvoyé sur les intentions du blond... Une vague de chaleur envahit son être et il eut soudain envie de vomir tout son saoul. Il tomba à genoux, une main sur son estomac, l'autre sur sa bouche, sous les yeux satisfaits du Mage noir.

Le Gryffondor entendit un gémissement plaintif et son regard se reposa immédiatement sur le corps de Marius. L'allégresse lui fourragea à nouveau les entrailles et il désira plus que tout que Voldemort en finisse avec ce connard. Ce connard qui avait osé s'en prendre à Draco, qui avait osé lui faire du mal. Mais les dernières paroles du meurtrier de ses parents refirent surface dans son esprit embrumé, et sa joie disparut aussitôt au profit d'une haine sans nom.

Voldemort n'avait en aucun cas l'intention d'éviscérer Marius... Il le voulait pour en faire un pantin. Il le voulait dans son armée... Harry poussa un hurlement de rage qui se répercuta contre les murs de la tour et il se releva, alors que le sorcier noir riait aux éclats.

« Hurle, hurle Harry... Hurle ton courroux face à ton impuissance, car tu ne peux rien contre moi à ce moment précis, dit-il entre deux éclats de rire. »

Le Gryffondor ne répliqua pas. Tout son corps était comme emporté dans une déferlante de rage et il sentait un flot de chaleur l'incendier tout entier. Sa magie semblait s'éveiller, poussant à travers les pores de sa peau pour se libérer et exploser dans l'atmosphère surchargée d'électricité.

« Ne me sous-estime pas, face de Serpent ! gronda Harry. »

Le rire de Voldemort s'étrangla dans sa gorge et se mua en glapissement de douleur alors qu'Harry levait une main dans sa direction. Le Mage noir se tordit de douleur, tandis que le regard émeraude de son ennemi s'assombrissait sous la puissance de sa magie.

« C'est... c'est impossible, haleta Voldemort alors que sa prise sur le corps de Marius faiblissait. Tu... ne... tu ne peux... pas... »

« Ce n'est pas l'impression que j'ai, connard ! »

Harry leva sa main dans les airs et le corps de Voldemort s'éleva suivant son mouvement alors que celui de Marius retrouvait petit à petit la terre ferme. Harry ferma brusquement son poing et le Mage noir hurla, posant vivement une main squelettique sur sa gorge. La fin de Voldemort était proche, Harry le sentait... L'autre était faible, lui était fort... Soudain, alors que le Survivant savourait les cris de douleur du Mage noir, une voix plaintive se fraya un chemin à travers la brume de sa colère pour atteindre directement son cerveau.

Harry cligna des yeux avant de les écarquiller d'horreur en réalisant que ce n'était plus le corps de Voldemort qu'il broyait sous sa magie mais celui de Remus.

« Ha... Harry, supplia ce dernier, s'il... s'il te plaît... arrête... »

Le Survivant secoua la tête et sa prise se resserra. Non, il ne tomberait pas dans le piège.

« J'ai... j'ai mal... Harry... j'ai mal... gémit une nouvelle voix. »

Cette fois, ce n'était plus Remus mais Hermione qui se tordait de douleur sous ses yeux effarés.

« Mione, souffla-t-il. »

« Harry... J'ai... mal... »

« NON ! Tu n'est pas Hermione ! s'écria-t-il en fermant les yeux. »

« Harry... arrête... s'il te plaît... Harry... »

Il ouvrit les yeux et il s'effondra à terre, le corps tremblant face à celui de Ron, qu'il tenait à la gorge. Harry secoua la tête, posant une main sur son front, tandis que sa cicatrice lui brûlait le visage.

« Non, non, murmura-t-il... Non, tu... tu n'es pas Ron... Enfoiré, qu'est-ce que tu m'as fait ? »

« Harry... »

La supplique de son meilleur ami eut finalement raison de ses barrières mentales, et Harry relâcha sa prise en un cri, tandis que son corps s'effondrait à terre. Tremblant, épuisé, il ne put qu'entendre le rire sardonique quelque peu amoindri de Voldemort et le cri de terreur de Marius alors qu'il sombrait de nouveau dans l'inconscience.

HPDMHPDMHPDM

« Harry ! Harry ! »

Le Gryffondor, ouvrit les yeux et mit quelques secondes à rassembler ses idées. Il tourna la tête, croisa le regard inquiet de Remus et se leva brusquement.

« Voldemort ! Voldemort était là ! s'écria-t-il. »

« Nous le savons Potter, répondit la voix froide de Severus Rogue. »

Harry secoua la tête et voulut se mettre debout mais ses jambes vacillèrent et il dut se rasseoir sur le divan.

« Non ! Vous ne comprenez pas ! Je l'ai vu ! Il était là, en haut, avec Marius ! Il a pris Marius avec lui ! »

« Nous le savons également, reprit son professeur de Potions. »

Devant l'air interrogateur de l'adolescent, Remus entreprit de lui expliquer la situation.

« Après que tu te sois évanoui une première fois, Dumbledore, Rogue et les Malfoy se sont précipités à l'infirmerie, songeant que Voldemort voulait s'en prendre à Draco. Mais une fois là-bas, ils ont compris qu'il était venu pour Marius et ont couru jusqu'en haut de la tour. Seulement, ils sont arrivés trop tard. Voldemort avait déjà quitté les lieux et la cellule de Marius était vide. »

« Ce que j'aimerais comprendre, c'est comment tu le sais Potter ? demanda Lucius en s'approchant. »

Harry frissonna puis pris un profonde inspiration avant de répondre. Il leur raconta tout, de sa première vision à la suivante étrangement réaliste. Il leur révéla tout ce qu'il avait appris puis se tut à la fin de son récit, cherchant à reprendre son souffle. Il se sentait épuisé.

Il releva les yeux et fut surpris de constater que toute l'assemblée l'observait la bouche bée, les yeux ronds, leurs visages fendus par l'étonnement... ou l'admiration. Il n'en était pas sûr.

« Tu as... réussi à toucher Voldemort avec ta magie alors que tu n'étais qu'une projection onirique de son esprit ? murmura Remus perplexe. »

« Oui... Pourquoi ? »

« Tu demandes pourquoi Potter ? s'exclama Severus. Mais parce que c'est impossible ! Du moins... c'est ce que je croyais avant que je ne ressente ce flot étrange et puissant de magie et que tu ne nous racontes ce qui s'est passé dans la tour. »

« C'est exceptionnel Harry, assura Dumbledore les yeux pétillants. »

« Si ça l'était vraiment, je n'aurais jamais laissé Voldemort s'enfuir avec Marius ! »

« Ceci n'est pas un problème majeur, susurra Lucius Malfoy un étrange sourire flottant sur ses lèvres. »

« Lucius..., le prévint Dumbledore. »

« Vous n'y pouvez plus rien maintenant, répliqua l'aristocrate. Marius est entre les mains de Voldemort à présent et je crains que vos responsabilités ne prennent fin dès maintenant. »

Harry fronça les sourcils et, au bout de quelques secondes de réflexions, comprit les paroles du blond. En effet, le patriarche Malfoy était un mangemort et n'attendait certainement qu'une chose... Pouvoir entraîner Marius afin de les exterminer Draco et lui... Mais bizarrement, cette pensée lui était dérangeante. Comment Voldemort pouvait-il affirmer une telle chose, alors que quelques heures plus tôt Harry avait vu l'angoisse atroce des parents de Draco ? En y repensant bien, il n'avait jamais vu Lucius Malfoy dans un tel état d'inquiétude et de frustration mêlées. Il avait même demandé à se charger personnellement du sort du Serdaigle. Ainsi, en toute logique, il ne pouvait pas désirer attenter à la vie de son fils. Se pourrait-il alors que... ?

Harry réfléchit encore un moment et arrondit les yeux avant qu'un fin sourire alliant excuse et soulagement ne vienne éclairer son visage.

« J'ai compris, dit-il. Vous et votre épouse êtes espions pour l'Ordre et Draco n'est pas un mangemort. Je comprends mieux pourquoi il vous traitait d'imbécile... C'était pour vous couvrir. Voldemort sait que Draco n'a pas l'intention de rejoindre ses rangs et il croit que vous haïssez votre enfant pour cela. Donc, en toute logique, Draco et vous faites croire que vous vous détestez pour ne pas éveiller les soupçons de Voldemort, ni des éventuels futurs mangemorts chez les Serpentard. Je me suis, en outre, complètement trompé sur le compte de Draco... » (ndla : Houra ! Harry a enfin utilisé son cerveau ! Mdr... Méchante HK... Méchante lol. NdB : Enfin ! J'en venais à penser que tu avais carrément oublié de lui en donner un à Ryry chéri ! lol)

« Dumbledore a parlé avec mon époux et Lucius m'a dit, qu'en effet, vous preniez mon fils pour un mangemort après avoir surpris une de ses conversations mentales avec son Maître, lança Narcissa en croisant les bras. »

« C'est la vérité, approuva Harry en baissant les yeux. Mais... »

« Nous ne vous en voulons pas, Potter, coupa-t-elle. C'était le but recherché. Seulement vous n'étiez pas censé le découvrir avant un moment, sinon il vous aurait fallu feindre la haine, tout comme Draco. »

Harry eut un petit sourire narquois.

« Ca n'aurait pas été un problème, dit-il. »

« Je m'en doute, répliqua Lucius sur le même ton. »

« Ce que tu ne sais pas, Harry, intervint Dumbledore, c'est que tout comme ses parents Draco travaille pour l'Ordre. »

Le Gryffondor sursauta, stupéfait.

« Quoi ? »

Le vieux sorcier allait répondre quand des coups frénétiques furent frappés à la porte, le coupant dans son élan. D'un coup de baguette, il l'ouvrit et laissa entrer Pomfresh accompagnée des Professeurs McGonagall et Chourave.

« Albus, lança l'infirmière, le jeune Malfoy vient de se réveiller ! »

HPDMHPDMHPDM

« LAISSE-MOI ENTRER ! MAIS LAISSE-MOI ENTRER ! BLAISE-CHAN ! »

« Non ! Ca suffit, arrêtez de faire l'enfant ! »

« MAIS JE SUIS UN ENFANT ! BAKA ! »

« Allons, allons, mais quel est donc la cause de tout ce raffut ? s'éleva la voix calme mais puissante du Directeur de Poudlard. »

« Professeur, s'exclama Blaise soulagé. C'est... »

« MAIS J'AI LE DROIT DE LE VOIR ! JE VEUX VOIR ONÎCHAN ! »

« Qui est donc 'Onitchan' ? demanda Dumbledore. Et qui es-tu ? »

Kikuchi se défit de la poigne de Blaise mais, alors qu'il allait répondre, il fut coupé par la voix étonnée de Narcissa.

« Maître Yoshikawa ? s'exclama-t-elle. Mais que faites-vous ici ? »

« Narcissa chérie vous le connaissez ? »

« C'est Blaise-chan qui m'a averti et je suis venu dès que j'ai su que Onîchan était souffrant, répondit Kikuchi en la rejoignant. »

Il tendit ses petites mains en l'air et l'épouse Malfoy le prit dans ses bras.

« Je me suis fait du souci pour lui, mais Blaise-chan refuse de me laisser le voir. »

« Qui est-il à la fin ? s'irrita Lucius. »

« Voyons Lucius, c'est Kikuchi Yoshikawa le Maître Ikebaniste de Draco, répondit son épouse. »

« Mais c'est un enfant ! s'exclama-t-il abasourdi. »

« Si vous vous étiez intéressés un peu plus aux hobbies de votre fils vous le sauriez, répliqua-t-elle fraîchement. Ce petit est un Maître dans cet art, c'est un véritable petit génie. »

Lucius fit une moue boudeuse qui en surprit plus d'un avant de rétorquer, vexé.

« Un Malfoy ne s'intéresse pas aux fleurs ! »

« Maître Yoshikawa... murmura Harry. Maître... »

« Ah Potter, lança Blaise. Le moment est probablement mal choisi mais je te présente le Maître de Draco. »

Harry arrondit les yeux de stupeur et observa l'enfant comme si des antennes lui poussait sur la tête.

« Mais... il est si jeune, dit-il finalement. Je ne comprend pas... Pourquoi diable Draco l'appelle-t-il Maître alors qu'il a au moins quatre ans de plus que lui ? »

« Bah, c'est un jeu entre nous, répondit Kikuchi en haussant les épaules. J'aime bien les films de Yakuza et même si ça agace beaucoup Onîchan, il joue le jeu avec moi et me parle comme si j'étais le chef d'une grande mafia japonaise ! »

Interloqué par la nonchalance de la réponse, Harry en resta bouche bée. Alors... Alors il s'était prit la tête jusqu'à la lobotomie juste à cause d'un gamin qui aime jouer au mafieux japonais ? Harry se sentit mal... (ndla : Je ne pense pas qu'il soit le seul, mdr... n.n)

« Quoi qu'il en soit, comment est-il arrivé ici ? demanda Dumbledore. »

« Nous le lui demanderons plus tard, répondit Narcissa. Pour le moment, je veux aller voir mon petit trésor. »

Sur ce, elle ouvrit la porte de l'infirmerie et y pénétra rapidement, suivit de près par son époux, Pansy, Blaise et Severus. Dumbledore cligna une fois des yeux avant de hausser les épaules et de rejoindre les autres, accompagné de l'infirmière et des autres professeurs.

Seuls restaient Remus et Harry, comme figés à l'entrée de la pièce. Remus lança un coup d'œil inquiet au fils de son défunt ami avant de poser une main rassurante sur son épaule.

« Harry... »

« Je... je ne peux pas entrer, dit-il à voix basse. Je... C'est de ma faute s'il est là... J'ai peur Remus... J'ai peur de savoir ce qui lui est arrivé. »

« Harry, tu as entendu Pansy tout à l'heure non ? Elle a certifié que... »

« Mais elle n'est arrivée qu'à la fin ! Tu ne comprends donc pas ! Tout à l'heure, je n'ai pas eu le temps de vous expliquer pourquoi Marius voulait me tuer, parce que je me suis évanoui, mais en fait... En fait, il voulait le faire par pur jalousie ! »

« Comment ? »

« Il était jaloux de moi parce que... parce que selon lui je lui avait volé Draco. »

Remus crispa légèrement ses doigts, interrogeant Harry du regard.

« Attends... Tu es en train de me dire que... Que Malfoy junior et toi... »

« Oui, confirma le Gryffondor en baissant les yeux. Nous couchions ensemble. C'est uniquement pour cette raison que Draco se retrouve dans un lit à l'infirmerie... Si tu savais comme je m'en veux. Draco est dans cet état à cause de ma bêtise... Si je n'avais pas couché avec Marius, Draco n'aurait jamais été entraîné dans cette histoire ! »

Remus émit un petit bruit étranglé et arrondit les yeux.

« Parce que tu t'es fait Marius aussi ? »

Harry rougit de honte.

« Oui et Draco l'a appris... Tu comprends maintenant pourquoi je ne peux pas aller le voir ? Je lui ai fait du mal... Je n'ai pas arrêté de lui faire du mal... J'ai couché avec lui juste pour un pari, je l'ai traité comme un moins que rien, je l'ai insulté, je l'ai trompé, je l'ai envoyé à l'infirmerie... J'ai été profondément stupide, je me suis laissé emporter par mes sentiments. Maintenant, il va me quitter et... et moi je vais mourir. Parce que sans lui je ne suis rien, conclut-il avec un sanglot. »

Remus mit quelques minutes à digérer toutes ces informations, mais se força à se ressaisir, songeant qu'Harry avait besoin de son aide. Il penserait à se saouler plus tard... En compagnie des Malfoy et de Severus parce que, quand ils sauraient ça... Désormais, une question pointait le bout de son nez dans l'esprit du loup-garou. Draco Malfoy avait-il sauvé la vie d'Harry parce qu'il faisait partie de l'Ordre ou bien pour d'autres raisons plus... intimes ?

Il se pencha vers Harry et lui dit :

« Tu sais, ce n'est pas en fuyant que tu vas résoudre tes problèmes. Si tu regrettes sincèrement, je pense que Draco a droit à des explications et à des excuses. Sois fort Harry... »

Sur ces mots, il laissa le Gryffondor et rejoignit les autres dans l'infirmerie.

HPDMHPDMHPDM

Harry avait marché longtemps. La nuit recouvrait entièrement Poudlard de son manteau sombre et la lune éclairait les ténèbres, donnant une couleur bleutée à la neige.

Assis sous un arbre enneigé près du lac, Harry, recroquevillé sur lui-même, laissait ses pensées vagabonder. Malgré ce que Remus lui avait dit, il n'avait pas eu le courage d'affronter le regard de Draco. La peur l'avait fait fuir, lui, le grand Gryffondor courageux. Il avait été parfaitement incapable de poser un pied dans l'infirmerie.

Il avait entendu les exclamations de joies de ses parents, des ses amis, des professeurs... Il avait entendu la voix faible de Draco. Son cœur avait fait un bond dans sa poitrine et il avait pleuré. Oui, il avait laissé ses larmes couler le long de ses joues et son cœur avait enflé, autant de bonheur que de chagrin.

Puis quand est venu la question fatidique de l'infirmière, il avait fui. Il n'avait pas voulu... Non, il n'avait pas voulu entendre ce qu'allait répondre le Serpentard. Alors, il était parti en courant. Parti, parce qu'à ce moment tous ses regrets, sa culpabilité, ses remords, sa tristesse avaient émergé en lui, le noyant totalement.

Il s'était souvenu de la manière dont il avait traité Draco ces derniers jours. Il le baisait comme une bête, donnant de violents coups de reins, l'enculant comme s'il n'était qu'un vulgaire vibromasseur entre les fesses d'un mec, l'obligeant à le sucer comme la dernière des catins. Et Draco... Draco lui, se laissait faire, il se laissait dominer, prendre, écartant toujours plus les jambes, cambrant toujours plus son cul, gémissant toujours plus fort.

Pendant ces moments-là, Malfoy devenait sa pute et rien ni personne n'aurait pu le faire penser autrement.

Harry resserra sa prise autour de ses genoux et y plongea son visage. Durant cette semaine il avait pourtant noté quelque chose d'étrange chez Draco. Le blond ne se rebellait jamais. Ne l'insultait pas. Ne le provoquait pas. Il se laissait entraîner par Harry et lui donnait de tendres et d'incroyablement doux baisers. Aussi lisses et satinés que de la soie. Et à chaque fois... A chaque fois Harry se perdait complètement entre ses lèvres, dans cette bouche humide et tiède... dans ses bras fins et passionnés. Alors il l'aimait, il lui donnait du plaisir comme il en donnerait à la personne la plus chère à son cœur.

Mais, à chaque fois, l'idée que Draco puisse être un traître... un vulgaire assassin, lui déchirait le cœur et alors il redevenait violent, agressif et l'enculait comme pour lui faire comprendre qu'Harry Potter ne se soumettrait jamais !

Les paroles de Marius lui revinrent soudain en mémoire et le Gryffondor sentit son cœur cesser de battre.

« Après tant d'années à côtoyer un Malfoy tu n'as pas encore compris que son éducation lui interdisait de se laisser dominer ? Que ce soit verbalement, mentalement ou phy... »

Ou physiquement...

Cette phrase signifiait donc que Draco... Alors la première fois qu'ils avaient couchés ensemble Draco était... Harry sentit soudain la nausée l'envahir et il se mit à genoux pour vomir toute sa bile. Pourquoi ? Pourquoi Malfoy l'avait-il laisser faire ? Pourquoi avoir voulu perdre sa virginité entre les bras d'Harry ?

« Parce que mon cœur appartient déjà à quelqu'un d'autre, acheva Draco dans un murmure rempli d'amertume et de... regret. »

Une autre vague de nausée saisit le brun et il régurgita tout, salissant la neige. L'estomac complètement retourné, le goût âcre de la bile au fond de sa gorge, Harry se releva. Il conjura un verre d'eau et le but d'une traite. Il fallait qu'il voit Draco. Il devait lui parler.

HPDMHPDMHPDM

« Je savais qu'on te trouverait ici. »

Harry sursauta et se retourna.

« Mione ? Ron ? »

« Bonjour Harry, le salua son amie en le serrant dans ses bras. »

Harry, surpris, se laissa aller à la douce étreinte de la jeune fille.

« Je suis désolé, dit-il. J'avais complètement oublié que tu revenais aujourd'hui. »

Hermione lui sourit tendrement et caressa sa joue.

« Ce n'est pas grave. »

Puis elle ajouta sur un ton plus grave.

« Je me suis inquiétée pour toi tu sais. Surtout que tu n'es pas venu dîner. »

« Je sais... mais j'avais besoin d'être seul. »

« Je comprends. »

« Alors, comment te sens-tu ? demanda Ron. J'ai vraiment eu la frousse quand Dumby nous a dit que Voldemort était venu cet après-midi, alors que j'étais parti chercher Mione à la gare avec Hagrid. »

« Ca va... Je suppose que vous savez tout. »

« Ouais, répondit Ron. Dumby et Remus nous ont tout raconté...»

Puis le rouquin se tourna et son regard se fixa sur le corps pâle endormi et étendu sur le lit face à lui.

« Comment va-t-il lui ? »

Harry reprit sa place aux côtés de Draco et pressa sa main dans la sienne.

« Il dort depuis un moment. J'ai discuté avec Pomfresh en arrivant ici. Draco est paralysé... Il ne peut plus marcher, dit-il d'une voix brisée d'émotion. »

Hermione s'approcha de lui et le prit par les épaules, posant son front contre la chevelure broussailleuse du brun.

« Nous le savons, dit-elle. »

« Mais Harry... Elle a quand même dû t'expliquer que le sort était à double tranchant non ? demanda Ron. Qu'il pouvait soit donner la mort si on le recevait en plein cœur, soit handicaper pour un temps plus ou moins long si on le recevait ailleurs. »

« Oui, mais... »

« Mais rien du tout, ce qui compte c'est que le handicap de Malfoy ne soit pas définitif. Il a eu de la chance. »

« Tu appelles sa paralysie de la chance ? s'indigna Harry. Ron, il a perdu la mobilité de ses jambes et même si c'est réversible il ne pourra pas remarcher avant des mois ! »

« Dis-toi qu'il aurait pu mourir Harry, répliqua le rouquin. Si, dans son geste salvateur, le sort l'avait touché en plein cœur, il serait mort à l'heure qu'il est. Alors oui, j'appelle ça de la chance ! »

A ces mots le Gryffondor brun frissonna et serra davantage la main de Draco dans la sienne. Harry tourna la tête en direction de ses amis et ce geste poussa Hermione à se décaler. Ce qu'il vit alors lui fit écarquiller démesurément les yeux. Hermione avait ramené quelques mèches de ses cheveux derrière l'une de ses oreilles et une douce lumière dorée s'échappait du diamant qui y était accroché.

Ron remarqua son manège et suivit son regard jusqu'à tomber sur la boucle d'oreille de sa petite amie. Il sourit faiblement alors qu'elle fronçait les sourcils.

« Quoi ? demanda-t-elle, troublée par les regards des deux garçons. »

Ron s'approcha d'elle et effleura du bout des doigts la boucles d'oreille couleur d'or. Hermione haussa les sourcils avant d'esquisser un petit sourire.

« Oh, je vois, murmura-t-elle. Je ne t'en ai pas parlé parce que je pensais que ce n'était peut-être pas le bon moment. C'aurait été malvenu, après ce qui s'est passé. La couleur de mes boucles a changé la veille de mon départ et elles n'ont cessé de briller depuis. »

Harry ouvrit la bouche, puis la referma en même temps que ses paupières. Il savait pertinemment ce que signifiait ces mots.

« Alors... Ca veut dire que j'ai gagné, dit-il. »

« On dirait bien mon pote, s'enthousiasma Ron. Malfoy n'a vraiment pas manqué à sa réputation de Dieu du sexe on dirait... hein ? Il a fait mouche dès le premier soir. »

Harry ne s'offusqua pas de l'attitude de son ami. Au contraire... Il avait toujours su que Ron préférait fuir les problèmes et au vu de la situation actuelle, il avait compris que pour le rouquin, le ton de la fausse joyeuseté et de la taquinerie était préférable à l'ambiance morose de l'infirmerie. Alors il se prit au jeu du rouquin. Après tout... Pourquoi pas ?

« Ouais... Je n'ai jamais autant aimé le sexe que durant cette semaine, répondit le brun avec un mince sourire. »

C'était plus dur que prévu finalement.

« Heureux de l'apprendre... Potter, intervint soudain une voix traînante. »

Les trois Gryffondors tressaillirent sous le coup de la surprise et braquèrent aussitôt leurs regards sur Draco. Ses grands yeux argent étaient ouverts et il arborait un petit sourire indéfinissable. Une espèce de rictus amer tout en étant à la fois fier et heureux... En réalité, Draco était heureux de voir qu'Harry n'avait rien. C'était le plus important... Plus important encore que de réaliser que le garçon que vous aimez ne s'intéresse à vous que pour votre capacité à le faire hurler au plumard.

Harry sentit la main de Draco se dérober à la sienne et reprit son souffle, qu'il ne se souvenait pas d'avoir retenu. Son regard plongea dans celui du Serpentard et il oublia tout ce qui n'était pas Draco. Il n'eut même pas conscience que ses amis quittaient l'infirmerie pour leur laisser un peu d'intimité.

Une fois à la porte, Ron prit la main d'Hermione et lui demanda : « Tu ne crois pas qu'on aurait pu lui dire, au sujet du sort que tu as jeté sur tes boucles ? »

La brunette secoua doucement la tête.

« A mon avis, il s'en rendra compte par lui-même, à moins que ce ne soit déjà le cas. »

« J'espère que tu as raison. »

Elle lui fit un affectueux sourire et l'attira à elle pour un tendre baiser. C'est qu'il lui avait manqué, son rouquin.

Plus loin, derrière la porte, le temps semblait s'être soudainement suspendu. Sur le lit, faiblement éclairé par une petit lampe de chevet, se tenaient deux corps étroitement enlacés. Harry n'avait pas réussi à se retenir, le contrôle de son corps lui avait totalement échappé et il avait posé ses lèvres contre celles de Malfoy en l'attirant à lui. Cette intimité lui avait affreusement manquée, et sa langue dans la bouche de Draco ne le lui rappelait que plus puissamment.

De son côté, Draco n'avait pas su résister. Comment aurait-il pu ? Le Gryffondor l'avait regardé avec une telle intensité que son esprit s'en était embrumé et son corps avait automatiquement répondu à cet assaut tout en douceur. D'ailleurs, il avait depuis longtemps renoncé à l'idée de pouvoir un jour construire une barrière suffisamment solide entre ses sentiments et sa raison pour empêcher cet abandon exquis dans les bras d'Harry.

Cependant, aucun baiser n'est éternel et il prit fin dans un soupir. Les deux garçons scellèrent leurs fronts, reprenant lentement leur souffle. Tout y était passé... Ce baiser avait été celui du soulagement de voir l'autre en vie, celui qui fait prendre conscience que ce n'est pas un rêve, celui de la peur de le perdre, celui qui éloigne pour encore un moment l'inévitable confrontation, celui où l'on se perd juste un peu, encore un peu avant de revenir sur terre.

Quelques minutes passèrent dans un calme religieux, dans le doux cocon de chaleur de leurs bras, avant que Draco ne décide de le briser en s'éloignant d'Harry.

« Pourquoi t'as fait ça ? demanda le brun. »

Draco souleva un sourcil.

« Parce que je n'ai pas l'habitude de discuter avec mon front collé à celui de mon interlocuteur. »

Harry secoua la tête, avec un petit sourire. Malfoy allait plutôt bien... Il avait retrouvé un peu de sa verve.

« Non, protesta-t-il faiblement. Je veux dire... Pourquoi tu m'as sauvé ? »

Le Serpentard tressaillit et détourna son regard de celui du Gryffondor. Il s'était attendu à cette question, il s'y était préparé... seulement, il ne pensait pas qu'Harry aborderait aussi rapidement le sujet. Décidé à suivre son plan de départ, il répondit.

« Dumbledore a dû te le dire non ? Je suis un membre actif de l'Ordre et en tant que tel, ma mission première est de te protéger au péril de ma vie. »

Ce n'était pas un mensonge, c'était une vérité qui en dissimulait une autre. Le début d'une réponse qu'il n'était pas prêt à donner dans sa totalité.

Harry baissa les yeux. Il avait espéré une autre réponse. Il avait espéré... plus. Mais Draco avait décidé de lui donner le minimum. Soit, il allait faire avec.

« Pardon, murmura-t-il en posant une main sur les jambes du blond. »

Draco tressaillit. Pas parce que le contact d'Harry l'avait électrisé mais parce qu'il n'avait rien senti. Ses jambes étaient... insensibles. Il ferma les yeux, contenant avec succès les larmes qui menaçaient d'en couler. Il ne voulait pas pleurer.

Paralysé... Il était paralysé et ça faisait mal. Severus lui avait expliqué que ce n'était pas définitif, mais perdre l'usage de ses jambes, même pour une durée déterminée, était loin d'ôter le sentiment de malaise et de frustration que cela provoquait. C'était douloureux. Vraiment douloureux.

Il se força à la concentration et petit à petit les paroles d'Harry s'imprimèrent dans son esprit. Il était désolé ? Pourquoi ? Il n'avait pas à l'être. Draco l'avait sauvé pour son bien. Le sien et celui d'Harry. Il l'avait sauvé parce que c'était son devoir et parce que son cœur l'y avait enclin. Il l'avait sauvé parce qu'il n'aurait pas supporté de voir Harry à sa place et encore moins de le voir mourir. Mais ça... Il refusait tout simplement de l'avouer au Gryffondor. Il ne pouvait pas.

« Tu n'as pas à l'être, dit-il finalement. »

Harry leva sur lui un regard interrogateur et il soupira.

« Ce n'est pas de ta faute, ce qui m'arrive. De toute façon, même si ça n'avait pas été toi, il l'aurait fait quand même. Il était jaloux et furieux que je ne partage pas ses sentiments. Donc tu n'as pas à t'en vouloir. C'est juste tombé sur toi c'est tout... C'est un coup de malchance. Tu n'as pas à te sentir coupable et je n'ai pas besoin de te pardonner. D'ailleurs je crois te l'avoir dit, non ? Je fais partie de l'Ordre et c'était mon devoir, conclut-il sur un ton qui ne permettait aucune objection. »

Ce qui était fait était fait, et il était inutile d'aller plus loin. Harry le comprit et une minute de silence s'installa avant qu'il ne reprenne la parole.

« Pourquoi es-tu entré dans l'Ordre Draco ? »

« Mes parents avaient découvert que le Lord Noir avait dans l'idée de me transformer en joujou maléfique. Il voulait faire de moi une Poupée de pouvoir. »

« Une quoi ? »

« Une Poupée de pouvoir, répéta patiemment le blond. Il voulait enfermer la majeure partie de ses pouvoirs dans mon corps et m'utiliser comme arme de guerre. Seulement, un aussi puissant concentré de magie aurait fini par me tuer au fil du temps et mes parents n'ont pas voulu me perdre. C'est à ce moment-là qu'ils ont décidé de devenir espions pour Dumbledore et de me faire entrer dans l'Ordre. Mais d'après ce que Dumbledore m'a dit tout à l'heure... C'est Marius qui a pris ma place. »

Voilà donc le plan de Voldemort... Harry ne savait pas s'il devait se sentir réjoui ou désolé pour Marius. Une partie de lui pensait qu'il l'avait mérité mais l'autre songeait que c'était un sort bien cruel pour lui. Après tout, Marius n'avait voulu que protéger son amour... pas de la meilleure façon qui soit certes, mais Harry pouvait le comprendre. Il aurait été prêt à tout lui aussi pour reconquérir son Serpentard. Quitte à tuer pour cela.

Et étrangement, Harry ne se sentait pas effrayé par la perspective que Voldemort veuille lui envoyer une Poupée de pouvoir, tout simplement parce qu'il se souvenait du sourire machiavélique qui avait fendu le visage de Malfoy père. S'il l'avait bien interprété... Lucius Malfoy (ndla : Mdr... J'avais écrit Lucius Malfou... Je crois que je suis fatiguée lol n.n...), rancunier comme il l'était, n'allait certainement pas laisser la vie sauve à Marius.

Il ne s'attarda pas plus longtemps sur cette pensée. Une autre question lui brûlait les lèvres.

« Pourquoi ne m'avoir rien dit Draco ? Pourquoi m'avoir caché que tu travaillais pour l'Ordre ? Si tu avais été un espion, comme tes parents, j'aurais pu le comprendre mais... »

« Est-ce que tu m'aurais cru ? coupa le blond en fixant Harry. »

Le Gryffondor, prit de court, ne put que bégayer.

« C'est bien ce que je pensais, souffla Draco. N'espère pas que je me justifie quand toi-même tu ne sais pas ce que tu demandes. »

« Je ne comprends pas. »

« Tu me prenais pour un mangemort Potter, répondit le Serpentard. Ne fais pas cette tête, mes parents me l'ont dit tout à l'heure. Je ne peux pas réellement t'en vouloir, après tout vu qui est mon père c'était logique. Si je te l'avais dit, est-ce que ça aurait changé quelque chose ? Non. Pourquoi ? Parce que notre rivalité a toujours été un mur entre nous. »

« C'était le cas avant Malfoy, répliqua Harry les poings serrés. Maintenant... maintenant c'est différent. »

Si Draco fut troublé par la réponse, il n'en montra rien.

« Je ne te parle pas de « maintenant » Potter, s'agaça-t-il. Tu ne comprends pas ou tu ne veux pas comprendre ? »

Harry s'énerva à son tour. Il comprenait parfaitement bien au contraire.

« Justement Malfoy ! A l'époque je ne te voyais pas comme un mangemort ! Tu avais dit qu'ils n'étaient pas tes amis et bizarrement je l'ai cru... Je t'ai même défendu contre Ron. »

Draco fronça les sourcils.

« Cette fois c'est moi qui suis largué Potter, dit-il sans chercher à cacher son trouble. »

« Je... J'ai commencé à croire que tu avais menti quand... quand j'ai lu dans tes pensées, avoua-t-il dans un murmure. »

« QUOI ? »

Le Serpentard s'était raidi et ses mains se crispaient dangereusement sur les draps blancs.

« Comment as-tu osé ? »

« Je suis désolé, s'écria Harry paniqué. »

Il avait la sensation que, s'il ne se faisait pas entendre tout de suite, Draco allait le jeter hors de l'infirmerie avant que leur conversation ne soit finie. Et il ne le voulait pas... Il y avait encore tant de chose à dire. Son cri du cœur eut le bon effet de calmer le Serpentard et Harry reprit avec un peu moins de fougue.

« Ce jour-là, Ron m'avait demandé d'être prudent. Il n'avait pas confiance en toi et avait peur que je me perde dans ce jeu. Mais moi je ne voulais pas le croire et quand je t'ai vu dans le couloir, avec cette attitude nerveuse, j'ai voulu en être sûr. Je voulais savoir si je m'étais trompé sur ton compte et... j'ai fait ce que j'ai fait. Je regrette tellement... »

« Pourquoi tu n'as pas voulu croire Weasley ? demanda Draco d'une voix froide. »

Harry rougit.

« Je... Je ne sais pas, répondit-il, sincère. »

Draco se renfrogna et l'on pouvait lire toute la colère et le ressentiment qu'il éprouvait, dans ses yeux anthracites.

« Tu mens ! »

« Je... »

« Je me souviens parfaitement de cette journée, coupa le Serpentard. C'était le lendemain de notre... nuit. Je suis loin d'être stupide Potter, je sais très bien que tu me voulais juste pour gagner ton pari. Tu ne voulais pas croire Weasley parce que ça te dégoûtait d'avoir couché avec un mangemort, hein Potter ? dit-il avec mépris. »

« Quoi ? Non, Draco, tu... »

« Tais-toi ! ordonna le blond. Tu me répugnes ! Je suis la baise du siècle n'est-ce pas ? Je suis le roi du sexe hein ? C'est bien la seule chose qui t'a poussé à continuer à m'enculer. Malgré le fait que je sois un mangemort dans ton petit esprit de Gryffondor, tu n'as pas voulu laisser passer ta chance de gagner ton foutu pari ! Tu n'as réfléchis qu'avec ta queue ! »

Harry se sentit petit tout à coup. Très petit... Draco avait raison sur toute la ligne. A l'époque, il pensait de cette manière. Il ne pouvait pas le nier et il semblait que ce soit l'heure des reproches. Alors il se laissa faire, comprenant que Draco avait besoin de vider son sac. Pourtant, il voulait tellement arrêter ce flot de paroles. Il voulait tellement faire cesser tout cela et prendre le blond dans ses bras pour lui monter à quel point tout était différent maintenant qu'il avait enfin ouvert les yeux.

De son côté, Draco n'en menait pas large lui non plus. Il avait besoin d'insulter Harry. Il en avait besoin pour ne pas se perdre dans ses sentiments. Il ne voulait plus se laisser aller. La faiblesse dont il avait fait preuve ces derniers jours était loin de lui avoir profité. Il devait se montrer fort... Faire tout ce qu'il pouvait pour ne pas montrer ce qu'il ressentait... Il le devait, mais ne le pouvait définitivement pas. C'est pour cela que son ton dur se mua en simple murmure... C'est pour cela que ces paroles allaient signer son arrêt de mort.

« Tu ne te rends pas compte du mal que ça fait Potter, poursuivit-il avec peine. Se dire qu'on est là, entre tes bras, juste à cause d'un pari. Même pas par désir... parce que tu ne me désirais pas hein Potter ? Tu ne pouvais pas désirer un sale fils de Mangemort. Tu te forçais à me baiser pour être sûr de gagner... parce que c'est ta nature. Tu as toujours réussi tout ce que tu as entrepris. Tu t'en es toujours sorti en vainqueur. D'ailleurs, d'après ce que j'ai pu entendre tout à l'heure tu l'as gagné ton fichu pari. Tu es content j'espère ? »

Harry ne répondit pas, trop bouleversé par les propos du blond en face de lui. Il pensait que Malfoy allait le détester parce qu'il était handicapé par sa faute, qu'il allait lui en vouloir parce qu'il avait couché avec Marius, qu'il allait le haïr pour l'avoir trompé, pour l'avoir traité de mangemort... mais le pari ne lui avait jamais traversé l'esprit.

Finalement, se dit-il avec amertume, il a raison. C'est à cause du pari que tout ça est arrivé. Si je n'avais pas parié, je n'aurais jamais couché avec Malfoy, je n'aurais jamais lu dans ses pensées, je n'aurais jamais baisé Marius, Marius n'aurait probablement jamais fait cela à Draco, Marius n'aurait jamais été le nouveau joujou de Voldemort et Draco n'aurait jamais été paralysé... Personne n'aurait souffert.

Un innocent petit pari de rien du tout en apparence mais j'aurais dû savoir que les apparences ne sont jamais ce qu'elles sont. Tout ça pourquoi ? Pour une question de fierté, pour une simple histoire de cul... Tout ça pour rien finalement.

Harry sentit avec stupeur des larmes couler sur ses joues. Il releva son visage qu'il n'avait pas conscience d'avoir baissé pour rencontrer un regard 'impossiblement' gris et indéfinissable. Un regard qui s'écarquilla face aux larmes qu'il provoquait.

« Tu as tort Draco, souffla le Gryffondor. Je ne suis pas content d'être encore une fois le vainqueur parce que je n'ai rien gagné. Au contraire, je viens de m'apercevoir que j'ai perdu plus de choses que je n'en ai acquises. Tu as tort quand tu dis que je ne te désirais pas. Tu ne peux pas savoir à quel point je te voulais. Mon corps avait tellement besoin du tien que j'en rêvais. Toutes mes nuits n'étaient peuplées que de toi. »

« Bien sûr... C'est pour cela que tu avais besoin d'un substitut, répliqua Draco d'une voix tremblante et aigre. »

« C'est vrai... Marius était un substitut, un simili toi. Mais comprends-moi... Je commençais à être dépendant de toi. Je ne pensais plus qu'à toi, je ne voulais plus que toi ! Et j'ai eu peur ! Peur parce que je n'avais jamais ressenti cela auparavant. C'était la première fois que j'avais besoin de quelqu'un à ce point. »

Le Serpentard fixait Harry, la bouche entrouverte, et le brun put voir la lueur d'animosité vaciller au fond de ses iris orageuses. Le Survivant en fut légèrement apaisé. Il commençait à se faire entendre.

« Tu auras beau dire ce que tu voudras Draco, je sais que tu me comprends. Je sais que le sentiment de dépendance t'effraye tout autant que moi. Parce qu'être dépendant signifie être faible. Et tous les deux nous savons que la faiblesse ne doit pas faire partie de notre vie. »

Le Gryffondor marqua une pause, reprenant son souffle, et reprit.

« Marius n'était là que parce que j'avais besoin d'oublier ce sentiment. Je refusais d'admettre, d'accepter même d'être assujetti par toi. Et puis... je me sentais trahi quelque part. Alors que je commençais à ressentir tout cela, j'ai cru que tu étais du mauvais côté de la balance. J'ai même cru que tu voulais me tuer... Je n'ai jamais été autant chamboulé de toute mon existence. Alors je t'ai rejeté, je t'ai traité comme une merde pour me protéger, pour ne pas que tu comprennes que tu m'étais nécessaire. Pour ne pas que tu vois ma faiblesse et que tu en profites. »

Harry se tut et essuya les larmes qui roulaient encore sur ses joues. Draco, quant à lui, essayait d'enregistrer tout ce que venait de lui dire le Gryffondor. Si Harry avait couché avec lui pour un pari, il était certain désormais, qu'il l'avait désiré autant que Draco l'avait désiré lui-même. Mais il restait une zone d'ombre qui l'effrayait. Une zone d'ombre qu'il n'était pas encore prêt à éclaircir. Il soupira.

« Est-ce que ça change quelque chose ? demanda-t-il. »

« Comment ça ? interrogea Harry intrigué. »

« J'ai parfaitement saisi tout ce que tu m'as dit, répondit le blond. Mais ça ne change rien. Tu m'as baisé pour gagner un pari, tu as raflé la mise mais maintenant c'est fini. Tu n'as plus aucune raison de rester auprès de moi. Tout est clair entre nous désormais. Je ne suis pas un mangemort, tu sais pourquoi je t'ai sauvé, tu sais pourquoi je fais partie de l'Ordre et comment j'y suis entré, tu sais que je ne te reproche rien... C'est fini, Potter. »

Harry sentit son monde s'écrouler autour de lui. Son cœur bascula et il eut soudain du mal a respirer. Draco ne pouvait pas lui avoir dit ça ! Il l'aimait n'est-ce pas ? Harry ne pouvait pas s'être trompé encore une fois ! Si Malfoy l'avait sauvé c'était aussi par amour n'est-ce pas ? La personne à qui il avait dit avoir donné son cœur c'était lui... Lui, Harry Potter. Ce ne pouvait être que cela !

Le Gryffondor avança une main tremblante vers la joue du blond et la lui caressa avec douceur et espoir.

« « Mon cœur appartient déjà à quelqu'un d'autre » c'est ce que tu as dit à Marius tout à l'heure, murmura-t-il alors qu'il sentait le blond se tendre. De qui parlais-tu ? »

Pour un échec c'était un échec. Lui qui ne voulait pas se dévoiler... Draco se tortilla un peu sur place, dérobant sa joue à la paume d'Harry et serra les draps sur son ventre. Il ne pouvait pas lui avouer ses sentiments. Il était terrorisé à l'idée qu'Harry puisse le rejeter et puis...

« Je pensais pourtant que tu étais comme moi. Que nous étions similaires sur ce point, Draco. Juste une histoire de fesses sans engagement. « ... » Marius si c'est pour me sortir des conneries pareilles, mieux vaut que tu la fermes okay ! Je te l'ai déjà dit, je suis pas adepte des relations longue durée impliquant deux âmes sœurs. L'autre n'est qu'un foutu trou du cul que je fourre quand l'envie m'en prend ! Je ne suis pas amoureux de lui ! Comment pourrais-je tomber amoureux d'une garce ? »

... Ces paroles, comme une douloureuse litanie, restaient gravées en lui. Elles tournaient et tournaient en boucle dans sa tête. Draco n'était qu'un phantasme, une pute. Harry l'avait bien dit non ? Comment pourrait-il tomber amoureux d'une pute ? D'une garce qui, dès qu'il l'ordonne, écarte les cuisses pour lui, mendiant pour son sexe à l'intérieur de son corps.

Draco se sentait terriblement honteux d'avoir pu inspirer ce genre de sentiment à Harry. Mais il n'y pouvait rien. Il ne se contrôlait jamais quand le brun le touchait. Son corps ne répondait plus qu'aux fiévreux assauts du Gryffondor et sa raison se faisait piétiner dans un coin.

Au début, il s'en satisfaisait... mais maintenant, il ne pouvait plus s'en contenter. Il avait besoin de plus. Il souhaitait plus qu'une partie de jambes en l'air de temps en temps. Par ailleurs, comment croire autre chose, comment croire en de plus nobles sentiments quand on sait que la personne que vous aimez ne cherche pas quelqu'un à aimer mais à enfourner ? Tout cela n'était qu'une histoire de sexe de toute façon, pas de sentiments.

Et en toute honnêteté... Qui peut se vanter de pouvoir contrôler son cœur ?

Draco sentit la main d'Harry serrer la sienne et il se déroba une fois de plus à ce contact. Il craignait de ne pouvoir se contrôler sinon.

« J'ai bien dit cela, admit-il. Mais j'ai menti. Je voulais juste faire comprendre à Marius que je ne l'aimais pas et je n'ai trouvé aucun autre moyen. Tu me connais pourtant Potter... Je suis comme toi. Je ne cherche pas quelqu'un à aimer mais à enfourner. »

Harry sentit son monde s'écrouler une fois de plus. Son cœur cessa totalement de battre (ndla : C'est une image bien entendu.) et sa respiration se bloqua. Une nouvelle vague de larmes menaça d'inonder ses joues mais il se força à la retenir. Il ne devait pas pleurer. Il s'était trompé et devait accepter sa défaite...

A quoi bon tenter autre chose ? A quoi bon demander une quelconque explication ? Draco l'avait effectivement sauvé par devoir. Après tout... Comme venait de le dire le Serpentard, il ne cherchait pas quelqu'un à aimer mais à enfourner. Draco et lui étaient semblables finalement. Ils ne voulaient que la satisfaction physique pour ne jamais souffrir d'autre chose que du manque de sexe.

Harry réalisa soudain que c'était pour cette raison qu'il s'était employé à ne jamais chercher l'amour. Draco venait de le lui rappeler. Il prit une décision.

Fermant les yeux, il se leva sans bruit.

Draco le regarda faire, un pincement au cœur, mais ne fit rien pour le retenir. Il avait fait mouche... Il avait fait son choix et n'allait certainement pas y revenir. Pourtant, il faillit le faire. Il avait été à deux doigts de laisser échapper ces mots maudits. Car Harry s'était penché et avait capturé ses lèvres dans un sulfureux baiser.

Un baiser au goût d'adieu. Un baiser au goût de désespoir. Un baiser au goût âcre mais un baiser qu'il ne voulait pas voir cesser. Il avait conscience que c'était le dernier, alors il en profitait. Il s'accrocha au Gryffondor, passant ses bras autour de son cou, l'attirant plus près de lui, le forçant à se rasseoir pour s'égarer encore une fois dans sa chaleur.

Harry posa ses mains aux creux des reins du Serpentard, et alors qu'il approfondissait son baiser, caressa la peau chaude et douce de son dos. Le blond se cambra et son gémissement se perdit dans la bouche du brun. Le Gryffondor descella leurs lèvres pour plonger dans le cou du Serpentard et s'enivrer de sa peau, de son odeur... Draco, lui, se perdait totalement entre les bras d'Harry, son être complètement remué par les attentions du Survivant.

« Que... Putain, qu'est-ce que tu fous Potter ? haleta-t-il avec peine. »

Harry ne répondit pas tout de suite. Il venait de passer la main sur le bas-ventre du blond et avait senti quelque chose de plutôt surprenant. Il détacha sa bouche du cou de Draco et baissa son regard vers sa main. Il n'avait pas rêvé... c'était bien une jolie petite bosse qui déformait le pantalon du Serpentard. Son sourire hésita entre stupeur et satisfaction...

Draco, qui avait suivi son petit manège, rougit fortement.

« Hem... Severus m'a expliqué que... qu'enfin... ce sort n'avait paralysé que mes jambes. Ce n'est pas un handicap normal puisqu'il est dû à un sort et donc... donc naturellement, le reste de mon corps fonctionne. »

« Et plutôt bien je dois dire, susurra Harry d'une voix rauque et gourmande. »

Il massa lentement la bosse et vit avec plaisir un frisson parcourir le corps de son amant. Draco se mordit la lèvre pour ne pas gémir et planta son regard dans celui d'Harry.

« Potter... Arrête ça tout de suite, ordonna-t-il. »

Harry aurait obéi si les joues rouges, la respiration haletante et le corps frémissant de Draco ne lui ôtaient pas toute crédibilité. Il se pencha néanmoins à l'oreille du blond et murmura :

« Juste ça... Juste maintenant... Pour ne plus te perdre. »

Le Serpentard fronça les sourcils, signe qu'il ne comprenait pas, mais Harry ne lui laissa pas le temps de pousser plus avant ses réflexions. Il s'empara une fois de plus des lèvres de Draco et approfondit aussitôt le baiser.

En effet... Harry avait pris une décision. Il avait fait un choix...

Gryffondor un jour, Gryffondor toujours.

Il refusait de capituler sans se battre.

Le Harry d'avant n'aurait rien fait pour garder l'une de ses conquêtes. Le Harry d'aujourd'hui était prêt à tout pour reconquérir son Serpentard.

Il s'était peut-être trompé, mais il n'était pas dit qu'il allait abandonner. Il allait faire comprendre à Draco qu'il avait envoyé ses conditions se faire foutre et que c'est lui qu'il allait foutre... si possible jusqu'à la fin des temps. Il allait tout simplement apprendre à Draco à aimer... à l'aimer lui.

Mon corps me brûle, ton corps me manque. Tu es le rochet sur lequel chaque jour je me fends. J'ai beau savoir que tu fais mal... J'ai besoin d'y déferler sans cesse, songea Draco en se laissant emporter par les caresses du Gryffondor. (ndla : Ces phrases sont tirées d'« Une lettre d'une amoureuse morte » de Nathalie Rheims)

THE END-EUH n.n... (enfin 'Fin' accessoire avant l'épilogue mdr)

AVANT DE ME TAPER ! DE ME TRUCIDER ! DE M'ECARTELER... Je tiens à préciser que le dernier Lemon sera dans l'épilogue n.n... Donc prenez votre mal en patience. (NdB : C'est du chantage ça ! Sadique ! lol)

Hum... Je crois que ce chapitre a dû en surprendre plus d'un, n'est-ce pas ? lol... Surtout la fin je pense, parce que mine de rien... Si l'on réfléchit bien, ça laisse largement la place pour faire une suite à « Du sexe pour un dîner » non ? Mais il n'est pas dit que je le ferais... Disons que j'y pense mais que je n'ai pas encore décidé si oui ou non j'allais le faire.

Vous l'aurez certainement remarqué, j'ai utilisé quelques mots simples de japonais. Je m'excuse à l'avance si je me trompe dans la traduction ou même l'orthographe lol. Dico dans l'ordre d'apparition des mots :

Gomen : Pardon. Baka : Idiot. Onîchan : Grand frère. Yokata : Ouf (sentiment de soulagement ici). Ano : Euh (marque l'hésitation). Kawaï : Mignon. Onegai : S'il te plaît. Yata : Hourra ! (marque la joie). Arigatô : Merci. Hai : Oui. Desu ne : N'est-ce pas ?. Ai shite imasu : Je t'aime. K'so : Merde. Itekimas : J'y vais.

Ikebana : L'art de faire vivre les fleurs coupées, de leur donner une seconde vie.

L'Ikebana, qui est d'origine chinoise, apparaît au Japon en même temps que le bouddhisme vers l'an 600 : l'ambassadeur Omo No Imoko à son retour de Chine, consacre toute la fin de sa vie à orner l'autel de Bouddha avec des fleurs et des feuillages.

Au XIV° siècle, dans les monastères, les grands maîtres de la cérémonie du thé pratiquent l'art floral. Dans les maisons, une alcôve dénommée « Tokonoma », place d'honneur du logis, est réservée à cet effet: on y place également d'autres objets.

Au XVIII° siècle, l'Ikebana devient un art en soi et non une pratique religieuse. Toutes les classes sociales peuvent pratiquer cet art.

Aujourd'hui, il y a de nombreuses écoles d'Ikebana et chacune possède ses propres règles et ses propres techniques d'arrangements. Toutes s'attachent à la perfection des lignes, à l'harmonie des couleurs, à l'espace et à la forme. Le naturel est également important car l'Ikebana symbolise la nature sous tous ses aspects, du pin majestueux au plus simple brin d'herbe.

J'espère que cette petite explication vous aura éclairé sur l'art que pratique Draco. Un art que j'ai découvert il y a quelque temps (en fait au moment où j'ai écrit le chapitre trois de DSD lol) et que j'ai voulu vous faire découvrir aussi.

Pour répondre à quelques questions générales :

C'est vrai que j'ai un peu dévié de mon but premier en faisant cette fic. Elle était censée être comique avant tout mais je pense que je me suis laissée emporter : Gomen n.n''. Finalement, cette fic a mué en Angst, mais bon... je crois que l'épilogue sera moins dans ce genre. Donc tout comme au début cette fic finira tout en « humour ».

Ensuite, j'admets que la fin du chapitre précédent est cliché, mais il faut bien une première fois à tout non ? Ca ne fait pas encore un an que je suis sur le site et bon... laissez-moi le temps de goûter un peu à tout avant ;)

Pour finir, non je ne déteste pas Harry lol. Je l'adore mais j'ai, et je pense que vous l'avez remarqué depuis le temps, une certaine préférence pour Draco. Bon, bon... j'avoue que ça ne change rien puisque c'est Dray qui s'est pris le sort en pleine poire... C'est juste que j'ai une petite vengeance à mener à bien contre ces empotés de Gryffondor et de Serpentard. Ils m'ont tous les deux énervés grave et il fallait que je me venge. Il le fallait, parce que je n'ai jamais vu des mecs aussi stupides ! (NdB : Moi non plus !) Je n'ai pas le temps de rester lire les fictions sur le site, du coup je les enregistre et je les lis chez moi. Et nombres d'entre elles m'ont frustrée (NdB : Moi aussi !)... U.u... M'enfin...

En tout cas je vous dis encore une fois MERCI ! Et on se revoit pour l'Epilogue ! Allez...

Un petit commentaire pour me dire ce que vous en avez pensé ?

Kissouxxxx

HK n.n...

INFOS FICS : Pour « Le droit à l'erreur » et « Bazar à Poudlard » je posterai les chapitres la semaine prochaine sans faute, en même temps que l'épilogue de cette fic ! Allez bye !