Réponse aux lecteurs (ou lectrices)

Comme vous l'avez compris, je vais répondre ici à vos deux trois ptites questions ou remarques! Pour une fois, je veux entretenir un lien ac mes lecteurs. Et pour comencer, merci de m'avoir lu

Staphyla: je ne peux pas te dire ce qu'il va advenir d'Hao puisque sinon, je vends la suite de l'histoire...ce n'est pas ce que tu veux n'est-ce pas? En tout cas, t'inquiètes pas , la situation évoluera bientôt...peut-être dans le prochain chapitre, ou celui d'après...Je ne vais pas trop vous faire attendre non plus, sinon vous allez vous lasser...

salima-chan: étrange, tu as dit étrange? Comme c'est bizarre! En tout cas, c'était le but que je cherchais...je voulais créer une histoire qui sorte un peu des cadres que l'on connait, changer tout simplement pour essayer quelque chose de nouveau.

Kisu No Tora: je ne sais pas si tu as continué à me lire, mais juste merci d'avoir mis une review...tu as été la première...alors merci!

Pour tous les autres, j'ai mis un petit jeu de mot à la pérusse dans ce chapitre...j'ai pas resisté désolé! dites moi si vous l'avez vu, sinon la réponse au prochain épisode! Et désolé pour tout ceux qui trouveront pas ça drôle...

Arigato, Enjoy, Read and Review!

Chapitre trois

Je me redressais enfin, libre de toute entrave, et toisais avec mépris ce petit homme.

-Asakura. Matricule 1000. Le grand Hao Asakura, réduit à un simple numéro…Juste un chiffre, qui ne signifie rien, qui ne représente rien. Tu n'es plus rien. Aujourd'hui je suis plus grand que toi !

Je le regarde avec mépris. Le doc s'avance.

-Hao, puisque tel est bien ton nom…

-Pourquoi ne me l'avoir jamais dit ?

-Et bien en fait…

-C'est moi qui en avais donné l'ordre. Je refusais que tu ne te souviennes de la moindre bribe, que tu ne retrouves le moindre souvenir sans mon aval. Aujourd'hui je peux bien te rendre ça. Ca ne me sert plus à rien.

-Qui êtes-vous, pour être aussi désagréable ?

Le petit homme me sourit, et le grand regarda sa montre.

-Nous devons y aller monsieur. Nous serons en retard sinon.

Oyamada grogna et posa sa main sur le torse du docteur.

-Dites-lui au revoir doc. Je l'emmène.

-D…Déjà ? Mais pourquoi ?

Il sourit, révélant des dents blanches sous sa moustache.

-Parce que vous vous êtes lié à lui, baka. Je ne peux pas vous le laisser plus longtemps. Trois ans, c'était déjà bien trop long.

Le doc n'ajouta rien, mais je le vis serrer les poings. Il mourrait d'envie de les écraser sur le nez de ce sale petit…

-Si petit !

Je me dirigeais vers l'entrée du jardin, et me retournais sur le doc.

-Salut, Doc. Arigato. Pour tout ce que vous avez fait.

Puis je plongeais mes yeux dans ceux du minuscule bonhomme.

-On y va, oui ou non ? Je ne vais pas attendre là éternellement !

Oyamada tiqua et l'autre mit la main dans sa veste.

-Suffit, Tamurazaki.

Le petit avait parlé et le grand dadais avait obéit. Il obéissait comme un chien dressé répond à la voix de son maître. Pitoyable.

-Allons-y, puisqu'il le demande si gentiment. Vous recevrez bientôt vos ordres pour la suite, docteur.

Le doc salua et je suivis mes deux « guides » jusqu'à une immense limousine noire, où je m'engouffrais à la suite de Mansumi, tandis que Tamurazaki prenait le volant.

-Direction Seiku.

La vitre teintée remonta, masquant le chauffeur à mes yeux. Je me retrouvais seul avec cet abject petit personnage. Il tira un cigare de la poche intérieure de sa veste et l'alluma, avant de se servir un verre de scotch dans le bar de la voiture. Puis il s'assit en face de moi et cracha un peu de fumée dans ma direction. Je la dispersais d'un mouvement de la main.

-Tu te demandes qui je suis, c'est ça ?

-Pour le moment, je sais que vous êtes un malpoli qui vient de me souffler sa fumée qui empeste au visage. C'est déjà un très mauvais point pour nos relations futures !

Il sourit.

-Nos relations futures ? Tu m'amuses tu sais…Il n'y aura pas de relations futures. Tu n'es rien pour rien, rien de plus qu'un ennui de plus, rien qu'un moustique sur le pare-brise de ma limousine, qui disparaîtra une fois que mon secrétaire aura actionné les essuie-glaces.

Et il but une longue gorgée.

-Et en plus, vous buvez. Ca aussi c'est mauvais.

-En effet. Et que cela te plaise ou non, je vais continuer. Tu possèdes un franc-parler remarquable, mais qui pourrait te poser des problèmes tu sais ?

-Quels genres de problèmes ?

-Du genre que je peux te poser. Je ne suis pas exactement n'importe qui, tu vois… Je suis le dirigeant de la plus grande et de la plus prospère entreprise d'informatique au monde, la Oyamada Company. J'ai établi de par le monde de nombreuses et prospères relations économiques, qui ont aboutit au plus grand réseau mondial de communication de biens et d'informations.

-Dites, ce mot…grand. Il vous revient sans cesse en bouche. Ce gigantesque empire, cette immense voiture…Vous n'éprouveriez pas un sentiment d'infériorité vis-à-vis de votre taille…réduite ?

Cette fois-ci, il écrasa son cigare et son visage devint rouge. De colère ou de honte. Je ne saurais le dire, mais je trouvais cela amusant. Ravi de voir que j'avais visé juste, je pris pourtant un visage neutre, comme si cette réflexion avait été une simple constatation et non une insulte.

-N'oublie pas, petit morveux! Je peux te briser d'un simple claquement de doigt !

-Je suis terrifié ! Ca se voit non ?

Il me prend la main et la retourne, de manière a ce que ma paume soit ouverte vers le plafond de la limousine. Puis il ramasse les restes de son cigare encore fumant et écrase la partie embrasée sur ma main.

-Ne joue pas avec moi.

Je le regarde sans rien dire, mais je sais qu'il lit le mépris, tout le mépris et le sentiment de supériorité qu'il me fait ressentir. Je retire ma main, lorsque la vitre s'abaisse.

-Nous sommes en vue de Seiku, monsieur.

-Merci, Tamurazaki.

Il me regarde dans les yeux, et je vois la peur que je lui inspire. Je lui suis supérieur, et il le sait. Il le sent. Comme je sens la crainte qui suinte de chacune des pores de sa peau.

-Descend. Je voulais t'aider à t'intégrer, mais tu vas te débrouiller seul. Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi. Je vais juste te donner un conseil. Ne dis jamais, à personne, que tu viens de cet endroit où je t'ai ramassé ce matin. Personne tu m'entends ? Tu n'as qu'à inventer une histoire, je ne sais pas moi.

J'ouvre la portière et descends dès que la voiture s'est immobilisée.

-Adieu ! Et je ne te souhaite pas bonne chance.

Oyamada referme la porte derrière moi, et Tamurazaki descend mes maigres bagages, avant de remonter et de relancer le moteur. Juste avant qu'il ne s'éloigne, je le vois me lancer un regard mauvais. Je hausse les épaules et prends le sac qui traîne dans une flaque d'eau.

-Antipathiques jusqu'au bout, hein !

Seiku me fait face. Il s'agit d'un grand bâtiment à l'ancienne. On dirait un temple, qui aurait été reconverti pour en faire une école. Je passe sous un torii et m'avance jusqu'à ce qui me semble être un accueil. Je m'approche et frappe au carreau.

-Excusez-moi…Il y a quelqu'un ?

Une femme entre deux âges apparaît.

-C'est pourquoi ?

Sa voix sonne comme une craie sur un tableau. Désagréable…J'affiche mon plus beau sourire.

-Je suis nouveau et je ne sais pas trop où aller. Je dois rentrer en cours aujourd'hui, et je ne sais pas où mettre mon sac avant de rejoindre mon foyer ce soir…Ni où a lieu mon cours d'ailleurs…

Elle disparaît quelques instants et revient près de moi, à l'extérieur, avec une feuille dans les mains.

-Asakura ? Hao Asakura ?

-C'est moi, je réponds en souriant.

-Suivez-moi. Et laissez votre sac ici, vous le récupérerez ce soir en partant.

J'obtempère et abandonne mes affaires dans cette conciergerie, avant de suivre la dame au travers d'un labyrinthe de couloir. Elle laisse dans son sillage un parfum entêtant, mais qui, sans que je sache pourquoi, me rempli de quiétude. En passant, je relève tout de même que les classes sont désignées par une lettre associée à un ou plusieurs chiffres. Elle s'arrêta devant celle qui portait le numéro C-3.

-Attends ici, s'il te plaît.

J'acquiesce et elle entre dans la petite pièce. Par la porte entrouverte, je peux voir les rangés d'élèves assis, filles et garçons portant chacun un habit différent.

-Pas d'uniforme dans les écoles supérieures ? Ce n'est pas plus mal…Je déteste le conformisme.

La réceptionniste revient bientôt.

-Entre, ton professeur t'attend.

Je la remercie d'une courbette et pénètre dans la pièce surchauffée. Je tire un peu sur mon col.

-Quelle chaleur ici !

Quelques élèves rient. Ma remarque n'est sûrement pas une entrée en matière courant. Un homme s'avance vers moi, et me conduit vers le tableau. Il y note mon nom, et me présente à la classe.

-Voici un nouvel élève. Il se nomme Asakura Hao, et j'espère que vous lui ferez bon accueil.

Les élèves scandent un « bienvenue » en chœur, puis le professeur me désigne la salle de la main.

-Choisit toi une place. Où tu voudras.

Je scrute les rangés de tables. Certains visages me restent fermés, d'autres non. Je remarque ainsi une jeune fille blonde qui semble perpétuellement en colère, un garçon brun qui a l'air un peu mou, et deux autres qui se disputent. L'un a les cheveux bleus, l'autre une coiffure formant un unique pic sur le haut de son crâne. Je choisis de m'asseoir entre la fille et le garçon mou.

-Je me présente à mon tour à notre nouvel élève, je suis le professeur Degin. Je viens de France. Et j'enseigne ici les cours de sciences physiques.

-Degin ?

-Oui. Tu m'appeler Bruno si tu veux. Je ne me formalise pas pour ce genre de chose.

-Bruno Degin ? Ca vous va bien…

Le professeur hausse un sourcil.

-Je trouve que ce nom colle à votre image. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je trouve.

Il sourit et reprend une craie.

-Nous allions nous attaquer à la fabrication de polyamides. Y connais-tu quelque chose ?

Je hausse les épaules.

-A peu près autant qu'en démetruim.

-Démetruim ? Qu'est ce que c'est ? Je n'en ai jamais entendu parler.

-Moi non plus, je réponds avec un sourire.

Le prof rit de bon cœur et commence son cours. Je me perds vite dans les composants. La chimie n'a pas toujours été mon point fort. Alors que la somnolence commence à m'envahir, je reçois un bout de papier sur la main. Je le déplie sans faire de bruit, à l'abri des regards du prof.

« Je m'appelle Yoh. Bienvenu a Seiku »

Je regarde de tous côtés pour voir le jeune garçon à l'air mou me faire de petits signes de la main, tandis que Degin-san pose une question sur son cours.

-Monsieur Asakura ? Vous voulez répondre ?

-Non !

Yoh et moi avons répondu en même temps. Nous nous regardons et sourions.

-C'est vrai que vous avez le même nom de famille…Il faudra que je trouve autre chose pour vous appeler…

Perdu dans ses pensés, il en oublie sa question et revient au tableau. Un autre morceau de papier arrive sur ma feuille.

« Elle (je lève les yeux pour le voir me montrer la jeune fille blonde) c'est Anna. Et voici Horohoro (le garçon aux cheveux bleus) et Ren (l'autre combattant) »

Je les salue tous d'un rapide geste de la main. La cloche retentit soudain et les élèves s'égayent en discutant. Aucun ne prend les exercices que note le prof au tableau. Je prends un peu plus de temps pour sortir, et interroge le professeur du regard.

-Ne t'inquiète pas, ils les auront tous faits demain ! Ils étaient tous comme toi au début…Mais tout le monde change, volontairement ou non.

Je le salue rapidement et sors de la classe. Là, le groupe formé par les trois garçons et la jeune fille m'attend.

-Salut ! dit Yoh. Il me sourit de toutes ses dents, et lève la main en signe de salutation.

-Bonjour, je réponds en m'inclinant.

-Sois le bienvenu à Seiku, reprend la jeune fille. Je suis Anna.

-Je sais. Il m'a prévenu, dis-je en désignant Yoh.

Celui-ci a placé un casque sur sa tête.

-Tu as apporté un bento ?

Je le dévisage.

-Non. Je n'ai pas eu le temps d'en préparer un ce matin…

Il m'attrape sous le bras tandis que la jeune fille en fait de même de l'autre côté, et ainsi ils m'entraînent à l'ombre d'un grand cerisier.

-T'as de la chance, tu es arrivé presque à la fin du cours. Et à midi en plus. Pas trop fatiguant comme rentrée…

Horohoro me dévisage gravement. Ses yeux ressemblent à deux glaçons.

-D'où tu viens ?

Je marque un temps d'hésitation. Qu'est-ce que je dois dire déjà ?

-Je…Je viens d'une petite ville tout au bout de l'archipel japonais.

-Comment ça s'appelle ?

-Bah tu ne dois sûrement pas connaître.

Je préfère éviter de m'engager sur ce chemin glissant, aussi je change rapidement de sujet.

-Et vous savez où se trouve l'auberge…

Je reste suspendu dans ma phrase. Je ne sais même pas comment s'appelle cette auberge !

-Et bien ? Qu'est ce qui t'arrive ?

-Je ne connais pas le nom de cet endroit…Il s'agit d'une ancienne auberge reconvertit en foyer pour étudiant je crois…

Yoh acquiesce et Anna sourit. Elle est plutôt mignonne.

-Il s'agit sans doute de l'auberge de la colline de Fumbari.

-Vous connaissez ?

Il me sourit, tandis que Ren et Horohoro se disputent un onigiri. La bataille fait rage, et les baguettes volent en tout sens, menaçant de crever un œil au premier qui serait un peu trop près. J'évite ainsi plusieurs assauts.

-On y habite tous. On t'accompagnera ce soir.

Je le remercie de la tête et prend le onigiri source de la dispute.

-Pas de jaloux comme ça !

Ils me foudroient du regard.

-Toi, gronda Ren.

-T'es injuste, ajouta Horo.

Et il fond en larmes, marmonnant des « mon onigiri ! ». Tous se mettent à rire, et je me joins à eux de bon cœur. Le soleil brille. C'est une belle journée.