P'tit mot de l'auteur:

C'est reparti pour un nouveau chapitre, plus long que le dernier. On revient aux 2000 mots...Voila mes réponses à vos reviews! Merci à tous et à toutes de lire.

Kisu no Tora: une histoire entre Hao et Tsukiyo...à voir en fin de chapitre ma foi! Je vais pas tout vous dévoiler non plus sinon c'est pas drôle!

Firethalie: Bon je sais que je fais des fautes...ca m'arrive plus que souvent, mais je fais ce que je peux pour corriger ce défaut! Mais pour le moment, j'ai même plus la correction des fautes sous winword puisque ça marche plus! Je suis restreint à écrire sous wordpad, et du coup je sais même pas combien j'ai de mots par chapitre...c'est dur!lol

Staphyla: Et oui tout est de la faute de Oyamada...mais je pensais que t'aurais compris plus tôt! non, ne part pas! Je rigolais continue de me lire stp!lol

Enfin je ne sais plus qui a dit que j'écrivais bien pour un gars...ben merci mais faut pas croire que les gars écrivent mal...bon c'est vrai que j'ai pas beaucoup d'exemple en tête pour les auteurs de fic (je crois bien que j'en connais pas...) mais quand même!

Voila voilou! Read & Review les ami(e)s!

Chapitre huit

Je lâche ma cuillère qui tombe dans mon bol, répandant sur la nape le lait qu'il contenait et envoyant valser un peu partout alentour les céréales qui y flottaient encore.

-O...Oyamada?

Yoh me regarde, les yeux dans le vide.

-Ben ouais, Oyamada. Le propriétaire de l'école quoi.

-Tu veux dire que...Seiku lui appartient?

Yoh se frotte le menton en souriant. Son sourire niais a parfois le don de m'énerver prodigieusement.

-Ben bien sûr, qu'il lui appartient. Comme beaucoup de chose dans cette ville...Tu viens vraiment d'un trou perdu pour ne même pas savoir ça...

Je me lève et aggripe le haut du garçon. Je l'attire lentement vers moi. Il sent ma colère, mais ne la comprend pas. Comme moi je sens sa peur, sans la comprendre non plus.

-Il va venir?

Il me regarde comme un bête sauvage prête à se jeter sur lui.

-Ben...oui. Il vient environ une fois par mois. Pour voir les nouveaux et souhaiter une bonne continuation aux anciens...Même si, à bien y réfléchir, tu dois être le dernier nouveau depuis un bon moment...presque un an ou deux!

Je relâche enfin son pull et il le remet en place avec un regard inquiet vers moi.

-Hao...tout...tout va bien?

-Bien sûr. Pourquoi?

Il baisse les yeux quand je cherche à croiser son regard.

-Tu as l'air...bizarre. Presque...effrayant!

Je hausse les épaules et monte chercher mon sac. Les cours m'appellent. Et Oyamada doit m'attendre, bien tranquillement. Sûr comme il doit l'être de l'efficacité de sa machine, jamais il n'osera seulement penser que quelque chosea cloché. Et qu'il a ruiné le semblant de vie qu'il m'avait offert.

Je passe peu après sous le torii de l'école Seiku. En passant, j'aperçois la limousine bien claire, bien propre du chef d'entreprise. Je me précipite vers ma classe, espérant qu'il y soit. Nous avons beaucoup de choses à nous dire, tout les deux. Une main se pose sur mon épaule, et je m'arrête.

-Enfin vous voilà, dis-je, menaçant.

-Je ne sais pas à qui tu pensais parler, mais non...C'est pas moi!

Je me retourne et découvre Tsukiyo derrière moi.

-Tsuki? Je croyais que...

Je me remet en marche, la jeune fille à mon côté.

-Qui attendais-tu, Hao?

-Je dois voir...Oyamada. Tu le sais pourtant non? C'est bien toi qui m'a ramené.

La jeune fille s'arrête et me toise d'un air méprisant.

-Je voulais te présenter quelqu'un, je te rappelle.

Je hausse les épaules.

-Bah, ça n'a plus d'importance. Ce soir, tout sera fini. Et puis, tu devais bien savoir qu'il devait venir aujourd'hui pour son inspection mensuelle...

-Non, je ne le savais pas. Je ne...suis pas venu souvent en cours pendant cette année. trop de...voix ici...dit-elle en serrant ses bras autour d'elle. Et quand bien même je l'aurais su, je ne sais pas si je te l'aurais dit...Si c'est pour que tu me remercies de mes efforts de cette façon...Alors que je voulais te présenter son fils!

Cette fois, c'est à mon tour de m'arrêter.

-Son fils? Oyamada a un fils?

-Ca fait plaisir de voir comme tu t'intéresses au reste du monde...A part toi, qu'est-ce qui compte?

Je plaque mes mains sur ses épaules et plonge mon regard dans le sien.

-Je ne cherche pas à faire de toi mon ennemi, Tsuki. Alors n'essaye pas non plus, s'il te plaît. C'est toi qui a voulu m'aider, non?

La jeune fille se dégage facilement de mon étreinte. Les larmes coulent sur ses joues.

-Peut-être que je n'aurais pas du...Peut-être que...j'aurais du te laisser tomber dès le début, pendant que tu dérivais comme un poisson hors de l'eau, au-dessus d'une inscription de sang!

Elle ravale un sanglot et continue à déverser sa bile.

-Peut-être que je n'aurais pas du te courir après pour te ramener, quand tu es parti. Peut-être même que je n'aurais pas du te voir arriver. Si tu n'étais pas entré dans ma vie, peut-être que je serais plus heureuse aujourd'hui! Après tout, pourquoi pas?

Elle tourne les talons et part en courant, et je perçois ses sanglots tandis qu'elle s'éloigne. Je fais demi-tour en haussant les épaules. Les filles pleurent toujours pour un rien...C'en est agaçant à la fin! Je fais quelques pas dans la direction de la salle de japonais, quand Yoh apparaît devant moi.

-Oymada est là. Il te demande. Il dit qu'il veut voir comment tu as réussi à t'adapter à ton nouveau milieu...C'est lui qui t'as amené ici?

Je regarde le jeune homme sans aménité. Etrange comme il peut me ressembler...Les mêmes yeux sombres, les mêmes long cheveux noirs, même si les siens sont plus courts.

-Viens, vite!

Et il repart en courant dans la direction d'où il était apparu. Je fais quelques pas dans cette direction, les poings serrés. Le sang frappe à mes temps, et je serre tellement les dents que j'en ai mal à la mâchoire.

-Vraiment la plus stupide que je connaisse! C'est pas possible, ça!

Et je repasse sous le torii pour suivre les traces de Tsukiyo. Alors que je m'éloigne, un bruit de course me parvient, et une main se pose sur mon épaule.

-Une minute, gamin!

Je me retourne, lentement. Comme un fauve le ferait en sentant derrière lui l'odeur de quelque chose de dangereux...Mais pas assez encore pour l'inquiéter.

-Tamurazaki? Qu'est ce que je peux faire pour vous?

Le grand secrétaire blond me scrute. Je perçois dans ses yeux la haine que je lui inspire. Mais j'y vois aussi la peur. Il sait ce qui se cache au fond de moi. Ca ne fait aucun doute.

-Monsieur Oymada t'attend. Tu ne peux pas partir d'ici sans l'avoir vu, Hao.

-Pourquoi...

Je plonge mes yeux dans les siens et prends plaisir à le voir se décolorer. Il porte sous sa veste un petit holster. Probablement pour protéger son patron.

-Chien de garde?

Il sourit. Un sourire crispé. Et à peu près aussi chaleureux qu'un glaçon.

-C'est la tradition. Tu dois venir le voir.

Je me débarasse de ses mains et lui tourne le dos.

-Rien à faire de cette tradition. J'ai quelque chose à faire là...Quelque chose de bien plus important que voir ton idiot de patron!

Je vois les tempes du secrétaire qui se mettent à battre au niveau de son front, tandis que je houspille son maître.

-Vraiment bien dressé, y a pas à dire!

Cette fois, son sang ne fait qu'un tour et il sort son pistolet de sa poche, avant de le braquer sur moi.

-Tu es...Et restera toujours un monstre, Hao. Tu crois qu'on en sait pas ce que tu as fait, dans cet établissement qui vous accueille?

Je plonge de nouveau mes yeux dans les siens, et vois qu'ils brillent comme si une flamme y brûlait de toutes ses forces.

-Nous? Tu veux dire que les autres...?

-Oui! Oui!

Il perd son sang-froid. Je vois ses doigts se crisper sur la crosse de son arme. Je vois la sueur couler le long de son visage. Je vois la folie au fond de ses yeux.

-Tous! Vous êtes tous des monstres! Moi je l'avais dit, qu'il fallait tous vous tuer avant que ne recommence un malheur comme celui quiest arrivé autrefois! Mais on ne m'a pas écouté! On n'écoute jamais les secrétaires! Ils auraient du!

-Calme toi, Tamurazaki!

-Tu vois? Même toi, tu tremble tant que j'ai ce pistolet pointé sur toi!

-Calme toi ou je le ferais à ta place!

Un rire d'hystérique s'échappe de sa gorge, tandis que le canon remonte lentement pour se pointer entre mes deux yeux. Une goutte de sueur froide parcourt mon échine.

-Je vais tout nettoyer! A commencer par toi, toi le Roi des Monstres!

Il s'apprête à appuyer sur la détente, mais je suis plus rapide que lui. J'ai l'impression d'être une impulsion, un signal électrique qui fuserait dans des câbles. Non...C'est plus que ça. Je suis le feu...Et je cours librement dans l'air. Pour tout brûler!

-Tout brûler...

Ma voix résonne lentement dans l'air immobile. Le secrétaire ne bouge plus. Il tombe lourdement sur le sol, le canon de son arme fondu se répandant en une bouillie infâme sur ses doigts. Je m'approche et m'accroupis pour murmurer à son oreille.

-Vous avez tout transformé. Mais pas moi. Vous avez échoué avec moi. Quelque chose...

Je cherche mes mots un moment, mais je vois ses yeux qui se ferment. Je lui donne une paire de baffes supplémentaires. Juste par acquis de consience, pour qu'il entende bien mon message.

-Quelque chose à échoué dans mon...traitement. J'ai récupéré des pouvoirs. Je ne sais pas d'où ils viennent, mais je les ais récupérés. Et maintenant, je vais m'en servir contre vous. Contre vous qui m'avez tout pris, sans que je sache même pourquoi.

Un petit rire le secoue.

-Alors tu ne...tu ne te rappelles toujours pas?

Je secoue la tête.

-Regarde autour de toi...Tout à brûler. Je suis le feu. Je t'ai épargné pour que tu transmettes un petit message à ton patron pour moi.

Il me regarde. Je le regarde. Il est noir. Je suis blanc. Il est faible. Je suis fort. Ilsavaient l'aval sur moi. Mais la donne à changée. Ils sont le jour, et moi la nuit. Le jour chasse la nuit. Pas cette fois. La nuit qui l'emporte sur le jour, ça n'arrive pas toujours...aujourd'hui, si.

-Dis lui que je viendrais le voir. Bientôt. Je le trouverais. Et je viendrais régler mes comptes avec lui. Une fois pour toutes.

Je le laisse retomber, et il grogne de douleur quand sa tête roussie touche le sol. Pas un centimètre de sa peau n'a été touché, mais il pleure comme si il était brûlé au troisième degrès.

-La prochaine fois...Ne pointe pas ton jouet contre moi!

Et je le laisse là, en proie à sa propre terreur. Soit elle est dirigée contre moi, soit contre son patron. Je ne sais pas, et je m'en moque. Pour le moment, seule Tsukiyo compte dans ma tête.

-Je parie qu'elle est encore allée se mettre dans je ne sais quel pétrin...

Je parcours au pas de course les allées de la ville, mais celle-ci est bien trop grande pour espérer y retrouver quelqu'un qui veut s'y cacher. Une main sur le côté pour chasser une douleur, je me concentre pour essayer de voir où elle aurait pu aller.

-Quel idiot!

Je m'arrête, interpellé par cette phrase.

-Tsuki? C'est toi?

-Qu'est-ce qu'il croit? Que le monde lui appartient? Que nous devons tous nous plier à ses volontés, lui obéir comme de gentils toutous?

Je croise les bras pour réfléchir. Je ne vois Tsuki nulle part, et je me trouve pourtant au beau milieu d'une grande avenue. Sans aucune ruelle transversale. Mais dans ce cas, comment puis-je l'entendre aussi distinctement?

-Je regrette d'être sortie! Je n'aurais pas du!

Je perds ma concentration, et la voix de la jeune fille disparaît.

-Qu'est ce que...? Un nouveau pouvoir? Je peux...lire dans les pensées?

Je recherche le silence, pour ne plus entendre que sa seule voix.

-Si seulement...Si seulement il se rappellait!