Un petit mot rapide pour vous dire que nous approchons de la fin...

En effet, lorsuqe j'ai commencé à écrire cette fiction, je me disais que j'en ferais une longue histoire...très longue, d'une vingtaine de chapitre. Nous sommes a la moiti, et mes chapitres font 10 page word contre 3 d'habitude. Voila la raison qui me pousse à ne faire que 10 Chapitre environ. Vous tenez donc l'avant dernier devant vous. Enjoy et review quand même...En espérant que ça vous plaise!

Chapitre neuf

J'avale difficilement ma salive. Une boule vient de se former dans ma gorge, m'empêchant de déglutir correctement, mais m'empêchant aussi de respirer sans ressentir une violente douleur.

Qu'est ce qu'elle vient de dire?

-Si seulement il pouvait se rappeller de qui il...De qui j'étais. De qui nous étions, tout simplement.

Elle...Elle sait quelque chose?

Je refuse de croire ce que j'entends. Ce n'est pas possible. Pas Tsuki. Elle serait dans le coup aussi? Elle sait qui j'étais. Elle sait pourquoi ils font ça? Elle sait ce qui s'est passé...avant?

-Si seulement le doc pouvait faire quelque chose...

Le doc? Qu'est ce qu'il venait faire là, lui? Elle le connait aussi? Qui est-elle vraiment?

-Peut-être le peut il vraiment...Le doc est le seul possédant encore ses capacités, ormis Hao et...

Je perds le contact. C'est assez étrange comme sensation. Pourquoi l'ais-je entendu? C'est comme si elle avait voulu que je l'entende.

-Je dois trouver le doc...

Je marchais quelques instants, à pas chancelant, dans la première direction que je trouvais.

-Non...Je dois savoir.

Je me remet en marche, plus concentré. J'ais de nouveau un but. Une cible? Non. Une question, une réponse. Pour échapper de nouveau au néant. Je sais où aller. Elle n'est pas loin. Je traverse ainsi une ruelle parrallèle à celle où je me trouvais quelques instants plus tôt. Je parcoure encore un boulevard, en coupe un autre pour finalement déboucher sur une petite place. Un temple shinto trône au milieu, et le torii immense qui en garde l'entré semble être la barrière séparant le monde réel de celui des Kamis. Je le passe prudemment, baissant la tête malgré moi. Tsuki se tient devant le temple, assise devant une statue de Tanuki, le front sur les genoux. Lorsqu'elle entend le bruit de mes pas, elle releve la tête. Un pâle sourire s'esquisse sur ses lèvres.

-Tu es venu quand même? Malgré ton important rendez-vous?

Je ne sais pas trop quoi dire. Ma langue me semble à peu près aussi épaisse qu'une éponge, et j'ais la gorge et la bouche sèche. Je me tiens là, devant elle, les poings serrés, les tempes battant au rythme emporté de mon coeur. Voyant que je ne parviens pas à ouvrir la bouche pour dire quelque chose, elle secoue la tête d'un air désolé.

-Tu as retrouvé une autre partie de tes pouvoirs, on dirait...

Quelque chose en moi céde, comme une digue, et ma colère s'échappe. Une voix martele mon crâne, hurlant un "laisse moi sortir". J'hésite quelques instants face à l'alléchante proposition de mon "autre moi", avant de parvenir à me contenir.

-Pourquoi?

Elle relève vers moi des yeux plus surpris qu'effrayés.

-Pourquoi? Je m'attendais à quelque chose de plus direct le jour où tu découvrirais que je savais beaucoup de chose sur toi.

-Beaucoup?

Elle acquiesçe lentement.

-Oui. Même plus que tu ne peux le croire.

Je me rue sur elle et l'attrape par le col de sa veste. Je la secoue fortement, ne parvenant plus à contrôler les pulsions que l'autre m'envoie.

-Qui es-tu? Que fais-tu avec moi? Pourquoi m'avoir menti? Pourquoi avoir caché...ce que tu sais?

Lorsque je la relâche enfin, elle se passe une main dans les cheveux, et plonge ses yeux accusateurs dans les miens.

-Parce que tu m'aurais cru? Tu penses sérieusement que si je t'avais dit que je savais qui tu étais...ce que tu es...Tu m'aurais cru? Moi, une totale étrangère?

Je baissais les yeux et haussais les épaules.

-Je...je crois que oui...

-Tu crois? Ca ne suffit pas, désolée.

Je brasse l'air devant moi pour chasser cette partie de la conversation, comme on chasse une mouche agaçante qui nous vole autour.

-L'important n'est pas là. Tu as dis que...le doc savait. C'est ça?

Elle hausse les épaules à son tour.

-Je suppose que oui. il est dans la confidence depuis le départ, ce qui n'est pas mon cas...

Je me détourne et fais quelques pas. Je ne parviens plus à savoir où j'en suis, à qui et en quoi je peux avoir confiance.

-Qui es-tu?

-Tu le sais déjà. Je ne suis que Tsukiyo.

-Non. Qui es-tu vraiment...

Je pose ma main sur mon coeur.

-Là?

Elle sourie. Un vrai sourire, tendre, comme un mère sourit à un enfant.

-Jamais Hao le grand Onmyo n'aurait parlé comme ça autrefois...Que pourrais-je te raconter? Je ne me souviens pas de mon enfance, pas plus que toi. J'ai aussi été amenée ici par Oyamada. Je ne suis ni plus ni moins que le résultat moi aussi, d'une expérience. Mais là aussi, quelque chose a raté. parce que je les vois toujours.

-Qui donc?

-Les fantômes, bien sûr.

Je repousse l'idée d'un geste.

-Arrête de te foutre de moi, s'il te plait.

-Tu ne me crois pas...

Elle baisse la tête et ses cheveux tombent devant ses yeux, comme un rideau noir.

-Tu avais dit que tu me croirais...Pourquoi ne me crois-tu pas?

Je m'approche et pose une main sur son épaule.

-Je...excuse-moi. C'est que...c'est dur de croire que quelque chose qu'on ne peut pas voir existe réellement, tu comprends?

-Mais moi, je les vois. ma parole ne te suffit donc pas?

-Je doit être comme celui que les européens appelle St Thomas. Je ne crois que ce que je vois...

Elle sourit faiblement.

-C'est nul comme excuse...Baka.

Je souris à mon tour.

-Je dois aller voir le doc. Il est mon dernier espoir de savoir qui je suis...Puisque tu ne me le diras pas, n'est ce pas?

-Non. je ne sais pas quelles conséquences cela aura sur toi. Je ne veux pas prendre de risques, mais je ne suis pas en mesure de t'en empêcher.

Je prends sa main dans la mienne et elle plonge ses yeux dorés dans les miens. Pas besoin de mots pour décrire ce que nous ressentons l'un pour l'autre et que nous savons mutuel. Lorsque nos doigts se délie enfin après un instant qui m'a semblé une seconde, elle lâche dans un soupir.

-Je t'attendrais à l'auberge. Je ne veux pas retourner là-bas, sous aucun prétexte...

J'acquiesce sans rien dire, et déglutit avec difficulté. Je sais que je dois le faire maintenant. Sinon je n'en aurais jamais plus le courage. Je me penche, lentement, vers elle, et ferme les yeux lorsque mes lèvres frôlent les siennes, avec légéreté.

-A plus tard, me dit-elle lorsque je me retourne.

Je ne veux pas qu'elle voit mes larmes.

Je débouche enfin devant le labo. Je rentre sans frapper, sans tirer la ficelle de la sonnette ancienne. Je n'en ai pas besoin. Il sait que je suis là. je l'ai vu dans sa tête. Il m'attend. Je passe sous le torii, traverse la jardin et débouche devant les geôles où j'étais enfermé. Un regard, et le tout se met à brûler. Plus personne ne sera comme moi ici, j'en fais le serment.

Lorsque j'arrive devant le doc, celui-ci est assis dans un large fauteuil, un verre à la main.

-Hao. Salut.

Je ne réponds pas.

-Qui suis-je? dis-je sans ambages.

-Tu ne veux pas t'asseoir un moment?

Voyant que je reste debout, le doc soupire et pose son verre.

-J'ai une interdiction formelle de te dire qui tu es. Je ne peux pas te le dire, car c'est trop dangereux...Pour toi comme pour les autres. Tous les autres.

-Pourquoi nous avoir transformé en légumes? pourquoi nous avoir forcer à vous ressembler? L'humanité n'est elle pas le siège de la différence?

-Je n'ai fait qu'obéir aux ordres...

-D'Oyamada? Mais un ordre, s'il est mauvais, ne dois pas être suivis!

-Tu ne disais pas ça autrefois, Hao...

Je me retourne lentement. C'est une voix que je ne connais pas. L'autre en moi ce met à hurler. "Il est revenu vers moi!" Un homme, vêtu de noir, se tient face à moi. Il porte une barbe taillé en forme de croix et une bible sous le bras.

-Bonjour, Hao.

-Qui es-tu toi?

-Je me nomme Rakist. J'étais un de tes serviteurs...un faux serviteur en fait.

-Rakist, commence le doc, ce n'est pas prudent...

-La prudence a fait son temps doc. Il doit savoir.

Le dénommé Rakist se tourne de nouveau vers moi.

-J'étais un espion de la Oyamada Company en fait. Tu étais devenu trop puissant. Nous devions t'éliminer. Je vais te raconter ton histoire...Assis-toi.

J'obéis malgré moi. Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose en lui me donne envie de l'écouter. Il sait.

-Il existait autrefois une société qui vivait en marge de la société des Hommes normaux. les Shamans. Ils pouvaient communiquer avec les morts et se servir de leur pouvoirs et de leurs connaissances, pour diverses raisons: se battre, soigner, enseigner...Lorsque le monde devenait instable, les shamans élisaient à travers un gigantesque tournoi leur chef, le Shaman King, qui contrôlait le plus grand fantôme qui soit, le Great Spirit. Il disposait alors de la connaissance absolue.

-Et j'étais...l'un d'eux?

-En effet. Tu étais même le plus fort de tous. Aucun d'eux ne pouvais rivaliser avec toi. Tu serais devenu Shaman King...Si l'on ne t'en avais pas empêcher. Les hommes de la Oyamada Company, avec un soutien militaire, on attaqué le lieu où se déroulait le tournoi secret. Et nous vous avons tous capturé.

-Pour nous jeter ici et nous transformer en "gens bien"...En gens comme vous.

Rakist acquiesce, un demi-sourire aux lèvres.

-J'étais l'un de tes plus fervent serviteur. Mais lorsque la O.C a attaqué, j'ai compris où serais mon avantage, et j'ai retourné ma veste. Je les ai aidé à te capturer et j'ai ainsi éviter la Machine de Reconditionnement...

La voix de l'autre devient de plus en plus forte dans ma tête, et j'ai même du mal à entendre ce que dit le traître devant moi. Je baisse la tête et me frotte les tempes.

-Ca ne va pas?

Lorsque je relève les yeux, ce n'est plus moi. L'autre a pris ma place. En plein jour. c'est la première fois.

-Salut, Rakist...Je suis revenu...