Dante avait écouté attentivement le récit de Sloth. Ainsi donc, Hohenheim avait eut trois enfants et nons pas deux ... dont des jumeaux aptes à atteindre le niveau suprême. Et l'un des jumeaux, une fille en l'occurence, semait le chaos à Central et avait tué Pride. Voilà qui contrariait grandement ses plans. Il allait falloir qu'elle donne une leçon à cette insolente. Sachant qu'elle possédait plus de connaissances que cette gamine en alchimie, Dante se sentait de taille à l'affronter. Mais auparavant, elle devrait avancer la date d'un certain projet pour être au mieux de sa forme.Hohenheim vint trouver ses enfants et Tom deux jours après leur visite. Il leur annonça qu'une prairie non loin d'ici serait parfaite pour les premiers essais d'Edward. Le quatuor s'y rendit donc. Pas une maison ou autre à des kilomètres à la ronde.
" Bon. Comment je fais ?" fit Ed à la fois pour lui et les autres.
" Tu dois faire remonter toute ton énergie. Concentre-toi, fais appel à tout ton potentiel." répondit Hohenheim.
Ed ferma les yeux et se concentra. C'était en lui, il suffisait juste de le réveiller. De longues minutes passèrent sans qu'Ed ne bouge.
" Ca marche pas."
" Continue, nii-san. Tu dois trouver comment réveiller ta force." dit Al.
" Oui merci je sais. C'est en moi, je dois le trouver tatati tatata, mais rien ne se passe." répliqua Ed.
" Il est vrai que ce n'est pas évident de réactiver quelque chose d'enfoui depuis des années. Peut-être devrions-nous essayer de trouver uin déclencheur." suggéra Tom.
" Très bonne idée. Mais lequel ?" questionna Ed.
" Voyons ... la colère a été celui de ta soeur. Ca pourrait marcher avec toi ? " questionna Hohenheim.
" Faut voir."
" Ed." dit Al.
" Quoi ? "
" T'es vraiment qu'un nain de jardin en modèle réduit aussi intelligent qu'un timbre poste, pour pas y arriver. Tu devrais boire un peu plus de lait, ça graisserait ton cerveau. Mustang a raison : t'es plus lent qu'une limace."
Edward fut stupéfait de cette tirade venant de son propre frère. Il avait osé ... lui... son propre sang ... COMMENT POUVAIT-IL LUI FAIRE CA ! Edward vit rouge. Très rouge. Trop rouge. Une rage inouïe coula comme un torrent dans ses veines.
" REPETE CE QUE TU VIENS DE DIRE ?" explosa-t-il.
Tout à coup, les yeux d'Ed devinrent lumineux, une aura de la même couleur l'enveloppa. Devinant ce qui allait suivre, tous se mirent aux abris derrière un épais mur transmuté par Hohenheim.
" JE SUIS PAS PETIT !" hurla Ed.
Et le coup partit. Une très grosse sphère se répandit sur trois bons kilomètres.Le mur créé par son père fut réduit en poussière. Lorsque tout s'arrêta, on pouvait voir la terre à nue autour du Full Metal. Ce dernier réalisa l'absence des autres.
" Oh merde ! Mais qu'est-ce que j'ai fait ! AL ! TOM ! PAPA !"
Tout à coup, quelque chose émergea du sol. C'était Al, qui prévoyant la réaction surpuissante de son frère, avait creusé une cave protectrice pour tout le monde. Ed poussa un soupir de soulagement et se précipita vers eux. Il les aida à émerger.
" Eh ben dis donc ! T'as réussi on dirait." fit Tom en contemplant le sol ravagé.
" Hein ? Ah oui !" constata Ed.
" C'est pour ça que je t'ai dit tout ça. J'étais sûr que ça t'énerverait et que ça déclencherait ton pouvoir." expliqua Al.
" Ah. Je me disais aussi que c'était vraiment pas ton genre." sourit Ed.
" Ce n'est encore qu'un premier essai. Tu as certes réactivé ta force, mais il te faut apprendre à t'en servir." dit Hohenheim.
" Oui. J'ai encore du pain sur la planche." acquiesça Ed.
Pendant ce temps à Central, les militaires avaient décidé d'utiliser l'artillerie lourde. C'est ainsi qu'Océane vit arriver depuis le toit d'un immeuble une dizaine de tanks.
" Ca va être encore plus drôle que je croyais !" sourit-elle.
Elle fit demi-tour, et descendit en apesanteur. Puis elle guetta l'approche des chars d'assaut. Comme elle le prévoyait, les soldats surveillaient le ciel. Ils ne s'attendaient donc pas en théorie à une attaque au sol. Océane eut un sourire mauvais. Elle avisa une benne à ordure, et y posa les mains. L'instant d'après, elle s'était muée en char à quatre pattes pourvus de dizaines de canons. Océane l'envoya s'occuper des soldats. Le char avançait, tirant à tout va sur les tanks.
Les pauvres petits tanks ne tinrent pas longtemps face au déluge de feu de cette transmutation.
" Les militaires de Central mis en échec par une benne à ordures. Ca va faire date." dit Océane en contemplant le spectacle.
La fameuse benne reprit sa forme première sous son impulsion, après avoir ratiboiser les tanks en beauté.
" C'est pas vrai !" fit un général armé d'une paire de jumelles.
" Je vous avais dit que ça ne marcherais pas." dit Roy derrière.
" Et que suggérez-vous dans ce cas, colonel Mustang ?" rétorqua le général en se tournant vers lui.
" Rien. Il n'y a rien à faire, sinon attendre le retour de celui qui sera à la hauteur de ses pouvoirs."
" Vous voulez qu'on reste là à la regarder tout détruire autour d'elle ? Vous avez perdu la tête Mustang !"
" Sauf votre respect mon général, ça fait une semaine qu'elle nous tient en échec total. Cette fille possède la capacité d'agir sur tout ce qu'elle touche, elle est beaucoup trop forte pour nous !" rappela Roy.
Le général soupira. Roy n'avait pas tort. Une gamine de 14 ans tenait tête toute seule à l'armée, et leur infligeait défaite sur défaite. Qui donc pourrait les en débarrasser ?
" Recommence Ed." dit Hohenheim.
Ed soupira, et se concentra à nouveau. Pour lacinquième fois. Jusque là, hormis sa grosse colère de tout à l'heure, il n'était parvenu qu'à s'illuminer comme un sapin de noël et à projeter des flashs.
" Il me faut un autre catalyseur que la colère. Car susceptible comme je suis, je risque de tout casser autour de moi. Réfléchissons. La colère habite l'esprit de ma jumelle, qui est le mal incarné. Moi c'est le contraire. Donc mon déclencheur doit être ... l'amour."
Ed pensa alors à ceux qui comptaient le plus pour lui. Son petit frère, sa mère, Winry, mamie Pinako, Den, même le major Hughes ... il se concentra sur cet amour qu'il ressentait pour eux. Ed sentit alors une grande force l'envahir. Plus grande que tout ce qu'il avait ressentit auparavant. Un sentiment de puissance, de confiance mêlés. Ed rouvrit les yeux. Qui brillaient, comme tout son être.
Des cercles lumineux se propagèrent sur le sol, réparant les dégâts qu'il lui avait infligé une heure plus tôt.
" Je crois que je le tiens, ce niveau ultime." dit-il.
Un rayon jaillit alors et monta très haut. Il devait se voir de très loin. Ed sentit un tas d'informations envahir sa tête. Des connaissances alchmiques. Il savait à présent. Plus qu'aucun autre être humain sur Terre. L'alchimie n'avait plus aucun secret pour lui. Il savait tout. La lumière disparut.
" Tu y es cette fois ?" interrogea Tom.
" Oh que oui. Ma soeur n'a plus qu'à bien se tenir." répondit Ed, les yeux flamboyants.
" Juste pour être sûr ... refais-nous une démonstration." demanda Hohenheim.
" Si tu insiste."
Ed s'illumina à nouveau, et lui envoya une boule d'énergie qui passa à ras de la tête de son père.
" Satisfait ?" ironisa Ed.
Hohenheim hocha la tête. Puis déclara qu'il était temps de rentrer pour déjeuner. A table, Al demanda à son frère ce qu'il ressentait, à présent que lui aussi était un Ultimate Alchemist.
" Franchement Al, ça ne s'explique pas avec des mots ce truc-là. Mais pour t'en donner une idée, je ressens une très grande confiance en moi, et j'ai une énergie à tout casser. Tout me paraît réalisable, et facile. Si tu savais le nombre de connaissances qui a surgit tout à coup ... je connais tout de A à Z. Même des trucs que personne ne doit savoir. C'est impressionnant." raconta Ed.
" Wow ! Tâche quand même de garder les pieds sur terre, autrement tu va finir comme Océane."
" Je vais essayer. En tout cas, Mustang aussi aura intérêt à se tenir à carreau maintenant. Parce que désormais, je ne lui ferais pas de cadeau."
L'Ultimate Full Metal décida de lever le camp en début d'après-midi. Hohenheim leur proposa de les accompagner, ce que Ed refusa.
" Tu nous as assez aidé comme ça. Et puis tu n'es pas de taille contre Océane. C'est mon combat." expliqua-t-il.
" Il va falloir qu'on se trouve un train pour retourner à Central. Et je doute fort qu'il y en ait avec ce qui se passe." fit Tom.
" Pas peine, on va y aller à ma façon." répondit Ed.
Il brilla, leur prit la main ... puis décolla comme un vrai ressort. A une vitesse pour le moins impressionnante. Tom avait du mal à garder les yeux ouverts. Al lui, sentit qu'il avait le vertige. Tous trois filaient aussi vite que le vent parmis les nuages. Le voyage n'allait sûrement pas durer trois jours comme à l'aller.
