Disclaimer: rien ne m'appartient à part l'histoire et le personnage de Scott Rogers. Tout le reste est la propriété de J. K. Rowling et le fruit de son génie.

Chapitre 3.

Hermione n'avait pas envie de rester seule la majeure partie de la journée. Elle prit donc la décision d'aller rendre visite à Ginny mais nota quand même mentalement qu'elle devrait être là au retour de Scott.

Une heure après le départ de son petit ami, elle enfila donc son manteau et sortit dans le froid glacial du mois de février. Elle transplana directement devant la maison de Harry et Ginny, qui se trouvait non loin du Terrier. Elle avait hâte de pouvoir enfin faire part de ses doutes à Ginny même si elle savait pertinemment qu'elle ne devait pas s'attendre à recevoir des conseils neutres et objectifs de se part.

Harry et Ginny faisaient tout pour que Ron et elle se remettent ensemble. Une fois, ils les avaient même enfermés dans une des chambres pour qu'ils « discutent », selon leurs propres termes. Le moins que l'on puisse dire c'est que l'excitation d'Harry et de Ginny à propos de la réussite de leur plan s'était vite estompée quand ils s'étaient retrouvés nez à nez avec Ron et Hermione.

« Bravo, Harry, lui avait reproché Ginny. Ton idée aurait été brillante si on n'avait pas oublié le fait que cela fait maintenant un bout de temps que l'on peut transplaner.

- En tout cas, ça aurait marché avec Dudley, avait rétorqué Harry comme s'il s'agissait d'une excuse. »

Hermione sourit intérieurement. Elle appréciait qu'ils se préoccupent de son bien-être. Cependant, elle doutait fortement que les plans qu'ils préparaient avec l'aide de Fred et George lui soient d'une grande aide pour résoudre ses problèmes relationnels.

À force de se perdre dans ses pensées, Hermione commençait à être frigorifiée sur place. Elle frappa à la porte en remuant tant bien que mal sa main, engourdie par le froid.

« Hermione, entre ! ». Ginny affichait un sourire radieux quand elle vint lui ouvrir.

« Bonjour Ginny. Je ne te dérange pas au moins ? demanda précipitamment Hermione.

- Tu plaisantes, j'espère ? Bien sûr que non. Tu sais bien que ma belle-sœur est toujours la bienvenue à la maison, lui assura t-elle d'un air malicieux.

- Ginny …, rétorqua Hermione qui tentait de dissimuler son envie de sourire derrière un faux air agacé, tu sais bien que Ron et moi n'avons jamais été mariés. Et puis, de toute façon, nous ne sommes plus ensemble.

- Ce n'est qu'une question de temps, poursuivit Ginny sur le même ton. »

Il n'y avait qu'elle pour remonter le moral aussi rapidement. Evidemment, Harry aussi se montrait très compréhensif mais il y a des choses dont on ne peut pas parler à un garçon, surtout si celui-ci est le meilleur ami de son ex petit ami.

« Harry n'est pas là ?

- Ah, non. Il est parti avec Fred et George faire quelque chose à Pré-au-Lard. Sûrement les aider à la boutique. Il ne devrait pas tarder à rentrer maintenant. »

Elle se voulait rassurante mais son inquiétude fût, en réalité, trahie par le coup d'œil furtif qu'elle jeta vers l'horloge. Harry était apparemment « Perdu ».

« Et comment va mon neveu ? demanda Hermione.

- Très bien. Il dort en ce moment. Ce qui me permet de me reposer moi aussi. Il peut être très remuant parfois. Je pense qu'il tient ça de ses oncles, en fait, ajouta t-elle en riant.

- Sûrement.

- Et toi, Hermione, tu n'es pas avec Scott ?

- Non. Lui aussi s'est absenté. J'en ai profité pour venir te parler de quelque chose. »

Ginny avait elle aussi changé avec le temps, tout en restant la même. C'était assez amusant à voir, d'ailleurs. Harry avait toujours eu une part d'obscurité en lui. Ce qui était plus que justifié étant donné tous les drames qu'il avait vécus. Ginny, elle, avait toujours été, ou quasiment, la joie de vivre, l'enthousiasme personnifiés. Finalement, depuis qu'ils étaient mariés et que Voldemort avait été vaincu, Harry riait de plus en plus. Quand à Ginny, c'était toujours une Weasley dans un sens. Elle était toujours aussi joyeuse mais le fait d'être mère avait atténué son insouciance.

« Tout va bien, Hermione ? Tu n'es pas malheureuse avec lui ?

- Non, c'est juste que je me pose beaucoup de questions en ce moment sur … enfin, sur Scott et moi. »

Hermione voulait éviter d'évoquer Ron au cours de la conversation mais Ginny n'était pas stupide.

« Ca n'aurait pas aussi à voir avec mon frère, par le plus grand des hasards ?

- Lequel ? demanda Hermione sur ton faussement naïf.

- Hermione, ne joue pas à ce jeu-là avec moi. Je te connais bien depuis le temps.

Dis-moi ce qui se passe. »

Voilà. C'était le moment que Hermione redoutait. Elle allait devoir dévoiler ses sentiments à Ginny. Bien sûr, elle savait que Ginny savait mais cela ne changeait rien au fait que cela la mettait un peu mal à l'aise.

« Ce qu'il y a c'est que je n'arrête pas de penser à Ron. »

Voyant le regard de Ginny s'illuminer, elle rectifia.

« Enfin … à ce que nous avons vécu, elle marqua une pause puis reprit. Je ne comprends pas, Ginny. J'aime beaucoup Scott. Il est gentil, attentionné, drôle et mignon. Je ne devrais pas avoir à me plaindre de vivre avec quelqu'un comme lui …

- Mais de l'autre côté, poursuivit Ginny à sa place, il y a mon imbécile de frère qui peut être une vraie catastrophe ambulante mais que, toi, tu adores. C'est ça ? »

Hermione détourna le regard pour finalement le fixer sur une toile d'araignée qui pendait dans un coin du plafond.

« Oui, c'est ça, répondit-elle à voix basse car elle venait d'avouer pour la première fois qu'elle aimait toujours Ron. Je ne sais pas quoi faire, Ginny. Tu penses que c'est mal si je reste avec Scott alors que je suis toujours amoureuse de Ron ?

- Je ne sais pas. C'est difficile à dire mais … »

Ginny fut interrompue par des pleurs de bébé, provenant du berceau à côté.

« Ah, excuse-moi. Il semblerait que ton neveu se soit réveillé.

- On dirait, oui, sourit Hermione. »

Ginny prit le bébé dans ses bras et commença à le bercer. Hermione la regardait faire d'un air attendri.

« Tu as vraiment de la chance, Ginny. Ton fils est adorable. Toi et Harry êtes d'excellents parents. »

Elle marqua une pause.

« Au fait, où est Ron ? »

Hermione remarqua immédiatement la gêne apparaître sur le visage de Ginny. Sans même avoir entendu le début de la phrase, elle regrettait déjà d'avoir posé la question. Et, plus que tout, elle redoutait la réponse.

« Euh … il est dehors … avec sa petite amie. »

Petite amie ? Ron fréquentait une fille et personne ne le lui avait dit ? A présent, la surprise avait fait place à de la colère et, même si elle refusait de l'admettre, à de la jalousie. Elle ne voulait pas en savoir plus parce qu'elle savait qu'elle allait en souffrir mais, malgré cela, la question lui brûlait les lèvres. Alors, avant qu'elle ne change d'avis, elle demanda : « Qui ? »

Ginny hésita encore plus. Elle ne voulait pas répondre mais elle savait qu'Hermione avait le droit de savoir.

« C'est …

- Ginny, s'il te plait, dis-le moi. Qui est la petite amie de Ron ? Demanda Hermione que l'attente finissait par énerver.

Finalement, Ginny rompit le silence et Hermione eut un mouvement de recul.

« Oh non, pensa Hermione, pas elle ! »