Titre : Chroniques d'une année déjantée
Auteur : myrmeca la tarée... Tarée POWAAAAAAA !
Disclaimer et Spoiler (autant faire passer d'un coup tout c'qu'on aime pas, hein...) : je ne fais pas de spoil, et je suis une adepte du culte de la suprématie légendaire et merveilleuse de la sublime JK Rowling, déesse personnifiée lol ! Et bien évidemment rien ne m'appartient, c'est une offrande à ma déesse adorée !
Note de l'auteuse : dans ce chapitre, je ferai un ou deux passages qui ne seront pas des POV, et puis, juste pour prévenir, dans les prochains chapitres, je ferai peut-être des POV de Velvy ou Greemy ou Faina pour changer un peu... moi moi et moi et moi,ça finit par faire un peu égocentrique, lol !
Re-Note de l'auteuse : toujours autant de délire et toujours autant de scénaristes, qui même parfois - souvent j'avoue - trouve plus d'idées que moi pour la suite de l'histoire... On essaie toujours de dénicher des trucs de plus en plus déjantés donc, allez-y, ENJOY !
Chapitre quatre : Ouske deux "innocents" sont martyrisés…
Bon on est vraiment vraiment mal barrées... Aucune d'entre nous n'a d'idées pour l'objet à apporter à la collection de Peeves et ça fait au moins trois jours que nos cerveaux se remuent et se tournicotent dans tous les sens pour trouver... C'est dur...
En plus Faina nous lâche de plus en plus souvent pour aller traficoter on ne sait quoi du côté des cachots. Elle nous cache des trucs c'est évident...
Aujourd'hui je désespère... j'ai un moment passager de souffrance intérieure où je me dis que peut-être je devrais convaincre les autres de repartir mais que c'est une vaine tentaive de toute façon et que elles ne voudront jamais s'en aller et... beuh j'en ai marreuuuuhhh !
Bon je me calme au lieu de saccager mon dortoir en défonçant mes oreillers - ça fait des plumes partoutc'est joli tous ces petit flocons qui volent, s'envolent et remuent dans les airs et descendent doucement pour se poser sur mon nez et mes cheveux et... je ressemble à un bonhomme de neige maintenant... !Mon envolée lyrique est pitoyable, prenons plutôt des nouvelles tout autour de moi.
... Il n'y a PERSONNE autour de moi !
Il y avaitFaina qui doit maintenant être avec Sev' ou Slughorn à discutailler Potion... Mouais parce que Slughorn lui a dit qu'elle était un génie et avait des capacités à exploiter.
Greemy s'est fait inviter à se balader tranquillement dans les couloirs de Poudlard parAlexandre Nott, le Serpentard châtain que VELVY a attaqué - il a pas dû remarquer que c'était vraiment Velvy et pas Greemy qui l'avait embrassée.
Narcissa est encore en cours à cette heure-ci et ça c'est le pire ! Parce que je commence à vraiment m'attacher à elle et à désespérer d'avoir demandé à être dans les cours de cinquième année alors que j'aurais pu être dans les septièmes avec elle... Grrr... Bon passons...
Voilà j'ai fait mon tour d'horizon - ben oui on voit pas très loin depuis les fausses fenêtres des dortoirs des cachots de Poudlard !
Il faut que je trouve Velvy.
C'est ma seule chance de survie !
- Veeeeeelv' !
Je viens de repérer ma proie qui se faisait compter fleurette par le plus beau brun de tout Poudlard, j'ai nommé le superbe, le magnifique, le mirobolant l'extraordinaire.. Sirius Black bravo ! - qui a dit on le savait ?
Enfin bref je l'ai trouvée et je viens de l'arracher aux griffes de ce vicieux qui - peut-être ne le remarquait-elle pas - s'approchait doucereusement d'elle dans l'intention de lui sauter dessus. Mais telle que je connais ma Velvy, elle doit préférer chasser qu'être chassée et ce n'est pas le genre de comportement Blackien qu'elle apprécie... J'aimerais être là le jour où elle le remettra à sa plaaaaaaace !
- Velvy, il faut que je te parle !
- Désolée, Siri, faut que j'y aille. A une prochaine fois !
- T'es obligée de partir avec... "elle" ?
Je lève les yeux au ciel à cette remarque dénuée d'intelligence tandis que Velvy lui murmure une petite parole réconfortante à l'oreille et lui dépose un chaste baiser sur la joue pour qu'il bave à ce souvenir pendant des heures.
Je la tire gentiment par le bras pour l'arracher à la contemplation de deux grands yeux bleu océan brillants au possible qui cherchent à la retenir sur place et je l'entraîne un peu à l'écart pour commencer à la harceler.
- Velvy, je suis déprimééééeeee !
- Et en quoi c'est mon problème ? T'as vu à quoi je renonces pour t'écouter te plaindre ?
- Oui oui j'ai vu... Bon sinon j'aurais aimé te rappeler que nous avons plusieurs horreurs qui nous tendent les bras et que tu frayes avec l'ennemi ! Avec l'instigateur de l'une d'elles !
- Que je... que je fraye avec l'ennemi ? Mais c'est quoi cette scène là ? C'est toi qui m'as demandé de me rapprocher des Maraudeurs !
- Ouai se rapprocher, mais pas se faire sauter dessus par l'un d'eux !
- Rhôô arrête ton char, jamais il pourra poser une fraction d'épiderme sur moi sans que je sois d'accord et tu le sais !
- ...
- Bon sinon tu devais me dire quoi par rapport aux "horreurs" ?
- Ah oui ! Est-ce que tu as trouvé une idée pour Peeves ?
- Non, j'avais pensé à un truc qui ridiculiserait quelqu'un - en public ou pas - mais je vois pas qui...
- Moi je pensais à un truc concernant Lucius... tenté-je.
- Pourquoi il s'intéresserait à Lucius ? Tu vas vraiment pas bien, toi ! T'es trop à fond sur Narcissa, c'est pas bon !
- ...
- Ca fait deux fois de suite que tu dis rien à une de mes remarques. T'es si dépressive que ton sens de la répartie est annihilé ?
- Sûrement un peu. Alors qui ça pourrait concerner ?
- Je pensais à Peter peut-être. Mais ça casserait nos chances de réconciliation avec les Maraudeurs, ajoute-t-elle en captant mon air intéressé. Il doit y avoir quelqu'un d'autre que Peeves aimerait faire ch - attends ouiiiiii ! J'ai trouvé !
- Ah.
- Ouiiiiiii j'ai trouvé j'ai trouvé j'ai trouvéééééééé ! C'est l'idée du siècle ! Rhô personne a jamais eu une idée pareille ! Il va adorer c'est sûr mais il faut réussir notre coup d'abord !
- Tu pourrais être plus explicite s'il te plait ?
- Non. Pas pour le moment. Trouve le moyen de réunir Greemy et Faina dans la bibliothèque dans une heure ; je vais faire quelque chose et je vous rejoins !
Elle s'enfuit vers le château et me laisse .. TOUTE SEULE vouiiiiii ! beuhhhh ! Chu triste j'en ai marreuuuuhh ! Tant pis je vais tenter de trouver Greem' et ma Faina. Au moins ça m'occupera.
Voilà. Bibliothèque. Une heure plus tard. Trouvé Greemy - bien accroché à son Nott. Trouvé Faina - qui était en train de se laisser déifier par Slughorn. Et maintenant on poirote toutes lestrois en attendant Velvy - qui est en retard, soit dit en passant.
Faina trépigne comme une folle.
- Elle a dit qu'elle avait trouvé ? Elle l'a dit, hein?
C'est celle qui était la plus stressée concernant la vengeance possible de Peeves, alors elle est aussi la plus soulagée de nous toutes...
- Oui Faina, soupire Greemy. Si elle l'a dit c'est qu'elle avait une bonne idée derrière la tête. Velvy ne dit jamais quelque chose si elle ne pense pas que c'est important. Enfin important selon ses critères.
- C'est-à-dire ? demandé-je, intéressée.
- Les critères de Velvy ? Euh... Spécial. Très... Indescriptible. Elle les change tout le temps. C'est imprévisible, en plus. C'est un de ses grands principes. On ne peut jamais savoir quand elle va faire n'importe quoi, mais ce qui est sûr c'est qu'elle fera toujours n'importe quoi.
- C'est adorable je trouve, le côté imprévisible, dis-je.
- Tu trouves, toi ? questionne Greemy. Moi ça m'agace plus souvent qu'autre chose, sourit-elle. Mais c'est vrai que sa façon d'être est adorable, j'avoue.
Faina regarde notre échange d'oeil étrange.Il ya toujours un soupçond'agitation au fond de ses prunelles et ça se voit qu'elle attend Velvy avec impatience.
- Rhââ j'en peux plus ! s'écrie-t-elle.
- Panique pas, chuchotai-je. Elle va arriver.
- Mais qui t'a dit que je panique ? Tout ce que je veux savoir, c'est qui elle a choisi de torturer pour que Peeves adore !
- J'aurais plutôt pensé que tu avais peur de ce que Peeves pourrait nous faire...
- Moi ? Peur ? Naaaaaaan...
Je lui jette un oeil surplombé d'un haussement de sourcils.
- ... Bon d'accord chuis terrifiée ! T'imagines tous les problèmes qu'on pourrait avoir ? C'est le génie pour faire tomber les têtes, ce demi-fantôme, cet esprit frappeur à la con, qui n'a pour but dans la "vie" que de pourrir celle des autres... On est mal si le truc de Velvy n'est pas assez élaboré...
- Fais-lui confiance, rigole Greemy en se tournant vers nous. Elle est aussi tordue que lui.
- Qui est tordue ? grince une voix dans son dos.
Ma cousine se retourne vivement vers sa jumelle qui se tient à moins d'un mètre d'elle, dans l'entrée de la bibliothèque.
- Personne que tu connaisses vraiment, sourit-elle en dévoilant toutes ses dents. Alors quelles nouvelles ?
- Regardez ça.
Elle sort de sous sa robe un petit appareil photopour lequelColin Crivey aurait payé une fortune. Il a de petites bordures dorées qu'on dirait en or filigrane incrusté et des objectifs entourés d'argent massif.
- C'est à qui ce joli bitoniot ? demande Faina.
- C'est à Alice Tyron - tu sais la future Londubat ? - je lui ai gentiment demandé pour deux trois jours, elle m'a dit qu'elle n'en avait pas l'usage pour le moment et que je pouvais le prendre.
- Et comment on s'en sert, de ton truc ? demande ma cousine.
- C'est là toute la beauté de mon plan ! s'exclame Velvy. On a pas besoin de s'en servir !
- ... Nié ? baragouiné-je.
- Quelle est l'utilité de l'avoir amené alors ? s'exaspère Faina.
- Bon j'arrête de vous faire mariner... En fait il fonctionne tout seul une fois mis en route et il prend toutes les photos qui valent le coup d'être prises, c'est vraiment sympa. Elle l'a acheté à prix d'or à un marchand ambulant qui passait sur le Chemin de Traverse l'année dernière.
Nous sommes sur le point d'exploser toutes les trois... Est-ce qu'elle va nous dire ce qu'elle a dans le crâne ?
- J'ai eu l'idée du siècle mais attention c'est risqué ! Il faudra qu'on soit très prudentes, et surtout très organisées ! Pas envie de me faire prendre, moi, en gentille Gryffy que je suis !
- Oui donc c'est quoi ? demande avidement ma cousine.
- Approchez...
Nous obéissons docilement, curieuses comme nous sommes, et elle nous murmure doucement son plan en exposant tous les détails, nous faisant même un petit dessin sur un parchemin usagé pour expliquer les mouvements de groupes nécessaires et franchement...
Elle est trop douée...
- Mlle Fagine baille encore aux corneilles ? Peut-être manque-t-elle de sommeil depuis ces derniers jours ?
Cette voix sarcastique... beuh c'est pas habituel chez McGonagall. Qu'est-ce qui leur prend à tous de causer comme Rogue ? On s'y perd nous !
- Non. Excusez-moi, professeur. Un moment d'inattention.
- Que cela ne se reproduise plus ! Suivez le cours !
- Bien professeur.
Et je me replonge activement dans mes rêveries...Velvy - eh oui cours commun avec les Gryffondor - m'enfonce les côtes de droite ( Alice est à ma gauche ) pour que je jette un oeil à SA droite. Je lance donc un regard à côté et ce que je vois m'atterre. C'est, c'est...
Peter en train de faire du gringue à ma pauvre Faina ! Ma Faina qui est à côté de Greemy - encore heureux pour elle c'est au moins ça de sauvé ! - et partage également et malheureusement la table du rat !
Oh non ! Oh c'est affreux ! C'est immonde ! Innommable ! Comment il ose s'approcher comme ça, avec ce regard à faire fuir même les mouches les plus accrocs aux merdes de ce monde ? Ignoble... Franchement je n'arrive plus à trouver de mots tellement je suis médusée par ce que je vois. On dirait un... un ... laissez-moi trouver comment décrire ça ! C'est un peu comme un vermisseau aux anneaux visqueux qui se roule par terre à vos pieds pitoyablementet qui en plus vous parle en vous enduisant de bave et de paroles affligeantes aux consonnances atroces qui font du mal à vos pauvres oreilles maltraitées...
Et encore vous êtes loin de la vérité ! On ne peut y croire tant qu'on ne l'a pas vu, je vous le jure !
Peter qui drague.
Ahhhhh ! Mais qu'est-ce que je raconte ? Comment j'ai pu mettre ces deux mots dans la même phrase ?
Et il... vient d'aggripper son braaaaaaaaaaas !
- Il faut faire quelque chose, Velvy ! Il faut faire quelque chose !
- Et tu comptes faire quoi, dans ta grande clémence ?
- Je sais pas mais je vais le faire ! Comment ose-t-il ? Voir ma pauvre Faina dans cette désagréable - que dis-je... insurmontable ! - position me fait froid dans le dos, me fait frémir d'horreur, me -
Velvy s'apprêtait à me couper la parole mais elle se tait lorsque McGonagall passe à côté de nous pour se poser à son bureau après avoir laissé ses instructions. La petite voix de ma cousine met un doigt sur sa bouche puis pointe discrètement sa baguette sur Peter avant de m'enjoindre de l'imiter... Ce que je fais avec enthousiasme quand elle murmure à voix basse un maléfice que je ne connaissais pas.
Une minute plus tard, le temps pour nous de reprendre nos places initiales - lé vraiment bien fait ce sort ! - , le sortilège s'active et Peter bondit de son siège en couinant comme s'il venait de s'asseoir sur une douzaine de punaises.
- Mr Pettigrow ! s'exclame McGonagall. Restez en place et taisez-vous ! Le silence est nécessaire à la concentration !
- Mais madame, je -
- Transformez votre tétard en Strangulot et je vous autoriserai à reprendre la parole, Pettigrow ! menace sourdement la prof.
Peter, qui avait la bouche ouverte dans le but non-atteint de répliquer une nouvelle fois, se tait et fixe sa chaise d'un air éberlué en se demandant stupidement pour quelle raison inconnue son humble fessier a été traversé d'un courant électrique d'au moins une cinquantaine de volts...
- Bravo, Velv', la félicité-je en transformant rapidement ma bestiasse en être de l'eau. Ton sortilège était meilleur que le mien, ça se voyait, il a bondi un poil plus à gauche...
- Encore heureux, sinon il serait tombé sur Faina !
- Eurk ! Quelle terrible erreur nous aurions commise !
Nous ricanons de concert, comme deux vrais Serpentard - ce que Velvy n'est pas ! - et pointons à nouveau nos baguettes sur l'infâme futur-traître avant de nous tourner vers nos aquariums.
Une minute plus tard, un autre cri nous fait sourire de derrière notre eau pure et limpide à peine troublée par la bête que Peter n'arrivera décidément pas à obtenir pendant ce cours. Le hurlement scandalisé de McGonagall résonne à nos oreilles comme une douce et harmonieuse mélodie. Etrange comme selon les points de vue les sons se trouvent être différemment perçus.
Sirius et James froncent les sourcils en se demandant ce qui peut bien arriver à Peter. Je crois qu'ils cherchent le coupable... Ils ne le trouveront pas. Remus pourtant jette un oeil dans notre direction et secoue légèrement la tête comme pour me dire que ce n'est pas le genre de choses à faire en classe.
Mouais ben si je lui disais ce que compte faire Peter plus tard en y apportant les arguments convaincants, il aurait qu'une envie, c'est de le tuer en notre compagnie, alors il est gentil le préfet, mais il va remballer son regard mauvais !
En contemplant un moment Faina, je vois qu'elle lève un pouce en l'air et forme sur ses lèvresdeux mots que je n'ai aucun mal à comprende : "Merci... Parfait !" Par contre ce que je ne remarque pas, c'est que McGo scrute avidement la classe à la recherche du fauteur de trouble...
- Pettigrow... gronde-t-elle. Venez à mon bureau !
- Mais madame -
- Venez, Pettigrow, et arrêtez de geindre !
Résigné, Peter se lève lentement de sa chaise en courbant tellement l'échine que je me demande comment il fait pour ne pas tomber. Cet angle carrément aïgu entre son cou et ses épaules me donne une idée diabolique...
- Velvy ! Regarde ça ! mumuré-je.
- Fais gaffe, on sait jamais.
- Aucun risque. ... Locomotor mortis !
Tout d'un coup, les pieds de Peter stoppent leur mouvement alors qu'il marchait vers le bureau d'une Minerva McGonagall que je n'avais jamais vu si inquisitrice et il tombe, comme au ralenti, un image par image, il tombe droit vers le bureau d'acajou et... non... j'aurais pas joué si bien mon coup, quand même ?
Non non ne croyez pas qu'il va se fracasser le crâne sur un joli coin poli du grand secrétaire professoral, non ! Il va faire bien mieux que ça, grâce à mon subtil, sublime - et néanmoins hasardeux - timing !
Ses bras sont presque raides le long de son corps et sa tête plonge inexorablement droit vers le décolleté léger mais béant de la robe de la professeur de Métamorphose, qui s'est figée, pour finalement venir y enfouir son nez !
Et là, un éclat de rire dément secoue la classe et ne s'arrête que lorsque McGonagall pousse un rugissement dans ma direction - à moitié couvert par la sonnerie de la fin du cours.
- Mlle F A G I I I I - DRI I I ING !
Moi qui compte sauver ma vie et perdurer encore un peu - au moins pour revoir le joli sourire de Narcissa - je m'empresse de ramasser mes affaires et de fuir de l'atmosphère enragée et vengeresse de la classe pour ne pas risquer de me faire ravager le portrait par les griffes supra-félines de McGonagall.
Juste avant de quitter la pièce, je la vois se lever en baançant une monumentale paire de giffle au corps sans mouvement de Peter qui tombe sur le sol avec un "bonk" creux et sourd.
Déjà à une centaine de mètres de la salle de classe, avec Velvy, Greemy et Faina sur mes talons, j'entends pourtant encore distinctement le hurlement de la pauvre Minerva souillée par la bave du rat sur sa poitrine :
- 50 POINTS DE MOINS POur SerpentAAAAAARD !
... ... Je ne pensais pas qu'elle allait me voir le lancer, ce sort...
- HAHAhahaaaa ! Ouhouhouuuuuu ! Tout ça juste pour moi, c'est vrai ? demande un peu plus tard une Faina qui à force de rire doit en avoir vraiment mal au ventre.
- J'ai pas fait ça par pur plaisir, quoique cet enfoiré le mérite... Et toi tu oses rire alors que j'ai fait perdre 50 points à notre maison ?
- Techniquement, tu n'as rien fait perdre, avance Velvy, qui squatte une fois encore notre Salle Commune.
Nous la regardons, sidérés.
- Comment ça, rien fait perdre ?
- Eh bien je crois que vu que tu as commis ton méfait pendant un cours, le professeur n'a le droit de te retirer des points que pendant le cours - c'est sirius qui me l'avait dit avant qu'on se brouille, au cas où j'aurais voulu faire des bêtises sans me faire prendre. Et par conséquent, tu as comme on dit été sauvée par le gong.
- ... Raisonnement parfaitement insensé, Velvy, commente sa voix principale.
- Rhô moi c'que j'en dis... On verra ce soir sur les Sabliers.
Faina secoue la tête en souriant devant la mini-dispute.
- En tout cas, jamais je 'naurais pu m'en débarrasser sans vous, dit-elle doucement. C'est comme une glue immonde qui s'accroche et qui colle et qui -
- Arg ! Je t'en prie passe-nous les détails ! s'insurge Greemy.
- Mouais, convient Faina. Il a mérité ce qui lui est arrivé. De quel droit on pénètre dans l'espace vital des gens sans y avoir été autorisé, hein ? Et puis avec ce qu'il va faire, il est tout sauf innocent !
- Pour le moment il l'est encore, rétorque Greemy, qui avait pris pendant une seconde ma place de pacifiste. Il ne faut pas trop le brutaliser, mais en même temps...
- ... Ca fait tellement de BIEN ! terminé-je, extatique.
Un éclat de rire nous secoue toutes les quatre, nous attirant les regards outrés des Serpentard frigides de l'assistance, puis le calme revient progressivement.
- Les filles... commence doucement Velvy. N'oubliez-pas qu'on a une mission à accomplir pour le truc de Peeves...
- Mui, marmonne Faina.
- C'est prévu pour quand, déjà ? demandé-je.
- Je crois que ce soir, c'est une bonne date, vous en pensez quoi ? tente Greemy.
Faina et moi levons deux têtes étonnées vers Velvy et Greemy qui sourient. Pour une fois qu'elle sont d'accord sur quelque chose, il faut que ce soit sur ça !
- Mais - mais vous êtes sûres ? Pourquoi Ce soir ? balbutié-je.
Faina, remise du choc d'avoir vu nos deux cousines sur la même longueur d'onde, se joint à elles et argumente en leur faveur.
- Oui, oui, allons-y ! Autant se débarrasser des corvées le plus vite possible ! Même si je vais bien me fendre la poire à le faire souffrir, lui, hahaaaa !
- Beeuh... Bon d'accord, j'arrive.
- Yes ! Allez les filles, c'est partiiiiii ! s'exclame Velvy.
Bon voilà… On est bientôt arrivées au lieu-dit et le plan va pouvoir être mis en œuvre.
- Hé les filles… Je crois qu'ici c'est l'endroit idéal, chuchote Velvy.
- Je croyais que tu avais déjà tout planifié? s'étonne Faina.
- Oui. Tout. Sauf l'endroit précis. Mais je savais que ce serait dans ce coin-là!
Nous la regardons en haussant un sourcil suspicieux.
-Il n'y aurait pas un autre volet de ton plan qui cache quelques faiblesses? Parce que là c'est le bon moment pour arrêter, on est pas encore sur le point d'être renvoyées…
- Faites-moi confiance. Est-ce que vous avez déjà eu à vous plaindre de mes plans?
Nous nous plongeons activement dans une intense réflexion. Nos méninges tournicotent à vide dans le but désespéré de trouver une expérience compromettante. Nous n'avons pas vraiment envie d'exécuter ce plan, même si c'est l'ultime moyen de faire plier Peeves.
- Euh... Non, là vous êtes méchantes! proteste ma cousine.
- C'est qu'on est pas persuadées qu'il va bien réagir à ce qu'on va lui faire, explique Greemy. Qui sait s'il ne va pas nous courir après en brandissant de gros couteaux de boucher?
- Mais qu'est-ce que tu vas encore nous chercher, toi? crie Velvy. C'est quoi ces hypothèses stupides? On doit être synchrones, c'est le plus important! On aura même pas une minute pour neutraliser Teigneuxet s'organiser avant que Rusard se ramène!
- Justement c'est ça le problème, réplique Faina. Comment être sûres que tout se passera bien?
- T'en fait pas, Velv', on y arrivera, dis-je pour calmer un peu la situation.
Ma remarque la fait inspirer puis expirer lentement, et elle nous fait réviser nos manœuvres une dernière fois pour «être sûre».
Tout est parfaitement en place…
On va déchirer!
"BRAAAAOUUUUUMMMM ! "
Le chat persan posé sur les genoux de son maître dans le bureau du concierge releva prestement la tête. Son maître l'imita et le félin à long poils - ils ont repoussé depuis le temps - sauta des jambes de Rusard pour se diriger vers la porte.
- Maudit gamins! Qu'est-ce qu'ils ont encore inventé! En plein milieu de la nuit j'vous jure! maugréa-t-il en empoignant une lampe à huile et une cape épaisse sur le mur.
Le chat venait de passer l'entrebâillement de la porte et courait dans la direction du bruit qui continuait de retentir de temps en temps.
"BRRR PPRAOOMM ! "
- Si c'est Peeves il va m'entendre! perçut le chat derrière lui.
Evidemment il ne comprenait pas un traître mot de ce que Rusard avait bien voulu dire mais il se félicitait intérieurement - comme se féliciterait intérieurement un chat - d'arriver avant lui sur les lieux de l'incident pour voir les têtes effrayées des élèves quand il apparaîtrait. C'était sa raison de vivre, il trouvait ça parfaitement machiavélique et adorait faire plaisir à son maître en terrifiant ces… comment disait le maître déjà? Ah oui! Ces «mômes bons qu'à être fouettés jusqu'au sang pour bien comprendre la leçon»… Une phrase qu'il entendait souvent mais dont il n'assimilait décidément pas le sens.
Mais peu importait, tout ce que Teigneux aimait, c'était être sur place quand son maître surprenait ces «brigands» et savourer sa revanche pour ce qu'il avait subi par la faute d'il ne savait lequel. Ces enfants étaient vraiment de sale pestes, ils n'arrêtaient jamais leurs idioties et surtout leurs blagues de mauvais goût.
"Me couper les poils, non mais franchement ! Ils me le paieront ! Dès que je les verrai à nouveau en train de faire une bêtise, je les ferai renvoyergrâce à mon maître ! Ils me paieront l'affront qu'il m'ont fait ! "
Le chat persan nourrissait vraiment une immense rancune envers ceux qui avaient fait du mal à ses si beaux poils touffus (nda: beuuuuuuaark ! )...
"Ca y est je suis arrivé, c'est de là que venait le bruit… Mais où sont les gosses bruyants ? Disparus ? "
- Tu crois que c'est bon où on refait un autre coup de tonnerre ? chuchoté-je.
- Nan regarde, murmure Faina. Voilà cette sale bête…
- Ahhhh…
C'est un soupir merveilleusement sadique qui s'échappe de nos lèvres à toutes. La petite gêne éprouvée il y a quelques minutes a laissé place à une joie immense à l'idée du plan de Velvy, dont les moindres détails pénètrent nos cerveaux et excitent chacun de nos neurones.
Tout se passe à merveille pour le moment...
- Miouuuuuhouaaaaouuu schhhfrrrt ! éructa le chat.
(nda : j'avais promis plusieurs passages sans POV lol !)
(re-POV normal !... de Fagine quoi ! )
Teigneux se débat comme un beau diable et tente de griffer chacune d'entre nous en poussant des feulements enragés et des piaulements désespérés tandis que Velvy le tient fermement par la peau du cou - on necontrôle pas encore très bien les Sortilèges d'Entrave.
- Mais maîtrise ce chat, didjû ! On perd du temps ! siffle Faina.
- J'voudrais bien t'y voir ! Lanceé un Maléfice conjugué du Saucisson, ça devrait le calmer pour 20 bonnes minutes !
Trois secondes plus tard, les pattes du chat sont repliées le long de son poitrail comme s'il était ficelé et plus aucun bruit ne se fait entendre dans les environs... jusqu'à ce qu'un pas précipité retentisse dans le couloir encore vide.
- Et merde, déjà ? jure Velvy à voix basse. Repliez-vous dans un coin obscur le plus vite possible et ensuite, contournez l'obstacle... Dispersion !
Nous nous séparons rapidement tandis que les pas se font plus prononcés. Même les grommellements de Rusard sont à présent audibles et je commence un peu à paniquer avant de décider subitement de me plaquer contre le mur en me jetant un Sort d'Impassibilité histoire qu'il ne sente ni n'entende ma présence...
Et je le vois passer rageusement devant moi, soufflant comme un boeuf et marmonnant des menaces incohérentes...
Il est nul ce concierge... Même pas capable de détecter à l'instinct une aura magique...
Une seconde plus tard, le groupe se réunit auprès de moi et Velvy sort l'appareil photo de sa poche, le met en route, enlève le cache de l'objectif et le laisse flotter en l'air doucement avant de murmurer :
- Prêtes ? A trois. Un... deux... TROIS !
Nous crions un Sortilège et un filet rosé fuse de nos baguettes alors que Rusard se retourne brusquement, alerté par le bruit.
Notre Sortilège le heurte de plein fouet avant que ses yeux ne se soient posés sur nous et le temps semble suspendre sa course tandis que la lueur rosâtre du Maléfice se dissipe.
J'ai l'impression que ça n'a pas fonctionné... mais le silence est soudain rompu par le crépitement frénétique de l'appareil photo qui aveugle Rusard de son flash en lui tournant autour à toute vitesse...
Par la suite, quand on lui raconta tout, Dumbledore fut très attristé d'avoir raté le spectacle de son concierge en tenue de soubrette blanche, porte-jarretelle et string compris, hurlant et tirant sur les vêtements devant l'horreur du fait-accompli, faisant ressortir les ignobles longs poils noirs de ses cuisses hors des collants de soie transparente. ... Nous avions alors dit à Dumbledore que la seule photo existante et non-détruite à ce jour appartenait à Peeves... Encore ajourd'hui, Dumbledore n'a pas tenté d'approcher l'esprit frappeur pour lui demander de partager le secret qu'il garde jalousement...
mais pour le moment; Velvy jaillit sur l'appareil en plein vol et passe une main devant l'objectif pour qu'il ne voie plus rien.
- Fuite et regroupement au point de rendez-vous !
Nous nous mettons à courir à travers les couloirs de Poudlard pour échapper au concierge qui, en réalité, continue d'agoniser sur place en hurlant son désespoir...
Des éclats de rire retentissent par à-coups dans l'un des cachots des quartiers Serpentard, un quart d'heure plus tard, lorsque nous développons magiquement les photos mouvantes de Rusard.
- On devrait prendre celle-là, non ?
- Non, Faina, regarde, répond Greemy. La rotation de l'appareil photo autour de Rusard a fait voir nos visages. Il faut en prendre une que Peeves ne pourra pas utiliser contre nous.
Nous finissons par dénicher la photo parfaite. Celle où Rusard hurle en tirant sur toutes les fringues à la fois pendant quelques bonnes secondes et s'arranche quelques cheveux ensuite, sans laisser deviner notre présence derrière.
Un simple sortilège donne une vie mineure à la photo et le Rusard nous regarde avec haine en nous pointant du doigt (les "nous" dans l'ombre qui se bidonnent mais dont on ne distingue même pas les silhouettes) d'un air accusateur, les yeux pleins d'une vengeance froide et cruelle, comme s'il rêvait de nous pendre par les pieds ad vitam eternam dans un des cachots de Poudlard.
Faina prend doucement la parole :
- Il est marrant dans ces fringues mais... il vaut mieux très rapidement donner la photo à Peeves, car notre Maléfice ne s'enlève que grâce à un autre sort, non ?
- Et alors ? interviens-je.
- Rusard n'est pas capable de lancer ce genre de sort, c'est un Cracmol. Notre photo ne vaudra plus rien si tout Poudlard le voit dans cette tenue...
- Je ne crois pas qu'il se montrera avant que le maléfice ne se dissipe, chuchota Greemy. La création de ce Sortilège ne m'a pas pris longtemps - moins d'une journée même, d'ailleurs je remercie Velvy de m'avoir fait confiance sur ce coup-là - et j'y ai ajouté un sort de Dissimulation Partielle associé à... bon enfinsa tenuedevrait disparaître vers... 7 heures demain matin, à peu près.
Greemy est un génie en Charmes, je ne sais pas comment elle fait...
- En espérant que Peeves ne lui tombe pas dessus avant, ajouta sa petite voix.
- Ou que cet imbécile de Cracmol ne tente rien, compléta Greemy. Il risquerait de collerplus encoreles vêtements à lui que de les enlever...
Un petit moment de silence, pendant lequel nous contemplons les atroces fesses molles de Rusard sur la photo.
- Eurk... Rassurez-moi, on garde juste celle-là, hein ? questionna Faina.
- Evidemment... Evanesco !
- Y a plus qu'à la donner à Peeves.
- Lourde tâche en perspective...
A suivre !
Bon-bon-bon... et bien qu'en pensez-vous ? Lol préparez-vous le chapitre suivant est totalement bordélique ! Surtout que ce n'est pas du tout le même schéma que les quatre postés à présent !
Enfin bon j'espère que cela vous a plu, je remercie boucou boucou tout ceux qui m'ont envoyé des reviews aux précédents chapitres et je m'excuse encore des ne pas écrire énormément mais... c'est la semaine des examens et Bacs Blancs en ce moment donc je dois vraiment travailler... Vouala bon et je remercie encore plus ceux qui lisent mes autres fics, hihi !
Zibous et au chapitre suivant !
