Titre: Ready for show time, Get Backers?

Auteur : Mano

Base : Get Backers

Genre : Yaoi, action, petit rien de torture (pour une fois ça ne m'arrive pas souvent)

Couple : Ban / Ginji, pour tout savoir lisez

Bonne lecture!!

Ready for show time, Get Backers?

Chapitre 05 : … Et gagne !!

Le combat avait pourtant bien démarré.

Frédérique qui était chargé de l'arbitrage et de récupérer les paris, était satisfait de la tournure des évènements. Cet occidental à la chevelure blonde estimait avoir toutes les chances de remporter le pari qu'il avait fait avec Ban quand Nightmare l'avait chargé d'expliquer à cette nouvelle équipe les règles du jeu.

Il se tenait sur la scène de la salle de réception et s'assurait de la bonne marche des affaires.

Il avait été agréablement surpris par le niveau des joueurs de ce soir.

Pourtant il avait toute confiance en la victoire.

Il était sûr que son patron l'emporterait comme à chaque fois.

Jamais un concurrent n'avait gagné face à Nightmare.

D'ailleurs tous les parieurs le savaient.

Aucun d'entre eux ne spéculait sur la victoire des joueurs mais ils misaient sur leur degré de progression dans le labyrinthe.

Vu le niveau actuel des invités du patron, les riches hommes d'affaires présents, ce soir avaient revu leurs paris à la hausse.

Le blond ne cessait d'enregistrer des paris de plus en plus gros et certains n'hésitaient pas à parier un maximum sur la dernière salle.

Il se tourna un instant vers l'écran géant qui retransmettait le cheminement des joueurs dans le dédale. Il vit Ban en mauvaise posture.

Le brun avait réussi à attraper une poutre de la structure métallique ce qui lui avait éviter de s'écraser sur le sol.

Jubei qui avait commencé à descendre le long de la paroi, faisait de son mieux pour le rejoindre et le remonter.

Mais il n'avait pas beaucoup de prises sur cette partie de l'échafaudage.

Beaucoup de parieurs changèrent leurs paris pour miser sur les chances de réussite de l'aveugle et à retenir le brun.

Sur un autre écran, Frédérique regarda la réaction de Ginji.

Conformément au souhait du patron, on avait installé un écran pour que le prisonnier puisse assister à l'épreuve de ses amis.

Sa réaction était un stimulant supplémentaire pour les parieurs.

Ginji s'inquiétait pour Ban et encourageait de son mieux Jubei pour qu'il puisse le rattraper.

Le blond n'aurait pas rêvé meilleur scénario pour augmenter les paris et les mises.

Il se demandait où son patron pouvait bien trouver des idées aussi géniales.

Pendant un instant, la salle entière retint son souffle.

Ban était sur le point de lâcher la barre et Jubei se trouvait encore trop loin pour pouvoir intervenir.

Le brun réussit cependant à assurer sa prise pour un court instant ce qui permit à l'aveugle de se rapprocher en suivant les indications de Kazuki.

Ban allait lâcher.

Jubei n'était plus qu'à un mètre.

Encore trop loin !

L'aveugle s'allongea sur la corniche où il était et tendit la main pour que son ami puisse la saisir.

Mais Ban semblait exténué et incapable de faire le geste qui lui sauverait la vie.

Les autres l'encourageaient pourtant à tendre la main.

Dans sa prison et malgré les murs qui le privaient de son énergie, même Ginji exhortait son ami à se dépasser pour trouver la force de saisir la main de Jubei.

Frédérique n'aurait jamais imaginé que ce match aurait autant de rebondissements et serait aussi fort en émotions.

Il pouvait sentir la tension dans la salle.

La pression qui ne cessait de monter vu la qualité du combat.

Il contemplait ce qui se passait à l'écran quand l'une des serveuses le tira par la manche.

Elles étaient chargées de centraliser les paris de la salle et de les lui rapporter pour qu'il les valide en les entrant dans son ordinateur.

« Oui ? » demanda-t-il agacé de devoir détourner la tête de l'écran.

« J'ai un pari hors du commun » annonça la jeune femme dans son uniforme ultra court et rose. « C'est le couple de la table 17 qui vient de le déposer »

Frédérique prit le papier blanc plié en quatre que la jeune femme lui tendait.

Il le déplia et lu ce qui avait étonné la serveuse.

« Impossible ! » Balbutia le blond tout en relisant le papier.

Il fixa alors la table 17 pour repérer qui osait parier aussi gros sur la victoire des joueurs.

Il remarqua un couple, qu'il n'avait jamais vu auparavant dans la salle.

L'homme avait de longs cheveux châtain retenus en queue de cheval. Il portait des lunettes assez flashantes tout comme son costume mauve auquel elles étaient assortis. Il était accompagné par une jeune femme qui avait un peu plus de classe que lui, ou tout au moins un meilleure goût vestimentaire. Elle était brune et sur sa joue gauche était dessiné une étoile bleue. Elle portait une superbe robe de soirée moulante d'un bleu sombre.

Devant elle, il y avait un ordinateur portable.

En remarquant qu'il regardait dans leur direction, l'homme le salua avec de grand geste. Quant à la jeune femme brune, elle se contenta de lui sourire tout en tapant un message sur le clavier de l'ordinateur.

Frédérique s'apprêtait à les rejoindre pour leur annoncer que leur pari était irrecevable, quand un bruit familier sur son propre ordinateur attira son attention.

Le pari venait d'être valid !

Quelqu'un avait réussi à s'introduire dans la base de donnée et à la pirater.

Oubliant le couple il essaya d'annuler le pari.

Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que non seulement on avait piraté son ordinateur, mais qu'en plus de cela quelqu'un s'était introduit au cœur même du système pour en prendre le contrôle.

L'occidental réalisa qu'il n'était pas assez rapide pour ralentir la progression du pirate.

Il releva la tête et fixa la salle pour repérer le couple qui ne devait pas être étranger a toute cette affaire.

Mais il ne vit personne à la table 17.

L'homme et la femme avaient disparus !

Il les chercha du regard vers les portes de sorti mais ne remarqua personne.

Frédérique ne savait pas exactement ce qui était arrivé mais quand son patron allait prendre connaissance du pari qui venait d'être validé, cela allait sûrement barder pour son matricule.

Il regarda l'écran où se déroulait l'épreuve et poussa un soupir désespéré en voyant que finalement Jubei avait réussi à remonter Ban et à le mettre en sécurité.

Sur l'écran l'aveugle continuait sa progression vers le bas afin d'activer l'élévateur.

Ban le suivait en s'appliquant à mettre ses pieds et ses mains dans les même prise que son ami.

Ce fut ce moment que choisit le téléphone qui le reliait à son patron, pour sonner.

Malgré son appréhension, le blond n'avait pas le choix.

Il décrocha s'attendant à la sentence.

« Viens ici tout de suite ! » lui ordonna Nightmare d'une voix glaciale.

Il ne prit même pas la peine de répondre et raccrocha.

Puis il se rendit dans les coulisses pour gagner le bureau de son patron.

Préoccupé comme il l'était par le sort que lui réservait Nightmare, il ne remarqua même pas qu'il était suivi.

Arrivé devant la porte du bureau, il frappa et entra.

« Me voici, Monsieur Nightmare. » S'annonça-t-il sans lever les yeux vers l'homme qui assis dans son fauteuil lui tournait le dos et fixait les différents écrans devant lui.

La porte sur la gauche était ouverte.

Il pouvait entendre le bruit des ordinateurs et des machines fabriquées par l'assistant du patron.

Une femme parvenait s'acharner malgré les bruits des machines à pianoter sur son clavier tout en pestant après le pirate informatique qui s'aventurait dans ses programmes.

Visiblement même elle, avait du mal à le contrecarrer.

Sur la droite, assis par terre contre le mur, un jeune garçon que son patron avait pris sous son aile semblait attendre patiemment.

Frédérique frissonna.

Il n'appréciait pas la femme scientifique parce qu'elle était hautaine et distante avec lui.

Mais le gamin avait quelque chose de plus repoussant. Il n'était pas normal.

Il pouvait s'introduire dans l'esprit des autres et en prendre le contrôle.

C'était à cause de cette différence que le patron le laissait libre et s'occupait aussi bien de lui. Nightmare espérait en faire un outil efficace et entièrement dévoué à sa solde pour augmenter son pouvoir sur l'organisation.

« As-tu une explication ? » Demanda Nightmare.

« Non, je n'ai jamais entré un pari aussi saugrenu. » Tenta de se justifier l'occidental.

« Comment en être certain ? » reprit son patron

« Je ne vous trahirais pas de manière aussi grossière ! » Se défendit Frédérique. « Le couple qui a passé le pari a disparu dès que le piratage a commencé … »

« Ca suffit ! » Le stoppa Nightmare en se retournant vers lui. « Il est trop tard pour remédier à notre problème informatique. Celui qui a pénétré dans le système était très bien renseigné. Il y a donc un traître parmi nous. Il faut donc rapidement en finir avec la partie de ce soir afin que nous puissions laver notre linge sale en famille… »

Frédérique avala la boule d'angoisse qui lui coinçait la gorge et se contenta de hocher la tête affirmativement pour répondre.

Apparemment ils avaient tous un sursis équivalent à la durée du jeu.

Mais après ?

Le blond savait qu'il n'avait rien à se reprocher mais le patron pouvait ne pas voir les choses sous cet angle.

Des trois assistants de Nightmare, il était celui qui se trouvait dans la situation la plus précaire.

La femme scientifique venait ensuite, malgré qu'elle soit l'amante du patron.

Puis venait le gamin.

Jamais, Nightmare ne penserait que l'enfant pourrait le trahir.

Le gamin représentait l'avenir pour lui et non une menace.

« Donc puisque tout les robots de Drew son hors d'état de service, je vais devoir envoyer les joueurs directement à la dernière salle. » Reprit Nightmare. « Ce qui ne devrait pas prendre trop de temps puisqu'ils viennent de sortir de la salle où ils étaient jusqu'à présent. »

Frédérique jeta un coup d'œil rapide à l'écran et vit Ban et les trois autres sortir dans le couloir du Labyrinthe et reprendre leur route.

Il vit aussi Ginji sur un autre moniteur, soulagé de voir ses amis continuer leur progression.

« J'ai une mission pour vous, Frédérique. » fit Nightmare avec un sourire. « Quelque soit l'issus du combat dans la dernière salle, je ne veux pas perdre une telle réserve d'énergie. Je vous charge donc du transfert de Ginji dans une pièce plus sécurisée et prévue à cet effet. »

« C'est risqué … » Tenta d'objecter l'occidental.

Il voulait avertir son patron de ce qu'il soupçonnait à propos du gamin.

Mais malheureusement pour lui Nightmare ne semblait pas décider à l'écouter.

« Tu discutes mes ordres ? »

« Non, Monsieur je me disais juste qu'il devait être préférable de maintenir … »

« Frédérique, contente toi d'obéir, veux-tu ? » Ordonna Nightmare d'un ton glaciale.

« Entendu monsieur » fit Frédérique retenant pour lui ses appréhensions.

Il s'apprêtait à ressortir quand Drew, la scientifique, sortit de son bureau tout en invitant leur patron à regarder un écran.

« Monsieur, il semblerait que le pirate est une annonce à vous faire. Il a dit que c'était votre dernière chance pour ne pas tout perdre. » Expliqua-t-elle en faisant apparaître une image devant eux.

Il virent la figure d'un jeune adolescent, pourtant un turban sur la tête cachant ses cheveux.

Nightmare sourit. Visiblement il connaissait son interlocuteur.

« Je ne m'attendais pas à ce que le château infini ait les moyens d'intervenir contre moi avec autant de précision et de force. » Dit il.

« Les compliments ne vous mèneront à rien. Je suis venu vous proposer un marché. Si vous nous rendez l'enfant sans plus de délai, je vous promets que nous vous laisserons exercer vos activités au sein du Black Center en toute tranquillité. » Expliqua Makubex en fixant Nightmare.

Celui-ci éclata de rire.

« C'est votre seule chance de ne pas tout perdre ! » Continua l'adolescent sur le même ton.

« Vous n'êtes pas de taille contre moi ! » répondit Nightmare. « Vous n'avez aucun moyen de récupérer l'enfant ! Tout ceci ce n'est que du bluff !! »

Il coupa la communication sous les regards ébahis et surpris de la femme et de Frédérique.

Puis il se tourna vers eux en affichant un sourire satisfait.

« Je crois que la partie va devenir intéressante. » leur dit il. « Drew, prépare quand même un plan d'évacuation rapide »

« Pourquoi ne pas partir maintenant ? » Interrogea la femme. « La dernière salle est le dernier rempart avant que les joueurs ne gagnent… »

« Quitter la table en cours de partie ? Mais voyons ma chère cela ne se fait pas ! » Rétorqua Nightmare tout en se mettant à regarder les écrans du jeu.

A suivre…