Adossé contre un arbre, les jambes repliée et serrées contre elle, elle levait un regard craintif vers cette nouvelle nuit qui tombait. Silence. Le soufle du vent dans les arbres étaient inquiétant. Il n'y avait pas tant d'arbres là où elle habitait. Seulement la montagne, avec ses falaises, ses pics, ses grottes et ses paysages à couper le souffle. Elle était que ses montagnes étaient les plus hautes du monde et autrefois, elle cherchait à monter le plus haut possible et s'asseyait pour regarder l'océan s'étendre sans fin devant elle. Mais dans ce bois sombre, grouillant de monstres et de bruits étranges, elle se sentait faible et vulnérable. Arpès trois heures à attendre sous son arbre, elle sut qu'elle ne s'endormirait pas. Alors elle se leva et marcha. Quand vinrent les lumières rassurantes du matin, elle était tellement fatiguée que ses jambes tremblaient tandis qu'elle marchait. Devant elle à quelque mètre un énorme champignon sortit de terre. Elle regarda cette chose aparement mignone (et un peu conne) tourner sur son chapeau pour finir sa figure dans un arbre. Elle choisit de passer son chemin, sa lance lui servait d'appui et elle n'avait pas le courage de la lever. Le chapignon essaya de la rattraper, se prit les pieds dans un racine et tomba par terre. Elle sourit nerveusement. Ce truc était pathétique mais son état l'était encore plus. Elle pensa distraitement.
Fière princesse des amazones...
Puis elle s'arrêta. Sans savoir comment, le champignon à pattes se trouvait devant elle. Il lui fit un sourire enfantin et leva un bras...
Un champignon avec un bras ?
...souleva son chapeau...
Grande Déesse! Je delire...
... et projetter sous son nez un nuage de spores soporifiques. Elle tomba sur le sol, la main crispée sur sa lance.
Elle était face contre l'herbe fraiche, elle sentait un vent de printemps agiter ses cheveux. Elle releva sa tête qui semblait peser mille tonne pour rester contre le sol. Elle n'était plus au milieu de la forêt mais dans un champ agité par un vent agréable. Au loin elle vit une cité, floue comme un mirage. Un palais en retrait derrière les maison, fait en pierre blanches, de tentures argentée tombaient des fenêtres. Sur un balcon un vieil homme la regardait. Il avait un visage caché en grande partie par sa barbe blanche (1) et ses yeux bleux respiraient la bonté et la sagesse. Il semblait la regardait et tendait les mains devant lui, en geste d'accueil. Mais il était tellement loin. Lise voulu se redresser et tendre la mains vers la cité de lumière, mais sa vue se brouilla et elle se sentit retomber contre l'herbe bien après avoir sombré dans le noir.
Il fesait bon là où elle était. Elle fronça les sourcil en se sachant réveillée et essaya de se tourner. Elle sentit quelque chose dans son cou, quelque chose qui la chatouillait et lui fit ouvrir les yeux. Ses cheveux habituellement réunis par un ruban étaient libres et éparpillés autour d'elle. La couverture glissa quand elle se redressa et un courant d'air frais lui fit prendre conscience qu'elle n'avait plus de vêtement non plus. Elle intériorisa un grand cri de panique et ramena la couverture sur elle au moment où la porte de la chambre s'ouvrait (2).
" Eh ben t'es réveillée. Tu te rend compte que ça fait deux jours que tu roupilles. Il était temps!. "
La pauvre Lise n'était pas au bout de ses surprises. Pour l'instant elle était juste bouche bée et ouvrant de grand yeux (°o°).
" Mais tu es la fille qui m'a giflée l'autre soir! °° "
La jeune fille en question se retourna et la regarda d'un air interrogateur.
" Ha bon ? ôO
- Non laisse tomber... "
En fait même habillée cette fille trouvait le moyen de rester à moitié nue. Elle portait un corsage rouge réhaussant sa poitrine et assez bien coupé pour qu'on voie le pli de l'aine au niveau du bassin. Un voile quasi transparent lui fesait office de jupe et elle portait de grande botes mauves qui montaient jusqu'à mi-cuisses. Elle remarqua également les oreilles pointues qui dépassaient de ses cheveux et un diadème qui brillait parmis les mèches violettes. Elle avait l'air d'une princesse sortie d'un livre. En apparence seulement parce que ce genre de princesse n'était pas aussi... aussi... bref elle savait d'instinc qu'elle se retrouvait devant une enfant pourrie gatée. Celle ci s'installa sur son lit, croisa les jambes et la toisa un sourire en coin.
" J'ai jeté l'espèce de..."
Elle sembla chercher ses mots.
" ... d'imondice que tu portais en tant que vêtement, et tes bottes étaient tellement crasseuses qu'elles en était incrustées. "
Lise sentit un courant glacial remonter le long de son dos et exploser dans sa tête.
" Ma lance... ma lance! Qu'est ce que tu en a fait! Et mon bandeau tu en a fait quoi !"
Elle aurait bien saisi la fille au col, pour un peu qu'elle en eut un. Elle se contenta de lui envoyer un regard furieux, tremblante de rage et peut être d'autre chose. La jeune fille au longues oreilles lui souri d'un air satisfait et Lise remarquèrent que ses yeux étaient froids et acérés, magnifiques mais dangereux. Elle passa une main dans ses longs cheveux mauves l'air désinvolte.
" Je ne connais pas ton nom mais tu es une guerrière amazone de rang, venue du Royaume du Vent de l'est. Enfin il n'y a que vous d'assez barbare pour porter des plumes dans vos cheveux -les hommes loups aussi. Je sais que la plupart des femmes de ton pays sont destinées à devenir de grandes guerrières et, en tant que tel, vous recevez au début de votre aprentissage une arme qui ne vous quittera jamais. Je ne suis pas stupide, j'ai gardé ton arme et le symbole de ton peuple."
Son air sufisant et son ton assuré exaspérait la guerrière qui devait malgrès tout reconnaître que la jeune femme possédait une intelligence rare.
" Hé? Bien... merci... héééééééééé je-ne-suis-pas-une-barbare d'accord? èé
- D'accord - si tu le dis. "
Elle ne savait pas quoi dire d'autre. Elle regardait fixement les mains de la jeune fille, deux bagues à chaques main, de nombreux colliers au cou, des anneaux autour du bras. Comment avait elle pu voyager à partir de Jade sans se faire massacrer? Tiens d'ailleurs.
" Mais euh au fait on est où ? ôO Et qui es tu?"
Sa jeune sauveuse braqua sur elle un regad navré.
" A ton avis? éè C'est pourtant évident que nous sommes dans la légendaire île sacrée de Mana, où les lapins chantent et les poissons volent. Allo allo! On est à Astoria, tu sais vers Jade, après la petite forêt."
Elle insista sur le mot "petite" et eut un petit sourire au coin des lèvres, que Lise interpréta comme de la moquerie. Bien sûr qu'elle était reconnaissante mais cette petite commençait sérieusement à lui taper sur le système.
" Tu ne m'a pas dit qui tu étais "
La jeune fille aux yeux verts changea d'attitude, elle se redressa un peu et parut sérieuse un instant, mais courba ensuite son corps de manière à effectuer une coubette insolente.
A croire que se foutre de moi l'amuse
" Je suis Angela, princesse du royaume du nord d'Altena. "
Le sang de Lise se glaça et elle tenta de déchifrer l'expression moqueuse de ladite Angela. Elle ne mentait pas en disant qu'elle était princesse, elle pouvait aisément le croire, mais que fesait elle si loin de chez elle en temps de guerre?
" Et, princesse, que fais tu ici?
- Ca me regarde - et toi tu dois avoir un nom.
- ... Lise bon sang ce qu'elle m'énerve
- Lise, fit-elle en penchant la tête sur le côté, la dardant de ses yeux rieurs.
- Princesse de Rolante uu "
Elle ramena la couverture sur ses épaules. Ex-princesse plutôt. Elle regarda ses genoux d'un air triste.
" Bon... et je met quoi ?"
Elle n'était plus vraiment en colère maintenant. juste triste et amère au souvenir du massacre. Angela fouilla quelque part et lui jeta sous les yeux un autre tunique, cuivrée avec des parties renforcées en bronze au niveau du coeur et des épaules et qui plus est était plutôt estéthique et avait du coûter une fortune. Au pied du lit il y avait les botines qui allaient avec. Angela se rassit sur le lit à ses côtés.
" Cadeau. Mais en échange je crois que tu as une histoire à me raconter. "
(1) huuuh O le père nowel
(2) hé hé X3 ça c'est du timming
Wala un joli chapitre deux - hésitez pas à me donner votre avis c'est quand même le but.
