CHAPITRE 10 :
Ryûichi pensait, seul, dans la chambre. Il n'en voulait pas à Tôma, même si les propos du blond lui avait fait un peu mal quand même. Il pensait à la succession de mauvaises nouvelles qui venaient de s'abattre. Même si Noriko était hors de danger, les autres problèmes n'étaient pas résolus, loin de là… et il posait même des problèmes au blond… à ce qu'il avait comprit, il était entre la vie et la mort, pourtant, il se sentait bien en vie… il ne sentait rien d'anormal en lui… il se sentait en pleine forme, alors pourquoi des doutes sur ses chances de survie ? Il soupira, et pensa à Sakano. Il se mit à sa place et son cœur se serra. Il aurait été triste, lui aussi, si Tôma se mettait avec Sakano, mais il aurait été quand même content pour le blond… content que son amour soit partagé, content qu'il soit avec la personne qu'il aime, et qui l'aime… content car le blond aurait trouvé le bonheur, malgré son malheur… c'était sur ce point là qu'il ne comprenait vraiment pas Sakano… il se redressa, et alla vers la porte. Il fallait qu'il s'excuse auprès de Tôma. Ce dernier avait assez d'ennuis comme ça. Mais avant qu'il ne puisse atteindre la porte, celle ci s'ouvrir sur le blond, qui semblait sur le point de fondre en larme.
TOMA : Ryûichi… pardonnes-moi… j'ai été idiot… ce n'étais pas du tout une perte de temps, pour nous deux…
RYUICHI : non, c'est moi qui me suis un peu emporté vite… bon !
Il reprit son sourire idiot.
RYUICHI : on doit s'en aller à 15h, et il est déjà 13h30, on regroupe les affaires, et on mange ?
TOMA : je n'ai vraiment pas faim…
RYUICHI : si tu veux, mais alors, on se dépêche de ranger toutes les affaires ?
TOMA : … bien.
Ils rangèrent très vite, et finirent de tout boucler à deux à 14h30.
RYUICHI : pfiou, on a fini !
TOMA : la voiture doit déjà nous attendre, ils sont souvent en avance.
Ils sortirent, et la voiture les attendait, en effet, devant l'hôtel. ils mirent les valises à l'intérieur puis montèrent dans la voiture. Le voyage se passa mal. Crevaison, embouteillage, risque d'accident, Tôma était stressé du début à la fin. Ryûichi essayait bien de le calmer, mais le blond semblait sur le point d'exploser.
RYUICHI : Tôma, regardes moi !
Le musicien regarda le chanteur et ce dernier l'embrassa. Le blond se calma d'un coup.
RYUICHI : gagné !
TOMA : il faut se dépêcher, Ryûichi, si nous voulons prendre notre avion !
Ils étaient arrivés à l'aéroport, mais avec pas mal de retard. Ils se mirent à courir dans les couloir de l'aéroport, bousculant des gens sans prendre le temps de s'excuser. Ils enregistrèrent leurs bagages en vitesse, puis arrivèrent pile à temps pour prendre l'avion.
TOMA : et bien, c'était moins une…
RYUICHI : tu cours vite, Tôma…
TOMA : je m'épuise vite aussi…
Il ferma les yeux et soupira. Il n'avait pas vraiment l'habitude de courir autant. Il se sentir s'endormir quand son téléphone sonna.
HOTESSE : monsieur, les téléphones sont interdit dans l'avion…
TOMA : pardonnez moi, je fais vite. Allo ?
FUJISAKI : Tôma ? Tu reviendras quand ?
TOMA : Suguru ? Et bien là, on revient.
FUJISAKI : ah… parce que je pensais que vous rentreriez hier… et là, il est déjà 8h du matin…
TOMA : Suguru, il y a un gros décalage horaire, je ne te promets pas d'être en forme quand j'arriverais… j'arrive dans 20h, environ, d'accord ?
FUJISAKI : d'accord, il y a quelque chose que je peux faire ?
TOMA : oui, décale mon rendez vous avec l'avocat pour demain, de ton côté, et pareil pour l'hôpital. Et demandes aux médecins des nouvelles de Shindo-san, et Nakano-san, pour me les donner ensuite…
HOTESSE : monsieur, vous devez raccrocher…
TOMA : Suguru, je te laisse, je dois raccrocher, fais bien tout ce que je t'ai demandé, d'accord ? Au revoir.
Il raccrocha et ferma son téléphone. Il ferma les yeux et soupira. Il avait sommeil. La voiture avait le don de le fatigué.
RYUICHI : Tôma ?
TOMA : je suis fatigué, et j'ai la migraine, Ryûichi, alors, s'il te plait, laisses moi dormir…
Tôma entendit Ryûichi chercher dans son sac qu'il avait prit avec lui, puis Ryûichi le secoua doucement.
RYUICHI : tiens, prends ça, c'est contre les forts maux de crâne, ça fonctionne tout le temps, crois moi.
TOMA : ah… merci Ryûichi…
Tôma prit le paquet, mais s'arrêta soudain.
RYUICHI : ne t'en fais pas, tu n'as pas besoin d'eau. Tu le laisses fondre sous ta langue.
Tôma prit un comprimé, puis le laissa fondre. Il regarda ensuite les effets indésirables.
TOMA : perte de sommeil… état de stress… douleur… Ryûichi !
RYUICHI : ah, je n'avais jamais lu ça… en tout cas, c'est efficace ! Mais c'est vrai que l'envie de dormir s'en va rapidement…
Tôma soupira une nouvelle fois. Lui qui avait tant besoin de dormir…
RYUICHI : c'est un mal pour un bien
TOMA : tu parles… des maux pour UN bien, tu veux dire…
RYUICHI : quoi ? Si tu es stressé, je saurais comment te calmer, souviens toi dans la voiture…
Tôma se mit à rougir.
RYUICHI : donc, pas de problème et pour dormir, t'en fais pas, tu peux prendre un somnifère…
TOMA : tu en as ?
RYUICHI : non !
Ryûichi fit un grand sourire à Tôma qui sentit son mal de crâne augmenter.
RYUICHI : aller, t'en fais pas, Tôma, ça va passer, et puis, les effets indésirables, ce n'est pas chez tout le monde que ça se déclenche, c'est même plutôt rare.
TOMA : … avec ma chance du moment, je suis sûr que dans 10 minutes, je souffre de douleurs, et d'état de grand stress…
Comme par hasard, 10 minutes plus tard, quand l'avion a enfin décollé, Tôma sentit un mal de ventre se pointer, et le stress revenir.
RYUICHI : Tôma ?
TOMA : laisses, c'est rien… je vais juste essayer de dormir…
Tôma ne cessait de se tourner, puis retourner dans son siège, impossible de fermer les yeux 2 minutes d'affilées. Ryûichi finit, lui, par s'endormir.
Quand ils arrivèrent enfin au Japon, Tôma se sentait sur le point de s'endormir. ça augmenta sa mauvaise humeur. Il réveilla Ryûichi puis sortit de l'avion. il était vraiment fatigué, il était 2h du matin… et l'après midi même, il avait un rendez vous avec son avocat… il soupira et s'assit sur un banc de l'aéroport, surprenant Ryûichi.
RYUICHI : Tôma ?
TOMA : je sais pas si j'aurais la force d'aller jusqu'à dehors, Ryûichi…
Il se mit doucement à rire, puis sentit Ryûichi le lever.
RYUICHI : aller, viens, je te raccompagne chez toi. Je dormirais avec toi.
TOMA : … merci, Ryûichi…
Ils allèrent dehors, Tôma refusant que Ryûichi le porte, et prirent un taxi. Ils allèrent jusque chez Tôma, et allèrent dormir.
RYUICHI : oyasumi (bonne nuit), Tôma…
Le lendemain, Tôma et Ryûichi se réveillèrent en bien meilleure forme. Tôma fit venir le chauffeur de Ryûichi et le sien.
RYUICHI : Tôma, bien dormit ?
TOMA : très bien ! Les voitures vont arriver a 14h, on mange ?
RYUICHI : bien ! Mais tu renverras mon chauffeur, je vais y aller à pied. Je préfère… me calmer avant d'y aller…
TOMA : je vois… bon, tu veux manger quoi ?
RYUICHI : du lait…
Tôma soupira et alla préparer à manger. S'il devait compter sur Ryûichi pour savoir quoi manger, il ne serait pas prêt de manger… quand ils finirent de déjeuner, Tôma descendit pour aller voir son avocat. Il expliqua la situation au chauffeur de Ryûichi qui expliquait qu'il avait l'habitude. Tôma monta dans sa voiture et réfléchit pendant tout le chemin. Comment allait il faire pour convaincre son avocat de travailler pour lui sans être payé pour l'instant ? Ses problèmes financiers allaient lui poser beaucoup de gênes pour la suite. Il fallait qu'il convainque son avocat, coûte que coûte, il ne pouvait pas se permettre de devoir de l'argent à Mika. Mais en même temps, s'il prenait l'avocat et perdait son procès, non seulement il faudrait donné de l'argent à Mika, mais aussi à son avocat…
CHAUFFEUR : monsieur, on est arrivé…
TOMA : ah oui, merci, tenez !
Il donna l'argent qu'il avait sur lui au chauffeur, et entra dans le cabinet d'avocat. Il entra directement dans le bureau de son avocat, après avoir vaguement salué la secrétaire.
AVOCAT : ah, monsieur Seguchi… ce que j'ai apprit est fort regrettable pour vous…
TOMA : merci de votre compassion, mais je ne pense pas que j'en ai besoin pour l'instant.
AVOCAT : alors, ce que dit les médias est vrai ? Vous n'aurez plus d'argent sur vos comptes ?
TOMA : effectivement, je n'ai plus d'argent, je vais voir pour tout récupérer…
AVOCAT : c'est embêtant pour nos affaires, monsieur Seguchi…
TOMA : très embêtant, en effet, mais je vous propose de vous engager, puis je vous paierais petit à petit par la suite.
L'avocat pianotait doucement sur la table de son bureau.
AVOCAT : et si vous ne pouvez pas me payer ?
TOMA : je m'arrangerais pour vous payer.
AVOCAT : il me faut du sûr. Une personne dans votre entourage qui pourrait me payer si vous ne pourriez pas.
TOMA : je verrais, acceptez vous ?
AVOCAT : j'accepterais seulement quand une personne se portera garant si vous ne pouvez pas payer. Je pense que la discussion est close. Au revoir, monsieur Seguchi.
TOMA : … au revoir.
Tôma sortit, passablement énervé. Il ne se doutait pas de ce qu'il se passait de l'autre côté de la ville, devant l'hôpital…
Ryûichi marchait tranquillement dans les rues de la ville, vers l'hôpital. il voulait voir Shûichi. L'état du chanteur le préoccupait vraiment. Il passa un bon bout de temps à marcher dans la rue, pour se calmer. Puis, il arriva près de l'hôpital. Ce grand bâtiment blanc où il avait cru perdre Tôma. Ce grand bâtiment blanc où il espérait que Shûichi s'en sorte. Il se mit à courir vers l'entrée quand il entendit un klaxon. Il tourna la tête juste au moment où il vit un camion foncer droit sur lui. il ferma les yeux, et la dernière pensée qui lui vint avant de se faire percuter violemment par le camion était " Tôma… ".
CHAUFFEUR : où allez vous, monsieur ?
TOMA : à l'hôpital.
Il monta dans la voiture, et s'énerva. Tout se passait mal en ce moment, il en avait ras le bol. Il s'enfonça dans ses pensées, mais revint à la réalité quand il fut bloqué dans un embouteillage.
TOMA : ca bloque en plein Tokyo ?
CHAUFFEUR : il y a eut un accident un peu plus loin.
Tôma sortit de la voiture, et alla en marchant vers l'hôpital. Il n'avait pas de temps à perdre. Il avança assez vite vers l'hôpital, et remarqua que l'origine de l'accident était justement en face de l'hôpital. Il fronça les sourcils, et demandant à quelqu'un ce qu'il se passait.
HOMME : à ce qu'il paraît, le chanteur Ryûichi Sakuma s'est fait renversé par un camion… un camion de livraison, le chauffeur ne l'avait pas vu…
TOMA : …
Le cœur de Tôma descendit de plusieurs crans. Il poussa les gens, et arriva sur le lieu de l'accident. La première chose qu'il vit, c'était le sang sur la route. Il trembla légèrement et leva la tête. Quand il vit les médecins près de Ryûichi, et surtout l'état ou était Ryûichi, il eut l'impression que tout avait cessé d'exister, son cœur cessait de battre, les gens se taisaient, tout cessa au moment où il vit Ryûichi étendu dans ce brancard, le visage en sang, les médecins l'entourant.
TOMA : " Ryûichi "…
Il s'avança, et quand les gens le reconnurent, tout le monde se tut. Les médecins s'écartèrent vivement. Tôma, les larmes aux yeux, prit doucement la main de Ryûichi.
TOMA : " Ryûichi, tiens bon… ne meures pas… je t'en prie… "
Un médecin s'approcha de lui.
MEDECIN : Seguchi-san…
TOMA : dites moi qu'il va s'en sortir…
MEDECIN : monsieur, écoutez moi… Sakuma-san… a eu un accident qui aurait dû lui être fatal… c'est une sacrée chance qu'il soit encore en vie mais… j'ai bien peur que…
Les autres médecins firent lâcher Tôma, et prirent le brancard pour l'emmené très vite dans l'hôpital.
MEDECIN : j'ai bien peur qu'il ne s'en sorte pas sans séquelles…
TOMA : …
Il regarda le brancard s'éloigner, puis il entra dans l'hôpital. Il monta dans les étages, et demanda à voir Shûichi. L'infirmière lui indiqua le numéro de la chambre, et Tôma s'y rendit de façon assez mécanique, il ne se rendait pas compte de ce qu'il faisait. Il entra dans la chambre de Shûichi et de Hiroshi. Ils étaient réveillés et furent surpris de voir la mine triste de Tôma.
SHUICHI : Seguchi-san ?
Tôma le regarda, comme sortant de sa léthargie. Puis, les larmes lui montèrent aux yeux.
TOMA : Ryûichi va mourir…
Il s'assit sur un fauteuil et Hiroshi se leva de son lit. Il semblait aller bien.
HIROSHI : Seguchi-san ? Vous… êtes sérieux ?
TOMA : si c'était une blague, elle ne serait pas drôle du tout…
SHUICHI : que c'est il passé ? Où est Sakuma-san ?
TOMA : je n'en ai aucune idée…
Tôma se faisait assaillir par les images qu'il venait de voir. Le sang sur la chaussée, Ryûichi, les yeux fermés, la main froide, le visage ensanglanté…
TOMA : un camion… l'a percuté… devant l'hôpital…
HIROSHI : … et vous venez ici ? Allez le voir !
TOMA : … je ne peux pas…
Shûichi se leva difficilement, et Tôma remarqua qu'il avait un plâtre aux deux jambes.
SHUICHI : Hiro, aides moi.
Hiroshi alla prendre un fauteuil roulant, et installa Shûichi dessus.
SHUICHI : allons y ensemble. Je veux voir Sakuma-san…
Tôma se leva doucement, puis suivit Hiroshi et Shûichi sans penser à rien, sauf au visage de Ryûichi. D'un coup, comme un éclair, toute la chose le foudroya, il prit conscience de ce qu'il se passait vraiment.
TOMA : Ryûichi !
Il se mit à courir, et alla dans le service des urgences, effrayé. Il demanda où ils avaient emmené le chanteur Ryûichi Sakuma, et l'infirmière l'emmena devant une salle.
INFIRMIERE : ils sont toujours en opération, il vous faut attendre ici.
Tôma s'assit sur une chaise, et se prit la tête dans ses mains. Il entendit vaguement Shûichi et Hiroshi arriver. Il entendit également vaguement la voix de Hiroshi lui demandait si ça allait. Il attendit, encore et encore, jusqu'à ce qu'un médecin sorte de la salle. Là, il se leva d'un coup.
TOMA : comment va t il ?
Le médecin baissa la tête.
MEDECIN : Seguchi-san… Shindo-san, Nakano-san… je… dois vous informer que… Je suis désolé, mais...
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Chapitre un peu plus long, c'est vrai ! Mais je voulais absolument m'arrêter là ! Non, pas taper ! Je sais, je suis méchante, sadique, horrible, mais si vous me tuez, vous n'aurez pas la suite ! Et en plus, j'avais déjà fait plusieurs remarques pour que vous vous y attendiez ! Aller, je cesse mon blabla, et à la prochaine ! Review ? JA NE !
