Baka Yuki
Chapitre I : Happy Birthday
Auteur : Shizuka Kurai
Genre : shonen aï, un chouia lime (et encore), darkfic,
Série : Gravitation
Pairing :
- Shindô Shuichi (Shui-chan)/ Yuki Eiri
- léger Shuichi / Hiroshi
Disclaimer : …Les persos, ben… NON ! Comment vous savez qui sont pas à moi ? Ah ! Parce qui sont jamais à moi… D'accord, je comprends mieux… Mais pourquoi y sont jamais à moi d'abord ? OUIN !
Commentaires : Ben aujourd'hui, j'ai pas trop d'idées pour un commentaire. Pour ceux que ça intéresse, ma fic a un rapport avec l'anniversaire de Yuki qui est le 23 février ! Ah si, voilà ! Je sais quoi dire. Ben, en fait, c'est censé être une fic un peu marrante, et un peu triste à la fois. J'attendrai vos reviews avec impatience. Si le premier chapitre vous plaît, j'essaierai de vous envoyer vite le prochain chapitre (mais à vrai dire, je sais pas si l'autre chapitre que j'ai écrit sera un 2ème ou un 3ème chapitre, j'hésite… Et puis comme je suis en train de travailler sur «Roméo et Juliette » pour l'instant, j'avance pas trop sur « Baka Yuki »… Accessoirement, je travaille aussi sur trois autres fics de Gravitation et une d'Evangelion, alors j'avance paaaaas… Y faut vraiment que j'arrête de commencer à écrire d'autres fics avant d'avoir fini celles qui sont en cours… RAAAAHHH ! Quelle gourde je suis quand même ! … Qui c'est qui a dit OUI ? J'VAIS T'EXPLOSER LA TÊTE, ALORS FAIT GAFFE !)
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C'est bientôt l'anniversaire de Yuki. Shuichi avait décidé de lui faire une belle surprise. Il lui avait acheté un super cadeau en demandant conseil à Mika mais surtout à Tatsuha qui n'avait pas manqué de faire des avances au chanteur quand ils étaient allés faire les boutiques tous les deux. Shuichi voulait profiter de l'absence de l'écrivain pour tout préparer. En effet, le jour même de son anniversaire, le romancier avait un rendez-vous avec son éditeur, et ne devait rentrer qu'assez tard le soir, ce qui laissait le champ libre au musicien. Le chanteur allait donc saisir l'occasion pour organiser un petit dîner aux chandelles à deux dans le salon de l'appartement (Note de Shizu :je les aurai bien mis sur le balcon, mais en plein mois de février, ça le faisait pas trop…). À cet effet, Shuichi avait acheté quelques jours auparavant tout ce dont il avait besoin pour son petit repas d'amour, et il avait tout entreposé chez Hiroshi en attendant.
Le jour prévu, dès que Yuki fut parti, le chanteur fila chez le guitariste et rapporta les précieuses denrées, en achetant au passage quelques ingrédients de dernière minute. Arrivé à l'appartement, il prépara un succulent repas pour deux. Il rencontra juste deux trois problèmes techniques quand il fit le gâteau, mais à part ça, tout se passa pour le mieux. Pendant que les plats mijotaient et que le gâteau cuisait, le musicien installa une table dans le salon, posa une jolie nappe blanche dessus, et mit le couvert. Quand tout fut fin prêt, Shuichi jeta un œil à la pendule. Il était trop tard pour qu'il range la cuisine, mais par contre, il avait juste le temps de prendre une douche rapide avant que Yuki n'arrive. Il fila dans la salle de bain, et se fit tout beau pour son mamour…(Note de Shizu : J'ai bien failli me faire incendier par Yuki quand j'ai écrit ce mot. Mais j'ai réussi à le convaincre de le laisser, en lui faisant remarquer que Shuichi serait tout à fait capable de l'appeler comme ça, et que donc, je ne faisais que retranscrire le langage du chanteur…)
La soirée était déjà bien avancée. Shuichi s'apprêtait à aller vérifier une dernière fois que tout était en place, quand soudain il entendit la porte d'entrée s'ouvrir. Le chanteur se précipita vers le salon en attrapant au passage le cadeau de Yuki posé sur le canapé. Il alluma les bougies sur la table et attendit avec impatience que Yuki arrive…
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Quand l'écrivain pénétra dans l'appartement, tout semblait étrangement vide et silencieux. "Tiens, se dit-il, Shuichi n'est pas là ? Tant mieux ! Je n'ai pas vraiment envie d'écouter son babillage intempestif ce soir…"Il alluma la lumière dans le hall et se baissa pour enlever se chaussures. C'est là qu'il vit, répandu sur le sol…"Des pétales de rose ? Allons bon, qu'est-ce que Shuichi m'a encore inventé ?"soupira-t-il. Il finit d'enlever ses chaussures qu'il rangea soigneusement dans l'entrée, et commença à suivre le chemin de pétales rouges vifs.
Le sentier de fleurs s'étalait le long du couloir en direction du salon. Yuki alla jusqu'à la pièce en question, et là, il découvrit le cadre enchanteur. Il regarda d'un air perplexe la table avec les bougies et le chariot avec les plats préparés dessus. En plein milieu de la table se dressait une cloche haute en métal masquant son contenu. L'écrivain leva alors les yeux vers le jeune homme qui se tenait debout à côté de toute cette grotesque mise en scène, un paquet dans les mains.
« SURPRIIIISE ! s'écria le garçon aux cheveux roses. Ôtanjôbi omedetô, Yuki ! »
« Masaka… » murmura l'écrivain.
C'est vrai… Il avait oublié… Aujourd'hui, c'était son anniversaire. Un an de plus à rajouter à son actif.
« Shuichi… fit l'écrivain d'un ton acide. C'est quoi tout ça ? »
« J'ai voulu te faire une belle surprise pour fêter ton anniversaire. Alors je nous ai préparé un dîner aux chandelles rien que pour nous deux… »
« C'est ce que j'avais cru comprendre ! rétorqua sèchement Yuki. Mais au cas où tu ne le saurais pas, je ne fête jamais mon anniversaire. Je trouve cela ridicule et inutile. »
« Demo, Yuki… Fêter son anniversaire, c'est un jour… important… » fit Shuichi d'une petite voix peinée.
« Tsss… N'importe quoi… Et puis c'est quoi ce costume horripilant ? » lança le blond en regardant son compagnon.
Contrairement à son habitude, le chanteur n'avait pas mis un de ces ridicules costumes qu'il affectionnait tant, notamment celui de lycéenne, ou encore celui d'un animal quelconque (celui de chien était sans doute le plus ridicule. Celui de chat par contre… voir Remix Gravitation n°8 si je me trompe pas… hé hé hé…). Mais tout de même, c'était pas tout à fait ça non plus. Pour faire un peu "classe", Shuichi avait loué un "beau" smoking. Le problème était juste que le costume était un tout petit peu rose fuchsia. Ah ça, pour sûr, il était accordé à ces cheveux. Kitch, mais accordé. Yuki trouvait cette couleur de très, mais alors de très mauvais goût. Cependant, il reconnaissait que le chanteur avait fait un effort dans sa tenue. C'était juste la couleur qui collait pas. Yuki soupira.
« Shuichi, fit-il au musicien. Je suis fatigué là. Alors tu vas ranger tout ça, et on verra ça demain… »
« Mais Yu… »
« Je t'ai dis que j'étais fatigué, le coupa agressivement l'écrivain. c'est pourtant pas difficile à comprendre, non ? »
Le chanteur baissa la tête, visiblement déçu que sa surprise n'est pas eu l'effet escompté. Voyant que son amant avait les larmes aux yeux, Yuki céda en soupirant et dit :
« Bon, écoute. Je vais prendre une douche, et après je viens dîner, d'accord ? Mais pas trop longtemps.»
« HAÏ ! » répondit aussitôt Shuichi d'un ton joyeux.
« Bon, je vais faire chauffer de l'eau pour le thé pendant que je prends ma douche… » ajouta l'écrivain en s'éloignant.
Tout émoustillé à l'idée du repas qu'il allait passer en tête à tête avec son Yuki, Shuichi ne réagit pas tout de suite. Mais soudain :
« AAAH ! NON ! s'écria-t-il en se lançant à la suite du blond. NE VA PAS DANS LA CUI… sine… »
Trop tard ! Le romancier avait déjà pénétré dans la pièce avant que le chanteur puisse l'en empêcher, et avait allumé la lumière. Quand Shuichi arriva dans la cuisine, il aperçut Yuki immobile, fixant d'un air terrible le spectacle. Une étrange matière pâteuse de couleur marron et de la farine était répandu partout sur le sol et les murs, et des monceaux de casseroles et de vaisselle sale s'amoncelaient un peu partout. Shuichi se prépara mentalement à s'en prendre plein la gueule. La tempête se déchaîna soudain, sans que le musicien puisse rien y faire.
« BON SANG, SHUICHI ! MAIS QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE FOUTOIR ? »
« Yu… Yuki, balbutia le chanteur, apeuré. Laisse-moi t'expliquer… J'ai eu quelques problèmes pendant que je cuisinais… »
Shuichi se lança alors dans un long monologue, sans même prendre le temps de respirer.
« J'avais mis de la levure à la place de la farine, et pendant la cuisson, le gâteau a fait une grosse bulle, et alors j'ai ouvert le four, et là, la bulle a explosée, et la pâte s'est répandue partout, et du coup, j'ai été obligé de refaire un autre gâteau, et j'ai perdu du temps pour faire le dîner, et quand j'ai eu fini, il était trop tard pour je nettoie, j'avais juste le temps de prendre une douche et de me préparer avant que tu arrives, et là, tu es arrivé, et… »
« AH ! URUSAÏ, BAKA ! TU ME SAOÛLES ! » hurla l'écrivain en frappant Shuichi sur la tête avec le livre de cuisine posé sur la table.
« Itaï ! gémit le garçon en costume rose en se tenant la tête avec les mains. Demo, Yuki… On peut dîner maintenant. Je te promets que je rangerais tout après. Là, c'est que j'ai pas eu le temps avant. Le repas est chaud tout de suite… Viens manger, onegaï, supplia Shuichi. Goûte au moins le gâteau ! » insista-t-il.
« Non mais ça va pas la tête ? Vu l'état de la cuisine, j'ose même pas imaginer la tête du gâteau ! Non merci mais j'ai pas envie de m'empoisonner ! lança sèchement Yuki. Tu ferais mieux de ranger la cuisine et d'oublier cette idée stupide de repas d'anniversaire ! »
Yuki se tût en voyant Shuichi baisser la tête et se mettre à trembler en serrant son paquet dans les mains. L'écrivain se maîtrisa et dit d'un ton plus calme :
« Essaie de ranger un peu et va te coucher. Moi, je vais prendre ma douche et je vais au lit. »
« … Baka… » murmura le musicien.
« Nani ? s'étonna l'écrivain, pas certain d'avoir bien compris. Qu'est-ce que tu as dit ? »
« … »
« Oh, pitié ! soupira Yuki. Tu vas pas te mettre à chialer maintenant… »
À ces mots, Shuichi releva brusquement la tête. Il ne pleurait pas le moins du monde. Par contre, ses yeux flamboyaient de colère. Yuki, impressionné, eut un léger mouvement de recul. Le chanteur le fixait intensément, et cela rendait le romancier mal à l'aise.
« … Tu… » commença Shuichi à mi-voix.
Le chanteur baissa de nouveau la tête en fermant les yeux. Puis il la releva aussitôt et vociféra :
« T'AS QU'À LA RANGER TOUT SEUL, TA CUISINE, BAKA ! »
Et il lança le paquet à la tête de son amant, avant de s'enfuir en courant. Yuki se prit le paquet, étrangement mou, en pleine figure, et resta là sans bouger, stupéfait de la réaction inaccoutumée de son colocataire. Il entendit ensuite un fracas épouvantable de vaisselle se brisant sur le sol accompagné d'un son métallique, suivi d'un bruit de pas précipités vers la porte d'entrée qui claqua d'un seul coup. Le calme retomba soudain sur l'appartement.
L'écrivain tenait l'étrange paquet dans les mains. Il l'ouvrit nerveusement, et découvrit une magnifique veste noire de marque … BIIIIIIIP… (BAH ! C'était quoi ça ?… Je disais donc…), une magnifique veste noire de chez C… BIIIIIIP… ( ENCORE ?… AH, KUSO ! J'AI ÉTÉ CENSURÉE ! Je peux pas vous dire le nom de la maaarque ! Mais bon, sachez, chers lecteurs, que c'était une veste de marque… BIIIIIIP… HÉ HO ! J'ai rien dit là !… BIIIIIIP… MAIS C'EST PAS BIENTÔT FINI, CES ENFANTILLAGES ?… BIIIIIIP…. MAIS Y EN A MARRE !…AH ! C'était vous, Yuki-sama… Vous voulez pas que je donne la marque ? Mais… Je… OK, d'accord, j'dis plus rien… Quoi, l'histoire ? AH ! KUSO ! faut que je reprenne ma fic, moi ! Sumimasen !)
Interlude
(Petite musique très gnan-gnan, et branle-bas de combat pour retrouver mon putain de critérium à la con qui a roulé sous le lit, et sans lequel je ne peux plus écrire…AH, ENFIN ! JE L'AI RETROUVÉ ! YATTA !)
Yuki ouvrit donc le paquet et découvrit une veste noire de grand prix qui avait dû coûter les yeux de la tête à ce pauvre Shuichi (qui était plutôt du genre " fauché comme les blés " en temps normal). L'écrivain se dirigea ensuite vers le salon pour constater l'étendue des dégâts : Shuichi avait carrément renversé la table, envoyant valser vaisselle, couverts et cloche de métal sous laquelle Yuki découvrit les pauvres restes du gâteau préparé avec amour. La pâtisserie avait l'air d'avoir été très belle avant de se crasher lamentablement au sol. Le romancier plongea un doigt dans ce qu'il restait du gâteau sur le plateau, avant d'y goûter. Délicieux ! Il goûta également les plats qui refroidissaient sur le chariot, et constata que c'était tout à fait mangeable, voire même succulent.
L'écrivain se sentit brusquement coupable d'avoir réagi de cette manière. Shuichi s'était donné beaucoup de mal pour lui faire une surprise, et lui, il l'avait envoyé balader sans ménagement, simplement parce qu'il était fatigué et que la cuisine était " un peu " en désordre. Il se promit donc de s'excuser auprès du chanteur dès qu'il rentrerait, ou plutôt dès qu'il serait rentré et qu'il aurait nettoyé le bordel qu'il avait foutu à travers tout l'appartement. Yuki laissa tout en plan, et alla prendre sa douche avant d'aller se coucher.
(Note de Shizuka : Quel sale type quand même… Aïeuh ! QUI M'A LANCÉ CE LIVRE ? … AH, Yuki-sama… Vous avez tout entendu… Mais je parlais de Shuichi là… Aïeuh ! QUI M'A LANCÉ CE… lapin en peluche rose?… Ah, Shui-chan… Heu… Je crois que je ferais mieux de me taire là… HÉ MAIS, MATTE KURE ! NON, TAPEZ PAS ! Je dis plus rien, promis ! Je continue juste mon histoire ! ONEGAÏ ! Laissez-moi continuer mon histoire !… Je crois que bientôt je vais devoir appeler mon histoire « Baka Shizuka » parce qu'avec tous les délires que je me prends, cette fic tourne vraiment à la parodie… BLAM !… Aïeuh ! J'me suis fait tapéééée ! OUIIIIIIIIIIN !)
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Quelques heures plus tard, appartement de Hiroshi.
DING DONG !
« Hum ? Qu'est- ce que c'est ? » grommela Hiroshi dans son lit.
DING DONG !
« Mais quelle heure il est ? fit-il en regardant son radio réveil. 1 heure du mat' ? Bon sang, qui est le baka qui... »
Il réfléchit une seconde. Et si c'était... ? Il se leva rapidement et se précipita vers la porte. La tempête grondait au dehors, et la pluie tombait par violente rafales. Quand il ouvrit la porte, il tomba nez à nez avec un pauvre garçon au costume fuchsia complètement détrempé par la pluie. Ses cheveux rose bonbon dégoulinaient d'eau, et retombaient lourdement sur ses yeux.
« Shuichi ? fit Hiro, à peine surpris de voir le chanteur. Qu'est-ce que tu fais ici à une heure pareille ? »
Le chanteur ne répondait pas.
« Il s'est passé quelque chose avec Yuki ? demanda le guitariste. Il t'a encore foutu dehors ? »
« NON ! répondit catégoriquement la garçon aux cheveux roses, en croisant les bras sur son torse. C'est moi qui suis parti ! ajouta-t-il en relevant la tête avec une moue de dédain. Et surtout, ne me parle plus de ce baka d'écrivain à deux balles. »
« Waoh ! pensa Hiroshi . Ça c'est nouveau ! Voilà qu'il insulte Yuki maintenant ? C'est bien la première fois ». Il observa son camarade. D'habitude, quand Shuichi s'était disputé avec le romancier, il arrivait en pleurs chez le bassiste. Mais là, le chanteur semblait fulminer de rage.
« Entre vite, fit le guitariste. Tu es complètement trempé. »
Le garçon aux cheveux roses ne se fit pas prier deux fois, et pénétra aussitôt dans l'appartement. Connaissant déjà l'endroit comme sa poche, il se dirigea de suite vers la salle de bain après avoir quitté ses chaussures dans l'entrée. Il commençait à se déshabiller et à étendre ses habits pour les faire sécher, quand Hiroshi le rejoignit avec des vêtements secs.
« Tu sais où sont les serviettes, je pense, fit le bassiste. Tiens, mets-ça, » ajouta-t-il en tendant à Shuichi les habits qu'il avait apportés.
« Mais... c'est à moi ça, non ? » demanda le chanteur.
« Oui, répondit le guitariste. Tu les as oublié ici la dernière fois que tu es venu parce que Yu... »
Hiroshi se tut brusquement. Le chanteur le fusillait d'un regard meurtrier.
« ... Heu... Enfin... tu les as oublié quand tu es venu dormir ici, quoi... se reprit-il en évitant de prononcer le nom honni. Bon... je... je vais aller préparer du thé... pour te réchauffer... »
Le bassiste s'éloigna rapidement, impressionné de tant de hargne.
« Ça va vraiment mal, fit-il à mi-voix en jetant un regard derrière lui vers la porte de la salle de bain. J'ai jamais vu Shuichi aussi agressif, c'est impressionnant. J'ai intérêt à faire attention à ce que je dis, moi. Si on peut même plus prononcer le nom de Yuki... »
« J'AI ENTENDU ! cria soudain une voix exaspérée. JE NE VEUX PLUS JAMAIS, MAIS ALORS JAMAIS ENTENDRE CE NOM ! » hurla le chanteur.
« Booon, d'accord, se dit Hiroshi. Je crois que je vais me taire là... »
Il rejoignit la cuisine en silence, et prépara le thé.
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Le lendemain matin, quand le bassiste se leva, il trouva Shuichi dans la cuisine en train de préparer le petit-déjeuner. Le chanteur lui tournait le dos, affairé à la cuisson de son omelette. Soudain, le garçon aux cheveux roses se retourna et fixa Hiroshi avec un sourire carnassier.
« Tu as faim, j'espère, Hiro-chan ? » lança le chanteur d'un ton cruel qui ne souffrait aucune réponse négative.
« ... Heu... balbutia le guitariste. Haï, Shui-chan... » préféra-t-il répondre avant de se faire étriper.
« Assieds-toi, alors ! Je te sers ! » fit Shuichi, soudain redevenu le garçon gentil et guilleret qu'il était d'habitude.
Ils s'installèrent tous deux à table. Hiroshi ne savait pas pourquoi, mais il était persuadé qu'il aurait passé un très mauvais quart d'heure s'il avait osé dire non. Il s'apprêtait à demander à son camarade quelques explications sur ce qui c'était passé avec Yuki, mais il fut devancé.
« Alors, c'est bon ? » demanda le chanteur.
« ...Haï... » répondit Hiroshi, méfiant.
« Aaah, c'est bien ! Je suis content que ça te plaise ! fit Shuichi d'un ton joyeux. "L'autre baka" n'a même pas voulu goûter hier, ajouta-t-il, de nouveau agressif. Tu te rends compte ? Comment peut-on dire qu'un plat n'est pas bon quand on l'a même pas goûté ? Et tout ça sous prétexte que la cuisine était un peu en désordre. "J'ai pas envie de m'empoisonner" qu'il a dit. Ah, Môssieur ne fête jamais son anniversaire ? Ah ça, tu peux être sûr qu'il le fêtera plus jamais avec moi en tout cas ! Il peut toujours se brosser pour que j'fasse encore des efforts et que j'lui achète des cadeaux hors de prix. J'ai dépensé mes trois derniers mois de salaire pour son cadeau. Et il n'a même voulu l'ouvrir ! C'est un comble, non ? Et tout ce qu'il trouve à me dire pour me remercier de tout ce que je fais pour lui, c'est de me traiter de baka ! "Range-moi ce foutoir, baka" qu'il me dit. Mais de quoi y s'plaint ? D'habitude, c'est toujours moi qui fais sa vaisselle et son ménage, c'est moi qui prépare le repas tous les soirs quand je rentre pas trop tard, après un journée épuisante au studio, c'est moi qui fais toutes les courses alors que lui il se couche à des heures impossibles et se lève super tard le matin, et après il passe toutes ses journées enfermé dans son appart' à écrire ses romans minables ! Et après ça, Môssieur trouve encore le moyen de ne pas être content alors que c'est moi qui fait tout. En plus, t'essayes de lui faire une belle surprise, et Môssieur t'envoie balader ! Non mais, pincez-moi, je rêve ! Quel kuzu, quand même ! Je ne veux plus jamais voir ce sale type ! J'ai fait tant d'effort pour lui, et lui, il m'envoie chier comme une vieille chaussette. JE LE DÉTESTE !... Aaah, toutes ces émotions m'ont donné faim, Hiro-chan, pas toi ? Mange tant que c'est chaud. »
Sur ce, Shuichi se mit à dévorer son petit-déjeuner à belles dents. Hiroshi était resté muet après la longue diatribe du chanteur. "Là, se dit-il, Shuichi est vraiment très en colère... J'ai l'impression que ce repas d'anniversaire a été une véritable catastrophe ". Le guitariste se mit à manger, plus lentement, observant de temps à autre son camarade.
« Na, Hiroshi, fit soudain le chanteur. Tu pourrais me prêter un peu d'argent ? Je suis à sec, là. Je te promets, je te rendrais tout le mois prochain, dès que j'aurais ma paie. »
« ... Heu... Haï... Combien tu veux ? » demanda le bassiste, perplexe.
« Ben, j'sais pas trop. Ce que tu pourras me donner sans que ça te gêne. »
Hiroshi se leva, alla chercher son portefeuille, et quand il revint, il tendit plusieurs billets à son ami.
« Tiens. Je n'ai pas beaucoup sur moi, mais si tu as besoin d'un peu plus, je pourrai aller retirer de l'argent. »
« Arigato, Hiro-chan ! » le remercia Shuichi en regardant les billets d'un air diabolique, un sourire malsain aux lèvres.
« C'est pour faire quoi ? » questionna Hiroshi, persuadé que le chanteur manigançait quelque chose de louche.
« C'est... disons... pour un projet artistique, » éluda le garçon aux cheveux roses.
« Tiens donc ? Un " projet artistique " ? » fit le guitariste, légèrement ironique.
« Haï !... Bon, je fais la vaisselle et j'y vais, lança Shuichi en se levant. J'ai une course à faire. »
« Laisse, dit Hiroshi. Tu as déjà fait le petit-déjeuner, c'est à moi de m'occuper du reste. On se partage les corvées, comme à chaque fois que tu venais dormir chez moi, non ? »
« ... Ha... Haï... Arigato, Hiro... » fit le chanteur, touché de cette attention.
« ... Shuichi, lança soudain le bassiste avant que son camarade ne parte. Tu sais, si tu as des soucis, tu peux m'en parler. Tu peux compter sur moi, je serais toujours là pour te soutenir, Shui-chan... »
« Haï. Domo arigato gozaimasu, Hiro-chan. T'es vraiment un ami, » murmura Shuichi en s'approchant du guitariste et en le serrant dans ses bras.
Puis le chanteur déposa un baiser furtif sur les lèvres de son ami, avant de se sortir précipitamment de l'appartement. Hiroshi resta immobile sur sa chaise un long moment après que la porte d'entrée se soit refermée sur son camarade. Il se leva enfin pour débarrasser la table, un sourire aux lèvres, ces lèvres sur lesquelles il avait toujours rêvé que Shuichi dépose les siennes...
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Quelques heures plus tard, le guitariste vit revenir Shuichi chargé de gros sacs remplis... de bombes de peinture rouge. "Mais qu'est-ce qu'il peut bien vouloir faire avec ça ?" se dit Hiroshi, intrigué. Cependant, il n'osa pas poser la question au chanteur, de peur de s'attirer ses foudres. L'après-midi, ils allèrent tous deux au studio pour les répétitions, et ne rentrèrent qu'assez tard. Ils se contentèrent de ramen instantanés en guise de repas, puis allèrent se coucher, le guitariste dans son lit, et le chanteur sur le canapé. Quelques minutes plus tard, Hiroshi s'apprêtait à s'endormir quand une ombre furtive vint se glisser dans son lit. Le bassiste sentit des bras l'étreindre tendrement, et des lèvres délicates se poser sur les siennes.
« Shui-chan ? fit Hiroshi en essayant de repousser doucement son camarade. Mais... qu'est-ce que tu fais ? »
« J'avais envie d'être avec toi, Hiro-chan... » murmura le chanteur à l'oreille du guitariste en la mordillant.
« Hé ! Arrête-ça, tu veux ? » protesta Hiroshi quand le garçon aux cheveux roses passa une main dans son boxer, et se mit à caresser sa virilité.
« Tu as envie de moi, Hiro-chan... Je sais que tu as envie de moi depuis longtemps... Seulement avant, je savais pas qu'on pouvait faire toutes ces choses... avec un autre garçon... Mais maintenant... » susurra Shuichi en soulevant le T-shirt du bassiste et en embrassant son torse.
« NON ! YAMERO, SHUICHI !... Hmm... » gémit le guitariste, sentant le désir monter en lui.
Hiroshi avait du mal à y croire. Shuichi s'offrait enfin à lui, tel qu'il l'avait toujours souhaité. Seulement, quelque chose l'empêchait d'accepter cette situation. Shuichi ne faisait pas ça pour les bonnes raisons.
« Yamero, Shui-chan ! s'écria le bassiste en saisissant les poignets du chanteur et en le repoussant fermement. Pourquoi fais-tu cela ? Pourquoi tu te jettes comme ça sur moi ? »
« Demo, Hiro... C'est parce que j'ai envie de toi ! » se défendit Shuichi en cherchant à se dégager.
« Non, Shuichi ! C'est faux ! répliqua Hiroshi d'un ton sec. Tu as seulement envie de noyer ton chagrin en te jetant dans les bras du premier venu ! »
« Mais non, Hiroshi... C'est pas ça... J'ai vraiment envie de toi... » fit Shuichi en tentant d'embrasser son ami.
« JE NE VEUX PAS TE SERVIR DE SUBSTITUT À YUKI ! » cria soudain le guitariste.
« AH, NE PRONONCE PAS CE NOM ! JE NE VEUX PLUS JAMAIS L'ENTENDRE ! » s'exclama Shuichi en se débattant.
« MOI, JE T'AIME, SHUI-CHAN ! » s'écria Hiroshi d'une voix désespérée.
Shuichi cessa de se débattre et regarda son compagnon. Un instant, les deux jeunes hommes se fixèrent en silence. Hiroshi lâcha les poignets du chanteur et lui dit :
« Je t'aime, Shuichi... Je t'aime depuis si longtemps déjà... Et c'est pourquoi je ne peux pas te faire l'amour... Ce ne serait pas honnête de ma part de profiter de toi dans un moment pareil... C'est vrai que j'ai envie de toi, mais si on doit le faire, je veux que ce soit sincère... Je veux que ce soit parce qu'on ressent des sentiments l'un pour l'autre... Pas parce que tu veux oublier ton chagrin dans le lit d'un autre... »
« ... »
« Je suis ton ami, Shuichi... Tu pourras toujours compter sur moi, tu le sais... Mais ne fuis pas ta douleur de cette manière, ou bien tu finiras par le regretter un jour... Je te connais trop bien, Shui-chan. Je sais que tu feins ta colère, mais qu'au fond de toi, ton cœur est désespéré. Je sais que tu caches ta souffrance derrière ce masque d'exubérance, en espérant que ta bonne humeur apparente résoudra tous les problèmes. Mais parfois, c'est dur pour toi de ne pas te laisser abattre, et tes sautes d'humeur sont encore plus flagrantes qu'avant, depuis que tu es avec Yuki. Je veux t'aider, Shuichi, pas t'enfoncer un peu plus en acceptant que tu t'humilies de la sorte. Tu vaux mieux que ça... »
BLAF !
La baffe était partie sans qu'Hiroshi ne la voit venir.
« VOUS ÊTES BIEN TOUS PAREILS ! ON VOUS OFFRE PLEIN DE CHOSES, ON SE DÉVOUE CORPS ET ÂME POUR VOUS, ET VOUS, VOUS... VOUS ... » Shuichi ne trouvait plus ses mots, la voix tremblante. « AH ! JE VOUS DÉTESTE TOUS ! » hurla-t-il en s'enfuyant.
« SHUICHI ! MATTE ! »
Hiroshi voulut partir à la poursuite du chanteur, mais il s'empêtra dans son drap et s'affala au pied. Quand il se releva, il était trop tard. La porte d'entrée claquait lourdement dans la nuit, et le guitariste se retrouva seul. Il enfila un pantalon et un pull en quatrième vitesse, fila prendre ses chaussures et une veste avant de se lancer à la poursuite de son susceptible ami. Il chercha en vain pendant des heures, puis il abandonna finalement quand la pluie commença à tomber. Si Shuichi avait décidé de ne voir personne, on ne le trouverait pas si facilement que ça. Hiroshi n'arriverait à rien, seul dans la nuit pluvieuse, et il se résigna à rentrer bredouille à son appartement. En rentrant, il remarqua que le chanteur était parti en emportant ses bombes de peinture. Le guitariste soupira et se dit qu'il aurait deux mots à dire à Yuki dès le lendemain. Il se demandait se qui avait bien pu se passer pour que Shuichi soit aussi en colère. En se maudissant d'avoir blessé le cœur sensible de Shuichi, le bassiste fila prendre une douche brûlante pour se réchauffer, et ensuite but une tasse de chocolat chaud avant d'aller se coucher. Cependant, il dormit bien peu, tourmenté à l'idée de savoir Shuichi dehors par un temps pareil, en proie à son désespoir…
A SUIVRE …
AU PROCHAIN EPISODE : … Heu… J'ai pas encore trouvé de titre…
Commentaires de fin : RAAAAAAH ! MON LEMON ! Hiroshi ! Pourquoi tu m'as cassé mon lemon ? Je voulais faire un petit lemon entre toi et Shui-chan, et toi, tu m'as tout fait foiré. RAAAAAH ! BAKA !
Hiroshi : Je ne suis pas un gros pervers sadique moi, contrairement à toi, Shizuka-chan. Je n'abuserai pas de ce pauvre Shuichi.
Shizuka: Mais euh !
Hiroshi : Si tu veux vraiment qu'on fasse quelque chose, lui et moi, tu n'as qu'à nous écrire une fic rien que pour nous !
Shizuka: Oui, mais…
Hiroshi : N'insiste pas, Shizuka-chan, c'est NON ! Tu n'auras pas de lemon entre Shuichi et moi dans cette fic, un point c'est tout !
Shizuka: Mais Hiro-chan…
Hiroshi : NON ! Va plutôt écrire ton prochain chapitre pendant que j'essaie de retrouver ce pauvre Shuichi.
Shizuka: Mais euh…
Hiroshi : Arrête de nous emmerder ! Tu as déjà assez fait de conneries comme ça, ne viens pas en rajouter ! Tu as idée du mal que ça pourrait faire à Shuichi si je couchais avec lui ? Il s'en voudrait à mort après, d'avoir tromper son Yuki. Alors ferme-là et casse-toi avant que je m'énerve pour de bon !
Shizuka: … Heu… Hiroshi…
Hiroshi : QUOI ENCORE ?
Shizuka: … Je peux t'accompagner ?
Hiroshi : Hein ?
Shizuka: … Pour chercher Shuichi… Je peux t'accompagner ?
Hiroshi : … Bon d'accord… Mais promets-moi que tu ne lui feras rien, OK ?
Shizuka: Haï ! Arigato, Hiro !
Hiroshi : Bon, dépêche-toi ou je pars sans toi.
Shizuka: Haï ! J'arrive !
Maintenant, vous n'avez plus qu'à lire la suite pour savoir si Hiroshi et moi avons pu retrouver Shuichi et continuer cette fic.
Lexique :
Arigatô / Dômo arigatô gozaimasu : merci / merci beaucoup
Baka : imbécile, idiot, crétin, bête, con, abruti, stupide, maladroit
Chan/kun/san : Diminutif que l'on ajoute au nom (ou prénom) pour marquer l'affection envers une personne (Chan), une certaine marque de respect envers un camarade (Kun), ou marquer une certaine hiérarchie avec des personnes que l'on connaît peu ou plus âgées (San)
Demo : mais
Gomen : pardon, désolé, excusez-moi
Haï : oui (je le mets pour les baka qui le sauraient pas)
Itaï : Aïeuh ! Ça fait mal !
Kuzu : raclure, ordure, déchet, connard, sale immondice visqueux et puant, gros truc dégoûtant…(…heu…désoulé, les trois premiers mots correspondent à la traduction de ce mot, le reste, ben, c'est moi qui me suis laissé emporté…)
Masaka : c'est pas vrai, j'y crois pas, impossible
Matte / Matte kure : attends / attendez
Matte kudasaï : attends s'il te plaît (Hééé oui ! Tout est dans le "kudasaï")
Nanda : quoi, plus au sens de qu'est-ce qu'il y a, qu'est-ce k'tu veux
Nani : quoi, plus au sens de HEIN ?(exprime plutôt la surprise)
Onegaï / onegaï shimasu : s'il te plaît
Otanjôbi omedetô : Joyeux Anniversaire !
Sumimasen : désolé, excusez-moi
Urusaï : Ta gueule, ferme-la, tais-toi
Yamero : arrête
Yatta : génial, j'y suis arrivé, j'ai gagné
