Bonjour tout le monde !
Me revoici, me revoilà, en ce mercredi pour le 4ème chapitre de Disparu.
Je tiens à vous remercier sur vos retours sur les précédents chapitres, vous êtes au top.
J'en profite aussi pour vous faire part d'un petit tips, pour celleux qui ne recevraient pas les mails du site. Sur la page d'accueil de votre profil, il y a une section "Email Opt-in" et il faut que vous cochiez "yes" afin de recevoir tous les mails d'alerte. Attention, ce clic sur "yes" est à renouveler tous les 6 mois. C'est bête, je sais. Mais visiblement ça résout des problèmes.
Bref, je vous laisse avec Charlie. Bonne lecture !
Réponses aux reviews anonymes :
Cutehell : Bénie ? Carrément ? Ahah quel honneur, je te remercie. En effet, Charlie est bien loin de l'image qu'on a de lui... Merci pour ta review, et voici la suite ! J'espère qu'elle te plaira.
Cutehell : Ce cher Cormac ne l'a pas volé :D Même dans le canon, il n'est pas décrit comme quelqu'un de sympathique. Il peut se racheter une conduite, certes, mais... pas ici ahah Merci pour ta review !
Merci à Lyra Verin, Cailean Charmeleon et Nova Frogster pour tout leur travail et leur soutien.
Chapitre 4.
Charlie quittait rarement Tsagaan Nuur mais, parfois, c'était inévitable.
C'était un tout petit village et, par conséquent, il n'y trouvait pas toujours tout ce dont il avait besoin. Lorsque que c'était nécessaire, il se rendait dans la grande ville la plus proche.
Là-bas, il faisait le plein de tout ce qu'il n'avait pas chez lui et ce, de façon assez conséquente. Ainsi, avec un stock pour plusieurs semaines, il s'évitait des déplacements inutiles. Le calme de Tsagaan Nuur lui convenait tellement bien qu'il avait beaucoup de mal à supporter l'agitation des plus grandes villes.
Sa vie ici lui rappelait parfois celle qu'il avait en Roumanie. Du moins, en ce qui concernait la liberté et la sensation d'être seul face à la nature. Parce qu'en vivant dans une réserve de dragons, son quotidien était nettement plus rythmé que celui qu'il avait ici.
Ici, il n'était jamais réveillé à deux heures du matin par l'alarme d'une zone. Il ne gâchait pas des journées entières à veiller auprès d'un dragon malade ou blessé. Il ne passait pas des heures assis devant un œuf en attendant son éclosion. Il ne perdait pas son temps à aménager des espaces adaptés pour des bêtes qui allaient tout saccager à leur arrivée.
Non, ce rythme de vie là ne lui manquait pas du tout. Ce qui le passionnait autrefois avait été relégué au second plan. Voire encore plus loin. Risquer sa vie, se mettre en danger, se dévouer corps et âme à des créatures, cela ne l'intéressait plus.
Mener un quotidien tranquille et paisible, c'était tout ce à quoi il aspirait désormais.
Lorsqu'il revint de la ville avec ses courses, midi approchait déjà. Charlie passa rapidement chez lui pour y déposer tout ce qu'il avait acheté et se rendit chez les Jargal afin de rendre au père de Naran et Nyam la voiture qu'il lui avait prêtée.
Ses amis n'étant pas à la ferme, Charlie devina facilement qu'ils étaient déjà partis et qu'il était donc en retard pour leur déjeuner.
Ce fut lorsqu'il arriva en trottinant au seul restaurant de Tsagaan Nuur qu'il constata que ses suppositions étaient bonnes. Naran et Nyam étaient attablés à l'intérieur et semblaient se disputer.
- Tu n'as pas été correct, Naran, c'est tout, le réprimanda Nyam alors que Charlie l'embrassait sur la joue.
- Et ce n'est pas à toi de me faire la morale, Nyam, répliqua-t-il sur le même ton, sans prêter attention à la légère tape de Charlie sur son épaule en guise de bonjour.
Il s'assit silencieusement, ses amis ayant visiblement décidé de l'ignorer pour le moment.
- Personne d'autre n'est là pour te la faire alors si, c'est mon devoir.
- Ton devoir de petite sœur, peut-être ? ricana Naran.
- Mon devoir tout court ! Naran, tu es parti sans rien dire au petit matin, sans prendre le temps de laisser un petit mot, c'est… abject.
Naran souffla en levant les yeux au ciel et regarda Charlie, comme si, soudainement, il prenait conscience de sa présence.
- Le mot abject est un peu fort, non ?
- Je ne sais pas de quoi vous parlez, répliqua Charlie. Et honnêtement, je crois que ça ne m'intéresse que très peu.
- Naran a passé la soirée avec un garçon hier, lui expliqua Nyam, sourde à la deuxième partie de sa phrase. Ils ont couché ensemble et cet idiot est parti ce matin sans prévenir !
Charlie grimaça.
- Nyam a raison, ça ne se fait pas, appuya-t-il.
- D'accord, soupira Naran. La prochaine fois je lui apporterai le petit-déjeuner au lit et, à son réveil, je lui demanderai, une rose dans la bouche, s'il veut bien m'épouser. Ok ?
Charlie se pinça les lèvres pour ne pas rire. Nyam semblait toujours révoltée par l'attitude de son frère, à juste titre.
- Sois un peu sérieux, Naran, soupira-t-elle.
- Nyam, je suis sérieux, seulement tu ne me laisses jamais raconter mes histoires jusqu'au bout. Tu t'emballes toujours trop vite. Alors non, je n'ai pas laissé de mot ce matin à ce charmant jeune homme, parce que je compte le revoir ce soir.
Complètement appuyé contre le dossier de sa chaise, les bras croisés sur son torse, Charlie regarda Nyam qui semblait vouloir répliquer sans trouver ses mots. Son frère l'avait mouchée, mais comme elle n'aimait pas ne pas avoir le dernier mot, elle paniquait.
Elle finit alors par afficher une moue boudeuse qui fit éclater de rire les deux hommes.
- Allez, sans rancune sœurette ! se moqua Naran. Désolé pour cet interlude adelphique, mais c'était nécessaire. Comment vas-tu ?
- Ça va, je suis allé faire quelques courses ce matin. Notamment au magasin de bricolage, j'aimerais pouvoir commencer les travaux dans la maison bientôt.
- Tu veux faire quoi, déjà ? demanda Nyam.
- J'aimerais casser le mur qui sépare la cuisine de la salle à manger, histoire d'avoir une seule et même grande pièce. Il faut aussi que je refasse le plafond de la salle de bain pour mettre des spots et je veux repeindre ma chambre et le bureau.
Bien entendu, il aurait pu utiliser la magie. Dans le secret de sa maison, personne ne l'aurait vu. Mais, non seulement ils auraient trouvé cela étrange que les travaux soient faits si rapidement, mais, en plus, Charlie aimait beaucoup bricoler.
Depuis qu'il était ici, il avait appris, par la force des choses, à se servir de ses dix doigts autrement que pour mater un Magyar à pointes de plusieurs tonnes.
Il aimait ce sentiment de fierté après avoir terminé quelque chose tout seul, alors qu'il s'en sentait pourtant incapable. Il aimait se concentrer sur sa tâche, au point de ne plus calculer le monde autour. Et il adorait n'être dépendant de personne.
Naran et Nyam lui posèrent encore quelques questions, jusqu'à ce qu'on leur apporte leurs commandes. Charlie avait opté pour un takhiany goimon, un plat à base de nouilles, de poulet, de poivrons et d'aubergines.
- Hier je suis allée dans l'Arkhangaï avec maman et on a croisé tout un groupe d'archéologues, leur raconta Nyam. Ils discutaient entre eux à propos d'un nouveau site qui a été découvert.
- C'est fou tout ce qu'il y a par là-bas, dit Naran. J'ai l'impression qu'ils trouvent régulièrement des nouveaux vestiges.
Charlie n'était pas très au fait de la situation archéologique de la Mongolie, donc il ne préférait pas intervenir. Il se contentait de les écouter, curieux, et de prendre les informations pour sa culture personnelle.
Nyam fut la première à quitter le restaurant après avoir payé l'addition pour eux trois.
- Je comptais aller flâner autour du lac Tsagaan Morit, tu veux venir ? proposa Naran alors qu'ils sortaient.
Charlie avisa le ciel. Il ne faisait pas très chaud aujourd'hui, environ seize degrés, mais l'ensoleillement était tel qu'il était assez agréable de rester dehors. Il accepta donc la proposition de son ami et, après être respectivement passés chez eux pour enfiler une tenue plus confortable, ils se rendirent au lac.
Ils s'installèrent sur une berge, là où le soleil tapait et chauffait l'herbe. Charlie, pas frileux pour deux noises, ôta son t-shirt pour profiter des rayons sur sa peau.
- Ah ! Ça y est, on vient tout juste d'arriver et monsieur ne peut pas s'empêcher d'exposer son corps !
- Exposer à qui ? ricana Charlie. On est seuls !
- À moi, pardi. Je n'ai pas demandé à voir ça, tu me l'imposes.
Charlie leva les yeux au ciel.
- Fut un temps où c'était toi qui me demandais de me déshabiller, Naran. T'en souviens-tu ?
- Une époque si lointaine…
Charlie ricana à nouveau.
Naran et lui avaient eu une histoire durant quelques mois. Ce n'était rien de très sérieux, juste une amourette passagère durant laquelle ils avaient, malgré tout, partagé beaucoup de choses. Ils s'étaient séparés en très bons termes, la preuve étant qu'ils se voyaient toujours comme si de rien n'était.
Alors, oui, lorsqu'ils n'étaient que tous les deux, Charlie se permettait des choses qu'il ne faisait pas quand Nyam était là. Bien qu'elle sache tout ce qu'il s'était passé entre eux, il ne tenait pas à lui imposer quoi que ce soit.
Charlie s'allongea dans l'herbe, ses mains jointes derrière sa tête en guise d'oreiller.
Les rayons du soleil chauffaient à peine sa peau, mais c'était tout de même très agréable. Bercé par le doux clapotis de l'eau et le pépiement des oiseaux, il aurait pu s'endormir. C'était calme, apaisant, et son estomac plein lui rappelait qu'une sieste était peut-être la bienvenue.
Il s'assoupit, d'ailleurs, mais quelques minutes seulement. Lorsqu'il se redressa sur ses coudes, il constata que Naran n'était plus assis à ses côtés, mais debout dans l'eau. Il avait retiré ses chaussures ainsi que ses chaussettes, et avait remonté son pantalon au niveau de ses mollets pour ne pas le mouiller.
- Tu te sens de te baigner ? demanda Naran, lui faisant hausser un sourcil.
- L'eau doit faire tout juste dix degrés alors… pas vraiment.
- Pas courageux pour deux sous, celui-là, se moqua-t-il avec un sourire en coin.
Naran savait qu'il n'en fallait pas moins que le piquer dans son égo pour qu'il obtempère. Le faire passer pour quelqu'un de pas courageux était exactement ce qu'il fallait dire pour qu'il accepte sa proposition. Gryffondor pour toujours.
- Bon, fais comme tu veux. Moi, j'y vais !
Naran retira sa veste ainsi que son tee-shirt qu'il envoya valser sur la rive. Il fit de même avec son pantalon puis entra complètement dans l'eau, non sans serrer les dents. Cela dit, il était habitué à cette température, donc il ne mit pas longtemps à s'en accommoder.
Charlie, peu désireux de passer pour une poule mouillée et de ne pas faire honneur à sa Maison, bien que Naran n'en sache rien, se déshabilla à son tour pour n'être qu'en boxer.
Il avança vers le lac et ne trempa que ses pieds. Déjà, la fraîcheur irradia tout son corps. Effectivement, l'eau ne devait pas faire plus de dix degrés. C'était bon pour le corps, certes, mais il commençait à regretter d'être si fier et joueur.
Il choisit de mettre son cerveau sur pause quelques instants, ignorant le froid et avançant sans réfléchir. Prendre son temps ne ferait qu'accentuer cette sensation de picotement désagréable.
Néanmoins, la froideur fut difficilement ignorable lorsque l'eau arriva à hauteur de son bas-ventre. Charlie couina sans le vouloir, ce qui fit bien rire Naran qui barbotait tranquillement.
- Le moment fatidique ! se moqua-t-il.
- Va chier, Naran, l'envoya paître Charlie tout en riant.
À nouveau, il mit son cerveau sur pause avant de s'immerger complètement, non sans pousser un petit cri.
- Je me demande pourquoi je t'ai suivi dans tes idées tordues, râla-t-il en commençant à nager.
- Parce que tu es bien trop fier pour me laisser te dire que tu n'es qu'une petite nature, ricana Naran.
Pour toute réponse, Charlie l'éclaboussa.
Une fois son corps habitué à la fraîcheur de l'eau, Charlie devait reconnaître qu'il était bien. Bon, il ne ferait pas trempette durant des heures, mais c'était tout de même agréable de se baigner avec le soleil sur leurs visages.
Lorsqu'ils sortirent de l'eau, Charlie remercia Naran pour sa prévoyance quand lui tendit une serviette. Il sécha rapidement son corps avant de nouer la serviette autour de sa taille et d'ôter son boxer qu'il mit à sécher sur un rocher, au soleil.
Il retira l'élastique qui maintenait ses cheveux attachés et les secoua. Il les essora pour en enlever le plus d'eau possible et laissa ses cheveux lâchés pour qu'ils sèchent eux aussi.
- Je t'ai toujours trouvé terriblement sexy quand tu faisais ça, commenta Naran, assis dans l'herbe.
- Seulement quand je secoue mes cheveux ? rit Charlie.
- Non, mais particulièrement à ce moment-là.
Il lui offrit un mouvement de sourcils suggestif, tout en laissant glisser ses mains sur son torse, faisant rire Naran.
Charlie s'assit juste à côté de lui, tout en prenant soin de laisser la serviette bien nouée autour de ses hanches, pour ne pas exposer ses attributs à qui n'aurait pas envie de les voir.
Ses mains appuyées vers l'arrière, il contemplait le paysage dans le calme. En face d'eux, loin sur la plaine, un groupe de voyageurs avançait vers le village. Ils n'étaient qu'une poignée, nul doute qu'il s'agissait de quelques touristes faisant étape à Tsagaan Nuur avant de se rendre plus au nord, chose qui n'était pas rare à cette saison.
- Je me demande toujours ce qui peut pousser des touristes à venir jusqu'ici, dit Naran, redressé sur ses coudes et regardant dans la même direction que Charlie.
- Votre pays a beaucoup de choses à offrir, même dans les coins les plus reculés. Tu ne t'en rends pas compte parce que tu y vis depuis toujours, mais c'est un endroit formidable.
- Hum, tu as sans doute raison. Mais il y a des lieux bien plus beaux que Tsagaan Nuur. La région de l'Altaï, par exemple.
- Peut-être que ces gens en viennent, ou ils y iront plus tard dans leur périple. Ils font souvent des road trips.
- Tu m'as l'air bien informé ?
- Tu te souviens de la petite blonde que tu as vu sortir de chez moi il y a genre… un mois ?
- Oui ?
- Elle était guide touristique pour des groupes de voyageurs suédois.
Naran leva les yeux au ciel, désespéré, tandis que Charlie éclatait de rire.
- J'ai assez entendu de conneries pour aujourd'hui, décréta Naran en se levant avant de se rhabiller.
- Tu m'abandonnes déjà ? se plaignit faussement Charlie.
- Je dois aider ma mère à préparer le marché de demain, expliqua-t-il tout en boutonnant son pantalon.
- Alors si c'est pour aider Uyanga, je me permets de t'accompagner si tu es d'accord ?
- Maman t'adore, déclara Naran. Si je lui dis que j'étais avec toi, mais que tu ne m'as pas suivi, là elle va mal le prendre.
- Ah si c'était pas ta mère…, susurra Charlie.
Pour le taquiner, il soupira d'un air rêveur et se mordit la lèvre, les yeux clos, avant de les rouvrir parce que Naran venait de le frapper à l'épaule. Il se mit alors à rire.
- Je rigole ! désamorça-t-il. On a toujours dit "pas les mamans".
- Pour ça, il faudrait que j'aie l'occasion de connaître la tienne.
À ses yeux grands ouverts, Charlie comprit que Naran regrettait déjà d'avoir parlé trop vite. Mais c'était trop tard, il s'était déjà rembruni. Tous les bénéfices de cet après-midi s'étaient envolés.
Naran savait qu'il ne voulait pas évoquer sa famille. Moins il en parlait, mieux il se portait. Et bien que Charlie se doutait qu'il ne pensait pas à mal en disant cela, il ne pouvait s'empêcher d'être touché.
Il s'excuserait auprès de Uyanga, mais il n'avait plus du tout la tête à aller l'aider dans la joie et la bonne humeur, comme si de rien n'était.
- Charlie, attends ! l'appela Naran alors qu'il avait défait la serviette autour de sa taille pour mettre son boxer. Je suis désolé, j'ai parlé trop vite.
- Laisse tomber, balaya-t-il tout en boutonnant son jean qu'il venait d'enfiler.
- Non, je ne laisse pas tomber. Je m'en veux, je n'aurais pas dû, et je…
Charlie avait envie de transplaner. Sa magie le démangeait. Naran avait parfois cette fâcheuse tendance à ne pas savoir s'arrêter et à ne pas respecter ses envies d'être seul. Il pensait qu'il n'allait plus jamais lui adresser la parole, alors qu'il avait seulement besoin d'être tranquille.
Charlie s'en voulait de réagir ainsi. Il n'était pas énervé contre Naran, mais plutôt contre lui-même, car il se rendait compte que les barrières qu'il avait érigées pour se protéger et ne plus penser à sa famille étaient plus faibles qu'il l'aurait imaginé.
Le lendemain, Charlie s'adonna à sa routine quotidienne.
Une fois sa douche post séance de sport prise, il se rendit dans son garage, qui faisait office de cave, afin d'y prendre tous ses outils et le matériel nécessaire aux travaux qu'il souhaitait réaliser dans la salle de bain.
Il lui manquait cependant un escabeau. Bien qu'il soit très grand, ce serait tout de même plus pratique de pouvoir travailler en prenant un peu de hauteur. Il hésita à se rendre à la ferme des Jargal pour leur demander ce dont il avait besoin. Il savait qu'ils auraient forcément de quoi le dépanner, mais il craignait de tomber sur Naran.
Ceci dit, il devait s'excuser, alors ce n'était peut-être pas une mauvaise chose. Il enfila une veste et prit la direction de la ferme.
Batu fut le premier sur qui Charlie tomba. Ils discutèrent un petit moment de tout et de rien, notamment de la prochaine fois où il aurait besoin que Charlie lui file un coup de main, puis Batu lui confia son escabeau avant de partir travailler.
Escabeau que Charlie laissa de côté afin d'aller trouver Naran.
Il contourna le corps de ferme pour aller vers la dépendance qui se trouvait derrière et où vivait son ami. Ainsi, celui-ci avait son intimité, tout en étant proche de son lieu de travail.
Il toqua à la porte et celle-ci s'ouvrit sur un Naran encore ensommeillé.
- Charlie ? s'étonna-t-il dans un bâillement à s'en décrocher les mâchoires.
- Oui. Excuse-moi si je te tire du lit tôt…
- Non, je suis réveillé. Depuis pas longtemps, mais je suis réveillé.
- Je ne vais pas t'embêter longtemps, de toute façon. Je suis juste venu m'excuser pour mon comportement d'hier.
Naran balaya l'air de la main d'un geste négligent.
- C'est déjà oublié, ne t'inquiète pas pour ça.
- J'insiste. J'ai mal réagi, mais je suis toujours un peu excessif lorsqu'il s'agit de… enfin, tu sais.
- De ta famille, oui. Je ne pensais pas à mal.
- Je le sais, le rassura-t-il. Je n'en veux qu'à moi-même, ne t'en fais pas. En tout cas, je te prie de m'excuser, vraiment.
- Tu es tout pardonné mon vieux, bâilla-t-il.
Charlie eut un petit rire.
- Je ne te dérange pas plus. Si jamais tu t'ennuies dans la journée, sache que je bricole chez moi.
Il lui envoya un clin d'œil mutin tandis que Naran faisait semblant de n'avoir rien entendu, tout en fermant la porte.
C'est le cœur bien plus léger que Charlie repartit en direction de chez lui, portant son escabeau au-dessus de sa tête.
En chemin, il fronça les sourcils lorsqu'il vit, non loin, un groupe de personnes, habillées et équipées comme pour partir randonner. Ils n'étaient que six, quatre femmes et deux hommes, tous dos à lui. Curieux, il les regardait toujours lorsqu'il ouvrit la porte de chez lui. Et juste au moment où il la passa, une personne du groupe se retourna.
Il n'était pas certain de ce qu'il avait vu, donc il préféra croire à un tour de son imagination et ne pas revenir sur ses pas.
Et voilà pour ce chapitre !
Alors alors, qu'avez-vous pensé de tout ça ?
Vous aviez senti qu'il y avait un passif entre Naran et Charlie ? Je les adore et mes bêtas aussi. On s'est souvent demandé si on allait pas les mettre ensemble, finalement, ahah.
Et puis la fin... qu'a vu Charlie ? On se le demande.
Du love pour vous, à mercredi !
