Shadow : Juste un grand merci de ta fidélité et tes commentaires =)
Dawlly : Et oui, toujours difficile de se confronter à ses problèmes, mais tellement important de crever l'abcès. Merci pour tout.
K-FicModo : Merci beaucoup pour tes remarques, j'avoues que les derniers posts ont été un peu rapide de ma part et je n'ai pas forcément relu correctement. Je ferais une session relecture et correction à l'occasion. Je n'ai pas de béta et ça se ressent haha. Contente que tu es dévorée les chapitres et que tu sois passée par plein d'émotion. En tout cas, voilà la suite.
Chapitre 23 - Au futur
Dimanche matin - Maison des Kagami
Daiki bougea un peu mais se trouva vite emprisonné, ne lui laissant que peu de place pour se tourner. Il ne put empêcher un sourire de fleurir sur ses lèvres en se souvenant de la nuit dernière alors qu'il n'avait même pas encore ouvert les yeux. Il se tourna comme il put pour faire face à son homme qui dormait encore profondément et qui ne semblait pas vouloir le lâcher. Avaient-ils dormi comme ça toute la nuit ? Taïga collé dans son dos, les bras fermement passé autour de son corps et les jambes entremêlées avec les sienne ?
Il était rare que son homme dorme aussi tard contre lui, mais il adorait ça. Il avait rarement l'occasion de la voir comme ça, si détendu et apaisé. Il papillonna des yeux et tomba sur ce visage qu'il aimait tant. Il joua lentement des coudes pour sortir une main des couvertures et traça du bout des doigts les traits masculins à sa portée. Il caressa les sourcils indisciplinés, puis l'arête du nez bien dessiné avant d'atteindre les lèvres pleines de son homme. Il sursauta lorsque son doigt se fit happer gentiment entre les dents de son amant.
"Que ..."
Deux billes d'un rouge profond s'ouvrir devant lui, une lueur malicieuse dans le regard avant que son doigt soit relâché.
"Qui ose réveiller le tigre qui dort ?" Grogna l'autre de sa voix rauque matinale.
Daiki sentit son cœur lâcher. Il aimait tellement cette voix là, ça lui donnait toujours des frissons incontrôlables, et ce regard joueur... Il se colla un peu plus contre son homme, devenant taquin à son tour.
"Une panthère affamée." Souffla t'il contre ses lèvres.
"Hm.. Devrais-je me laisser dévorer ?"
"Je crois bien, oui ..."
Daiki s'empara de la bouche tentatrice et l'embrassa lentement, se délectant de la texture et du gout qu'elle avait. Les mains de Taïga passèrent dans son dos, caressant fermement la courbe de ses muscles et il en lâcha un gémissement. Il était bien trop sensible le matin, trop à fleur de peau, et Taïga le faisait vibrer involontairement. Ce dernier dû d'ailleurs sentir son désir un peu plus bas contre sa cuisse car il le sentit sourire contre ses lèvres.
La main de Taïga quitta son dos pour se faufiler entre leurs corps, frôlant son membre tendu et enfermé dans son boxer. Il relâcha les lèvres de Taïga pour mordre sa lèvre inférieure, retenant un son indécent et il voulut fermer les yeux sous la torture mais ceux de son homme ne le lâchaient pas, guettant chaque mouvement de sa part.
"Ça me frustre de ne pas t'entendre gémir sous mes caresses Daiki ..." Susurra-t-il.
La phrase dites si indécemment avec ce regard de braise le fit chavirer et il appuya un peu plus son bassin contre la main chaude de son homme mais ce dernier évita le contact.
"Tu en veux plus Daiki ?"
"Bordel Tai ..."
"Dis-moi ce que tu veux... et peut-être que je te le donnerais ..."
Voir Taïga agir de la sorte le rendait bien plus excité qu'à l'accoutumé. Si jouer avec lui pendant son sommeil réveillait la bête comme ça, il voulait bien mettre son réveil tous les matins.
"Tai ..."
"Tu veux ma main contre toi ? Ou ... autre chose peut-être ?"
Taïga sortit sa langue et retraça lentement les contours de ses lèvres, frôlant son sexe d'un doigt en même temps, le faisant gémir de nouveau. N'y tenant plus, il voulut se redresser mais son homme l'avait vu venir et le plaqua contre le matelas. Tenu par ses avants bras, leurs corps se touchaient à peine, le frustrant encore plus. Taïga voulait jouer ? Très bien, il allait le faire rougir au possible, comme il aimait tant le voir. La vulgarité, ça le connaissait bien plus que lui. Un sourire taquin prit possession de son visage et il ouvrit la bouche.
"Je veux ta bouche sur mon sexe Taïga. Je veux que tu me suce encore et encore. Je veux voir tes lèvres coulisser sur moi, tu vois ?"
Bingo. Les joues de Taïga s'empourprèrent immédiatement et il baissa la tête un instant en fermant les yeux, laissant un léger rire quitter ses lèvres avant de se redresser et de lui lancer un regard brulant de désir.
"Alors regarde bien Chaton. Regarde-moi bien."
Les mains de son homme caressèrent ses flancs jusqu'à atteindre l'orée de son boxer dont il attrapa délicatement l'élastique. Il fit descendre lentement le bout de tissu le long de ses cuisses puis de ses jambes jusqu'à ce qu'il se retrouve totalement nu devant Taïga qui l'observait, avide de désir. Il le regarda se pencher sur son corps, prendre entre ses lèvres un téton pour l'aspirer, puis le mordiller. Il n'arrivait pas à quitter cette bouche du regard, cette langue qu'il apercevait de temps à autre sur son corps. Il était comme hypnotisé par cet homme devant lui qui descendait lentement vers son membre qui tressautait d'impatience.
Taïga souffla sur sa peau, l'embrassa parfois, traçant aussi des sillons avec le bout de sa langue. Il prenait son temps et le besoin de le sentir sur lui se faisait sentir de plus en plus. Les caresses aériennes devenaient insoutenables et il tendit les mains pour le toucher, l'inciter à aller plus loin mais Taïga le chassa.
"Hin hin ... Interdit de me toucher."
"Taïga ..." Grogna-t-il.
"Chut."
Taïga le fit taire avec un coup de langue sur le haut de son membre et la surprise le fit lâcher un gémissement plaintif. Le regard rubis de son homme se fit perçant sur sa personne.
"J'adore les sons qui sortent de ta bouche..."
"Tai..."
"Laisse-moi t'entendre encore ..."
Il vit son homme se pencher sur son membre, le prenant en main pour y imprimer un lent va-et-vient alors que sa langue s'amusait à faire le tour de son sommet. Il serra les draps entre ses doigts et ouvrit la bouche, prêt à gémir tant la pression dans son corps se faisait sentir. Puis après un regard chaud de la part de Taïga, la bouche tentatrice enveloppa la base de son sexe, aspirant fermement. Il ferma les yeux sous la sensation qui le fit frissonner mais les rouvrit rapidement. Il voulait le voir. Il voulait voir Taïga l'avaler goulument. Le voir monter et descendre sur son sexe, sentir ses lèvres se resserrer et se relâcher contre lui. Sentir sa langue s'enrouler autour de son gland par moment, se sentir aspirer de la sorte.
La main de Taïga prit de relais alors qu'il le vit lécher ses doigts avidement.
"Bordel Tai... Je vais jouir juste en te regardant ..."
Les rubis brillaient de plaisir et bordel, Taïga était putain de sexy comme ça, à le regarder prendre du plaisir. Taïga relâcha ses doigts et sa bouche reprit son activité tandis qu'il sentit une phalange caresser son anneau de chair. Il la sentit jouer lentement autour avant de pénétrer lentement son intimité. Que c'était bon... La lenteur de Taïga ne faisait qu'amplifier les sensations. Lorsqu'il fit entrer son doigt en lui, son corps se cambra instantanément, laissant sa voix sortir sans qu'il ne puisse la retenir. Il amena son avant-bras contre sa bouche pour dissimuler ses gémissements mais Taïga commençait à bien connaitre son corps. Il toucha rapidement en lui ce point qui le rendait si faible, cette boule de plaisir qui grossissait en lui sous les caresses habiles.
Pris dans le plaisir, il sentit à peine son homme ajouter un autre doigt. Il mordit son bras pour ne pas gémir plus fort. Sentir la bouche experte de Taïga et ses doigts en lui le rendait dingue. Il avait l'impression de perdre la tête et il devinait sans peine le regard chaud sur lui qui rendait les sensations plus fortes encore.
"Tai ... J'vais... P'tin d'merde...ahn.."
Il sentit Taïga accélérer le rythme et il ne put se retenir de glisser ses doigts dans les mèches cuivrées pour accompagner ses mouvements sans le brusquer pour autant. Il se força à ouvrir les yeux mais la vue devant lui était tellement érotique qu'il se laissa aller dans la bouche de son homme avec un long gémissement.
Il resta un moment le dos cambré, les doigts glissés dans les mèches indisciplinées avant de se laisser retomber sur le matelas, à bout de souffle. Taïga le surplomba de nouveau et captura ses lèvres violements, pressément. Il ouvrit la bouche et la langue de Taïga se mêla à la sienne alors qu'il peinait à reprendre sa respiration. Il sentit son homme bouger contre lui, puis glisser son visage dans son cou avant qu'une plainte ne sorte de sa bouche. Taïga était venu contre lui sans même qu'il ne le touche une seule fois et ça le fit presque bander de nouveau.
Il sentait le cœur de son homme résonner contre sa cage thoracique, son souffle chaud contre sa peau. Il laissa ses mains vagabonder sur sa peau musclée et il le serra d'un bras contre lui alors que son autre main venait se nicher sur sa nuque qu'il massa lentement, embrassant sa tempe au passage.
"Bébé, je veux que tu me réveille comme ça tous les matins ..."
Il sentit Taïga rire contre lui avant qu'il ne se redresse un peu sur un coude pour le regarder.
"Je ne suis pas sûre de tenir le choc. You're so sexy like that, Dai ..."
"Hm... Ne me parle pas comme ça si tu comptes quitter ce lit..."
"Why ? Do you like that ?"
"Yeah.. I want to fuck you again and again ..."
Taïga se mit à rire et il lui mit un coup de coude pour la forme.
"Ne te moque pas d'moi."
"Promis, je ne me moque pas. J'aime beaucoup ton accent et ta vulgarité Dai. Ca me donne envie de te faire plein de chose peu catholique..."
"Tant mieux, j'suis pas catho..."
Après une bonne douche et quelques tripotages en plus, Taïga descendit au salon avec son homme sur les talons. Ca faisait bien longtemps qu'il ne s'était pas sentis aussi léger. Entre la conversation avec son père et ses ébats torrides avec Daiki, il avait l'impression de flotter sur un petit nuage et pour la première fois, de se sentir complet.
"J'ai la dalle Tai..."
"Je vais te préparer ça."
Ils se dirigèrent vers la cuisine et il ouvrit rapidement le frigo pour y jeter un œil, cherchant une idée de petit déjeuné. Il avisa rapidement l'heure sur le micro-onde non loin de lui et ce dit qu'un Brunch ferait finalement l'affaire vu l'heure tardive. Il faut dire qu'avec le décalage horaire, ils avaient dormi bien plus longtemps que prévu.
Son fauve se colla dans son dos, entourant ses hanches de ses bras avant de déposer un baiser au creux de sa nuque.
"Hm... T'étais tellement hot ce matin Tai ... Je n'arrive pas à me m'le sortir d'la tête ..."
Taïga allait répliquer mais un raclement de gorge les firent se figer tous les deux. Il sentit la prise autour de sa taille se raffermir et il ferma les yeux un instant pour se calmer. Il entendit la voix de Daiki chuchoter dans son oreille.
"Bordel, dis-moi que ton père n'est pas juste derrière ..."
Il ne put empêcher un rire de sortir de sa bouche sous la voix paniquée de son homme alors qu'il l'était tout autant en cet instant. Il venait à peine de s'expliquer avec son père qu'il devait déjà lui face pour ça. Il n'avait vraiment pas prévu de se faire démasquer comme ça, pas de cette manière-là en tout cas, mais c'était trop tard. Il souffla un bon coup et se retourna, forçant Daiki à le relâcher alors qu'il se plaçait juste devant lui, comme pour le protéger de son corps.
Son regard se plongea dans celui de son père, apparemment gêné et un peu choqué de la scène qui venait de se jouer devant lui. En effet ce dernier était silencieusement assis sur le canapé du salon, journal en main, les joues rouges et le regard fuyant. Sa bouche était légèrement entrouverte, comme s'il voulait s'exprimer sans vraiment savoir quoi dire. Il fut gêné à son tour et il passa machinalement sa main sur sa nuque.
"Salut ... Papa ... hm ..."
"B-Bonjour Monsieur Kagami..." Souffla Daiki juste derrière lui.
Son père les regarda un à un, sans savoir quoi dire avant qu'il ne se reprenne rapidement.
"Bonjour ..."
Taïga se mordit la lèvre d'anticipation. Ils venaient à peine de recoller les morceaux qu'il devait à nouveau se justifier. Et si son père n'acceptait pas cette part de lui ? Il avait toujours cru qu'il se ficherait de son avis aux vues de leur relation, mais depuis hier, la donne avait changé.
"Je ... Je ne comptais pas te le cacher mais .. Enfin voilà ..."
"Je crois que j'ai compris Taïga."
Il soupira avant de reprendre contenance. Il n'arrivait pas à savoir si son père était pour, ou contre ce qu'il venait de voir. Il ne laissait rien transparaitre et ça ne l'aidait vraiment pas.
"Ecoutes, je suis désolé que tu l'apprennes comme ça. Après la discussion d'hier, je ne voulais pas en rajouter une couche. Si ça te dérange, on peut s'en aller et ..."
"Je n'ai rien dit, Taïga. Je suis juste ... surpris."
Son corps se détendit et il ne put empêcher un soupir de soulagement de sortir de sa bouche. Il fixa un moment son père pour chercher une forme de mensonge ou autre mais il n'en trouva pas, alors il tenta de se justifier une fois de plus, juste pour être sure.
"Je ... J'aime les hommes et ... J'aime Daiki. Je ... suis désolé si ça ne répond pas à tes attentes ..."
Son père se leva et fit quelques pas, se dirigeant vers eux sans un mot. Il glissa une tasse sous la cafetière et enclencha la machine qui se mis à vrombir avant de tourner de nouveau un regard vers lui.
"Taïga ... Je crois que tu ne m'as pas compris hier."
"Quoi ?"
"La seule chose que j'attends de toi, c'est ton bonheur. Et si ... Daiki est celui qui te rend heureux, alors c'est ok pour moi."
"Pa' ..."
"Mais par pitié, Daiki ..." Continua-t-il en regardant le brun " Je ne veux pas entendre que mon fils était "Hot" ce matin ..."
Taïga se tourna à demi vers son homme qui devint aussi rouge qu'une tomate et il se mit à rire littéralement, libérant toute la tension dans ces épaules.
"J'suis désolé Monsieur ..."
Akira attrapa sa tasse et replongea son regard sur les deux jeunes hommes en face de lui, rictus aux coins des lèvres.
"Ah ... Les jeunes ... M'enfin, je suis ravi de savoir que mon fils est un bon coup."
Taïga cessa de rire et s'empourpra violement alors que ce fut au tour du brun de se mettre à rire.
Daiki était assis dans le sable, le dos appuyé sur le torse de son homme posté juste derrière lui. Ils avaient passé l'après-midi à visiter le quartier, Taïga lui faisant découvrir les paysages de son enfance. Il avait vu plusieurs émotions passer sur son visage au fil de la journée selon les endroits qu'ils avaient visités. Ils étaient passés près de son école maternelle et primaire où les émotions avaient été vives et douloureuses, puis devant son restaurant préféré qui lui avait redonné le sourire. Ils avaient trainé dans les ruelles pour finir les pieds dans le sable sur la baie de Santa Monica.
Il se laissa tomber un plus contre le torse musclé, laissant sa tête retomber entre l'épaule et le cou de son homme. L'air était doux, bien plus pur et léger que celui pollué de Tokyo. Il faisait chaud, mais pas autant qu'il l'aurait pensé et une brise légère venait caresser sa peau, le rafraichissant un peu. Les bras de Taïga vinrent entourer sa taille doucement mais fermement. C'était étrange de ne pas se cacher des autres. L'homosexualité était tellement mal vu au Japon que ça le rendait encore mal à l'aise de se comporter comme ça en dehors, mais il aimait ça, et il aimait Taïga.
A partir de demain, ce serait un nouveau départ pour eux, une nouvelle chance qui leur était donnée et ils comptaient bien la saisir. Le programme du stage était chargé, et il savait qu'ils allaient littéralement en chier, mais ça en valait le coup. Ils étaient deux et ils ne cessaient de se pousser en avant l'un et l'autre. C'était étrange comme sensation. Il avait toujours ressenti une sorte de frustration, de vide en lui, mais depuis que Taïga avait forcé sa carapace, depuis qu'il lui avait fait découvrir l'amour, il se sentait complet.
Il avait encore du mal à croire qu'il se trouvait là, à Los Angeles avec un homme dont l'amour se prouvait chaque jour. Du mal à réaliser qu'il allait avoir la chance de montrer ses capacités au basket, avec lui à ses côtés, et qui sait, peut-être évoluer dans la NBA. Du mal à se faire à l'idée que sa mère allait mieux et que tout semblait filer dans le bon sens.
Est-ce que c'était ça le bonheur ?
Se sentir à sa place, au bon endroit et au bon moment ? Ils avaient passé tellement d'épreuve tous les deux, que ce soit séparément ou ensemble… Ils avaient passé des caps que beaucoup ne vivrons jamais, et tant mieux pour eux. Ils avaient passé le pire, et même s'il n'était pas du genre à idéaliser la vie, là, tout de suite, il ne voyait que du bon pour la suite.
Il n'avait pas peur de demain, bien au contraire, il se sentait plein de vitalité, pleins d'espoir. Il se voyait bien évoluer un moment ici, à L.A. Se lever le matin aux cotés de Taiga, manger un petit déjeuner copieux préparer par ses soins, jouer au basket la majorité de la journée, et profiter de ses bras qui l'enserraient. Oui, il se voyait parfaitement partager des moments de vie simple, mais tellement rare pour lui.
Taïga regardait le profil de son homme, le regard tourné vers l'océan. Il était rare de le voir aussi calme, aussi détendu. Son regard avait l'air de se perdre sur l'horizon et ses pensées d'aller tout aussi loin, mais il avait l'air serein. Il ne put retenir un sourire. Voir Daiki ainsi lui réchauffait le cœur. Il avait douté un moment de son bonheur ici, loin de sa famille et de ses amis, mais tout son être semblait lui montrait le contraire. Il avait l'air à l'aise ici, bien plus qu'il ne l'aurait pensé. Cette première journée lui avait montré toute la force et la détermination de son homme. Daiki était curieux de tout, et même si la langue n'était pas encore son point fort, il demandait à apprendre et il ferait en sorte d'être un bon professeur pour lui.
Il voulait son bonheur plus que tout au monde et sans savoir pourquoi, il sentait qu'ils étaient sur la bonne voie tous les deux. Ils allaient de l'avant et rien ne semblait pouvoir les arrêter.
Il embrassa le cou de son homme et resserra sa prise autour de lui, profitant de la chaleur de son amant et du calme ambiant.
"Je t'aime Daiki."
Le brun sursauta légèrement et ri et tournant son visage vers lui.
"Qu'est ce qui t'arrive d'un coup ?"
"Je ne sais pas. Je suis amoureux je crois."
"Tu crois ?"
Il ri dans son cou et embrassa une nouvelle fois la peau tannée à sa portée.
"Yeah ... Je suis vraiment, vraiment amoureux ..."
Daiki posa ses mains sur les siennes, et frotta tendrement sa joue contre la sienne.
"Je t'aime aussi Taïga."
Un silence prit place, mais il était confortable et ils profitèrent juste de ce moment de répit avant que les choses sérieuses ne commencent demain. Daiki se tourna un peu vers lui et ouvrit la bouche de nouveau.
"Je ne sais pas comment dire ça, mais ... j'suis vraiment heureux que les choses aient tournées comme ça pour nous ..." Commença t'il.
Il se redressa un peu, écoutant attentivement son homme. Il était rare qu'il se confie de la sorte, qu'il laisse ses sentiments sortir.
"Je me sens ... libre, bien et ... complet ?" Daiki rit un peu avant de reprendre. "J'ai du mal à réaliser tout ça, tout ce qui se passe et ... je ne sais pas ... j'ai l'impression que ce n'est que le début... Pour la première fois, je n'ai pas de mauvais pressentiment. Comme si ... tout était à sa place."
"Hm... Je ressens la même chose."
"C'est étrange non ? On était toujours en train de se chercher des poux, et regarde nous maintenant, comme des amoureux transits à regarder l'océan..."
"Ça te dérange ?" S'amusa Taïga.
"Non, au contraire. Tu fais ressortir le meilleur de moi-même. Je ne pensais pas être capable de tout ça, de tous ces changements dans ma vie, et c'est grâce à toi, en grande partie."
"Tu as fait le plus gros tout seul Dai ..."
"Arrête d'être modeste et accepte mes compliments tu veux ? Tu es incroyable ..."
"Ok, ok ..."
" Sérieusement Taïga, je repense à ce moment..."
"Quel moment ?"
Daiki tourna un peu plus son visage vers lui pour croiser son regard, tombant dans les yeux rubis qu'il aimait tant.
"A notre vraie rencontre. Je veux dire, celle qui à tout déclenché. Pas cette fois où j'ai été atroce avec toi, mais celle où tu m'as trouvé totalement déprimé sur ce banc..."
"Ouais, je m'en souviens bien aussi ... J'ai hésité un moment avant de venir te voir..."
"Tu as tellement bien fait ..."
"Je le pense aussi. En toute modestie, hein ..."
"Idiot ..."
Taïga le vit hésiter un moment, puis se mordre la lèvre. Il haussa un sourcil, attendant que son homme crache le morceau.
"Tu sais ... Je crois que j'en aurais plus besoin ..."
"Besoin de quoi ?" Demanda-t-il.
Daiki le regarda de nouveau, puis détourna le regard avant de l'observer encore.
"Je ne dis pas qu'on ne s'engueulera jamais, et que tout sera parfait, parce qu'on sait être con tous les deux quand on veut mais ... Je sais que tu me rendras heureux, et je ne veux pas me prendre la tête pour la suite, je veux juste me laisser vivre, profiter et kiffer. Donc ... j'en aurais plus besoin, parce que je l'ai trouvé."
"Mais de quoi tu me parles ?"
"Quand j'étais gamin, je rêvais souvent de moi, seul dans une foule de gens. Je les voyais passer sans vraiment les voir, comme des ombres... et eux, ils ne me voyaient pas non plus. Ils passaient à côté de moi sans me prêter attention. Entre mes doigts je tenais un fil rouge, mais il était coupé. Quand je t'ai rencontré, j'ai refait un rêve similaire, et je voyais quelqu'un devant moi avec le même fil rouge ... Et depuis peu ... C'est ton visage qui s'est calqué à cette personne..."
Le cœur de Taïga loupa un battement. Daiki était en train de lui faire une déclaration ? Il se sentait rougir comme un gamin.
"J'ai refait ce rêve cette nuit ... et nos fils étaient liés. Ça va te paraitre con, mais ma grand-mère croyait dur en la signification des rêves, et j'ai envie d'y croire aussi... Parce que quelque part, je sais que tu feras partie de ma vie quoiqu'il arrive. Même si demain on doit se séparer ou je ne sais quoi ... Je sais que tu auras fait beaucoup pour moi..."
"Dai..."
"Donc je sais qu'à partir de maintenant, tu n'auras plus besoin de me préparer ou de m'acheter un chocolat chaud, parce que la personne qui me réconforte le plus, c'est toi Taïga."
L'américain cacha son visage dans les mèches brunes et inspira fortement. Il était plus que touché par les mots que Daiki venait d'employer et il ressentait toute la sincérité de chacun d'entre eux. Cette canette de chocolat qu'il lui avait offert cette fois-ci avait lié leurs vies d'une manière improbable et lui aussi chérissait ce moment plus que n'importe quel autre.
"Je ne sais pas de quoi demain sera fait Daiki, mais moi aussi je veux profiter de tout ça, de toi, de cette vie... "
Il se redressa un peu un déposa un baiser sur le haut de son crâne avant de rire légèrement.
"Et je suis Ok pour être ton chocolat chaud à plein temps."
Fin
Et voilà, une histoire de terminée.
Je sais que certains d'entre vous vont me zigouiller mais je voulais une fin ouverte.
Qui sait, peut-être qu'un Bonus se glissera un jour par ici.
Merci pour vos messages, votre soutien, vos encouragements, vos remarques et votre fidélité.
Je vous embrasse et à bientôt pour de nouvelles aventures.
Bouh
