Bon, là je viens probablement de me taper le perso le moins inspirant de tous: le Président Shin-Ra, papa de notre Rufus chéri et adoré. Je lui ai donné l'Empereur, carte opposée de l'Impératrice. C'est donc le représentant du monde matériel, et il est décrit comme un alchimiste. C'est d'ailleurs logique, avec le numéro de la carte. Quatre est un chiffre de haute importance en alchimie. Par son côté de dirigeant du monde matériel, je crois que le Président était idéal pour ce rôle.
IV. L'Empereur : Président Shin-Ra
Eau, terre, feu et air.
La première des alchimies fut nommée magie, par son mystère; nous pouvions la tenir dans le creux de nos mains.
La seconde devint science, et ainsi je gagnai mon empire sur la matière et sur tout ce qui existe sur cette planète.
La troisième fut énergie, et ainsi je pus reposer mon Empire.
La quatrième a marqué son sabre du sceau de mon sang.
J'aurais bien dû m'en douter. Tout allait trop bien.
La balance de l'univers n'allait pas me laisser porter autant de bénédictions. C'était un déséquilibre. J'ai trop joué mon bonheur, et j'ai payé.
Mon père n'était qu'un vulgaire armateur à la solde de puissantes nations. Quand j'ai repris la compagnie de ses mains, alors qu'il était trop vieux, je me suis juré de faire en sorte que ce soit l'inverse, et ainsi cela est-il advenu : je suis devenu un puissant armateur dont dépendaient de vulgaires nations engagées dans une guerre stupide.
J'ai bâti mon Empire sur le sang et la misère, soit. Mais j'ai bâti quelque chose de bien plus solide que tout ce que les gouvernements ont pu faire, j'ai bâti une nation planétaire! Les gens s'appuient sur la Shin-Ra, et sont récompensés en retour. Mon armée les protège, leur travaille leur apporte bien assez de Gils pour se nourrir, se loger, se vêtir, se divertir.
Évidemment, il y avait des opposants. Ceux qui n'avaient pas compris mon splendide projet. Ceux qui ne voyaient que ma gloire personnelle et me traitaient d'égoïste.
Calculs, calculs. Tout n'était qu'une question de calculs. La guerre de Wutai était un calcul. Les terroristes qui m'assaillaient et qui détruisaient mes réacteurs n'étaient que des données. Soustraire le montant des réparations pour les réacteurs. Soustraire les employés qui sont morts. Additionner quelques soldats de plus. Décupler la peur des citoyens de façon exponentielle pour garder leur confiance.
Soustraire une Plaque, ce n'était pas grave, puisque nous bâtirons une nouvelle ville à la Terre Promise. Le temps approchait, et ma gloire serait éternelle. Il suffisait de ne pas être supposé responsable de cette destruction.
J'aurais bien dû m'en douter. Tout allait trop bien.
La balance de l'univers n'allait pas me laisser porter autant de bénédictions. C'était un déséquilibre. J'ai trop joué mon bonheur, et j'ai payé.
-Sephiroth, tu vas vraiment me tuer?
Il n'a rien répondu, à part le coup de sabre qui me transperça la poitrine. J'eus un sursaut, et il me sembla réintégrer mon corps. Gloire, Compagnie, Mako, guerre, armée, Terre Promise, tout disparu. J'avais porté tant d'intérêt aux choses de ce monde et à ses réalités que j'avais oublié ma propre existence, physique, matérielle, mortelle.
Le destin est cruel, parfois, non? Non, je crois que je l'ai bien cherché.