Episode 3 : Une histoire de poulet et de tyrannosaures

(Comme pour changer nous voyons la maison des Hallywole et Loïs la nouvelle recrue en train de retaper le toit).

BERENGERE : Vous n'avez pas trop chaud, en train de réparer le toit alors que le temps est si brûlant ?

(les trois sœurs sont installés sur la véranda. Bianca lit, Béatrice écoute les « Black Eyed Peas » et évidemment Bérengère regarde les fesses de Loïs qui est penché sur les tuiles.)

LOÏS : Si, je crois que je vais enlever ma chemise…

BIANCA (à Béatrice) : Incroyable, son plan a marché !

BEATRICE : Si elle le peut-être qu'on aura une réduction.

BIANCA : N'oublie pas que nous sommes dans une série américaine bien pensante…

(Bérengère se met à roucouler parce que la chemise de Loïs est imbibé de sueur masculine et qu'elle est en pleine crise hormonale)

BIANCA : Il faut que Bérengère est un petit ami autrement elle va devenir grave.

BEATRICE : Qui on choisit ?

BIANCA : A ton avis ?

BEATRICE : Je pense que son patron Rex Tyrannosaurus est trop vieux pour elle.

BIANCA : Loïs évidemment !

BEATRICE : Je veux pas avoir un homme à tout faire comme beau-frère. On est pas friqué dans la famille, faut qu'elle épouse un riche.

BIANCA : Vois le bon côté des choses. On aurait plus jamais à payer les réparations de la maison ! Et puis, il est beau !

BEATRICE : Ok.

(§début du générique§

Une rafale d'image sont envoyés au visage du téléspectateur juste avant le logo et l'appellation « Son of the witch » (Si quelqu'un a lu Barry Trotter) »

La musique commence (sur l'air de « How soon is now ») :

« I am the son

Of the witch »

On voit notre plus jeune héroïne apparaître et il y a marqué en bas :

Avec Elizabeth Moonstone dans le rôle de Béatrice Hallywole

musique :

« But I'm an idiot

And I need to be « conne » »

On voit notre héroïne de dix-sept ans avec marqué en bas :

Avec Ann O'Nyme dans le rôle de Bianca Hallywole

musique :

« Just like everybody else...doesn't »

Puis apparaît notre aînée et le texte :

Avec Bérengère D§§§§ dans le rôle de Bérengère Hallywole

on entend cette musique :

« See, I've never waited at all »

Enfin, on voit les images d'un blond beau gosse avec marquée en dessous :

Avec un blond beau gosse dans le rôle de Loïs.

musique :

« And all my act are stupid. »

Re-déluge d'images avec les trois sœurs en jean (en bikini c'était trop horrible) et un chat roux qui tourne la tête.

§Fin du générique§)

(Béatrice et Bianca sont au grenier devant un tableau noir où il y a écrit « COMMANT METRE BERENGERE ET LOÏS ENSENBLE ? PLENS D'ACTION »

BEATRICE : Quelqu'un a une idée ?

(long silence)

(Loïs fait irruption dans la pièce d'une démarche sautillante en sifflotant « Les mots bleus ». Bianca se met devant le panneau)

LOÏS : Désolé de vous déranger, mesdemoiselles, je venais réparer la fenêtre. Votre charmante sœur n'est pas avec vous ?

BEATRICE ET BIANCA : Non !

BEATRICE : Je crois qu'elle est à la salle de bain.

BIANCA : Et de quelle fenêtre vous parlez ?

LOÏS : Je vais aller réparer le vasistas de la salle de bain, alors !

BEATRICE : Et si elle prend sa douche ?

LOÏS : (sourire Colgate) Je fermerais les yeux.

BIANCA : Vous allez réparer un vasistas les yeux fermés ?

LOÏS : Je suis très habile de mes mains.

BEATRICE : Ah bon, la vasistas est cassé ?

LOÏS : Il va l'être puisque que je vais le réparer.

BEATRICE : C'est profond ça…

(Loïs les gratifie de son plus beau sourire Colgate Total et dès qu'elles ont le dos tourné il s'éclipse en remuant les oreilles.)

BIANCA : Il est reparti vite Loïs.

LOÏS (derrière la porte) : Merde j'ai oublié que je devais leur cacher que je suis un être de lumière. Bon c'est pas grave, allons draguer Bérengère.

(Les lecteurs se demandent comme le scénario peut paraître aussi transparent sans verser dans le ridicule total.

L'autrice répond que c'est une parodie.)

BEATRICE : Il faut un plan de drague super subtile si nous voulons les mettre ensemble.

(long silence)

BIANCA : Si on les enfermait juste dans la salle de bain ?

BEATRICE : Tu es d'une intelligence lumineuse Bianca !

BIANCA : C'est clair.

(Les deux filles vont jusqu'à la pointe des pieds jusqu'à la salle de bain, le scénariste croit bon de leur faire effectuer les même mouvements que Sidney Bristow et de passer la musique de Mission Impossible. Les deux crétines essoufflés arrivent jusqu'à la porte de la salle de bain.)

BIANCA : T'as la clé ?

BEATRICE : Non !

BIANCA : Comment on fait pour fermer ?

BEATRICE : Crève, serrure de merde, crève !

BIANCA : Ca marche pas, c'est pas un démon !

BEATRICE : J'ai eu une idée ! On n'a qu'à pousser très fort sur la porte pour ne pas qu'il la rouvre.

Pendant ce temps…

BERENGERE : C'est pas tout ça, il faut que j'aille au boulot moi !

(Elle sort de la douche, la salle de bain est tellement saturé de vapeur qu'elle ne remarque pas que Loïs la mate. Elle ne remarque pas plus sa boîte à outils sur lesquelles elle trébuche.

Ralenti sur le plongeon de Bérengère : au mépris de toutes les lois de la physique, elle conserve sa serviette.

Au même moment, ses sœurs ont poussé de toutes les forces sur la porte et sont précipités à l'intérieur de la salle de bain.

Ralenti sur le plongeon des deux sœurs : elles heurtent Bérengère et retombent sur le sol carrelé.)

Cinq minutes plus tard :

BERENGERE le nez enduit de faux sang : C'est pas vrai qu'après avoir passés plus de dix ans dans cette maison, vous aviez oublié que la porte de la salle de bain s'ouvre non pas en tirant mais en poussant ! Résultat vous m'avez défiguré !

BEATRICE, à Bianca :On a merdé.

BIANCA : Grave.

BERENGERE : Comment je vais pouvoir me montrer à Loïs maintenant !

(Nouvelle scène cette fois au bureau de Bérengère. On saute du coq à l'âne mais c'est une mauvaise série.)

REX TYRRANAUSAURUS : Voici un objet antique que vous devez examiner.

(Il lui donne un médaillon à l'aspect effrayant. Sur lequel il y a écrit ces deux vers en langue moderne (alors qu'il est censé être antique) :

« Ne pas ouvrir

Autrement un sorcier va en sortir »)

BERENGERE : Comme si ça allait arriver ! Je ne suis pas idiote je ne crois pas tout ce qu'il y a écrit !

(Elle l'ouvre. Un sorcier maléfique en sort.)

BERENGERE : Ouaaaaaaaahhhh !

(Sa théière se matérialise dans la main et elle l'envoie sur le démon.)

BERENGERE : Depuis quand je sais faire ça ? Et qu'est-ce que fait une théière sur mon bureau ?

LE SCENARISTE : Depuis quand t'as un neurone pour te poser ces questions ?

LE SORCIER DU MEDAILLON : Aha, sorcière, tu as utilisé tes pouvoirs contre moi et je les ai copié !

BERENGERE : Pourquoi tu me le dis alors ?

LE SORCIER DU MEDAILLON : Parce que je suis un méchant et que tous les méchants révèlent leur plan à l'avance. Et aussi parce que tu es tellement stupide que si je ne te le dis pas tu le devineras jamais !

BERENGERE : C'est plutôt dans votre intérêt que je ne le découvre pas, non ?

(Minute de silence où le démon se rend compte que Bérengère est plus intelligente que lui. Honteux, il remue les oreilles et disparaît.)

REX TYRRANAUSAURUS : Je vois que tout le monde m'a oublié mais j'ai tout vu et vais revenir plus tard dans l'épisode. Mouhahahaha !

(Bérengère s'éclipse au manoir Hallywole. Bianca et Béatrice foutent rien en attendant que le retour de leur cousine leur indique la suite de l'intrigue.)

BIANCA : Raconte nous l'attaque du démon.

BERENGERE, bas à Bianca : Tu devais attendre que je le dise !

BIANCA, bas à Bérengère : Zut ! On n'a qu'à faire comme si j'avais rien dit !

BERENGERE, tout haut : Ciel ! J'ai été attaqué par un démon !

BEATRICE : Raconte.

BERENGERE : Donc, je suis allé au travail, j'ai pris mon café et puis…

BEATRICE ET BIANCA : ABREGE !

BERENGERE, à toute vitesse : Un-mauvais-sorcier-est-sorti-d'un-médaillon-quand-je-l'ai-ouvert-on-ne-peut-pas-utiliser-nos-pouvoirs-contre-lui-il-les-copie.

(Personne n'a rien compris mais ce n'est pas grave car le public a vu ce passage et les actrices ont lu le script. )

LES TROIS B : Que faire ?

(Une minute de silence durant laquelle Loïs passe ostensiblement devant la fenêtre pour attirer l'attention des sœurs et indiquer au téléspectateur qu'il va se passer quelque chose de louche.)

BERENGERE, ton roucoulant : Qu'est-ce qu'il y a Loïs ?

LOÏS : Il me semble que vous avez un épineux problème.

BEATRICE : Vous trouvez que les roses du jardin ont trop poussés ?

LOÏS : Non, ce que je veux dire c'est que pour résoudre un gros problème, il est raisonnable de se fier aux vieilles recettes de grand-mère.

BEATRICE : On a bien le Livre des nOmbres mais c'est pas un livre de recettes !

BERENGERE, de toute vitesse à nouveau : Fallait-pas-le-mentionner…

(regard significatif de Loïs aux téléspectateurs avant de sortir de scène)

BIANCA : Vous ne trouvez pas que Loïs est un peu louche ? Je veux dire : il disparaît et réapparaît sans arrêt et vient de nous conseiller implicitement de consulter le Livre des nOmbres.

BEATRICE : Qu'est-ce qui te prend ? Tu utilises des mots bien trop compliqués !

(Les trois filles montent au grenier pour consulter le livre.)

BEATRICE : 'tain, qu'est-ce qu'il y a comme pages dans ce bouquin !

BERENGERE : On va pas tout lire quand même !

BIANCA : On a qu'à rechercher au nom du sorcier… C'est quoi son nom déjà Béry ?

BERENGERE : Euuuuhhh ! Je sais pas moi ! Il avait une tête à s'appeler… Abraxas !

BEATRICE : C'est où qu'on tape ?

BIANCA : C'est un livre ! Il n'y a pas de clavier !

(Elle feuillette le livre. Par chance c'est dans les A alors ça ne fait pas un gros blanc)

BIANCA : Ha voilà ! Abraxas !

BERENGERE : Alors c'est qui ?

BIANCA, déchiffrant difficilement : Aux temps anciens où sorcellerie et magie était monnaie courante, sévissait le machiavélique sorcier Abraxas. Pour s'affranchir d'une concurrence, il dénonçait ses pairs. Mais il endura le courroux de notre arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière grand-mère la noble enchanteresse blanche Mélina Warrende. Celle-ci l'enferma dans un médaillon pour l'empêcher de nuir.

BEATRICE : J'ai rien compris !

BIANCA : Y'avait un empaffé de sa mère qui s'appelait Abraxas. C'était une sale balance alors une meuf qu'il le kiffait pas lui a carré sa tronche dans un daillonmé.

BEATRICE : C'est plus clair !

BERENGERE : Grave !

BIANCA : Bon, qu'est-ce qu'on fait ?

BEATRICE : On n'a qu'à faire revenir la meuf qui lui avait explosé la tronche !

BIANCA : Elle est morte !

BEATRICE : Comment tu le sais ?

(A chaque fois qu'elle dise arrière … arrière grand mère les actrices comptent visiblement sur leurs doigts le nombre de fois qu'elles doivent le dire)

BIANCA : C'est quand même notre arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière grand-mère. Elle serait drôlement vieille !

BEATRICE : Ce n'est pas notre arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière grand-mère. C'est celle de la personne qui a écrit l'article.

BERENGERE : C'est nos ancêtres qui ont écrit ce livre. Elle est d'autant plus vieille, non ?

BIANCA : Vous m'embrouillez ! Et puis on s'en fout !

BEATRICE : Grave.

BERENGERE : On peut toujours essayer de ramener cette fille, Mélina Warrende.

BEATRICE : Je veux pas faire la formule !

BERENGERE : Moi non plus !

BEATRICE ET BERENGERE : BIANCA !

BIANCA : Mélina Warrende, sang de notre sang
Toi qui est notre arrière arrière arrière arrière…

BEATRICE ET BERENGERE : Abrège !

BIANCA : …arrière arrière arrière grand-mère
Reviens sur cette terre.

(il y a un grand clash de lumière ridicule. Tous les personnages sont projetés en arrière. Les pages du livre se mettent à tourner à toutes vitesse. Bientôt un nuage de fumée envahit la pièce. Quand il se dissipe, une jeune femme habillé dans un costume médiéval est apparu. Etrangement, les fenêtres sont ouvertes alors qu'elles étaient fermés dans la scène précédente et que les acteurs n'ont pas bougés. )

MELINA : Tu m'as trahie, espèce de salop ! Je vais te faire bouffer ta race !

BERENGERE : Scusez… On a besoin de vous pour enfermer le sorcier Abraxas…

MELINA : C'est ce que j'allais faire justement !

BIANCA : On l'a libéré par inaver… inadver…par accident.

MELINA : J'avais mis qu'il fallait pas l'ouvrir !

BIANCA ET BEATRICE : C'est Bérengère qu'il l'a fait !

MELINA : De toute façon, c'est super facile de le réenfermer !

BERENGERE : Vraiment ?

MELINA : Il faut faire une potion… Voici la liste des ingrédients…

(Elle donne la liste à Bérengère.)

BERENGERE, lisant : Aconit, paprika, racine de marguerite, asphodèle… C'est bon on a tout ça dans le coffre qui pue le pourri dans le grenier. …quelques clous de girofle, un poulet entier vivant…

BEATRICE : Un poulet entier vivant ?

MELINA : Ben oui. Vous n'avez pas de basse-cour ?

BIANCA : On peut pas remplacer le poulet par autre chose ?

MELINA : Non, c'est l'essence même de la recette !

BEATRICE : Donnez nous une vraie recette de potion, pas celle du poulet façon Warrende !

MELINA : Vous ne comprenez rien à mon génie ! J'ai combiné les ingrédients d'une potion d'emprisonnement et d'une poule au pot parce qu'Abraxas déteste la poule au pot !

BIANCA : Comment vous le savez ?

MELINA : Il rechignait à en manger chaque fois que je lui en faisait !

BERENGERE : Vous invitiez un démon à manger ? Pourquoi ?

MELINA : Pourquoi pas ?

(Elles descendent à la cuisine préparer la potion.)

MELINA : Je vais préparer la potion. Je l'ai déjà fait. Il faut juste que vous me trouviez un poulet vivant.

(Les trois B la laissent à ses fourneaux et avachies dans le canapé du salon, réfléchissent à comment obtenir le poulet.)

BERENGERE : J'ai une idée !

BEATRICE : Vraiment ?

BERENGERE : Il suffit que Bianca visualise un poulet vivant pour qu'il apparaisse !

BEATRICE : Tu as eu ton idée génial de l'année… Il n'y en aura plus d'autres avant un an.

Bianca, à toi de jouer ! Prête pour le du-du-duel !

(Bianca se concentre. On nous passe le générique français de Yu-Gi-oh (si vous ne l'avez jamais entendu, c'est une sorte de sonnerie de portable immonde où on répète sans cesse « A toi de jouer » et « Prêt pour le du-du-duel. »)

Finalement, un poulet apparaît. Au même moment, on sonne.)

BERENGERE : Je vais ouvrir…

(Elle ouvre. C'est Rex Tyrranausaurus.)

BERENGERE : Bonjour, patron.

(Elle lui barre l'entrée au salon. Il la bouscule sans ménagement et entre dans le salon.)

BERENGERE : Planquez le poulet, les filles.

(Béatrice le fourre sous un coussin. Le bec du poulet dépasse. Les deux filles prennent un air innocent.)

BIANCA : Le crime parfait…

REX TYRRANAUSAURUS : Je vous ai vu utiliser la magie et maintenant, je viens vous faire chanter.

C'est sans rapport, mais pourquoi y a t-il un poulet sur le canapé ?

BEATRICE, air innocent : Un poulet ? Quel poulet ?

BIANCA : Nous n'allons pas céder à chantage aussi odieux.

(long silence)

BIANCA : C'était histoire de recentrer le débat…

REX TYRRANAUSAURUS : Vous ne pouvez pas me faire du mal ! Je ne suis pas un démon ! Je suis un innocent !

BERENGERE : Ce n'est pas parce que les sœurs Hallywell avait ses principes à la con qu'on a les même nous !

Et puis vous êtes loin d'être innocent ! Vous êtes le pire patron du monde ! Vous êtes lubrique ! Et vous ressemblez à un gros poulet !

BIANCA : C'est vrai qu'il ressemble un peu à un poulet…

BEATRICE : Espèce de gros poulet !

(Rex Tyrranausaurus se transforme en poulet. O.O)

MELINA : C'est bon j'ai terminé ! Il ne manque plus que le poulet !

(Aperçoit Rex.)

MELINA : Vous voyez c'était pas si dur de trouver un poulet.

(S'empare de Rex.)

BERENGERE : Attendez ce n'est pas un poulet c'est mon patron, Rex Tyrranausaurus !

MELINA : Ma fille, ton patron ne peut pas être un poulet encore moins un dinosaure.

(Va à la cuisine, suivies de près par les trois filles.)

LES TROIS B : Nooooooon ! Ne faîtes pas ça !

Rex Tyrannosaurus va t-il passer à la casserole ? Abraxas va t-il être vaincu ? Loïs et Bérengère vont-ils sortir ensemble ? Vous le saurez au prochain épisode !