Bien évidemment je ne m'attendais pas du tous à avoir 20 reviews, y'en a qui saute au plafond avec trois… T.T je sais je deviens capricieuse, mais c'est de votre faute ! lol. Au 2ème chapitre, j'en ai eu 16, alors je me suis dit… Peut être ? Bah, 11 c'est vachement bien quand même, surtout que c'est ma 2ème fic qui fait le plus de succès, lol après PCX :) Donc je me plains pas.

Dans une review, on me demande si je suis bien une fille… Je crois que j'en suis une effectivement. En tout cas, c'est écrit dans mon carnet de santé… Et puis bon, si vous voyez un mec qui s'appelle Maëva, vous me le dites, que je me suicide, hein ?

-------------------------------------------------

Ça fait quoi maintenant, trois semaines ? Trois semaines que tous les jours, elle vient, inlassablement. Sa raison d'être est dans cette chambre d'hôpital et quoi qu'il arrive, elle reviendra et attendra.

Au QG, des hauts gradés lui ont bien reproché de ne plus venir travailler au bureau.

--Si vous continuez ainsi lieutenant Hawkeye, nous serons dans l'obligation de vous rétrograder et ce serait dommage pour vous.

--Sauf le respect que je vous dois mon Général, mon travail consiste à protéger le colonel Mustang quoi qu'il arrive. Un rapport, ça se remplace, pas une vie.

--Vous exagérez lieutenant, protéger le colonel Mustang, c'est vous qui vous vous êtes inventée cette mission car il n'est mentionné nul part sur votre dossier comme faisant partie de vos fonctions. Vous me ferez donc le plaisir de vous rendre au bureau demain matin à la première heure.

--C'est tout simplement hors de question, mon Général.

--C'est un ordre lieutenant.

Riza a alors pris une inspiration puis a déclaré :

--Dans ce cas Monsieur, je vous donne ma démission.

Ses collègues, qui regardaient la scène de loin, étaient bouche bée.

Le Général aussi était abasourdi, vu le visage qu'il affichait.

Riza le mettait au défi du regard. Elle savait qu'elle était précieuse à l'armée, qu'on ne pouvait pas se permettre de la perdre.

L'homme a affiché un sourire amère puis a poussé un soupir de résignation :

--Très bien, vous avez gagné, lieutenant. Vous pouvez « protéger » votre colonel.

--Merci mon général.

--Vous avez de la chance de faire partie des meilleurs tireurs d'élites de central, car désobéir à un supérieur comme vous venez de le faire aurait pu vous coûter cher.

Riza n'a pas répondu. Le général s'est éloigné vers la porte, mais avant de sortir il s'est arrêté.

--N'oubliez pas vos obligations en cas de conflit, lieutenant.

--Je sais.

--Je préfère vous le rappeler, car j'ai comme l'impression que votre « mission » vous fait oublier que vous êtes avant tout tireuse d'élite et pas seulement chien de garde.

La jeune femme a baissé les yeux. Le général a continué :

--Je ne dirais rien parce que j'ai une famille, Hawkeye, et que je sais ce qu'on ressent dans ces moments-là. Mes collègues par contre, pourraient voir ça comme de la provocation. Je vous conseille seulement de rester discrète.

Puis il est sorti, la laissant seule dans la pièce. Havoc, Falman, Breda et Fuery se sont approchés, sortant de leur cachette. Riza savait qu'ils avaient tout entendu. L'ambiance était un peu tendue. Havoc s'est jeté à l'eau :

--Lieutenant, qu'est-ce qu'il a voulu dire ?

--Rien.

Elle a pris son manteau puis s'est tournée vers ses collègues :

--Havoc je vous charge de la gestion du bureau en mon absence. Tachez de trouver l'identité de l'homme qui a tenté de tuer le colonel et de savoir s'il fait partie d'une secte ou d'une quelconque association. Ça nous aiderais à comprendre son motif.

--Bien lieutenant, je ferais de mon mieux.

Elle allait franchir la porte quand Fuery s'est écrié :

--Lieutenant ! Vous allez où ?

Elle s'est arrêtée, a tourné la tête puis les a regardés. Son visage exprimait une sorte de tristesse, mais elle n'a rien dit et a continué sa marche.

Partie pour de bon, Havoc s'est adressé à Fuery :

--Si tu sais pas où elle est partie c'est que t'es vraiment un abruti.

--Mais… elle pourrait quand même nous dire qu'elle va voir le colonel.

--Pourquoi est-ce qu'elle le dirait si on le sais déjà ?

--Oui, mais quand même…

--Bon, les gars c'est pas tout mais on a du boulot !

-------------------------------------------------------------

Riza entre dans la chambre d'hôpital sans faire de bruit et referme la porte délicatement. Son regard se pose sur l'homme allongé dans le lit, Roy Mustang, son supérieur. Elle soupire et prend la chaise qui se trouve dans la pièce, puis elle s'assoit près du lit.

Elle regarde son visage endormi. Elle a envie de poser sa main sur son front, de lui caresser les joues, lui passer la main dans les cheveux, mais quelque chose l'en empêche. Peut être est-ce la distance que met leur travail entre eux ? Ou alors c'est que Riza n'a jamais osé le toucher directement, qu'elle n'a jamais réussi à mettre au clair ce qu'elle ressent vraiment pour lui.

Et puis, il y a cette réputation aussi. Il a tellement fréquenté de femmes, des relations sans lendemain. S'étant engagée dans l'armée très jeune, elle n'a pas autant d'expérience ou plutôt presque pas et c'est ce qui l'effraie… Il pourrait se jouer d'elle, si toutefois il voulait bien sortir avec elle… Non, de toute façon, elle ne veut pas : le travail… Est-ce uniquement ça ? Ne serait-ce pas aussi sa peur d'être délaissée ?

Riza serre les dents : elle sait très bien que si elle succombe, elle ne s'en remettra pas. Elle ne pourra jamais affronter son regard au bureau… Non. Elle soufre assez déjà comme ça : à sacrifier sa vie pour lui et lui, passant ses journées au téléphone pour parler à ces femmes… Savent-elles au moins ces femmes, que si elles peuvent profiter du colonel, c'est grâce à elle ? Non, sûrement pas…

Riza esquisse un sourire amer, où sont-elles à présent ? Au final, c'est elle qui vient tous les jours le voir, espérant qu'il se réveille.

Non, elle ne le touche pas. Elle le regarde, tout simplement.

Trop effrayée des conséquences de ses sentiments, elle a appris à se contenter de le regarder de loin, se faire un mur, ne rien laisser paraître, faire semblant d'être insensible… Sensible, elle l'est, trop peut-être. C'est pourquoi elle a besoin de cette protection car sinon, elle s'effondrerait au moindre choc et avec le métier qu'elle exerce… c'est indispensable.

Pourquoi l'armée alors ? Elle ne les aime pas de toute façon, alors pourquoi ? Parce que fier comme il est, il se ferait tuer à la moindre mission… Et mourir, ça…elle ne peut l'accepter.

Riza se prend le visage entre les mains, elle se sent lasse et fatiguée. Elle ne sait plus où elle en est : que va-t-elle devenir ? 26 ans déjà...

La porte s'ouvre.

--Ah ! Vous êtes encore là !

Riza tourne la tête vers le médecin qui vient faire l'inspection quotidienne.

--Oui.

--C'est marrant, vous venez ici tous les jours.

--Je suis son garde du corps. répond elle en se levant de sa chaise.

--Vous ne me ferez pas croire que vous venez le voir uniquement parce que c'est votre métier.

Riza ne répond pas.

Le médecin inspecte le matériel du patient. En les vérifiant, il observe la jeune femme. Elle est silencieuse, c'est comme si elle n'était pas là. Tellement discrète.

Une fois qu'il a fini, il se retourne vers elle :

--Bien, une infirmière va venir pour les soins.

Le visage de Riza se crispe.

--Hé, elle va pas vous le manger !

--Vaut mieux pour elle.

Même si la façon dont elle a parlé est neutre, le médecin voit bien qu'elle se retient d'exploser.

Il hausse les épaules et se dirige vers la porte. Avant de sortir il ajoute :

--Vous savez Mademoiselle, on dit que parler à une personne qui est dans le coma l'aide à se réveiller. Vous devriez essayer.

La porte se ferme. Seule, avec cette nouvelle déclaration.

Lui parler ? Mais lui dire quoi ?

Un quart d'heure plus tard, une infirmière vient. Riza la regarde entrer d'un mauvais œil.

--Bonjour, c'est bien la chambre du colonel Roooooy Muuuuuuutsang ? dit-elle avec une voix des plus ridicules.

--Oui, c'est ici. répond froidement Riza.

--Rooooooh, c'est la première fois que je le vois pour de vrai ! s'écrie l'infirmière toute excitée.

La nouvelle venue s'approche du lit et commence les soins, bien sûr, elle ne rate pas une occasion pour se rincer l'œil ce qui a pour don d'énerver Riza, mais ce qui peut être l'agace au plus au point c'est que la femme lui parle.

--Bonjour Royounet. Ça te dérange pas que je t'appelle Rouyounet hein ? Moi c'est Silvette, oui je sais, je sais… Ah, tu aimes le chocolat ? T'en auras plein quand tu te réveilleras c'est promis…

L'infirmière déballe alors toute une série de choses inutiles et sans intérêts. Riza se met dans un coin de la pièce, les bras croisés, et regarde la scène avec dégoût. L'infirmière, sentant l'énervement émanant de la militaire arrête son monologue.

--Vous travaillez avec lui ? demande-t-elle, pour faire la conversation.

--Oui.

Le problème c'est que Riza n'a pas du tout envie de parler, et encore moins avec cette… cette dinde gloussante.

--Roooooooo, quelle chance vous avez !

--Si vous le dites…

--Mais bien sûr que je le dis ! Il est beau comme un Dieu ce colonel, vous trouvez pas ?

--Oh, il faut aussi ajouter que c'est le plus grand flemmard de la planète, qu'il faut toujours être derrière lui pour qu'il travaille ou qu'il ne se fasse pas bêtement tuer pour une quelconque maladresse…

L'infirmière la regarde avec de grands yeux. Riza sourie ironiquement.

--J'en plein d'autres si vous voulez.

L'autre hausse les épaules et se dirige vers la porte.

--En attendant c'est vous qui venez le voir tous les jours, pour s'assurer qu'il est bien vivant ou pour être la première à le voir se réveiller.

Elle se tourne ensuite vers Mustang et lui fait de grands signes de la main comme une gamine de huit ans :

--Au revoir Royounet ! On se revoit demain ! Oui moi aussi j'suis impatiente.

Seule. Ces voix qui lui reviennent comme un écho…

« Pour s'assurer qu'il est bien vivant. » « Votre mission vous fait oublier que vous êtes avant tout tireuse d'élite. » « Vous ne venez pas le voir uniquement parce que c'est votre travail. » « Je sais ce qu'on ressent dans ces moments-là. » « Pour être la première à le voir se réveiller. »

Se réveiller… « On dit que parler à une personne qui est dans le coma l'aide à se réveiller… »

Elle s'approche du lit en hésitant. La conversation n'a jamais été son fort. Elle se s'assoit sur la chaise. Elle regarde nerveusement ses mains puis son supérieur. Elle prend une inspiration :

--Colonel, je… je ne sais pas si vous m'entendez vraiment mais…

C'est plus fort qu'elle, elle sent des larmes lui couler le long des joues.

--Revenez s'il vous plait. Je ne sais plus quoi faire… Revenez…

Elle se prend le visage entre les mains et éclate en sanglot. Elle est triste, malheureuse, fatiguée… Fatiguée d'aimer en silence…

Elle s'effondre sur le lit sans s'en rendre compte, sa tête près du torse de son supérieur.

Étrangement, elle se sent tout à coup mieux, apaisée… Elle arrête de pleurer, elle est comme dans un rêve. La chaleur du corps du colonel la rassure, elle s'endort…

-----------------------------------------------------

On dirait que c'est pas encore la fin… non ?

Hum, j'ai jamais écrit un truc comme ça, je m'étonne moi-même parfois… Raaaa, je l'ai déjà dit, il faut que j'arrête d'être sentimentale, c'est pas bon pour moi, je vais finir par chialer…Si qlqun réussi à pleurer… C'est que je suis trop forte, sinon… bah rien, lol.

Reviews ?.