Hermione était persuadée que Draco se trouvait dans sa chambre, aussi ne s'était-elle pas posée de question, trop occupée à trouver un moyen d'éteindre le brasier qui venait de naître au fond d'elle. La douche froide lui avait semblé la meilleure solution. Elle avait retiré ses vêtements, relevé rapidement ses cheveux en ce qui ressemblait vaguement à un chignon, puis s'était précipitée sous la douche… pour se trouver nez à nez avec son homologue masculin dans le plus simple apparat ! Les yeux fermés, le visage tourmenté, il se mordait la lèvre inférieure et gémissait faiblement d'une façon des plus sensuelles. Ses cheveux mouillés lui retombaient devant les yeux en mèches blondes inégales. Son corps mince et musclé était trempé et la sorcière était hypnotisée par les gouttes d'eau qui roulaient le long de son corps pâle. La marque des Ténèbres, luisante sur son bras, semblait la narguer. Son cri de surprise avait sortit de ses songes le Serpentard, tandis qu'Hermione sentait augmenter son désir. Lorsqu'il croisa son regard, une idée s'imposa en elle, idée qu'elle refusait malgré son côté séduisant : elle avait envie de Draco. Sa gène ne fit que croître lorsqu'elle s'aperçut, à l'activité du bas-ventre du blondinet, qu'elle –ou du moins son corps– ne le laissait pas indifférent. Si elle restait ainsi à le regarder, Hermione savait qu'elle sauterait sur le jeune homme, or elle ne voulait pas qu'il la rejette parce qu'elle n'était pas digne de lui. Aussi s'excusa-t-elle et lui tourna-t-elle le dos, mais il la rattrapa et la colla à lui. Pourquoi faisait-il cela ? Se pouvait-il que… ? Où peut être était-il dans le même état de tension qu'elle ? Oh, et puis merde ! Peut importait tout cela, ils avaient envie l'un de l'autre, ils verraient plus tard pour les conséquences !
La Griffondor l'embrassa langoureusement, leurs lèvres se mêlèrent, puis elle passa ses mains dans ses cheveux redescendant le long de son dos, puis sur son torse, tandis qu'il glissait les siennes entre eux, sur sa poitrine, ce qui la fit trembler puis gémir. Hermione se mit alors à caresser le sexe en érection du Serpentard, lui arrachant dès le premier contact des râles de plaisir. Pourtant, ce n'était pas assez pour la jeune femme, elle avait envie de le sentir en elle jusqu'à ce qu'il lui fasse mal, maintenant que le désir atteignait son paroxysme. Il dû le sentir car il la plaqua contre le mur. Lorsqu'il la pénétra, le dos d'Hermione pesa encore plus sur la paroi, appuyant sur le bouton qui actionnait la douche située en haut de la cabine. L'eau froide contrastait par rapport à la chaleur de leurs corps. La douleur de son dos contre le mur devenait exquise. La sorcière était parcourue de frissons dus au liquide glacé qui les trempait tous deux et de langues de feu, dues pour leur part à leur étreinte fougueuse. Le bouton de métal s'enfonçait dans ses reins à chaque fois que son partenaire s'introduisait en elle, toujours plus profondément, leur tirant des gémissements de plus en plus excitant. Elle avait noué ses jambes autour de la taille du beau blond et lui ses bras autour d'elle. Il allait de plus en plus vite. C'est en soufflant le prénom du Serpentard qu'Hermione atteignit l'extase, rejointe par Draco quelques secondes plus tard.
Enfin, cette sensation brûlante de désir l'avait quittée, elle se sentait libre, d'autant plus qu'elle venait de passer un moment fantastique, mais il ne fallait pas rêver ; jamais il ne s'abaisserait à recommencer. Pourtant, il était là, encore en elle, sous l'eau de la douche qui coulait toujours, et il lui souriait. Hermione fit de même tandis qu'il se retirait avec douceur et éteignait l'eau. Son cœur se serra quand elle le vit sortir de la cabine. C'était fini, juste un petit écart de sa vie de Serpentard.
L'aimait-elle ?
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Draco n'en revenait pas : il venait de faire l'amour avec Hermione Granger, Miss-Je-Sais-Tout, une Sang de Bourbe, et le pire était que ça avait été… f.a.n.t.a.s.t.i.q.u.e. ! Il lui avait souri et avait vu dans ses yeux un éclat de tristesse ; regrettait-elle ? En tout cas, il était temps pour lui de partir. Il se dirigea vers la porte, se retournant vers elle pour l'admirer une dernière fois. Elle était vraiment jolie, il aurait du mal à la laisser entre les mains de Potter, mais c'était ainsi !
Draco, sentant de nouveau naître en lui de l'attirance pour cette fille, actionna la poignée… sans que la porte ne s'ouvre ! Que se passait-il ? Hermione lui lança un regard interrogateur, se dirigeant vers l'autre porte.
« Oh non, elle est fermée aussi ! s'exclama-t-elle, comment ça se fait ? Que va-t-on faire ? »
Ce qu'ils allaient faire ? Oh, pour cela, le sorcier avait beaucoup d'idées sur la question… Quand à ce pourquoi ils se trouvaient tous deux enfermés, nus, dans la salle de bain, il s'en fichait éperdument !
« Eh bien, répondit le Serpentard, ma belle, je crains qu'il ne faille nous… occuper jusqu'au matin, en attendant que les elfes de maison viennent nous ouvrir !
-Ca me va. »
La jeune femme avait prononcé cette phrase d'une voix satisfaite. Elle s'avança vers lui avec une démarche assurée, féline, pleine de grâce ; en somme, séductrice. Il la laissa faire tandis qu'elle se rapprochait de plus en plus, plantant ses yeux brûlant dans les siens. Merlin! Comme il avait envie d'elle ! La sorcière lui caressa la joue, puis écarta les mèches blondes de ses yeux.
« Je ne sais pas ce que j'ai Malfoy, ni même si c'est toi qui est responsable de mon état, mais je veux encore sentir ta peau sur la mienne, nos corps unis…
-Moi aussi Granger, et beaucoup trop à mon…
-Tais-toi, murmura-t-elle en lui posant un doigt sur ses lèvres, fais-moi l'amour ».
Il sourit et elle fit de même, traçant de son index les contours du tatouage du Mangemort tandis qu'il jouait avec une de ses mèches brunes. La Griffondor l'embrassa sauvagement, puis lui lécha les lèvres, les mordilla, jusqu'à ce qu'il gémisse son nom. Alors, elle le força à s'allonger sur le dos contre le carrelage et se mit à passer sa langue sur la cicatrice qui lui barrait le torse, du bas vers le haut. Draco sentait en plus de la caresse humide celle des seins d'Hermione sur son torse, ce qui le rendait fou de désir. Face à cette douce torture, il décida de faire subir la même chose à sa partenaire. Il la renversa sur le dos et lui pétrit la poitrine d'une main, caressant l'intérieur de ses cuisses de l'autre. Elle respirait de plus en plus fort. Il suçota le bout de ses seins, enfonçant avec douceur un doigt en elle, la faisant gémir. Cette vision d'une Hermione cambrée, les yeux étrécis par le plaisir, la chevelure éparse sur le sol, fit accélérer son rythme cardiaque. Nom d'une gargouille, qu'elle était belle ! Comment avait-il fait pour ne jamais s'en apercevoir ?
La sentant prête, n'y tenant plus, il entra en elle avec un soupir de soulagement. Commença alors une union brûlante, dans laquelle les deux préfets enfiévrés se vouaient l'un à l'autre. Draco ne voyait plus qu'elle, ne sentait plus que les ongles de la jeune femme qui lui griffait les flancs, n'entendait plus que ses râles de plaisir. Il la sentait se resserrer davantage autour de lui. Sa peau avait un goût sucré, ses cheveux sentaient l'aubépine, ses yeux avaient la couleur de l'ambre. Etait-ce de l'amour qu'il y voyait ? La Griffondor ondulait sous lui comme un être des eaux, le menant à l'extase par un chemin des plus torrides, qu'ils atteignirent presque simultanément, soufflant leurs prénoms respectifs. Ereinté, il s'effondra sur elle, tremblant, la serrant dans ses bras, tout contre lui.
Lorsqu'il se sépara d'Hermione, leurs regards se croisèrent, et tous deux comprirent soudain que ce n'était pas qu'une histoire de sexe : il y avait quelque chose en eux qui brûlait toujours, et ce quelque chose les mènerait bien plus loin qu'ils ne le soupçonnaient…
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Dans les cachots, Rogue scrutait son chaudron dont la surface lisse de son contenu liquide lui renvoyait l'image du couple enlacé, profondément endormi, un sourire heureux aux lèvres. Enfin, une alliance entre Griffondor et Serpentard se créait, peut-être ainsi y avait-il une chance pour que les deux maisons se réconcilient… Seul l'avenir le dirait… Mais Rogue était confiant, il avait toujours été un bon entremetteur !
THE END
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Voilà, fin de ce court OS qui était une petite « distraction » entre deux chapitres de La Marque. En tous cas les auteurs se sont bien amusés, en espérant que les lecteurs ont eux aussi passé un bon moment !
A bientôt pour ceux qui suivent La Marque, et peut-être à plus tard pour une autre fic un peu plus sombre…
BW&l'AD
