Note de l'auteur :
1) Ce que j'aime bien avec les "Jeux de Mots", c'est qu'ils me permettent d'apprendre des tas de nouveaux mots avec leurs significations. Je trouve que c'est assez ludique en soit, pas vous?
2) Pour ceux qui lisent mesautres histoires, vous aurez reconnu ou vous reconnaitrez certains personnages que j'ai créé. Comme je les aime bien, ces personnages, j'en ai repris certains, enfin, certains noms et apparences, en dehors de ça, leurs histoires propres changent, puisque on est dans une nouvelle Histoire.
3) Il est possible qu'il reste des fautes de grammaires ou conjugaison, essentiellement. J'ai beau faire une correction, mon correcteur Word n'est pas génial pour certaines formules, et à force, je ne les repère plus visuellement. Je m'excuse d'avance pour la gêne que cela pourrait provoquer lors de votre lecture.

Bise à vous, en espérant que cette histoire ne soit pas supprimée par le staf et qu'elle vous plaise, évidemment!


Motsà placer:

Coccinelle :
Nom féminin, du latin « coccinus » signifiant écarlate.
1) Insecte coléoptère au corps hémisphérique, aux couleurs vives, communément appelée « bête à bon Dieu » (la variété la plus caractéristique à des élytres orangées à point noir)
2) Nom familier d'une voiture populaire, de Volkswagen.

Hirsute :
Adjectif
1) Garni de long poils, très fournis.
2) Hérissé, inculte, touffu.

Imprécation :
Nom féminin, du latin « imprecatio » de « precari » signifiant prier.
Souhait de malheur envers quelqu'un. Malédiction ou anathème, fureurs.

Prescience :
Nom féminin, issue du latin ecclésiastique « praescientia ».
1) Connaissances infaillibles que Dieu a de l'avenir de l'humidité dans son ensemble et de ses moindres détails.
2) Faculté ou action de prévoir des évènements à venir.

Zygomatique :
Adjectif venant de « zygoma », la pommette.
Muscles rubanés qui s'étendent obliquement de la pommette à la commissure des lèvres, qu'ils relèvent en se contractant.



Chapitre 2 :

Cela faisait 1 mois que Harry venait tous les jours à l'hôpital, où il restait des heures à regarder Anaïs « dormir ». Il s'occupait d'elle et refusait que les infirmières l'approchent. Il voulait être le seul à s'occuper d'elle. Pour cela il avait pris un congé sans solde, laissant à Ron la tâche de tout contrôler en son absence.

Heureusement que les 2 amis travaillaient en étroite collaboration depuis leur entrée dans les Aurors, cela permit à Ron de ne pas être trop perturbé par l'événement, et puis, il servait déjà de lien entre Harry et les hommes, comme ça, tout se passait bien au travail.

Ron et Hermione venaient voir Harry tous les soirs. Et tous les soirs ils quittaient la chambre d'hôpital avec le cœur lourd, Hermione pleurant dans les bras de Ron dès qu'ils étaient assez loin d'Harry. Et Ron n'était pas non plus très fort, surtout lorsqu'il voyait son meilleur ami, son 6ème frère, dépérire à vu d'œil, lui qui n'était pas si costaud que ça.

Harry ne s'était pas rasé depuis 1 mois, et une bonne barbe d'un noir de jais lui caché la moitié du visage. Sachant qu'il avait les cheveux qui quémandaient une taille depuis plus de 3 mois, et qu'il portait la même robe de sorcier depuis un mois, on pouvait dire que Harry faisait peur et peine à voir.

Ann était toujours dans le coma, mais Doc lui avait retiré les bandages et les points de suture depuis quelques temps, laissant les cheveux libres de reprendre leur pousse. Harry avait acheté un soin spécial, dès le lendemain, qui avait permis à la chevelure de sa bien-aimée de reprendre sa longueur.

Il la coiffait avec amour, tressant ses longs cheveux pour les maintenir en place. Il la lavait tous les jours. La première fois, lorsqu'il l'avait fait flotté jusqu'à la salle de bain et qu'il l'avait vu nu sous l'eau, il s'était écroulé en larme, et c'est Ginny qui l'avait trouvé là. Elle avait voulu la laver à sa place, mais Harry s'était remis à la tache, avec douceur, laissant ses larmes coulées sur ses joues, celles-ci redoublèrent quand il caressa le ventre de sa fiancée commençant à devenir rond, lui rappelant qu'il avait perdu son enfant, leur enfant.

O o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o O

Le 20 août, au matin, Ginny trouva Harry endormit auprès d'Anaïs. Il avait un bras autour de son ventre, et sa tête au creux de son cou. Elle le regarda avec compassion et se décida enfin à le bouger.

-« Harry ?. Harry réveille-toi, s'il te plait »

-« Grr…. Hein ?…. Ginny ? »

-« Ben oui, qui veux-tu que se soit. Tu as fait fuir toutes les infirmières avec tes imprécations, je suis la seule que tu tolères…. »

Ginny avait décidé, depuis que son frère et ses amis étaient devenus Aurors, de se mettre au service des autres, pour aider, elle aussi, et elle travaillait comme infirmière à l'hôpital Ste-Mangouste. Le fait de connaître Harry, intimement puisqu'il était comme un frère, lui permettait de travailler dans la chambrée aseptisée sans qu'il lui aboie dessus. Ce qui soulageait toutes les infirmières, puisque Harry n'était pas réputé pour apprécier les docteurs, et tout ce qui porte une blouse médicale en général.

-« Je grogne pas » s'indigna Harry.

-« Oui, bien sûr…. Autant que Ron quand on le retarde pour le repas »

-« T'exagères pas, là ? » répondit Harry, souriant légèrement.

-« Ah ! Ah ! Pris sur le fait ! Je savais bien que tu pouvais encore sourire ! Et ne nies pas, j'ai de très bons yeux »

-« Je ne le nie pas…. J'ai juste repensé que c'était ce qu'elle me disait le matin en me réveillant »

-« Tu as le réveil difficile, c'est ce qu'elle me disait souvent. Qu'elle devait te sortir très gentiment du lit » dit Ginny en appuyant bien sur le gentiment.

-« Oui. Cela l'obligeait souvent à me rejoindre…. Elle savait y faire. Petit ou gros câlin en fonction du temps qu'on avait »

-« Vous n'êtes jamais arrivés en retard ? »

-« Jamais…. »

-« Et tu étais toujours satisfait ? »

-« Toujours, et plus encore. On était comme une seule et même personne…. On fusionnait l'un dans l'autre et c'était magique à chaque fois…. »

-« J'aimerais connaître ça, un jour »

-« Parce que toi, et ton…. Non ? »

-« Pas encore. Il a rencontré Ron et les Jumeaux…. Et ils ont du lui faire passer le message. Il arrête toujours avant, c'est d'un frustrant…. Mais en même temps c'est bien…. »

-« Au moins, il ne veut pas t'avoir pour dire Je me suis fait la fille unique d'Arthur Weasley, directeur des accessoires pour Aurors c'est bien, non ? »

-« Ouais…. Mais j'aimerais bien qu'il aille plus loin. Il est énervant à force d'être trop respectueux…. »

-« Tu lui as dit ? »

-« Non, j'essaie de lui faire comprendre »

-« Dis-lui. Ou alors kidnappe-le…. Et enferme-le dans ta chambre. Demande des accessoires aux Jumeaux »

-« Bonne idée…. Faudra que je le fasse. C'est toi qui lui a mis sa main sur son ventre ? »

-« Hein ? »

-« Ben regarde »

En effet, Anaïs devait avoir les bras le long du corps, au-dessus de la couverture, et là, son bras gauche était plié sur son ventre, et sa tête s'était tournée vers l'emplacement de celle d'Harry, durant la nuit.

-« Je ne bouge pas, et je ne la bouge pas…. Mais va chercher Doc »

-« J'y cours…. Ne touche à rien »

Harry regardait sa douce, s'attendant à ce qu'elle ouvre les yeux, ou qu'elle bouge. Cela faisait un mois qu'il attendait un signe, n'importe quel signe. L'espoir revenait en flèche dans le cœur d'Harry, mais sa raison lui disait d'attendre l'avis du médecin.

-« Harry, lève-toi sans la bouger » dit Doc en entrant dans la pièce, sur un ton professionnel.

Harry obéit rapidement, même si la séparation tactile était une déchirure. Doc lui fit tous les contrôles habituels, et pour une fois, Harry la vit y répondre positivement, ce qui lui enleva un énorme poids sur le cœur : elle revenait, lentement, mais elle revenait vers lui.

Doc prit sa tête et la remit droite. Elle resta en place, puis quand Ginny ouvrit les rideaux, sous la direction de Doc, il vit la lumière arriver sur le visage blanc. Au bout de quelques secondes, la tête d'Ann se tourna seule, et lentement (donc, ce n'est pas une perte de tension musculaire dans le cou). Ann s'arrêta, son visage en pleine lumière, envoyant les rayons du soleil directement au cerveau, par les nerfs optiques.

-« Bien…. »

-« Alors ? » demanda avidement Harry.

-« Elle sort peu à peu de son état. C'est un fait…. Mais je ne peux pas t'en dire plus, cela te donnerait de faux espoirs…. Mais pour le moment, cela semble positif »

-« C'est tout ? »

-« Pour le moment, oui…. Continue à prendre soin d'elle, à lui parler. A lui donner de ta chaleur…. Cela semble bien fonctionner »

-« Si tu le dis, mais c'est lent ! »

-« Elle a plusieurs chocs à dépasser : l'accident et la perte du bébé. Laisse-la prendre son temps, qu'elle ne retombe pas dans le coma parce qu'elle n'arrive pas à passer au-dessus…. »

-« Comment ça ? »

-« Harry, ce n'est plus le médecin qui te parle, mais le confident : elle voulait te donner un fils…. Elle voulait t'apporter ce bonheur. Elle doit donc dépasser la perte de votre enfant, dépasser le fait qu'elle n'a pas su t'apporter ce bonheur, et surtout elle doit dépasser la peur qu'elle a de t'avoir déçue »

-« Elle ne m'a jamais déçu » s'indigna Harry.

-« Je sais…. Mais son inconscient ne le sait pas. Et pour le moment, c'est lui qui la dirige…. Parle-lui. Dis-lui tout ce que tu veux…. Elle revient. Continue à lui montrer le chemin »

-« D'accord »

-« Et prend soin de toi. Tu ne voudrais pas que la première chose qu'elle voit ce soit son hirsute de fiancé ? »

-« Tu as une gueule à faire peur » rajouta Ginny.

-« Mais je ne veux pas la quitter. Si elle se réveille maintenant »

-« Je vais dire à Ron de passer te prendre des vêtements…. Avec Hermione »

-« Oui, ça sera plus sûr »

-« T'as qu'à dire que mon frère n'a pas de goût aussi »

-« Jusqu'à ce que je vois la bague d'Hermione, et qu'il me raconte comment il a fait sa demande, je t'aurais dit oui, sans hésiter…. Mais là, c'est que…. »

-« Oui…. Il a fait des efforts. Mais Mione les vaut bien ! »

-« Elle a dû avoir une influence »

-« Elle a toujours eu une influence sur mon frère…. Sur ses humeurs, ses colères »

-« Le temps qu'il passait dans la salle de bain. Les bruits étranges provenant de son lit…. » compléta Harry.

-« Ah ! Je me disais bien qu'il y avait des bruits bizarres dans sa chambre » dit Ginny.

-« Vous dites du mal de qui ? » demanda Ron en entrant dans la chambre, derrière Hermione.

-« De toi » répondit sa sœur avant de sauter sur Mione « Salut frangine ! »

-« Ben tu vois, nounours, c'est pour ça que tu avais les oreilles qui sifflaient »

-« Nounours ? » le taquina Ginny.

-« Toi, tais-toi, il n'y a que mon amour qui a le droit de m'appeler comme ça » dit Ron en enserrant la taille d'Hermione.

-« Sors pas les crocs, frangin…. » répondit Ginny « On a une petite bonne nouvelle »

-« Ah ! »

-« Ann sort du coma » avoua Harry.

-« J'espère pas » dit Ron avant de s'expliquer « Tu as vu l'état dans lequel tu es. Tu ferais peur à Touffu ! »

-« Oh l'insulte ! » s'indigna Harry.

-« Si ma mère te voit, gare à toi » rajouta Ron « Peu importe que tu sois le plus grand sorcier du monde, elle t'emmènera par la peau du cul dans la salle de bain…. Et s'occupera de ton cas. Planque-toi ! »

-« Vous ne voudriez pas passer chez nous, pour me faire un petit sac…. Hermione ? »

-« On le fera »

-« Et moi ? »

-« Tu m'aideras à choisir, pendant que je range » proposa Hermione en embrassant Ron sur le menton.

-« D'accord…. »

O o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o o O

Lorsque Ron et Hermione revinrent, avec 2 sacs de voyage, Ron pris l'un des sacs et empoigna Harry pour le diriger dans la salle de bain.

-« Mais ! »

-« Tu te laves, tu te rases, tu te fais tout beau…. Maintenant ! »

-« Mais si elle….. »

-« Maintenant, je viendrais te chercher s'il le faut…. Et dépêche-toi si tu veux être là ! »

-« Grr »

-« Pas de ça avec moi ! »

-« Oui papa…. »

-« Tu veux jouer à ça ? » demanda Ron en prenant le pommeau de douche.

S'en suivie une bataille d'eau entre les 2 garçons, ce qui permit à Harry de lui détendre les zygomatiques, donc de rire, ce qu'il n'avait pas fait depuis longtemps. Ron se sécha d'un coup de baguette avant de laisser la salle de bain à Harry. Une fois propre, la taille enserrée dans une serviette de coton blanc, le corps encore humide, Harry se trouva devant des choix cornéliens : pantalon en coton ou jean, chemise ou T-shirt, basket ou botte en crocos.

Il opta finalement pour les bottes, le jean et la chemise, se rappelant que les bottes étaient un cadeau d'Ann, et qu'elle préférait qu'il porte des chemises, légèrement entrouverte. Lui aussi les préférait aux T-shirts, puisqu'il pouvait se déshabiller sans rompre les baisers qu'ils échangeaient, ce qui arriver fréquemment.

Puis il se plaça devant la glace et remarqua enfin sa barbe. Il l'aimait bien cette barbe, elle le cachait des autres. Il la tailla un peu, comme s'il n'avait qu'une barbe de quelques jours et pas d'un mois, mais la laissant assez longue pour qu'elle ne pique pas. Il tenta de coiffer ses cheveux, toujours aussi difficilement domptable, et se parfuma et sortit enfin de la salle de bain.

-« Whah ! La classe » dit Ginny « Sauf la barbe »

-« Moi, je l'aime bien » dit Harry en se massant les joues « Cela me donne un air plus adulte »

-« Et tu en as bien besoin » murmura Ron.

-« Quoi ? »

-« J'ai rien dit »

-« J'espère bien » répondit Harry avant que les 2 compères n'éclatent de rire.

-« Harry ! Harry regarde ! » dit Ginny.

Harry se précipita vers le lit en voyant Anaïs bougeant seule sa tête. Il s'assit à côté d'elle et lui prit la main. Il vit son nez se retrousser, comme quand elle sentait son parfum. Elle avait un très bon nez, et savait toujours ce qu'il portait, vu qu'il ne portait que ce qu'elle lui achetait. Sa tête pivota vers Harry, vers la source du parfum, et un petit sourire illumina son visage.

Des larmes inondèrent le visage d'Harry, mais des larmes de bonheur : il pouvait interagir avec elle, par le biais de ces sens, au moins de son odorat, et peut-être l'ouïe et le toucher, puisqu'elle ressentait la chaleur du soleil. C'était un grand pas en avant, comparé à l'état dans lequel elle était depuis le début de son hospitalisation.

Harry lui caressa tendrement le visage, touchant sa peau douce et délicate. Puis une douleur traversa son esprit, comme une vision de Voldemort, sauf qu'elle semblait venir d'Anaïs et que c'était une vision du futur. Au bout de quelques minutes, la vision s'arrêta, et Harry se rassit lourdement sur son siège, remarquant qu'il s'était levé. Il se passa une main sur le visage, repassant les images dans sa tête, avant d'entendre que Doc lui posait une question.

-« Harry ? Harry que t'arrive-t-il ? »

-« J'ai…. J'ai eu une vision »

-« De Voldemort ? » demanda Ron.

-« Non…. D'Ann »

-« Quoi ? Tu es sûr ? »

-« La vision a pénétré mon esprit, passant à travers mes barrières. C'est pour ça que j'ai eu mal…. Mais j'ai ressenti tant d'amour quand elle s'est retirée, que la source ne peut être qu'elle…. »

-« C'est impossible » dit Hermione.

-« Nous sommes chez les sorciers, Hermione » commença Ginny « Tout est possible…. N'est-ce pas Doc ? »

-« Même chez les moldus, certains développent des dont de prescience après un choc à la tête. J'imagine aisément qu'un sorcier peut aussi les développer…. Le cerveau, d'un moldu ou d'un sorcier, est un organe très complexe. Si on peut l'appeler organe, tant il est complexe…. Même chez les sorciers, des médecins se spécialisent dans son étude. Et les avancées le sont difficilement…. »

-« Alors, c'est possible ? » demanda Harry.

-« Je ne te répondrais catégoriquement ni dans l'acquiescement, ni dans la négation…. Tout est possible »

-« Ron » appela Harry, lui faisant signe de se rapprocher.

-« Quoi ? »

Harry lui murmura quelque chose dans le creux de l'oreille, le rouquin opina du chef et se plaça à côté de la fenêtre, sa baguette dissimulée mais à portée de main. Harry fit reprendre la conversation sur des sujets plus terre-à-terre, en ne regardant qu'Ann, même après avoir entendu l'insecte se cognait contre la vitre.

Ne le voyant pas bouger, il se décida à embraser le front d'Ann. Il se leva doucement, ne regardant ni Ron, ni la fenêtre. Il avait totalement confiance en son ami, qui n'était gaffeur qu'en parole, mais jamais en mission. Il se pencha pour embrasser Ann, entendit l'insecte qui entrait dans la pièce en volant.

-« Stupéfix ! » lança Ron « Je l'ai ! »

-« Bien…. Hermione, tu peux refaire un bocal comme pour Skeeter…. On expliquera ensuite »

Hermione obéit, intriguée, et présenta le bocal de verre à Harry, qui le tendit à Ron. Les 5 sorciers conscients regardèrent l'intérieur du bocal, pour y voir tomber une minuscule bestiole d'un rouge profond, d'où ressortait difficilement des points noirs : une minuscule coccinelle.